• LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)

    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)  LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)

     

    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure) 

         On trouve à Mainneville le " château d'Enguerrand de Marigny ; château du 14e siècle remanié au 16e - 17e siècle et au 18e siècle. Il a conservé son parc à gibier. " [1]

     

     

     

     

              Les sept villes de Bleu

     

         " Depuis le 12ème siècle, et, par un acte officiel, depuis 1302, sous le règne de Philippe le Bel, les habitants de sept villages (Mainneville, Hébécourt, Sancourt, Heudicourt, St-Denis-le-Ferment, Thierceville et Amécourt) avaient, moyennant une rente, la jouissance des forêts et des pâturages de leur territoire. Jusqu’à la révolution ce privilège fut à l’origine de nombreux conflits avec les seigneurs, l’administration des Eaux et Forêts et même avec la royauté. Pourquoi ce territoire porte-t-il la qualification de bleu ? La réponse la plus souvent admise ferait intervenir une origine latine, et bleu serait dérivé du mot latin ablutus qui signifie humide. Autres hypothèses : le mot blau signifiant maraudeurs en langage local, la teinture bleue au pastel, teinture de guerre qui enduisait le corps des anciens habitants du Vexin, ou, plus simplement, un renvoi à la couleur bleue du blason du roi pour une forêt royale. Quoiqu’il en soit, les Sept-Villes-de-Bleu jouissaient dans le royaume d’un statut tout à fait particulier. " [2]

     

         " Mainneville est la capitale des villes de Bleu. Son premier seigneur, le sieur Geoffroy, compagnon de Guillaume le Bâtard, embarque pour l'Angleterre. Après la conquête, il reçoit pour prix de sa bravoure, la charge de connétable (chef des forces armées) et le fief de Mainneville. " [3]

     

         " Il existait à Mainneville, où la famille de Marigny possédait des terres, un manoir construit par Philippe Auguste. Sur cet emplacement Enguerrand de Marigny, seigneur de Mainneville, fit construire un château où Philippe le Bel séjourna vraisemblablement lorsqu’il vint à Mainneville pour chasser dans le Vexin en août et septembre 1314. " [2]

     

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    Plan de situation du château de Mainneville ; blason d'Enguerrand de Marigny, de gueules a 2 fasces d'or, extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6896424&desc=marigny_enguerrand_fieffee_a_lyons_e

     

         " Parvenu au pouvoir, Enguerrand avait, avec l'aide du roi, acquis dans le Vexin normand, son pays d'origine, de vastes domaines et construit les deux manoirs de Mainneville et du Plessis et l'église d'Écouis. Ces constructions se placent entre 1306 et 1313. Un acte de mars 1306 le désigne comme seigneur de Mainneville. En 1307, le roi l'autorise à clore de murs son parc de Mainneville. C'est alors qu'il dut construire ou renouveler le manoir de Mainneville dont la chapelle fut consacrée à saint Louis. Il semble que Philippe le Bel vint séjourner chez son ministre en août 1308. En cette même année, le roi lui fit une donation pour l'aider aux travaux qu'il effectuait au manoir du Plessis. " [4]

     

    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)     " La seigneurie, au milieu des bois, traversée par la Levrière, est attribuée plus tard au ministre de Philippe le Bel, Enguerran de Marigny qui remplace le manoir par un château. 

         Pour la chapelle, comme pour sa collégiale d'Ecouis, il commande des statues aux meilleurs sculpteurs de son temps. Deux, très belles, sont encore dans l'église Saint-Pierre-Saint-Paul. (La vierge à l'enfant du 14e siècle et la représentation du roi Louis lX de la même époque). " [Voir ci-après] [3]

     

    Enguerrand de Marigny

     

    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)     " Ce Normand de très modeste origine naquit en 1260 tout près de là, à Lyons-la-Forêt. Écuyer d'Hugues de Bouville, l'un des conseillers de Philippe le Bel, Enguerrand était en 1298 pannetier dans la maison de la reine Jeanne à laquelle il dut sa prodigieuse élévation. Dans les dernières années du règne, il jouissait d'une autorité sans limite, était maître absolu du gouvernement des finances et possédait « tous les secrets du royaume ». On sait sa fin tragique après la mort de Philippe le Bel : un parti de grands personnages, à la tête duquel était Charles de Valois, frère du défunt roi, le mit en accusation. Jugé sans pouvoir présenter sa défense, il fut pendu au gibet de Montfaucon le 30 avril 1315. Plus tard, sa mémoire fut réhabilitée et son corps fut inhumé dans la collégiale d'Écouis qu'il avait édifiée et ornée de belles statues. " [4] 

     

    Ci-dessus, blason d'Enguerrand de Marigny, de gueules a 2 fasces d'or, extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6896424&desc=marigny_enguerrand_fieffee_a_lyons_e

     

    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)     " Ce fut du château de Mainneville, que partit le roi Jean, lorsqu'en 1356, il alla à Rouen surprendre et saisir Charles le Mauvais. Ce château fut rendu au roi d'Angleterre, en 1419, après la prise de Gisors. Celui qui existe est un bel édifice à tourelles, de la fin du 15e ou du commencement du 16e siècle. " [5] 

     

         " Le château fut partiellement détruit en 1419 par les Anglais qui occupèrent Gisors jusqu’en 1449, remanié en 1525 et ravagé par un incendie en 1535. De ce château ne restent actuellement que les tourelles du portail d’entrée car il fut encore agrandi et remanié aux 17e et 18e siècle. " [2]

     

         " Ce domaine était au nombre de ceux que possédait Enguerrand de Marigny dans le Vexin, puis il passa dans la maison des Roncherolles*, ensuite dans celle des Dauvet : Pierre de Roncherolles, au 15e siècle, donna aux pauvres des communes de Mainneville, Longchamps et Mesnil-sous-Vienne, les rentes qui forment encore la dotation de leurs bureaux de bienfaisance. " [5]

     

         * Les fiefs de Marigny à Dampierre-en-Bray, Écouis, Le Plessis à Touffreville, Mainneville, sont passés d'Enguerrand, légiste de Philippe IV le Bel, à sa fille Alix qui épouse Pierre de Fécamp = leur fille, Marie qui épouse Guillaume Ier de Gamaches = Guillaume II = Blanche de Gamaches qui épouse Jean sire de Châtillon-sur-Marne = Marguerite qui épouse Pierre III de Roncherolles. [NdB]

     

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    1. blason de la famille de Fécamp extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&desc=fecamp_blason&id=6305177&rubrique=blasons ; 2. blason de la famille de Gamaches par Gilloudifs ; 3. blason de la famille de Châtillon (sur-Marne) par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3744535 ; 4. blason de la famille de Rocherolles, d’argent, à deux faces de gueules, par Tretinville — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16406895 ; 5. blason de la famille d'Auvet ou Dauvet (?) par Twocats — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21164900

     

         " Le 16 février 1711, le marquis Louis-Benoît Dauvet signa l'acte d'achat du château. Il avait épousé, le 1er octobre 1710, Marie Magon de La Gervesais, fille de Nicolas Magon, connétable de Saint-Malo. " [1]

     

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    Description

     

    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)     " En ce qui concerne le château, sur la façade du châtelet d'entrée, les deux tourelles engagées datent du 12e siècle. L'aile droite est en grande partie Renaissance. La Lévrière passe dans la propriété. " [3]

     

         " Classé et privé, il séduit par ses tourelles, ses façades où le rouge des briques tranche en différents motifs sur un fond clair, sa galerie à arcades, ses jardins à la française et ses douves alimentées par la Lévrière. " [2]

     

    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)     " L'aspect de ce qui subsiste est agréable et pittoresque, et, dans l'étroite et fraîche vallée, au pied du coteau boisé, ces vieilles constructions complètent de la façon la plus heureuse un site enchanteur. Le manoir d'Enguerrand de Marigny avait, d'ailleurs, été reconstruit ou remanié plusieurs fois, et il n'en reste guère aujourd'hui que deux fragments : l'ancien portail d'entrée, encore flanqué de ses deux tours, et, dans la basse cour, une cave fort bien conservée.
         Vers 1525, Louis de Roncherolles, héritier d'Ide de Marigny par les Fécamp, les Gamaches et les Châtillon
    *, avait fait bâtir un grand corps de logis en pierre de taille, de dix-sept toises de long sur cinq de profondeur (31 m 70 sur 9 m 75), aux angles duquel s'élançaient quatre tourelles, et dans ce nouvel édifice, qui en remplaçait vraisemblablement un autre, le constructeur avait établi « sa résidence et cubiculle, pour ce que l'outre plus des lieux et demeurances du dit chasteau estoient antiens, caducs et remuerez. » Malheureusement, peu d'années après, le 19 mai 1535, cette partie du château fut détruite par un incendie qui dévora en même temps les archives renfermées dans l'une des tourelles et, notamment, un cartulaire d'Enguerrand de Marigny. Cette circonstance donna lieu, le 12 janvier 1535 (1536, n.s.) et les jours suivants, à une enquête dont le procès-verbal, outre les renseignements qui précèdent, contient quelques détails intéressants pour la topographie du château.
         Le seul ancien logis qui restât était situé au nord, parallèlement à celui brûlé. Contre ce logis du nord s'appuyait la chapelle, qui bordait la cour à l'ouest et dont le chevet était relié au logis neuf par un pressoir. Une galerie de bois, remplacée sous Henri III par une autre en pierre et brique, régnait à l'est, le long dun mur encore existant et qui remonte certainement à la construction primitive. On pénétrait dans la cour par un portail ouvert à l'extrémité orientale du logis du nord et dont les deux tours constituent aujourd'hui le vestige extérieur le plus apparent du château bâti par Enguerrand de Marigny.

     

    Ci-dessus, plan extrait de ce même document [6].

     

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         Ni Louis de Roncherolles, mort deux ou trois ans après, ni son fils aîné, Philippe, qui fut son successeur à Mainneville, ne reconstruisirent le logis incendié. On en fit, au contraire, disparaître les débris, et ce côté de la cour demeura ouvert. Philippe de Roncherolles ne laissa pas de résider dans le château ainsi diminué, et c'est là que vinrent au monde les trois fils issus de son premier mariage avec Suzanne de Guisenourt : Pierre,le 13 mai 1547 ; Jacques,le 7avril 1548, et François, le 3 février 1551.

         Ce dernier, devenu seigneur de Maineville en 1570, après la mort de son père, est connu dans l'histoire comme un des plus déterminés partisans de la Ligue. C'est à lui que nous attribuons la construction, sous le régne de Henri III, de la galerie d'arcades adossée à la courtine de l'est. Cette galerie, dont le style, à la fois très étudié et très original, rappelle celui de la Renaissance flamande, reçut, vers la fin du règne de Henri IV, un étage à lucarnes lui-même intéressant, mais d'une valeur architectonique plutôt inférieure à celle du rez-de-chaussée. Nous ne voyons malheureusement pas intacte la façade ainsi composée ; la partie centrale a été modifiée il y a quarante ans pour créer de nouveaux appartements, non sans goût, d'ailleurs, et dans un style heureusement inspiré de l'oeuvre originale, dont l'ordonnance extérieure demeure sans retouches à l'extrémité sud.
         Ce fut sous Louis XIII - de 1624 à 1630, suivant la tradition locale - que disparut le logis du nord, celui d'Enguerrand de Marigny. La nouvelle construction élevée aussitôt sur le même emplacement ne manque pas de caractère, avec ses grandes fenêtres de brique et pierre et sa haute toiture d'ardoise, En la bâtissant, on a, par bonheur, respecté l'ancien portail et ses deux tours, seule partie aujourd'hui subsistante, avec le mur oriental et la cave dont nous parlerons plus loin, du manoir élevé sous Philippe le Bel.
         La porte et son encadrement ont été refaits à la fin du 17e siècle ou dans le courant du 18e, mais les deux tours rondes n'ont subi, à l'extérieur, d'autre altération que le percement de nouvelles fenêtres.
          Les parements présentent l'appareil alterné de silex taillé et de pierre de taille, dont nous avons ici un exemple assez précoce. Il n'y a pas de talus à la base des murailles, qui plongent directement dans l'eau du fossé. Ces deux tours sont peu élevées et n'ont rien d'orgueilleux. A mi-hauteur, un cordon formant larmier marque pour l'oeil la division en deux étages, avec un coupe-larmes exactement profilé comme ceux de la chapelle du Plessis. Au sommet, une corniche en quart de rond sert d'appui à la toiture conique d'ardoise, encore couronnée d'un épi en plomb qui parait bien dater du Moyen Age. Les fenêtres primitives restent visibles : elles sont petites, rectangulaires, entourées simplement d'un biseau et très analogues à celles qui éclairent, à Écouis, le bâtiment de la salle capitulaire et les étages inférieurs des tours. Il n'y a plus d'autre appareil de défense qu'une archère qui commande le passage de chaque côté, à hauteur d'homme. On trouve encore une meurtrière du même genre dans le mur auquel est adossée la galerie Henri III. A l'extrémité nord de ce mur, primitivement construit eu silex taillé, avec des bandes horizontales de pierre, on voit une tourelle ronde, encorbellée sur deux quarts de rond successifs Cette tourelle, qui a toujours servi de cage d'escalier est construite en pierre, et le silex n'y a pas été employé, en raison sans doute de la courbe très prononcée du parement. Mur et tourelle sont aussi des débris du château d'Enguerrand, et la tourelle porte sa corniche en quart de rond exactement à la hauteur de celle des deux tours voisines.
         Il existe encore, au rez-de-chaussée de l'une des deux tours, celle de l'est, une voûte à nervures convergentes sur culots, contemporaine de la construction. Les nervures sont simplement élégies par de larges biseaux, et les culots, de plan polygonal, ont le profil fuyant ordinaire aux supports de ce genre que n'enrichit aucune figure. Il faut signaler l'analogie complète qui existe entre la porte de cet étage inférieur et celles que nous avons décrites au mur nord de la chapelle du Plessis. (...)

     

    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)     La basse cour, les dépendances, s'étendaient au nord et à l'est du manoir, resserrées entre les jardins, convertis depuis en prairie, et le coteau, toujours couvert des belles frondaisons du parc. L'accès avait lieu par une chaussée construite en travers de la vallée et qui, longeant le fossé, desservait en passant la porte que nous avons décrite. Cette chaussée existe encore. L'entrée vers le bourg consistait en un gros pavillon flanqué de deux hautes tours rondes qui fut démoli en 1839, en même temps que la chapelle et la partie occidentale du château, et dont il ne reste qu'un fragment : les pieds-droits de la porte principale et l'un de ceux de la porte secondaire. Ces pieds-droits, en pierre, conservent des moulures qui annoncent l'époque de la Renaissance et, autant qu'on en peut juger, celle de la première Renaissance. Toutefois, une lithographie représentant la façade postérieure du pavillon y montre une lucarne et une fenêtre dont l'aspect indiquerait plutôt le milieu ou le troisième quart du 16e siècle. Il est possible que Philippe de Roncherolles, qui mourut en 1570, ait augmenté la profondeur du portail construit par son père. (...) " [6]

     

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    Ci-dessus : à gauche, une vue aérienne extraite du site Géoportail ; au centre, plan extrait du cadastre napoléonien de 1840, Archives de l'Eure, https://archives.eure.fr/

     

    Protection

     

         " Site classé en 1948. " [1]

     

    A proximité

     

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    LES REMPARTS DE MAINNEVILLE (Eure)     O " Eglise St-Pierre-St-Paul dont l’imposante masse reflète la prépondérance de Mainneville dans les Sept-Villes-de-Bleu. Sa nef est romane (12e siècle), le transept et le chœur sont du 16e. Son architecture compliquée et souvent remaniée s’inspirerait de la collégiale d’Ecouis. Elle est très connue pour les trésors artistiques qu’elle renferme, en particulier des tableaux du 17e (Adoration des mages, Ascension), du 18e (St Bruno), du 19e (Immaculée Conception, Remise des clefs à St Pierre, Adoration des bergers) et, surtout, trois statues de pierre du 14e : Notre-Dame de Mainneville, Vierge à l’Enfant , et, provenant de la chapelle Saint-Louis du château qui fut démolie au 19e siècle, une autre Vierge à l’enfant, mais bien plus connue, Notre-Dame la Royale, où, en un geste mutin, l’Enfant Jésus caresse la joue de sa mère. La troisième statue, provenant également de la chapelle du château, est célébrissime. Il s’agit de la représentation de Saint Louis (Louis IX) dont le visage réaliste, sobre et expressif pourrait s’inspirer des traits réels du roi mort depuis une cinquantaine d’années ou de ceux de Philippe le Bel. " [2]

     

          O " Buste du roi Louis IX (Saint Louis) ; jugé vraisemblable, du début du 14e siècle, il se trouve dans l'église de Mainneville. " [1]

     

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         " Elle fut exécutée grâce à la munificence d'Enguerrand de Marigny, premier ministre de Philippe le Bel. (...) C'est assurément l'une des plus anciennes statues du saint roi, puisqu'elle dut être exécutée vers 1307. Elle est en pierre de Vernon, sa hauteur est de 1 m 53. Le roi debout est couronné. Les avant-bras sont légèrement abaissés dans la même position parallèle, les deux mains devant se trouver disposées de même et à la même hauteur. Ces mains ont disparu, mais les deux os de mouton qui rattachaient les mains à la statue sont encore fichés dans les deux avant-bras. Outre ces deux mutilations, les pieds ont été aussi brisés ainsi que les fleurons de la couronne dont il ne reste plus que le cercle. " [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://promenadesenlevriere.fr/index.php/mainneville/de-mesnil-sous-vienne-a-mainneville-2

    [3] Extrait de http://zabethdepompignan.over-blog.com/2014/09/mainneville-mon-village.html

    [4] Extrait de La statue de saint Louis à Mainneville (Eure) par Paul Deschamps. In : Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 37, 1940. pp. 120-133 ; doi : https://doi.org/10.3406/piot.1940.1941https://www.persee.fr/doc/piot_1148-6023_1940_num_37_1_1941

    [5] Extrait du Dictionnaire topographique, statistique et historique du département de l'Eure par Louis-Léon Gadebled - Canu, 1840 - 540 pages https://books.google.fr/books?id=co6nauiheq8C&dq=Ch%C3%A2teau+de+Mainneville&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s ou du Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France et de plus de 20,000 hameaux en dépendant, volume 2 par Eusèbe Girault de Saint-Fargeau (1799-1855) - Éditeur F. Didot (Paris) 1844-1846 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5549886c/f482.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Mainneville%22?rk=64378;0

    [6] Extrait de L'église Notre-Dame d'Ecouis, autrefois collégiale : l'édifice, le mobilier, la statuaire, les tombeaux, le trésor, la chapelle du Plessis, le château et les statues de Mainneville par Louis Régnier (1865-1923). Editeur (Paris) 1913. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k118788k/f458.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Mainneville%22

     

    Bonnes pages :

     

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k118788k/f443.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Mainneville%22

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