• LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)

     

         « Le château de Martainville est situé sur la commune de Martainville-Épreville dans le département de la Seine-Maritime. » [1]

     

         « Situé à 20 minutes de Rouen, le château qui fut construit par Jacques Le Pelletier au 15ème siècle se distingue par sa conception symétrique qui a inspiré la construction de nombreux châteaux en Normandie. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)     « Le château de Martainville a été bâti à la fin du 15ème siècle, de 1485 à 1495, pour le compte Jacques Le Pelletier un riche commerçant qui avait aqui le fief de Martainville en 1481. L'un de ses fils sera anobli et portera le nom de Martainville, la lignée s'éteindra en 1781.
    Basé sur les plans d'un architecte flamand, le château est réalisé en briques rouges et surmonté d'impressionnantes cheminées il rapelle effectivement les constructions que l'on peux voir en Flandre. » [4] 

     

          « Bel exemple de l’architecture de la Renaissance en Normandie, le château de Martainville abrite le Musée des Traditions et Arts Normands : reconstitutions fidèles d’intérieurs de ferme, coiffes, costumes et bijoux régionaux, mobilier haut-normand, instruments de musique et objets domestiques témoignent de la vie quotidienne en Haute-Normandie de la fin du Moyen âge au 19e siècle. » [5] 

     

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)     « Richard Le Pelletier a fait fortune. Son fils Jacques s'enrichit avec son frère Richard. Ils demeurent dans le grand hôtel de la rue aux Ours, paroisse de Saint-Cande-le-Jeune à Rouen, héritage de leur père. Armateur, il acquiert Martainville et son fief de 25 hectares le 23 mars 1482. En 1485, il décide la construction du château de Martainville. En 1570, la famille est anoblie, par l'acquisition du fonds de la famille Peloque et prend l'année suivante, avec l'autorisation du roi, le nom de Le Pelletier de Martainville. La famille restera propriétaire de la seigneurie de Martainville jusqu'au 18e siècle. En 1757, la famille s'éteint. » [1]

     

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     Plan hypothétique du château de Martainville ; blason de la famille Le Pelletier de Martainville et de la commune de Martainville-Epreville par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9840963

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)     « Jacques Le Pelletier, fils d’une riche famille de commerçants originaires de Provence, acquiert en 1481 le fief de Martainville, alors composé de 25 hectares. Armateur mais aussi échevin de la ville de Rouen, Jacques Le Pelletier est en quête d’un statut social plus enviable et plus noble. C’est en partie pour cette raison qu’il décide d’entreprendre la construction d’un château sur cette terre. La date de 1485 gravée sur la clef d’une fenêtre de la tour sud atteste de la période de son édification qui s’achèvera vers 1495. » [2]

     

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)     « Jacques Le Pelletier est enterré à Rouen, paroisse Saint-Cande-le-Jeune, en 1511. Mort sans descendance masculine, c'est son neveu Jacques, second du nom, qui hérite de toute sa fortune. Occupant la charge de vicomte de l'eau de Rouen, il ne s'occupe guère que de dilapider la fortune acquise par ses aïeuls. Il décède en 1545. En revanche, son fils n'aura de cesse que de porter plus haut la famille Le Pelletier dans l'échelle sociale : en 1571, il obtient de Catherine de Médicis et du jeune roi Charles IX de pouvoir commuer son nom de Le Pelletier en celui de la terre de Martainville. Par la suite, Richard Le Pelletier, devenu Richard de Martainville, est nommé gentilhomme de la chambre d'Henri III.

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail

     

         Dans l’histoire attachée au château, on relève également qu’Henri IV chasse de Martainville les troupes du duc de Parme, au cours de sa campagne qui le mène à Fontaine-le-Bourg en 1590.

         Au siècle suivant, Louis, le nouveau seigneur de Martainville qui vit à la cour de Versailles, tire d’importants revenus de cette vaste exploitation agricole ; c'est pendant cette période que les communs sont agrandis et que l'intérieur des appartements est à nouveau transformé, notamment au premier étage.

         Le dernier des Martainville meurt en 1757 sans héritier et le château passe ensuite, par successions, à différentes familles. Il subit des déprédations, en particulier pendant la guerre de 1870.

         En 1889, il est classé Monument Historique.

         En 1905, le château et ses terres sont mises en vente, pour la première fois dans leur histoire. Un marchand de bestiaux achète le logis et une partie des terres démembrées. Il coupe les alignements de chênes et se prépare à raser la demeure qui a souffert à la fois d'un long abandon et de l'occupation prussienne, quand l'État l'achète en 1906 in extremis. Mais tout le mobilier original du château a déjà été dispersé.

     

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)     Le château est destiné à devenir après sa rénovation, à partir de 1955, un lycée agricole. Il est confié au conseil général de la Seine-Inférieure (devenue Seine-Maritime) qui y installe finalement, à partir de 1962, un musée des Traditions et Arts normands. L'ouverture au public du musée se fait en 1965, par son fondateur Daniel Lavallée, défenseur du Vieux-Rouen, chargé de constituer les collections.

         Le 21e siècle voit la restauration progressive de l'édifice, sous la houlette de l'administration des Monuments historiques. Les travaux portent notamment sur la suppression d'une construction adventice ajoutée entre les deux tours Sud, la restitution des gables flamboyants au pinacle des ouvertures, la réfection des toitures et des huisseries, le réaménagement de l'intérieur.

         A partir de 2011, la façade postérieure, à l'est, est mise en valeur par l'aménagement d'un jardin, inspiré des jardins de la Renaissance. (…)

     

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    Architecture

     

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)     C'est, à l'origine, un domaine dont l'entrée se faisait uniquement par le nord, dans une basse-cour axée est-ouest, où se dressent encore les anciens bâtiments de dépendance adossés aux murs de clôture nord et sud : maison du métayer, écuries, granges, pressoir, bergeries. Si les bâtiments furent reconstruits ou modifiés, la disposition générale reste primitive : le colombier de la fin du 15e ou du début du 16e siècle (le profil du bandeau médian est gothique), situé à l’extrémité occidentale de l’enclos, atteste par sa place l’étendue de la basse-cour. Celle-ci commandait, à l’est, une seconde cour plus petite et grossièrement carrée (42 x 40 m), fermée de hauts murs crénelés, cantonnée de quatre tourelles et occupée en son centre par le château. Au-delà, un vaste jardin était commandé par la cour du logis.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de Martainville-Epreville

     

         Dressé au centre de son propre enclos et bordé par un fossé, le logis de plan massé rectangulaire, couvert d’un toit en pavillon, est cantonné aux quatre coins de grosses tours aux toitures coniques. Le sommet des tours était muni de consoles, aujourd'hui disparues mais dont subsistent encore les pierres, sciées, qui évoquaient les mâchicoulis des châteaux forts. Construit en briques cuites sur place et en pierres blanches venues des carrières de Vernon, on relève sur l'appareillage une savante inclusion décorative de briques vernissées noires disposées en cœur, en croix, en losanges.

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)

     

    Martainville, à Martainville-Épreville (Seine-Maritime). Plans restitués du rez-de-chaussée et du premier étage, vers 1505. Rez-de-chaussée. a : pont-dormant ; A : allée ; A-CU : arrière-cuisine ; b : escalier à potoyer ; c : pont-basculant ; CHL : chapelle ; CU : cuisine ; GS : grande salle ; L : latrine ; SL : sallette. Premier étage. CH : chambre ; GCH : grande chambre ; GR : garde-robe ; L : latrine. PAGAZANI, Xavier. Chapitre 4. Le Chantier In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8066>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8066.

     

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)     Mais la grande originalité de Martainville réside dans son plan absolument symétrique : un large couloir traversant placé au milieu du corps et qui précède un escalier situé dans une tour hors-œuvre en façade arrière, sa place traditionnelle en Normandie ; à l’allée couplée à l’escalier du rez-de-chaussée répond à chaque étage des couloirs traversants desservis par l’escalier. On ignore l’origine du plan absolument neuf de Martainville, mais l’introduction de ce système de circulation permet d’obtenir une partition claire du corps de logis : les salles et les offices sont regroupés au rez-de-chaussée et les chambres aux étages ; toutes les pièces sont indépendantes les unes des autres, salles comprises. Martainville a inspiré le plan de Chenonceau, construit par Thomas Bohier, général des Finances de Normandie, qui était en contact plus ou moins direct avec Jacques Le Pelletier au moment de la construction. En Normandie, plus d’une dizaine d’édifices du 16e siècle, tels Auffay, Tilly et Bailleul, se sont plus ou moins inspirés de Martainville. Mais si le plan de Martainville a fait florès, c'est parce qu'il répondait aux exigences de certains nobles du début du 16e siècle de posséder une résidence à la campagne susceptible d'accueillir de nombreux convives, de disposer de chambres indépendantes les unes des autres et d'où il était possible de sortir et de rejoindre le vaste jardin d'agrément situé à proximité.

     

    Ci-dessus : plan du château de Martainville. 

     

         Peu après sa construction, une intervention d’envergure fut menée sur le logis, la travée centrale de la façade principale étant alors entièrement refaite : à l’entrée primitive, on substitua un large portail à deux vantaux muni d’un pont basculant, et aux fenêtres des niveaux supérieurs le chevet d’une chapelle et une tourelle d’escalier. Finalement, l’intervention aura permis d’obtenir une travée monumentalisant l’accès au logis, accentuant l’axe de symétrie de l’élévation antérieure et renforçant les références à la tradition des châteaux forts : le pont-à-bascule remplace le pont-levis, les consoles décoratives des tours et de la tourelle d’escalier évoquent les mâchicoulis des tours de défense et la chapelle au-dessus de l’entrée reprend une disposition de bon nombre d’édifices antérieurs : le château de Mehun-sur-Yèvre et l’hôtel Jacques-Cœur à Bourges pour ne citer qu’eux. Les données historiques invitent à voir une campagne de remaniement opérée par Jacques Le Pelletier lui-même. En effet, un événement majeur semble s’être produit dans sa vie autour de 1500 : Richard Le Pelletier, son frère cadet, meurt en 1499, et Jacques, qui hérite de tous ses biens, décide d'arrêter définitivement les activités marchandes de la famille. C'est sans doute à ce moment que Jacques décide de transformer sa demeure campagnarde « en forme de château ». [1] 

     

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     A droite en bas, dessin de Mirianon image 1966

    Classement :

     

         « Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1889, divers bâtiments annexes d'un classement en 1931 et les terrains attenants d'une inscription en 1997. » [1] 

     

    Le musée des Traditions et Arts Normands

     

         « Le musée des Traditions et Arts Normands est labellisé Musée de France et présente dans les 23 pièces du château des collections permanentes et une exposition temporaire renouvelée chaque année.

         Le Musée des Traditions et Arts Normands a été créé en 1961 par le conseil général de Seine-Maritime. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MARTAINVILLE (Seine-Maritime)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.chateaudemartainville.fr/fr/presentation/

    [3] Extrait de  https://www.seine-maritime-tourisme.com/diffusio/fr/je-choisis/une-visite/chateaux-monuments/martainville-epreville/le-chateau-de-martainville_TFOPCUNOR076V50F7LI.php

    [4] Extrait de http://irouen.fr/index.php/rouen/article/chateau-de-martainville

    [5] Extrait de http://www.normandie-tourisme.fr/pcu/le-chateau-de-martainville/martainville-epreville/fiche-PCUNOR076V50F7LI-1.html

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel du château de Martainville :

    http://www.chateaudemartainville.fr/fr/home/

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k373766m/f194.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Martainville%22?rk=21459;2

     

    Vidéos :

     

    Ci-dessous vidéo extraite de https://www.youtube.com/watch?v=ayr05IwVk5w

     

     Ci-dessous vidéo extraite de https://www.youtube.com/watch?v=Vgg_Bmi6QWU

    Ci-dessous vidéo extraite de https://www.youtube.com/watch?v=DSB7KDwIrBE

    Ci-dessous vidéo extraite de https://www.youtube.com/watch?v=xasneMc30f8

    Ci-dessous vidéo extraite de https://www.youtube.com/watch?v=t_oMuWEJEBE

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  • LES REMPARTS DE VENABLES (Eure) LES REMPARTS DE VENABLES (Eure) LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)

     

    La motte féodale de Venables

     

         « La motte castrale est ce qui reste aujourd'hui d'une fortification médiévale (…) Elle se situe dans la commune de Venables dans le sud du département de l'Eure. Elle domine la vallée de la Seine. (...)

         La motte semble être antérieure à 1042, du fait de sa hauteur plus élevée que celle autorisée par les ducs de Normandie à partir de cette date. » [1]

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement de la motte de Venables ; blason de la commune de Venables par User : Spedona Image created for the Blazon Project of the French Wikipedia. - Treball propiiEl codi font d'aquest SVG és vàlid.Aquesta imatge vectorial ha estat creada amb Inkscape per User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2807386

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)  LES REMPARTS DE VENABLES (Eure) LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)

     

    Photos ci-dessus : à gauche par Gregofhuest — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17860360 ; au centre extraite de http://venables.free.fr/v1/crbst_18.html ; à droite extraite de http://www.rgcrompton.info/origins/1066info3.html

     

         « Le fief de Venables est attesté dès 1055, lorsque l'évêque de Beauvais en confie les terres à son neveu Gilbert, suite au décès de Mauger de Venables, ancien seigneur du lieu. Enrôlé dans l'armée de Guillaume le Conquérant, Gilbert participe à la bataille de Hastings en 1066. En raison de sa hauteur, la motte de Venables serait antérieure à 1042 puisque les dimensions de ces ouvrages ont été limitées par les ducs de Normandie à partir de cette date, afin de mieux contrôler le pouvoir des seigneurs locaux. La motte de Venables permettait de surveiller la boucle de la Seine en dominant le fleuve. L'ouvrage était complété au Sud par une basse-cour équipée d'un puits. Une hypothèse mentionne une seconde basse-cour seigneuriale au Nord, côté Seine. Un double fossé renforçait le système défensif au nord ouest (côté bois). La motte était probablement couronnée par une tour de guet ou une tour-donjon, aujourd'hui disparue.

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)     Bien que ses fossés aient été rebouchés, l'ouvrage reste dans un bon état de conservation. Seule une campagne de fouille du 19e siècle a en partie éventré son flanc sud-ouest.

     

          Situé à la lisière nord du village, l'ouvrage est en partie bordé de bois. Plus au Sud, la salle des fêtes, l'église et divers bâtiments sont construits à proximité immédiate du site. De par son ancienne fonction, le sommet de la motte assure un cône de vue magnifique vers la vallée de la Seine et le Château Gaillard. » [2]

     

    Photos ci-dessus extraites de ce même document Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Conseil ISSN 2492-9727 n°99 – ZFSP – 2 mai 2016 – Pierre Durand, France Poulain http://www.eure.gouv.fr/content/download/19574/133623/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Venables_Motte%20f%C3%A9odale_ZFSP.pdf

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)

     

     Dessin extrait de An artist impression of Venables at the end of the 10th century Source : Oger B, « Venables A travers l’Histoire des origins à 1453 », Édition Franco- Anglaise, Venables village, ISBN 2-85480-256-X http://www.rgcrompton.info/origins/1066info3.html ou https://sites.google.com/site/burtonnestonhistory/home/articles/normans-in-cheshire

     

          « 1055 : le fief de Venables, qui appartenait à l'évêque de Beauvais, devint vacant à la mort de Mauger de Venables. L'évêque offrit les terres de Venables à son neveu Gilbert que l'on dit fils du comte de Blois et de Chartres. Ce jeune seigneur né entre 1030 et 1035 passera peu de temps sur ses terres. À l'appel de Guillaume duc de Normandie, il s'enrôlera en 1066 dans l'ost normand en compagnie de Guillaume et Hugues de la Mare petits seigneurs de l'actuel hameau. Pour leurs bons et loyaux services et suivant les promesses du duc, ils seront dotés de terres, dans le comté du Cheshire attribué à Hugues d'Avranches. Gilbert y fera souche et deviendra premier baron de Kinderton. Hugues, dont le frère Guillaume meurt durant la bataille de Hastings, sera nommé Hugh of Delamere. Peut-être faut-il voir dans ce nouveau patronyme la prononciation anglaise de De La Mare. La paroisse regroupant les quatre fiefs de Venables, La Mare, Fontaine-la-Verte et la Rive date de cette époque.

     

         Philippe Auguste ayant acquis Venables lors de la conquête française de 1203-1204, il l'échange avec Pierre de Moret (un fidèle du roi capétien, devenu seigneur de Noyon-sur-Andelle et Radepont), contre Noyon-sur-Andelle, qu'il donne à Robert IV de Poissy époux de Luce Le Chambellan du Plessis (veuve de Robert, Luce épousera Pierre de Moret, d'où Jean de Moret demi-frère de Robert V de Poissy). » [1]

     

    La Motte Féodale

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)     « Élévation probable avant 1042, du fait de sa hauteur plus élevée que celles autorisées par les ducs de Normandie à partir de cette date. La situation géographique du lieu a dû être un atout dans l'implantation et le développement du village par l'homme. Du sommet de celle-ci on découvre une vue imprenable sur le méandre que forme la Seine. (…)

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

         Lettre de M. Verlut responsable du CARMEN (centre archéologique et de recherche de l’est de la Normandie) adressée à Bernard Oger historien du village.

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)     « L’ensemble du centre du village contient des vestiges de grand intérêt pour l’histoire régionale et pour celle de la genèse du village actuel, et à ce titre mérite protection, étude et mise en valeur. La motte dite « Motelle », principal élément d’une fortification, ici vraisemblablement édifié au 12e siècle. Entourées d’un fossé, ces fortifications comprennent deux éléments l’un plus défensif : la motte, l’autre plus résidentielle, la basse-cour. À Venables la motte relativement bien conservée (sauf fossés comblés et flanc sud ouest éventré) par ses dimensions modestes semble n’avoir pu recevoir qu’une tour de gué, sans doute en bois. Les maçonneries qui auraient été rencontrées lors de fouilles au début du 20e siècle, correspondent à une modification ultérieure (construction d’un tertre par émottement d’un bâtiment) la basse-cour s’étend entre la motte et la route (du 9 et 10 juin). L’extension exacte est difficile à préciser étant donné la disparition des fossés. Il est cependant vraisemblable que le puits actuellement visible soit médiéval et ait été situé dans la basse-cour. Le système défensif est renforcé par un double fossé délimitant peut-être un ravelin ou une cour étroite au nord ouest (coté bois). La surface de ce château semble avoir été épargnée par les constructions, sauf la salle des fêtes et le presbytère qui ont dû remplacer d’anciens bâtiments. Il est d’autre part possible que le centre de Venables ait été protégé par une enceinte villageoise. »

     

         Une autre définition des lieux nous vient de Mlle Varoqueau directrice des antiquités Historiques de Haute-Normandie et de M. Lemaitre responsable des fouilles médiévales. Lors d’une visite à Venables en 1986, ils confirment l’importance de l’ensemble historique que constituent la motte et ses environs immédiats. Pour eux, Gilbert de Venables a habité une tour donjon dominant la motte, une construction qui pouvait avoir 4 à 5 mètres de côté à deux étages maximum. Cette tour n’était faite que pour manger dormir et se mettre à l’abri par mauvais temps et, primordial pour l’époque, c’était un appareil de guet. La basse-cour seigneuriale se situait entre la motte et le ravin boisé. De l’autre côté entre la motte et l’actuelle rue du 9 et 10 juin 1940 se trouvait la « villa-agraria » où les agriculteurs habitaient dans des masures. » [3]

     

     Ci-dessus, une photo de la motte de Venables, photo extraite de https://fr.calameo.com/read/00052834014fce4b1d7a2

     

    Classement :

     

    « La motte féodale de Venables a été inscrite aux monuments historiques le 3 octobre 1983. » [2]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Conseil ISSN 2492-9727 n°99 – ZFSP – 2 mai 2016 – Pierre Durand, France Poulain http://www.eure.gouv.fr/content/download/19574/133623/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Venables_Motte%20f%C3%A9odale_ZFSP.pdf

    [3] Extrait de http://venables.free.fr/v1/crbst_18.html

     

    Bonnes pages :

     

    http://venables.free.fr/v1/crbst_18.html

    http://www.rgcrompton.info/origins/1066info3.html

    https://sites.google.com/site/burtonnestonhistory/home/articles/normans-in-cheshire

     

    Document ci-dessous extrait de Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Conseil ISSN 2492-9727 n°99 – ZFSP – 2 mai 2016 – Pierre Durand, France Poulain http://www.eure.gouv.fr/content/download/19574/133623/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Venables_Motte%20f%C3%A9odale_ZFSP.pdf 

     

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  • LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche) LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche) LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)

     

    Photo au centre extraite de http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/50005_Amfreville.html ; photo aérienne à droite extraite du site Géoportail. 

     

          « Le château d'Amfreville est un ancien château fort, de la fin du 15e siècle, profondément remanié au 18e siècle, qui se dresse (...) dans le Bauptois, petit pays marécageux du Clos du Cotentin, dans le département français de la Manche sur la commune d'Amfreville à environ 700 mètres au nord-est du bourg, rue de la Rosière. Il est implanté en bordure du marais, bénéficiant ainsi des crues annuelles de janvier-février pour remplir d'eau ses douves. (…)

         Sa fondation pourrait remonter à l'époque de Guillaume le Conquérant.» [1]

     

         «  Une douve ceinturait l'ensemble des bâtiments du château dont il subsiste la poterne d'entrée [datant du 16e siècle [4], une partie du corps de logis et la chapelle. » [2]

     

         « Le château est un bâtiment sans étage datant du 14e siècle, remanié aux 15e et 16e siècles. À côté, belle chapelle et maison rectangulaire (18e s.), sur la gauche de la cour. » [4]

         « La chapelle est voûtée d'ogives. Après la Révolution, une grande partie du château fut abandonnée puis détruite. » [2]

     

         « Amfreville avait des foires et des marchés ; car on trouve, en 1766, un acte de confirmation d'anciennes lettres patentes, portant établissement de ces foires et marchés, et, d'après les rôles normands...» [3]

     

     LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)

     

     Plan hypothétique du château d'Amfreville ; blason par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2816518 Ces armes sont celles d'une importante famille du Cotentin sous l'Ancien-Régime, les « du Poerier ». Elles furent portées conjointement par toutes les branches de cette même famille, les « du Poerier d'Amfreville, du Poerier de Francqueville, du Poerier de Taillepied et du Poerier de Portbail ». De nos jours, seule subsiste la branche de Portbail. 

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)     « Il est successivement la propriété des Avenel des Biards (14e siècle), des Tardes d'Amfreville, de Néhou et des Biards (1503), du baron de Mouy (1533), des Poërier, et des Davy (17e s.). Il échoit en 1780 à la famille du Mesnildot, puis est racheté au 19e siècle par les Sesmaisons » [4]

     

     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)        « La fondation du château remonte visiblement au Moyen Âge. En 1189, le seigneur d'Amfreville était Richard de Reviers, seigneur de Vernon et de Néhou. » [1]

         « Richard de Vernon, baron de Néhou, lors de la confection du registre des fiefs de Philippe-Auguste, tenait un fief à Amfreville. » [3]

         « Il est le fondateur de l'abbaye de Montebourg toute proche. En 1226, « Amfrveille » appartenait à Guillaume de Reviers. » [1]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Reviers-Vernon extrait de https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=a...armes&n=de+reviers

     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)     « Cette seigneurie fut possédée par Guillaume Cailletot, qui épousa Marie de Vernon, dont la fille se maria à Guillaume Avenel, sire des Biards, lequel devint ainsi seigneur d'Amfreville. » [3]

     

         « D'après M. de Gerville, la seigneurie d'Amfreville appartenait en 1329 à Guillaume Avenel, sire des Biards ; elle échut en 1503 à Jean de Tardes , baron de l'Angle de Néhou, par son mariage avec Françoise des Biards, descendue de Guyon, baron des Biards en 1454. » [5]

     

    Blason ci-dessus de la famille Avenel extrait de http://armorialgeneral.fr/tag/normandie/page/10/

     

         « Amfreville entra ensuite dans le patrimoine de la famille de Tardes,... » [1]

          « Nicolas, baron de Mouy, épousa en 1533 Françoise de Tardes , dame d'Amfreville, de Néhou et des Biards. Il en eut un fils qui fut après lui seigneur d'Amfreville, ainsi que son petit-fils. » [5]

     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)     « ...puis dans celle de la famille du Poërier de Portbail, (seigneurs du Portbail)... » [1]

         « la famille du Poërier, qui a fourni deux présidents au parlement de Normandie (...) Jacques du Poërier, président à mortier, assista aux états généraux de la province de Normandie, tenus le 18 décembre 1623, sous la présidence de Monseigneur de Longueville, lieutenant général pour le roi en Normandie. » [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille du Poerier par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2816518

     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)     « ...et enfin des Davy, originaires de la région de Périers... » [1] « dont un des membres, Jacques Davy, chevalier, seigneur de Gourbesville, Sortosville et autres lieux, avait été bailli de Cotentin, de 1538 à 1559. » [3]

         « La seigneurie d'Amfreville fut élevée en marquisat au 17e siècle en faveur de Charles-François Davy d'Amfreville, lieutenant-général des armées de Louis XIV, et compagnon d'armes du comte de Tourville à la bataille de la Hougue. » [1]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Davy d'Amfreville extrait de https://aufildesgenerations.com/2015/12/18/les-familles-davy-du-perron-et-davy-de-boisroger-1/

     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)         « C'est surtout à cette famille Davy que le nom d'Amfreville doit son plus brillant éclat. Charles-François Davy, marquis d'Amfreville , lieutenant général des armées navales, commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, né au château d'Amfreville en 1628, assista aux plus importantes batailles du 17e siècle. Au second bombardement d'Alger, en 1683, il commandait le vaisseau la Couronne, sous les ordres de Duquesne. Il assista au bombardement de Gênes en, 1684, et s'y distingua particulièrement : il fut blessé grièvement à la cuisse, et ce ne fut qu'à grand'peine qu'il put être transporté à son bord. En 1690, il fut appelé à prendre le commandement d'une armée navale destinée à se rendre sur les côtes d'Irlande pour y porter des secours au roi Jacques II. Au fameux combat de La Hougue (29 mai 1692), le marquis d'Amfreville commandait l'avant garde de notre flotte et montait le Formidable, de 92 canons. Ce vaisseau fut un de ceux qui vinrent dégager l'amiral de Tourville, lorsqu'il était sur le point de succomber, enveloppé par une grande partie de l'armée anglaise. La brillante valeur que déploya le marquis d'Amfreville dans cette action, lui mérita l'honneur d'être cité dans le rapport de Tourville. Ayant reçu dans ce mémorable combat plusieurs blessures, dont quelques-unes étaient très graves, il ne survécut pas longtemps à la gloire qu'il s'était acquise par son héroïque audace. » [5]

         « Le marquis Charles-François Davy épousa, en 1691, Jeanne-Suzanne, fille du maréchal de Bellefonds. » [3]

          « Il mourut à Brest le 2 novembre 1692, âgé de 64 ans. Deux autres d'Amfreville, frères du marquis, participèrent aussi au combat de La Hougue. L'un, d'après M. Vérusmor, auquel nous devons une partie de ces renseignements, commandait le vaisseau le Gaillard, l'autre était sur le Vermandois, et tous deux firent des prodiges de valeur. Cette illustre famille, qui a fourni en outre, deux cardinaux à la cour de Rome et deux grands baillis au Cotentin , s'est éteinte , en 1780, dans la personne du commandeur d'Amfreville. » [5]
     

    Ci-dessus, lithographie Charles-François Davy, marquis d'Amfreville Marine Royale 1835
     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)     « La seigneurie d'Amfreville est passée par héritage dans la famille du Mesnildot. Louis-Bernardin du Mesnildot, était, en 1789, seigneur et patron d'Amfreville, dans le bailliage de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Cette famille portait d'azur au chevron d'argent, bordé de gueules, accompagné de trois croisettes d'or, deux en chef, une en pointe. » [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille du Mesnildot extrait de https://www.wikimanche.fr/Blason_des_du_Mesnildot

     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)     « Le domaine d'Amfreville passa par héritage dans la famille du Mesnildot, puis, par acquisition, dans celle de Sesmaisons qui le possède aujourd'hui. Mais l'ancien château a été abandonné pour une habitation moderne, d'assez peu d'apparence, bâtie tout auprès.-Outre sa poterne, le château d'Amfreville renferme une chapelle assez curieuse. » [5] 

     

    Blason de la famille de Sesmaisons par Le Cardinal Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnelCette image vectorielle contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Tour.svg (par Ayack)., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19574544

     

    Description

     

    LES REMPARTS D'AMFREVILLE (Manche)     « L'ensemble est formé de deux plateformes : l'une entourée de douves portant le château proprement dit et l'autre portant des petits bâtiments agricoles dont les douves ont été comblées.

         L'enceinte « haute », faussement quadrangulaire, est actuellement entourée de douves partiellement sèches et épouse la forme en amande de la plateforme castrale. Il subsiste ici et là quelques vestiges médiévaux mais dans l'ensemble, les logis et dépendances ont été reconstruits ou remaniés au 18e siècle.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1810.

     

    Le châtelet d'entrée

     

         On pénètre dans la propriété par une avenue plantée, longue de 400 mètres environ, donnant sur la poterne de l'enceinte castrale proprement dite. Ce châtelet d'entrée, tour-porte flanquée de deux hautes tours coiffées d'un toit en poivrière, percées de meurtrières et de trous à fusil, est de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle. Il est percé d'une grande porte charretière à voûte en berceau à arc en anse de panier à triple ressaut et conserve les rainures servant à relever un ancien pont-levis à chaines remplacé depuis par un pont fixe. L'étage est occupé par une salle des gardes qu'éclaire aujourd'hui une large fenêtre à meneaux.

     

    Les logis

     

         Il y a en fait deux logis, car on a construit au 18e siècle au nord de la porterie, une maison rectangulaire à un étage, accolée à une tour ronde ancienne.

         Le logis principal, un simple rez-de-chaussée, est situé au fond de la cour, côté est de la plateforme, et est bordé de douves en eaux. Il s'éclaire par de grandes fenêtres à croisée et trois importantes lucarnes de façades à fronton arrondi que surmontent trois petits clochetons terminés par des boules interrompent sa toiture. À l'origine l'arrière, prévu pour la défense était aveugle. Une tour polygonale abritant un escalier est construit à la charnière de ce dernier et d'une ancienne chapelle dédiée à Notre-Dame de la Coudre.

     

    La chapelle

     

         La façade de la chapelle dont les angles sont pourvus de contreforts de hauteur différents est percée d'une porte à accolade surmontée d'une baie gothique. » [1]

     

    Classement :

     

         « Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 30 mars 1965. » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du site Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110319

    [3] Extrait de l'Annuaire du Département de la Manche 1871-1872 J. Elie, 1872 https://books.google.fr/books?id=mbRIAQAAMAAJ&pg=RA1-PA10&dq=ch%C3%A2teau+d%27Amfreville+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwie4cS7w-nYAhWKK8AKHZNkCBMQ6AEIJzAA#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20d'Amfreville%20Manche&f=false

    [4] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_d%27Amfreville

    [5] Extrait de Th. du Moncel. Annuaire du Département de la Manche 34ème année J. Elie, 1862 https://books.google.fr/books?id=FLRIAQAAMAAJ&pg=PA48&dq=Gerville+ch%C3%A2teau+d%27Amfreville+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiH3MT_xOnYAhXBBcAKHaGFAgAQ6AEIMTAC#v=onepage&q=Gerville%20ch%C3%A2teau%20d'Amfreville%20Manche&f=false

     

    Bonnes pages :

     

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11703

    https://books.google.fr/books?id=oXPDJ26vFm0C&pg=PA308&lpg=PA308&dq=Jean+de+Tardes,+baron+de+l%27Angle-de-N%C3%A9hou&source=bl&ots=OdVt4eNnSR&sig=Bbk-pSS6nbMegok89j0NkA-IIJ4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi0se_82fDYAhUDOsAKHSqoBAEQ6AEILjAA#v=onepage&q=Jean%20de%20Tardes%2C%20baron%20de%20l'Angle-de-N%C3%A9hou&f=false

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  • LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)A. de Caumont :

     

         « Le château de Saint-Germain de Montgommery, à ¾ de lieue de Vimoutiers, consiste dans une enceinte carrée à angles obtus, presque arrondis, entourée de fossés profonds et garnis de remparts élevés. L’intérieur qui est labouré et planté de pommiers, n’offre rien de particulier. On voit seulement que les terres du « vallum » sont soutenues par des murs en pierre. Cette place doit dater des 10e ou 11e siècle ; les Montgommery auxquels elle appartenait ont joué un grand rôle en Normandie. Alain III, duc de Bretagne mourut en 1035 à Vimoutiers, pendant qu’il faisait le siège du château de Saint Germain de Montgommery. Cet événement a donné à la forteresse une certaine célébrité. » [1]

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)

     

    Plan hypothétique de la motte de Saint-Germain de Montgommery ; blason de la famille de Montgommery dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As. http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Montgommery_Normandie

     

         A de Caumont, 1867 : « Le comté de Montgommery était une des premières seigneuries de la province, au point de vue de l'étendue de sa mouvance féodale. Malgré le démembrement qu'elle avait subi à la fin du 12e siècle, celte mouvance s'étendait encore sur plus de quarante fiefs nobles. Les terres de Saint-Sylvain et de Vignats, dans l'arrondissement de Falaise, et plusieurs autres d'une moindre importance en étaient des annexes. Les seigneurs de Montgommery étaient du nombre des barons de l'Échiquier de Normandie.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)

     

    Ci-dessus, on aperçoit distinctement les traces de l'ancien château de Sainte-Foy de Montgommery. Au nord de la photo se trouve l'église qui devait être à l'origine l'ancienne chapelle castrale. Au centre, on distingue l'emplacement de la motte aujourd'hui arasée. Photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)      Les restes de l'ancien château de Montgommery (à Sainte-Foy-de-Montgommery), rasé jusqu'aux fondements en 1574, répondent mal à ce que l'on pourrait attendre de tant d'illustres souvenirs. On n'y voit plus qu'un monticule informe dessinant l'enceinte du château, d'une étendue d'ailleurs médiocre, et où l'emplacement qu'occupait le donjon a seul conservé on relief assez notable. Ce château-fort, qui ne paraît avoir jamais eu une importance militaire considérable, a peut-être succédé, dans la seconde moitié du 11e siècle, à une place mieux située dont nous retrouverons l'enceinte à 2 kilomètres plus loin, sur le territoire de Saint-Germain-de-Montgommery.

     

    Photo ci-dessus extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)

     

     Le château de Montgommery à Sainte-Foy de Montgommey

     

         A une centaine de mètres de la motte où s'élevait le château ruiné en 1574 (à Sainte-Foy-de-Montgommery), il existe une construction de bois assez considérable, aujourd'hui nommée le château de Montgommery. Cet édifice, d'un intérêt médiocre, parait dater tout au plus de la fin du 16e siècle : ordinairement affecté au logement des fermiers ou des régisseurs du comté, il n'a dû être occupé par les seigneurs qu'à courts et rares intervalles. À peu de distance de là se trouvait jadis un bourg d'une importance assez considérable, à en juger par l'étendue des terres autrefois tenues en bourgage. Mais, soit par l'effet des ravages de la guerre, soit par l'accroissement progressif de la ville de Vimoutiers et du bourg de Livarot, celui de Montgommery a disparu sans laisser de vestiges. »

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)     « Enceinte du château. - St-Germain-de-Montgommery renferme une enceinte fortifiée des plus remarquables. Cette ancienne forteresse occupe le sommet d'une colline composée d'un banc de marne : l'enceinte, d'une forme ovale irrégulière d'environ 80 mètres de diamètre, est formée d'un large fossé et d'un bourrelet de marne rapportée, sans aucune trace de maçonnerie : ce rempart, fort dégradé aujourd'hui, dominait le fossé d'une hauteur d'environ 20 mètres. L'intérieur du rempart présente, aujourd'hui, un champ labouré, en contre-bas d'au moins 20 pieds de l'enceinte qui l'environne ; on n'y voit aucun vestige de maçonnerie, de briques ou de débris d'aucun genre ; le sol est composé d'un terreau sans mélange, dont la profondeur est inconnue et dont le voisinage n'offre point d'analogie. La seule trace d'habitation dont la tradition ait conservé mémoire est un ancien puits, comblé il y a une soixantaine d'années, par suite de plusieurs accidents qui y avaient en lieu ; dans la paroi de ce puits, d'une extrême profondeur, s'ouvrait une galerie souterraine, d'une étendue inconnue, où la croyance populaire plaçait d'immenses trésors : c'est dans ce souterrain que des explorateurs avides et imprudents trouvèrent, dit-on, la mort : événement qui détermina le propriétaire à le faire combler. Une autre tradition rapporte qu'on pouvait jadis se rendre, par ce souterrain, jusque dans les ruines du vieux château situé à Ste-Foy-de-Montgommery : cette assertion paraît dénuée de vraisemblance, la galerie souterraine ne pouvant s'étendre jusque-là sans traverser des terrains de la nature la moins solide.

     

    Ci-dessus, plan extrait du tableau d'assemblage du cadastre napoléonien de 1834.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)      Il est diflicile de douter que cette vieille forteresse n’ait été, originairement, le centre de la baronnie de Montgommery et le berceau de la famille de ce nom ; mais son abandon doit remonter à une époque fort reculée, car, historiquement parlant, le château de Montgommery était certainement situé à Sainte-Foy, et dans les derniers siècles la forteresse de Saint-Germain ne faisait même point partie de la terre de Montgommery : peut-être en avait-elle été distraite dans le partage qui eut lieu entre les fils de Guillaume, comte de Ponthieu, dans la seconde moitié du 12e siècle. Quoi qu'il en soit, ces retranchements durent être occupés par des Normands, au moins dès le 10e siècle : c'est sans doute à cette forteresse que Montgommery doit son nom désignant un lieu élevé, par conséquent s’appliquant mal à Ste-Foy. Notons, sans y attacher trop d'importance, l'analogie de ce nom avec celui de Gorm-Him-Rige, sous lequel les Scandinaves désignaient parfois Guthrum, un de leurs plus célèbres rois de mer, qui ravagea l'Angleterre dans la seconde moitié du 9e siècle et probablement fit aussi du sol neustrien le but de quelques, incursions. Saint-Germain-de-Montgommery était certainement, au commencement du règne de Guillaume le Conquêrant, une des plus fortes places du duché de Normandie. On croit que ce fut en en faisant le siège qu’Alain, comte de Bretagne et régent de Normandie pendant la minorité de Guillaume, fut empoisonné et mourut à Vimoutiers vers l'an 1040. Quelques années après, Henri Ier, roi de France, fit en personne le siège de Montgommery : c'était en 1054 ; après une résistance acharnée que dirigeait Gilbert, frère du seigneur du lieu, la place fut prise et réduite en cendres, ainsi que le bourg et l'église qui en dépendaient. Peut-être est-ce de cette époque que date l'abandon de cette vieille enceinte. Mais les traditions ont conservé longtemps le souvenir des combats acharnés dont le voisinage a été le théâtre : il n'est presque aucune des communes voisines dont quelque localité n'ait porté le nom de lieu de la bataille. » [2]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1834.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)     « Roger de Montgommeri ne tint pas longtemps la campagne. Il jugea plus prudent de se renfermer clans l'enceinte de son château-fort. Où était-il situé ? Dans quelles conditions était-il établi ? C'est le problème qui s'impose actuellement à nos recherches et que je m'efforcerai de résoudre.
         Évidemment, il faut en chercher l'assiette dans le voisinage de Vimoutiers, au chef-lieu même des propriétés du belliqueux baron. Mais il nous reste mieux que des suppositions. La motte fortifiée, qui a fait la principale défense de ce château, s'est admirablement conservée jusqu'à nos jours ; et, malgré quelques objections que j'ai entendu formuler, je ne crois pas qu'il puisse y avoir de doutes sérieux sur cette identification.
         Lorsqu'on sort de Vimoutiers par la Grand'Rue, nommée autrefois la rue Arse ou Brûlée, aujourd'hui rue Sadi-Carnot, l'on trouve à droite, au bout d'un kilomètre, un vieux chemin se dirigeant par la hauteur vers Sainte-Foy de Montgommeri.
         Après l'avoir suivi durant 1 500 mètres, le voyageur aperçoit, au sommet du coteau, une enceinte circulaire dont l'ancienne destination est évidente. C'est une forteresse en terre établie de main d'homme, un type admirablement conservé de la motte féodale normande.
         Avec un rayon d'environ quarante-cinq mètres, l'on a tracé
    sur le plateau, entre le Champ de la Croix et le Champ de la Ville, une circonférence tangente au vieux chemin qui, lui-même, à cet endroit, suit la courbe de la forteresse. Suivant les contours de cette circonférence, l'on a creusé des fossés à talus, très profonds, dont l'on a rejeté les terres vers le centre, pour former une butte artificielle. Sur le sommet a été établi le donjon, le refuge, défendu lui-même par un talus ou vallum en terre.

     

    Ci-dessus, carte d'Etat-Major extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)

     

    Photos ci-dessus de Gilloudifs (2014)

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)     Le sommet présente aujourd'hui une aire plane, qui a même été mise en culture, et dont les diamètres à peu près égaux mesurent cinquante-quatre mètres. Le talus, faisant escarpe à l'intérieur de la place, a trois mètres environ de hauteur, avec une crête large de quatre à cinq mètres. De cette crête au fond des fossés, l'on ne compte pas moins, aujourd'hui encore, de sept à huit mètres ; et cependant ces fossés ont dû être en partie comblés par les éboulements de terre. La contrescarpe, du côlé du plateau, peut avoir quatre mètres, en moyenne. Le fossé était continu et l'on devait, dans le principe, pénétrer à l'intérieur par un pont-levis. Un abaissement du talus supérieur, fortifié à droite et à gauche par deux éperons, paraît indiquer l'entrée.
         Cette forteresse figure dans les aveux et dans l'Atlas du comté de Montgommeri, exécuté vers la première moitié du 18e siècle, sous le nom très caractéristique d'ancien château. Dans l'Atlas, le centre de la motte est teinté en vert, pour indiquer qu'il était alors planté d'arbres ; il n'en reste plus que sur les talus des fossés.
         Le maître et le fondateur de l'archéologie normande, M. de Caumont, avait déjà signalé et décrit cette vieille fortification, contemporaine, d'après lui, de celle de Conches ; il y rattache le fait historique du siège entrepris par le duc Alain.
         Les titres de famille, la tradition constante du pays, l'état des lieux, tout concourt à démontrer l'exactitude de cette assertion.
         L'objection tirée de l'absence de débris de constructions est
    facile à résoudre. Nous savons par les contemporains que les travaux de défense entrepris par les seigneurs révoltés furent faits à la hâte ; cette circonstance s'applique, on ne peut mieux, à des ouvrages en terre.
         De plus, au commencement du 11e siècle, l'habitude s'était
    conservée de faire les constructions en bois ; ce n'est que dans la seconde moitié du siècle que l'usage des murailles en pierre se propagea, grâce surtout à l'impulsion donnée par les seigneurs de Bellème. Comment pourrait-on, dans ce pays de Vimoutiers, patrie classique des maisons en charpente, où les carrières de pierre sont si rares, demander, à cette époque, des donjons aux murs massifs ?

     

    Ci-dessus, un plan extrait de Castles and the Anglo-Norman World par John A. Davies, Angela Riley, Jean-Marie Levesque et Charlotte Lapiche – Oxbow Books, 2016 – 336 pages. https://books.google.fr/books?id=NFDQDQAAQBAJ&pg=PA202&dq=motte+de+Boutemont+%C3%A0+Taillebois+61&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwip3drZvK7mAhXSiFwKHXQ2BoQQ6AEIMDAB#v=onepage&q=motte%20de%20Boutemont%20%C3%A0%20Taillebois%2061&f=false

     

         L'on sait d'ailleurs positivement qu'ici la fureur d'une femme s'est unie aux ravages du temps pour tout détruire. Après le supplice de Gabriel de Montgommeri, la reine Catherine de Médicis fit raser son château et ses maisons d'habilation.
         Malgré la largeur et la profondeur des fossés, et la vigoureuse défense des assiégés, il paraîtrait que le château de Montgommeri ne put tenir longtemps contre l'investissement et les assauts des troupes d'Alain. L'Histoire générale des ducs de Bretagne affirme que le tuteur du jeune Guillaume prit Roger de Montgommeri « dans l'une de ses places et l'exila de la province »
    [3] 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)      « Non loin de la maison forte des Tournelles, au lieu dit Mons Gomeric, motte circulaire de 80 m de diamètre avec rempart de terre et fossés, édifié par Robert, compagnon de Rollon, premier duc de Normandie sur la terre qu'il avait reçu entre Livarot et Argentan. Roger II de Montgomery, petit-fils de Robert, prend la tête des barons normands qui refusaient de reconnaître le jeune Guillaume dit le Bâtard, comme duc de Normandie. Alain, comte de Bretagne et régent de Normandie, oncle et tuteur du jeune duc, vient lui porter secours et met le siège devant Montgomery où Roger II s'est réfugié. Roger II parvient à s'enfuir, pour aller se réfugier auprès du roi de France. Pour se venger, Alain met le feu au bourg et au château, en 1044. Pendant qu'il contemple l'incendie, quelqu'un frotte les rênes et la bride de son cheval avec du poison. Alain est transporté à Vimoutiers où il meurt dans des douleurs atroces. Roger II revient avec Henri Ier, roi de France, et construit un autre fort à Sainte-Foy.

     

    Ci-dessus, la Normandie ducale et les lieux en relation avec les Montgommery par Osbern — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1479135

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)          Guillaume le Conquérant ne sera pas rancunier, et demandera à Roger II de l'accompagner pour conquérir l'Angleterre      [ en réalité, il est resté en Normandie, NDB ]. Sa cavalerie fera merveille à Hastings et sera largement responsable de la victoire finale.

          Guillaume le récompense en lui donnant les comtés de Shrewsbury, de Shropshire, la ville de Chichester, etc. Roger II meurt en 1096. Parmi ses enfants, Arnold épouse la fille du roi d'Irlande, dont le maréchal de Montgomery, duc d'El Alamein, commandant des forces alliés en 1944 est l'un des descendants directs. Une très ancienne tradition française exige d'écrire Montgomery avec un M et non avec deux. » [4]  [ Il existe aussi d'autres orthographe « Mont Gommeri », « Montgommery », « Montgomery », « Montgomerie », etc... (NDB) ]

     

    Photo ci-dessus du gisant de Roger de Montgommery en l'abbaye de Shrewsbury sur flickr par@ROBERTFROST1960 http://www.vimoutiers.net/montg/montg.htm

     

         « En 1040, Alain III duc de Bretagne et ses guerriers pénètrent en forêt d’Auge pour y défendre les droits du jeune duc de Normandie, Guillaume II dit Le Bâtard, menacés par la noblesse. Ils assiègent la forteresse de Roger Ier de Mont Gommeri, allié de Guillaume II. Roger de Mont Gommeri est fait prisonnier. Après un « breuvage » au château, Alain est pris de malaise, il y meurt. Son corps, transporté à Vimoutiers en l’auberge de l’Ecu puis en l’église Saint Sauveur, est ensuite emporté à l’abbaye de Fécamp où il est inhumé.

     

         Quelques années plus tard, Guillaume s’empare de la forteresse de Tillières que venait de lui ravir le roi Henri Ier de France. Henri Ier assiège la forteresse de Mont Gommeri*, et s'en empare en 1054.

     

         Puis, Guillaume revendique la couronne d’Angleterre. Roger II de Mont Gommeri, alors son conseiller, ne l'accompagne pas dans cette expédition, mais reste en Normandie pour aider la duchesse Mathilde de Flandre, à gouverner le duché. Après la conquête de l’Angleterre, Guillaume maintenant dit Le Conquérant revient victorieux et c’est en 1067 que Roger de Montgommeri le suit en ce pays où Guillaume, couronné Guillaume Ier d'Angleterre depuis le 25 Décembre 1066, lui donnera Arundel, puis le comté de Shrewsbury et ses appartenances. Dès lors, il est Roger Ier comte de Shrewsbury.

     

         *Une légende dit que la forteresse fut édifiée à Saint Germain, en forme d'heptagone et composée de sept grosses tours, et que Catherine de Médicis l'aurait fait détruire à la suite d'un conflit avec Gabriel de Montgommery. » [5]

     

    Deux articles du journal Ouest-France :

     

         « Les mottes castrales des Montgommery revivront

           Saint-Germain-de-Montgommery. En août, l'association Les Montgommery a été créée, afin de redonner vie aux deux mottes castrales édifiées par les compagnons de Guillaume le Conquérant.

     

    Patrimoine
         Samedi soir, à l'occasion de Pierre en lumières, trente personnes sont venues écouter avec intérêt les conférences données par Patrice Samson, le président de la Société historique de Vimoutiers, tandis que Thierry Lefebvre a évoqué l'épopée des Montgommery. « La motte de Sainte-Foy permettait de surveiller le gué et de percevoir un péage. Elle était placée au pied du vallon, derrière l'église. D'un diamètre de 35 mètres, le tertre était entouré de fossés alimentés en eau. L'église actuelle était peut-être la chapelle de la motte », a indiqué Patrice Samson, qui a rappelé la présence de deux cents de ces édifices en pays d'Auge.
         Très différente, l'enceinte de Saint-Germain a été édifiée sur un éperon barré. Le cadastre ancien parle d'un vieux château, alors que la carte IGN reprend le terme d'oppidum. Il y avait un rempart circulaire qui recevait la haute cour. On y a localisé le puits au sud-ouest du cercle.
    Spécialiste des mottes féodales depuis quarante ans, Patrice Samson estime que « la motte de Saint-Germain existait il y a bien longtemps, et qu'elle a sans doute été améliorée par les Montgommery. Les fondations pourraient remonter à Roger Ier de Montgommery. » Si l'enceinte dut subir un siège et un incendie en octobre 1040, causé par Alain III de Bretagne, Catherine de Médicis ordonna la destruction de la motte de Sainte-Foy et du manoir, après la mort de son époux Henri II, tué accidentellement par Gabriel de Montgommery.
         « Chaque année, nous organisons notre méchoui sur le site de la motte. Nous travaillons actuellement sur ce dossier pour mettre en place des animations. Cela pourrait être la mise en place des palissades comme autrefois », explique Jean-Marie Morin, le maire délégué de Saint-Germain-de-Montgommery. « Nous avons la volonté de faire revivre ces mottes qui représentent un véritable patrimoine », souligne Jean-Paul Saint-Martin, le maire de Val de Vie.
         En France, en Angleterre, au Canada, les descendants des Montgommery sont nombreux. Parmi eux, le célèbre Monty, général de l'armée britannique. » OF [6]

     --------------------------------------------------------------------

         « Valorisation des mottes castrales des Montgomery

           Saint-Germain-de-Montgommery. L'association locale Les Montgomery a réuni des historiens et des membres des sociétés historiques de Livarot et de Vimoutiers pour découvrir la motte castrale.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE MONTGOMMERY (Calvados)L'histoire

         « Nous sollicitons l'aide des historiens, des archéologues avant d'entreprendre des travaux », explique Jean-Paul Saint-Martin, le maire du Val de Vie. Édifié par Roger Ier de Montgomery, cet édifice disposait d'un pont d'entrée, d'une tour de guet qui devait communiquer sur une basse-cour d'environ 7 hectares. L'enceinte a subi un siège et un incendie en octobre 1040 causé par Alain III de Bretagne. Ce même assaillant est mort après avoir bu une potion car à cette époque, on mourait rarement dans son lit. Des fouilles permettraient de retrouver des traces de la palissade qui protégeait l'ensemble.
    Méchoui annuel
         La motte a un diamètre intérieur de 55 m et de 80 m à l'extérieur. Le lieu est utilisé, chaque année, pour le méchoui annuel et les propriétaires, la famille Courtonne, viennent de le céder à la commune. « Nous avons commencé à défricher. Nous pourrions installer à l'identique la palissade, marquer l'emplacement du puits, réaliser un panneau explicatif. Mais, pour cela il serait bon de trouver un ou plusieurs mécènes », prévient Luc de Boever, le président de l'association.
         Pierre Bouet, professeur honoraire de l'université de Caen s'est dit impressionné par le lieu où l'on imagine bien l'enceinte fortifiée. En redescendant la colline, le groupe a découvert la motte de Sainte-Foy, au milieu d'un champ de pommiers. À quelques mètres de là, se dresse le manoir. Il avait été détruit sur ordre de Catherine de Médicis, à la suite de la mort de son époux Henri II, tué accidentellement par Gabriel de Montgomery.
         Pour l'historien François Neveux, de l'université de Caen, « la présence de l'église à côté de la motte n'est pas un hasard, ce devait être l'emplacement de la chapelle. La basse-cour donnait sur la rivière. » Il a exhorté les élus à protéger ce lieu chargé d'histoire. C'est d'ailleurs la volonté de Jean-Paul Saint-Martin. « Dans le Plan local d'urbanisme, nous avons demandé à protéger la zone de la motte de Sainte-Foy. » La commune nouvelle du Val de Vie souhaite valoriser ces deux mottes féodales. L'association Pays d'art et d'histoire envisage, dans l'enceinte de l'église, de réaliser un panneau qui raconterait l'histoire du site. » OF [7]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Bulletin Caumont tome II p.245

    [2] Extrait de l'Annuaire des cinq départements de l'ancienne Normandie, 1867 et/ou Statistique monumentale du Calvados : Arrondissement de Lisieux, Volume 5 Arcisse de Caumont ; F. Le Blanc-Hardel, 1867 - 846 pages

    [3] Extrait de L'expédition d'Alain III, duc de Bretagne contre Montgommeri, sa mort tragique à Vimoutiers (1er octobre 1040) par P. Barret ; Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne par la Société historique et archéologique de l'Orne. Auteur du texte ; Éditeur : Société historique et archéologique de l'Orne (Alençon) ; Date d'édition : 1896 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5457288j/texteBrut

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de http://www.vimoutiers.net/montg/montg.htm

    [6] Un article extrait du site Ouest-France du 24 mai 2016 sur https://www.ouest-france.fr/normandie/val-de-vie-14140/les-mottes-castrales-des-montgommery-revivront-4251172

    [7] Un article extrait du site Ouest-France du 27 juin 2016 sur https://www.ouest-france.fr/normandie/val-de-vie-14140/valorisation-des-mottes-castrales-des-montgomery-4331629

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.vimoutiers.net/montg/montg.htm

    http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=5630

     

    Pour connaître la biographie de Roger II de Montgommery : https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_II_de_Montgommery https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Montgommery

     

    Bibliographie :

     

    Mémoire de licence : archéologie médiévale de Caen, L'enceinte de Saint-Germain-De-Montgommery par Pellerin, Eliane ; Edité par s.n. 1980

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  • LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne) LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne) LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne)

     

    Photos ci-dessus : à gauche extraite de http://chateau.over-blog.net/article-orme-motte-feodale-sainte-eugenie-silly-en-gouffern-111285590.html ; au centre, photo extraite de http://www.ornetourisme.com/tourisme/patrimoine_naturel/le-site-de-sainte-eugenie_16__PNANOR061FS0001C.htm#ad-image-1 : à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « Vestiges médiévaux et fleurs de légendes


         En lisière de la forêt de Gouffern, la motte castrale de Sainte-Eugénie offre un magnifique panorama sur la vallée de la Dives. Cette escapade à travers les vestiges médiévaux et le bois environnant sera l'occasion d'une découverte mêlant histoire et nature.
         Versant ensoleillé et sol calcaire ont favorisé ici une flore originale : la fascinante Belladone, les orchidées, Céphalanthère de Damas et Epipactis pourpre ou le Daphé bois-gentil sont quelques unes des raretés que vous pourrez admirer. » [1]

     

    LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne)    LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne)

     

    Plan hypothétique de la motte castrale de Sainte-Eugénie ; blason du département de l'Orne via GeneaWiki - https://fr.geneawiki.com/index.php/Fichier:61_-_Blason_-_Orne.png#/media/File:61_-_Blason_-_Orne.png 

     

    LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne)« Les vestiges d’une motte castrale

         Il y a environ 1000 ans, se dressait sur ce point stratégique une fortification féodale dite motte castrale. Il s’agissait d’un ouvrage de défense, rapide à construire, utilisant des matériaux peu coûteux et disponibles à proximité. La motte était constituée d’un rehaussement important de terre rapportée, de forme circulaire sur laquelle se dressait une tour de guet en bois. La terre des fossés était utilisée pour construire la motte et les talus de l’enceinte. Une palissade en bois était dressée sur ces talus afin de se protéger des envahisseurs, notamment des seigneurs voisins.

     

    Photo ci-dessus du panneau explicatif sur le site de la motte castrale de Sainte-Eugénie extraite de http://chateau.over-blog.net/article-orme-motte-feodale-sainte-eugenie-silly-en-gouffern-111285590.html

     

    Un patrimoine historique retrouvé

         Suite à la tempête de 1999 qui balaya l’ensemble des résineux présents sur les vestiges de la motte castrale, le site historique a été redécouvert, et un processus de réhabilitation et de valorisation fut engagé. » [2]

     

    LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne)

      

    Photo ci-dessus du panneau explicatif sur le site extraite de http://chateau.over-blog.net/article-orme-motte-

    feodale-sainte-eugenie-silly-en-gouffern-111285590.html

     

         « A trois quarts de lieue environ du bourg de Chamboy, dans la grande forêt de Gouffern, sur un coteau dépendant de la commune de Silly et dominant celle de Sainte-Eugénie, est un point environné de retranchements, appelé le Camp des Romains. Rien jusqu'à ce jour n'est venu justifier cette dénomination. La première enceinte est circulaire ; la seconde, qui lui est contiguë, présente un ovale tronqué vers le sud. Les fouilles qu'on y a faites à différentes époques ont été absolument infructueuses. Les habitants de Sainte-Eugénie ont seuls découverts autrefois dans leur village des squelettes et des restes d'armes qui n'ont pas été conservés. » [3]

     

         « La motte de Sainte-Eugénie, assez connue sous le nom de camp des Romains, est située à la lisière de la forêt de Gouffern, sur Silly ; elle domine la vallée de la Dives, que l'on aperçoit à partir de Chambois, sur une longue étendue. L'enceinte principale a une circonférence extérieure de 150 m et sa plateforme, élevée de 7 m à 8 m, est concave à l'intérieur ; le rempart en terre offre un glacis dont la longueur rempaille est de 12 m, ainsi qu'un petit parapet indispensable pour mettre à couvert les défenseurs du poste fortifié. Une seconde enceinte, touchant la première, mais beaucoup plus vaste, était située au-dessous et entourée d'un large fossé. A l'abri de ce camp, sous bois, on voyait de loin, sans craindre d'être aperçu. » [4]

     

    LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne)     « La motte de Sainte-Eugénie : Dans la forêt de Gouffern, la tempête de 1999 a eu le mérite de mettre à jour une motte castrale. Le site, qui abrite une flore rare, fait l’objet d’études préalables avant son classement au titre des ENS. (...)

         « Symbole du pouvoir seigneurial local au Haut Moyen-Age, la motte est conçue comme une place forte. Sur la partie haute s’élevait une tour de bois, tandis que la basse-cour entourée d’un double fossé et d’une palissade, servait de lieu de résidence. La situation de la motte de Sainte-Eugénie est significative : le regard embrasse toute la vallée de la Dives, de Falaise à Chambois. Lors de la deuxième Guerre mondiale, durant la bataille de la poche de Chambois, l’armée allemande y avait établi un poste d’observation. De l’ancien château fort et des occupations antérieures, on ignore tout : bien qu’inventorié depuis le début du 20e siècle, le site n’a jamais été fouillé. En revanche, il est connu de longue date des naturalistes et des scientifiques qui y ont identifié plusieurs espèces végétales rares et protégées. Une étude minutieuse menée par le Conseil général avec l’aide d’un jeune étudiant a permis de compléter l’inventaire. Le site ne risque plus de tomber dans l’oubli. Des aménagements ont été réalisés pour faire du site une étape patrimoniale sur un circuit de balade entre le Haras du Pin, le château du Bourg Saint-Léonard et le camp de Bierre. » [5]

     

    Ci-dessus, un plan extrait de Castles and the Anglo-Norman World par John A. Davies, Angela Riley, Jean-Marie Levesque et Charlotte Lapiche – Oxbow Books, 2016 – 336 pages. https://books.google.fr/books?id=NFDQDQAAQBAJ&pg=PA202&dq=motte+de+Boutemont+%C3%A0+Taillebois+61&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwip3drZvK7mAhXSiFwKHXQ2BoQQ6AEIMDAB#v=onepage&q=motte%20de%20Boutemont%20%C3%A0%20Taillebois%2061&f=false

     

    LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne) LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne) LES REMPARTS DE SAINTE-EUGENIE (Orne)

     

     Photos ci-dessus : à gauche par Iagu AguirreGabiria Isabelle — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28399338 ; au centre photo extraite de http://www.ornetourisme.com/tourisme/patrimoine_naturel/le-site-de-sainte-eugenie_16__PNANOR061FS0001C.htm#ad-image-1 ; à droite, photo extraite de http://chateau.over-blog.net/article-orme-motte-feodale-sainte-eugenie-silly-en-gouffern-111285590.html 

     

    «  Qu'est-ce qu'une motte Féodale ?

         - Une motte féodale (nommée aussi motte castrale) est une butte naturelle ou partiellement aménagée par l'homme portant une fortification très souvent en bois.

         - Avec sa hauteur, elle facilite le guet.

         - Avec ses pentes et ses fossés, elle rend difficile l'accès pour les assaillants.

         - Durant la période d'insécurité à la fin de l'empire Romain et après les invasions des « barbares » du Nord, certains seigneurs ont cherché la sécurité dans un habitat fortifié en bois. Ainsi il marquait leur territoire puis leur pouvoir.

         - Ces mottes ont engendré le début de la féodalité. » [6]

     

    Sources :

     

    [1] Exrait de http://www.ornetourisme.com/tourisme/patrimoine_naturel/le-site-de-sainte-eugenie_16__PNANOR061FS0001C.htm#ad-image-1

    [2] Extrait de http://www.orne.fr/sites/www.orne.fr/files/fichiers/parution/14/06/sainte-eugeniefrancais.pdf

    [3] Extrait des Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, Volume 4 ;Volume 14 C. Klincksieck., 1838 https://books.google.fr/books?id=3nwTAAAAYAAJ&pg=PA81&dq=%22Ch%C3%AAne+au+Renard%22#v=onepage&q=%22Ch%C3%AAne%20au%20Renard%22&f=false

    [4] Extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne ; Auteur/Éditeur : Société historique et archéologique de l'Orne (Alençon) ; Date d'édition : 1884.

    [5] Extrait de http://fr.1001mags.com/parution/-61-l-orne-magazine/numero-76-jui-aou-sep-2009/page-14-15-texte-integral

    [6] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-orme-motte-feodale-sainte-eugenie-silly-en-gouffern-111285590.ht

     

    Bonnes pages :

     

    http://chateau.over-blog.net/article-orme-motte-feodale-sainte-eugenie-silly-en-gouffern-111285590.html

     

         Ci-dessous, document des Espaces naturels sensibles de l'Orne par le Conseil Départemental de l'Orne :

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