• LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Au centre et à droite, photos extraites de http://www.plateaudecauxmaritime.com/patrimoine-culturel/manoir-du-catel/

     

           « Le manoir du Catel est situé à Écretteville-lès-Baons (Seine-Maritime), près d'Yvetot. » [1] « 13e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle. » [2] 

     

         « La construction du manoir du Catel décidée aux alentours de 1265 a pour objectif de manifester la double autorité, spirituelle et temporelle, des abbés de Fécamp. La symbolique temporelle s'inscrit dans la pierre de trois façons différentes : quatre tours d'angle, un puissant avant-corps avec son pont-levis, des douves en eau entourant de hauts murs d'enceinte. La symbolique spirituelle est manifeste elle aussi : un quadrilatère parfait, une porte fortifiée qui rappelle une porte d'église et l'orientation Est/Ouest comme toutes les églises d'Occident. (…) » [3] 

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Plan de l'emplacement du manoir du Catel ; blason de l'abbaye de Fécamp extrait de https://co

    mmons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_du_Couvent_des_Religieux_de_F%C3%A9camp_(Seine-Maritime).svg

     

    Écretteville-les-Baons :

     

         " Période normande. — En 1026, Richard II donna à l’abbaye de Fécamp l’église et la terre d’Écretteville : « Ecclesiam de Scrotavillâ. » Les moines possédèrent longtemps, en ce lien, une magnifique terre féodale appelée au moyen-âge la ferme du Câtel. Les restes de cette habitation semi-monastique, semi-chevaleresque, sont encore curieux à voir. " [8]

     

    Historique

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     « Ce manoir a été édifié à partir de 1270 par Richard de Treigots (dixième abbé de Fécamp), sur des terres données aux moines par le duc de Normandie. » [2]

     

         « C'est alors une maison forte, ceinturée de douves, alimentée naturellement par la position du manoir, dans le fond d'un vallon. » [4]

     

          « C’est en 980, parmi les premières terres normandes, que la terre d’Ecretteville entre dans l’histoire des ducs de Normandie par leur attribution à un certain Rodbert, fidèle compagnon d’arme, et c’est en 1023 que le descendant de Guillaume cédera la pleine jouissance de ce fertile vallon à l’abbaye de Fécamp. Les recherches historiques en cours montrent que les abbés n’auront de cesse de mettre en valeur et d’agrandir cette possession jusqu’au matin de 1267 qui verra Richard de Treigots, 10ème abbés de Fécamp, recevoir de Saint-Louis le pouvoir de haute justice en témoignage d’une profonde amitié.

         Richard décide alors d’ériger, en plein cœur des propriétés abbatiales, au carrefour des voies reliant Fécamp, Evreux, Rouen, un manoir emblématique du pouvoir des abbés, inscrivant dans la pierre la double dimension temporelle et spirituelle des successeurs de Guillaume de Volpiano. Jusqu'à la grande réforme de François 1er qui centralisera au profit du roi le pouvoir de haute justice, le manoir du Catel sera le lieu d’un pouvoir absolu. » [5]

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Document à gauche : plan extrait du cadastre napoléonien  ; photo au centre par Louis-Fabrice Jean — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18047635 ; photo aérienne à droite extraite du site Géoportail.

     

         « L'origine du manoir du Catel est liée à une amitié exceptionnelle, celle qui unit l'abbé de Fécamp au roi de France. En 1264, par une charte royale miraculeusement parvenue jusqu'à nous et conservée au Palais Bénédictine de Fécamp, Saint-Louis délègue « à son très cher ami Richard » le pouvoir de haute justice. L'abbé de Fécamp, déjà indépendant de l'évêque de Rouen devient l'un des hommes les plus puissants de Normandie. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)      « Construit au 13e siècle sur ordre de Richard de Treigots, dixième abbé de Fécamp, il s’agit à l’origine d’un lieu d’incarcération et de jugement. À la fois tribunal et prison donc. Pour témoigner de cet usage, on retrouve sur les murs un exceptionnel corpus de graffiti (3 000 au total), réalisés par des prisonniers attendant qu’on décide de leur sort. On reconnaît notamment la silhouette de la cathédrale de Rouen, mais aussi une scène d’exécution par pendaison particulièrement réaliste. Car les abbés de Fécamp exerçaient ici le droit seigneurial de haute justice, appelé aussi parfois « justice du sang », qui impliquait la possibilité de condamner un individu à la peine capitale. » [6] 

     

         « Les travaux se sont poursuivis aux 14e et 15e siècles. » [2]

     

         « Au 15e siècle, fin de la guerre de Cent-Ans. Des percements de baies sont créés. De bien modestes ouvertures dans le style du début de la Renaissance.

         A partir du 16e siècle, la vocation du site est (semble être) purement agricole. Les différents propriétaires successifs, au fil des siècles, nous sont inconnus. » [4]

     

         « Le manoir du Catel sera un lieu de haute justice jusqu'à la Renaissance au moins puis conservera une fonction de justice ordinaire jusqu'à la Révolution.
    Vendu en 1791 comme bien national, le manoir du Catel est acheté par la veuve d'un riche armateur de Fécamp pour ses 81 hectares d'herbage et de terres de labour d'un seul tenant. Le plus important domaine de l'abbaye de Fécamp devient la plus importante ferme du Pays de Caux. » [3] 

     

          « Lieu de haute justice des abbés de Fécamp pendant plusieurs siècles, le manoir du Catel abrite l’une des plus belles collections de graffiti du nord de la France. Vendu comme bien national en 1791, le manoir du Catel a été sauvé de la destruction par sa transformation en ferme a la fin du 18e siècle, usage qu’il conservera jusqu’à son rachat par Fréderic Toussaint en l’an 2000. (...)

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     Les graffiti qui couvrent par centaines les enduits et les pierres de l’antique maison-forte traduisent, l’effroi, l’ennui, la foi ou la désespérance de milliers d’anonymes qui ont voulu laisser sur ces parois humides une trace de vie. »

    Photo extraite du site http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/un-tresor-de-graffitis-327536-HGPN327536

     

    Architecture

     

         « Le manoir du Catel est le plus ancien manoir seigneurial de Haute-Normandie. Edifié sous Saint Louis par Richard de Treigots, 10ème abbé de Fécamp, l’imposante maison forte autrefois ceinte de douves en eau était flanquée de quatre tours et dotée d’une majestueuse porte fortifiée rappelant une porte d’église. Le manoir du Catel est d’ailleurs, comme une église, implanté sur l’axe est/ouest. » [5]

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)      « Il s'agit d'une maison forte, dont les bâtiments sont organisés autour d'une cour fermée et les angles défendus par une tour ronde. L'entrée fortifiée est composée d'un avant-corps monumental, situé sur la façade principale du logis. L'ensemble des dispositions d'origine de ce manoir sont remarquablement préservées, la restauration en cours a permis de le sauver de la ruine. » [2]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://manoirs-cauchois.blogspot.fr/2012/08/ecretteville-les-baons-manoir-du-catel.html

     

         « Le deuxième manoir, le logis des abbés, lui n’a pas survécu au terrible incendie qui entre 1504 et 1650, le fera disparaitre en fumée. Echappe de justesse, en 1791, à l’appétit féroce d’un carrier le manoir du Catel meurtri, défiguré traversera les siècles pour atteindre à l’aube de l’an 2000 les rivages d’une nouvelle vie. » [5]

     

    « L'extérieur :

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     La façade Ouest du manoir : Un long corps de logis, cantonné de deux importantes tours circulaires coiffées de toits à poivrières.

         Quatre fenêtres à meneaux ont été ajoutées au 15ème siècle.

         Cette façade comporte en son centre une importante porte d'accès, solidement épaulée par des éperons maçonnés. Les rainures des bras du pont-levis restent les témoins de ses fortifications du 13ème siècle.

      

    La cour intérieure :

     

         La façade donnant sur la cour intérieure présente un aspect plus aimable, largement percée de fenêtres à meneaux.

         L'accès cocher présente une belle arche ogivale tandis que les deux portes piétonnes latérales ont des linteaux en voûtes surbaissées.

         La maçonnerie est un mélange d'encadrements de baies et de jambes en pierre et remplissage en silex. » [4]

     

         En 2014, dans le cadre d'une fouille, un pont médiéval du 13e siècle donnant accès à la porte fortifiée est mis au jour. » [1]

     

         « … L’archéologue Thomas  Guérin a mis au jour le pont médiéval du 13ème siècle donnant accès à la porte fortifiée du Manoir du Catel. Cette découverte est d’autant plus exceptionnelle que l’état de conservation du pont médiéval  est remarquable. Selon Thomas Guérin, « la mise au jour du pont d’accès, de la troisième tour et des contreforts jette, une nouvelle lumière sur une véritable fortification médiévale de l’abbaye de Fécamp. » [3]

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     « Le manoir fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 15 juin 1977. » [1]

     

         « Le manoir, avec son emprise foncière et le tracé des fossés, en totalité (cad. AL 219, 170) : classement par arrêté du 27 août 2010. » [2]

     

         « Il reçoit en 2013 le Grand Trophée de la plus belle restauration. » [1]

         « L'Association de Sauvegarde et d'Animation du Manoir du Catel veille sur le site médiéval préservé. Elle a en effet pour but, outre l'animation du lieu, de protéger ce site de mémoire unique de toutes les agressions : bâti moderne, nuisances industrielles, construction d'éoliennes dans le champ visuel, pollutions de tous ordres... » [3]

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)   LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : photo à gauche extraite de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30231.html ; à droite, photo extraite de http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/relevez-le-pont-1031672-CYPN1031672

     

    Source Le Figaro Magazine

         Un article extrait du site immobilier.lefigaro.fr du 31 octobre 2013 :

          « Pendant près de quinze ans, Frédéric Toussaint a consacré toute son énergie à la restauration d’un splendide ensemble médiéval normand, hier à l’abandon. Le Grand Trophée de la plus belle restauration, vient de lui être décerné. Visite guidée.

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     Dans l’histoire du manoir du Catel, il y aura un avant et un après Frédéric Toussaint. Avant, c’est-à-dire il y a un peu plus de treize ans, l’imposante maison forte érigée en 1270 par les abbés de Fécamp, plus ancienne demeure seigneuriale de Haute-Normandie, n’était plus qu’une ferme à l’abandon, vieille dame courbée sous le poids des siècles, condamnée à sombrer un jour ou l’autre, pierre par pierre, dans les brumes de l’oubli. La mérule avait entamé sournoisement son sinistre travail dans les méandres de la charpente. Une maison d’habitation bâtie vers 1890 défigurait, telle une affreuse verrue, la façade d’origine que l’on devinait à peine derrière un amoncellement de hangars ouverts aux quatre vents. L’une des tours voulues par Richard de Treigots, dixième abbé de Fécamp, pour manifester sa puissance et sa proximité avec le roi Saint Louis, menaçait de s’effondrer tandis que de l’autre, au nord-ouest, il ne restait que les fondations, dissimulées par les herbes hautes. La pluie, à chaque orage, transformait en un immense champ de boue le vallon qui sert aujourd’hui d’écrin au Catel, quand l’eau ne s’engouffrait pas dans la cour intérieure du château, voire dans les salles du rez-de-chaussée!

    «Plus je regarde ce manoir et plus je l’aime»

         C’est précisément un jour de pluie que Frédéric Toussaint a découvert le Catel. L’affaire était mal engagée. N’importe quel acheteur serait parti en courant! Pas lui. A 39 ans, ce passionné de vieilles pierres s’était mis en tête, une fois cédée son entreprise de communication parisienne, d’acquérir un château féodal en Normandie. Un rêve d’enfant comme cet auteur de contes médiévaux (il les écrit aujourd’hui à la bougie, dans l’une des immenses pièces de sa demeure!) aime en nourrir depuis toujours. «Je me souviens avoir demandé à mon grand-père, alors que je n’avais pas 10 ans, de me donner un hectare de sa ferme!», raconte-t-il. «Pourquoi faire?» s’étonna le vieil homme. «Pour y planter des buis, les tailler, les faire grandir et ne pas avoir à en acheter plus tard quand j’aurai mon château», lui répondit Frédéric Toussaint.

         Les topiaires n’ont pas encore fait leur apparition au Catel (cela ne saurait tarder, sans doute ! ), mais pour le reste, son propriétaire peut être fier du travail accompli. Assis sur les marches du théâtre de verdure qu’il a fait terrasser récemment, Frédéric Toussaint contemple non sans fierté son manoir, caressé par le soleil d’automne: « Plus je le regarde et plus je l’aime », confie-t-il. La façade, au terme d’un programme de restauration remarquable, a retrouvé toute sa pureté initiale. De part et d’autre de la majestueuse porte fortifiée tout droit sortie de l’épopée du Graal (« A elle seule, elle incarne tous mes désirs de pureté, de beauté, d’intemporalité », lance Frédéric Toussaint), se dressent fièrement deux tours en parfaite symétrie, qui n’ont plus à rougir de leur état. La toiture du manoir a été refaite à neuf et la mérule totalement éradiquée à grands renforts de feu, d’acides et de fongicides projetés par des hommes en scaphandres. D’importants travaux de drainage ont été entrepris pour mettre l’ensemble à sec tandis que les douves ont été redessinées. Quant à la maison de briques du 19e, elle a tout simplement disparu. « Je l’ai fait raser à coups de pelleteuse, le 25 août 2000, jour de mes 40 ans ! » raconte Frédéric Toussaint. La renaissance du Catel a trouvé son symbole. On l’a traité de fou, mais, à force de courage, bravant les obstacles qui rendent ce genre de pari héroïque aujourd’hui, il y est arrivé ! « Je me vois davantage comme un rebelle que comme un fou, se justifie-t-il. Un révolté qui refuse les atteintes à l’histoire, aux vieilles pierres, aux paysages, à la beauté. »

         L’aventure a eu son prix, naturellement. Depuis 2000, pas moins de 1,36 million d’euros ont été engloutis dans la restauration des charpentes et façades (93.000 euros), de la toiture (154.000 euros), de la porte fortifiée et de la tour sud-ouest (152.000 euros), des murs d’enceinte (161.000 euros), des fenêtres du premier étage (151.000 euros)… Inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1944, le manoir du Catel a été classé monument historique en 2010, à l’époque où Frédéric Mitterrand occupait le fauteuil de ministre de la Culture. Une protection qui impose à son propriétaire de faire appel à des artisans hautement qualifiés, généralement 30% plus chers que les autres, hélas! Mais grâce à ce « MH » salutaire accolé au nom du Catel, Frédéric Toussaint a pu bénéficier de financements publics (direction régionale des affaires culturelles et conseil général), à hauteur de 620.000 euros. A l’effort consenti par le propriétaire d’un monument historique répond en effet l’appui des pouvoirs publics, ainsi que la possibilité de déduire une partie des frais de ses revenus imposables. « Nous disposons en France de l’un des systèmes les plus intelligents au monde en matière de protection du patrimoine, juge Frédéric Toussaint. En aucun cas il ne s’agit d’une niche fiscale. C’est un système très vertueux sans lequel les propriétaires privés ne pourraient sauver de telles demeures. Car croyez-moi, on finit par compter ses sous ! Voilà dix ans que je ne suis pas parti en vacances. Je sais que si j’économise 1000 euros, l’Etat mettra 1000 euros sur la table. Or avec 2000 euros, je refais une porte ! »

    Une cheminée du Moyen Age dissimulée derrière une cloison

          Mais que de joies, tout de même, dans cette belle entreprise ! Frédéric Toussaint se souvient avec émotion du jour où il découvrit, derrière la petite cheminée 18e de la salle à manger, une splendide cheminée médiévale dissimulée derrière une cloison de bois ! Quel plaisir aussi, en ramassant au hasard d’une promenade quelques pierres ensevelies sous la terre, de s’apercevoir que celles-ci étaient ornementées de magnifiques feuilles de chêne sculptées. Une référence au fameux chêne de Vincennes sous lequel Saint Louis rendait justice ? Sans doute ces pierres proviennent-elles d’une porte monumentale qui donnait accès à un autre corps de bâtiments - aujourd’hui disparu - dans lequel les abbés de Fécamp logeaient quand ils venaient au manoir du Catel, ce qu’ils ont fait pendant plusieurs siècles après que Saint Louis eut confié le pouvoir de haute justice à Richard de Treigots, en témoignage d’une amitié profonde. Les prisonniers attendaient de connaître leur sort dans les pièces immenses et glacées du manoir. Et pour tromper l’ennui et l’angoisse du lendemain, ils y ont laissé des graffitis par centaines sur les murs, gravés dans le mortier ou le plâtre des enduits. Une collection unique! Les plus anciens datent du début du 16e siècle. Certains représentent des scènes de pendaison, d’autres des animaux, des bateaux, des calvaires, des églises du nord de l’Europe que ces marins avaient aperçues à l’occasion de leurs voyages. Plus insolite encore : cet Indien à la tête emplumée datant du 16e siècle. On raconte que les représentants d’une tribu ramenée d’Amérique ont été exposés quelques jours, tels des curiosités, sur le port de Rouen. Sans doute l’auteur de ce dessin avait-il eu l’occasion de les observer…

          Mettre en valeur ce patrimoine, unique en son genre, faire découvrir le manoir du Catel au public, y organiser des événements, des conférences, des concerts… Frédéric Toussaint ne manque pas d’idées pour animer ce lieu chargé d’histoire et partager sa passion avec d’autres. Les travaux continueront, comme la remise en eau des douves, la restauration du pont-levis (la dalle de pierre est toujours en place, enfouie sous terre) ou encore la création d’un jardin médiéval. Les rêves sont toujours là et Frédéric Toussaint n’a qu’une envie : écrire sans relâche le conte dont il est devenu le héros.

         Ouvert au grand public en juillet-août, et toute l’année, sur rendez-vous, pour les groupes et les scolaires (www.manoirducatel.com ; 06.10.21.33.14). » [7] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00100634

    [3] Extrait de http://www.manoirducatel.com/index.php?option=com_content&view=article&id=15&Itemid=2

    [4] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-manoir-catel-ecretteville-les-baons-122591244.html

    [5] Extrait de http://www.legrandtropheedesmonumentshistoriques.fr/galleries/46194706

    [6] Extrait de https://actu.fr/normandie/ecretteville-les-baons_76225/patrimoine-seine-maritime-manoir-catel-traverse-siecles-ouvre-portes-cet-ete_9960618.html

    [7] Un article extrait du site immobilier.lefigaro.fr du 31 octobre 2013 : http://immobilier.lefigaro.fr/article/un-manoir-normand-sauve-de-la-ruine_8397860e-4152-11e3-a824-3f5b3eccbd06/

    [8] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.249 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Photos ci-dessus : à gauche extraite de http://immobilier.lefigaro.fr/article/un-manoir-normand-sauve-de-la-ruine_8397860e-4152-11e3-a824-3f5b3eccbd06/ ; à droite extraite de https://actu.fr/normandie/ecretteville-les-baons_76225/patrimoine-seine-maritime-manoir-catel-traverse-siecles-ouvre-portes-cet-ete_9960618.html

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : http://www.manoirducatel.com/

     

    O Article Wikipédia sur Frédéric Toussaint : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Toussaint

    O http://haute-normandie.france3.fr/2013/08/05/manoirs-lavoir-locomotive-abbaye-ils-restaurent-le-patrimoine-pendant-lete-292637.html 

    O http://www.plateaudecauxmaritime.com/patrimoine-culturel/manoir-du-catel/

    O http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-manoir-catel-ecretteville-les-baons-122591244.html

    O http://journals.openedition.org/adlfi/17677

    O https://books.openedition.org/purh/10011

    O http://www.legrandtropheedesmonumentshistoriques.fr/galleries/46194706#galleria_1

    O http://graffitimania.free.fr/regions/normandie/76seinemaritime/ecrettevillelesbaons/manoirducatel.htm

    O Annuaire des cinq départements de la Normandie / publié par l'Association normande (Caen) Date d'édition : 1928 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5452525h/f238.item.r=%22Ecretteville-l%C3%A8s-Baons%22.texteImage

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/catel.html

     

    Quelques vidéos visibles sur Youtube : 

     

     

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  • LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure) LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure) LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

    Au centre, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, photo extraite de http://www.photo-paramoteur.com/photographies-aeriennes/normandie-eure/eure-chateaux-patrimoine/content/chateau-bezu-foret-25_large.html 

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le château de la Fontaine-du-Houx est un château situé dans le département de l'Eure en Normandie. » [1]

     

         « Ce château, également nommé manoir du roi, était une possession royale, semble-t-il dès les rois mérovingiens. Le roi Philippe VI a été le dernier roi de France à y séjourner en 1331. Ce château a été plusieurs fois reconstruit, notamment après la guerre de 100 ans, que les Anglais avaient incendié. Seule la chapelle Sainte-Eutrope, attenante au château, a survécu et date du 13e siècle. » [2]

     

    Ci-dessus, plan de la commune de Bézu-la-Forêt extrait du site Géoportail.

     

         « Ancien palais de Charles le Chauve (?), devenu château royal, lieu de séjour de Philippe le Bel ; la chapelle Sainte-Eutrope est le seul vestige de l'ensemble du 14e siècle ; château actuel 16e siècle, avec partie occidentale 15e siècle (?) ; corps central remanié au 18e siècle. » [3]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)   LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

    Plan de l'emplacement du château de la Fontaine-du-Houx à Bézu-la-Forêt ; blason de la famille de Fours, seigneurs de Bézu (1692) et de la Fontaine-du-Houx (1605-1698). Par Thorstein1066 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43638964 

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)  LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

    Photos ci-dessus : à gauche par Jesus Gonzalez, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7908256 ; à droite extraite de http://labellelevriere.canalblog.com/archives/2008/11/09/11246976.html

     

    Historique

     

         « Les rois carolingiens le fréquentèrent... » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le roi de France Charles le Chauve (823-877) venait dans son domaine de « Basiu » identifié par Julien Hayet comme étant celui de Bézu-la-Forêt. En 847, il y reçoit les envoyés qui lui annoncèrent la mort du Breton Maugilius. La même année, au lieu d'user de son pouvoir royal, il aurait écrit dans son château royal de Bézu une longue requête contre Wenilon, archevêque de Sens, qui l'avait excommunié et déposé malgré ses serments de fidélité. Le prêtre parjure et rebelle s'était lié à Louis le Germanique contre le roi de France. C'est de Basiu que le roi expédia en 856 les capitulaires adressés aux Francs et aux Aquitains par l'intermédiaire d'Hadabran et de Betton. Un diplôme pour la cathédrale et l'abbaye de Saint-Lucien de Beauvais est daté de la trentième année de son règne : apud salas, id est palatium Basiu. Un autre diplôme destiné à l'abbaye Saint-Ouen de Rouen est donné par Charles la trente-sixième année de son règne et est aussi daté de Basiu : Actum Basiu palatio. » [1]

     

         « Selon la chronique de Saint Bertin, le roi Carloman aurait été mortellement blessé en 884 lors d’un accident de chasse en forêt de Bézu, ancien nom de la forêt de Lyons. » [5] 

     

         « Le château fut ensuite abandonné pendant les invasions vikings et même au delà de la fondation du duché de Normandie par le traité de Saint Clair sur Epte en 911. Ce ne serait qu'après le retour de la Normandie dans le giron français, en 1204, qu'un manoir y fut reconstruit.  » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le roi de France possédait près de la forêt de Lyons, à trois traits d'arc de l’église de Bezu, un manoir dit le Manoir du Roi ou de la Fontaine-du-Houx, où les anciens du pays avaient vu, de fois à autres, venir des princes de la maison royale. Après l’occupation anglaise, il ne restait plus que des ruines de ces bâtiments jadis somptueux (...)

         En effet, Philippe le Bel et après lui les trois rois, ses fils, séjournèrent au manoir de la Fontaine-du-Houx ; ils y souscrivirent plusieurs actes en novembre 1312, en août 1314, en juillet 1320, en juin 1327. » [6]

     

         « La légende veut que la maîtresse du roi Charles VII, la belle Agnès Sorel y ait passé une nuit. » [7]

     

         « La chambre, dite chambre d'Agnès Sorel, est l'autre curiosité de ce château. Il semblerait en effet, qu'Agnès Sorel, maîtresse du roi Charles VII, ait séjourné dans ce château au milieu du 15e siècle. » [2]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le 13ème jour d'avril, après Pâques 1497 et le 12 juillet 1507, Jean Chenu obtint de Pierre de Guisencourt, seigneur du Thil, châtelain et verdier de Neufmarché, des lettres de maintenue dans les droitures, franchises, usages et coutumes auxquels il avait droit comme seigneur de la Fontaine-du-Houx. Jean Chenu appartenait à la famille des rois d’Yvetot. (...)

         En 1573, le domaine de la Fontaine-du-Houx appartenait à Charles Turpin, écuyer, seigneur de Bréançon. 

         A Charles Turpin a succédé Jean de Guiran, écuyer, seigneur de Tocqueville, comme époux de Louise de Saint-Ouen, à qui la terre de la Fontaine-du-Houx était échue. Jean de Guiran et Louise deSaint-Ouen, par contrat du 6 mars 1593, cédèrent cette terre, à titre d’échange, à Louis de Sébouville, écuyer, sieur des Marets, demeurant à Bernouville, doyenné de Gisors, et à Louise de Dampierre, son épouse. (...)

         Le 22 avril 1605, par contrat passé devant Maillard, tabellion à Beauvoir-en-Lyons, le sieur des Marets, en qualité de tuteur de François de Sébouville, écuyer, sieur de Bennesis, son fils, héritier de la dame sa mère, vendit, moyennant un prix de quatorze mille livres, la terre et seigneurie de la Fontaine-du-Houx à Guy de Fours, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, seigneur de Quitry et de Forêt en partie. » [6]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Si l'on en croit M. Gadebled, la Fontaine du Houx aurait été un des pavillons de chasse de Charles IX, dans la forêt de Lyons.

         Dans la suite, le fief de la Fontaine-du-Houx devint la propriété de la famille de Fours, si puissante autrefois dans le Vexin. Un membre de cette maison obtint des lettres d'union de plusieurs héritages èt tenures à son fief de la Fontaine-du-Houx.

         En 1643, le capitaine de la Fontaine-du-Houx, fils ou parent du chevalier de Fours, fut tué avec plusieurs soldats dans une rixe avec les habitants du Tronquay ; à la suite de cette catastrophe, la terre de la Fontaine-du-Houx ne tarda pas à passer en d'autres mains (…) » [8]

     

         « Michel de Fours (...) le 30 août 1698, vendit la terre de la Fontaine-du-Houx avec le fief de Martagny et autres fiefs, à Jean Blin, sieur de Maupertuis. La maison de Fours posséda donc le domaine de la Fontaine-du-Houx pendant plus de 93 ans. (…) Après la mort de ce dernier, la terre de la Fontaine-du-Houx devint la propriété de Madeleine Gueroult, sa veuve.

         Cette dame remariée à Louis-André de Romé, chevalier, seigneur de Vernouillet, président à mortier au Parlement de Rouen, vendit avec lui, tout le domaine non fieffé de cette seigneurie à Jean-Louis de l’Estendart, seigneur et marquis de Bully, par contrat du 30 juillet 1711. Le fief et tout le surplus de la seigneurie furent vendus par M. et Mme de Romé, le 17 août de la même année, à Louis-Benoît Dauvet, marquis de Mainneville.

         M. Dauvet ayant clamé, à droit féodal, tout ce qui composait le domaine non fieffé, devint propriétaire de toute la seigneurie, telle que M. et Mme de Romé l’avaient possédée. Le 11 juin 1720, le marquis de Mainneville et Marie Magon, son épouse, firent vente du fief et de la seigneurie de la Fontaine-du-Houx à Vincent le Blanc, Grand-Audiencier de France, qui les revendit, par contrat du 29 juillet 1724, à dame Marie-Anne Pouserot de Richebourg, veuve de M. François du Riz, conseiller du roi en tous ses conseils, président au Grand Conseil, maître honoraire des requêtes et secrétaire du cabinet de Sa Majesté. Cette dame, après avoir rendu aveu de son fief à Louis XV, le 19 avril 1725, se remaria le 8 juillet 1732, avec Gabriel-Honoré, comte de Cosnac. » [6]

     

         « En 1773, la Fontaine-du-Houx avait pour propriétaire le marquis de Cosnac, par donation de Mme de Cosnac, sa belle-mère ; le château était en ruines. » [8]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     La terre de la Fontaine-du-Houx fut vendue en 1770, par le comte de Cosnac à M. Jean-Baptiste-François Bonnel, conseiller au Parlement de Normandie, qui fut le dernier seigneur du fief de la Fontaine-du-Houx. (...)

         Aujourd‘hui, cette terre, l’un des plus anciens fiefs de la contrée riveraine de la forêt de Lyons, appartient à M. Larcher ; il l'a acquise, en 1851, de M. d’Haucourt et de la dame son épouse, petite-fille de M. Bonnel, sortie du mariage de M. Pierre de Ramfreville avec demoiselle Louise-Charlotte Bonnel. M. et Mme d’Haucourt en étaient devenus propriétaires en 1841. » [6]

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure) LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure) LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

     Photos ci-dessus extraites du site : http://alain.octau.free.fr/CACQUERAY/heredis/accueil.htm 

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le château actuel est du 16e siècle, avec la partie occidentale datant peut-être du 15e siècle. Le corps central est remanié au 18e siècle. » [1]

     

         « Les façades du château traduisent son histoire, étalées sur plusieurs siècles de constructions et d'aménagements. La brique polychrome côtoie la pierre, l'enduit au mortier ou au torchis. Le pavillon d'entrée garde les traces d'un pont-levis (rôle défensif), tandis que de grandes baies ouvrent sur le parc (aspect résidentiel). » [9] 

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Des douves l’entourent, alimentées par l’eau de la Lévrière dont la source est toute proche. (...)

         Au Moyen Âge, un roi chassait avec sa cour dans la forêt de Lyons, non loin du château de la Fontaine du Houx. Les chiens, des lévriers, épuisés par une longue course, cherchaient à se désaltérer. La plus vive de la meute, une petite chienne, sentit la présence de l’eau, gratta au milieu des fougères et fit jaillir une source d’eau vive. Le roi, reconnaissant, donna à cette source quasi miraculeuse, le nom de Lévrière. » [7] 

     

    Chapelle Saint-Eutrope

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Située à l'écart du château, une chapelle Saint-Eutrope constitue le seul élément véritable du 14e siècle. » [1]

     

          « Au château de La Fontaine du Houx, commune de Bezu-La-Forêt, arrondissement des Andelys, une chapelle est dédiée à saint Eutrope. Louis XI l'y venait implorer ; un pèlerinage y a encore lieu, le 30 avril. » [10]

     

    Ci-dessus chapelle St-Eutrope, photo extraite http://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/27-Eure/27066-Bezu-la-Foret/178403-AnciennechapelleSaint-EutropedumanoirdelafontaineduHoux

     

     Protection :

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le château de la Fontaine du Houx et ses abords sont protégés en tant que site inscrit depuis le 3 décembre 1942. » [9]

         « Le château de la Fontaine-du-Houx fait l'objet d'une inscription par arrêté du 25 octobre 1971. Celle-ci comprend les façades et toitures du château, de la chapelle et des communs. » [1]

     

    Une verrerie royale :

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Parmi les premiers centres français de verrerie, la Normandie tient, avec la Lorraine, une place importante. Dès le début du 14e siècle, Philippe de Caqueray installe la verrerie royale de La Haye à Bézu-la-Forêt, succédant à la verrerie de la Fontaine-du-Houx, et qui durera jusqu’au 19e siècle. » [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Caqueray par Tretinville — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15236470

     

         « Au début du 14e siècle, s'implanta à Bézu-la-Forêt la première verrerie à vitre et les feuilles planes (« plats de verre »). La plus ancienne fabrique de « gros verre » était la verrerie royale sous Philippe le Bel. Elle dépendait du manoir royal de la Fontaine du Houx et était dirigée par maître Gobert ou Gaubert, maître verrier en 1302. » [1]

     

         « Le métier de verrier est, on le sait, un des seuls que puisse pratiquer la noblesse sans déroger, sans doute parce que ce furent d’abord des gentilshommes qui s’occupèrent de cette activité. De nombreuses verreries s’installent en Normandie, 70 entre 1300 et 1789, tant de verre « à plat » que de verre creux. (…) » [2]

     

    Voir famille de Caqueray : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Cacqueray

     

         « L’église Saint-Martin recèle un vitrail de 1537, réalisé par la verrerie de la Fontaine-du-Houx et des fresques fort intéressantes mises au jour récemment. La forêt de Lyons borde le village. » [7]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)« La Pierre qui Tourne

             Dressé comme un menhir, ce bloc de poudingue est l’objet de bien de légendes. N’a-t-il pas été dit que ce monolithe tournait sur lui-même tous les cent ans ? Les Gaulois auraient tiré des prédictions de ses oscillations. En 1842 furent trouvés, non loin de cet endroit, des vases, boucles et bagues franques. La beauté sereine du site se prête bien aux célébrations sacrées. Au 19e siècle un garde forestier, pensant trouver à son pied un trésor, le renversa et fut mortellement écrasé par sa chûte. Depuis ce sacrilège la Pierre a retrouvé sa divine verticalité mais, sur sa base maçonnée, elle ne tourne plus. » [11] 

     

    Ci-dessus, photo extraite de http://promenadesenlevriere.fr/index.php/bezu-la-foret/de-bezu-la-foret-a-la-source-de-la-levriere

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://alain.octau.free.fr/CACQUERAY/heredis/accueil.htm

    [3] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00016870

    [4] Extrait de http://labellelevriere.canalblog.com/archives/2008/11/09/11246976.html

    [5] Extrait de http://amisdelyons.com/histoire/

    [6] Extrait de Les verreries de la Normandie, les gentilshommes & artistes verriers normands par O. Le Vaillant de la Fieffe C. Lanctin, 1873 - 552 pages https://books.google.fr/books?id=-VdbAAAAcAAJ&pg=PA36&dq=Ch%C3%A2teau+de+la+Fontaine+du+Houx&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicivfO4MvZAhWIJ8AKHcLsBiYQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Ch%C3%A2teau%20de%20la%20Fontaine%20du%20Houx&f=false 

    [7] Extrait de https://www.asalf-levriere.org/les-villages-de-la-vallee

    [8] Extrait du Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, par m. Charpillon avec la collaboration de l'abbé Caresme, Volume 1 ; 1868

    [9] Extrait de Le Dire de l'architecte des Bâtiments de France, Les Essentiels Conseil n°99 – Zones à Forte Sensibilité Patrimoniale – 3 sept. 2015 – France Poulain http://www.eure.gouv.fr/content/download/17855/123067/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Bezu%20la%20For

    [10] Extrait de Saint Eutrope, premier évêque de Saintes, dans l'histoire, la légende, l'archéologie (3e édition) par M. Louis Audiat (1832-1903). Picard (Paris) / Mme Z. Mortreuil (Saintes), 1887.

    [11] Extrait de http://promenadesenlevriere.fr/index.php/bezu-la-foret/de-bezu-la-foret-a-la-source-de-la-levriere

     

    Bonnes pages :

     

    O Les verreries de la Normandie, les gentilshommes & artistes verriers normands par O. Le Vaillant de la Fieffe C. Lanctin, 1873 - 552 pages https://books.google.fr/books?id=-VdbAAAAcAAJ&pg=PA36&dq=Ch%C3%A2teau+de+la+Fontaine+du+Houx&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicivfO4MvZAhWIJ8AKHcLsBiYQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Ch%C3%A2teau%20de%20la%20Fontaine%20du%20Houx&f=false

    O http://alain.octau.free.fr/CACQUERAY/heredis/accueil.htm

    O http://labellelevriere.canalblog.com/archives/2008/11/09/11246976.html

    O https://www.asalf-levriere.org/les-villages-de-la-vallee

     

    Ci-dessous, fiche PDF « Le Dire de l'Architecte - Les Essentiels » Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Conseil n°99 – Zones à Forte Sensibilité Patrimoniale – 3 sept. 2015 – France POULAIN :

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

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  • LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)

     

         « Construite en 1559 sous Henri II, cette austère bâtisse qu’on appelle aussi « le vieux fort », a connu bien des déboires au fil des siècles, notamment du fait des destructions dues aux troupes anglaises. Le constructeur automobile Louis Renault, tombé amoureux de Chausey, l’a trouvé à l’abandon lorsqu’il l’a rachetée en 1922 et l’a faite entièrement restaurer avant de lui adjoindre la curieuse piscine taillée dans le granit à ses pieds (à ce jour désaffectée) et le hangar à bateau, aujourd’hui en ruine, sous le sémaphore. Le château, qui appartient maintenant à une des trois familles de la société civile immobilière (SCI) propriétaire de la presque totalité de l’île et des îlots, ne se visite pas. » [1]

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)

     

    Plan de l'emplacement du Château Renault ; blason de la famille de Matignon qui conservera le titre de gouverneur de Chausey jusqu'en 1789, par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneli Le code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3460681

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « Les îles Chausey ont certainement été rattachées à la terre ferme, mais bien avant l'époque historique : il y a donc lieu de reléguer parmi les légendes la fameuse marée de septembre 709, envahissant toute la vaste baie et la forêt de Scissy, dont la première mention remonte d'ailleurs au 15e siècle.

         Le nom de Chausey apparaît dans les chartes vers 1022/1026, où le duc de Normandie, Richard II, fit don de l'archipel, comme de la baronnie de Saint-Pair, aux religieux de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, pour y établir une chapelle desservie par deux moines. (...)

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     D'importantes carrières de granit sont exploitées à Chausey à partir du 11e siècle (aujourd'hui abandonnées). Les énormes blocs extraits sur place étaient acheminés par bateau vers Saint-Germain-sur-Ay, Genêts et Regnéville. Le granit de Chausey a entre autres servi à la construction de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, des remparts, églises et maisons de Granville, des quais de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), des manoirs du Cotentin et même des trottoirs de Paris et de Londres. Les îles Anglo-Normandes s'y fournissaient également jusqu'à l'interdiction de vente par le secrétaire d’État à la Marine en 1731. (...)

     

    Photo aérienne ci-dessus montrant les emplacements du Château Renault et du fort extraite du site Géoportail.

     

         Rattachées au domaine royal français en 1204, les îles sont occupées durant la Guerre de Cent Ans par les troupes de Charles VII de France. En 1558, Henri II fait construire une forteresse, rapidement confiée à Jacques II de Matignon dont les descendants conserveront le titre de gouverneur de Chausey jusqu'en 1789. Les Anglais tentent de prendre ce point avancé de défense et de surveillance en 1694, 1695, 1744 et entre 1756 et 1757, attaque menée par l’amiral Howe. La forteresse est détruite en 1758, faisant perdre à Chausey son intérêt militaire. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)

     

    Cartes postales montrant la forteresse avant les travaux de Louis Renault

     

         « En 1756, les Anglais s'emparèrent de Chausey, et y établirent une station destinée à surveiller les ports de Saint-Malo et de Granville. » [3]

     

         « Le Blainvillais Régnier développe alors la fabrication de la barille (soude) à partir du varech et l'abbé Nolin, chanoine de Dijon et agronome, met en culture les îles. L’ecclésiastique reçoit le 28 juillet 1772 la concession des îles par Louis XV. A sa mort, la famille Régnier rachète l'archipel qui poursuit la production de la soude et relance l'exploitation des carrières. Jean-Louis Régnier tente en 1781, avec le baron de Rullecourt, une expédition contre Jersey. (…) » [2]

     

         « Rulecourt, dans son audacieuse expédition sur Jersey, en 1780, relâcha à Chausey, où il exerça sa troupe. Il y donna une preuve de sévérité cruelle : un soldat avait murmuré contre la qualité du pain; il le fit mettre sur un ilot submersible, et là, devant tous les yeux, le malheureux vit monter peu à peu la mer qui finit par l'engloutir. » [3]

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « Régnier vend à son tour en 1786 à l'armateur granvillais Pimor. (…) La famille Pimor est reconnue propriétaire par le ministère des Finances en 1803. Par héritage, les îles passent aux Harasse et aux Hédouin. L’État en exproprie une partie au milieu du 19e siècle pour y construire le phare en 1847, (« Mis en service le 15 octobre 1847, il est situé sur la point sud et culmine à 39 mètres au-dessus des plus hautes mers. Le phare est inscrit aux monuments historiques depuis 2009. » [4]) «, le fort en 1866 et le sémaphore en 1867. (...)

     

         Pour en conserver les caractéristiques essentielles, les demoiselles Marie et Léonie Hédouin, héritières des Pimor lèguent en 1920 les terres non occupées par le fort, le phare et le sémaphore à une société civile immobilière (SCI) formée par des habitués de l'île, dont Jules Durand, le père de Marin-Marie, à qui les sœurs Hédouin avaient proposé la vente. Il en prend la présidence, suivi de son fils, entre 1944 et 1959. (...) » [2]

     

    Le « Vieux fort » ou « Nouveau château » de Chausey ou « château Renault » (16e-19e siècles)

     

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         « Château reconstruit par Louis Renault en 1928 sur les ruines du château-fort des Matignon… » [2]

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « L'histoire du Vieux Fort de Chausey illustre à merveille ces vicissitudes. Construite en 1559, la forteresse fut plusieurs fois détruite par les Britanniques, notamment en 1694, rebâtie en 1738, une nouvelle fois incendiée en 1744, venant à bout de la patience de Pénélope des autorités militaires de l'époque. Abandonné pendant près de 200 ans, le château fut finalement restauré entre 1922 et 1924 par le constructeur automobile Louis Renault… » [5]

     

         « Aujourd'hui, la demeure aux ouvertures néo-gothiques comporte un patio et un jardin intérieurs mais aussi une drôle de piscine désaffectée d'eau de mer qui donne sur la plage de Port-Homard. » [6]

     

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    Louis Renault

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « C'est Louis Renault, tombé amoureux de Chausey (il fera partie de la SCI et le château restera propriété de la famille jusqu'en 1978), qui a restauré la forteresse, avant de lui adjoindre la curieuse piscine taillée dans le granit à ses pieds et le hangar à bateau, aujourd'hui en ruine, sous le sémaphore. Le château, qui appartient maintenant à une des trois familles de la SCI, ne se visite pas. » [5]

     

    Ci-dessus, Louis Renault par Automobilia-L'Automobile aux Armées — Automobilia-L'Automobile aux Armées, 31 octobre 1918, n°35, revue bi-mensuelle illustrée, p.36., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48491016

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « C’est l’histoire d’une possession, sans que l’on sache très bien lequel possédait l’autre. Louis Renault, venant de Dinard en croisière avec sa jeune épouse, tombe sous le charme de cette nature sauvage où la ronce le dispute à l’ajonc. « Il a tout de suite voulu s’installer ici, y acheter ou faire construire quelque chose, dit Thévenin. Il a présenté le projet d’un gigantesque manoir gothique aux actionnaires de la SCI propriétaire de l’île, qui l’ont bien sûr refusé. » Craignant toutefois la puissance financière et les relations du capitaine d’industrie, ils lui proposent les ruines du Vieux Fort, détruit en 1744.

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     Louis Renault va alors se lancer dans un chantier titanesque, dépensant sans compter pour réaliser son rêve. Thévenin fait revivre un personnage singulier, pétri de contradictions. Un génie de la mécanique, boulimique de travail, qui arpente l’île au pas de course, menant ses projets avec un leitmotiv : « Il faut que ça avance ! ». Un grand bourgeois mal à l’aise en société venant se perdre dans la lande battue par les vents, plongeant dans l’eau glacée. Impitoyable avec les entrepreneurs mais dotant chaque maison d’une cuisinière à charbon et de combustible pour obtenir que cesse l’abattage des arbres. Passionné de bateaux mais piètre marin. (…)

          Usé par la maladie, accusé de coopération économique, l’homme est mort en prison à la Libération. Son entreprise, nationalisée après la guerre, est connue dans le monde entier. Le château a changé de mains à la fin des années 1970, mais le rêve de pierre de l’industriel est toujours là, bravant les tempêtes d’ouest, tournant le dos à l’unique route de la Grande Île, qui n’a jamais vu passer la moindre automobile. » [7]

     

    Autre site défensif, le fort du19e siècle :

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « De suite, à droite, c'est le fort moderne, avec ses fossés profonds, creusés à même le granit, ses caponnières, ses talus gazonnés. La porte massive est précédée d'un pont-levis ; à l'intérieur, une vaste cour sur laquelle s'ouvrent les casemates. (…) » [4] Mis en chantier en 1859 sur ordre de Napoléon III « et achevé en 1866, il a abrité 300 prisonniers allemands et autrichiens pendant la Première Guerre mondiale et une petite garnison du IIIe Reich pendant la Seconde. Aujourd’hui les casemates du fort sont habitées par des familles de pêcheurs. » [4] 

     

         « A la fin du siècle, une demi-compagnie du 2e régiment d'infanterie de Granville occupe le fort. Il abrite en 1871 des prisonniers Communards, avant d'être déclassé en 1904 et de servir de lieu d'internement de prisonniers allemands lors de la Première Guerre mondiale. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)       « Déclassé, le fort fut loué par l'Etat en 1910, au dessinateur si parisien, Jean de Losques, originaire de Saint-Lô, aviateur, le lieutenant Thouroude (tel était son vrai nom) devait périr sur la frontière dans un combat acharné.  

           Une nouvelle adjudication eut lieu au profit des membres de la Société de Chausey, qui, en attendant de pouvoir réaliser ses projets (colonies de vacances pour enfants) en tira parti par des locations.

            Novembre 1928 a vu un nouvel adjudicataire dont nous ignorons les projets.

           Pendant la guerre, il a abrité nombre d'indésirables, allemands ou autrichiens, banquiers comme manœuvres : de pacifiques territoriaux, casernés au-dessous de l'hôtel, le gardaient ; mais on avait installé sur les glacis mitrailleuses et canons. Déjà, en 1871, il avait logé pendant 5 mois 150 Communards. » [8]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://universvoyage.com/france-le-monde-feerique-des-chausey/2/

    [2] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Chausey

    [3] Extrait de l'Avranchin monumental et historique, Volume 2 Édouard Le Héricher, 1846. » https://books.google.fr/books?pg=PA740&lpg=PA740&dq=Matignon+chausey&sig=2v9lgOMADH2i1JJKQ-1GmMt241Q&id=kGYPAAAAQAAJ&hl=fr&ots=GUyXmHykuE&output=text

    [4] Extrait de http://www.manchetourisme.com/chausey

    [5] Extrait de http://ileschausey.com/textes/larchipel/larchipel.htm

    [6] Extrait du Petit Futé 2018.

    [7] Extrait de http://www.valeursactuelles.com/lautre-ile-de-renault-50404 29 janvier 2015

    [8] Extrait de Jacques Doris, Coutances, 1929 ; Publications et guides de l'office de tourisme de la Côte d'Emeraude normande https://www.le-petit-manchot.fr/cc-05-03-granville-chausey-par-doris/histoire-de-nos-villes/articles/21/

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.wikimanche.fr/Chausey

    O https://www.wikimanche.fr/Fort_de_Chausey

    O http://ileschausey.com/textes/grandeile/grandeile.htm

    O https://www.le-petit-manchot.fr/cc-05-03-granville-chausey-par-doris/histoire-de-nos-villes/articles/21/

    O Louis Renault et Chausey, de Jean-Michel Thévenin, Éditions Aquarelles, 168 pages ; 2015

     

    Ci-dessous fiche de la DREAL n° 50 009 : 

     

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         « Le château de Fervaques aussi appelé domaine de Fervaques ou château le Kinnor est un édifice situé sur les anciennes communes de Fervaques et Cheffreville-Tonnencourt et la commune nouvelle de Livarot-Pays-d'Auge dans le département français du Calvados. Construit essentiellement aux 16e et 17e siècles, il a été remanié en particulier les intérieurs au 19e siècle. L'élégance de l'ensemble conservé confère au domaine un rôle de « témoignage d'un art de bâtir en Normandie, aux prémices de l'âge classique ». [1]

     

     

         « Ce château constitue l'un des édifices majeurs du Pays d'Auge. Il a été construit de 1597 à 1602 par l'architecte François Gabriel (ancêtre de la célèbre lignée des Gabriel) pour Guillaume de Hautemer, sur un manoir plus ancien (dont le seul vestige est le colombier). L'aménagement d'un potager, la plantation de pommiers et la modernisation du décor intérieur sont intervenus au 19e siècle (cheminées, boiseries, etc.). Au début du 19e siècle, le château a été acquis par Madame de Custine. Chateaubriand y a effectué plusieurs séjours. Malgré les modifications du 19e siècle, l'importance de l'édifice a été soulignée par Ruprich-Robert dès 1925. » [2]

     

       

     

    Plan de l'emplacement du château de Fervaques ; blason de Guillaume de Hautemer de Grancey par Jimmy44Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3488500

     

     

    Ci-dessus à gauche plans extraits du cadastre napoléonien de 1834 ; à droite vue aérienne extrait du site Géoportail.

     

    Histoire

     

         « … Ce domaine eut, entre autres propriétaires, le maréchal de Fervaques, les de Bullion, les Montmorency-Laval, la marquise de Custine, le comte de Porte puis par alliance les de Montgommery. » [3]

     

    La famille de Brucourt

     

         « Les premiers possesseurs connus de ce domaine paraissent avoir été les de Brucourt. Cette famille paraît avoir eu certains liens avec la famille Bertrand de Roncheville dont l’importance grandit en Normandie à l’extrême fin du 11e siècle mais surtout dans les premières décennies du siècle suivant et l’un de ses membres Robert, fut même investi dans la seconde moitié du 12e siècle de la dignité de maréchal. Elle est alors largement répandue en Normandie, de Pont-Audemer au Cotentin, mais tout particulièrement dans les vallées de la Touques et de la Dives, où se trouve d’ailleurs, sa paroisse éponyme. (...) »

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Brucourt par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24862031

     

    LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)      A cette époque, où chaque grand seigneur fonde son ou ses abbayes où lui et les siens viendront reposer, les Brucourt, se révèlent être les grands protecteurs de l’abbaye naissante du Val-Richer qui se trouve à peu de distance de leurs fiefs de Formentin et de Rumesnil. (...)

         Les Brucourt, refusant toute allégeance au roi d’Angleterre, celui-ci saisit la baronnie de Ferrière et la remit vers 1436 à Griffith Don, écuyer anglais, capitaine de Lisieux en 1441 et 1442. En 1448, cette terre était encore entre les mains de son fils Robert Don.

     

    La famille de Hautemer

     

          On ne sait comment la seigneurie de Fervaques vint aux de Hautemer, modeste famille implantée au Mesnil-Tison et à Formentin au début du 15e siècle, mais à partir de cette époque, ils se titrent régulièrement seigneurs du Fournet et de Fervaques (…) Au début du 16e siècle, ils ont transformé le petit fief de Fervaques et la vieille forteresse d’Auquainville autour de laquelle il y a bourg et marché ayant disparu, Fervaques prend sa place et en quelques années va lui ravir son rôle économique autour de ses moulins à blé et à papier, de ses marchés et semble-t-il également de sa justice, prétoire et tabellionnage. » [3]

     

    Ci-dessus blason de Guillaume de Hautemer de Grancey par Jimmy44Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3488500

     

    LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)     « Le château de Fervaques est l’œuvre de François Gabriel, grand architecte d'Argentan, déjà connu pour la construction du château de Carrouges dans l'Orne, et dont la lignée familiale sera réputée à Paris (Place de la Concorde et édifices publiques).​ C'est le maréchal Guillaume IV de Hautemer, puissant chef d'armée et chevalier des ordres du roi et gouverneur de la province de Normandie, qui avait commandé, à l'architecte de renom, un vaste édifice à la mesure de ses ambitions, dans l'intention de faire honneur à sa seconde épouse Anne d'Alègre, comtesse de Laval, à l'occasion de leur mariage en 1599. (...)

         Le château « fut le lieu d'une grande histoire : témoin des négociations entre le maréchal Guillaume IV de Hautemer et le roi Henri IV au 16e siècle... » [4]

     

         « Henri IV y dormit, dans le château, la veille de la bataille d'Ivry, en chemin vers Paris, avant de se convertir. » [1] 

     

         Le manoir abrite la chambre où séjourna Henri IV en 1590, venu négocier avec le maréchal de Hautemer, fin stratège, les conditions de sa coopération dans la reconquête de l'unité entre Français catholiques et Français protestants, qui aboutira huit années plus tard à l'Edit de Nantes. » [4]

     

         « Guillaume de Hautemer, chevalier, comte de Châteauvillain, baron puis duc de Grancey, seigneur de Fervaques, né en 1537 ou 1538 au château de Fervaques, dans le diocèse de Lisieux et mort le 14 novembre 1613, est un gentilhomme et militaire français des 16e et 17e siècles. Il est fait maréchal de France en 1597. (...) La fortune de Guillaume de Hautemer est due à son mariage, ses fonctions et aussi du produit de pillages » [1]

     

    Portrait  du maréchal de Fervaques extrait du site https://www.chateaulekinnor.com/espaces
     

         Il commença sa longue carrière militaire sous François Ier , puis servit successivement Henri II, Charles IX, Henri III et Henri IV.
    Il fit partie de toutes les expéditions militaires de son temps et prit part également à l’assaut final dirigé contre Gabriel de Montgommery, et il fut d’ailleurs blessé lors de la rencontre. (...) Le maréchal mort, la maréchale retirée dans ses salons parisiens, la vie dut cependant continuer au château, mais au 18e siècle l’intérieur fut considérablement modifié. » [3]

          Voir aussi au sujet du maréchal de Fervaques :

    http://www.bmlisieux.com/normandie/hautemer.htm)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_de_Hautemer_de_Grancey

     

    La famille de Prie

     

         « Il laissait trois filles de son premier mariage avec Renée Lévêque de Marconnay : Louise de Hautemer, l'aînée, eut en partage les terres de Fervaques et de Plasnes. Elle avait épousé, en premières noces, Jacques de Hellenvilliers ; mais, étant devenue veuve au bout de peu de mois, elle convola à de secondes noces avec Aymar de Prie marquis de Toucy, en 1593. Louis de Prie, marquis de Toucy, l'un de ses fils, fut après elle seigneur de Fervaques, terre qui échut ensuite en partage à Charlotte de Prie, sa fille. Celle-ci épousa, en 1639, Noël de Bullion, sieur de Bonnettes, d'une famille considérable dans la finance et sur laquelle cette illustre alliance vint jeter un nouveau relief.

     

    Dessin ci-dessus extrait de la Statistique Monumentale du Calvados d'Arcisse de Caumont.

     

    La famille de Bullion


         Charlotte de Prie mourut en 1700 : deux de ses fils portèrent le titre de marquis de Fervaques. L'un, Alphonse de Bullion, fut gouverneur des provinces du Maine et du Perche et mourut sans postérité en 1698. L'autre, Charles-Denis de Bullion, marquis de Galardon et de Fervaques, prévôt de Paris et gouverneur du Maine et du Perche, épousa, en 1677, Marie-Anne Rouillé de Meslay, qui lui donna cinq fils et quatre filles (...) La terre de Fervaques échut à son second fils, Anne-Jacques de Bullion, marquis de Fervaques, gouverneur du Maine et chevalier du St-Esprit. Ce dernier épousa, en 1708, Marie-Madeleine-Hortense Gigault de Bellefonds et en eut trois filles : Marie-Anne-Étiennette de Bullion, l'aînée, épousa en 1734 Charles-Anne-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc d'Olonne ; la seconde, Jacqueline-Hortense de Bullion fut mariée à Guy-André-Pierre, duc de Montmorency-Laval ; et la troisième, Auguste-Léonine-Olympe Nicole de Bullion, fut la femme de Paul-Louis, duc de Beauvilliers.

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Bullion par User : Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1374933

     

    La famille de Montmorency-Laval

     

         Après la mort du dernier marquis de Fervaques, qui avait considérablement augmenté et orné cette terre, elle échut au duc de Montmorency-Laval, et le château cessa d'être ordinairement habité. En 1803, les héritiers du duc de Laval aliénèrent la terre de Fervaques : le château, avec la plus grande partie des domaines qui en dépendaient, fut acquis par Mélanie de Sabran, veuve du marquis de Custine, une des victimes de 1793. » [5]

     

    La famille de Custine

     

         « J'ai laissé la paix et le bonheur à Fervaques. Mille tendresses aux amis, et même au vieux château. J'aime ses murs, ses eaux et son antique chambre de Henri IV. A vous cet attachement qui vous poursuit partout et dont je vous accable depuis je ne dirai pas combien d'années. » Chateaubriand à Delphine de Custine, 1821.

         « En 1803, le domaine se trouvant sans héritier, l'écrivain François-René de Chateaubriand, à l'époque secrétaire d'ambassade à Rome, demanda alors à son égérie, Delphine de Custine, marquise de Sabran, d'acheter cette demeure (à la duchesse de Luynes). Chateaubriand vint souvent retrouver « la paix et le bonheur » à Fervaques, et il y écrivit même une partie des Martyrs, et notamment l'épisode de Velléda, personnage que lui inspira la maîtresse des lieux que l'on surnommait « La Reine des Roses ».

     

         Celle-ci organisa même un cercle littéraire avec les grands poètes du moment, et notamment Chênedollé, Sainte-Barbe, et Astolphe de Custine, son fils. ​Delphine de Custine s'éteignit en 1826 à Bex, près de Lausanne où se trouvait Chateaubriand au même moment.

         Elle fut enterrée par son fils dans la petite chapelle du cimetière d'Auquainville, paroisse voisine à laquelle alors est rattachée Fervaques. (...)

     

     

         Astolphe de Custine, auteur du célèbre récit de voyage La Russie en 1839, hérita du domaine à la mort de sa mère, mais le revendit après trois années. Il acquit alors un château à Saint-Gratien (95), où il reçut les artistes les plus éminents de son époque : Balzac, Hugo, Chopin, Delacroix, Musset, Stendhal ou encore Lamartine.

         Il s'y éteignit le 25 septembre 1857 et partit rejoindre les terres de Fervaques pour demeurer à jamais auprès de sa mère, dans la petite chapelle d'Auquainville. » [4]

     

    Les trois portraits ci-dessus sont extraits du site https://www.chateaulekinnor.com/espaces

     

         « Si nous ignorons qu’elles aménagements elle y fit, nous savons en revanche que la destruction des bâtiments qui entouraient la cour vers l’est et le nord ainsi que la création du perron à double évolution sont l’oeuvre du marquis de Porte ( …) » [3]

     

    La famille de Porte

     

         « M. Ch. Vasseur décrit ainsi qu'il suit le château de Fervaques. Ce château, dit-il, se composait encore, au commencement du siècle, d'une masse de constructions imposantes, assez irrégulièrement disposées, avec cours et basses cours ; le tout entouré de fossés remplis d'eau courante, et longé par la Touque. Après en être devenu propriétaire, M. le marquis de Porte a fait démolir plusieurs corps de logis, et il ne reste plus que deux des côtés de l'enceinte. » [5]

     

    La famille de Montgommery

     

         « La famille de Montgommery qui l’occupa ensuite, lui redonna un certain lustre en y rassemblant des collections d’objets et des documents historiques.

         Après avoir été vendu à la Caisse d’Allocations Familiales de la Seine-Maritime qui le transforma en aérium, la propriété  fut une nouvelle fois divisée entre la commune de Fervaques et l’Association qui occupe le château avant d’être de nouveau réunie par cette dernière. » [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Montgomery dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Montgommery_Normandie

     

    LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)     « En 1981, M. Jean-Claude Lhotel retient pour l'Association Le Kinnor cette propriété qu'il sauvera du morcellement et l'ouvrira à tous et aux visites. (...)

         Depuis 1982, il est la propriété du Kinnor, Association Musicale et d'Intégration des Handicapés et non Handicapés, et Centre de Culture - Vacances - Loisirs pour tous. Vaste domaine, il accueille les visiteurs, les groupes, les stages, les manifestations familiales, les transferts et offre une capacité d'hébergement de 150 lits et une possibilité de restauration sur place. Le château reste également un lieu éminent pour tous les événements touristiques et culturels en Normandie. » [4]

     

    Architecture

     

         « Tel qu’il nous est parvenu, le château de Fervaques comprend trois parties distinctes: le « Château Vieux », le « Château Neuf », la porterie et le colombier. » [3]

     

         « On entre par l'ancienne tête de pont, heureusement conservée. C'est un gros pavillon carré, construit en briques avec chaînes de pierres (…) La porte, à arc surbaissé, est accompagnée d'une étroite poterne à laquelle correspond, du côte opposé, une niche cintrée. L'étage supérieur n'offre, en fait d'ouvertures, que les rayères par lesquelles passaient les chaînes du pont-levis. » [5] 

     

         « Le château, construit de 1597 à 1602 sur un manoir plus ancien (14ème-15ème siècles), comprend un long corps de logis flanqué de deux pavillons très allégés par les pierres en bossage qui s'impriment sur la brique et l'enduit rose. ​Le manoir abrite la chambre où séjourna Henri IV en 1590... » [4]

     

    LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)

     

    LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)     « La partie de la construction la plus ancienne possède une alternance de pierres et de briques. Le colombier est daté également de cette phase ancienne même s'il est conservé seulement de manière partielle.

         Le bâtiment est composé de deux pavillons et d'un logis, outre l'aile médiévale préservée. Une autre aile abritait la boulangerie destinée aux troupes est perdue. Gabriel s'est inspiré du logis médiéval conservé pour sa bâtisse constituée également de pierres et de briques. L'architecte s'accorde des libertés avec son modèle dans le décor et en particulier les lucarnes.

         Le château a été modifié : les meneaux disparaissent au 18e siècle et l'entrée est modifiée, de même la bâtisse a perdu un grand escalier. » [1]

         « L'aménagement d'un potager, la plantation de pommiers, la modernisation du décor intérieur (cheminées, boiseries...) et l'ajout de l'escalier à double révolution sont intervenus pendant le 19ème siècle. » [4]

    Sur l'architecture voir  : https://www.chateaulekinnor.com/espaces

     

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    Protection :

     

         « En 1995 (02 mai), sous l'impulsion de l'Association Le Kinnor, le château a été classé « Monument Historique » : château, poterne, vestiges du colombier, pont sur la Touques, parc avec douves et système hydraulique » [1] 

     

     LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)    Il « a reçu le label de « Joyau de la Construction fin 16ème siècle (…) Le domaine possède également deux arbres remarquables : le plus vieux platane d'Orient de France, mais aussi un hêtre pourpre bicentenaire dit « de Chateaubriand ». [4]

     

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    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/dapamer_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=PA00111332

    [3] Extrait de http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=6024

    [4] Extrait de https://www.chateaulekinnor.com/

    [5] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados par A de Caumont tome 5 - page 712 ; 1446-1867 ; http://tourisme.aidewindows.net/fervaques.htm  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96875612/f730.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Fervaques%22.texteImage

     

     LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados) LES REMPARTS DE FERVAQUES (Calvados)

     

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : O https://www.chateaulekinnor.com/

     

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6419843r/f201.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Fervaques%22

    O http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=6024

    O http://marie-antoinette.forumactif.org/t2016-le-chateau-de-fervaques

    O https://krapooarboricole.wordpress.com/2011/10/16/le-platane-d%E2%80%99orient-du-chateau-le-kinnor-fervaques-calvados/

    O http://photos.le.kinnor.monsite-orange.fr/

    O https://www.monumentaltrees.com/fr/fra/calvados/fervaques/951_chateaulekinnor/

    O http://tourisme.aidewindows.net/fervaques.htm

    O https://books.google.fr/books?id=Iitp82fUV4MC&pg=PA180&lpg=PA180&dq=ch%C3%A2teau+de+Fervaques&source=bl&ots=1V3NTB_q_g&sig=V5mBU4cOKbaWa7uTiUCWmqumFGw&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwit8JiEhbjZAhUrJcAKHT-cD-I4KBDoAQg5MAI#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Fervaques&f=false

    O http://www.sequoias.eu/Pages/Locations/Normandie/fervaques_cheffreville.htm

    O http://mapio.net/pic/p-106305665/

    O http://www.actuacity.com/fervaques_14140/monuments/

     

    O Ci-dessous deux documents PDF en annexe :

          A gauche : document de visite de l'association "Le Vieux Honfleur", 2005.

          A droite : Guillaume de Hautemer, maréchal de France, site O'Mahony.

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  • LES REMPARTS DE BOITRON (Orne) LES REMPARTS DE BOITRON (Orne) LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)

     

         « La butte de Boitron, qui domine une grande étendue de pays, constitue une position stratégique de premier ordre qui a du être occupée aux époques les plus anciennes. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)     « A Boitron se trouvait autrefois un château qui fût détruit par les Anglais. Il se trouvait sur « la butte de Boitron ». Aujourd’hui, sur cette butte, qui culmine à 225 mètres, il reste une tour, qui servit de moulin à vent, restaurée en 2001. On aperçoit de cette butte les flèches de la cathédrale de Sées, distante d’une dizaine de kilomètres.

         Dans le bourg, sur la face nord-est de cette butte, se trouve l’église Saint Martin, d’origine romane, en forme de croix avec le clocher à la croisée du transept.

         Les carrières de Boitron sont exploitées depuis le 11ème. Certaines pierres extraites, ont servit à la construction de la cathédrale de Sées. » [2] 

    Ci-dessus, blason de la commune de Boitron.

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)

     Plan de l'emplacement du fort de Boitron sur la butte de Boitron ; blason de la famille de Bellême par Thomas Lebée — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2174102

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne) LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)

    Photos ci-dessus : à gauche extraite de https://boitron.fr/ ; à droite de http://www.cc-sourcesdelorne.fr/wp-content/uploads/2014/08/Photo-pour-Boitron.jpg

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)     « Boitron, Bertron en 1082, c'est d'abord la « butte » qui domine les alentours et qui offre un manifique point de vue sur tout le pays d'Essay et au-delà puisque par beau temps on peut même apercevoir la cathédrale de Sées, distante de 8 km.

         C'est sur cette butte que les Talvas, les seigneurs de Bellême érigèrent un château fort dont les Anglais se sont emparés en 1419 et qui a été détruit vers le 16e siècle.

         Les fouilles entreprises ont permis de découvrir les restes de trois enceintes du donjon. Aujourd'hui, un vestige se voit de loin : la tour ronde du 12e qui surplombe toute la vallée.

         La butte est formée par une masse de grès rouge. Ses flancs déchirés par l'extraction de pierre, présentent du côté de Sées l'aspect d'une plaie saignante, qui forme un contraste brusque avec la verdure sombre des bois dont elle est enveloppée. 

     

    La carrière de Boitron

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)     On ne peut parler de Boitron sans parler de sa carrière qui depuis des dizaines d’années façonne l’histoire et les alentours du village. Le début de l’exploitation de la carrière n’est pas avéré mais il est généralement admis qu’elle a été ouverte au début du 19ème siècle. Des dizaines d’employés y travaillaient avant l’arrivée de la mécanisation qui a permis d’améliorer considérablement la productivité de la carrière mais à réduit du même coup la main d’oeuvre. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne) LES REMPARTS DE BOITRON (Orne) LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)

     

         « En 1449, lorsque Charles VII se fut enfin décidé à seconder le mouvement spontané des villes normandes qui avaient commencé à se débarrasser de leurs garnisons qui, n’étant plus payées, ne vivaient que de rapines et de brigandages, le duc Jean II avait reparu dans son duché à côte du roi, et les bourgeois de Verneuil et de Gacé l'avaient accueilli avec enthousiasme. Longny était de même tombé au pouvoir des Français. Cependant, une partie de la garnison d'Essay, ne se doutant pas que le duc d’Alençon fut si près d'elle, avait résolu, à l’entrée du carême, d'aller, capitaine en tête, pêcher l’étang d'Aves, situé à quelque distance de là. Les soldats qui gardaient le fort de Boitron devaient être de la partie. Malheureusement pour eux, un brave gentilhomme du pays, Macé Mallard, seigneur de Fontaines, fief assis en la paroisse de Boitron, en ayant été informé, prévint le duc d’Alençon et, aidé de quelques-uns des siens, tomba à l'improviste sur les Anglais, occupés à leur pêche, et les tailla en pièces. En même temps, le duc accourait à la tète d'une troupe d’élite sous les murs d'Essay, précédé par la nouvelle de la défaite pitoyable essuyée par les Anglais sur les bords de l’étang d'Aves. II menace le lieutenant, qui commande en l'absence du capitaine, de passer le reste de la garnison au fil de l’épée si elle ne se rend pas sur I'heure. Les Anglais effrayés s'empressent d'ouvrir les portes de la ville et d'offrir les clefs du château, deman­dant à capituler. La garnison du fort de Boitron ne tarda pas à en faire autant. » [4] 

     

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     Photos aérienne ci-dessus : à gauche extraite du site Géoportail ; à droite extraite du site Google Earth

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)     « Bien différents sont les souvenirs que rappelle la butte de Boitron sur laquelle s'élevait autrefois un château assez important, puisque Robert Il de Bellême y tint sa cour féodale le jour de la fête Saint-Romain (9 août 1105) Ce château était assis sur une éminence naturelle dont les grès anciens, à structure cristalline, forment le cœur, et qui avait sans doute été arrondie de main d'homme. L’esplanade n'a qu’un diamètre de 30 pas environ. Autour de la butte tournaient, l'un au-dessus de l’autre, deux espèces de chemins de ronde protégés par des murs dont quelques fragments offrent encore des traces d’appareil à feuilles de fougère. Un trou, nommé le Trou-d’Enfer, et que l’on croit dans le pays bouché par une grille en fer, était sans doute une citerne. » [5]

     

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     Ci-dessus plans extraits du cadastre napoléonien de Boitron (1825).

     

         « Des fouilles faites par M. de Corcelles ont mis à découvert les restes des trois enceintes du donjon et ont permis de recueillir des tuiles à rebord, des poteries grossières, des carreaux ou pointes de flèche en fer, conservées aujourd'hui au château de Bonfossé.

         Ce que l'on peut présumer de son histoire a été exposé par M. Louis Duval dans l'Annuaire normand de 1893, p. 96, et dans la Revue normande et percheronne de 1893. Cette dernière publication a même donné une vue de la butte de Boitron par M. Delbauve. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)     « Un moulin à vent, aujourd‘hui ruiné, a remplacé la tour guerrière. Du sommet de ce mont, l’œil embrasse un magnifique horizon terminé à l'est par un rideau de forêts. Il appartient à Mr de Corcelles, propriétaire du joli petit château de Beaufossé que l'on voit au pied, caché sous les arbres. Parmi les traditions populaires qui se rattachent a l'ancien château des Talavas, corruption du nom de ses anciens seigneurs, se retrouve celle de l'éternel souterrain creusé dans le roc vif et traversant la butte pour aller communiquer avec Essai et même avec la cathédrale de Seès. L’entrée de ce prétendu souterrain se trouve à quelque distance du bourg. C’est celle d’une ancienne et vaste carrière de pierre calcaire oolitique, dont la structure présente une foule de rognons noyés dans une sorte de pâte tendre assez semblable, pour la couleur et la friabilité, à du mortier de chaux, ce qui n'a pas peu contribué à accréditer l’opinion que les souterrains de Boitron étaient voûtés en maçonnerie. Il paraît que c’est de là qu’auraient été extraites au onzième et douzième siècles les pierres qui servirent à la construction de la cathédrale de Sées.

     

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    A droite, photo de l'église de Boitron extraite du site http://www.tourismenpaysdessay.org/decouvrir/pays-dessay/boitron/

     

         L’église de Boitron est ancienne. Quelques fragments de maçonnerie à feuilles de fougère au latéral droit, une porte ronde bouchée, d’étroites fenêtres en forme de meurtrières, des arcades qui font communiquer la nef avec le chœur et que décore une sorte d'X cantonné de besans, pareil à celui que nous avons remarqué sur la porte de l'église d'Essai, sont du douzième siècle. Les statues en bois que l’on voit à l’intérieur, et particulièrement un Père éternel, porteur de moustaches comme dans la plupart des anciennes images avec lesquelles il a d’ailleurs si peu de ressemblance, sont d’une laideur et d'une barbarie repoussantes. » [5]

     

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    Photos ci-dessus : à gauche extraite de http://bernard.langellier.pagesperso-orange.fr/bnorm/gres61.htm ; au centre extraite de http://fracademic.com/pictures/frwiki/84/Tourdeboitron2.jpg ; à droite extraite de http://www.tourismenpaysdessay.org/decouvrir/pays-dessay/boitron/
     

    A proximité : 

     

    LES REMPARTS DE BOITRON (Orne)     Le château de Beaufossé est situé sur le territoire d'Essay (mais se trouve à proximité de Boitron). Il date du 18ème siècle, comprenant une aile importante en style normand, un parc classé créé par Henri et Achile Duchêne et une douve en forme de fer à cheval. (NDB)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Bulletin, Volume 17 de la Société des antiquaires de Normandie, 1896 https://books.google.fr/books?pg=PA506&dq=Butte+de+Boitron&id=iCgLAQAAMAAJ&hl=fr&output=text http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54532800/f188.image.r=%22butte%20de%20Boitron%22?rk=21459;2

    [2] Extrait de http://orne61.unblog.fr/2012/12/01/boitron/

    [3] Extrait de https://www.france-voyage.com/villes-villages/boitron-23246.htm http://www.tourismenpaysdessay.org/decouvrir/pays-dessay/boitron/

    [4] Extrait de « Association normande, session de 1894, tenue à Alençon (Orne) ; excursion à Essay par M Louis Duval. 1895  

    [5] Extrait de « Le département de l'Orne archéologique et pittoresque » par Léon de La Sicotière ; Beuzelin, 1845 - 304 pages https://books.google.fr/books?id=AX60J1ME6d4C&dq=Butte+de+Boitron&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

     

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    Photos ci-dessus : à gauche extraites de https://www.pictaram.org/post/BW2DwmclX-x ; à droite extraite de https://www.france-voyage.com/villes-villages/boitron-23246.htm

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