• LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus à gauche deux photos extraites du site Google Map 

     

         À Gonfreville-Caillot, la motte féodale se dresse derrière un étang face au restaurant gastronomique de la Motte. A proximité, se dresse l'église Saint-Maur du 17e et 18e avec un baptistère du 13e. (NdB)

     

         1866, abbé Cochet : « J'ai connu près de l'église de Gonfreville une motte ou tertre entouré de fossés, et dont il m'est impossible de déterminer le caractère. » [1] 

     

         « Cette petite motte témoigne de l'apparition des seigneuries châtelaines à l'époque ducale. Les premières mottes possèdent un donjon de bois carré puis rond et se généralisent au 11ème siècle. Celle-ci est de petite taille. C'est l'une des rares mottes dont les fossés étaient remplis d'eau. Cette motte féodale a été réaménagée en 2002. » [2] « Une aire de pique nique est également à disposition des visiteurs. » [3]

     

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    Plan hypothétique de l'emplacement de la motte de Gonfreville-Caillot ; blason de la commune de Gonfreville-Caillot par Yves LG — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14956260

     

    Historique :

     

    LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)      « Charles le Chauve donna 2 fiefs nobles appelés "Caillot" et "Hastingues" à 2 nobles vikings venant du Danemark.

     

    Photo extraite de http://www.campagne-de-caux.fr

     

         A la fin du 10ème siècle, Richard II, arrière petit-fils de Rollon, duc de Normandie de 996 à 1028, donne à l'abbaye de Saint-Ouen de Rouen deux vassaux à Gunfredi Villa (Gonfreville-Caillot).

         En 1172, est cité Guillaume Chaillot comme devant le service d'un chevalier pour le fief de Gonfreville : « Guillemus Chaillot servicium unins militis de féodo de Gumfrevilla » C'est évidemment à ce personnage que la commune doit son nom de Caillot fixé dès le 13ème siècle. » [2]

     

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    C-dessus : à gauche, photo extraite du site Géoportail ; au centre, photo du site de la motte féodale de Gonfreville-Caillot, extraite de https://commons.wikimedia.org/wiki/Commons:%C3%89t%C3%A9desVilles/Haute-Normandie ; à droite, photo de l'étang de la motte féodale extraite de https://fr.wikipedia.org/wiki/Gonfreville-Caillot

     

    La motte féodale de Gonfreville-Caillot

     

    LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)     « Cette motte datant du 11ème siècle témoigne de l’apparition des seigneuries châtelaines à l’époque ducale, à l’heure où il faut se protéger des barbares. Les premières mottes sont équipées d’un donjon de bois carré puis rond, préfiguration de ce que l’on appellera ensuite châteaux-forts. Elles se généralisent au 11e siècle.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien.

     

    LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.campagne-de-caux.fr/annuaire/m/mottes-castrales/

     

     

         Celle de Gonfreville-Caillot est liée au nom des Chaillot ou Callot, seigneurs des lieux au 12e siècle. De petite taille, son élévation est de 3,5 m et le diamètre de son sommet se situe aux alentours de 13m. Son gabarit est donc modeste en comparaison des mottes les plus ordinaires dont l’emprise au sol est généralement d’environ 25 m. Cependant elle est une des rares mottes féodales dont les fossés étaient remplis d’eau.

         Cette position au centre d’une grande douve, large de 7m et mise en eau, lui confère une physionomie toute particulière, assez proche du type défini par les archéologues allemands sous le nom de « Wasserburg ». Au nord de la motte se développait une basse-cour des plus typiques, de forme semi-circulaire. » [3] 

     

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    Ci-dessus, photos de la motte de Gonfreville-Caillot et de son panneau d'informations extraites du site http://villebonews.blogspot.fr/2006/06/autour-de-beuzeville-vlo.html

     

    « Gonfreville-Caillot, cant. Goderville. — Lieu-dit : les Mottes (us. loc.). — Parcelle cadastrale : B 188 b. — Coord. Lambert : 218,52 — 462,78. — Fief : Fécamp, 10

         La motte de Gonfreville est encore bien visible au centre du village, en face de l'église paroissiale. Elle offre deux particularités qui la distinguent de la plupart des ouvrages figurant dans le présent inventaire.

         Tout d'abord sa petite taille : son élévation est de 3,50 mètres et le diamètre de son sommet se situe aux alentours de 13 mètres ; c'est dire que son gabarit est beaucoup plus modeste que celui des mottes les plus ordinaires, dont l'emprise au sol est généralement de l'ordre de 25 mètres.

         Ensuite, sa position au centre d'une grande douve remplie d'eau, large de sept mètres, lui confère une physionomie toute particulière, assez proche du type défini par les archéologues allemands sous le nom de « Wasserburg ». Encore ne faudrait-il pas exagérer l'importance de cette douve. Au nord de la motte elle s'élargit sensiblement, forme même un petit étang lorsque la mare a été gonflée par des orages. Mais on sait que cet agrandissement résulte d'un aménagement réalisé pour ouvrir l'accès de la mare aux tonnes à eau, du temps où la mare était commune aux habitants du village. De même, il y a encore loin de la forme tronconique et élancée de la motte de Gonfreville au profil trapu des socles de maisons-fortes qui sont le lot commun des « Wasserburgen ». A supposer que les mottes aient suivi une évolution homogène, on pourrait donc se trouver en présence d'une sorte de forme de transition.

         Au nord de la motte se développait une basse-cour des plus typiques, de forme semi-circulaire, dont le contour externe est marqué sur l'ancien plan cadastral par une voie qui décrit une boucle très prononcée en passant à la hauteur de la motte.

         Depuis, le tracé du chemin a été modifié et l'on ne distingue plus aucun relief qui puisse être attribué à la ligne défensive de la cour. Il semble en tout cas que son sol intérieur n'ait pas été surélevé. La largeur maximale de l'espace habitable était de 50 mètres. Notons enfin que l'église paroissiale, dédiée à saint Maur - il n'est pas certain que cette dédicace soit son vocable primitif - (Hésitation de Toussaint-Duplessis, op. cit., t. I.) se trouve à l'extérieur du périmètre fortifié, sur sa bordure. » [4]  

     

     Sources :

     

    [1] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques Gauloise, Romaine et Franque par Jean Benoît Désiré Cochet Librairie Historique et Archéologique de Derache, 1866 - 614 pages

    [2] Extrait de http://www.campagne-de-caux.fr/commune-campagne-de-caux.asp?ID_A=131

    [3] Extrait de http://www.campagne-de-caux.fr/decouverte-patrimoine-campagne-de-caux.asp

    [4] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

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  • LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure) LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure) LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)

     

         « Le château de Chennebrun se situe sur le territoire de la commune de Chennebrun, dans le sud du département de l'Eure, au sein de la région naturelle du Perche. Il se dresse au nord du bourg, sur l'un des coteaux de la vallée de l'Avre, une rivière affluente de l'Eure. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)

     

    Photo du château de Chennebrun extraite de  http://www.monumentum.fr/domaine-chennebrun-pa00132770.html 

     

         « Distant d'une douzaine de kilomètres de Verneuil-sur-Avre, vers le sud-ouest, Chennebrun se trouve à un carrefour de plusieurs zones géographiques relativement bien définies. Au sortir du paysage vallonné du Perche et en avant du vaste plateau du Neubourg, le village est installé sur le versant nord qui domine la petite vallée dessinée par l'Avre et présente une vue parfaitement dégagée sur la rive opposée. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)     « Chennebrun se situe à la frontière entre la France et la Normandie qui existait aux 11e et 12e siècles. Le village était un village frontière avec son château fort dont aujourd'hui il reste un vestige encore visible dans le parc du château reconstruit au17e siècle.

         Chennebrun était l'un des châteaux qui assurait la défense de la Normandie. Face à lui, de l'autre côté de l'Avre, lui faisaient face le Thymerais et les châteaux de La Ferté-Vidame et de Brezolles qui appartenaient aux puissants barons de Châteauneuf-en-Thymerais, fidèles serviteurs des rois de France.

         Les Fossés du Roy marquant cette frontière sont encore visibles sur la commune. Ils avaient été creusés pour protéger la Normandie de l'envahisseur potentiel : la France. Ces fossés du Roy restent visibles dans le quartier du Moulin.

         Le village est entouré de deux bois aux noms évocateurs de l'ancienne frontière : l'un s'appelle le bois de France et l'autre le bois de Normandie. » [3]

     

    Ci-dessus, plan terrier de Chennebrun vers 1762 extrait de La Frontière normande de l'Avre par Astrid Lemoine-Descourtieux ; éditeur : Presses universitaires de Rouen et du Havre ; collection : Normandie ; lieu d’édition : Mont-Saint-Aignan : 2011 

     

    LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)   LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)

     

    Plan encore très hypothétique de Chennebrun (en attendant mieux)... ; Blason du département de l'Eure par User:Spedona 25/09/2007 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona 25/09/2007., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2811940

     

    Historique :

     

         « Le nom de la localité est attesté sous les formes Chesnebrut en 1168, Chesnebrun en 1193, Quercum brunnum fin du 12e siècle, littéralement « chêne brun », c'est-à-dire « noir » (...)

         Le site était occupé, dès le 12e siècle, par une forteresse. Il présentait un fort intérêt stratégique puisqu'il était situé sur la frontière entre le duché de Normandie et le royaume de France, frontière symbolisée alors par la vallée de l'Avre. A la fin du 13e siècle, l'emplacement perd son importance à la suite du rattachement de la Normandie à la France. » [1]

     

     LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure) LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)

     

    Ci-dessus, documents extraits de Chennebrun, un bourg castral au cœur des conflits franco-normands du 12e siècle par Astrid Lemoine in Annales de Normandie Année 1998 Volume 48 Numéro 5 pp. 525-544 http://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1998_num_48_5_4849

     

         « Jusqu'au 19e siècle, il a subsisté à Chennebrun un donjon cylindrique - réutilisé comme colombier depuis la Renaissance - bâti apparemment en pierre de taille, sur une motte tronconique, d'un diamètre au sol de 40 mètres environ. Malgré sa totale destruction dans le courant du 19e siècle, il reste connu par des plans et des descriptions relativement bien détaillées, datant du 18e siècle et conservés dans une collection privée. La vision du site primitif ne transparaît pourtant pas immédiatement à cause des profondes modifications apportées par les modernisations successives de l'ensemble des bâtiments. Le donjon était placé exactement au sommet de la crête nord de l'Avre, à l'endroit où la vue est la plus ouverte sur le territoire " français ". L'un des plans — sans doute le plus ancien — semble même suggérer la présence d'une basse-cour qui se serait étendue en forme d'amande, à l'ouest de la motte castrale. (…)

         D'une certaine façon, le château de Chennebrun paraît donc être, par sa simplicité structurelle, un château à motte tout à fait ordinaire.

     

    LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure) 

    Ci-dessus, inventaire provisoire des fortifications de la frontière de l'Avre extrait de Chennebrun, un bourg castral au cœur des conflits franco-normands du 12e siècle par Astrid Lemoine in Annales de Normandie Année 1998 Volume 48 Numéro 5 pp. 525-544 http://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1998_num_48_5_4849

     

         Pourtant, considéré dans un cadre plus large, en liaison étroite avec le contexte politique du 12e siècle, il présente en réalité un intérêt historique non négligeable et tient sa place au cœur des conflits qui ont opposé les ducs de Normandie-rois d'Angleterre aux rois de France. Sa position stratégique - immédiatement sur la ligne-frontière du duché - et géographique - site de hauteur - ont fait de Chennebrun une place que les ducs de Normandie se sont efforcés de protéger et à l'inverse, les rois de France s'y sont intéressés avec autant de discernement. (…) L'importance de Chennebrun s'est donc affirmée dans les programmes défensifs de la frontière sud-ouest de la Normandie par la fondation d'un bourg castrai, autant - sinon plus - que par la présence d'un château à motte. Il s'agissait d'associer de façon interne effort de fortification et de concentration du peuplement dans un but unique : la protection du territoire normand contre les invasions françaises. La fondation du bourg castral de Chennebrun n'est aucunement anodine et répond aux besoins essentiels de défense de la frontière, au même titre que les bourgs castraux de Verneuil, Nonancourt, Tillières, ou Damville, quoique sur un plan légèrement inférieur. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)     « La plus ancienne mention - vérifiée - de Chennebrun se trouve dans la chronique de Robert de Torigny, historien de Henri II Plantagenêt. Il explique que le roi de France Louis VII, entre le 1er juillet et le mois d'octobre 1168, fait une incursion en territoire normand, « dans un (lieu) nommé Chennebrun, le brûle et y tue quatre chevaliers ». Henri II organise immédiatement de sanglantes représailles sur le territoire français, en brûlant Châteauneuf-en-Thymerais et Brezolles. Ne pouvant s'attaquer directement à Verneuil, forteresse trop puissante pour une opération de petite envergure, Louis VII a visiblement reporté son coup de force sur Chennebrun. C'est d'ailleurs probablement à la suite de cet événement que Henri II décide de renforcer les défenses de cette frontière par le creusement de ses fossés.

     

    Ci-dessus plan extrait du cadastre napoléonien de 1836.

     

         A l'extrême fin du 12e siècle, en janvier 1194, un traité est secrètement conclu entre Philippe- Auguste et Jean sans Terre (qui a pris la tête du pouvoir pendant la captivité de son frère Richard Cœur de Lion, fait prisonnier par le duc d'Autriche lors de son retour de Croisade en 1193). Les Plantagenêts sont dépossédés d'une bonne partie de la Normandie : le roi de France doit recevoir les territoires de l'Iton, « jusqu'à Chennebrun avec ce qui s'y rapporte, et le château de Verneuil avec ce qui s'y rapporte... ». Une interprétation indirecte de cet acte est essentielle pour comprendre ici l'importance stratégique de Chennebrun. En effet, il s'agit pour les deux protagonistes de matérialiser les limites d'un territoire pour savoir quelle partie sera gouvernée par tel souverain. » (…)

     

    LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)

     

         En 1123, un premier Gohier de Morville et son frère Hugues apparaissent dans une charte adressée à Saint-Jean-en- Vallée et confirmée en leur présence, au château de Chartres par le comte Thibaud de Blois. (…) D'une part, dès les années 1123-1126, une charte de Henri Ier Beauclerc pour l'abbaye Notre-Dame de Lyre fait apparaître Gohier de Morville près de la frontière normanno-chartraine. (…) Nous savons par des sources complémentaires, que la famille châtelaine de Chennebrun avait effectivement des intérêts de part et d'autre de la Manche. (…) C'est donc vraisemblablement à cette époque, dans le premier tiers du 12e siècle, que les Gohier de Morville se positionnent à Chennebrun. (…) Les châtelains de Chennebrun n'eurent, semble-t-il, pas à souffrir de la défaite du roi d'Angleterre en 1204, ni du rattachement de la Normandie au domaine royal, puisque la famille reste en place dans ses terres normandes. Nous retrouvons Gohier de Morville en 1206, confirmant les donations de son père à l'abbaye de la Trappe. » [2]

     

    Le château du 17e siècle :

     

         « Le château actuel a été construit en intégrant d'anciennes caves voûtées de la forteresse médiévale (datant du 14e ou 15e siècle). Il présente des façades de briques et de moellons enduits ou laissés à nu qui sont mises en valeur par quelques ornements (notamment aux frontons et aux corniches). À l'étage, une pièce lambrissée sert de chartrier.

     

    LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure) LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure) LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)

     

         Le château est entouré par un parc boisé dans lequel sont encore visibles quelques tours et courtines de l'enceinte médiévale. (…)

         Vers 1750-1765, le château actuel fut construit. A la fin du 18e siècle, un colombier circulaire et la maison du régisseur ont été édifiés face au château. Enfin, une serre maçonnée a été ajoutée au 19e siècle. » [1]

     

    Protection :

     

         « Le monument fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 septembre 1994. Sont concernés par cette inscription :

    - les façades, les toitures, le gros œuvre et les caves du château ;

    - le vieux château en totalité, y compris l'ensemble lambrissé de l'étage et les vestiges archéologiques ;

    - les façades, les toitures et l'escalier intérieur sud de la maison du régisseur ;

    - la serre et le colombier ;

    - le parc, y compris son enceinte et le mur du clos à l'est de l'église, à l'exclusion des portions incluses dans des habitations ;

    - Le potager, y compris son mur d'enceinte et l'appentis. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CHENNEBRUN (Eure)

     

    Les Fossés du roy, anciens vestiges

     

         « Par ailleurs, le château est topographiquement étroitement associé à une vaste ligne de fortifications de terre entreprise vers 1169 par Henri II Plantagenêt : les Fossés-le-Roi. Sous le terme défasses, il faut « entendre à la fois le creusement et la levée de terre qui l'accompagne ». Ces remparts de barrage ont été élevés depuis la rivière de la Sarthe aux abords du Mesle-sur-Sarthe. Ils traversent Moulins-la-Marche avant de courir le long de l'Iton quasiment dès sa source, qu'ils quittent après quelques kilomètres pour se diriger vers Chauvigny. À Iray, ils rejoignent l'Avre, en suivent le cours jusqu'à Chennebrun, où ils disparaissent à l'entrée du bourg. Ils semblent ensuite longer plus ou moins le Chemin Perrey (voie antique encore utilisée au Moyen- Age où elle est citée dans les sources sous le nom de Via Publica ou Via Regia) à Saint-Christophe-sur-Avre. Leur tracé est ensuite sensiblement parallèle à celui de la rivière de l'Avre jusqu'à Nonancourt. D'intéressantes structures, que la tradition orale nomme " Fossés-le- Roi ", sont conservées dans la partie orientale du parc de Chennebrun. » [2]

     

     

         « Vestiges de la frontière entre la France et la Normandie, ils bornèrent au sud le duché de Normandie et furent réalisés entre 1158 et 1168.

         Ils sont composés d'un fossé et d'un talus composé de la terre provenant du fossé.

         Des portions importantes sur les 100 km du tracé initial existent encore : dans l'Orne à Bures (le Bois Fouquet), Sainte-Scolasse-sur-Sarthe (Fossé leroi), Saint-Agnan-sur-Sarthe (le Petit Jouet), Mahéru (Bel Erable), Moulins-la-Marche (la Bâchellerie, la Pothinière), Les Genettes, Les Aspres (la Campagne des Boulayes, la Campagne des Ardrillères, la Campagne des fossés, la Campagne des petits plants, la Brosse), Irai (la Marinetterie, Champ Hubert), Beaulieu (le Pommerai, le bas Breuil) ; dans l'Eure à Chennebrun, Saint-Christophe-sur-Avre (derrière le château d'eau), le Genetay, la Minglière, Les Barils (près de l'entrée de Center Parcs), Pullay (les Hayes Leroi), Verneuil-sur-Avre (la Chabotière), Bâlines (la Fainéanterie), Courteilles (les Maisons rouges, le Jarrier), Tillières-sur-Avre (la Haye Rault), Muzy (le Fossé du roi).

         Érigés pour briser l'élan de troupes à cheval, ils symbolisent la puissance du duc de Normandie, par ailleurs roi d'Angleterre, comte d'Anjou, duc d'Aquitaine.

         Malmenés par la mise en culture, par le remembrement, les portions existantes aujourd'hui demeurent dans des zones essentiellement boisées. Le fossé qui a toujours été à sec a servi pour les besoins de l'hydraulique entre Beaulieu et Chennebrun comme bief servant à conduire les eaux détournées de l'Avre sur les deux moulins principaux du secteur (d'où la position anormalement haute de la rivière de l'Avre à Chennebrun par rapport à son lit initial).

          Les Fossés royaux (re)connus depuis les travaux de Bernard Jouaux en 1978 et ceux de Denis Lepla en 1992 et 2006, bénéficient de mises en valeur récentes : rues portant leur nom (les Aspres, Courteilles), site aménagé et mis en valeur (les Genettes), circuits de promenades (St-Christophe-sur-Avre). » [4]

     

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    « Frontière du pays chartrain.

     

         La petite rivière d'Avre, coulant pendant soixante-dix kilomètres dans une étroite vallée, entre les plaines de l'Evrecin et celles de la Beauce formait de ce côté un fossé naturel et délimitait la frontière d'une manière qui n'a jamais varié.

    Avra licet parva Francorum dividit arva.

         Les châteaux de Chênnebrun, Verneuil, Tillières et Nonancourt étaient bâtis sur les collines qui dominent cette rivière au nord et se trouvaient tous au passage de routes anciennes qu'ils interceptaient. Illiers-l'Évêque se trouvait un peu plus loin dans la plaine, sur la route de Dreux à Évreux. Dans plusieurs endroits où la rivière encore faible ne formait pas un obstacle suffisant, le roi Henri II avait fait creuser de longues lignes de fossés avec un rempart de terre. M. de Caumont les signale dans les communes d'Irai, Chênebrun, Saint-Christophe et Courteilles, où ils portent le nom de Fossés-ie-Roi. Il engage à les étudier dans leur ensemble et par rapport avec les forteresses voisines. A une dizaine de kilomètres en arrière, le cours de l'Iton et les châteaux de Bourth, Cintray, Condé-sur-Iton, Breteuil et Damville formaient une seconde ligne parallèle à la première. Une troisième consistait dans les trois fortes places de Laigle, Conches et Évreux, reliées par le cours de la Risle et par les forêts de Breteuil, de Conches et d'Évreux. Cette frontière fut rarement attaquée avec succès, et plus d'une fois, particulièrement en 1119, Breteuil fut le bouclier de la Normandie. » [5]  

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.wikiwand.com/fr/Ch%C3%A2teau_de_Chennebrun

    [2] Extrait de Chennebrun, un bourg castral au cœur des conflits franco-normands du 12e siècle par Astrid Lemoine in Annales de Normandie Année 1998 Volume 48 Numéro 5 pp. 525-544 http://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1998_num_48_5_4849

    [3] Extrait de http://chateaux.hautetfort.com/chateau-de-chennebrun/

    [4] Extrait de http://www.val-avre-hmp.fr/data_communes/chennebrun/chennebrun.html

    [5] Extrait du Congrès archéologique de France : séances générales tenues... par la Société française pour la conservation des monuments historiques ; éditeur : Derache (Paris) / A. Hardel (Caen), 1876.

     

    Bonnes pages :

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Chennebrun

    https://sites.google.com/site/patrimoinirai2/un-peu-d-histoire

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  • LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche) LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche) LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)

     

         « Situé au Nord-Ouest de la presqu’île du Cotentin, à proximité de Saint-Sauveur-le-Vicomte, le château de Crosville-sur-Douve, classé monument historique en 1972, a su conserver, malgré les outrages du temps, le charme et l’authenticité d’une demeure seigneuriale cotentinoise des 15ème et 17ème siècles. » [1]

     

         « Le monument est situé dans le département français de la Manche, sur la commune de Crosville-sur-Douve. »

         Ce manoir fortifié appartenait à la famille Boudet et notamment Jean Boudet, écuyer, était seigneur de Crosville en 1463. C'est à ce dernier qu'on doit la fortification avec l'érection du donjon. » [2]

     

         « Inhabité depuis 1742, le château sombre dans l'oubli, seule la ferme demeure en activité en utilisant les salles comme greniers de stockage. Mis en vente en 1980, la famille Lefol, alors fermiers, achète l'ensemble de la propriété. Aujourd'hui, grâce à l'acharnement de leur fille Michèle, agricultrice, le château restauré a retrouvé une âme. » [3]

     

         « Dans la grande salle du premier étage se trouve un décor peint de scènes mythologiques s'inspirant des Métamorphoses d'Ovide. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)

    Photo ci-dessus extraite de https://www.mariages.net/chateau-mariage/chateau-de-crosville-sur-douve--e90025

     

          « C'est « l'un des plus beaux édifices Louis XIII de la Manche » [4] 

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE ( Manche)    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE ( Manche)

      Plan hypothétique du château de Crosville-sur-Douve ; blason de la famille Boudet de Crosville extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=2437842&desc=boudet_de_crosville&individu_filter=boudet et une autre variante qui serait également le blason de la commune de Crosville-sur-Douve extrait de https://www.wikimanche.fr/Blason_des_Boudet_de_Crosville http://www.my-dep.fr/tourisme-en-normandie/decouvrir-la-manche/patrimoine/le%20chateau%20de%20crosville-crosville-sur-douve-64.html

     

    Historique :

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Possession de Raoul Boudet, chevalier et seigneur de Crosville, compagnon de Guillaume de Normandie lors de la conquête de l’Angleterre en 1066, la terre de Crosville échoit à son fils Raoul 1er, au lendemain de sa disparition en 1087. Aux côtés de Robert II de Normandie dit « Courteheuse », ce dernier participe à la prise de Jérusalem en 1092 et signe la charte fondatrice des Chanoines de Néhou, en 1152, en présence du duc-roi Henri 1er Beauclerc, en qualité de baron de Normandie. » [1]

     

    « Jean Boudet de Crosville élève un donjon... » [2]

     

         « En 1403, Jean Boudet de Crosville, écuyer et seigneur de Crosville, fait édifier une puissante forteresse sur les terres familiales situées en bordure des marais du Cotentin. 

         A la fin du règne du roi Henri IV, le château subit d’importants travaux marqués par la construction de la porterie et d’un logis, jouxtant le « donjon », dont quelques vestiges sont encore visibles de nos jours. » [1]

     

         « Petit à petit, la famille s'est élevée dans la hiérarchie de la noblesse locale, à la fin du règne de Henri IV et sous le règne de Louis XIII, et a procédé à la construction ou reconstruction de la plus grande partie du château, notamment du logis principal. » [5]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Au 17ème siècle, Jean V de Crosville, chambellan du Grand Condé, suivi par son fils Jean VIème du nom, entreprend la construction d’un imposant corps d’habitation, de style classique, dit « logis neuf », composé de deux parties symétriques, encadrant un pavillon doté d’un escalier extérieur donnant sur un jardin clos, occupé par un potager, un fruitier et un espace herbagé ; le tout bordé par deux pavillons couverts de toitures à l’impériale semblables à celle coiffant la partie centrale du logis. (...)

         Témoin de l’évolution des styles, des goûts et des modes de vie d’une famille d’ancienne noblesse de Normandie, le château de Crosville, délaissé par ses propriétaires en 1742, s’enfonce alors dans une profonde léthargie. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Transformé en greniers et bâtiment agricole vers 1800, le château sombre doucement dans l’oubli. Plusieurs générations de fermiers se succèdent, habitant seulement l’aile droite et engrangent foin, céréales dans les somptueuses salles. En 1932, M. et Mme Auguste Lefol et leurs 10 enfants arrivent comme fermiers (locataires) : 105 hectares de terres, les communs et le château dont les salles abandonnées servent de poulailler et de réserve. C’est Emile, un des enfants qui reprend la suite en 1965 avec sa femme Paulette. Jusqu’à cette époque, le propriétaire assurait quelques travaux de maintien au niveau des toits. Mais vers 1970 les révisions ne servent plus à rien, les toitures se dégradent, il faut du neuf. Devant le refus de la part du propriétaire d’engager des travaux, le château est classé Monument Historique. 10 ans passent, et les toits fuient de partout, les charpentes pourrissent, les sols se dégradent…

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     En 1980, c’est la mise en vente. La fille des fermiers, Michèle, n’en croit pas ses oreilles : « le château est à vendre ! » A vendre « son » château ? Elle l’apprend dans le car scolaire alors qu’elle revenait de l’école. Elle est née ici, elle y a grandi. Dès l’âge de six ans, elle aimait guider les quelques amateurs éclairés qui se hasardaient au porche. Le donjon semblait si haut ! Y grimper était une véritable expédition. Tout en haut de l’escalier, c’était (et c’est toujours) la récompense, découvrir les collines et les marais souvent brumeux de ce pays qu’elle aime tant. A ses pieds, la cour du château, qu’elle traversait en riant avec sa chèvre. Chasse au trésor, la petite princesse se prend à ses jeux, elle a toujours à découvrir, à imaginer, « il est beau mon château » disait-elle aux visiteurs, même si il fallait disposer une collection de bassines pour recueillir la pluie qui traversait les toitures usées.

         Acheter ou partir. Michèle ronge ses nerfs, sourire aux lèvres, chagrin en poche, devant les (rares) éventuels acheteurs. Elle ne quittera pas Crosville, c’est décidé. Elle utilise tous les moyens, jusque aller à ajouter de l’eau dans les bassines pour les faire déborder afin de décourager les amateurs. Elle tente de convaincre ses parents d’acheter la propriété. Au bout de cinq ans de mise en vente, elle réussit à les décider. Ils s’endettent lourdement. Michèle n’a que 19 ans, elle a l’inconscience de sa jeunesse, et ne se rend pas compte de ce qu’implique un tel achat. Elle a eu la chance d’avoir des parents aimants au point de se lancer dans une telle aventure, qui apparaissait à beaucoup comme une folie. Mais, ne s’appelle-t-elle pas Lefol, un nom tout prédestiné.

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     Devenus « châtelains », ils ne changent rien à leur mode de vie. Ils continuent à exploiter la ferme à vocation laitière.

         Michèle prend son bâton de pèlerin, décide l’ouverture au public, dépose des dossiers pour trouver le financement des travaux des toitures. Il faut faire vite car la ruine menace. Son enthousiasme, cette espèce de magnétisme qu’elle dégage, son charisme personnel : tout le monde tombe sous le charme de ce couple infernal. Des Associations, des Fondations Nationales lui donnent de l’argent pour commencer les travaux. La première tranche démarre en 1986, l’état verse 50%, le département 25%. Il est extrêmement rare de voir un tel acharnement pour sauver son patrimoine. Une association est créée en 1987 « Les amis du château de Crosville », elle a pour but d’animer et de promouvoir le château. (...)

         Crosville est un château bien situé, il a bel aspect, une belle structure, il y en a de plus beaux, il y en a de plus grands, il y en a qui ont plus d’histoire, mais celui-là a de la personnalité. Tous les châteaux connaissent des périodes d’heurs et de malheurs ; Crosville est sauvé parce qu’il est tombé entre les mains d’une folle, d’une « folle de château » [6]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Contre vents et marées, à force de persuasion, de ténacité et de courage, grâce à ses parents, à de généreux donateurs, à de nombreux prix et récompenses le château, a retrouvé son lustre d’antan. Ouvert au public depuis 1987, il accueille désormais, chaque année, de nombreuses manifestations, expositions, conférences, séminaires, déjeuners normands et repas de mariage, sans compter les incontournables Journées des plantes franco-britanniques qui, au printemps et à l’automne, prennent leurs quartiers côté jardins. » [1]

     

    Architecture :

     

         « Il faudra attendre le 17e siècle pour que la bâtisse s'agrandisse et s'embellisse. C'est Jean de Crosville qui en est l'initiateur : symétrie des bâtiments, frontons triangulaires au-dessus des façades, escalier de réception, cheminées monumentales, plafonds peints à la française. » [2]

         « Cet édifice est représentatif de l'architecture provinciale amalgamant les styles gothiques, Renaissance et classiques. » [5]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « A l’intérieur, un escalier monumental à double volée, donnant accès aux différents niveaux du logis, dessert une enfilade de salons et de pièces de réception, aux sols pavés, éclairés par de grandes fenêtres à meneaux. Au premier étage, une imposante cheminée, entourée de colonnettes corinthiennes, autrefois surmontée des armes des Crosville, trône adossée au mur d’une salle d’apparat, aux plafonds "à la française" couverts de motifs floraux, décorée de scènes mythiques, inspirées des Métamorphoses d’Ovide, peintes en 1689 par un artiste italien anonyme. » [1]

     

         « Dans la grande salle du premier étage se trouve un décor peint de scènes mythologiques s'inspirant des Métamorphoses d'Ovide. Des éléments d'origine ont été conservés : l'escalier central monumental à double volée, les cheminées, les pavages, les plafonds et l'assiette du jardin clos avec ses murs de clôture. » [5]

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Partiellement inscrit le 27 décembre 1972 (façades et toitures des bâtiments des communs) et classé le 11 juillet 1975 (façades et toitures du château, porterie, pavillons, salle du premier étage), le château est classé le 6 décembre 2000 au titre des monuments historiques en totalité de même que les façades et toitures des communs et leurs deux cheminées, la cour, l'assiette et les murs de clôture du jardin, la porterie et sa tourelle, et les deux pavillons d'angle du jardin. » [7]

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article558

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de http://www.manchetourisme.com/chateau-de-crosville-sur-douve-a-crosville-sur-douve/pcunor050fs000m0

    [4] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_Crosville-sur-Douve

    [5] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110389

    [6] Extrait de http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.chateau-crosville.fr%2Fle-chateau

    [7] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_Crosville-sur-Douve

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.normandythenandnow.com/when-a-dream-came-true-at-chateau-de-crosville-sur-douve-in-the-manche/

    http://cestbeaulamanche.com/chateau-crosville-sur-douve/

    http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-crosville-douve-chateau-de-crosville.html

    http://nanienormandie.canalblog.com/archives/2010/11/28/19729199.html

    http://mapio.net/pic/p-11521932/

     

    Ci-dessous, document PDF extrait de https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjG9_f6pfHXAhUSKlAKHaaDBTwQFgguMAA&url=http%3A%2F%2Fart-et-histoire-pays-de-fougeres.e-monsite.com%2Fmedias%2Ffiles%2Fle-chateau-de-crosville.pdf&usg=AOvVaw0gNarjCsUYqUFVqsz36gvc

    Ci-dessous, vidéo consultable sur https://www.youtube.com/watch?v=Bzc7-yVOX-E

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  • LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)

     

         « Le château de Saint-Germain-de-Livet est un édifice situé sur la commune de Saint-Germain-de-Livet dans le département français du Calvados. (…) Le château actuel date du 15e siècle et du début du 16e siècle ; il a été construit sur le site d'un château d'époque médiévale... » [1]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)

     

    Vue aérienne du château de Saint-Germain-de-Livet extraite du site http://www.ateliervolant.com/2011/09/saint-germain-de-livet.html

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Véritable joyau du Pays d’Auge situé à proximité de Lisieux, le château de Saint-Germain-de-Livet, classé Monument Historique, est remarquable par son architecture.

         Entouré de douves, il réunit un manoir à pan de bois de la fin du 15e siècle et une construction en pierre et brique vernissée du Pré d’Auge, de la fin du 16e siècle. La salle des offices constitue une étape incontournable dans la découverte du château, car elle conserve de superbes fresques de la fin du 16e siècle.

         Ce château-musée labellisé Musée de France, présente l’ameublement et les collections de la famille qui a fait don du domaine à la ville de Lisieux en 1958. Conjuguant mobilier et œuvres d’art, l’intérieur témoigne du raffinement et de l’art de vivre au 19ème siècle et propose de découvrir le parcours artistique et personnel du peintre Léon Riesener, petit-fils de l’ébéniste Jean-Henri Riesener et cousin d’Eugène Delacroix. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)   LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)

     

    Plan hypothétique du château de Saint-Germain-de-Livet ; au-dessus, blason de la famille Tyrel dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As. http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Tyrel ; au-dessous, blason de la famille de Tournebu par Apn — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38577818

     

    Histoire :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)       11e siècle : « La seigneurie de Livet, assise à Saint-Germain de Livet, relevait de la baronnie de Glos tenue par les évêques de Lisieux. (…) Le seigneur de Livet était suzerain des fiefs nobles d'Auge, de Belleau, du Boulley, du Breuil et du Coudrey. (...)

         De temps immémorial, Livet a été possédé par la famille Tyrel. Le premier dont on ait connaissance est Richard Tyrel, cité dans une charte sans date de Saint-Pierre de Lisieux, mais qui doit être antérieure au temps de saint Bernard, disent les archives de Tournebu (11e siècle). » [3]

         Les Tyrel sont les « descendants de ce Gautier Tyrrel, qui en l'an 1100, tua d'une flèche, à la chasse, par accident, Guillaume Le Roux, roi d'Angleterre et duc de Normandie. » [4]

     

         « Au 12e siècle, construction d'un château de forme pentagonale et entouré de douves. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     1352 : « Nicole Tyrel (...), le 7 mai 1352, épousa Ancel Louvet et lui apporta en dot les terres que ses ancêtres possédaient depuis le 11e siècle. (…) La famille Louvet, bien connue dans l'histoire de Normandie, semble avoir très anciennement possédé le fief de Bonneville-la-Louvet, qui lui doit son surnom, qui était une ancienne baronnie, et ou l'on voit encore une motte féodale avec fossés, à peu de distance de la Calonne. » [3]

     

         « Au début du 15e siècle, aux heures les plus noires de la guerre de Cent Ans, le propriétaire du château, Gilbert Louvet, (…) décide de se rallier au roi d'Angleterre Henri VI.

         Quelques temps plus tard, le château est investi par les troupes du roi de France, Charles VII. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     1462 : « La plus jeune des filles de Colin Louvet, Jeanne, épousa Pierre II de Tournebu, seigneur de la Vacherie et de Saint-Vaast, et lui apporta en dot ou en héritage une partie des domaines de sa maison, et entre autres la seigneurie de Livet. » [3]

     

         « Ils font bâtir un grand manoir à pans de bois avec son colombier et dépendances. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     Ils sont les parents de « Jean de Tournebu, père de Jacques de Tournebu, baron de Livet, qui fit ses preuves de noblesse en 1540. » [1]

     

         Entre 1561et 1578, les propriétaires du château, « Jean de Tournebu et son épouse, Marie de Croismare, y accolent le pavillon d'entrée, une galerie attenante, épaulée à son extrémité par une forte tour circulaire, dans le plus pur style Renaissance. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Trois orants de la famille (représentant Jean de Tournebu, Marie de Croixmare, ainsi que leur fils Robert de Tournebu), autrefois exposés dans un enfeu funéraire de la chapelle seigneuriale, sont aujourd'hui visibles dans l'église de Saint-Germain-de-Livet. »

         « Le château fut la propriété de la famille de Tournebu jusqu'au décès de Marie-Pierre de Tournebu (décédée dernière de sa branche en 1810). Par donation, le château passa à la famille de Foucault qui le conserva jusqu'en 1879. » [1]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Le château de Saint-Germain-de-Livet était resté presque intact et peu différent de l'état où l'avait laissé Robert de Tournebu. Mais vers 1860, il subit une restauration qui fit, mais en vain, pousser les hauts cris à M. de Caumont. On eut l'idée, pour ménager une vue sur « trois saules au milieu d'un pré à faucher » de raser les constructions, analogues à celles qui subsistent et qui fermaient les deux derniers côtés de la cour.
         Il y avait, à l'angle sud-est de la basse cour, un charmant colombier octogonal du 15e siècle décoré des écussons des Tournebu et des Mailloc. On ne lui fit pas grâce. Enfin la décoration intérieure fut refaite et mieux vaut n'en pas parler. »
    [4]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1820. Les bâtiments disparus figurent sur ce document.

     

         « Au début du 20e siècle, les derniers propriétaires privés, M. et Mme Pillaut, meublent et restaurent le château. En 1924, une partie du château est classée aux Monuments Historiques. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Le château, acquis en 1957 par la ville de Lisieux, est devenu un musée labellisé Musée de France qui présente l’ameublement et les collections d'œuvres d’art de la famille du légataire du domaine, Julien Pillaut, et, entre autres, des tableaux de son grand-père, le peintre Léon Riesener (1808-1878), lui-même petit-fils de l’ébéniste Jean-Henri Riesener et cousin d’Eugène Delacroix. (...) » [1]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « En 1963, certaines parties du château sont inscrites aux Monuments Historiques. » [5]

     

         « Depuis 2011, le château est géré par le Pôle muséal de Lintercom Lisieux - Pays d'Auge - Normandie qui regroupe avec lui le musée d'art et d'histoire de Lisieux et le château-musée de Saint-Germain-de-Livet. » [1]

     

    L'architecture :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     Le manoir possède une structure duale :

    - « un manoir à pans de bois, date du 15e siècle ; » [1]

         « Raccordé au château par une petite galerie en bois, le manoir de la seconde moitié du 15ème siècle est une belle construction à colombage sur un soubassement de pierre.

         Le mariage de ces deux styles de construction est mis en valeur par son environnement d'eau. » [5] 

     

    - « une construction en pierres et briques vernissées du Pré-d'Auge de la fin du 16e siècle. » [1] 

     

    La gravure ci-dessus montre l'entrée du château de Saint-Germain-de-Livet, cette gravure est extraite de l'Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par M. Arcisse de Caumont (1801-1873) Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) - 1853  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f478.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Bien que cela ne fût plus de mise en 1560, le pavillon d'entrée était toutefois nanti d'un pont-levis dont on distingue encore l'empreinte des bras. C'est en tout cas un remarquable bâtiment, typique de la Renaissance en Pays d'Auge.

         Maçonné en damier de pierre et brique vernissée de couleur verte, il laisse apparaître les motifs sculptés classiques de la Renaissance :

    - Frises et cordons enjolivés de rosaces,

    - Niches de part et d'autre de la fenêtre de l'étage

    - Surmontée d'une grande lucarne dans le toit en hache,

    - Colonnes et entablement encadrant la voûte en plein cintre du rez-de-chaussée.

         Deux minces tourelles, traitées de même manière, soulignent l'élancement de l'édifice.

         Les mêmes matériaux se poursuivent sur la galerie qui lui fait suite sur sa gauche, avec sa couverture en tuiles vernissées. La façade est agrémentée de deux lignes de minuscules fenêtres et d'oculi, alternant avec des niches à l'étage.

         La grosse tour ronde d'extrémité est maçonnée en brique et pierre, coiffée d'un important toit en poivrière reposant sur une corniche à modillons. (…)

         Coté cour, le bâtiment intermédiaire offre une autre architecture, inspirée de la Renaissance italienne.

         Elle se présente sous la forme de deux galeries superposées. Celle de l'étage est fermée, alors qu'au rez-de-chaussée elle est une suite ouverte d'arcades en voûtes surbaissées. » [5]

     

         « De par cette structure, le château présente des éléments médiévaux et d'époque Renaissance ; il a conservé ses douves et est entouré d'un jardin fleuri où se promènent quelques paons ». [1]

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     Une partie du château est classée monument historique depuis le 21 mars 1924 :

    - porte principale avec ses deux tourelles ;

    - tour du midi et la galerie lui faisant suite ;

    - bâtiment en partie en pierre et en partie en pans de bois.

         Le reste du château et ses dépendances sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 18 juin 1963 et le 10 décembre 2007 :

    - façades et toitures du bâtiment du gardien et de l’ancien moulin dépendant du château ;

    - façades et toitures de l'ensemble des bâtiments de la ferme du château ;

    - système hydraulique avec les douves (inscrits en 2007). » [1]

     

    Légende :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Un Tournebu, pour quelque félonie, se vit bannir de la cour. Le roi de France lui défendit de se présenter devant lui à pied, à cheval ou en voiture. Un jour, le roi s'apprêtait à combattre un ennemi. On lui annonce que le seigneur de Tournebu, suivi de ses vassaux, est à la porte du camp et demande à combattre avec l'armée. « Comment, dit le roi, ose-t-il aller contre mes ordres ?

         — Sire, il n'est ni à pied, ni à cheval, ni en voiture ». Intrigué, le roi se rend à l'entrée pour lui, mais d'une manière indépendante et quand il croira le moment venu. Le roi accepte. Au moment où les chances du combat sont indécises, le seigneur de Tournebu donne le signal. Les vassaux poussent leurs montures et les quatre cents boeufs s'élancent sur l'ennemi. La belle charge ! Naturellement, la victoire reste au roi de France.
         La légende ajoute que les boeufs avaient été dressés à la course, dans le grand herbage de Saint-Germain-de-Livet. » [4]

     

         « La découverte de l'extérieur est libre et gratuite depuis la route. La visite du parc et de l'intérieur est payante. Renseignez-vous sur les jours et horaires d'ouverture. » [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.lisieux-tourisme.com/patrimoine-culturel/chateau-musee-de-saint-germain-de-livet/

    [3] Extrait des moires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 26 ; Mancel, 1869

    [4] Extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne ; auteur : Société historique et archéologique de l'Orne ; 1911.

    [5] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-calvados-chateau-saint-germain-de-livet-122339072.html

     

    Vidéos sur le château de Saint-Germain-de-Livet : 

     

     

    Bonnes pages :

     

    https://www.tripadvisor.fr/LocationPhotoDirectLink-g187186-d3335813-i218600745-Chateau_de_Saint_Germain_de_Livet-Lisieux_Calvados_Basse_Normandie_Norma.html

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5457259t/f74.image.r=%22Saint-germain%20de%20Livet%22

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  •      Un nouvel essai de restitution... Ecouché. 

     

    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne) LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne) LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)

     

         « Écouché se distingue aujourd'hui par une belle église, un autel républicain très rare, unique en France, plusieurs maisons de marchands médiévaux, une quinzaine de tours du 16e siècle, et, un rappel de l'épreuve de la Seconde guerre mondiale et de la Libération, un char d'assaut Sherman : le Massouah. (...) » [1] 

     

         « Écouché ne fut jamais fortifiée. Les tours de guet furent les seules constructions qui en assuraient la défense, en dehors des rivières et des fossés qui l'entouraient. S'il est certain que quelques-unes d'entre elles ont été construites dans un but de protection, nous osons affirmer que la plupart étaient surtout bâties aux 15e ou 16e siècles par de riches bourgeois pour leur seul agrément. (Texte de Jean-Claude Gouyet   " Écouché à la belle époque " - 1990) » [2] 

     

         Ecouché disposait autrefois de défenses naturelles avec les rivières Orne au nord et d'Udon à l'ouest et des marais vers le sud. Des fossés peut-être renforcés de palissades défendaient la cité vers le sud et à l'est. Quatre portes munies de tours de guet en contrôlaient les accès.

         Enfin, au cœur de la cité, un château dont il subsiste des vestiges de sa motte avaient été érigé sans doute au 11e siècle. (NdB)

     

         « A Écouché, … on n'aperçoit plus qu'avec peine le lieu où se trouvait la motte du château ; mais on peut distinguer encore la ligne des fossés, qui étaient étendus. » [3] 

     

    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)

     Plan hypothétique des défenses d'Ecouché (à améliorer en fonction des découvertes à venir...) ; Le blason d'Ecouché est celui de la famille de Lorges de Montgommery,  anciens  seigneurs d'Écouché et de Ducey. Blason par Anno16 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Anno16., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1193486

     

         « Il est difficile de dater précisément l’origine de la commune d’Écouché. Les plus anciens documents écrits faisant référence à la commune datent du 12e siècle. Toutefois,le passage des Romains est attesté par les débris de leurs constructions, leurs sépultures et les dépôts monétaires mis à découvert.

         Pendant le Moyen Age, Écouché fut fortifiée, ce qui lui valut la dénomination de Castrum. » [4]

     

         « Vieille cité au passé célèbre qui tire son nom du latin : Scoceium ou Scocetum, en français Escouchy puis Ecouché – un étymologiste fantaisiste prétend qu’un gouverneur prisonnier dans la ville s’en serait échappé au moyen d’un « ais » (planche) couché sur l’un des fossés qui entouraient la ville. » [5] 

     

         « Le premier seigneur d'Écouché qui nous soit connu fut Raoul de Gacé. Raoul de Gacé (« Tête-d'Ane ») ou Wacé était petit-fils de Richard Ier, troisième duc de Normandie. (…) Robert de Gacé succéda à son père dans la possession de ses nombreux domaines et, en particulier, de celui d'Écouché. Ce personnage peu marquant mourut sans postérité vers l'an 1064.
         Le duc Guillaume réunit ses héritages à son domaine particulier. (…) Après la mort de Raoul Tête-d'Ane, sa veuve, Bazilie Fletel, épousa, en secondes noces, Hugues de Gournay. Cette union avait donné le jour à ce Girard de Gournay ; c'est ainsi qu'il était frère de Robert de Gacé. (…) Girard de Gournay. Ce seigneur, grâce à la faiblesse du successeur de Guillaume-le-Conquérant, put se maintenir en possession du domaine d'Écouché (…) Girard avait laissé,… un fils qui porta le nom de Hugues. » [6]

     

         Ecouché reste dans la famille de Gournay jusqu'à la conquête de la Normandie par Philippe Auguste en 1204.

     

         « Écouché, sur l'Orne, fut une place militaire bien défendue, au temps du comte Geoffroy, d'Anjou, qui parvint à la prendre et à la brûler... Mais elle se releva bientôt, et elle était florissante au temps des Mallet, qui en devinrent seigneurs sous Philippe Auguste, comme héritiers des comtes d'Alençon, qui l'avaient dans leur apanage. » [3] 

     

         Pour la succession des barons d'Ecouché voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6525388w/f65.item.texteImage [6]

     

         « Ecouché a, au cours de son histoire, reçu d’illustres visiteurs et notamment Charles VII qui, reprenant possession de la Normandie y signait le 31 Juillet 1450 les lettres confirmatives de l’Université de Caen. En décembre 1589, Henri IV coucha à l’Hôtel de la Corne du Cerf. » [5]

     

    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne) LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne) LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)

     

    Les fortifications médiévales :

     

    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)     « Pendant le moyen-âge, Écouché fut fortifié, ce qui lui valut, dans les chartes du 12e. siècle, la dénomination de Castrum (charte de Hugues IV de Gournay). On le trouve dans quelques actes désigné comme ville ; mais c'était une forme de langage qui semble indiquer ce qu'on nommait anciennement ville bateice, c'est-à-dire lieu fortifié de palissades et d'un château de bois nommé bretèche (ordonnance de Charles-Ie-Bel, roi de France, du 13 avril 1325, qui exemple « les villes baleices » de payer la taille.) En effet, les fossés qui défendaient Écouché ne furent jamais renforcés de murailles. Il existait au centre du bourg une motte féodale, entourée de larges fossés, qui dut servir d'assiette à une de ces bretèches dont nous venons de parler. Comme Écouché n'était pas habité par ses seigneurs, ils commettaient à sa garde un chevalier désigné sous la qualification de præfectus.
    Écouché ne joua aucun rôle dans les guerres qui se succédèrent pendant le cours du moyen-âge. Ses modestes défenses suffisaient à peine à le protéger contre un coup de main ; ainsi, en l'année 1065, elles sauvèrent les habitants des entreprises d'une troupe de brigands. (…) Les guerres de succession, sous les ducs de Normandie, amenèrent de grands malheurs. Après la mort de Henri Ier, Étienne de Blois, son neveu, éleva des prétentions contre la fille et héritière du duc, Mathilde, épouse de Geoffroy Plantagenet, comte d'Anjou, lequel, avec l'aide du comte de Ponthieu, fils de Robert de Bellême, répandit des flots de sang pendant le cours de l'année 1135. »

    Plan ci-dessus extrait du cadastre napoléonien de 1812.

     

         En 1136, Geoffroy « reparut à la tête de ses Angevins, renforcés d'une foule d'aventuriers. » Après la prise de Carrouges son armée se dirigea vers Ecouché. « Les malheureux habitants, voyant fondre sur eux cet orage qu'ils étaient impuissants à conjurer, s'enfuirent avec ce qu'ils avaient de plus précieux ; mais, en se retirant, ils mirent le
    feu à leurs maisons (…) Dans ce désastre, le château de bois ou bretèche qui le commandait avait disparu. Fut-il jamais reconstruit ? Nous ne saurions le dire. Il y a une trentaine d'années, une masse importante de la motte féodale existait encore ; les propriétaires, voulant utiliser son emplacement, le déblayèrent. Ce travail ne mit à découvert aucune substruction de maçonnerie un peu importante ; mais les ouvriers trouvèrent une assez notable quantité de blé noirci, ayant parfaitement conservé son aspect ordinaire, mêlé à des débris d'incendie. (…) Cet emplacement continua jusqu'à nos jours d'être la motte féodale, comme marquant l'assiette de la résidence seigneuriale ou siège du fief, quand il n'y eut plus de demeure. »

     

    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)Plan extrait du cadastre napoléonien de 1812 Tableau d'assemblage.

     

    « Le bourg d'Ecouché : 


    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)     Le bourg d'Écouché est encore aujourd'hui enfermé dans son ancienne enceinte fortifiée, dont on suit parfaitement les traces, marquées par des fossés très apparents ; ses portes, correspondant aux principales routes qui le traversent, furent particulièrement défendues par des fermetures et des tours dont ou aperçoit les vestiges. Ces issues avaient chacune un nom qui les distinguait : c'est
    ainsi que la porte par laquelle on se dirige vers Argentan se nomma, jusqu'au 14e siècle, la porte Bourges, nom qu'elle échangea contre celui de St.-Mathurin, à cause de la chapelle de l'Hospice dédiée à ce saint patron, près de laquelle elle était située. L'issue vers Boucé, Carrouges, etc., prit le nom de porte Saint-Nicolas, d'une chapelle consacrée à ce saint et située, non loin de là, dans le cimetière. La porte fermant le bourg, du côté de la route de Bretagne, se nommait porte d'Udon, parce qu'elle était presque baignée par la rivière de ce nom. Enfin, celle qui donnait accès sur le grand pont d'Orne était désignée sous l'appellation de porte de Falaise.

         Ces défenses, aussi bien les tours que les fossés, étaient entretenues aux frais des bourgeois. (...)

         Au commencement du 16e siècle, les enceintes du bourg étaient en mauvais état et protégeaient mal les habitants, qui s'adressèrent au roi François Ier, lui présentèrent une requête à l'effet d'être autorisés à s'imposer, afin de faire les fonds nécessaires pour réparer leurs fortifications. Ils obtinrent des lettres d'octroi, datées du mois de
    mai 1530. (…)

         C'est à ces lettres d'octroi, et aux ressources qu'elles procurèrent, que furent sans doute dus les nouveaux fossés d'Écouché qui agrandirent le bourg, en l'année 1587, du côté des marais d'Udon, et qu'on appela les grands fossés neufs.

         L'espace compris entre cette nouvelle enceinte et l'ancienne, qui se reconnaît encore, se nomme « les Diguets » ; il fut inféodé aux habitants par les seigneurs, comme ayant fait partie du marais commun.
    L'agrandissement de l'enceinte dut être plus considérable du côté de la rue aux Oies (actuellement route impériale de Paris à Granville). En effet, parallèlement à cette rue, du côté du bourg, s'en trouve une autre qui a emprunté son nom à l'ancien fossé Meslet, dont il est encore question dans un acte de 1491. L'enceinte nouvelle, prenant obliquement à travers le marais, s'écarte de l'ancien tracé et vient se refermer sur les fossés de Loucé, à la tour de la porte Saint-Nicolas. Le fossé de Loucé s'appelle ainsi, à cause de la paroisse de ce nom dont le territoire jouxte celui d'Écouché dans cette direction ; on le nomme aussi
    le fossé de l'Angevine, parce que le réage qu'il longe est ainsi appelé. Ce fossé est le plus important, parce qu'il n'était point fortifié par les rivières ; il est très large et très apparent et se remarque de la nouvelle route impériale qui le traverse. Un autre fossé, partant de l'Hôpital, allait
    s'appuyer sur le bief du moulin qui, avec le lit même de la rivière, au-dessous, complétait l'enceinte. »
    [6]

     

    En résumé :

         « L'eau fut… utilisée comme moyen de défense au Moyen-Age :
         - Une défense naturelle avec les rivières Orne au nord et d'Udon, à l'ouest de la ville, des marais vers le sud.
         - Des fossés peut-être renforcés de palissades vers le sud et à l'est.
    L'entrée de la ville disposait de quatre portes munies de tours de guet :

         Porte de Bourges, plus tard, porte de Saint-Mathurin, vers Argentan, près de la mairie.

         Porte de Saint-Nicolas, vers Loucé et Carrouges.

         Porte d'Udon, vers la Bretagne, vers la poste.

         Porte de Falaise, près du pont principal sur l'Orne. » [1]

     

         « Les fossés servant d’enceinte à la ville ont toutefois été comblés au début du 16e siècle. A cette même époque, la cité Écubéenne a été utilisée comme étape sur les chemins des pèlerins du Mont Saint-Michel. Ces mille ans d’histoire sont présents dans le nom des rues du bourg d’Écouché mais aussi et surtout dans le patrimoine qui a été préservé.

         Un dédale de ruelles permet de déambuler dans la cité. Celles-ci sont bordées de grands murs laissant cependant entrevoir des tourelles datant des 15e et 16e siècles, situées en façade arrière et desservant les étages de ces maisons souvent bourgeoises. » [4] 

     

    La motte d'Ecouché :

     

    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)     « Le monticule de terre au centre d'Écouché, bien que rendu inutile par l'incendie de 1136, est un rappel de l'autorité du seigneur féodal. Il a été réduit en volume qu'au début du 19e siècle pour permettre à certains logements de se construire près de l'église. Ce qui reste de la butte est maintenant couvert de jardins privés.

         Les palissades d'Écouché étaient renforcés par des cours d'eau naturels et des fossés. Le nom d'une rue, la rue des Fossés Meslet, garde la mémoire des fossés à l'esprit. » [1]

     

    Photo ci-dessus extraite du site Géoportail

     

    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)

     

    Document ci-dessus extrait de http://www.patrimoine-environnement.fr/wp-content/uploads/2015/06/61-Ecole-Primaire-dEcouch%C3%A9-CM1-CM2.pdf

     

           « Après les communes de Saint-Céneri-le-Gérei, La Perrière, Le Sap, Bellême et Domfront, Écouché est officiellement labellisé « Petite Cité de Caractère » depuis le 12 janvier 2017. » [2]

     

    LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne) LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne) LES REMPARTS D'ECOUCHE ( Orne)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://ecouche.blogspot.fr/2012/11/ecouche-cite-medievale.html

    [2] Extrait de https://ecouche-ranes-tourisme.jimdo.com/d%C3%A9couvrir/%C3%A9couch%C3%A9-les-vall%C3%A9es/monuments-histoire/

    [3] Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 9 Mancel, 1835 https://books.google.fr/books?id=93xfAAAAcAAJ&pg=PA489&lpg=PA474&ots=Mva2AvsvXc&focus=viewport&dq=remparts+d%27Ecouch%C3%A9&hl=fr&output=text#c_top*

    [4] Extrait de http://www.petitescitesdecaractere.com/sites/default/files/user/122/uploads/72dpi_a5_petites_cites_de_caractere.pdf

    [5] Extrait de http://www.cdc-courbesdelorne.fr/ecouche.asp

    [6] Extrait de l'Histoire du bourg d'Écouché (département de l'Orne) par M. Alfred de Caix ; Éditeur : Le Gost-Clérisse (Caen), 1862 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6525388w

     

    Bonnes pages :

     

    Histoire du bourg d'Écouché (département de l'Orne) par M. Alfred de Caix ; Éditeur : Le Gost-Clérisse (Caen), 1862 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6525388w 

     

    Document ci-dessous consultable sur http://www.patrimoine-environnement.fr/wp-content/uploads/2015/06/61-Ecole-Primaire-dEcouch%C3%A9-CM1-CM2.pdf :

     

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