•  LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche) LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche) LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)

     

     

    Photo 1 : http://www.eve-basse-normandie.fr/fr/eve/le-mont-saint-michel--de-nouveau-une-ile-598.html ; photo 2 :https://urbabillard.wordpress.com/2015/02/21/le-mont-saint-michel-vu-du-ciel/ ; photo 3 : http://www.ouest-france.fr/galeries-videos/mont-saint-michel-la-video-depuis-un-drone-vue-voir-ou-revoir-3284056

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     « L'ensemble est situé sur la commune du Mont-Saint-Michel, dans le département français de la Manche, c'est l’une des rares villes françaises à avoir conservé l’ensemble de ses fortifications médiévales. Les fortifications du Mont-Saint-Michel sont un ouvrage défensif situé sur la commune du Mont-Saint-Michel, en France destiné à protéger le mont et son abbaye essentiellement lors de la guerre de Cent Ans. Les remparts sont situés au sud et à l'est de l'îlot du mont, quelques ouvrages défensifs sont répartis dans le reste du rocher.

         Cette enceinte urbaine date des 13e et 15e siècles. Elle est entièrement classée au titre des monuments historiques en 1875  et également inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     La muraille se compose de courtines flanquée de tours semi-circulaires et d’une tour bastionnée : la tour Claudine, la tour du Nord, la tour de la Liberté, la tour de l’Arcade, la tour du Roi, la tour Boucle (bastionnée).

         Le chemin de ronde et les parapets sont du 15e siècle ainsi que divers ouvrages de défense comme : la porte du Roi, l’Avancée et sa porte, le Boulevard et sa porte, le corps de garde des Bourgeois (16e siècle).

     

    Ci-contre, enluminure montrant  le Mont Saint-Michel extrait des Très riches heures du duc de Berry, 14e siècle.

     

         L’enceinte des Fanils, qui continue les murs du Monteux, de Cantilly et de la Pillette, date du 16e siècle. Avec la tour Gabriel, elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques et est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. » [1]

     

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    Plan hypothétique des remparts du Mont Saint-Michel ; Blason (en haut) de l'abbaye du Mont-Saint-Michel par Bruno Vallette Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno Vallette., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6891047 ; blason (en bas) du Mont-Saint-Michel par SSire (version "saumons") Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par SSire (version "saumons")., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1161005

     

         « La fontaine Saint-Aubert : Sur la face nord du Mont Saint-Michel, posée sur les rochers au milieu des ruines de la tour qui la défendait, s'élève la fontaine Saint-Aubert. Cette source d'eau douce qui alimenta l'abbaye et le Mont Saint-Michel jusqu'au 15ème siècle était accessible par un escalier protégé par de hauts murs descendant du monastère. » [2]

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     « Le Mont Saint-Michel, au milieu de la baie, accueille chaque année près de 2,5 millions de visiteurs, pèlerins ou simples touristes.
    A l’entrée de cette cité médiévale, l’ancien corps de garde des Bourgeois, face aux canons, abrite l’office de tourisme. En passant la porte du Boulevard, puis celle du Roi munie d’un pont-levis, vous rencontrez la Grande Rue avec ses musées, ses commerces et ses maisons du 15e et 16e siècles (le passage du pont-levis conduit également sur votre droite, au chemin des remparts).
    L’église paroissiale, petit édifice du 15e et 16e siècles est dédiée à Saint-Pierre, patron des pêcheurs.
    Enfin, l’ascension du Grand Degré est un prélude à la Merveille et à la visite de l’Abbaye.


    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     Après avoir admiré l’Abbaye, vous pourrez contempler la beauté incomparable de la baie en descendant le chemin des remparts, ou en choisissant le chemin de ronde, sur votre gauche, jalonné de petits jardins, auquel vous avez également accès par le porche des Fanils. » [3]

     

    Remparts, enceinte de la ville et ses dépendances au Mont-Saint-Michel

    Extrait du Mont Saint-Michel, monumental et historique par Édouard Le Héricher (1846).

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     « L'enceinte militaire du Mont Saint-Michel fut faite, dans sa plus grande partie, au commencement du 15e siècle, par l'abbé Jolivet. Toutefois, il est naturel de présumer qu'avant cette époque, une place, comme le Mont Saint-Michel, n'était pas dépourvue de fortifications. Ensuite l'histoire et les monuments confirment cette hypothèse. En effet, par exemple, Gui de Thouars, assiégeant le Mont Saint-Michel, fut arrêté par des tours et des bastilles de bois, et D. Huynes parle aussi des « pallis de bois » qui précédaient les remparts de pierres. Le Gallia cite les spatiosa mœnia de Richard. Ensuite, l'examen même des fortifications y fait reconnaître des parties antérieures au 15e siècle. Cette enceinte suit les caprices du rocher, se projette ou s'enfonce, monte ou descend, selon les mouvements de la montagne. Le caprice des lignes et la diversité des formes offrent des détails imprévus et variés que n'ont pas les places-fortes régulières.

     

    Ci-dessus plan du Mont-Saint-Michel par Edouard Corroyer extrait du site https://www.histoire-image.org/etudes/restauration-mont-saint-michel?language=fr

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)      Cette enceinte de remparts n'est pas continue : elle ne se développe que sur les points accessibles et elle s'arrête la où la défense naturelle est suffisante. Son aspect général se compose de trois points de vue :

    • une base en talus, reprise en sous-œuvre, peu ancienne, largement dallée

    • une bande intermédiaire en moyen appareil, comprimée dans les tours

    • le couronnement formé de mâchicoulis, de créneaux et de bastillons

         Cette ligne de mâchicoulis qui brode le haut des murs et des tours, et en égaie la sévérité, se compose de trois modillons en retrait qui portent une saillie ; elle se développe d'abord horizontalement, puis elle escalade le rocher sous la forme d'un immense escalier renversé."

     

    La tour Gabrielle (ou Gabriel) [n°16 du plan]

     

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         " La plus occidentale des parties de cette enceinte, la première pour l'observateur qui arrive a l'entrée du Mont, est cette tour large, écrasée, percée de meurtrières horizontales, tour vigoureuse et solidement assise, mais dénuée du fier élan des tours du Moyen-Age : c'est la tour Gabrielle, bâtie par un gouverneur qui lui donna son nom, Gabriel du Puys. On l'appelle encore la tour du Moulin, parce qu'elle était couronnée d'un objet regrettable pour le pittoresque, d'un moulin a vent, bâti en 1637, dont on voit encore la culée, et qu'on remarque dans les anciennes gravures. L'encadrement prismatique qu'on y remarque renfermait sans doute l'écusson de l'abbaye ou celui du fondateur. Cette tour est curieuse dans ses détails. Ses meurtrières sont d'une forme remarquable : les unes n'admettent qu'une gueule de canon ; les autres, divisées en deux par une pierre en coin, forment une double trémie qui donne au pointeur la liberté de changer son point de mire. A l'évasement intérieur des meurtrières avait succédé l'évasement au-dehors. Les meurtrières de la première zone devaient se fermer comme des sabords pendant les grandes mers. Cette tour est remarquable par sa solidité : les murs ont plus de deux mètres de profondeur : les voûtes massives de ces trois étages et les degrés de son escalier s'appuient sur un énorme pilier hexagonal qui s'élève du sol pour porter la plate-forme du moulin. Ce pilier a quelque chose de remarquable : il est creux et percé on plusieurs endroits, et semble être un énorme porte-voix destiné a établir des communications entre les divers étages." [4]

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     "Reprenant un projet initié en 1479, le lieutenant du roi, Gabriel du Puy, fait construire en 1529 une grosse tour circulaire dans l’angle sud-ouest des Fanils pour défendre les escarpements ouest du rocher et le Couesnon. Cette tour est dotée de canonnières réparties sur trois niveaux. En dépit de l’ajout d’un moulin à vent au cours du 17e s. par les moines mauristes, puis les restaurations engagées par Édouard Corroyer et Paul Gout dans sa partie sommitale, l’édifice est remarquablement bien conservé et la lecture des élévations démontre que l’ouvrage a été identifié en une seule campagne et n’a pas fait l’objet de modification. En outre, aucune trace d’une précédente tour qui aurait été construite en 1479 n’a été mise en évidence. » [7] 

     

         « La tour Gabriel : Construite au 16ème siècle sur ordre de Gabriel du Puy, la tour Gabriel défendait le côté ouest du Mont. A l'intérieur, à l'abri de murs épais, des canons, disposés sur trois étages, pouvaient au travers de meurtrières évasées vers l'extérieur, tirer dans toutes les directions. Ce gros bastion aurait pu à lui seul tenir un siège. Au 17e siècle, un moulin à vent fut construit sur la plate forme, puis vers la fin du 19e siècle, c'est un sémaphore qui y sera installé. La non navigabilité du Couesnon rendant ce sémaphore inutile, il fut démonté en 1902. » [2]

     

    Tour dite Stéphanie et des Pêcheurs [n°17 du plan]

     

        " Sous les murs de la Caserne, où étaient jadis les Fenils, sous cet édifice rectangulaire qui brise les lignes onduleuses de cette architecture militaire, on reconnaît des restes tenaces, d'un plan circulaire : ce sont les bases d'une tour dite Stéphanie et des Pêcheurs. C'était là que les pêcheurs, les coquetières faisaient les marchés de leurs poissons ou de leurs coques, ce petit bivalve des grèves qui est, comme l'a dit Nodier, la manne de ce désert. C'était un curieux spectacle de voir ces groupes de pêcheurs vêtus comme les Arabes du désert, avec leur teint hâlé et leurs jambes rouges, avec leurs mantelets rattachés a leur bonnet ou carapouce, avec leur panier ou dossier, le havenet sur l'épaule, et les grandes bottes aux pieds, et les coquetières prestes et babillardes, aux jambes nues, au jupon court, avec la devantière attachée sur la tête, avec la sabrette ou résille de coques sur l'épaule, et le petit panier sous le bras.

     

    « La courtine sud des Fanils [n°18 du plan]

     

    La courtine sud conserve des éléments de la fortification primitive des Fanils (13e s.). Il s’agit, entre autres, de l’angle sud-ouest de la première enceinte parfaitement identifiable au droit de la Tour Gabriel et situé dans le prolongement de la courtine occidentale montant vers l’abbaye. Plusieurs dispositifs de défense (archères) ont été identifiés, partiellement masqués par des épaississements de parement modernes. À l’est, l’ancienne tour des Pêcheurs assurait la défense de l’entrée des Fanils aménagée dans la courtine est de l’enceinte. Bien que détruite en 1828, une partie de son élévation est conservée dans l’espace compris entre l’Avancée des Fanils et le bâtiment de la Caserne. On y remarque les traces d’une archère dont la fente a été partiellement condamnée lors de la construction de l’avancée au début du 16e s. » [7]

     

    La Pillette [n°19 du plan]

     

         Une tourelle encorbellée , coiffée d'un toit, a la hauteur de la Caserne, entre l’enceinte et l'abbaye, porte le nom de la Pillette, et auprès se dresse une pyramide élevée en 1819, par un préfet de la Manche, M. de Vanssey, en souvenir d'un chemin creusé sur l'ados du roc.

     

    Le corps-de-garde des bourgeois [n°1 du plan]

     

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         Le corps-de-garde des bourgeois se montre au-dessus du rempart avec son toit en pignon et son gâble fleuri, avec sa fenêtre d'observation ou judas. C'est la que les bourgeois du Mont « de la place la plus forte et la plus renommée du duché de Normandie » veillaient à la garde « et tuition de ladite ville. » Les étrangers, pèlerins ou curieux étaient fouillés a cette porte, y déposaient leurs armes ou leurs bâtons ferrés. a moins que comme l'abbé de Savigny ou Henri de Sourdis, archevêque de Bordeaux, trop gentilshommes pour se laisser désarmer , ils n'aimassent mieux s'en retourner sans prier ou sans voir.

         La porte d'entrée se compose de deux ouvertures. Attenant au corps-de-garde est une porte autrefois ronde ; c'était celle des piétons. L'entrée principale était celle des chevaux et des voitures. Elle avait été fermée par une grille de fer et plus tard par une porte à bascule, qui sans doute lui donna son nom de Bavolle. Son couronnement n'est plus qu'un massif nu : autrefois il était orné de deux pinacles en bas-reliefs et portait l'écusson abbatial. Devant cette porte était plantée la potence de l'abbé. Une chaussée en talus se perd sous le sable. Auprès est aujourd'hui un des bateaux de sauvetage et, il y a quelque temps, gisaient là dans le sable les énormes canons appelés les Michelettes.

         Après la Bavolle, règne un mur, aujourd'hui déchiqueté par le temps, appuyant une plate-forme intérieure a son sommet percé d'embrasures. Il était autrefois couronné d'un petit toit." [4]

     

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    A droite gravure représentant le Mont en 1706

     

    La tour du Roi [n°4 du plan]

     

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    A droite, Le village et les remparts médiévaux du Mont St Michel vu du Sud. Vue aérienne réalisée depuis un ballon captif. Cette photo peut être commandée sur le site http://www.stephanecompoint.com/41,,,13450,fr_FR.html

     

           La tour du Roi, la plus voisine, est la première dans l'ordre militaire, parce qu'elle flanque la porte principale de la ville et se complète d'une tourelle, dite tour du Guet. Elle est d'ailleurs une des plus élevées. Ronde, nue, évasée à la base en une forte assiette, elle est ceinte d'un ourlet arrondi vers la hauteur de son esplanade. Trois gouttières, semblables a des canons, hérissent son sommet. C'est a partir d'elle que se déroule la ligne de mâchicoulis qui brode le haut des remparts: cette corniche, posée sur un triple modillon, est rongée par le vent marin ou meurtrie par les projectiles de l'ennemi. La tour du Roi s'ouvre sous la voûte de la porte du Mont : elle n'offre qu'un étage avec une voûte en berceau ; elle a des murs de trois mètres. Éclairée seulement par les meurtrières et la porte, elle a cette lumière chaude et ce clair-obscur des corps-de-garde de Salvator-Rosa, où brillent d'un éclat terne et sinistre les armures des soldats." [4]

     

         « Au 15e siècle, la construction du système défensif de l'abbaye étant achevée, la protection de la ville devint nécessaire. La porte du Roi, porte la plus défensive de le ville, protégée par les tours de l'Arcade et du roi pouvait difficilement être franchie car un pont-levis, un fossé et une herse en barraient le passage. La porte du Boulevard quand à elle était défendue par une redoute et une demi-lune. Le système défensif de l'entrée fut achevé au 15e siècle par la construction du corps de garde des Bourgeois (habitants de la ville) accolé à la porte de l'Avancée. » [2]

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)La tour de l'Escadre ou de l'Arcade [n°5 du plan] 

     

         A quelques pieds est la tour de l'Arcade, ou, selon les Montois, de l'Escadre, tour simple, caractérisée entre toutes par un toit conique, et dont l'embrasure a été bouchée. C'est a elle que se rattache intimement une jolie tour intérieure, dont le pied s'enfonce dans la rue, et dont la tête fine et curieuse se dresse au-dessus du rempart : c'est la tour du Guet, élégante construction cerclée et sillonnée des prismes du 15e siècle. Ces trois dernières tours forment un massif de pièces de défense qui annonce l'entrée de la place." [4]

     

         « Tour de l'Arcade : A l'origine, toutes les tours du Mont Saint-Michel étaient coiffées d'une charpente et couvertes comme l'est encore la tour de l'Arcade." [2]

     

    La tour Denis (disparue) [n°6 du plan] 

     

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    Photo ci-dessus : Le mur de fortification tourné vers la grève du Mont-Saint-Michel (Manche), et document INRAP 2011. 


         Cette courtine reliant les tours de l'Arcade (à gauche) et de la Liberté (à droite ; la tour de la Liberté est l'unique ouvrage à avoir été pris par les Anglais lors du siège du Mont-Saint-Michel pendant la Guerre de Cent Ans.) a été érigée vers 1441. La tour Denis (dont les vestiges sont visibles au centre de la photo) est construite sur le tracé de la courtine vers 1479. En 1732, la tour Denis, déjà endommagée par l'action des courants marins, est définitivement détruite : la courtine est alors consolidée par la pose de plusieurs assises de pierres de taille. » [5]

     

    La tour de la Liberté [n°7 du plan]

     

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     Photo à droite : la Tour de l'Escadre généralement appelé tour de l'Arcade aujourd'hui. En arrière plan, la tour de la Liberté ; photo extraite de http://www.le-mont-saint-michel.org/mont-1898-28.htm

     

         "La tour suivante, dite de la Liberté, « qui a été prostituée par une destination qu'on lui a donnée, j'aime a le croire, sans prendre garde au nom dont l'avait baptisée la Révolution de 1789 », tire son nom de son usage sous la République. C'était là qu'était arboré le bonnet de la Liberté au bout d'une pique, et que les Montois exécutaient des danses aux chants patriotiques. Elle porte populairement un nom difficile a dire, impossible a écrire." [4]

     

         " Tour Béatrix : Béatrix est l'ancien nom de cette tour qui depuis la révolution s'appelle tour de la Liberté." [2]

     

    La tour Cholet (disparue) [n°8 du plan] 

     

         « Le Mont Saint-Michel n’a pas révélé tous ses secrets ! En charge des travaux visant à désensabler le Mont-Saint-Michel sous maîtrise d’ouvrage de la DRAC de Basse-Normandie, les équipes de DTP, accompagnées par les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), ont mis à jour des éléments archéologiques de première importance au pied du rempart du site. Des éléments majeurs sur l’histoire du Mont Saint-Michel ont ainsi été découverts :

    • Les fondations d’un bastion édifié en 1493 situé sous la tour Basse,

    • Les vestiges de la Tour Cholet qui appartient manifestement aux premiers ouvrages construits sur les remparts vers 1420,

    • Des vestiges médiévaux vraisemblablement antérieurs à l’édification du premier rempart ont également été mis à jour témoignant de l’importance de ce lieu de pèlerinage.

         Les restes du bastion de la tour Basse ainsi que les éléments médiévaux civils seront préservés et recouverts par la réalisation des ouvrages de consolidation des remparts. En revanche, la Tour Cholet fera l’objet d’une attention particulière. Ses maçonneries seront cristallisées pour compléter la lecture du rempart médiéval sur le site du Mont Saint-Michel. 2015 » [6] 

     

    La tour Basse [n°9 du plan]

     

        " La tour Basse est moins ancienne que les précédentes. Elle s'éloigne beaucoup du type du Moyen-Age : elle est arrondie seulement sur sa face antérieure, et ses flancs se rattachent au rempart par une ligne droite. Elle ressemble au musoir d'un môle; elle est appliquée sur le mur et non mariée avec lui. Cette tour est ainsi appelée parce qu'elle est au-dessous du niveau des remparts. Elle est découpée de six créneaux, peut-être plus modernes que le reste, et hérissée de trois gouttières. Dans ses interstices et dans les mâchicoulis croissent des touffes de pariétaire, de sabline maritime, de ravenelle, d'orpin qui parent et égaient la monotonie de ces murailles. Cette tour fut aussi un jour celle de la liberté. Un détenu politique, Colombat, ayant percé le sol de sa prison avec un clou, trouvé dans l'incendie du château, après mille périls, parvint jusqu'aux remparts, descendit par cette tour basse, en fixant une corde a la poulie qui servait à hisser des fardeaux, et passa à l'étranger.

         Entre cette tour et la suivante, on voit, dans le mur, une niche cintrée, aux rebords saillants, d'une physionomie ancienne. La était ce symbole hardi qu'on trouve aujourd'hui dans la première cour d'entrée, près des canons, un lion en granit posant fièrement sa griffe sur un écusson." [4]

     

         " Tour Basse : La tour Basse fut jusqu'au 15e siècle l'une des défenses principales (avec la tour Cholet) de la porte proche donnant accès à la ville. Connue également sous le nom de tour Barbette, elle fut reconstruite au 17e siècle. » [2]

     

    « La tour Basse et l’ancien bastion

     

         La tour Basse a été construite en 1732 à l’emplacement d’un ancien bastion édifié en 1493 et détruit par l’action des courants marins à la fin du 17e s. Cependant, des vestiges de cet ancien ouvrage sont conservés sur la tour Basse : portion du mur de refend du bastion réemployé dans l’élévation sud de la tour ; mur gouttereau nord du bastion conservé derrière le mur de la tour. L’emplacement de l’ancien mur gouttereau sud est également identifiable sur l’élévation de la courtine reliant la tour Basse à la tour de la Liberté, grâce aux reprises de parement. Ces observations associées aux traces de maçonnerie relevées au niveau de la grève permettent de restituer une tour bastionnée à deux nefs dont les dimensions sont assez proches de celles du Bastillon de la tour Boucle construite en 1481. » [7]

     

    La tour dite Demi-Lune [n°10 du plan]

     

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         "La tour dite Demi-Lune, ou tour de la Reine, ou, selon Max. Raoul, tour Battillon de l'est, est la moins saillante de toutes ; mais elle se développe à l'intérieur où elle est vide, et forme une large esplanade sur un arc plat très-hardi. Elle se distingue encore par l'absence de créneaux et de meurtrières. Une poterne, dite de l'est, avait été ménagée dans son flanc. Un de ses noms, son peu de saillie, l'absence de créneaux et de visées, son petit diamètre autorisent a croire que cette tour n'est pas ancienne. Toutefois, dans ces remparts, le vieux et le neuf se marient comme dans une armure plusieurs fois forgée." [4]

     

    La tour Boucle [n°11 du plan]

     

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         La tour Boucle tire, dit-on, son nom des anneaux de fer scellés dans ses pierres, qui servaient à amarrer des barques, anneaux dont on voit encore les traces. Elle a une physionomie toute a elle : c'est la forme angulaire du bastion moderne. Son appareil et ses dimensions servent encore à la caractériser. Son coin effilé semble destiné a fendre les vagues de la mer ou les vagues des assaillants. Vauban a bâti cette défense avancée, sur laquelle semble veiller une guérite polygonale, qui regarde du côté de l'est. Elle mérite d'autant plus le nom de sentinelle avancée qu'outre sa saillie considérable, elle laisse derrière elle les anciens remparts. Une nouvelle ligne d'enceinte s'est raccordée a son flanc, en avant de l'ancienne, qu'on reconnaît encore, robuste, quoique meurtrie, et elle s'est raccordée avec l'autre au-dessus de la fontaine Saint-Symphorien, à l'aide de vieilles pierres et de vieux encorbellements. Les mâchicoulis portent une couronne de larges créneaux qui domine la vigie polygonale. C'est sur la tour Boucle que se dirigeait la ligne du canal du Couesnon. et ce fleuve devait s'unir là aux deux autres rivières, la Sélune et la Sée.

         Dans une de ces tours s'ouvrait a l'extérieur une porte, dite Porte-Robert, peut-être de Robert du Mont, le plus grand de tous les abbés de ce monastère. Elle conduisait, dit on, à une avenue de la légendaire forêt de Sciscy on Quokelunde :

    " Dessous Avranches vers Bretaigne
    Qui tous tems fu terre grifaine
    Ert la forest de Quokelunde
    Dunt grant parole est par le munde
    Ceu qui or est mer et areine
    En icels tems ert forest pleine "

         Au-delà de la tour Boucle est la fontaine de Saint-Symphorien , " très-guérissable aux yeux. " C'est sans doute auprès qu'était cette antique chapelle de Saint-Symphorien, dont parle D. Le Roy en même temps que de la chapelle Saint-Étienne : " Deux dévots hermites avoient en icelle forêt fait et construit deux petites oratoires, l'une en l'honneur de Saint Estienne, p. martyre, et l'autre en l'honneur de Saint Symphorien, lesquelles ont été long-temps debout. " A partir de cette source, qui suinte dans le rempart, le mur suit le mouvement d'ascension du roc, dont les anfractuosités abritent une fraîche crucifère, le cranson danois, et la ligne brisée des mâchicoulis court et monte par saccades, comme un gigantesque escalier renversé, jusqu'à ce qu'elle soit parvenue au tournant du roc où elle saisit la tour la plus rapprochée du monastère." [4]

          « Tour Boucle : La tour Boucle est un gros ouvrage à quatre pans s'avançant tel un éperon sur le sable des grèves. Vauban aurait pu en être le concepteur, car par sa forme, elle ressemble aux constructions que le génial architecte fera bâtir un siècle plus tard. Cette tour qui menaçait ruine de toutes parts à été entièrement restaurée en 1996. » [2]

     

    Tour du Nord ou tour Marilland [n°12 du plan]

     

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         "Cette tour, d'une noble simplicité, hardiment posée sur son promontoire d'âpres rochers, d'une couleur et d'un caractère antiques, est la plus belle et la plus vieille pièce de l'enceinte extérieure.

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     Elle s'appelle tour du Nord ou tour Marilland : elle est évidemment antérieure aux fortifications de Robert Jolivet, et semble appartenir au 13e siècle. Elle est ronde, élancée, évasée a la base, avec des balistaires rondes surmontées d'une fente, le trou du projectile et la visée du tireur. C'est sans doute un reste de ces fortifications dont l'abbé Jourdain borda le pied du roc en 1210. Derrière ces remparts, assez modernes, est la ligne ancienne, sur laquelle on voit des mâchicoulis mutilés et la maison du gouverneur, placée a l'avant-poste du péril.

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     Il nous semble que c'est là, à la porte du château, que durent se porter les flots des assaillants dans les sièges du Mont Saint-Michel, et la vue de cette belle tour nous fait rêver à tous les ennemis et à tous les assauts qui sont venus se briser à ses pieds. C'est la surtout que nous voyons se ruer les vingt mille Anglais de lord Scale, dans le grand assaut de 1427 ; un monde d'ennemis en bas, et quelques centaines de défenseurs en haut. Parmi eux est un moine qui observe avec anxiété la bataille. prie, et s'écrie : " Quel spectacle! voilà que sur la brèche on combat corps a corps. dieu des aimées, défendez vos pauvres serviteurs. Notre gouverneur est entouré d'ennemis ; il se dégage et monte sur le troisième bastion ; il renverse tout ce qui lui résiste, et arrache les enseignes ennemies. L'épée de G. de Verdun vole en éclats ; il s'arme d'une hache et porte des coups terribles. Avec quel courage aussi cet homme, couvert d'armes rouges, fait ranger au pied des murailles les troupes anglaises ! L'épée haute et le visage découvert, il les anime et les ramène au combat. On précipite sur eux des pierres, des poutres, des rochers. Saint-Michel combat pour nous. Les ennemis sont repoussés ! " [4]

     

         « Tour du Nord : Datant du 13e siècle, cette tour élevée sur un éperon rocheux, est très représentative du style défensif en vigueur lors de sa construction : le plus haut possible, tel semblait être le mot d'ordre. L'utilisation du canon rendra ce genre de défense dangereux et par la suite au Mont ne seront plus construites que des tours basses et trapues. » [2]

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche) LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche) LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)

     

         "Le rempart monte encore et dessinant de larges paliers, et laissant dans un angle un tourillon encorbellé, saisit la Merveille a l'aide d'une dernière tour, appelée Liaudine ou Claudine, [n°14 du plan] dont les brèches, faites peut-être par les boulets, ressemblent a des trèfles ou des quatrefeuilles qui ajourent sa couronne. Cette tour, plus apparente à l'intérieur, bosselle légèrement le mur de l'escalier qui conduit au château. Devant elle sont la place Claudine et le jardin de la Claudine. « situés , dit le Terrier, dans l'ancien degré à monter de la ville au chasteau. » Sous la Claudine se trouve une allée qui conduit à une porte ouverte sur les rochers.

         Le roc inaccessible interrompt l'enceinte extérieure, ou plutôt elle se relie aux murs du château-abbaye, qui est tout art au-dedans, toute force au-dehors. Mais la Merveille associe ces deux caractères. C'est une muraille de deux cent trente pieds de longueur, de plus de cent de hauteur absolue, et de deux cents d'élévation sur la grève, flanquée de vingt contreforts, ajourée de baies variées, et sobrement fleurie à son sommet d'une ligne d'arcades à tête moresque. C'est un mur d'un essor prodigieux qui s'élance de sa base de rocs et d'arbustes, posés sur la grève blanche, vert et sombre dans les angles de ses reliefs, doré de lichens sur leur dos : ce qu'un observateur artiste a appelé : " un gigantesque autel de bronze et d'or sur un parvis d'argent, " image splendide et vraie, qui serait complète s'il n'eût oublié les degrés d'émeraude.

     

    La tour des Corbeaux ou tour du Réfectoire

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     A l'angle du pignon oriental de la Merveille, se dresse avec grâce et hardiesse une tourelle au fût brodé, au toit élancé, la plus fine et la plus svelte des tourelles du Mont Saint-Michel, semblable a une grande lanterne des morts ou a une énorme bélemnite. Cette tourelle, dont le fût est uni au tourillon par une arcature, sert d'escalier et d'observatoire ; elle reçoit dans les manuscrits du Mont le nom de Tour-des-Corbeaux ou de Tour-du-Réfectoire. La base a été grossièrement refaite par des mains modernes ; le haut est l'œuvre de l'abbé Pierre Le Roy, et date de 1391." [4]

     

         « Tour des Corbins : Située à l'angle sud-est de la Merveille, la tour des Corbins, de forme octogonale, renferme un escalier faisant communiquer entre elles la salle de l'aumônerie, réservée aux pauvres, la salle des Hôtes, réservée aux seigneurs et autres hôtes de marque, enfin le réfectoire réservé aux religieux. »  [2]

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)     « Le Châtelet [n°15 du plan] :

     

         L'unique entrée de l'abbaye et défendue par le châtelet construit durant l'abbatiat de Pierre Le Roy vers la fin du 14e siècle. Entre les deux tours cylindrique du châtelet, un passage cintré permet de s'engager dans un sombre escalier portant, non sans raison, le surnom de "Gouffre".

     

         La Barbacane du Châtelet :

     

         La porte de la Barbacane surmonté d'un chemin de ronde crénelé dominant l'escalier, la tour Claudine, les deux tours rondes du Châtelet posées en encorbellement composent le système défensif de l'entrée de l'abbaye. système défensif si ingénieux que durant toutes les guerres que connut le Mont Saint-Michel il ne fut jamais franchi par aucun assaillant. » [2] 

     

    Sources :

     

    [1] D'après Wikimédia.

    [2] extrait de http://www.le-mont-saint-michel.org/

    [3] extrait de http://www.ot-montsaintmichel.com/fr/visite-mont-saint-michel.htm

    [4] extrait de : Mont Saint-Michel, monumental et historique par Édouard Le Héricher 1846. » http://patrimoine-de-france.com/manche/le-mont-st-michel/remparts-enceinte-de-la-ville-et-ses-dependances-54.php

    [5] extrait de http://www.images-archeologie.fr/Accueil/Recherche/p-13-lg0-notice-REPORTAGE-L-Inrap-degage-la-tour-Denis-au-pied-des-remparts-du-Mont-Saint-Michel-.htm?&notice_id=4915 Auteur du document © Denis Gliksman, Inrap Archéologue responsable d'opération : François Delahaye ; Année de création 2011

    [6] extrait de http://blog.bouygues-construction.com/en-direct-des-chantiers/decouvertes-archeologiques-au-mont-saint-michel/

    [7] extrait de https://adlfi.revues.org/16746

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.infobretagne.com/mont-saint-michel.htm

    http://www.le-mont-saint-michel.org/somm.htm

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche) LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)

     

    Plans ci-dessus extraits du site : http://www.infobretagne.com/mont-saint-michel.htm 

     

    LES REMPARTS DU MONT-SAINT-MICHEL (Manche)

     

    Ci-dessus, le Mont-St-Michel par C. Merian, Frankfurt, 1657

     

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  •  LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

         « Les fortifications de Rouen se sont développées avec le temps. Trois enceintes successives ont protégé la ville, dont la dernière suit le tracé des boulevards. » [1]

     

     

     

     

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)Brève histoire des remparts. 

     

         « La première enceinte fut construite vers l'an 300, entourant 23 hectares. Elle a été étendue, vraisemblablement à l'ouest jusqu'à 50 hectares par Guillaume le Conquérant vers 1070. Vers 1160, sous le roi Henri II, elle est étendue vers le nord protégeant 85 hectares. La dernière extension, décidée en 1346 devant la menace anglaise, couvre 173 hectares. Suite à la prise de la ville par les huguenots, en 1562, l'enceinte sera remodelée par l'ajout de bastions. Les plans historiques montrent une enceinte fermée en 1724, avec le tracé des boulevards et des démolitions très partielles en 1784. En effet, les boulevards sont construits en avant des remparts sur les fossés totalement ou partiellement remblayés. Il n'y a plus de traces des remparts sur le plan de 1817. » [2]

     

    Plan ci- dessus montrant l’enceinte gallo-romaine de Rouen. Elle a souvent été représentée comme un carré d’environ 500 mètres de côté par les archéologues de la fin du 20e siècle. Or, les découvertes archéologiques font défaut au sud d’une ligne longeant les rues des Bonnetiers et aux Ours (en pointillés sur le plan). [dessin D. Pitte] Apports récents de l’archéologie à la connaissance des villes de Haute-Normandie au Moyen Âge (1975-2000) Dominique Pitte http://books.openedition.org/puc/9453

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    Cette reproduction à droite extraite du "Livre des fontaines" de Jacques Lelieur représente la ville de Rouen au 16e siècle, enserrée dans ses remparts.

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

     Le front de la fortification du côté de la Seine comportait 13 portes à l'époque de Jacques Le Lieur (1525). Elles ont subsisté, en changeant parfois de nom, jusqu'au 19e siècle extrait de http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Portes.htm

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     Une très belle représentation de la ville de Rouen au temps de ses remparts par J-C Golvin extrait de https://www.reddit.com/r/france/comments/59tf7k/rouen_au_17e_si%C3%A8cle_par_jc_golvin_xpost/

     

    Blason de RouenLES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    Plan hypothétique des remparts de Rouen ; blason par SanchoPanzaXXI — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2306429

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    Plans historiques de Rouen extraits de http://www.hellenicaworld.com/France/Literature/TheodoreAndreaCook/en/images/mapelg.png

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)     Pour avoir des informations sur la première enceinte de Rouen, on peut se rendre sur l'article sur Rouen (plan ci-joint extrait de ce même document) extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.484 à 490 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22

     

    Première enceinte (4e-11e s.) :

    1. porte Orientale puis du Robec ; 2. porte Sainte-Apolline ; 3. porte Cauchoise ? puis Massacre

    4. château de Rollon ; 5. palais ducal

    Seconde enceinte (12e siècle) :

    6. porte Cauchoise ; 7. la casemate de la porte d'Arras ; 8. porte Bouvreuil ; 9. porte Saint-Vivien ; 10. porte du Pont-Honfroy ; 11. porte Guillaume Lion ; 12. porte Jehan Lequeu ou Jean Lecoeur ; 13. porte de Paris ou de la Halle au Blé ou d’Elbeuf ; 14. porte de la Vieille Tour ou porte Dorée ou porte du Vent d’Aval ; 15. porte de la Tuile ou de Saint-Candé puis porte du Bac ; 16. porte des Boutiques ; 17. porte Grand Pont ; 18. porte des Charrettes ou de la Poissonnerie ou de la Petite Boucherie ; 19. porte du Crucifix ; 20. porte des Consuls ou de la Bourse ou de l’Estrade ou des Cordeliers ; 21. porte de la Harenguerie ou Haranguerie ; 22. porte de la Vicomté ; 23. porte Saint-Eloi ; 24. porte du pré

    25. emplacement de la Barbacane ; 26. Clos des Galées

    27. Château de Bouvreuil (13e siècle) 

    Troisième enceinte (14e-15e s.) :

    28. porte Beauvoisine ; 29. porte des Champs ; 30. porte Saint-Hilaire ; 31. tour du Colombier ; 32. porte Martainville

    33. Vieux-Palais 

    34. Gros-Horloge et beffroi

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    A gauche ci-dessus : Veuë de la Porte du Bac a Rouen. Israël Silvestre fecit. cum priuil. Regis. L : 200 H : 117 crédit : Alain Beylot ; http://israel.silvestre.fr/israel-silvestre/gravure-65-8-/veue-de-la-porte-du-bac-a-rouen ; A droite une représentation de la porte Saint-Hilaire extraite de https://croix2pierre.com/patrimoine/porte-saint-hilaire/ 

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    Au sujet de la porte Saint-Hilaire  

         « La porte Saint-Hilaire, démolie en 1773 et reconstituée pour les fêtes historiques de juin 1880, était la plus ancienne sortie de Rouen en direction de Paris. Elle se trouvait sur l’un des grands axes historiques est-ouest de la cité, axe remontant à l’époque gallo-romaine et dans lequel on trouvait aussi les rues des Faulx, de l’Hôpital et des Bons-enfants, ce qui rejoignait l’actuelle rue Cauchoise et la voie romaine vers Caudebec-en-Caux, Lillebonne et Harfleur. Construite au 12ème siècle, la porte avait été fermée pendant l’occupation anglaise et beaucoup souffert des guerres de Religion. Partiellement détruite, elle avait été reconstruite à la fin du 16e siècle. Sa démolition, en 1773, avait été ordonnée par un intendant de la province, dont une rue de Rouen porte aussi aujourd’hui le nom: M. de Crosne.

         Non loin de la porte Saint-Hilaire se trouvait la Croix de Pierre. La Croix de Pierre était le quartier des drapiers, en allant vers la porte Saint-Hilaire, on trouvait surtout, de part et d’autre de la rue, des couvents. Existaient par là aussi un cimetière huguenot et un hôpital.

         Le nom Saint-Hilaire est celui d’un des premiers évêques  au nombre desquels on compte aussi Saint-Gervais, qui, après Saint Mellon, avait poursuivi l’évangélisation de la Gaule. Hilaire était né en 303 après J.C; il est mort en Phrygie en 367. Comme on s’en doute aisément, la porte Saint-Hilaire, située en un point aussi important que la route de Paris, a vu passer nombre de personnages importants.

         Deux faits anecdotiques s’y sont déroulés mettant en cause deux rois, père et fils, de la famille de Navarre: Antoine de Bourbon, père d’Henry IV, y fut mortellement blessé alors qu’il se déculottait face aux remparts pour exprimer son mépris aux défenseurs de la ville. Quant au bon roi Henri, il manqua, quelques années plus tard, d’y périr noyé dans l’Aubette. Dans ce quartier aussi, un blessé pris pour mort et sitôt inhumé fut à temps retiré de la tombe; son nom: François de Civille, a été donné à une rue.

         Le « Pas de mule », c’était une borne pouvant être utilisée pour monter à cheval et qui resta longtemps visible dans la cour du N°22, prés du bureau de l’armée de l’air. Ce vestige a peut-être d’ailleurs inspiré le colonel Froment, un commandant du service précité, qui s’est un jour penché sur l’histoire du quartier pour les besoins d’une publication illustrant sa une avec une photo de la Croix de Pierre. » [3]

     

     La première enceinte

     

          « Dans le choc des premières invasions de la fin du 4e siècle, la ville a été brûlée. Les habitants se résolurent à construire à la hâte une fortification, le Castrum. Il était impossible de défendre l'immense surface de la ville de la période de paix. On se contenta d'une faible surface de moins de 15 hectares.
    Si on peut assez facilement délimiter les limites ouest, nord et est, il n'en est pas de même du la limite sud.


    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)     La limite ouest se trouvait au niveau du Gros-Horloge actuel. On peut présumer que la tour de l'horloge est construite sur le reste d'une tour de défense du Castrum.
         La limite nord se trouvait au sud de l'actuelle rue des Fossés Louis VIII qui rappelle la présence de cette défense.
    La limite est se trouvait entre les actuelles rues Damiette et de la République.
         Nous ne savons pas exactement où se situait la rive droite de la Seine à cette époque. Une étude minutieuse du terrain laisse supposer qu'elle se trouvait légèrement en dessous de l'actuelle rue aux Ours. Le reste était formé d'îles enserrées entre des bras du fleuve et des marais (la rue Malpalu en a gardé le souvenir). La ville est restée ainsi jusqu'à la période ducale. (...)

         Les terrains bordant la Seine étaient à l'époque marécageux et comportaient plusieurs îlots séparés par des bras du fleuve. Ce n'est qu'à l'époque des Normands que cette région sera assainie et drainée. C'est là que les premiers ducs élevèrent leur résidences fortifiées. (...)

         La rue des Fossés Louis VIII perpétue le souvenir des fossés bordant la muraille nord du Castrum. Avant 1818, cette rue s'appelait Rue de l'Aumône car c'est ce souverain qui en fit don à la ville en 1224 pour y construire des maisons destinées aux pauvres. " [4]

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)Le palais ducal

     

          « Le château ducal s'est déporté vers l'est. c'est la Tour de Rouen qi occupait les actuelles places de la Haute et de la Basse Veille-Tour. » [4] 

     

          « Le palais ducal, construit par Richard Ier de Normandie, était situé à l'angle sud-est de la ville médiévale, au confluent du Robec et de la Seine (site de l'actuelle Halle aux Toiles). La Vieille Tour était l'un des premiers grands donjons de pierre connus en France. Guillaume le Conquérant y reçut en 1064 Harold. Ce palais avait été ruiné par un incendie en 1200.  [1]

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    A gauche : scène 12 de la Tapisserie de Bayeux, "Hic venit nuntius ad Wilgelmum ducum". On voit sur cette scène la tour de  Rouen ; à droite : scène 14 de la Tapisserie de Bayeux, "Hic dux Wilgelm cum Haroldo venit ad palatium suum" ; on découvre la aula du palais rouennais des ducs de Normandie.

     

         Philippe Auguste fait araser les restes du palais ducal. De sa tour de Rouen, dite Vieille Tour, il ne reste qu'une sorte de chapelle ouverte par les quatre côtés, qui pourrait être un reste de la chapelle Saint-Romain. C'est également Philippe Auguste qui fait araser cette chapelle Saint-Romain, sinon entièrement du moins dans son principal, ainsi que l'aula turris dite Grande Salle, la chapelle Saint-Cande, un mur d'enceinte « haut et épais », etc. [1]

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)  LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    A gauche : plan général de Rouen vers l’An Mil. La cité est enclose dans son enceinte remontant au Bas Empire romain et protégeant une surface de dix-huit hectares. La cathédrale, bordée au nord par la vieille collégiale Saint-Étienne, est le cœur de la cité. Tout le quart nord-est de la cité, au nord de la cathédrale était alors un quartier canonial présentant des maisons de pierre, les vestiges de l’une d’elles ayant été révélés par l’archéologie, entourées de jardins. Les autres quartiers présentent des parcelles en lanières avec des maisons sans étage. L’ancien palais est au sud-ouest et la « Grosse Tour » au sud-est. Le Robec, dont le nom scandinave signifie, « ruisseau de Rouen » ou « ruisseau rouge », coule à l’est de la ville. Il est canalisé au début du 11e siècle et des moulins à eau sont alors établis sur son cours. Le port est établi au pied des remparts et un faubourg, avec des rues nord-sud, est établi à l’ouest de la cité. Une place du marché (actuelle place du vieux marché) accueille les échanges commerciaux à l’entrée de ce faubourg. (Heimdal.) [5]  

     

    A droite : " Cette illustration de Woehrel extraite de l’album Les Fils de Guillaume 1er - L’Héritage, présente Rouen en 1123 depuis le Grand Pont. La tour édifiée par Richard Ier ne se trouvait pas à l’angle sud-est. Cette erreur est due à une confusion avec l’ancien palais carolingien, qui fut ensuite le palais de Rollon et de ses successeurs, édifié effectivement au sud-ouest. Cependant, cette illustration nous donne une bonne idée de l’allure de la cité depuis la Seine. (Assor BD.) [5]

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)


    La deuxième enceinte

     

          " Au 13e siècle, la prospérité générée par le rôle de capitale que Rouen jouait dans le royaume Anglo-normand permit une extension considérable, la superficie étant multipliée par six pour atteindre environ 80 hectares. (...)

         La prospérité de la ville devenue après 1066 l'une des capitales du royaume Anglo-normand permit un essor considérable de la ville. Il a été proposé que, dès la fin du 11e siècle, les faubourgs marchands de l'ouest aient pu être enclos. La recherche archéologique n'a pas permis de vérifier cette hypothèse.
         Il est certain qu'a l'époque des Plantagenêt, la ville avait atteint à l'ouest et au nord ouest la limite des boulevards actuels. La zone marécageuse au bord de la Seine a du être assainie et les bras du fleuve entre les îles comblés dès avant le règne de Guillaume le Conquérant. Les murs nord et est ont englobé le territoire de la très riche abbaye de Saint-Ouen et le quartier de l'église Saint-Maclou.

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)  LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    A gauche la porte Cauchoise donnait accès à l'importante route qui, par le Pays de Caux (d'où son nom), menait vers Dieppe et la mer. Cette porte avait été refaite au début du 16e siècle. Extrait de http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Portes.htm ; A droite la porte Bouvreuil jouxtait le Château de Philippe-Auguste. On voit sur le dessin à droite ci-dessus la base du donjon, à droite. Extrait de http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Portes.htm

     

         Un pont de pierre est assuré depuis au moins 1160. C'est le pont de l'Emperesse Mathilde. Il a pu remplacer un pont de bois antérieur. Le pont Mathilde présentait un point faible. Il est vraisemblable que sa tête sud, sur la rive gauche, devait être défendue par une fortification, la Barbacane. (...)

         L'aménagement des jardins de l'Hôtel de Ville (anciens jardins de l'abbaye de Saint-Ouen) ont permis la découverte de la base de la muraille du 12e siècle. Un morceau en a été conservé avec une reconstitution du fossé. " [4]

     

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     Plusieurs gravures montrant le château de Bouvreuil ; à gauche, vue du château de Rouen, détruit en 1590, gravure par E. Langlois (ADSM, 6 Fi 1 16)

     

    Le château de Bouvreuil

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)      « La conquête Capétienne (1204) entraîna la construction d'une forteresse au nord de la ville : le Château.
    Les progrès de l'artillerie rendait le contrôle des fortifications élevées autour du monastère de la Trinité du Mont de Rouen (Côte Sainte-Catherine) essentiel pour la sécurité.

          Cette forteresse joua un rôle important jusqu'à la fin du 16e siècle. (…) Construit de 1204 à 1210 sur la colline Bouvreuil, par Philippe Auguste, roi de France, à la suite de la conquête en 1204 du duché de Normandie. Il est démantelé par Henri IV en 1591. Seul subsiste aujourd'hui le donjon dit tour Jeanne d'Arc. C'est au château de Rouen que Jeanne d'Arc est emprisonnée en décembre 1430 et jugée. » [4]

     

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    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)      « Le château de Rouen est construit de 1204 à 1210 sur la colline Bouvreuil à Rouen, capitale du duché de Normandie, par Philippe Auguste, roi de France, à la suite de la conquête en 1204 du duché sur Jean sans Terre, duc de Normandie et roi d'Angleterre, et en remplacement du palais ducal de Rouen érigé par le duc Richard Ier. Ce sera désormais la résidence des officiers royaux et celle du roi lorsqu'il séjournera à Rouen.

          Situé à l'extérieur de la ville médiévale, en position dominante, le château de Rouen est une puissante forteresse de type château fort qui joue un rôle militaire pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453) et pendant les guerres de religion (1562-1598).  [1]

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    A gauche plan du château de Rouen extrait de http://www.jeannedomremy.fr/S_RouenClery/chateau_rouen.htm ; A droite, maquette du château de Rouen extrait de http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/76rouen-general.htm

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    A gauche : Le château et le donjon de Philippe Auguste en 1525. Plan de Gaalor – Livre des Fontaines de Rouen de Jacques Le Lieur © Collection Bibliothèque de la Ville de Rouen, cliché T. Ascencio-Parvy, A. Delamare http://books.openedition.org/puc/7794 ; à droite : Maquette du château de Rouen (Musée Jeanne d’Arc de Rouen) http://books.openedition.org/puc/7794

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)    Pendant près de quatre cents ans, le château de Rouen est surtout le siège d'une importante fonction administrative et politique : bailliage et vicomté du roi de France, gouvernement du roi d'Angleterre pendant la domination anglaise (1418-1449), échiquier de Normandie (qui deviendra le Parlement de Normandie). C'est aussi au château de Rouen que Jeanne d'Arc est emprisonnée en décembre 1430 et jugée du 21 février au 23 mai 1431.

         Vulnérable aux tirs d'artillerie comme les autres forteresses médiévales, le château de Rouen est démantelé par Henri IV en 1591, à l'exception du donjon (dit " tour Jeanne d'Arc ")  [1].

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

          Les récentes fouilles archéologiques et les nouveaux travaux des historiens montrent l'importance du château, exemple de l'architecture militaire médiévale, et particulièrement de l'architecture philippienne.

         « L'édification de cette puissante forteresse est liée à la conquête de Rouen et de la Normandie par le roi de France au 13e siècle. Acte symbolique destiné à affirmer son autorité sur une ville nouvellement soumise, cette construction fait suite à un geste lui-même chargé de signification : l'arasement du château ducal (« la Vieille Tour »). La construction du nouveau château est accompagnée de la création d'une nouvelle enceinte urbaine, montrant la volonté royale de former une entité englobant deux éléments jusqu'à présent juxtaposés : le Bourg et le Cité. (...) Cette forteresse constitue cependant un témoignage tout à fait intéressant de l'architecture militaire du début du 12e siècle. »

          Sans doute l'un des plus grands bâtis sous Philippe Auguste, le château de Rouen est aussi remarquable pour son histoire tout au long de la guerre de Cent Ans. La tour Jeanne d'Arc, qui en constitue l'ancien donjon, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. La tour de la Pucelle (substructions) où fut enfermée Jeanne d'Arc fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques depuis le 13 juillet 1926.  [1]

     

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    Le contexte : la conquête normande de Philippe Auguste

          La conquête de la Normandie par Philippe Auguste en 1204 est d'une certaine façon la reconquête de territoires perdus par les rois de France depuis 911 à l'occasion des concessions effectuées aux envahisseurs Vikings commandés par Rollon. Situés à proximité de la capitale des Capétiens, les riches territoires normands et la possibilité d'accès à la mer par la Seine attirent leur convoitise. Ce puissant voisin constitue une menace permanente. La conquête du royaume d'Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant, gendre du comte de Flandres par son mariage, déséquilibre durablement le rapport de force en faveur du duc-roi.

           À la mort de Richard Cœur de Lion survenue en 1199, son successeur, Jean sans Terre se fait couronner duc de Normandie à Rouen le 25 avril 1199. Par le traité du Goulet signé le 22 mai 1200, il fait la paix avec le roi de France et accepte de lui rendre hommage. Mais Jean sans Terre commet d'importantes erreurs politiques. Il divorce de sa récente épouse, Havise de Gloucester, puis enlève et épouse Isabelle Taillefer pourtant promise à Hugues IX de Lusignan, vassal du roi de France. Ce dernier fait appel à la justice de son suzerain Philippe Auguste, qui prononce la commise des fiefs de Jean sans Terre (absent au procès) et donne les fiefs au neveu du Plantagenêt Arthur Ier de Bretagne, à l'exception de la Normandie qu’il se réserve.

         Au cours de l’été 1202, Philippe Auguste s’empare du pays de Bray. Après l'abandon de Jean sans Terre par ses barons normands qui le soupçonnent d'avoir fait assassiner en 1203 son neveu Arthur de Bretagne, la conquête militaire de Philippe Auguste devient plus facile. Château-Gaillard tombe le 6 mars 1204, suivi de Caen le 21 mai 1204, puis de Rouen le 24 juin 1204 (après 40 jours de siège). D'après les historiens, le rattachement du duché de Normandie au royaume de France marque le début du déclin de l'« Empire Plantagenêt », dont la fin interviendra en 1399 avec l'usurpation de la maison de Lancastre.

          En 1207, Philippe Auguste maintient les privilèges communaux dits « Établissements de Rouen » et la Coutume de Normandie. Ultérieurement, le 15 juillet 1315, le roi de France Louis X le Hutin concède la Charte aux Normands, confirmée à nouveau par Philippe VI de Valois en mars 1339.

          Simultanément, Philippe Auguste fait araser une partie des remparts de la ville ainsi que l'ancien palais des ducs de Normandie et fait construire le château de Rouen, symbole de l'autorité royale. L'ouvrage, commencé en 1204, fait partie du vaste programme de construction lancé par Philippe Auguste sur l'ensemble du domaine royal.

          Pour la construction du château de Rouen, Philippe Auguste choisit avec soin le site d'une colline sur le fief de Bouvreuil, où se dressent les ruines de l'amphithéâtre gallo-romain de Rotomagus. C'était une construction colossale, comparable aux plus grands amphithéâtres du monde romain. Le grand axe aurait dépassé 140 mètres. L'aqueduc de la source Gaalor, construit entre le 11e siècle et la fin du 12e siècle, passe au pied de la tour maîtresse.  [1]

     

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          L'utilisation par Philippe Auguste de l'embase de l'amphithéâtre gallo-romain comme fondations de la forteresse (enceinte et basse-cour) est remarquable par la conception de l'ouvrage, par la dimension colossale de la réalisation et par sa symbolique.

          L'emprise elliptique de l'amphithéâtre supporte au nord-est l'enceinte castrale du château (de forme polygonale) et au sud-ouest la basse-cour du château (en forme d'arc de secteur). » [1] 

     

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)La troisième enceinte

     

         « Après la conquête par Philippe Auguste (1204), une nouvelle forteresse fut construite au nord de la ville. Alors que les Normands avaient installé le centre de leur pouvoir de côté de la Seine, c'est résolument du côté des terres que la Capétien fit construire son Château, à la fois défense de la ville et aussi menace permanente pour ses habitants.
         Conséquence du traité de capitulation, les murailles furent abattues.   Elle furent toutefois relevées assez rapidement, dans le cours du 13e siècle.
         Les périls montant du fait des débuts de la guerre de Cent Ans, il y avait urgence à restaurer les murailles, ce qui fut fait à l'injonction de Philippe de Valois. On en profita aussi pour enclore les quartiers de l'est de la ville, de part et d'autre du Robec.

         A la fin du moyen âge, devant les menaces anglo-bourguignonnes, les murailles furent complétées et les quartiers drapiers de l'est inclus dans l'enceinte. » [4]

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    La porte Beauvoisine était située sur l'ancien chemin menant vers le Nord. Nous n'en avons que très peu de représentation. Celle-ci est extraite de la gravure d'Israël Sylvestre. Extrait de http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Portes.htm

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)   Le Vieux Palais

     

         « Pendant l'occupation anglo-bourguignonne, le roi Henri V fit édifier une nouvelle forteresse au sud ouest de la ville : le Vieux-Palais. » [4] 

         « Construit à partir de 1419 par Henri V, roi d'Angleterre, il marque l'emprise de l'Angleterre à la suite de leur conquête de la ville de Rouen. Il était situé à l'angle sud-ouest afin de surveiller le trafic fluvial. Il ne reste rien aujourd'hui de ce château. » [1] 

     

    Document ci-dessus : « Château du Vieux Palais at Rouen in Normandy », gravure de James Basire d’après un dessin de Louis-Jean Allais ; Date fin 18e s. Institution France - Rouen - Archives départementales de Seine-Maritime; Rappel historique: Aussitôt entré dans Rouen, Henri V entreprit la construction d’une nouvelle forteresse à l’angle de la Seine et de l’enceinte ouest (actuel boulevard des Belges). Connue ensuite sous le nom de « Vieux Palais », elle fut détruite pendant la Révolution. Le roi d’Angleterre fit aussi renforcer le château construit par Philippe Auguste après la conquête de 1204, au nord de la ville. Cette gravure anglaise nous montre à gauche le Vieux Palais tel qu’il se présentait au 18e siècle (le plan est figuré dans le bas) et à droite le donjon du château de Philippe-Auguste, connu maintenant sous le nom de Tour Jeanne d’Arc. C’est en effet dans une des tours de ce château qu’elle a été enfermée, le temps de son procès. http://archexpo.net/fr/contenu/chateau-du-vieux-palais-rouen-normandy-gravure-de-james-basire-dapres-un-dessin-de-louis

     

         « Le plan signé par Tassin (première moitié du 17e siècle) montre que la circonvallation est encore intacte. Le Vieux-palais a été modifié. Sa tour sud-ouest a été remplacé par un bastion à la Vauban. » [4]

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus Plan du château de Rouen dit vulgairement le vieux Palais pour servir au projet de l'année 1754.

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) 

     

    Ci-dessus : cette carte de Georg Braun et Frans Hogenberg est extraite de leur atlas urbain Civitates Orbis Terrarum publié entre 1572 et 1617. Dans une précédente édition (analysée en cours), la vue de Rouen est donnée depuis la colline Sainte-Catherine (de l’Est) selon un dessin réalisé en 1561 par Joris Hoefnagel sur place. Ici la carte représente Rouen vue du sud depuis la rive gauche.Document extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30334.html

     

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    Le 2 août 1589, le roi Henri III ayant été assassiné, le protestant Henri de Navarre accède au trône. Mais les ligueurs refusent de le reconnaître. Chassé de Paris, il concentre ses troupes et son attention en Normandie au plus près de ses alliés Anglais. Cette gravure extraite du site, http://www.rouen-histoire.com/HenriIV/index.htm est d'origine allemande.

    A gauche, 10 novembre 1591, Henri IV met le siège devant la ville de Rouen avec une armée de 40.000 hommes. Des travaux de retranchements sont entrepris autour de la ville pendant qu'une flotte hollandaise tient la Seine. Le Navarrais a établi son quartier général à Darnétal. Les combats se déroulent autour de la forteresse de Sainte-Catherine. Henri IV y fait preuve de beaucoup de courage sans pouvoir emporter la place.

    A droite : 22 avril 1592, malgré ses efforts, Henri IV ne peut s'emparer de Sainte-Catherine et la ville lui résiste. Les troupes espagnoles du duc de Parme arrivent par le nord, obligeant le Navarrais à abandonner le siège. Parme se dirige vers le Havre. Henri lui mène une véritable guerre d'escarmouche.

     

    Le déclin des remparts de Rouen

     

         " La ville resta ainsi jusqu'au 18e siècle. Elle avait alors perdu une grande partie de son intérêt militaire. On commença à démolir les portes et les murailles, en particulier à l'ouest. Le 19e siècle vit l'accélération de ces démolitions et faisant de Rouen une ville ouverte. (...)

         Au début du 18e  siècle, les murailles ont perdu toutes leur valeurs défensives. Les portes, trop étroites commencent à être détruites, remplacées quelquefois par des portes sans valeur militaire. A l'ouest, on commence à démanteler le mur pour étendre la ville de ce côté. La barbacane est vendue. Sur les terrains adossés à la murailles, les plus influents peuvent se faire construire des hôtels particuliers, comme ceux de la rue Saint-Patrice.


    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) 

        Toutefois, l'essentiel de l'appareil défensif est toujours présent.

         Sur le plan dit " de Crosne " (1714), on voit que la muraille ouest commence à être démantelée. Les fossés ont été remplacés par de larges boulevards plantés d'arbres. Le projet d'un nouvel Hôtel de Ville sur la place du Vieux-Marché (qui n'aboutira pas) va accélérer ce démantèlement. [4] 

     

    Ci-contre : « De nombreuses tours renforçaient la muraille. La tour Guillaume Lion verrouillait les accès à l'extrémité est du front de Seine. Elle a été remplacé au 18e siècle par une porte de style classique qui est la dernière conservée. » http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Tours.htm

     

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    « La Porte Guillaume Lion, dernière porte encore debout , refaite entre 1747 et 1749. Elle fut le seule construction du quartier à échapper aux bombardement de 1944. Ce qui lui vaudra d’être classée monument historique. En 1950 il faudra la déplacer de 3 mètres du fait de l’exhaussement des quais. »

     

         La porte Guillaume Lion est à la fois le dernier témoignage des portes qui entouraient la ville et l'illustration des portes de l'âge classique, sans grande valeur militaire, mais parfaitement décoratives. Elle a échappé aux destructions du 19e  siècle et de la seconde guerre mondiale et est toujours campée sur les quais actuels. La porte Guillaume Lion est la seule porte de la ville forte conservée. Elle se trouve sur les quais. Toutefois, elle n'est pas à sa place d'origine. Elle était une cinquantaine de mètre plus à l'est, au bout de la rue des Arpents. L'élévation des quais après la seconde guerre mondiale a imposé son déplacement à l'entrée d'un charmant square. » [4]

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)      « A la fin du 18e siècle la muraille commence à disparaître. A l'ouest, en particulier, les projets de l'Intendant de Crosne ont amené la disparition des murs. Sur les quais, il ne reste que des lambeaux qui vont peu à peu disparaître. Partout ailleurs, les portes ont disparu (sauf la porte Guillaume-Lion). Le pont Mathilde est arasé, il ne reste que la base de ses piles. La Barbacane a donc été détruite. De larges pans de murailles ont été démantelés. Ce qui en reste est en passe de disparaître sous les constructions parasites. 

     

    Gravures ci-dessus : à gauche, la salle basse de la tour Bigot ; « La Tour Bigot se trouvait sur la muraille au nord-ouest de la ville. Elle a été conservée longtemps ce qui permet d'avoir d'elle des gravures comme celle-ci. », à droite, gravure extraite de http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Tours.htm

     

         Le Vieux-Palais subsiste, au bord de la Seine, à l'ouest de la ville.

         A la fin du 18e siècle, la démolition des fortifications s'est accélérée. La première moitié du 19e siècle vit la disparition de la plus grande partie des vestiges militaires. Des fragments subsistèrent toutefois. Ils sont encore visibles de nos jours pour ceux qui font l'effort de les rechercher.

         Dans les jardins de l'Hôpital Charles-Nicolle, un large pan de muraille subsiste encore. Il s'appuie sur les vestiges de la tour du Colombier. (…)

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    « La Tour du Colombier se trouvait à l'est de la ville, près de la porte saint-Hilaire et de la fausse porte du Robec. Cette tour a été la cible de nombreuses attaques lors des sièges successifs. Au 19e siècle, elle a été arasée en partie et surmontée d'une construction en pan de bois qui abrite maintenant l'Internat de l'Hôpital. » http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Tours.htm

     

         Au 17e siècle, la muraille reste pratiquement inchangée. Après le dernier siège (celui de Henri IV à la fin du 16e siècle), elle perd peu à peu son importance militaire. Les quartiers des faubourgs commencent à se développer et les habitations colonisent les espaces militaires de chaque côté des murs. La Barbacane a perdu son utilité du fait de la dégradation du pont Mathilde et son abandon. Le château de Philippe-Auguste a été détruit au tout début du siècle. il n'en reste que les tours et les courtines qui forment la continuité du mur urbain (dont le donjon). » [4]

     

    La casemate de la Porte d’Arras :

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)     Des travaux au collège Barbey-d’Aurevilly, ancien hôtel d’Arras, ont mis au jour un pan de muraille de 40 m de longueur à 1,50 m de profondeur. La casemate, ouvrage militaire de la fin du 15e siècle, est située au pied du rempart au fond du fossé (boulevard de la Marne). Elle assurait la défense entre la porte Cauchoise et le château Bouvreuil. Ses dimensions intérieures sont de 12 m sur 3 m pour une hauteur sous voûte de 4 m. L’accès se fait par un escalier de 37 marches, puis un souterrain de 25 m de long." [1]

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fortifications_de_Rouen

     

    Photo ci-dessus montrant la mise au jour d’une portion d’enceinte urbaine du milieu du 14e siècle, lors de travaux effectués en 1993 au collège Barbey d’Aurevilly de Rouen. Apports récents de l’archéologie à la connaissance des villes de Haute-Normandie au Moyen Âge (1975-2000) Dominique Pitte http://books.openedition.org/puc/9453 

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    A gauche : la casemate de la porte dArras - Panoramique intérieur 360 de la casemate de la porte dArras ( Eric Follain). A droite : la casemate de la porte d'Arras - Écorché restitué de la casemate (© Eric Follain) Deux documents extraits de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30334.html

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)

     

    Plan ci-dessus extrait du site http://pour.pagesperso-orange.fr/rempart/remparts_rouen.htm

     

    Voir aussi à ce sujet :

    https://www.facebook.com/daniel.caillet/posts/10153918879744172

    http://pour.pagesperso-orange.fr/rempart/rempart_barbey.htm

     

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)  La barbacane

     

         « ...Elle était destinée à protéger la communication entre la ville et la côte Sainte-Catherine, et à couper, au besoin, la route de Paris. » [1] 

     

         « Le premier pont connu par l'iconographie est le pont de Pierre ou pont Mathilde. Ce pont avait été donné à la ville par Mathilde l'Emperesse, petite fille de Guillaume le Conquérant (et non pas Mathilde de Flandres, son épouse). Construit vers 1160, il a eu un grande longévité puisqu'il ne disparut qu'au début du 17e  siècle. Le pont Mathilde figure sur la grande vue de Rouen, frontispice du Livre des Fontaines de Jacques Le Lieur (1525). Ce pont de 12 arches était une remarquable réalisation.
         Pour le défendre, une fortification avait été édifiée à son extrémité sud, la Barbacane. Ce double ilot était relié à la rive gauche par des pont-levis.
         Lors des sièges (1204, 1418 en particulier) les nécessités militaires nécessitèrent plusieurs fois la coupure du pont, ce qui l'affaiblit. Son entretient devint de plus en plus difficile et les ruptures furent nombreuses. Au début du 17e
     
    siècle, il était devenu impraticable (en 1603, Henri IV dut traverser la Seine sur un bac). Des projet virent le jour, en particulier celui d'un pont double en hauteur ! Il ne furent pas réalisés. Un service de bacs fut établi un peu en amont (c'est de là que vient le nom de la rue du Bac). Le pont continua à se dégrader, les arches tombant en Seine les une après les autres. Il fut définitivement démantelé en 1661. On conserva toutefois la base des piles pour une éventuelle reconstruction. »

    Texte et illustration ci-dessus extraits de http://www.rouen-histoire.com/Ponts/Mathilde.htm

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)Le fort Sainte-Catherine

          « Sur le rebord du plateau qui avance à l'est vers le cœur de Rouen se trouvait cette importante abbaye qui s'appela l'abbaye de Sainte-Catherine-du-Mont avant de prendre le nom de Sainte-Catherine.
    Sa fondation remonte au début du 11e siècle, en 1030. Goscelin d'Arques, vicomte de Rouen, et sa femme Emmeline la dotèrent richement.
         Vers 1027 était passé à Rouen un moine nommé Syméon. Il venait du désert du Sinaï et transportait avec lui une relique : le doigt d'une jeune martyre : Sainte-Catherine. Il aurait laissé une parcelle de cette relique au monastère du Mont. Comme toutes les reliques elle possédait des vertus curatives. Elle guérissait les fièvres, les muets et même la stérilité ! Il est facile de comprendre comment elle a pu attirer les pèlerins qui prirent peu à peu l'habitude d'appeler le monastère par son nom : de la Trinité du Mont, il devint le monastère de Sainte-Catherine.  La colline changea aussi son nom de Mont-de-Rouen en Colline-Sainte-Catherine.
         Cette abbaye était riche. De puissants personnages vinrent y faire leurs dévotions : Philippe le Bel en 1314, Louis le Hutin , Charles V,...  Ces visites complétaient l'apport des pèlerins ce qui permit d'étendre les domaines en terres et aussi en moulins, comme le moulin de Caquerel.
    L'abbaye était connue aussi par sa culture. Son école était renommée aussi bien pour ses qualités littéraires que pour la musique.
         Mais sa position dominant le centre de Rouen en faisait un enjeu stratégique, comme pour le prieuré Saint-Michel et elle fut fortifiée. On ne sait pas à quelle époque, mais au début du 16e siècle, Jacques Le Lieur la montre entourée de puissantes murailles.
          A coté d'elle un fort fut élevé au 14e siècle.
    La destruction du monastère fut causée par la proximité de ce fort. Henri IV fort rancunier, n'éprouvait que peu de sympathie pour une forteresse qui lui avait résisté et devant laquelle était mort son père. Il était résolu à sa perte. D'un autre côté Charles de Bourbon, archevêque de Rouen et oncle d'Henri IV avait fondé une chartreuse à Gaillon. Eprouvant des  difficultés à la doter, il demanda et obtint l'autorisation d'adjoindre le temporel de Sainte-Catherine à celui de sa nouvelle fondation. C'en était fait de l'abbaye, fusionnée avec Gaillon en 1598. Dès 1594, la confusion "volontaire" de l'abbaye et du fort amena la destruction de la première à la place du second. Les derniers pans de murs s'effondrèrent vers 1870. »

    Texte et illustration extraits de http://www.rouen-histoire.com/C_Ste_Cath/Monastere_Ste_Catherine.htm

     

    Le Clos des Galées

     

         " Le Clos des Galées : c’était au Moyen Age le chantier naval et l’arsenal de Rouen. De galée viendra « galère », désignant l’embarcation bien connue. Philippe le Bel l’installa en 1293 à peu près à l’emplacement de la cité administrative actuelle. " [1] 

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime) 

    Image 3D du Clos des Galées extraite du site http://www.virtuhall.com/ : http://www.virtuhall.com/images/virtuel/martel/clos-1.htm

     

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    Ci-dessous, un article et une photo extraits du site Paris-Normandie du 14 mars 2014 : http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/rouen-fortifiee-1165855-NUPN1165855

     

    " Rouen fortifiée 

     

    Un passé si présent. Cécile-Anne Sibout, historienne à l'Université, raconte un épisode de l'histoire rouennaise.

     

    LES REMPARTS DE ROUEN (Seine-Maritime)     « En mars 1993 le collège Barbey d'Aurevilly, boulevard de la Marne, est en pleins travaux : on démolit, on creuse… Le sous-sol rouennais, comme on sait, réserve bien des surprises. En l'occurrence, à cet endroit est alors découvert un long morceau de l'ancien rempart, épais de 3,50 m et dont la hauteur totale, sans compter les fondations, devait atteindre 10 m. Les tessons de céramique déterrés à proximité par les archéologues permettent de le dater : l'ouvrage remonte au 14e siècle, époque où Rouen agrandit et consolide ses murailles face au péril anglais (la fameuse guerre de Cent Ans, 1337-1453). Artillerie et guet Notre ville a été fortifiée (bois, puis moellons) depuis sa naissance il y a 2 000 ans, ceci jusqu'au 18e siècle. 

         Vers 1350 des charpentiers et des experts en maçonnerie s'activent, tandis que des pierres venues de Caumont ou d'ailleurs s'entassent sur le port. Les Anglais ont en effet débarqué en Normandie, il faut donc se protéger au mieux en cas de siège. Les archives médiévales montrent à quel point la question est cruciale pour la municipalité. Il s'agit non seulement de maçonner solidement les murailles, mais aussi la quinzaine de tours principales, en veillant à ce que les herses (grilles coulissantes) et ponts-levis de leurs portes fonctionnent bien. Important aussi : l'armement. Quand les Anglais assiégeront victorieusement la ville en 1419, ils seront frappés par l'importance de l'artillerie rouennaise, avec en particulier trois canons par tour pour pouvoir tirer de trois côtés différents, ainsi que des engins à ressort envoyant divers projectiles. Dernier problème récurrent enfin : l'organisation du guet, que dès 18 ans chaque Rouennais doit en principe assurer. Une mission qui peut être dangereuse, surtout la nuit et quand l'ennemi approche : les guetteurs doivent alors sortir et tendre l'oreille pour déceler d'éventuels bruits suspects, à la lumière tremblotante d'un falot. On a beau porter casque et cotte métalliques, la peur rode. À la place des remparts nous avons désormais des boulevards où nous craignons avant tout… les embouteillages. Un progrès, tout de même. »

    Cécile-Anne Sibout   http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/rouen-fortifiee-1165855-NUPN1165855

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://edgarmenguy.over-blog.com/article-1580950.html

    [3] Extrait de https://croix2pierre.com/patrimoine/porte-saint-hilaire/

    [4] Extrait de http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/

    [5] Extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29680.html

     

    Bonnes pages :

     

    http://lucilline.blogspot.fr/2007/05/rouen-evolution-et-histoire.html

    https://rouen-histoire.com/Vues/Plans.htm

    http://www.rouen-histoire.com/Plan/test4.htm

    http://www.patrimoines-rouen-normandie.fr/les-remparts-de-rouen-_-16-janvier-2016.html

    http://www.jeannedomremy.fr/S_RouenClery/chateau_rouen.htm

    http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/index.htm

    http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Portes.htm

    http://www.rouen-histoire.com/Fortifs/Histoire.htm

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fortifications_de_Rouen

    http://hist-geo.ac-rouen.fr/dkn/PUR/site/PUR_fiche_03.html

    http://www.jeannedomremy.fr/S_RouenClery/souterrain.htm

    http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Rouen/Rouen-Tour-Jeanne-d-Arc.htm

    http://books.openedition.org/puc/7794

    http://www.montjoye.net/charles-vii-abandon-jeanne-darc-1430-1431

    http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/366401

    https://www.herodote.net/30_mai_1431-evenement-14310530.php

    https://books.google.fr/books?id=ZU0YAAAAYAAJ&pg=RA1-PA175&lpg=RA1-PA175&dq=Tour+du+colombier+Rouen&source=bl&ots=ZnA28mlAMc&sig=XmoHqP3LG6ALxOrjXVTjLYpPZHo&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiJ6e-FhK3NAhUDCBoKHTOkBR0Q6AEITTAI#v=onepage&q=Tour%20du%20colombier%20Rouen&f=false

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  • LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

     

        « La ville de Pont de l’Arche est née après la construction de fortifications militaires bâties sur le territoire du village des Damps. Un pont de bois fut jeté sur la Seine, à partir de 862, et protégé par deux forts, de par et d’autre du fleuve. Le chantier de ces défenses, qui marqua le règne de Charles II, dit le Chauve, fut décidé et officialisé lors des plaids de Pîtres. Vers 869, le pont et les deux forts semblent avoir été achevés.
         Ville de patrimoine… Il suffit de se promener dans ses ruelles pour s’en convaincre ! On se balade dans le Moyen Âge et la Renaissance au gré des façades à pans de bois et des vestiges de remparts. » [1]

     

    Histoire du bourg :

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)      « Station sur la voie romaine allant de Rouen à Évreux où elle franchissait la Seine, citée dans l'itinéraire d'Antonin, la ville a été créée après la construction de fortifications militaires sur le territoire du village des Dans en amont, c'est-à-dire Les Damps qui signifierait « les Danois », alors que l'abbaye Notre-Dame de Bonport a été construite au lieu-dit Maresdans, « la mare aux Dans » en aval. Un pont de bois a été construit sur la Seine et l'Eure à partir de 862 et protégé par deux forts de part et d'autre. Ces défenses du règne de Charles II ont été décidées lors des plaids de Pîtres. Vers 869, le pont et les deux forts auraient été achevés. Le pont fut renforcé vers 870 par Charles le Chauve pour essayer de contrer l'avancée des Vikings sur la Seine.

         Ils ont servi notamment en 885 à l'occasion d'une offensive des Vikings lors du siège de Paris. Le pont « de l'Arche » (c'est-à-dire « de la forteresse ») a retardé l'avancée des Vikings qui ont mis quatre mois pour atteindre Paris à partir de l'embouchure de la Seine. Cependant, les rois francs peinaient à mobiliser les troupes de leurs vassaux. Ainsi, le fort de Pont-de-l'Arche a certainement manqué d'hommes de garnison. » [4]


          « En 911, le roi de France signe un traité avec le chef des Vikings. Rollon est ainsi le premier comte de Normandie. 
          Au  12e siècle, le bourg est fortifié. »
    [6]

     

         « Pont-de-l'Arche apparaît dans les archives des luttes entre Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d'Angleterre et Philippe II dit Philippe Auguste, roi de France. Le roi Richard avait fait rénover le pont et donner des moyens pour fonder l'abbaye Notre-Dame de Bonport (deux kilomètres en aval de Pont-de-l'Arche) peu avant de faire bâtir Château-Gaillard. » [4]

     

         « En 1190, Richard Cœur de Lion, se trouvant à la chasse près de Maresdans, faillit périr noyé alors qu'il était à la poursuite d'un cerf qui s'était précipité dans la Seine. En reconnaissance, il fit bâtir, au point où il avait repris terre, une abbaye de l'ordre de Saint  Benoît qui reçut le nom de Bonport en mémoire de cette péripétie.

         En 1200, Pont de l'Arche devint domaine de l'Abbaye de Jumièges. » [5]

     

         « Dans ce contexte de lutte entre rois, le château du Vaudreuil a été détruit, ce qui, lorsque le roi de France a repris possession de la Normandie, a facilité le choix de Pont-de-l'Arche comme chef-lieu militaire. » [4]

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)      « En 1203, le pont est détruit par le roi d'Angleterre Jean Sans Terre.
    En 1204, le roi de France Philippe Auguste  s'empare de la Normandie et fait reconstruire le pont. Au 13ème siècle, le rempart est consolidé. »
    [6]

     

    Ci-dessus, vue de Pont-de-l'Arche vers 1850 par Benoist extrait de http://pontdelarche.over-blog.com/tag/pont-de-l%27arche/] 

     

         « Philippe Auguste établit à Pont-de-l’Arche son principal lieu de résidence en Normandie. Il fortifia la ville avec des remparts en pierre de taille de Vernon. Il fit de même pour le Fort de Limaie de l’autre côté du pont, rive droite, dont il bloquait l’accès, telle une barbacane. Ce fort avait une tour philippienne constituant un observatoire idéal sur le fleuve et le halage des bateaux. Les atouts géographiques et militaires de la ville lui ont permis de devenir le siège d’un bailliage secondaire de Rouen. » [4]


          « En 1311, il se tint dans la ville de Pont-de-l'Arche un concile provincial où fut prononcée la condamnation des templiers. Sous la présidence de Bernard de Farges, archevêque de Rouen, on envoya plusieurs templiers au bûcher. »
    [5]

     

         « L'assise militaire protégeait le territoire des envahisseurs et assurait la police intérieure du royaume. Pont-de-l’Arche maîtrisait le trafic fluvial et donc l’approvisionnement de Rouen, ville pouvant tomber aux mains ennemies. Elle a été un enjeu de combats entre rois d’Angleterre et de France pendant la guerre de Cent Ans... De plus, la ville offrait une base arrière idéale en cas d’attaque de Rouen... En 1346, Édouard III n'a pas réussi à la prendre et a poursuivi vers Mantes... » [4]

     

         « Duguesclin, en 1364, marchant de Rouen à Cocherel fit une halte à Pont-de-l'Arche où ses troupes se confessèrent avant le combat. Les troupes de Du Guesclin battirent les troupes anglaises  commandées par De Buch. » 

         En 1418, Henri V, roi d'Angleterre s'empara de Pont-de-l'Arche, il assiégea la  ville durant trois semaines. La ville capitula le 20 juillet 1418.

         En 1439, la ville fut le siège d'une assemblée partielle des états généraux de Normandie.

         En 1439, les troupes de Jean de Bueil (chambellan et capitaine du roi de France tentèrent de reprendre la ville avec notamment le capitaine Jean de Brézé...

         En 1448, la place de Pont-de-l'Arche fut reprise aux anglais grâce à un stratagème combiné entre Robert de Flocques et un marchand de Louviers... Le 16 Mai 1449, Maître Houel un marchand Lovérien, porte des champs, fit tomber son escarcelle. Le portier anglais se précipita, tête baissée pour ramasser avec cupidité les pièces. Maître Houel en profita pour lui fendre le crâne d'un coup de hache, ce qui permit aux soldats du roi de France de pénétrer dans la place sans que l'alerte soit donnée... Cette victoire sonna l'expulsion des Anglais du royaume de France. » [5] 

     

    Plus d'infos sur http://christophe.carre1.free.fr/hist1/index.html

     

         « En 1466, luttant contre la Ligue du Bien public, Louis XI a repris le fort de Limaie aux nobles de Louviers. Il a établi un camp en 1481 de près de vingt mille hommes devant constituer, après instruction des bandes suisses, les premiers bataillons de piquiers, les célèbres « bandes de Picardie » à l'origine du premier régiment d'infanterie de ligne française... » [4]

     

         « La peste sévissant à Rouen, les états de Normandie vinrent tenir séance à Pont de l'Arche en 1546. » [5]

     

         « En 1562, lors des guerres de religions, des Protestants rouennais ont assiégé la ville avec six pièces d’artillerie espérant obtenir du butin. Ils s'en sont pris au pouvoir royal mais la ville est restée fidèlement catholique. » [4]


          « Au 16ème siècle, le bourg se rallie à la cause de Henri IV. »
    [6]

     

         « En 1589, les troupes d’Henri IV assiégeant Rouen étaient ravitaillées à partir de Pont-de-l’Arche. Le gouverneur Anne Le Blanc du Rollet avait ouvert la ville à Henri IV, roi contesté qui, en retour, avait donné aux armes de la ville trois fleurs de lys royales. » [4]
    « Au 17e siècle, durant la Fronde, après sa défaite le duc de Longueville doit se rendre aux troupes royales. »
    [6]

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)     « En 1650, la Fronde s'est servie des fortifications, le duc de Longueville utilisant la garnison et le château contre le pouvoir royal. Le comte d'Harcourt, protégeant le voyage du roi en Normandie, reçut l’ordre d’attaquer. Il campa près des murs avec l’aide des habitants qui avaient pointé trois canons contre le château de l’autre côté de la Seine. Le duc de Longueville se servit de la place forte comme argument de négociation de la paix avec le roi. Les remparts constituant une arme pour des insurgés, le parlement de Normandie et le peuple de Rouen demandèrent leur destruction. Cependant, les nobles qui percevaient des droits sur la ville négocièrent leur maintien et elles ne tombèrent en désuétude qu’à la fin du 18e siècle... À la fin du 18e siècle, la ville était encore dans la limite des remparts centrés sur le pont comme on peut le voir sur l'atlas de Trudaine. » [4]

     

    Ci-dessus, un plan de Pont-de-l'Arche par Magin, vers 1702.


    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)     
    « En 1789, le fort situé sur la rive droite est détruit. »

    A gauche, gravure montrant le fort de Limaie au cours de sa destruction dessinée par Garneray et sculptée par Desmaisons. extrait de http://pontdelarche.over-blog.com/2016/01/le-fort-de-limaie-un-chatelet-sur-la-seine-a-pont-de-l-arche.html]

     

          « Au 19e siècle, Napoléon Ier vient à Pont-de-l'Arche pour inaugurer une écluse.
          En 1856, le pont s'écroule.
          En 1858, un nouveau pont est construit.
          En 1932, l'architecture du pont est refaite.
          En 1940, le pont est détruit.
          Durant la 2ème guerre mondiale, un pont en bois est aménagé.
          En 1941, le rempart du bourg est classé aux Monuments Historiques.
          En 1944, le pont est détruit par un bombardement.
          En 1945, un pont-bateau est aménagé sur cet axe de circulation stratégique.
          En 1955, un pont "définitif" enjambe la Seine et l'Eure. »
    [6] 

     

    Le site de référence sur la ville de Pont-de-l'Arche dont l'essentiel des informations sont empruntées ici est à découvrir sur : http://pontdelarche.over-blog.com/

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)  LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche : Pont-de-l’Arche depuis la rive droite de la Seine. Lithographie d’E. Cagniard, Rouen, d’après un croquis d’Eustache Hyacinthe Langlois (extrait de Léon de Duranville, Essai historique…, 1870). A droite : La porte de Rouen, à droite du pont, était défendue par deux tours en « u ». Une d’entre elles apparait sur ce dessin réalisé vers 1840 par Edouard Lanon (musée de Louviers). Elle a été percée de grandes ouvertures et par des œils-de-bœuf. Elle sert d’appui à un vaste logis qui la dépasse et qui prend aussi appui sur une colonne plantée dans la Seine. Ces documents sont extraits du site http://pontdelarche.over-blog.com/

     

    Armes de Pont-de-l'ArcheLES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    Plan hypothétique des remparts de Pont-de-l'Arche d'après un plan d'Armand Launay ; blason par SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4662361

     

    La légende du plan ci-dessus (et ci-dessous) :

     

    1    porte de Crosne, anciennement porte Saint-Jean

    2    tour de Crosne 

    3    tour du Presbytère

    4    tour « Saint-Vigor »

    5    poterne de la Petite Chaussée

    6    porte de Rouen 

    7    poterne de la Grande Chaussée

    8    tour et courtine « de Jeucourt »

    9    tour « des Damps » 

    10  poternes « des Damps »

    11  porte de Pons 

    12  tour « Sainte-Marie » 

    13  tour Louise 

    14  tour « de Rouville »

    15  bastion et porte de Louviers ou de Paris 

    16  tour de l’Hospice 

    17  tour du Baillage 

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche : plan de Pont-de-l'Arche extrait du site : http://pontdelarche.over-blog.com/article-qui-a-bati-les-fortifications-de-pont-de-l-arche-108299939.html ; à droite, photo de la tour du Bailliage extraite de http://www.monumentum.fr/anciens-remparts-pa00099521.html

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

         « Les remparts de la ville longent l’Eure (la Seine avant les années 1930) et forment un vaste demi-cercle tourné vers le sud. Les courtines étaient percées par quatre entrées protégées de tours jumelles : une donnait sur le pont ; une deuxième sur la route d'Elbeuf ; une troisième sur la place Aristide-Briand et une dernière vers Les Damps. En plus de ces portes d’entrées, la ville comptait 9 tours. Certaines d’entre elles étaient des tours d’angles cylindriques (la tour de Crosne, la tour des Damps, la tour Louise, la tour du bailliage). Les autres étaient des tours hémicylindriques remplies qui flanquaient les courtines. Des fossés secs entouraient les remparts en arc de cercle. La description qui suit part de la porte de Crosne et commente les éléments constitutifs des remparts dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à la tour du bailliage.

     

    La porte de Crosne, ancienne porte Saint-Jean (1)

     

         Seul vestige d’une des quatre entrées de ville, ce premier niveau d’une des tours de la porte de Crosne a été sauvé par Marie-Auguste de Subtil de Lanterie (1789-1875) qui construisit une maison d’habitation au second niveau et autour. La tour subsistant a une forme en « u ». Elle est percée de deux archères partiellement obstruées. Elle est située dans le prolongement d’un édifice rectangulaire dans lequel on peut encore voir le passage de la herse surmonté d’un départ de voute, visible sur deux clés. Sa partie basse a été enterrée lors du comblement du fossé. Cet édifice privé fut inscrit sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juin 1939.

     

    La tour de Crosne (2)

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

         La tour de Crosne est une tour cylindrique située à l’angle nord-ouest. Seule est conservée sa partie basse jusqu’au rez-de-jardin intérieur. Une archère est visible depuis l’extérieur. A l’intérieur, les corbeaux et les départs d’une croisée d’ogive sont encore visibles. La partie haute est une construction romantique bâtie vers 1850 que l’on doit au propriétaire Marie-Auguste de Subtil de Lanterie (1789-1875). C’est sous ce nom qu’elle était connue il y a encore un siècle. Cet édifice privé fut classée Monument Historique le 9 août 1941.

     

    La tour du presbytère (3)

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) 

     

          Belle tour de flanquement hémicylindrique, on voit plusieurs étapes de construction apparaitre sur l'appareillage de la tour du Presbytère. Avec la tour Saint-Vigor, elle possède des traces du chemin de ronde. Cet édifice privé fut classé Monument Historique le 9 août 1941 ainsi que la courtine attenante.

     

    La tour Saint-Vigor (4)

     

         Grâce à l’important dénivelé, les vestiges de cette tour de flanquement hémicylindrique sont visibles sur une grande hauteur. Sa partie basse est évasée afin de renforcer ses assises. Nous avons forgé ce nom en référence à l’ancien vocable de l’église Notre-Dame-des-arts. Le garde-corps est une reconstruction plus récente. Cette tour et la courtine attenante appartiennent à la Ville de Pont-de-l’Arche. Elles furent classées Monuments Historiques le 8 novembre 1939.

     

    La poterne de la Petite chaussée (5)

     

         Cette poterne donnait accès à la Petite chaussée, un des rares espaces de la Ville qui était chaussé. En effet, en ce lieu se trouvait un petit quai donnant directement sur la Seine.

     

    La porte de "Rouen" (6)

         Cette entrée de la ville, qui donnait directement sur le tablier du pont, était défendue par deux tours cylindriques, évasées à la base, et surmontée d’un logis. Aucun vestige ne subsiste aujourd’hui. Sur le plan cadastral de 1834, la tour ouest reste un peu visible. Nous avons forgé ce nom par opposition à la porte de Paris.

     

    La poterne de la Grande chaussée (7)

     

         Autour de l’entrée du pont, une seconde poterne donnait accès à la Seine. Elle était située dans la rue Abbaye-sans-toile. Il n’en subsiste aucun vestige. Seules des représentations anciennes nous montrent ce que fut cette poterne voutée en plein cintre dont les clés pourraient bien avoir été réemployées dans la voute de la rue Maurice-Delamare qui servait de portail à une propriété aujourd’hui disparue. Une délibération du Conseil municipal datée du 22 janvier 1857 précise que les remparts seront rasés auprès du pont afin de relier la rue de l’Abreuvoir (Abbaye-sans-toile) et la rue de la Petite chaussée « au quai large de 4 mètres qui est bâti dans le cadre des travaux du nouveau pont. »

     

    Tour et courtine de "Jeucourt" (8)

     

         Ancienne tour de flanquement hémicylindrique complètement rasée. Nous avons forgé ce nom en référence au Manoir de Jeucourt, premier nom connu du Manoir de Manon (rue Jean-Prieur) et référence au seigneur de Jeucourt. La courtine s’étend sur plusieurs dizaines de mètres. Elle a fait l’objet de nombreuses réparations contre le montrent ses matériaux divers, surtout à l’emplacement de la tour disparue. Au-dessus des petites maisons de brique, elle présente quelques archères assez larges immédiatement en dessous du chapeau de gendarme qui couvre le garde-corps. D’imposantes pierres de taille constituent cette courtine qui ne ressemble en rien aux vestiges de la porte de Crosne, de la tour de Lanterie, du bailliage et de la tour Louise. Ce rempart est inconnu des Monuments Historiques.

     

    La tour "des Damps" (9)

     

         Tour cylindrique située à l’angle nord-est de la place forte. Elle était déjà complètement rasée en 1834 lorsque le plan cadastral fut dessiné. Nous avons forgé cette appellation en référence aux Damps, commune limitrophe.

     

    Les poternes "des Damps" (10)

     

         Nommées poternes depuis quelques dizaines d’années faute de comprendre leur fonction, ces vestiges sont situés dans l’alignement du rempart. Ils se trouvent dans une zone où les fortifications ont été largement remaniées. Ainsi des appareillages très divers entourent ces deux voutes qui pourraient bien avoir servi de cave sous un bâtiment encore visible sur les photographies de 1910. Les grilles n’ont été posées que depuis l’aménagement de l’escalier public vers la fin de la construction du pont (1951-1955). Cette partie des remparts, propriété privée, a été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 15 juin 1939. Pour le nom, voir à « la tour des Damps ».

     

    La porte de Pons anciennement Sainte-Marie (11)

     

         Cette porte a totalement disparu. Si les portes de la ville étaient similaires, les plans anciens et les vestiges de la porte de Crosne nous laisseraient entrevoir que la porte de Pons était munie de deux tours en U surmontées d’un logis ; renforcées par une herse et un pont-levis. En 1782, le gouverneur de Pont-de-l’Arche, dénommé Pons, obtint de l’intendant Louis Thiroux de Crosne l’autorisation de détruire les fortifications de Pont-de-l’Arche et Limaie. En remerciement, la municipalité donna le nom de Pons à cette porte donnant vers Les Damps. En 1340, cet endroit se nommait « porte Sainte Marie » (Jules Andrieux, Cartulaire de Bonport, page 393).

     

    La tour "Sainte-Marie" (12)

     

         Le tracé de cette tour de flanquement hémicylindrique est encore visible sur le plan cadastral de 1834. Cependant, il n’en subsiste aucun vestige. Nous avons forgé ce nom en référence à la rue Sainte-Marie qui longe ici le rempart.

     

    La tour Louise et sa courtine (13)

     

         La tour Louise, nom populaire, est la tour d’angle cylindrique du sud-est des fortifications archépontaines. Elle est conservée jusqu’au niveau du corps de place. Le comblement partiel du fossé ne masque pas l’évasement de la base de cette tour. Elle fut inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juin 1939. La notice des Monuments Historiques indique l’existence d’une casemate voûtée ce que nous n’avons pas vérifié. Cette tour est devenue une propriété publique en 2011 afin de raser une maison moderne qui gâchait cette partie la mieux préservée des fossés de la cité médiévale.

     

    La tour de "Rouville" (14)

     

         Cette tour de flanquement hémicylindrique a complètement disparu avant la réalisation du plan cadastral de 1834. Nous avons forgé de nom en référence à la place de Rouville, située immédiatement à côté, dans le corps de place.

     

    La porte "de Paris" ou de Louviers ou des Champs (15)

     

         Nous avons forgé ce nom sur l’ancienne appellation de la rue Président-Roosevelt : rue de Paris. En 1340, cet endroit se nommait « porte de Louviers » (Jules Andrieux, Cartulaire de Bonport, page 393). En 1699, une délibération du Conseil municipal la nomme porte des Champs, certainement par opposition à la porte de l’eau, vers Rouen. Cette appellation rappelle l’utilité des espaces mis en culture autour de la ville jusqu’à une période récente.(...)

         Les délibérations du Conseil municipal attestent que l'autorisation de combler le "pont dormant de la place des champs" fut accordée en 1747. Ces mêmes archives montrent que la place des champs fut aplanie en 1779 suite à l'autorisation de l'intendant Louis Thiroux de Crosne. C'est en ce temps que les boulevards de la ville furent créés et le fort de Limaie démoli avec maintes parties des remparts.

     

    La tour de l’Hospice (16)

     

         Ce vestige de tour de flanquement cylindrique possède encore une petite partie du deuxième niveau. La base de cette tour est masquée par le comblement du fossé. Elle fut nommée ainsi en raison de la proximité de ce qui est devenu un Établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Cette tour fut inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juin 1939.

     

    La tour du Bailliage (17)

     

         La tour du bailliage est une tour cylindrique non remplie située à l’angle sud-ouest. Elle présente une belle archère ainsi qu’un début de parement de la courtine partant vers l’Est. La base de cette tour est enterrée par le comblement du fossé. Elle fut inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juin 1939. " [2]

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche, le château de Limaie par Viollet Le Duc — Encyclopédie Médiévale - T1, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6031906  ; à droite plan hypothétique du château de Limaie situé sur la rive droite de la Seine par Gilloudifs

     

    Un article de ce blog est consacré aux "Remparts de Limaie" à cette adresse :  

    http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-limaie-eure-a165852084

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)  Le château de Limaie

         « Le château de Limaie, démantelé à partir de 1782, était un bastion protégeant l’entrée nord du pont. Ses courtines étaient bâties selon un plan presque rectangulaire, resserré sur sa partie Est. Une tour maîtresse se trouvait à l’intérieur du corps de place du côté du sud-ouest. Les courtines étaient renforcées par trois tours d’angles cylindriques. La porte donnant sur le pont était renforcée de deux tourelles. Celle donnant vers le nord était défendue par une tourelle et était munie d’un pont-levis. Une poterne se trouvait au nord-ouest du corps de place. Deux fossés en eau, séparés par une palissade de bois, séparaient ce bastion de la plaine alluviale. » [3] 

     

     Ci-dessus : à gauche le site de Pont-de-l'Arche sur l'Atlas de Trudaine (seconde moitié du 18ème siècle) ; à droite le fort de Limaie sur une gravure de Merian, 1657.

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

      

    Ci-dessus : à gauche, le fort de Limaie, dessin de 1782 reproduit dans l'article de Léon Coutil intitulé "Le vieux château de Limaie et le vieux pont de Pont-de-l'Arche (Eure)" publié dans le Bulletin de la Société d'études diverses de Louviers, tome XVI, 1921-1922 ; au centre situation du fort de Limaie sur la rive droite de la Seine ; à droite : « Plan du château du Pont de l'Arche pour servir au projet de l'année 1754 ». conservé à la Bibliothèque nationale de France, département Arsenal. Documents extraits de http://pontdelarche.over-blog.com/2016/01/le-fort-de-limaie-un-chatelet-sur-la-seine-a-pont-de-l-arche.html

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de : http://www.pontdelarche.fr/histoire

    [2] Extrait de : http://pontdelarche.over-blog.com/tag/remparts/

    [3] Extrait de : http://pontdelarche.over-blog.com/tag/remparts/

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de : http://christophe.carre1.free.fr/pdl1/page2.html

    [6] Extrait de : http://chateau.over-blog.net/tag/chateaux%20en%20normandie%20:%2014%2027%2050%2061%2076/6

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-44383.html

    http://pontdelarche.over-blog.com/article-qui-a-bati-les-fortifications-de-pont-de-l-arche-108299939.html

    http://pontdelarche.over-blog.com/tag/remparts/

    http://pontdelarche.over-blog.com/article-la-tour-de-crosne-un-des-joyaux-medievaux-de-pont-de-l-arche-115556846.html

    https://books.google.fr/books?id=sUyhEcpCanwC&pg=PA154&lpg=PA154&dq=Pont-de-l%27Arche+tours+enceinte+remparts+portes&source=bl&ots=mmzBeHU07Q&sig=NMD5Mvk6yOLPd775SVIGs8jtZLw&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjm786a3tjSAhWCOxoKHb5ZDM0Q6AEIRjAG#v=onepage&q=Pont-de-l%27Arche%20tours%20enceinte%20remparts%20portes&f=false

     

     

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  • LES REMPARTS DE VERNON (Eure)      911 : signature du traité de Saint Clair sur Epte entre le roi de France Charles III et Rollon Comte de Normandie. Au 11e s. compte tenu de sa position stratégique, Vernon est considérée comme un poste frontière dont la fonction consiste à surveiller et à défendre la zone de passage entre le duché de Normandie et le proche royaume de France.

         1045 : Guillaume, duc de Normandie, fait don de Vernon à Guy de Bourgogne.

         1050 : Richard de Reviers, capitaine de la ville, adopte le patronyme de Vernon.

         1066 : Richard de Vernon, participe à la bataille d’Hastings aux côtés de Guillaume le Conquérant.

         1086 : le roi de France Philippe Ier, profitant de l’éloignement du duc de Normandie, occupé en Angleterre, s’empare temporairement de Vernon.

         1123 : Henri Ier Beauclerc fait renforcer les remparts de la ville et construire un château fort. Il fait ériger une tour carrée dans le château.

         1153 : la ville normande est assiégée par les Français conduits par le roi de France, Louis VII.

         1194 : construction du premier pont comportant vingt-cinq arches et tablier en pierre.

         1195 : Philippe Auguste s'empare de Vernon et en fait modifier les fortifications.

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)     1196 : Richard Cœur de Lion cède la ville au Capétien au terme d'un traité. Elle est rattachée au domaine royal. En cette fin de 12ème siècle, pour marquer son pouvoir, le roi de France, Philippe Auguste, fait reconstruire l'ancienne tour carrée en un grand donjon, l'actuelle tour des Archives.

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)  LES REMPARTS DE VERNON (Eure)

     

    Dessin de la ville au 16ème siècle extrait du site : http://vernon-visite.org/pics/vernon2/archives-3.jpg ; vue cavalière, dessin de Chastillon (Début 17è siècle) extraite du site : http://vernon-visite.org/pics/vernon2/archives-6.jpg

     

         1248 : Louis IX fonde un monastère de Cordeliers à Vernon.

         1346 : durant la guerre de Cent Ans, Édouard III, roi d’Angleterre, fait incendier la ville.

        Le 22 févier 1354, le roi de France Jean le Bon cède le Vexin à Charles II de Navarre.

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)    1360 : suite au traité qui rend la liberté au roi de France Jean le Bon, fait prisonnier à la bataille de Poitiers, Vernon passe sous domination anglaise.

         Les armées du roi de France reprennent la ville en 1364. Après avoir perdu la bataille de Cocherel face à Du Guesclin, Jean de Grailly, le Captal de Buch, est emprisonné au château de Vernon.
         Au 15ème siècle, avec l'invention des armes à poudre, le château se modernise.

         Les armées du roi de France reperdent Vernon en 1419 mais la ville redevient française en 1449.

         Au 16ème siècle, Vernon échappe aux guerres de religion qui ensanglantent le règne de Charles IX.

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)

     

    Ci-dessus, l’une des vues panoramiques du Vernon d’antan. Au premier plan, à l’extrême gauche, la Tour de Clère, puis en longeant la muraille vers la droite, la Porte Chantereine, qui mène à l’ancien château (avec sa monumentale Tour des Archives) et ses écuries des gardes. Au fond, on distingue également la collégiale et les églises Sainte-Geneviève et Saint-Jacques (de g. à d.). Alexandre Révérend (en médaillon) Extrait de https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/histoire-patrimoine/vernon-avant-la-revolution--une-maquette-virtuelle-pour-decouvrir-la-ville-encore-fortifiee--JE14018760

      

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)    1589 : si les bourgeois de Vernon embrassent le parti de la Ligue, ils se soumettent cependant, sans difficulté, à l’autorité du roi Henri IV, après la bataille d’Ivry.
        1752 : le château est partiellement détruit pour aménager des écuries.

         1789 : sous la Révolution, des troubles éclatent dans la ville.

    Plan ci-dessus du château d'après un plan daté de 1593 ; document extrait de l'excellent site : http://vernon-visite.org/rf3/chateauroyal.shtml

     

         1790 : Marcel Rigant de Rochefort endosse la charge de premier maire de Vernon.
         Au 18ème siècle, le donjon ayant perdu sa fonction guerrière, reçoit les archives de la ville.
         1840 : la tour est classée aux Monuments Historiques.
         Au 20ème siècle, les guerres mondiales n'épargnent pas les ruines du château. En 1940, la ville est bombardée par l’aviation allemande. Dans la nuit du 9 au 10 juin 1940, la 46e division d’Infanterie de la Wehrmacht, commandée par le général Paul von Hase, franchit la Seine à Vernon. En cinq mois, du mois d’avril au mois d’août 1944, Vernon fait l’objet de 34 raids aériens menés par l’aviation alliée. Le 26 mai 1944, 73 bombardiers B26 américains déversent 146 tonnes de bombes sur Vernon semant la mort et la désolation. Le 8 juin 1944, deux jours après le débarquement allié en Normandie, 23 bombardiers B26 larguent à nouveau 46 tonnes de bombes sur la ville. Le 19 août 1944, la résistance vernonaise, oblige l’ennemi à se retirer sur la rive droite de la Seine. Le 25 août 1944, la 43ème division d’infanterie britannique entre dans Vernon.
         En 2006, le jardin des arts qui occupe, avec le centre culturel, l’emprise de l’ancien château, est inauguré mettant en valeur le vieux donjon.

     

    Blason de VernonLES REMPARTS DE VERNON (Eure)

     

     Plan hypothétique des remparts de la ville de Vernon ; blason par User:Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel Le code de ce fichier SVG est valide. Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2533577

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure) LES REMPARTS DE VERNON (Eure) LES REMPARTS DE VERNON (Eure)

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)La tour des Archives

         " Le donjon du château de Vernon, nommée la tour des Archives, a été construit par le roi de France, Philippe-Auguste. Extrêmement solide la tour, haute de 22 mètres, possède des murs de 3,50 mètres d’épaisseur à la base. La porte d’entrée est au premier étage. On y accède depuis les courtines des remparts par un pont-levis au-dessus de douves car la tour était isolée du rempart. Pour aller dans la salle basse, il fallait redescendre un escalier. L’ouverture murée, à droite, au niveau du premier étage et au-dessus des deux pierres saillantes (corbeaux) était l’entrée d’origine. Il faut gravir 102 marches pour atteindre le sommet du donjon. Le couronnement était sans doute différent, créneaux et toit en poivrière, les encorbellements sont un rajout ultérieur. 

     

    Ci-dessus, plan du château extrait du site : http://vernon-visite.org/pics/vernon2/archives-2.jpg]

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)     Après avoir perdu sa fonction défensive, la tour a servi à stocker les minutes notariales, ce qui lui a valu son nom. Elle est aujourd’hui le vestige le mieux conservé du château médiéval, dont il reste aussi un pan de muraille et deux autres tours en ruines proches de l’Espace Philippe-Auguste.

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)     L'une de ces tours, la tour des Farines, occupe un des angles du jardin des Arts, à l’autre bout du rempart. Cette petite tour comporte au rez-de-chaussée une salle ; un escalier pris dans la muraille mène à une seconde pièce voûtée.

     

    Ci-dessus, maquette du château de vernon présentée au musée A.G. Poulain de Vernon.

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)LES REMPARTS DE VERNON (Eure)     La visite de la tour des Archives, est l’occasion d’évoquer Rutebeuf. Le trouvère a, dit-on, écrit le plus célèbre de ses Poèmes de l’infortune emprisonné dans le donjon. Comment Rutebeuf s’est-il retrouvé là ? : Il s’était livré semble-t-il à des libations excessives pendant un séjour du roi dans sa bonne ville de Vernon. Malheureusement sa rétention en « cellule de dégrisement » s’est prolongée plus que de raison, aucun de ses amis n’étant venu demander sa grâce. Cette triste situation a inspiré à Rutebeuf un des poèmes les plus poignants qui soit sur les désillusions de l’amitié :

    Que sont mes amis devenus
    Que j’avais de si près tenus
    Et tant aimés
    Ils ont été trop clairsemés
    Je crois le vent les a ôtés
    L’amour est morte
    Ce sont amis que vent emporte
    Et il ventait devant ma porte
    Les emporta

         Ces vers, mis en musique par Léo Ferré en 1955, ont été repris par de multiples interprètes. Dix ans plus tard, Joan Baez lui fait franchir l’Atlantique."

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure) LES REMPARTS DE VERNON (Eure)

     

    Documents ci-dessus extraits du PDF : http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf/Vernon_BM.pdf

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)

     

    Document ci-dessus : atlas de Trudaine (1759) http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml

     

    Les portes de la cité :

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)LES REMPARTS DE VERNON (Eure)

    « Où voir des remparts de la ville ?

         Vernon a gardé quelques dizaines de mètres de remparts, dont elle est d’ailleurs propriétaire. À ce titre, elle doit en assurer l’entretien. Ils ont été érigés au 13e siècle, sous Saint Louis. Au 17e, Vernon, jusque-là ville frontière entre le duché de Normandie et le domaine capétien, perd son rôle militaire. La majeure partie de ses fortifications est démolie au 17e siècle. Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale épargneront toutefois les vestiges mais ce n’est pas toujours le cas de la main de l’homme. [1]

     

    Tour de Clère

    « L’ordre de sa destruction a été donné en 1794 mais elle n’a finalement été détruite qu’en 1842. Cette tour a été abattue lors de l’agrandissement du chemin de halage. Un restaurant y a pris position au début du 20e siècle. La Tour de Claire (et non Clère) était une étape gastronomique incontournable sur la route Paris-Deauville. » [3]

     

    Tour du vieux-René

    « Elle se trouvait à l’arrière du site de l’église Saint-Jacques. Elle a été détruite en 1833. Une salle basse de la tour a été retrouvée dans les années 1970 lors de travaux. Elle a été aussitôt coulée dans le béton. » [3]

     

    Gravure ci-dessus à droite : la tour de Clères - Gravure pré-romantique de Johan-Georg Wille (1761)

     
    LES REMPARTS DE VERNON (Eure) LES REMPARTS DE VERNON (Eure) 

      

         Vernon préserve plusieurs « morceaux » de plusieurs mètres de long. C’est le cas rue Potard, derrière le jardin des arts dans le prolongement de la tour des archives, et de l’autre côté de la maison de la rue Bourbon-Penthièvre, boulevard du Maréchal-Leclerc. Rue Potard, certaines parties sont insérées dans des propriétés privées et donc invisibles du public. » Il existe un tronçon de rempart, rue Bourbon Penthièvre. La rue Bourbon Penthièvre ouvrait sur la Seine à travers une porte [ la porte de l’Eau ] percée dans la muraille. [1]

     

    Porte de l’eau :

    « Érigée au 13e siècle, elle a été restaurée vers 1636, puis finalement démolie à l’hiver 1870. Une destruction en catimini, en temps de guerre, comme on fait passer des articles de loi l’été de nos jours. Les Vernonnais n’étaient pas d’accord avec cette destruction. Il y avait une dernière porte, la Porte du pont. Elle a été démolie en 1751. » [3]

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure) LES REMPARTS DE VERNON (Eure) LES REMPARTS DE VERNON (Eure)
     

    A gauche photo extraite du site :http://vernon27.skyrock.com/3201256209-Notre-Dame-de-Vernon-avec-les-remparts.html ; Au centre photo extraite du site : http://vernon-visite.org/rf2/vernon2.shtml ; A droite, photo des remparts restaurés du château de Vernon extraite de http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml

     

     

    Fausse porte :

    « C’est l’ancienne entrée sud de la ville, conservée après l’extension au 13e siècle jusqu’à la porte de Bizy. Dans une salle construite au premier étage de cette porte, on rendait la justice durant la Révolution. Elle a été détruite vers 1835. » [3]

     

         « La place d’Évreux : là s’ouvrait la porte la porte d’Évreux, solide construction carrée avec pont-levis. Démolie en 1771 et remplacée par un ouvrage décoratif, lui même abattu vers 1850. " [1]

     

    Porte de Bizy/Évreux :

    « Elle a été détruite au milieu du 19e siècle. À deux pas, un lavoir, qui se trouvait sur le trottoir faisant face aujourd’hui au bureau de La Poste, y avait été aménagé en 1745. Il a été détruit fin 19e. Les Vernonnaises venaient y laver leur linge. Une lavandière s’y est suicidée, par noyade dans son bassin à colonnes, durant la Révolution. » [3]

     

         " La place de Paris ( au centre, la fontaine de Chérence, du nom de son donateur en 1884) était fermée par la porte de Mantes, démolie vers 1770. Ses pierres auraient dit-on, servi à construire les magnifiques écuries du château de Bizy. " [1]

     

    Porte de Gamilly/Mantes :

    « L’une des cinq portes d’entrée dans la cité fortifiée. Sa démolition a commencé en 1737, mais elle était encore debout en 1772. En 1643, 200 prisonniers espagnols ont été enfermés dans l’une de ses deux tours avant de tenter de s’en évader. » [3]

     

    Porte Chantereine/Rouen :

    « Elle a été démolie en juillet 1804. Un marquage au sol récent permet au passant de symboliser au sol la muraille. La porte se trouvait au niveau du parking situé devant l’actuelle résidence de la place Chantereine, celle qui accueille un nouveau restaurant avec vue sur la Seine. » [3]

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)    " La place Chantereine : Les bombardements de mai et juin 1944 ont totalement modifié l’apparence de la place. En bordure de Seine se trouvait une tour, et quelques mètres plus loin la porte de Rouen abattue en 1804 car elle était étroite et gênait la circulation. C’est d’une tour de cette porte que, dit-on, la reine Blanche de Navarre aurait anxieusement attendu de connaître les résultats de la bataille de Cocherel en 1364 entre les troupes royales commandées par du Guesclin et celles de son frère, Charles II de Navarre. » [1]

     

    Photo ci-dessus extraite des fouilles du château de Vernon, en 1986 En arrière-plan, à droite : la grosse tour attribuée à Philippe Auguste. [cliché D. Pitte] Apports récents de l’archéologie à la connaissance des villes de Haute-Normandie au Moyen Âge (1975-2000) Dominique Pitte http://books.openedition.org/puc/9453

     

    -------------------------------------------------------------------------


    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)« Le Château des Tourelles, le Vieux Moulin et le pont médiéval

         Ce site bien connu, situé dans un environnement boisé, est la "carte postale" de Vernon, pittoresque avec son vieux donjon médiéval, les ruines d'un pont et un ancien moulin perché sur ses piles.

         Le lieu dans lequel ces constructions sont implantées a longtemps été loin de ressembler à ce qu’on voit aujourd’hui. Pendant des siècles les berges de la Seine ont été un vaste marécage de Giverny (en amont) à Ma Campagne et au delà (en aval). Jusqu’au 18ème siècle, le lit du fleuve était bien moins profond mais beaucoup plus large que de nos jours, s’étendant sur l’emplacement de l’actuelle route de Giverny. (Le chemin vers Giverny passait un ou deux mètres plus haut, sur l’actuelle Voie Touflet.)


    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)     Ici même, le château des Tourelles était au milieu de l’eau, la berge commençait là où est la route principale à 50/80 mètres de là. A l’arrière de celle-ci, vers le centre de Vernonnet, s’étendaient des marécages qui allaient jusqu’aux premières pentes de la colline (c-à-d jusqu’à l’actuelle rue du docteur Chanoine). Tous ces terrains furent remblayés peu à peu jusqu'au 18ème siècle, mais restèrent humides et marécageux. En 1885, il y avait encore des fossés drainage le long de la route principale On remarque aussi que le petit centre commercial situé tout près et son parking sont en contrebas, presque à l’ancien niveau des terrains. Lors de construction du pont Napoléon en 1860 (remplacé par le pont actuel en 1955) il a fallu construire une longue rampe d’accès partant près de l'église de Vernonnet pour traverser ces zones basses et encore à demi marécageuses et accéder au pont.

     

    Tableau ci-dessus de Julien Devos, peintre vernonnais, fin de la fin du 19ème siècle.

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)

     

    Le pont fortifié

     

    LES REMPARTS DE VERNON (Eure)     Il existait peut-être un premier pont, tout en bois, dès 1150 et peut-être aussi une première fortification destinée à le protéger sur cette rive. Certains archéologues émettent l’hypothèse que le corps central du château des Tourelles pourrait dater de l’époque d’Henry II d’Angleterre, c'est-à-dire de 1150 environ. Les quatre tourelles d’angle auraient été ajoutées par Philippe Auguste, cinquante ans plus tard.

     

    Plan ci-dessus extrait de http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml 

     

         Une chose est sûre, c‘est Philippe Auguste qui transforme radicalement le site : après avoir conquis Vernon en 1194, il crée dans cette ville un ensemble fortifié destiné à être la tête de pont d’où partiront les attaques contre la Normandie : les remparts de Vernon sont relevés et complétés, un château est construit (c'est l’actuel jardin des arts et la tour des Archives), un pont de pierre enjambe le fleuve, et de ce côté de la Seine, diverses tours, portes et murailles ferment l’entrée du pont. S’il existait déjà une petite fortification ici - ce qui n’est pas certain - elle est totalement reprise, transformée et agrandie par Philippe Auguste. Partant du village de Vernonnet, On trouvait : une chaussée maçonnée qui servait de rampe d’accès au pont. Elle s'élevait au dessus des marécages. C’est l’actuelle rue de la Chaussée qui fut longtemps très commerçante puisque tous ceux qui empruntaient le pont y sont passés jusqu’en 1861 ; un pont en bois de quelques mètres de long, approximativement proche de l’actuelle route principale, reliait cette rampe au pont de pierre. Des dessins montrent que ce pont en bois existait encore en 1610. Les premières piles du pont de pierre sont maintenant enterrée à l'aplomb du muret qui porte une grille. Entre le début du pont et l’île du Talus, on comptait dix arches ; une porte fortifiée verrouillait l’entrée du pont à hauteur des tours nord des Tourelles ; une tour (dont on ignore l’aspect exact à cheval sur le pont (à peu près là où est la grille qui barre l’accès au vieux moulin dite tour du Pont-levis car le pont-levis du château arrivait au pied de la tour ; sur l’île du Talus une tour de vingt mètres de haut avec une porte à sa base barrait encore le pont ; vingt-cinq arches plus loin on arrivait sur les remparts de Vernon pourvus d’une porte ouvrant sur le pont.
         L’ensemble du château, tours, etc était bâti dans le lit de la Seine, et non pas dans des douves maçonnées. Au début du 18ème siècle, les deux tours et la porte n’existaient plus. Vers 1750 la berge était remblayée au niveau actuel.

     

     LES REMPARTS DE VERNON (Eure) LES REMPARTS DE VERNON (Eure) LES REMPARTS DE VERNON (Eure)

     

    Le château des Tourelles

     

         Il ne reste que le donjon, mais il était entouré d’une muraille, Construit sur une motte artificielle au milieu de l’eau - à une cinquantaine de mètres de la rive, ce donjon dominait la Seine d’une hauteur de 25 m environ.
         En effet, il mesure non pas 20 m de haut comme on le croit, mais 24 à 25 m, la partie basse étant enterrée par les remblais des 17ème et 18ème siècles, épais de 4 ou 5 mètres. On voit d’ailleurs que les archères sont à ras du sol actuel alors qu’elle sont toujours placées en hauteur.
         Ce n’est qu’au 18ème siècle que furent construites les toitures coniques en remplacement des anciens parapets crénelés encore visibles sur une gravure de 1638.
         Le mur d’enceinte était percé d’une porte côte pont pour accéder au château. Un pont-levis descendait vers le tablier du pont, au niveau de la tour du pont-levis. L’accès au donjon se faisait par l’arrière (côté sud-est) au premier étage - qui de nos jours est à peine au dessus du sol moderne. Les murs mesurent 1,80m d’épaisseur côté terre, et seulement 1,10 m du côté fleuve, qui était moins exposé aux attaques. e château a eu une fonction militaire pendant environ 450 ans. Vers la fin 15ème siècle, on avait  même construit une petite plate forme pour de l’artillerie en avant du châtelet.
         On aurait pu penser que le château médiéval n’avait plus d'utilisation militaire au début du 17ème siècle mais tel n’était pas le cas : pendant longtemps les Pays Bas espagnols ont fait courir le risque d’une invasion du nord de la France, comme ce fut le cas après la prise de Corbie en1636 qui représentait une menace avérée pour Paris. Pour se protéger, les français avaient créé deux lignes de défense, constituées de points d’appuis tels que des villes fortifiées, des châteaux ou même de petits ouvrages fortifiés. Le château des Tourelles tenait une modeste place dans la deuxième ligne de défense. La paix revenue et le danger d’invasion espagnole écarté, les petites places telles les Tourelles furent enfin désarmées à partir de 1640-45. » [2]  

     

     Sources :

     

    [1] http://vernon-visite.org/rf1/ut/circuit-tilleuls.pdf

    [2] http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml

    [3] https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/histoire-patrimoine/vernon-avant-la-revolution--une-maquette-virtuelle-pour-decouvrir-la-ville-encore-fortifiee--JE14018760

     

    Bonnes pages :

     

    http://vernon-visite.org/rf3/chateauroyal.shtml

    http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml

    http://giverny.org/press/tourel4.htm

    http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-fort-de-vernon-98329934.html

    http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27vernon-historique.htm

    http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr/2016/07/fiche-historique-les-chateaux-forts.html

    https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/histoire-patrimoine/vernon-avant-la-revolution--une-maquette-virtuelle-pour-decouvrir-la-ville-encore-fortifiee--JE14018760

     

    Article PDF ci-dessous : La tour des Archives et le fort des Tourelles de Vernon (Eure). Deux édifices royaux exceptionnels édifiés vers 1200 par Jean Mesqui - Bulletin Monumental Année 2011 Volume 169 Numéro 4 pp. 291-318 - http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2011_num_169_4_8004 :

     

     

    Le pont fortifié de Vernon (vidéo en 2 parties) :

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  •   LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)

     

     LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)    « En 1123, Henri Ier Beauclerc, roi d'Angleterre et duc de Normandie, fait construire sur un éperon rocheux, contourné par un méandre de la Vire, un donjon carré muni d'une première enceinte, afin d'assurer la défense du duché contre les appuis extérieurs à ses opposants, telles les troupes du comte d'Anjou ou des seigneurs de Bretagne." [1]

     

     Ci-contre, plan de la ville médiévale de Vire, placé sous la tour-Horloge.

     

         "Avranches, Mortain, Domfront et Vire devinrent les points essentiels de la défense de la Basse-Normandie face à la Bretagne. 

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     La construction des remparts débuta vers 1250, sur  ordre de Saint Louis. La muraille, épaisse d'environ 2 mètres ne fut achevée qu'entre 1300 et 1315 sous le règne de Philippe Le Bel. La porte Neuve ne fut percée qu'en 1602. A la fin du Moyen-Âge, la ville de Vire était ceinte d'une épaisse muraille de près de 700 mètres et défendue aux angles  par des tours à mâchicoulis. De larges et profonds fossés la protégeaient des attaques. Un chemin de ronde, dit le chemin du chariot, de trois mètres environ, se trouvait à l'intérieur au pied des remparts. Le dispositif défensif  s'achevait sur un système de doubles  tours protégeant les trois portes principales de la ville, dotées d'un appareil imposant de herses et de pont-levis. La porte de Martilly au  nord donnait sur la route d'Avranches, Coutances et Saint-Lô ; celle de l'horloge et un peu plus bas, celle de Saint-Sauveur, donnaient sur les  routes de Caen, Falaise et Domfront... Trois rues principales, partant des trois grandes portes, venaient se réunir sur la place de l'église en face du château." [8]

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)    "À la fin du Moyen Âge, la ville devient prospère, d'abord par les activités du cuir, puis par l'industrie drapière. Lors de la guerre de Cent Ans, Vire est pillée en 1368 par les grandes compagnies, puis livrées aux Anglais en 1418. L'occupation anglaise ne prendra fin qu'en 1450 et aura été particulièrement brutale. (...)

     

    Photo ci-dessus de la maquette du château visible à l'hôtel de ville.

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     Sous le règne de Louis XIII, comme bon nombre de constructions défensives du Moyen Âge pouvant servir d'éventuelles rébellions (huguenotes en particulier), le château et son enceinte sont démantelés sur ordre de Richelieu. » [1] 

     

    Ci-contre, à gauche carte postale de la tour Châtimoine détruite en 1944.

     

     LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)

     

    De gauche à droite : la tour aux Raines extrait de http://www.monumentum.fr/tour-aux-raines-pa00111819.html  ; la porte-horloge (Wikipédia) ; donjon extrait de http://mapio.net/o/4018141/ ; la tour Saint-Sauveur extraite de http://j-francois.eklablog.com/

     

    Blason de VireLES REMPARTS DE VIRE (Calvados)

     

    Plan hypothétique des remparts de la ville de Vire ; blason par User:ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4877023

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)« La porte Horloge de Vire, anciennement porte Gastinel, est un monument historique emblématique de la ville de Vire, commune française située dans le département du Calvados (Basse-Normandie).

         La porte Horloge était la principale porte d'entrée de la cité au Moyen Âge, lorsque celle-ci était fortifiée. L'actuelle capitale du Bocage virois devint, après les invasions normandes, une importante place de guerre des ducs de Normandie. La fortification de Vire fut renforcée sous Guillaume Ier le Conquérant. Un château à double enceinte et donjon, dont seules les ruines du donjon subsistent, fut construit par Henri Ier Beauclerc.

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     À l'origine, la porte Gastinel est une simple porte d'usage équivalent à la porte Saint-Jean, plus à l'ouest, et à la porte Saint-Sauveur, plus au sud. Elle est construite au 13e siècle et est flanquée de deux tours, réunies par une voûte, au-dessous de laquelle passait avant la Reconstruction la rue Saulnerie (cette rue passe aujourd'hui de part et d'autre et son porche n'est plus que piétonnier). Elle était précédée par un fossé large d'environ sept mètres et profond de cinq mètres. Elle était protégée par un pont-levis à flèches, par une herse et enfin par une porte à deux vantaux. Par la suite, elle fut surmontée d'une tour de guet qui s'élevait jusqu'au premier rang de gargouilles. Au 15e siècle (1480), celle-ci fut surélevée d'un niveau (second rang de gargouilles) la transformant en beffroi, très original avec son clocheton. Ces travaux avaient pour but d'y installer une horloge publique et sa cloche. Ce beffroi est rajouté sous l'impulsion des bourgeois de la ville pour symboliser la force et l'indépendance de Vire. L'horloge et une cloche sont installées en 1499. Deux autres cloches sonnant les quarts d'heure sont ajoutées au 19e siècle.

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)

     

    Veüe de la ville de Vire en Normandie du costé du midy. Copié sur un dessin fait par l'ordre de M.r Foucault Conseiller d'Estat Intendant à Caen - 1706 - Louis Boudan ? - Détails à droite des ruines du château, Notre-Dame, l'enceinte et la Porte Horloge. Gravure extraite de http://clioweb.canalblog.com/ http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6901739f/f1.item.zoom

     

         Le beffroi porte la hauteur de l'édifice à 33 mètres. Au sommet, la vue panoramique sur le bocage virois permettait de surveiller les approches de la ville et de prévenir toute attaque. Surmontant l'ogive de la porte se trouve une statue de la Vierge dans une niche. Au-dessous une inscription est gravée : « Marie protège la ville ». Sous celle-ci, sont sculptées les armoiries de la ville : De gueules à la flèche renversée d'argent accostée de deux tours du même maçonnées de sable, ouvertes du champ." [1]

     

         « La tour de l'Horloge : Cette porte, nommée porte Gastinel, était l'une des trois principales portes de la ville fortifiée. Les bourgeois de Vire libérés définitivement de la tutelle seigneuriale en 1483, décidèrent de construire un beffroi au sommet de la porte Gastinel afin de bien montrer leur indépendance. En 1499, la tour fut dotée d'une cloche et d'une horloge. Sous la niche à la vierge (donnée par les Augustines lors de leur départ de l'Hôtel-Dieu), on peut voir les armoiries de la ville de Vire. Ces armes à emblèmes militaires, deux tours crénelées et une flèche, la pointe en bas. Les deux tours convenaient parfaitement à son blason, Vire était en effet une des villes les mieux fortifiées de la Normandie. Quant à la flèche, c'est une allusion au nom de la ville. Dans le vieux langage, les mots vire et vireton avaient la signification de flèche. Le blason de la ville de Vire a été par la suite enrichi de la croix de guerre, attribuée à la ville en raison des destructions survenues lors des bombardements alliés, à la fin de la seconde guerre mondiale. Cependant les remparts avaient déjà disparu bien avant 1944. Dès la fin du 17e siècle, les murailles n'étaient plus nécessaires en raison de l'évolution des techniques militaires. Au contraire, les fortifications et les fossés limitaient l'extension de la ville. Le pont-levis de la Porte Horloge fut détruit en 1712 et celui de la Porte Neuve en 1735. Les fossés furent comblés en partie avec des pierres des murailles. A cette époque, il était de plus en plus difficile de pénétrer dans la ville par les portes étroites et les accidents étaient fréquents. Sur ordre royal du 17 février 1779, la Porte de Martilly fut rasée, une des tours de la Porte Saint-Sauveur aussi. C'est la lenteur des travaux qui empêcha la disparition de la Tour- Horloge à la veille de la Révolution. Enfin en 1944, la tour Châtimoine disparut sous les bombardements. » [8]

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)

     

    Ci-dessus, la Porte-Horloge après les bombardements et lors la reconstruction de la ville de Vire.

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     Si Vire a beaucoup souffert de la Seconde Guerre mondiale, ce témoignage de son passé a été relativement peu touché par les destructions massives — la ville fut détruite à 95 % — causées par les bombardements de juin 1944, qui ont ravagé la Normandie après le débarquement des Alliés sur ses plages. Les principaux dommages concernent les couronnements des deux tours et les toitures en poivrières devront être entièrement restaurées par les travaux de la Reconstruction. La cloche de 1499 est détruite ainsi que l'horloge déjà remplacée au 19e siècle.

     

     LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)      Un mémorial dédié aux victimes du bombardement du 6 juin 1944 est installé au rez-de-chaussée de la tour sud. Il est inauguré le 6 juin 1960. 

           La porte du 13e siècle a été construite en mélange de moellons des deux principales pierres locales : la granodiorite du sud du territoire et le schiste cornéen du nord. La tour du 15e a été élevée entièrement en granodiorite.

            L'édifice a été classé monument historique, par arrêté du 12 juillet 1886.

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     Le 10 juillet 1967, les postes françaises ont émis un timbre commémoratif représentant la porte Horloge de Vire, dont le 1er jour d'émission a été célébré dans la ville deux jours auparavant.

         Ce timbre apparaît clairement dans le film de François Truffaut, Baisers volés (1968), sur l'enveloppe de la lettre qu'Antoine Doinel envoie à madame Tabard. » [1]

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)   

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) Donjon :

         Sur la rive droite de la Vire, un promontoire en granit domine toute la vallée. Limité à l'est, au dur et à l'ouest par un escarpement, il constitue un site idéal. Seul le côté nord, relié au plateau, doit être solidement protégé." [2]

     


    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     " Le donjon : Ce donjon fut un des derniers donjons carrés. Édifice de trois étages, flanqué d'une galerie extérieure de mâchicoulis que l'on peut encore voir, le donjon était le domaine du capitaine de la garde et de sa famille ainsi que de sa garde rapprochée. Il est situé dans la partie appelée « Petit Château » allant à peu près jusqu'au kiosque actuel.

     

    Dessin ci-dessus à gauche : intérieur du château de Vire par Félix Thorigny.

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     L'usage des différentes salles n'est pas bien connu. Cependant, la grande cheminée du premier étage semble caractériser la salle d'armes. Certaines parties mieux traitées ont laissé supposer que la chambre d'honneur était située au deuxième étage (ce que l'on retrouve dans d'autres forteresses contemporaines à celle-ci). La chapelle Saint Blaise se trouvait également dans cette partie du château. Le petit château était entouré d'une puissante muraille flanquée de trois tours (tour d'Après le donjon, tour de Coulonces et tour du Puits). Un profond fossé protégeait la première cour intérieure. Une deuxième muraille dotée de la tour de l'Angle, de la tour du Coin et de la tour aux Vaches était également entourée d'un profond fossé et protégeait le reste du château de la ville. Elle renfermait quelques logements pour la garnison. Dès la fin du 16e siècle, le château tombant en ruine, le gouverneur de Vire en informa le gouvernement royal et demanda que des travaux de réfection soient entrepris.

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     Mais Richelieu, qui tentait de réduire l'influence des grands seigneurs et des protestants, avaient ordonné en 1626 la destruction des places fortes éloignées des frontières du royaume. Le château de Vire fut donc concerné par cette ordonnance en 1630 et détruit de mai à novembre 1633. Un calvaire fut ensuite édifié en contrebas des ruines et devint le point incontournable des nombreuses manifestations religieuses organisées dans la ville.

     

    Dessins ci-dessus extrait de l'Atlas partie 5 du Cours d'antiquités monumentales : histoire de l'art dans l'Ouest de la France, depuis les temps les plus reculés jusqu'au 17e siècle professé à Caen par M. de Caumont (1801-1873) Éditeurs : Lance (Paris), Chalopin (Caen), Edouard frère (Rouen) 1830-1843

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)À la Révolution, le calvaire fut détruit, mais le lieu resta longtemps la destination des grandes processions qui étaient organisées. Au 19e siècle, la partie arrière du donjon fut aménagée avec les gravats qui provenaient des travaux entrepris rue du Neufbourg afin de réhausser la rue Chênedollé. Un muret de soubassement est d'ailleurs visible si on empreinte le petit chemin en contrebas. » [8]

     

    Document ci-dessus extrait de https://www.virenormandie.fr/decouvrir-vire-normandie/vire-normandie-son-histoire-et-son-patrimoine/les-monuments-de-la-ville/

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)

     

    Ci-dessus, les vestiges du donjon de Vire, photos Gilloudifs.


    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     Les premières fortifications en bois remontent sans doute au règne de Charlemagne. En 1106, la roi d'Angleterre Henri Ier Beauclerc, reconquiert le duché de Normandie après avoir vaincu son frère Robert Courteheuse à Tinchebray. Mais de nombreux seigneurs contestent son autorité et reçoivent l'appui du comte de Flandre, du comte d'Anjou ou des seigneurs de Bretagne.
         Pour protéger la Normandie, Henri Beauclerc décide alors de construire des forteresses de long des frontières du duché ; ainsi Avranches, Mortain, Domfront et Vire deviennent les points essentiels de la défense de la Basse-Normandie face à la Bretagne.
    En 1123, Henri Bea
    uclerc fait édifier à Vire un donjon carré en pierres, complété par une vaste enceinte maçonnée. » [2]

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)       « La tour de Coulonces :

    C'est la seule tour subsistant de l'enceinte du château. Elle est visible derrière le kiosque à musique.

     

    A gauche, photo Gilloudifs ; à droite photo extraite de https://www.virenormandie.fr/decouvrir-vire-normandie/vire-normandie-son-histoire-et-son-patrimoine/les-monuments-de-la-ville/

     

         La famille de Coulonces a, au Moyen Âge, donné plusieurs capitaines et gouverneurs à la place forte de Vire. Elle porte donc le nom du baron de Coulonces, l'un des premiers résistants bocains à l'occupation anglaise durant la guerre de Cent ans. » [3]

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     La tour de Geôle, 13e siècle :

         Élément de l'ancien mur d'enceinte de la ville fortifiée, cette tour servait autrefois de prison. De la plate-forme qui a remplacé sa toiture, aujourd'hui disparue, beau panorama sur les Vaux de Vire [ site classé en 1918 ]. [4]

     

    A gauche, photo Gilloudifs

     

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     La tour de la Douve, 13e siècle :

         Cette tour défendait le front nord. Elle faisait partie des fortifications édifiées par le duc-roi de Normandie Henri Ier Beauclerc. Le plan de reconstruction de la ville l'a dégagée du carcan des maisons et jardins qui l'enserraient. [5]

     

    A gauche, photo Gilloudifs  

     

        

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)      La tour aux Raînes, 13e siècle - Classée Monument Historique en 1951 :

         La tour de l'ancienne enceinte de la ville fortifiée doit son nom aux grenouilles qui coassaient sur les bords de la Vire toute proche. Achetée par la ville en 1962. [6]

     

    Photo à gauche, Gilloudifs 

     

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)     La tour Saint-Sauveur, 13e siècle - Classée Monument Historique en 1951 :

         Porte Vieille ou tour Saint-Sauveur du nom de sa petite statuette protectrice. Sous l'ancien régime elle a, un certain temps, servi de mairie. En août 1944, les troupes américaines, désireuses de faciliter le trafic des camions ravitaillant le front, ont voulu dynamiter cette tour. Elle a été sauvée d'extrême justesse par l'intervention énergique du maire André Halbout. Le plan d'urbanisme de 1946 a redessiné la rue Chaussée qui passe désormais de l'autre côté de la tour, et a créé la rue des Remparts qui la met en valeur. Sa tour jumelle, au sud, a disparu en 1788. [7]  

     

    Photo ci-dessus à gauche Gilloudifs

     

         " Férus d'histoire locale et fans de la série Game of Thrones, Vire 1515 est faite pour vous. Cette vidéo redonne vie à la ville telle qu’elle était à la fin du Moyen Âge. (...) Pendant 45 secondes et sur Light of the Seven, bande originale de la série à succès, les spectateurs découvrent le village fortifié, ses remparts, ses douves et son donjon… intact ! "... Article et photos ci-dessous extraite de https://actu.fr/normandie/vire-normandie_14762/video-ville-fortifiee-vire-plongee-dans-lunivers-game-of-thrones_29074534.html

     

    LES REMPARTS DE VIRE (Calvados) LES REMPARTS DE VIRE (Calvados)

     

     

    Sources

    [1] Wikipédia

    [2] http://www.ville-vire.fr/sortir-a-vire/patrimoine-histoire/donjon/

    [3] http://www.ville-vire.fr/sortir-a-vire/patrimoine-histoire/la-tour-de-coulonce/

    [4] http://www.ville-vire.fr/sortir-a-vire/patrimoine-histoire/la-tour-de-geole/

    [5] http://www.ville-vire.fr/sortir-a-vire/patrimoine-histoire/la-tour-de-la-douve/

    [6] http://www.ville-vire.fr/sortir-a-vire/patrimoine-histoire/la-tour-aux-raines/

    [7] http://www.ville-vire.fr/sortir-a-vire/patrimoine-histoire/la-tour-saint-sauveur/

    [8] Parcours historique à Vire - Circuit des fortifications http://circo-vire.etab.ac-caen.fr/IMG/pdf/vis-hist-Vire.pdf

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/vire.html

    O https://www.virenormandie.fr/decouvrir-vire-normandie/vire-normandie-son-histoire-et-son-patrimoine/les-monuments-de-la-ville/

     

         Ci-dessous ce parcours historique dans Vire, le circuit des fortifications http://circo-vire.etab.ac-caen.fr/IMG/pdf/vis-hist-Vire.pdf permet de visiter les monuments de la ville ancienne qui ont survécu aux bombardements de 1944 :

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