• LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)

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    La motte féodale de Venables

     

         « La motte castrale est ce qui reste aujourd'hui d'une fortification médiévale (…) Elle se situe dans la commune de Venables dans le sud du département de l'Eure. Elle domine la vallée de la Seine. (...)

         La motte semble être antérieure à 1042, du fait de sa hauteur plus élevée que celle autorisée par les ducs de Normandie à partir de cette date. » [1]

     

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    Plan hypothétique de l'emplacement de la motte de Venables ; blason de la commune de Venables par User : Spedona Image created for the Blazon Project of the French Wikipedia. - Treball propiiEl codi font d'aquest SVG és vàlid.Aquesta imatge vectorial ha estat creada amb Inkscape per User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2807386

     

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    Photos ci-dessus : à gauche par Gregofhuest — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17860360 ; au centre extraite de http://venables.free.fr/v1/crbst_18.html ; à droite extraite de http://www.rgcrompton.info/origins/1066info3.html

     

         « Le fief de Venables est attesté dès 1055, lorsque l'évêque de Beauvais en confie les terres à son neveu Gilbert, suite au décès de Mauger de Venables, ancien seigneur du lieu. Enrôlé dans l'armée de Guillaume le Conquérant, Gilbert participe à la bataille de Hastings en 1066. En raison de sa hauteur, la motte de Venables serait antérieure à 1042 puisque les dimensions de ces ouvrages ont été limitées par les ducs de Normandie à partir de cette date, afin de mieux contrôler le pouvoir des seigneurs locaux. La motte de Venables permettait de surveiller la boucle de la Seine en dominant le fleuve. L'ouvrage était complété au Sud par une basse-cour équipée d'un puits. Une hypothèse mentionne une seconde basse-cour seigneuriale au Nord, côté Seine. Un double fossé renforçait le système défensif au nord ouest (côté bois). La motte était probablement couronnée par une tour de guet ou une tour-donjon, aujourd'hui disparue.

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)     Bien que ses fossés aient été rebouchés, l'ouvrage reste dans un bon état de conservation. Seule une campagne de fouille du 19e siècle a en partie éventré son flanc sud-ouest.

     

          Situé à la lisière nord du village, l'ouvrage est en partie bordé de bois. Plus au Sud, la salle des fêtes, l'église et divers bâtiments sont construits à proximité immédiate du site. De par son ancienne fonction, le sommet de la motte assure un cône de vue magnifique vers la vallée de la Seine et le Château Gaillard. » [2]

     

    Photos ci-dessus extraites de ce même document Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Conseil ISSN 2492-9727 n°99 – ZFSP – 2 mai 2016 – Pierre Durand, France Poulain http://www.eure.gouv.fr/content/download/19574/133623/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Venables_Motte%20f%C3%A9odale_ZFSP.pdf

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)

     

     Dessin extrait de An artist impression of Venables at the end of the 10th century Source : Oger B, « Venables A travers l’Histoire des origins à 1453 », Édition Franco- Anglaise, Venables village, ISBN 2-85480-256-X http://www.rgcrompton.info/origins/1066info3.html ou https://sites.google.com/site/burtonnestonhistory/home/articles/normans-in-cheshire

     

          « 1055 : le fief de Venables, qui appartenait à l'évêque de Beauvais, devint vacant à la mort de Mauger de Venables. L'évêque offrit les terres de Venables à son neveu Gilbert que l'on dit fils du comte de Blois et de Chartres. Ce jeune seigneur né entre 1030 et 1035 passera peu de temps sur ses terres. À l'appel de Guillaume duc de Normandie, il s'enrôlera en 1066 dans l'ost normand en compagnie de Guillaume et Hugues de la Mare petits seigneurs de l'actuel hameau. Pour leurs bons et loyaux services et suivant les promesses du duc, ils seront dotés de terres, dans le comté du Cheshire attribué à Hugues d'Avranches. Gilbert y fera souche et deviendra premier baron de Kinderton. Hugues, dont le frère Guillaume meurt durant la bataille de Hastings, sera nommé Hugh of Delamere. Peut-être faut-il voir dans ce nouveau patronyme la prononciation anglaise de De La Mare. La paroisse regroupant les quatre fiefs de Venables, La Mare, Fontaine-la-Verte et la Rive date de cette époque.

     

         Philippe Auguste ayant acquis Venables lors de la conquête française de 1203-1204, il l'échange avec Pierre de Moret (un fidèle du roi capétien, devenu seigneur de Noyon-sur-Andelle et Radepont), contre Noyon-sur-Andelle, qu'il donne à Robert IV de Poissy époux de Luce Le Chambellan du Plessis (veuve de Robert, Luce épousera Pierre de Moret, d'où Jean de Moret demi-frère de Robert V de Poissy). » [1]

     

    La Motte Féodale

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)     « Élévation probable avant 1042, du fait de sa hauteur plus élevée que celles autorisées par les ducs de Normandie à partir de cette date. La situation géographique du lieu a dû être un atout dans l'implantation et le développement du village par l'homme. Du sommet de celle-ci on découvre une vue imprenable sur le méandre que forme la Seine. (…)

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

         Lettre de M. Verlut responsable du CARMEN (centre archéologique et de recherche de l’est de la Normandie) adressée à Bernard Oger historien du village.

     

    LES REMPARTS DE VENABLES (Eure)     « L’ensemble du centre du village contient des vestiges de grand intérêt pour l’histoire régionale et pour celle de la genèse du village actuel, et à ce titre mérite protection, étude et mise en valeur. La motte dite « Motelle », principal élément d’une fortification, ici vraisemblablement édifié au 12e siècle. Entourées d’un fossé, ces fortifications comprennent deux éléments l’un plus défensif : la motte, l’autre plus résidentielle, la basse-cour. À Venables la motte relativement bien conservée (sauf fossés comblés et flanc sud ouest éventré) par ses dimensions modestes semble n’avoir pu recevoir qu’une tour de gué, sans doute en bois. Les maçonneries qui auraient été rencontrées lors de fouilles au début du 20e siècle, correspondent à une modification ultérieure (construction d’un tertre par émottement d’un bâtiment) la basse-cour s’étend entre la motte et la route (du 9 et 10 juin). L’extension exacte est difficile à préciser étant donné la disparition des fossés. Il est cependant vraisemblable que le puits actuellement visible soit médiéval et ait été situé dans la basse-cour. Le système défensif est renforcé par un double fossé délimitant peut-être un ravelin ou une cour étroite au nord ouest (coté bois). La surface de ce château semble avoir été épargnée par les constructions, sauf la salle des fêtes et le presbytère qui ont dû remplacer d’anciens bâtiments. Il est d’autre part possible que le centre de Venables ait été protégé par une enceinte villageoise. »

     

         Une autre définition des lieux nous vient de Mlle Varoqueau directrice des antiquités Historiques de Haute-Normandie et de M. Lemaitre responsable des fouilles médiévales. Lors d’une visite à Venables en 1986, ils confirment l’importance de l’ensemble historique que constituent la motte et ses environs immédiats. Pour eux, Gilbert de Venables a habité une tour donjon dominant la motte, une construction qui pouvait avoir 4 à 5 mètres de côté à deux étages maximum. Cette tour n’était faite que pour manger dormir et se mettre à l’abri par mauvais temps et, primordial pour l’époque, c’était un appareil de guet. La basse-cour seigneuriale se situait entre la motte et le ravin boisé. De l’autre côté entre la motte et l’actuelle rue du 9 et 10 juin 1940 se trouvait la « villa-agraria » où les agriculteurs habitaient dans des masures. » [3]

     

     Ci-dessus, une photo de la motte de Venables, photo extraite de https://fr.calameo.com/read/00052834014fce4b1d7a2

     

    Classement :

     

    « La motte féodale de Venables a été inscrite aux monuments historiques le 3 octobre 1983. » [2]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Conseil ISSN 2492-9727 n°99 – ZFSP – 2 mai 2016 – Pierre Durand, France Poulain http://www.eure.gouv.fr/content/download/19574/133623/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Venables_Motte%20f%C3%A9odale_ZFSP.pdf

    [3] Extrait de http://venables.free.fr/v1/crbst_18.html

     

    Bonnes pages :

     

    http://venables.free.fr/v1/crbst_18.html

    http://www.rgcrompton.info/origins/1066info3.html

    https://sites.google.com/site/burtonnestonhistory/home/articles/normans-in-cheshire

     

    Document ci-dessous extrait de Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Conseil ISSN 2492-9727 n°99 – ZFSP – 2 mai 2016 – Pierre Durand, France Poulain http://www.eure.gouv.fr/content/download/19574/133623/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Venables_Motte%20f%C3%A9odale_ZFSP.pdf 

     

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