•        Des remparts de Saint-James, dans la Manche, ne demeure qu'une tour de défense ouest, la tour de la Redoute du 11ème siècle et le chemin de ronde où on distingue des vestiges du rempart et de la ligne de fortification de la ville.

     

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    Histoire

     

         « Saint-James, petite ville située aux confins de la Normandie et de la Bretagne, possède un riche passé. De par la configuration de son terrain et sa situation sur un éperon rocheux elle a joué jadis un rôle important dans cette région. » (…)

         Saint-James est un lieu de passage depuis l’Antiquité, voie romaine au début du premier millénaire et chemin de Paradis pour les pèlerins du Mont Saint-Michel.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-JAMES (Manche) 

    Ci-dessus restitution conjecturale de la "Haye de Terre" et de la forteresse de Saint-James extraite de Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches ; Auteur : Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, Mortain et Granville. Éditeur : E. Tostain (Avranches) Date d'édition : 1884 http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article13449 ou http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62111634/f7.image.swfv

     

    LES REMPARTS DE SAINT-JAMES (Manche)     Son histoire « est mieux connue à partir du 10e siècle. Pour verrouiller de façon efficace la frontière avec la Bretagne, les premiers ducs normands ont construit la "Haye de Terre", énorme talus haut de 4 mètres, de 9 mètres de large à la base avec un fossé rempli d’eau de chaque côté. Cette levée de terre mesurait 1 300 mètres de long et joignait la vallée du Beuvron à celle de la Guerge.

     

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    Ci-dessus, stèle Guillaume le Conquérant, photos extraites de http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=50487_1

     

         Mais c’est à partir du 11e siècle que notre cité va prendre son essor. Vers 1027 les ducs Robert III, Robert le Magnifique (son frère et père de Guillaume le Conquérant) et élevèrent le prieuré et son église dédicacée à Saint-Jacques le Majeur et donnée à l’abbaye royale de Fleury-sur-Loire.

         Quarante ans plus tard, Guillaume le Conquérant bâtit le château (à l’emplacement de la place du calvaire actuel) et édifia les remparts, dont il ne reste aujourd'hui que la tour de la Redoute. Pour renforcer la défense, il fit noyer la vallée du Beuvron pour former trois étangs très profonds, séparés par des digues. Deux lignes de fortifications protégeaient Saint-James du côté de Pontorson à l’ouest. La ville était donc à l’abri des invasions.

     

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         Peu à peu, la population de Saint-James va croître et le Moyen Âge va voir la pleine expansion de notre cité. Un commerce très fleurissant va faire notre renommée. Le bourg va devenir un bourg drapier. Une cinquantaine de drapiers va fabriquer jusqu’à 5 000 draps par an. L’artisanat parallèle va se développer : la pelleterie, la tannerie, etc. Les moulins à blé, à tan, à foulon vont tourner à plein rendement. Quatre foires annuelles voient le jour (il ne subsiste que la Saint-Mathieu ou Saint-Macé, qui a lieu le dernier lundi du mois de septembre).

         Malheureusement, la peste en 1362-1364 va ralentir l’activité.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-JAMES (Manche)     Au 15e siècle, la cité - qui s’appelait jusqu’alors Saint-Jacques-du-Beuvron - va devenir Saint-James suite à l’occupation anglaise (1378-1419). Au 16e siècle, les guerres de religions affaiblissent la place forte (démantèlement du château en 1590).

         Pendant la Révolution de 1789, la ville devient le siège de combat entre les Bleus et les Chouans. Saint-James s’appelle Beuvron-les-Monts. » D'après WikiManche.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-JAMES (Manche)  LES REMPARTS DE SAINT-JAMES (Manche)

     

    Plan hypothétique des remparts de Saint-James ; blason par Adoinel50 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25967966

     

    LES REMPARTS DE SAINT-JAMES (Manche)

     

    Ci-dessus photo aérienne montrant l'emplacement de la tour de la Redoute (flèche) extraite du site Géoportail

     

    LES REMPARTS DE SAINT-JAMES (Manche)    « Tour de la Redoute : La tour de la Redoute est un monument de la Manche, situé à Saint-James. À l’entrée de la rue Saint-Martin, la porte d’Avranches était défendue par deux tours et un pont-levis appelé pont Saint-Martin. La tour de la Redoute semble être une des tours appelée tour de La Paluelle, d’après un aveu de 1663. »  

     

         Article extrait de WikiManche ; photo extraite de http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/emissions/normandie-matin/actu/nathalie-pannassie-maire-de-saint-james-dans-la-manche-nous-raconte-sa-commune.html

     

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    Photos de Gilloudifs : 1. tour de défense Est ; 2-3. tour de la Redoute ; 4. chemin de ronde ; 5-6. ruelle Cardin : vestiges des remparts ; 7. tour de défense Ouest ; 8. stèle de Guillaume le Conquérant.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-JAMES (Manche)

     

    Ci-dessus, plan de Saint-James extrait de Histoire religieuse, civile et militaire de Saint-James de Beuvron, depuis sa fondation jusqu'à nos jours, d'après les documents d'archives, avec le plan de la ville et du château au Moyen Âge, par V. Menard - 1897

     

         Ci-dessous ; un dépliant de l'Office de Tourisme de Saint-James " Sur les Pas de Guillaume le Conquérant " : http://www.saintjamestourisme.fr/fr/patrimoine-et-decouverte/sur-les-pas-de-guillaume-le-conquerant/default.asp :

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  • LES REMPARTS D'EU LES REMPARTS D'EU LES REMPARTS D'EU LES REMPARTS D'EU LES REMPARTS D'EU

     

         La ville d'Eu a conservé quelques vestiges de ses anciens remparts du 13e siècle, notamment deux vieilles tours construites en galet. [NdB]

     

    LES REMPARTS D'EULES REMPARTS D'EU (Seine-Maritime)

     

    Blason de la ville d'Eu et plan hypothétique des remparts d'Eu

     

    LES REMPARTS D'EUHistoire

     

         En 996, le comté d'Eu est créé par Richard, petit-fils de Rollon, dans le but de protéger la Normandie.

     

     

    Gravure extraite de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30264.html)

     

         En 1049, Guillaume Busac comte d'Eu se rebelle contre le duc de Normandie Guillaume ; il est délogé de sa forteresse d'Eu, dépouillé de son comté et contraint à l'exil. 

         En 1050, Guillaume (futur Guillaume le Conquérant), épouse sa cousine Mathilde, la fille du comte de Flandres au château d'Eu.

     

    LES REMPARTS D'EU LES REMPARTS D'EU

     

         En 1180, Laurent O’Toole, archevêque de Dublin et légat du pape, tente de rencontrer Henri II Plantagenêt (roi d'Angleterre et duc de Normandie) à Rouen. Il tombe malade à Eu, où il décède. La collégiale, dont les travaux débutent en 1186, porte le nom Notre-Dame-et-Saint-Laurent. Saint Laurent est le saint patron de la ville d'Eu.

         Richard Cœur de Lion fait construire des remparts autour de la ville.

         Le 15 février 1419, durant la guerre de Cent Ans, assiégée par les Anglais, la ville d'Eu capitule.

         En 1430, Jeanne d'Arc, faite prisonnière à Compiègne par les Anglais, est conduite à Rouen en passant par Eu ; elle y passe une nuit.

     

    LES REMPARTS D'EU     Le 10 juillet 1475, le roi de France Louis XI fait incendier la ville de peur que ses habitants ne la livrent aux Anglais. Ce jour restera dans les mémoires sous le nom de « Mardi Piteux ». Seuls les établissements religieux furent épargnés.

         En 1578, Henri le Balafré, duc de Guise, mari de Catherine de Clèves, 26e comtesse d’Eu, fait construire l’actuel château et fonde le collège des Jésuites (1580). Mais son assassinat à Blois, le 23 décembre 1588, contrarie l'évolution des travaux.

         Conséquence directe de la peste de 1636, l’Hôtel-Dieu sera construit en 1658.

     

    LES REMPARTS D'EU     En 1660, la duchesse de Montpensier (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, cousine germaine de Louis XIV et plus riche héritière de France, achète le comté d’Eu. Elle s’installe au château d’Eu en 1677, le transforme, aménage un jardin à la française, fait construire un petit château dans le parc et dote la ville d’un hôpital. 

     

    Plan de la ville d'Eu (détail) levé par M. de Lamblardie en 1786. Il s'agit ici d'une copie réalisée par E. Varambaux pour ses "Notes sur la Ville d'Eu", ouvrage conservé aux archives communales.

     

    LES REMPARTS D'EU (Seine-Maritime)LES REMPARTS D'EU (Seine-Maritime)     Le futur roi Louis-Philippe, alors duc d'Orléans et petit-fils du duc de Penthièvre par sa mère, hérite du château en 1821. Eu devient résidence royale en 1830 et se réjouit des séjours réguliers de Louis-Philippe, roi des Français (1830-1848) et de sa famille. À deux reprises, en 1843 et 1845, la Reine Victoria d’Angleterre est reçue au château d’Eu.

         À partir de 1873, Eugène Viollet-le-Duc le remanie pour Philippe d'Orléans (1838-1894) comte de Paris, prétendant au trône. Un incendie détruit l'aile sud en 1902.

         Depuis 1973, le château d'Eu devient musée Louis-Philippe. " [1]

     

    Ci-dessus, Veüe du chasteau de la Ville d'Eu en Normandie, dans le pais de Caux, dessiné du costé de l'église N.Dame en dedans de la ville / [Louis Boudan] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6902371k.r=Gaigni%C3%A8res%20ve%C3%BCe%20du%20chasteau?rk=4163110;4

     

     

    Eu :

         " La porte principale de la ville du moyen-âge, portait et porte encore le nom de rue et de porte de l’Empire. C’est probablement un dernier vestige des rapports que la capitale de l’empire romain entretenait avec toutes les villes qui reconnaissaient sa juridiction. Nous rapprochons la rue de l'Empire à Eu de la rue d’Arques appelée la rue de Rome, du sentier de Grainville-la-Teinturière nommé la ruette de Rome, et enfin de la voie et porte de Lillebonne dites rue et porte Césarine. " [3]

     

     LES REMPARTS D'EU LES REMPARTS D'EU LES REMPARTS D'EU

     

    Plan à gauche : Plan du Tréport et de la ville d'Eu Magin, Nicolas (1663-1742 ; ingénieur ordinaire) ; plan au centre : Plan de la ville d'Eu. (Signé : G. Maillard. ); Plan à droite : Plan de la ville d'Eu, Magin, Nicolas (1663-1742 ; ingénieur ordinaire). Ces plans sont visibles sur le site Gallica/BNF

     

         « ...on montre encore, du côté de l'église, au bas des pelouses qui descendent le long du parc, une ancienne tourelle récemment restaurée, que l'on appelle dans le pays : tour Jeanne d'Arc. D'après certaine tradition, la Pucelle y aurait été enfermée. Nous n'enregistrons cette prétendue tradition que comme constituant un hommage rendu à la mémoire de l'illustre captive, et sans lui attribuer d'autre valeur : car de l'endroit éloigné où la consigne sévère qui défend l'entrée du château nous a permis d'examiner cette tourelle, il nous a paru évident que l'appareil de maçonnerie ne comporte pas une pareille antiquité. Tout au plus pourrait-on y voir un reste des plus vieilles parties de la construction du 16e siècle vers l'emplacement de l'ancien château-fort, et, peut-être dans le voisinage de la Fosse aux lions.

     

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    Un lieu sujet de nombreuses cartes postales...

     

    LES REMPARTS D'EU 

    Ci-dessus la porte de l'Empire à Eu. Photo de Joel Herbez sur http://www.panoramio.com/photo/50791083

     

         Ajoutons que l'une des rues de la ville d'Eu porte le nom de rue de l'Empire. Ce nom lui a sans doute été donné parce qu'elle accède à l'ancienne porte principale flanquée de grosses tours, où était un pont-levis romain communiquant à un chemin militaire appelé chaussée Brunehaut qui se dirigeait vers Amiens et qu'on retrouve encore dans quelques endroits en Picardie. Cette Porte de l'Empire, que l'abbé Cochet fait remonter au 13e siècle, est un des souvenirs les plus curieux du vieil Eu, malgré les modifications que des travaux récents lui ont fait subir. L'intérieur de l'une de ces tours est percé, au rez-de-chaussée, de trois fenêtres qui vont en se rétrécissant et ne sont en communication avec l'extérieur que par de très étroites meurtrières. La ville garde aussi quelques restes des vieux remparts avec tours, paraissant appartenir au 13e siècle. La partie la mieux conservée de ces ruines se voit au midi de la ville, depuis la porte Malhomesnil ou de l'Empire, jusqu'au faubourg de la chaussée, du côté de la route de Dieppe, par où la Pucelle dut sortir de la ville. En montant la grande rue d'Eu, qui fait face au portail latéral de l'église et se dirige vers la route de Dieppe, on passe devant la rue Jeanne d'Arc, située entre la rue Victor- Hugo et ces vieux remparts. La municipalité eudoise a eu, en effet, l'heureuse inspiration de donner le nom de la Pucelle à l'une des rues de la ville et de rappeler ainsi à tous le souvenir de son passage... » [2]

     

    Sources :

    [1] extrait de Wikipédia

    [2] http://www.stejeannedarc.net/dossiers/itineraire_jda_normandie.php

    [3] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.156 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

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  • LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)    " Les Andelys s'explique par la présence de deux agglomérations : le Grand Andely, village d'origine et le Petit Andely, seulement attesté au 13e siècle comme le Nouvel Andely (sous la forme latinisée Andeliacum novum en 1232) ou la Couture d'Andely, couture signifiant « culture » en ancien français. Les deux agglomérations ont eu chacune leur enceinte dans le passé." [2]

     

         Jusqu’à la Révolution, le Petit et le Grand Andely étaient deux villes distinctes séparées par une vaste zone humide. [NdB]

     

    Blason de la commune des Andelys par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2535194


     

    LE PETIT-ANDELY

     

    LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure)

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)      Le Petit-Andely, tout d’abord village de pêcheurs appelé « La Culture », s’est agrandi au pied du Château-Gaillard édifié par Richard Cœur de Lion à la fin du 12e siècle, pour y loger ouvriers, marchands, artisans et aubergistes utiles à la construction de la forteresse du Château-Gaillard dont les ruines surplombent la vallée de la Seine. Le château est bien visible de la large vallée que forme à cet endroit un important méandre de la Seine.

         Un autre château, aujourd'hui disparu, fut érigé également en bord de Seine sur l’île du Château à la même époque. 

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)     « La Ville s’est maintenue à l’intérieur du rempart même après sa destruction, remplacé par un petit boulevard, au Sud, qui s’interrompt au Nord de l’avenue de la République avec la présence de l’usine Holophane. Cette entreprise industrielle est totalement intégrée dans le bâti et l’histoire de la cité.  

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)      Le Petit-Andely présente un bâti assez homogène, dense et à l’alignement. La majorité des immeubles construits autour de l’église Saint-Sauveur sont antérieurs au 19ème siècle. Beaucoup d’édifices ont été réhabilités. Riche d’un patrimoine architectural remarquable,entre Seine et coteaux, le Petit Andely attire toute l’année de nombreux touristes qui viennent flâner le long des berges de la Seine." [1]   

     

    Ci-dessus, plan du château de l'Ile extrait de La Ville des Andelys et ses environs à travers les âges par Léon Coutil (1856-1943) - Éditeur (Les Andelys) 1942

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)

     

    Plan hypothétique des remparts du Petit-Andely ; blason du Petit Andely par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2535305

     

    LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure)     « En arrière de Vernon et des premiers points fortifiés sur l'Epte, tombés en partie aux mains du roi de France, Richard Cœur de Lion lance la construction de Château Gaillard en 1196 sur une falaise de craie surplombant la vallée de la Seine. Cette position est considérée comme inexpugnable. Pour empêcher toute descente du fleuve par la flotte française, il fait planter trois rangées de pieux dans le lit de la Seine en contrebas. La construction de Château Gaillard aurait duré un an et, selon la légende, Richard Cœur de Lion aurait déclaré en 1197 : « Qu'elle est belle, ma fille d'un an » et il serait aussi l'auteur de : « Que voilà un château gaillard ! ». (...) [2]

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)

     

    Plan ci-dessus du Petit Andelys extrait de L’urbanisme en Normandie au Moyen Âge d’après l’analyse morphologique des plans de villes par Bernard Gauthiez pages 369-391 - Vol. 2 ; « Le-Petit-Andely (Eure), 1197-1198, un exemple d’urbanisme quadrangulaire, juxtaposé vers l’est à un ancien portus dont la forme courbe longe la rive de la Seine » http://books.openedition.org/pufr/docannexe/image/6440/img-18.jpg

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure) 

    Document ci-dessus extrait de l'article « Château-Gaillard dans la défense de la Normandie orientale 1196-1204» par Dominique Pitte, in Anglo-Norman Studies XXIV : Proceedings of the Battle Conference 2001 publié par John Gillingham https://books.google.fr/books?id=7uDnLRJ4bHwC&pg=PA168&lpg=PA168&dq=la+forteresse+de+Boutavant+%C3%A0+Tosny&source=bl&ots=LuKWTSht_m&sig=GYxqkLLaYNbuNIbHCbdbvm-gcE0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjDzv_VtMfUAhWiLMAKHfszApoQ6AEIWTAH#v=onepage&q=la%20forteresse%20de%20Boutavant%20%C3%A0%20Tosny&f=false

     

         Dès 1203, au début du siège, le gouverneur de la place Roger de Lacy fera expulser les habitants de la couture (le Petit Andely) au nombre d'environ 1 200, qui sont réfugiés au château depuis quelques mois, le but principal étant d'épargner les vivres, dont la garnison dispose pour soutenir au moins deux ans de siège. Une bonne partie d'entre eux se retrouvera dans les fossés au pied des murailles et y passera plusieurs semaines au cœur de l'hiver, les Français leur refusant le passage à travers leurs lignes constituées de retranchements, de palissades et de tours de bois.

     

         Le chroniqueur LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure)Guillaume le Breton en rejettera la faute sur Roger de Lacy et ses Normands, coupables à ses yeux d'avoir abandonné des proches et des amis, disculpant de la sorte Philippe Auguste dont il est le chapelain. Un tableau de grande dimension, œuvre du peintre Francis Tattegrain, illustrant cet épisode du siège se trouve dans la salle d'instance de la mairie des Andelys. » [2]

     

    " Enceinte fortifiée du Petit-Andely 

     
          Sur le terre plein fermant la vallée du Gambon, Richard avait fait tracer, vers la fin de 1195 et en 1196, une vaste enceinte protégée par des tours en bois et en pierre avec des plates-formes et des ouvertures pour les arbalétriers qui renferma bien vite quelques centaines d’habitants ; elle répondait à peu près au Petit-Andely actuel, mais à cette époque, elle portait le nom de la Culture (Couture) qui devint ensuite Andeli le jeune.
         C’était un quadrilatère défendu à l’Ouest par la Seine : le mur de ce côté allait du pied de la falaise, c’est-à-dire de la porte Saint-Jacques, au pied du Château-Gaillard. On retrouve ce mur sur plusieurs points notamment dans la rue des Petits-Varreaux. Le boulevard de la Gare l’a coupé, mais il se prolonge encore dans toute la longueur de cette petite rue.
         La route de Vézillon se trouvait fermée par la porte Finaude, dite Hasard, qui était très étroite et ne donnait passage qu’à un chariot à la fois ; elle était défendue par deux tours dont les fondations existaient encore vers 1885. Le mur d’enceinte remontait à angle droit pour se rattacher à environ 60 m de distance, à la tour du Colombier et à l’ensemble de la forteresse ; mais un autre mur de 1 m 60 d’épaisseur, parallèle à la route et distant seulement de 2 m 40, de celui-ci, s’avançait à 40 m plus loin, jusqu’au chemin qui conduit au pont actuel. Sur ces fondations, on a construit récemment, un mur servant de limite aux jardins conquis sur l’ancien bras du Hamel.
         A l’Est, le mur d’enceinte était précédé par une chaussée, à l’extrémité de laquelle se trouvait une porte ; il était naturellement défendu par le Vivier qui couvrait toute la partie inférieure de la vallée et dont les eaux se déversaient dans la Seine, et passant sous deux ponts qui furent encastrés dans le quai construit au commencement du 14e siècle par Enguerrand de Marigny. Le pont Mercadier (pont Makade), près de la porte St-Jacques existe encore près de l’hospice.
    Pour de plus amples détails on peut se reporter à nos deux notices illustrées sur le Château-Gaillard publiées en 1906 et 1934. "
    [5]

     

    LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure)

     

         « La tour Paugé, dont les assises datent du 12e siècle, fait partie de l’ensemble fortifié conçu par le roi Richard Cœur de Lion. Dans un premier temps, elle a été utilisée comme tour de guet, intégrée dans un mur de fortification du Petit Andely, mur toujours visible aujourd’hui.
    Sur l’ensemble des tours qui constituaient la fortification du Petit Andely, c’est la seule pour laquelle nous avons encore des vestiges. De plus, c’est la seule tour qui soit carrée ; les autres étant rondes ou semi-circulaires. Par cette particularité, elle représente un patrimoine unique qui mérite toute notre attention. 
    » [3]

     

    LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure)

     

    Photo 1 : http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2013/07/02/la-tour-pauge-des-andelys-se-devoile-apres-des-travaux-de-renovation-281159.html ; Photo 3 : https://www.fondation-patrimoine.org/fr/haute-normandie-11/actualites-520/detail-la-tour-pauge-des-andelys-restauree-1865

     

     Un article et une photo extraits (ci-dessus au centre) du site L'Impartial du 17 juillet 2013 :

         « Le dernier vestige des remparts du Petit-Andely, la tour Paugé a retrouvé tout son lustre d’antan grâce au travail remarquable entrepris depuis 2009. Mercredi 3 juillet en matinée, la couverture, avec ses colombages et ses ardoises, était achevée pour l’inauguration à laquelle participaient la Fondation du Patrimoine représentée par Édouard Labelle, délégué régional, Yvette Petit-Decroix, la déléguée départementale, les entreprises Lafarge Granulats et Langlet Bâtiment et les élus locaux.

    Deux phases

         Laure Dael, le maire, a retracé l’histoire de cette tour carrée, les moyens mis en œuvre pour la restituer en l’état, et remercié les différents partenaires impliqués dans le projet. « En l’espace de quelques mois, la tour Paugé est passée du statut de vestige abandonné depuis de très longues années à celui plus envieux de fier patrimoine restauré témoin d’une page essentielle de notre histoire. »
         Après la mise en sécurité et les premières consolidations entreprises sous l’œil vigilant de Dominique Jussiaume, l’adjoint au Cadre de vie et aux Travaux, les travaux pouvaient démarrer. Ceux-ci ont consisté en la réfection des piles d’angle, la confection de linteaux, de rejointement et dans un deuxième temps, la construction de la partie haute avec ossature bois.
         Les touristes, nombreux à emprunter cette route, à pied pour monter à Château-Gaillard ou en descendant en voiture, pourront désormais apprécier la beauté de cette tour et des jardins médiévaux créés en 2009 et 2010 par le service des espaces verts de la ville.

    6 191 euros pour la ville

         Arnaud Colson a mis en avant les efforts et les soucis de conservation auxquels Lafarge Granulats s’emploie depuis des années pour restituer aux milieux naturels ainsi qu’aux bâtiments leurs valeurs premières.

         La deuxième phase de la restauration de la tour Paugé a été rendue possible par les subventions du Conseil général (8 736 euros), de la Fondation du Patrimoine dont Lafarge (28 750,15 euros). Il ne restait plus que 6 191,75 euros à la charge de la commune. Une somme qui a été inscrite au budget 2013.

         Il ne reste maintenant plus qu’à apposer une plaque sur la tour afin que tout le monde puisse bien l’identifier. Rien de telle que des petites bulles et des petits fours pour arroser la renaissance de la tour Paugé. » [4]

     

    LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure) LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure)

     

     
     LE GRAND-ANDELY

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)     Je n'ai pas encore trouvé de plan me permettant de proposer un tracé avéré des remparts du Grand-Andely dont un tronçon a subsisté. Sans doute, l'espace concerné correspond-il au secteur en rouge foncé visible sur le plan de la reconstruction ci-dessous ? [NdB]

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)

     

    Département de l'Eure. Ville des Andelys. Plan de reconstruction et d'aménagement... / Henri Bahrmann architecte http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531213352/f1.item.r=&rk=21459;2.zoom 

     

         Les vestiges de remparts du Grand Andely, datant du 11e siècle, sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1926. [NdB]

     

    LES REMPARTS DU PETIT-ANDELY (Eure)     « Fortifié au Moyen Age, le Grand Andely s’est étendu, après la disparition des remparts, vers l’Ouest et vers l’Est, puis vers le Nord remontant la vallée du ruisseau de Paix. Endommagé par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, le centre-ville a été reconstruit autour de la Place Nicolas Poussin et de la rue attenante commerçante Marcel Lefèvre. Ses limites reprennent à peu près celles de l’ancienne enceinte. » [1]

     

     Blason du Grand-Andely par Par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2535293

     

    " Les Fortifications d’Andely-le-Vieux

     
         Une autre partie de la ville est moins connue, il convient de parler de l’enceinte fortifiée d’Andely-le-Vieux, l'
    Andeliacum Vêius, cité par Orderic Vital, qui nous apprend que Louis le Gros en chassa les troupes de Henri 1er, roi d’Angleterre, en 1119, peu de temps avant la bataille de Brémulle, près d’Ecouis ! le Petit-Andely Andeliacum Novum ne reçut de fortifications qu’en 1195.


    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)     Des plans indiquant cette enceinte se voient au Cabinet des Estampes à Paris, ils ne mentionnent que six tourelles sur la partie nord-ouest ; trois sont détruites vers la Sous-Préfecture ; une a été fort mal restaurée vers 1868, par un ancien agent-voyer, qui a ajouté sur les angles intérieurs d’autres petites tourelles plâtrées pour recouvrir les briques (alors que ces anciennes tourelles sont en pierres et blocages).  Les deux tourelles non remaniées mesurent actuellement 4 m 59, 5 m de hauteur, 0 m 80 d’épaisseur ; leur diamètre extérieur est de 5 m 70 ; ce sont des demi-tourelles formées d’un segment faisant une saillie de 2 m 50 devant la muraille crénelée ; elles portent aussi quelques meurtrières avec trou médian ; la tour du centre porte seulement 4 meurtrières, dont une d’angle, à 2 m 50 de hauteur ; la tour du nord-ouest porte deux rangées de meurtrières, les premières à 1 m 75, les autres à 3 m 40 de hauteur, au total huit ; elles sont éloignées de 52 et 62 m. Le coteau descend à 12 m. de distance ; il dominerait ces tourelles si, vers le sud, du côté de la ville, le terrain n’était pas immédiatement en très forte déclivité ; il est impossible d’affirmer si ces tourelles n’ont pas été plus élevées primitivement. Cette enceinte a donc été établie à flanc de coteau ; on a creusé un fossé en avant des murs, ce qui augmentait leur hauteur ; ce fossé a été comblé depuis et sert actuellement de chemin.

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)  Au sud de la ville, les fortifications sont partout rasées. On distingue encore les fondations sur le boulevard Sainte-Clotilde ; le canal du Grand-Rang correspond aux fossés, ils ont été agrandis. " [5]

     

    Ci-dessus, les deux illustrations sont extraites de ce même document.

     

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)  LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)

    LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure) LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure) LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure) LES REMPARTS DES ANDELYS (Eure)

     

    Photo 1 : http://www.panoramio.com/photo/115520497 ; Photo 2 : http://www.lesandelys-tourisme.fr/decouverte/ ; Photo 3 : carte postale ; Photo 4 : http://www.monumentum.fr/vestiges-lenceinte-grand-andely-pa00099307.html

     

    Sources : 

     

    [1]  http://www.ville-andelys.fr/les-andelys/la-ville-et-ses-hameaux/petit-andely/

    [2] Wikipédia

    [3] https://www.fondation-patrimoine.org/fr/haute-normandie-11/tous-les-projets-550/detail-tour-pauge-les-andelys-1255

    [4] http://www.limpartial-andelys.fr/2013/07/17/les-andelys-la-tour-pauge-restauree-et-inauguree/

    [5] Extrait de La Ville des Andelys et ses environs à travers les âges par Léon Coutil (1856-1943) - Éditeur (Les Andelys) 1942 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3212902/f25.item.r=Les%20Andelys%20Coutil.zoom

     

     

    IL EXISTE ÉGALEMENT DANS CE BLOG UN ARTICLE TRAITANT UNIQUEMENT DU CHÂTEAU GAILLARD : voir à ce nom...

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  • LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP

     

         " Capitale des premiers ducs de Normandie jusqu’à Guillaume Le Conquérant, Fécamp possède encore des vestiges du palais ducal et de son enceinte. Le château de Fécamp est un ancien château à motte dont les ruines se dressent sur la commune de Fécamp dans le département de la Seine-Maritime et la région Normandie.

         Les vestiges du château font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 26 octobre 1910. Afin de valoriser le patrimoine médiéval du centre historique, la ville de Fécamp a acheté en 2013 une grande parcelle abritant une partie des anciens remparts des 11e et 12e siècles. "

     

    LES REMPARTS DE FECAMP  LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime)

     

    Plan hypothétique des remparts de Fécamp ; blason par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9544115

     

    LES REMPARTS DE FECAMP     « Selon une tradition fécampoise du 11e siècle, c'est le duc Guillaume-Longue-Epée (vers 927-942) qui aurait choisi le site de Fécamp, où existait une ancienne fortification (oppidum), pour en faire une de ses résidences. Pendant longtemps, le palais qu'il construisit à proximité de l'ancien monastère de femmes du comte Waninge allait être un des séjours favoris de la dynastie princière.

         C'est à Fécamp que naquit le duc Richard Ier (v. 925?-996). C'est là aussi qu'il reçut sa sépulture et que fut inhumé son fils Richard II (996-1026). La grande salle du palais de Fécamp fut encore le cadre du fastueux banquet que présida Guillaume le Conquérant à son retour d'Angleterre en 1067 pour fêter son couronnement. Par la suite, Guillaume tendit à délaisser ses résidences haut-normandes et les séjours des ducs commencèrent à se faire plus rares. Le dernier grand événement fécampois dont les chroniques nous ont conservé le souvenir est la cérémonie qui se tint en 1162 à l'initiative d'Henri II Plantagenêt pour le transfert des restes de Richard Ier et de Richard II en l'abbatiale de la Sainte-Trinité.
         Vaste complexe de bâtiments résidentiels et de service, le palais des ducs s'élevait à l'ouest de l'abbatiale. Dans ses stratifications les plus anciennes, datées du 10e siècle, les fouilles réalisées par Annie Renoux entre 1972 et 1984 ont permis de reconnaître la présence d'un bâtiment de bois aux murs légèrement cintrés, sans doute contemporain de Guillaume-Longue-Epée, et d'un édifice en pierre attribué au palais de Richard Ier. Un texte signale l'existence d'une "aula domini Richardi" qui devait être la grande salle du palais de Richard II, et dont les fouilles n'ont pas permis de retrouver la trace ; elle se situait peut-être à l'emplacement de la tranchée ouverte au 19e siècle pour le passage de la voie ferrée. Seul l'état le plus tardif, de la seconde moitié du 12e siècle, nous est bien connu. La grande salle était alors incluse dans une sorte de bastion s'élevant entre deux tours, à cheval sur le tracé du rempart du château. Ses ruines aujourd'hui restaurées constituent l'unique vestige du palais ducal.

     

    LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP

     

    A gauche restitution d'André-Paul Leroux, au centre plan Mangin, deux documents extraits de http://www.vieux-fecamp.org/Conf_Lagarde_mars_2010/Conf_Lagarde.html  ; Document à droite extrait de http://www.opusmang.com/opusmangvision/index.php?topic=169.0

     

     LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime)

     

    A gauche : l'abbaye de Fécamp en 1655 avant les constructions mauristes par J chancerel — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51180089 ; à droite : l'abbaye avec ses fortifications peu avant 1700 par J chancerel — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50931994

     

    LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime)     Le château englobait non seulement le palais des ducs, mais aussi l'église de la Trinité et l'ensemble des bâtiments conventuels de l'abbaye. Son origine est peut-être liée à la construction d'un castrum pour la défense de la zone côtière à la fin du 9e siècle. Dans son premier état, il devait être constitué de deux parties, une enceinte résidentielle formée d'un rempart de terre et d'une palissade autour des bâtiments du monastère, un second enclos plus vaste englobant une zone de jardins et de vergers dans la partie basse du site. Au 11e siècle, la palissade primitive fut remplacée par un mur de maçonnerie reposant sur une série de piles de fondation implantées dans l'épaisseur du rempart de terre et reliées entre elles par des arcs : plusieurs de ces arcades sont encore visibles aujourd'hui dans les soubassements du palais. Au 12e siècle, la résidence des ducs fut fortifiée par un puissant donjon de plan carré dont les fouilles ont permis de dégager la souche sur la face occidentale du " bastion ". C'est également à la période ducale qu'appartiennent les petites tours quadrangulaires qui se voient encore ici et là sur le périmètre de l'enceinte. Deux de ces tours encadrent le " bastion " du palais ; l'une au nord, dont ne subsistent que deux pans de murs, abritait le grand moulin de l'abbaye ; la mieux conservée est la tour dite "de la Maîtrise" au sud-est du chevet de l'abbatiale. Jacques Le Maho » [1]

     

    Photo ci-dessus : Les ruines des fortifications et du château ducal à l'Ouest de l'abbatiale par Nikater — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36610838

     

    LES REMPARTS DE FECAMP  LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP

     

    Un site rare

     

     Ci-dessous : gravure de l'abbaye de Fécamp (Normandie) : dessin C.t Bourgeois http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b7740668b.r=fortifications%20Normandie)

     

    LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime)     " La protection des remparts traduit est une volonté politique de la Ville qui en 2012 a acquis la propriété Choisy rue des Forts pour 220 000 €. Une parcelle de cette propriété donnant rue d’Estouteville conserve en effet une partie de la première enceinte médiévale de Fécamp, reconnue avec le Palais ducal d’intérêt national. « Fécamp est l’un des très rares sites encore conservés en France témoignant des résidences urbaines du premier âge roman (de l’an mille à 1100 environ). Cette politique normande de construction inspira le roi de France à la cité à Paris, à Étampes etc. », remarque Virginie Sampic, responsable du service animation du patrimoine, alors que l’adjoint à la culture, Pierre Viricel souligne : « Comme en 1974, les bâtiments masquant le Palais ducal furent démolis, l’acquisition de cette propriété permettrait d’effectuer la même opération, à savoir, rendre visible et accessible à tous cet exceptionnel patrimoine, la convention Ville d’Art et d’Histoire, signée en 1992 entre la ville et le ministère de la Culture mentionnant la valorisation de la période ducale. » [2]

     

    Gravure ci-dessus : vue générale de l’abbaye de Fécamp Lithographie Villeneuve, 1820 Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, Vol 1, planche 64 © gallica.bnf.fr/ Bibliothèque nationale de France.

     

    LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP

     

    A droite rempart rue d'Estouteville extrait de http://manoirs-cauchois.blogspot.fr/2012_10_01_archive.html

     

         « Les remparts de Fécamp sont actuellement en cours de restauration.Ils sont édifiés en pierre calcaire de Fécamp. On trouvait au Moyen-Age des carrières par exemple sous l’église Saint-Étienne. Elle est différente de la pierre de Caen. La pierre était un matériau noble et le coût du transport restait élevé. Les fortifications datent du 11e siècle. Pour la restauration, on doit faire venir la pierre de Valence en Espagne.

         Sur le terrain acheté par la commune et comprenant une partie des remparts, on observe le Canal de la voûte qui va jusqu’à Ganzeville : il fut construit au Moyen-Age, captant les eaux de Ganzeville et les menant à l’abbaye de Fécamp. Guillaume de Volpiano, en 1001, explique qu’il y a l’eau courante à l’abbaye. Le canal passe sous la route de Rouen vers la Halle aux vêtements.

     

    LES REMPARTS DE FECAMP 

    Photo ci-dessus extraite du site : http://www.lecourriercauchois.fr/actualite-23086-journees-du-patrimoine-fecamp-medievale.html

    LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime)

     

    Photos ci-dessus extraites du site : http://www.vieux-fecamp.org/Conf_Lagarde_mars_2010/Conf_Lagarde.html ; Le presbytère et l'école de musique avant 1973. Les fouilles de 1973 à 1984.

     

         Jusqu’en 1974, il était impossible de voir les ruines du palais des ducs de Normandie. Des fouilles archéologiques eurent lieu ensuite. Peu d’écrits sont disponibles aux 11e et 12e siècles. Le château était ceint en pierre. Rollon, premier duc de Normandie, avait un fils, Guillaume Longue Épée, qui installa une résidence modeste en bois servant de pied à terre. Richard Ier, son fils, est né à Fécamp et fit construire une église tout en transformant le palais en pierre. Son fils, Richard, fonda l’abbaye et commanda la construction de la voûte. Les murs à arcades témoignent d’un souci d’économie de la pierre. Les remparts furent incorporés dans le château (avant, ils étaient à l’extérieur). Les fenêtres à croisillons datent du Moyen-Age." [3] 

     

    LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP LES REMPARTS DE FECAMP

    LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE FECAMP (Seine-Maritime)

     

    A gauche : l'abbaye des Mauriste en 1687, Vue vers le Nord par Dom Germain — Bibliothèque nationale de France, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35885116 ; à droite : vue vers le Sud Par Dom Germain — Bibliothèque nationale de France, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35700311

     

    Sources :

     

    [1] http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Pays_caux/fecamp/0409Fecamp/index.htm

    [2] http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/fecamp-des-remparts-a-redecouvrir-1054243-BWPN1054243

    [3]  http://maupassant-lyc.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article1696

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.vieux-fecamp.org/Patrimoine.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_la_Trinit%C3%A9_de_F%C3%A9camp

    http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1982_num_126_1_13903

    http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Pays_caux/fecamp/0409Fecamp/index.htm

    http://www.ville-fecamp.fr/IMG/pdf/AVAP-diagnostic-juin2016-document-de-travail.pdf

    http://www.vieux-fecamp.org/Conf_Lagarde_mars_2010/Conf_Lagarde.html

     

     

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  • LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure)

     
          « NONANCOURT : Forteresse frontière normande défendant la ligne de l'Avre, face à la France.
         Eglise Saint-Martin (12-16e s.), tour, clocher 12è s., nef 16è s, ensemble étonnant de vitraux du 16e siècle et buffet d’orgue orné d’anges musiciens de la même époque, et vitraux. (M.H.)
         « La balade des remparts » vous fait découvrir les vestiges des remparts de la vieille ville, la motte féodale et les souterrains.
         Maisons à colombages d’avant la fin du 18e siècle : Maison Mouret 16e s. (siège de l'OT) - Restes de remparts et tours du 12e »
    [1]  

     

    LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure)  LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure)

     

    Plan hypothétique des remparts de Nonancourt (n'y figurent pas celles de la Madeleine-de-Nomancourt) ; blason de la commune de Nonancourt par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3501364

     

    LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure)

     

            " Avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte (911), l’Avre devient la frontière entre la France et le duché de Normandie. En 1112, Henri Ier Beauclerc fera construire la place forte de Nonancourt et le canal. Dans cette période d’hostilités, ce fort jouera un rôle important.
         Jusqu’en 1204, quand Philippe Auguste se rend maître de la Normandie, Nonancourt sera tantôt Française, tantôt Normande. Dès lors, en remerciement de son ralliement, la cité se voit octroyer une charte affranchissant ses habitants des servitudes seigneuriales et des impôts féodaux.
         Désormais, les bourgeois de la ville bénéficient du droit d’élire leurs propres représentants, privilège considérable que les Nonancourtois maintiendront jusqu’à la Révolution.
         Détruite par les Anglais en 1417, Nonancourt ne sera reconstruite qu’en 1451. La majeure partie de l’Eglise Saint-Martin, l’imposante maison Mouret, ainsi que de nombreuses maisons à colombages (quai Henri IV, rue Hottenier,...) datent de cette époque. "
    [4]

     

    Histoire

     

           " Pendant 300 ans, Nonancourt, parcourue par l’Avre, a été la frontière de la Normandie, entre la France et l’Angleterre. "

     

            " 911 Traité de Saint-Clair-sur-Epte : une partie de la Neustrie est cédée aux Normands : l’Avre, frontière entre états. Suivent trois siècles de domination du duché de Normandie, parsemés de guerres incessantes.


         1017 Forteresse de Tillières construite par Richard II de Normandie (démêlés avec Eudes, comte de Chartres, pour la possession de Dreux d’une part, et d’autre part pour interdire les intrusions françaises

     

             1035 Guillaume le Conquérant devient duc de Normandie 1045 Henri Ier de France prend Tillières

     

              1054 Guillaume le Conquérant bâtit le château de Breteuil

     

              1087 Son fils, Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie, roi d’Angleterre, poursuit l’armement de la frontière avraise : construction du château de Bons Moulins ; fortification d’Illiers l’Evêque

     

             1112 à 1135 Construction d’un château-fort et d’un camp retranché renfermant la paroisse de La Madeleine-de-Nonancourt.
         Construction des églises Saint-Martin et Sainte-Madeleine-de-Nonancourt
         Creusement du canal de Nonancourt à mains d’hommes. Certains récits indiquent qu’il a été conçu pour alimenter la cité en eau en cas de siège. Ses extrémités étaient équipées de herse. " 
    [4]

     

         " Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie et roi d’Angleterre, peu avant Verneuil-sur-Avre, fait construire entre 1112 et 1135 le château de Nonancourt à la frontière entre la Normandie et la France pour mettre un terme aux incursions des puissants et belliqueux seigneurs du Thymerais, notamment Gervais Ier et Hugues II de Châteauneuf acquis à la cause du roi de France. La cité devient une puissante forteresse de 14 tours située sur la frontière de l’Avre, face au royaume de France. Les portes étaient au nombre de trois. "

     

    LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure)

     

    LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure)

     

    Document ci-dessus extrait de l'AVAP (Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine) valant SPR (Site Patrimonial Remarquable) Diagnostic architectural, patrimonial et environnemental Ville de Nonancourt https://www.eure.gouv.fr/content/download/35393/230465/file/Diagnostic_AVAP.pdf

     

         " 1115 Invasion nouvelle des Français en direction de L’Aigle puis de Breteuil

     

         1120 Henri Ier Beauclerc commence la place forte de Verneuil.

     

         1150 Siège de Nonancourt par Louis VII de France dit « le Jeune » (cause attribuée : mariage d’Henri Plantagenet avec Aliénor d'Aquitaine répudiée par Louis VII). " [4]

     

          " De l'autre coté de l'Avre, les Français bâtissent leur propre fort à Saint-Rémy-sur-Avre pour surveiller les puissants vassaux ducs de Normandie. "

           1150 Edification du château-fort de Plessis-Saint-Rémy par le roi de France et Hugues de Thimerai. " [4]

     

        1152 : Louis VII, roi de France, met le siège devant Nonancourt mais sans y faire de dommage. "

     

         " 1159 Traité de paix.

     

         1168 Siège de Verneuil par Louis VII sans succès Destruction de Brezolles et Châteauneuf en représailles par Henri Plantagenet.

    Etablissement des fossés le roi, canal de doublement de l’Avre depuis Bons Moulins jusqu’à Mesnil-l’Estrée.

     

          1174 Louis VII de France s’empare temporairement de Verneuil. [4]

     

         " Plusieurs entrevues ont lieu près de Nonancourt, au gué Saint-Rémy : en 1178,entre Louis VII et Henri II ; en 1181 et 1187, entre le même Henri II et Philippe-Auguste ; en 1190, entre le même Philippe Auguste et Richard-Cœur-de-Lion, qui partent pour la croisade à la suite de l'entrevue. "

     

            1180 Les bourgeois de Nonancourt obtiennent le droit d’établir à leur gré la taille royale. " [4]

     

         " En 1196, Richard-Cœur-de-Lion se fait livrer la place à prix d'argent, pendant que Philippe Auguste s'empare de Dangu : puis Philippe l’assiège la ville et la reprend, pendant que Jean-sans-Terre lui enlève Gamaches.

     

         En 1204, Philippe Auguste s’empare de la Normandie et donne à Nonancourt, en échange de son ralliement, une charte semblable à celle de Verneuil affranchissant ses habitants des services pour le seigneur et des impôts pour les terres du seigneur. En vertu de cette charte, le maire et les échevins obtiennent le privilège rare de juger, pour le ressort de la ville et bourgeoisie, tes actions tant personnelles et mobilières qu'héréditaires et réelles, pourvu qu'il n'y eût clameur de haro, ou à moins qu'il ne s'agit de crime. La ville a conservé dans ses archives la série des actes de cette administration municipale depuis le 12ème siècle. Une église et des halles sont construites vers 1205 ainsi que l’Hôtel-Dieu en 1277. Nonancourt est chef-lieu d'un bailliage royal.

         Le domaine de Nonancourt est cédé par Philippe Auguste à la maison royale de Courtenay. Plusieurs siècles après, il passe dans la maison de Navarre puis revient à diverses reprises à la couronne, qui le cède à plusieurs maisons, entre autres à celle de Longueville. "

     

         " 1205 Le château est donné à Robert de Courtenay évêque d’Orléans, par Philippe Auguste, ainsi que Conches et le faubourg de Saint-Lubin. Il restera dans la famille jusqu’en 1279.

            1279 Succession du château : Philippe d’Artois, puis son fils Robert III Son neveu Philippe d’Evreux, roi de Navarre en 1343. " [4]

     

         " 1290 : L'abbaye de Taurin donne le droit de foire à la ville.

         En décembre 1377, les clés sont remises au maire de la ville. "

     

         "1378 : son fils Charles le Mauvais, dépossédé de la châtellerie.

        

          1387 : son fils Charles le Noble récupère la châtellerie.

      

         1350 La peste noire ravage la cité.

     

            1404 Par traité, le roi de Navarre renonce au domaine de Nonancourt et le rend au roi de France. " [4]

     

         " En 1417, les Anglais détruisent la ville, tous les habitants, à l'exception d'une vieille femme, « en étaient retirés ». Décimée par la peste, détruite et anéantie par la guerre de Cent Ans, elle est totalement désertée de 1424 à 1440. Les habitants qui échappent à la mort s’enfuient vers les villages les plus éloignés. Les terres sont laissées alors à l’abandon. "

     

             " 1440 Réinstallation d’habitants

     

            1452 Charles VII confirme les privilèges et anciens droits pour engager les habitants à reveni. " [4]

     

         La ville ne sera reconstruite qu’en 1450. Les murs sont relevés vers 1500. La plus grande partie de l’église et la maison Mourret datent de cette époque.

     

           " 1461 Chatellerie remise en récompense à Tanneguy du Chastel Son neveu hérite

     

          1492 Retour du domaine à la couronne. Paix et prospérité jusqu’aux guerres de religion

     

          1511 L’église est rebâtie dans le style du temps, aux frais des habitants Murs et fortifications sont réédifiées grâce en grande partie aux deniers du maire, Martin Marcellet.

     

          1568 Le fossé « la rivière des carreaux » est creusé par les habitants de Saint-Lubin.

     

        1562 : guerres de religion " [4]

     

          " En 1590, Henri IV accompagné du maréchal Biron, revenant de Normandie et marchant à la rencontre du duc de Mayenne, arrivent à Nonancourt. L'entrée est refusée au roi, mais ayant vu un seigneur tué à ses côtés, Henri IV fait établir une pièce de canon dans une vigne au couchant, qui est encore appelée aujourd'hui la Vigne du canon. Après 17 coups, la brèche est emportée d'assaut et la ville mise au pillage : 83 habitants sont tués.

         Dans la même année, après la levée du siège de Dreux, Henri IV, cherche l'occasion d'une bataille avec le duc de Mayenne. Il porte son avant-garde le 11 mars à Nonancourt. Il y arrive lui-même le soir, et trace pendant la nuit le plan de la bataille d'Ivry, qui sera livrée trois jours après : le lendemain au matin, les troupes se préparent au combat, et font leurs offices suivant leur religion. "

     

         1590 Le Maréchal Biron fait abattre une partie des murailles, des tours, des ponts et brise toutes les portes " [4]

     

         Dès 1594, Henri IV autorise la reconstruction des remparts « en la forme qu'elles ont esté cy-devant et sans autres fortifications ».

     

         1598 La châtellerie vendue à la famille de Longueville en remboursement d’une créance d’Henri II. Elle restera cent ans dans cette famille des seigneurs de Neuchâtel. " [4]

     

         " En 1715, le prétendant Jacques Édouard, fils du roi Jacques II, traverse la France pour aller en Bretagne s'embarquer pour l’Écosse : l'ambassadeur d'Angleterre, Stairs, envoie Douglas, colonel irlandais, s'embusquer à Nonancourt avec trois assassins mais le prétendant est sauvé par la présence d'esprit et le courage d'une dame Lhôpital, maîtresse de la poste, qui le tient caché pendant plusieurs jours. "

     

            " 1722 Murailles et maisons se dégradent, faute d’entretien.

     

         1819 Démolition des piliers de la porte de Verneuil.

     

         1835 Démolition de la porte de Dreux pour réalignement.

     

            1864 Création de la ligne de chemin de fer Paris-Surdon Son tracé devient la limite des communes de Nonancourt et la Madeleine. Destruction de la chapelle Sainte-Anne, dernier vestige du château, implantée sur le passage de la voie.

     

         1874 à 1880 Réalignement des rues étroites, destruction des portes de Verneuil et de l’abreuvoir aux ânes pour réalignement. " [4]

     

         " Un commerce considérable de tanneries existe à Nonancourt avant la révolution : il y eut jusqu'à 30 tanneurs. "

     

    LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure)

     

         " Aujourd’hui, il est encore possible de se représenter la forteresse de Nonancourt en longeant les vestiges des remparts et en lisant certains noms de rue comme " passage de la Herse " ou " quai du Guichet ". Le centre du bourg, très pittoresque, s’articule autour de l’église dédiée à Saint Martin dont l’origine primitive remonterait aux alentours du 7ème siècle. Classé monument historique depuis 1975, l’édifice abrite au milieu de sa façade une tour-clocher datant de plus de huit cents ans.

         Du Moyen-Âge subsistent aussi des ruelles étroites et des maisons à colombages. Les plus beaux pans de ces remparts sont visibles en haut de la rue de la Madeleine. Quatre tours sont toujours bien présentes et l'une d'elle a même eu le toit rasé pendant la seconde guerre mondiale pour y installer une mitrailleuse. Ce patrimoine fragile a été acheté par la ville afin de le sauvegarder. "

     

    " La fortification de Nonancourt

     
    LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure)      La construction du site castral est précisément datée : Henri Ier Beauclerc fait construire un château en 1112 à Nonancourt pour défendre la frontière de la Normandie, et contrer Gervais de Châteauneuf posté à Saint-Rémy-sur-Avre. Le site appartient au réseau défensif de places fortes employées par Henri ler Beauclerc pour renforcer la « frontière de l’Avre » (sur la frontière de l’Avre : Chennebrun, Verneuil, Tillières et Nonancourt ; avec en contrefort arrière, sur la frontière de l’Iton : Breteuil et Damville).
         La particularité de Nonancourt fut d’associer à la construction du château, organe de l’administration ducale, un nouveau foyer de peuplement urbain, le tout encadré par un cadre institutionnel précisn quelques années, la ville de Nonancourt est devenue un bourg castral doté d'un château, d’une enceinte fortifiée avec murs, fossés et tours de défense, d'une foire, de plusieurs églises, de moulins et de fours (répartis sur Nonancourt et La Madeleine-de-Nonancourt). L’autorité ducale étant ici représentée par un officier, le prévôt, puis le bailli à partir de la deuxième moitié du 12e siècle et des privilèges qui ont permis l’introduction d’une bourgeoisie. (...)

     

    Photo ci-dessus extraite de ce même document [4]

     

         Il n’existe aucun relevé du château de Nonancourt antérieur à sa démolition en 1378. Les seules cartes dont nous disposons aujourd’hui ont été dressées plusieurs siècles plus tard. " [4]

     

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    Les documents ci-dessus sont extraits de l'AVAP (Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine) valant SPR (Site Patrimonial Remarquable) Diagnostic architectural, patrimonial et environnemental Ville de Nonancourt https://www.eure.gouv.fr/content/download/35393/230465/file/Diagnostic_AVAP.pdf [4]

     

    LES REMPARTS DE NONANCOURT (Eure) 

    Plan extrait du cadastre napoléonien de 1830. Archives de l'Eure.

     

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    Photos 1-2-3-4 : http://www.philipperiglet.net/nonancourt-les-remparts-du-chateau/ ; Photo 5 : http://www.brezolles.fr/contenu/les-remparts-de-brezolles.html ; Photos 6-7 : http://mapio.net/s/38449994/

     

         « Nonancourt fut fortifié en 1112, lors d’une offensive fructueuse contre la famille de Châteauneuf. Le toponyme est connu avant l’intervention d’Henri Ier et servait déjà de référence géographique : lorsque, vers 1105-1109, fut signalée à Adèle de Chartres la fortification de Saint-Rémy-sur-Avre, le château fut localisé « devant Nonancourt ». Situé aux confins de la Normandie, sur la voie menant de Dreux à Condé-sur-Iton, Nonancourt paraît déjà avoir été un point de passage obligé, auquel Gervais Ier de Châteauneuf opposa sa nouvelle forteresse. L’étymologie bas-latine en curtis indique peut-être une installation mérovingienne. Le site, qualifié de municipium par Orderic Vital, semble, d’après les premières données topographiques et archéologiques, avoir déjà été habité et pourvu de fortifications. Ses premiers développements pourraient peut-être d’ailleurs provenir d’une implantation française antérieure. (…)

          Le terme n’apparaissant pas immédiatement pour Nonancourt, il n’est aucunement certain qu’il s’agisse d’un « bourg » déjà constitué lors de la fortification d’Henri Ier. Il est néanmoins attesté dès 1128. Très rapidement, sans doute entre 1113 et 1122, l’instauration d’une foire annuelle, par Henri Ier lui-même13, prouve la volonté de dynamiser durablement cette fondation. Même si rien n’est fermement attesté, il est donc tout à fait envisageable de penser que l’introduction de la bourgeoisie eut lieu à Nonancourt entre 1112 et 1122. » [2]  

     

    « Frontière du pays chartrain. 

     

         La petite rivière d'Avre, coulant pendant soixante-dix kilomètres dans une étroite vallée, entre les plaines de l'Evrecin et celles de la Beauce formait de ce côté un fossé naturel et délimitait la frontière d'une manière qui n'a jamais varié.

    Avra licet parva Francorum dividit arva.

          Les châteaux de Chênebrun, Verneuil, Tillières et Nonancourt étaient bâtis sur les collines qui dominent cette rivière au nord et se trouvaient tous au passage de routes anciennes qu'ils interceptaient. Illiers-l'Évêque se trouvait un peu plus loin dans la plaine, sur la route de Dreux à Évreux. Dans plusieurs endroits où la rivière encore faible ne formait pas un obstacle suffisant, le roi Henri II avait fait creuser de longues lignes de fossés avec un rempart de terre. M. de Caumont les signale dans les communes d'Irai, Chênebrun, Saint-Christophe et Courleilles, où ils portent le nom de Fossés-ie-Roi. Il engage à les étudier dans leur ensemble et par rapport avec les forteresses voisines.  A une dizaine de kilomètres en arrière, le cours de l'Iton et les châteaux de Bourth, Cintray, Condé-sur-Iton, Breteuil et Damville formaient une seconde ligne parallèle à la première. Une troisième consistait dans les trois fortes places de Laigle, Conches et Évreux, reliées par le cours de la Risle et par les forêts de Breteuil, de Conches et d'Évreux. Cette frontière fut rarement attaquée avec succès, et plus d'une fois, particulièrement en 1119, Breteuil fut le bouclier de la Normandie. » [3]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://lumin.essence.free.fr/e1_tourisme.htm#_vers_le_Sud-Est

    [2] Extrait de http://books.openedition.org/puc/9446?lang=fr

    [3] Extrait du Congrès archéologique de France : séances générales tenues... par la Société française pour la conservation des monuments historiques ; éditeur : Derache (Paris) / A. Hardel (Caen), 1876.

    [4] Extrait de l'AVAP (Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine) valant SPR (Site Patrimonial Remarquable) Diagnostic architectural, patrimonial et environnemental Ville de Nonancourt https://www.eure.gouv.fr/content/download/35393/230465/file/Diagnostic_AVAP.pdf

     

    Bonnes pages :

     

    O http://randosduglaude.eklablog.com/a-la-decouverte-de-nonancourt-a108256562

    O http://books.openedition.org/puc/9446?lang=fr

    O Document ci-dessus extrait de l'AVAP (Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine) valant SPR (Site Patrimonial Remarquable) Diagnostic architectural, patrimonial et environnemental Ville de Nonancourt https://www.eure.gouv.fr/content/download/35393/230465/file/Diagnostic_AVAP.pdf

    O https://www.nonancourt.fr/la-balade-des-remparts/

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