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         Beaussault (canton de Forges-les-Eaux, Seine-Maritime) : château fort des 11e-12e siècles

     

    " Beaussault :

         " Période normande. — C’est probablement à la conquête normande que nous devons attribuer le vieux château de Beausault, dont le tertre, les fossés, les ponts et les souterrains sont encore si importants.
    L'abbé Decorde, « Essai historique et archéologique sur le canton de Forges, » p. 29. "
    [8] 

     

         « On voit à Beaussault les vestiges effacés d'un ancien château seigneurial dont les fossés subsistent encore. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BEAUSSAULT (Seine-Maritime)     1903 : « Les restes de l'ancien château se trouvent près de l'église et forment une enceinte encore très complète. De hautes murailles, entourées d'eau, tapissées de lierre épais, donnent à ces ruines un aspect très pittoresque. L'entrée à peu près intacte, les vieux murs, flanqués de tours rondes et carrées, indiquent nettement une construction du 13e siècle. » [6]

     

    LES REMPARTS DE BEAUSSAULT (Seine-Maritime)     « Beaussault était défendu par un château-fort qui aujourd'hui présente un ensemble de ruines encore assez important. Rien ne subsiste de la tour d'origine qui devait s'élever sur la motte située à l'ouest de l'entrée. Par contre, une tour-porche datée de la seconde moitié du 12e siècle s'y dresse en bon état de conservation. » [2]

     

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    Plan hypothétique du château de Beaussault (en attendant mieux...) ; blason de la famille de Montmorency-Beaussault modifié d'après celui de la famille de Montmorency créé par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2628793

     

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         « C'est au 11e siècle qu'on commence à parler de ce lieu. Un seigneur de Beaussault accompagna le duc Guillaume à la conquête de l'Angleterre.

     

    LES REMPARTS DE BEAUSSAULT (Seine-Maritime)     Érard de Montmorency, grand échanson de France, est un des plus anciens seigneurs connus de Beaussault.

         Il était fils de Mathieu II de Montmorency et de Jeanne de Brienne ; il fut la tige des seigneurs de Breteuil et de Beaussault. Cette seigneurie lui vint par son mariage avec Clémence de Muret, sa seconde femme. (…) » [1]

     

         « En 1150, une charte de l'abbaye de Lannoy cite le nom de Godefroy de Beaussault.
         Au 12e siècle, Simon de Beaussault est cité dans un texte. » [3]

     

         « Vers 1329, la seigneurie de Beaussault passe à une branche des Montmorency. » [2]

     

         « En 1333, nous trouvons comme seigneur de Beaussault, Jean de Montmorency qui avait épousé Isabelle de Néelle. » [6]

     

         « En 1415, Louis de Beaussault périt à Azincourt. Neuf ans plus tard, deux membres de la même famille furent tués au combat de Verneuil. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BEAUSSAULT (Seine-Maritime)     La forteresse aurait été démolie vers 1430 :

         « Rappel, dans un mandement du Conseil du roi, de l'ordre donné, le 10 sept. 1432, au lieutenant du capitaine de Neufchàtel, pour que, en toute hâte, il se transportât à Beaussault, et fît désemparer et démolir la forteresse, de manière à ce que les ennemis de Beauvais ne s'y pussent loger ; 9 février 1433. Bib. Imp. » [4]

     

            « Antoine de Roye, fils de Mathieu de Roye et de Catherine de Montmorency, dame de Beaussault, fut tué à la bataille de Marignan en 1515. Charles de Boye, son fils, fut, après lui, seigneur de Beausault. Éléonore de Roye, sa fille, dame de Beaussault, épousa Louis de Bourbon, prince de Condé. En elle s'éteignit la famille des sires de Roye. (…)

         La terre de Beaussault fut vendue le 20 août 1579 par Henri de Bourbon, prince de Condé, à François d'Epinay-Saint-Luc.

         Le 15 septembre 1706, elle fut revendue par une marquise de Saint-Luc à M. Thomas Le Gendre de Collande. Besancourt et Gaillefontaine étaient compris dans cette vente. (...)

         La terre de Beaussault appartient à M. le marquis du Hallais Coëtquen. » (1852) [1]

     

          « Au début du 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite depuis la route. La visite du château est impossible. » [3]

     

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    Ci-dessus ; à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; au centre, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE BEAUSSAULT (Seine-Maritime)     « Des rares renseignements qui nous sont fournis par les textes, il semble résulter que la terre de Beaussault relevait du fief de la Ferté-en-Bray dans les premières décennies du 11e siècle.

         Plus tard, elle passa sous le contrôle des sires de Gournay, grands bâtisseurs de châteaux et redoutables chefs de guerre. On voit ces derniers impliqués dans la plupart des conflits qui marquèrent l'histoire de cette zone frontalière du duché à partir du milieu du 11e siècle.

     

    LES REMPARTS DE BEAUSSAULT (Seine-Maritime)     Situé à proximité de l'église paroissiale Saint-Germain, le château présente un ensemble de ruines encore assez imposant. Rien ne subsiste plus de la tour qui devait s'élever sur la motte située à l'ouest de l'entrée.

         Mais cette dernière est conservée dans son état de la seconde moitié du 12e siècle et constitue un beau specimen de tour-porche. En entrant dans la cour, on pourra voir quelques vestiges du mur d'enceinte et surtout, à droite, les murs d'une grande salle dans lesquels s'ouvrent, sur deux côtés, de larges fenêtres surmontées d'arcs brisés. Cette salle est sans doute contemporaine de la tour-porche. » J. Le Maho [5]

     

    Bibliographie :  - Les châteaux normands de Guillaume le Conquérant à Richard Cœur-de-Lion, catalogue de l'exposition du Musée de Normandie, 15 mai-31 août 1987, p. 54 

     

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     Ci-dessus, trois cartes postales montrant la grande salle aux arcs brisés.

     

    " Beaussault (Seine-Maritime). Le Château

     

    LES REMPARTS DE BEAUSSAULT (Seine-Maritime)     Le site, localisé en périphérie du village et de l’enclos ecclésial, est implanté à flanc d’un vallon large et peu profond. Il se caractérise par un tertre quadrangulaire partiellement arasé, en position de barrage, et un enclos polygonal connexe.

     

    Beaussault, le Château.

     

    A- Tour porche ; B- Bâtiment pourvu d’une cheminée ; C- Grande salle ; D- Tour de latrines ; E- Construction inderterminée ; I- Tertre (motte) ; Ia- Plateforme sommitale de la motte ; Ib– Fossé de la motte ; II- Basse cour ; Iia- Surface de la basse cour ; Iib- Fossé de la basse cour. - Dessin et mise au net D. Cocagne

     

         Le tertre mesure 35 m x 24,40 m à la base, avec une plateforme sommitale de 29,44 m x 22 m. Il est entouré d’un fossé en croissant d’une profondeur maximale de 2,50 m pour une ouverture maximale de 5 m, protégeant la partie nord du tertre. Les élévations sont variables selon le côté observé (de 3 à 8 m). Cela s’explique par la présence d’une vaste plateforme, de 46,8 m x 41,6 m au sud de l’enclos principal. Elle est défendue dans sa partie NE par un autre fossé en croissant taillé dans le calcaire, d’une profondeur maximale de 5 m pour une largeur en surface de 15 m. Cette plateforme est intégralement close par une succession de murs en moyen appareil de moellons calcaires.

         Cinq bâtiments remarquables sont conservés. Une tour porche rectangulaire à étage défend l’accès de l’enclos. Au SO, un bâtiment à deux niveaux doté d’une cheminée devait avoir une fonction résidentielle. Au nord, un vaste bâtiment quadrangulaire (23,88 m x 11,30 m) à trois niveaux présente des aménagements de confort décoratif (baies et enduits en faux joint), il s’agit probablement de la grande salle du site. À la limite entre l’enclos et le tertre s’élève une tourelle quadrangulaire à quatre niveaux. Une ouverture d’évacuation percée à la base permet de l’identifier comme tour de latrines. Enfin, un mur et le départ à angle droit d’un second indiquent que la plateforme du tertre comportait vraisemblablement des constructions.

         Les sources, peu nombreuses, concernent soit les détenteurs de la seigneurie, soit les éléments remarquables du village. On ne trouve aucune mention dans les textes du site en tant que tel. (Relevé et étude : Diégo Cocagne) " [7]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait des Recherches ...sur les possessions des Sires normands de Gournay, le Bray normand et le Bray picard et sur toutes les communes de l'arrondissement de Neufchâtel N.-R. Potin de La Mairie, 1852 https://books.google.fr/books?id=NbJJJsS2HuIC&pg=PA178&dq=Beaussault+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjUvfyLscfVAhUDB8AKHVF3AdwQ6AEIJjAA#v=onepage&q=Beaussault%20ch%C3%A2teau&f=false

    [2] Extrait d'une note rédigée à partir d'un texte de Jacques LE MAHO dans "Les châteaux normands...", et d'un commentaire sur une carte postale ancienne. http://www.mairiedebeaussault.com/pages/historique-et-patrimoine.html

    [3] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-chateau-de-beaussault-77607362.html

    [4] Extrait de https://books.google.fr/books?id=mm1RAAAAcAAJ&pg=PA42&dq=Beaussault+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwivoICytsfVAhVsJsAKHcmIBzk4WhDoAQhVMAk#v=onepage&q=Beaussault%20ch%C3%A2teau&f=false

    [5] Extrait d'un article de Jacques Le Maho dans http://www.mondes-normands.caen.fr/France/patrimoine_architectural/normandie/Pays_bray/forges_les_eaux/06-01beaussault/index.htm

    [6] Extrait de Annuaire des cinq départements de la Normandie publié par l'Association normande (Caen), 1903

    [7] Extrait de Haute-Normandie. Étude microtopographique - Responsable d’opération : Anne-Marie Flambard Héricher, Aude Painchault, Diégo Cocagne, Bruno Lepeuple et Gilles Deshayeses - fortifications de terre de Haute-Normandie. 2011 - p. 324-326 https://journals.openedition.org/archeomed/11138#tocto3n7

    [8] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P. 383 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

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     Ci-dessus : photos glanées sur le net ; photo 1 extraite de http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2009/09/06/14974891.html ; photo 2 extraite de http://www.basaarts.nl/images/normandie/beaussault1%20_Medium_.jpg ; photo 3 extraite de http://www.mairiedebeaussault.com/album-photos/photos-de-la-commune/img-2281.html ; photo 4 extraite de http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2009/09/06/14974891.html ; photos 5 et 6 extraites de http://www.basaarts.nl/images/normandie/beaussault1%20_Medium_.jpg

     

    Bonnes pages :

     

    O https://books.google.fr/books?id=YrhDAAAAYAAJ&pg=PA584&dq=Beaussault+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjUvfyLscfVAhUDB8AKHVF3AdwQ6AEIQDAF#v=onepage&q=Beaussault%20ch%C3%A2teau&f=false

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k414708b/f713.image.r=Beaussault

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  • LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure) LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure) LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche dessin reproduit par De Postis — Travail personnel, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16545267 ; au centre, une carte postale du château avant sa ruine ; à droite photo extraite de https://actu.fr/normandie/neubourg_27428/un-concours-photo-sur-les-chateaux-de-leure_9607950.html

     

         Houlbec-près-le-Gros-Theil est une ancienne commune de l'Eure devenue commune déléguée des Monts du Roumois depuis le 1er janvier 2017. [NdB]

     

         « Le toponyme Houlbec (Holbec 12e siècle) est dérivé du scandinave Holr bekkr signifiant « ruisseau en creux » ou « ravine ». » [1] 

     

    LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure)  LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure)

     

    Plan hypothétique du château de Houlbec établi d'après le plan trouvé sur http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k143951v/f7.vocal. Ce plan extrait de la monographie de l'abbé Heullant aurait été établi après des fouilles pratiquées en 1898 ; à gauche, blason de la famille de Postis de Houlbec http://www.francegenweb.org/heraldique//base/details.php?image_id=4415 

     

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    À gauche, un plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite une photo aérienne du site extraite de Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure)

     

    Houlbec, à Houlbec-près-le-Gros-Theil (Eure). Plan et distribution restitués du rez-de-chaussée en 1606. 3 : « petite court » ; 4 : « salle » ; 5 : « chambre de ladite dame » ; 6 : « tour de ladicte chambre » ; 7 : « garde-robe de ladite chambre » ; 8 : « cuysine » ; 9 : « tourelle de ladite cuysine » ; 10 : « despence de ladicte salle ». PAGAZANI, Xavier. Chapitre 3. L’implantation In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8065>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8065.

     

         Le Château de Houlbec

         « Il y a tout lieu de croire qu'un premier château fort existait au Houlbec, du temps des Gaulois, et qu'il fut détruit par les incursions des Normands.

         C'était un vaste quadrilatère, flanqué à chaque angle d'une tour, ayant à l'est un donjon avec une tour du veilleur et pont-levis, et entouré de plusieurs enceintes de fossés pleins d'eau, avec une cour centrale intérieure.

     

    LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure)     La grosse tour qui se dresse daterait du règne de Philippe-Auguste, c'est-à-dire du 13e siècle. Il serait invraisemblable de penser que le manoir du Houlbec presque aussi imposant que celui d'Harcourt ait pu échapper aux guerres de 1418 et de 1588 d'autant mieux qu'en 1418, le manoir appartenait à la famille d'Harcourt qui eut à lutter contre le duc de Clarence.

         Le château, non compris les deux tours qui l'allongent de 12 mètres, offre 23,60 mètres de longueur et une large porte avec moulure en accolade pour pénétrer dans les caves.

         La tour nord est cylindrique, bâtie en pierre, brique et silex avec des briques noires vernissées formant des losanges dans la partie supérieure de la maçonnerie. La toiture jadis en tuile fut transformée en ardoise (1787) et était surmontée d'un épi en terre cuite vernissée. La hauteur de cette tour était de 20 mètres. La tour Ouest de 5,71 mètres de diamètre s'élevait elle à 21 mètres, contenait trois chambres. Cette tour qui est la plus grosse est bâtie en pierre et était surmontée d'un toit en ardoise en forme de poivrière.

     

    LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure)     Des fouilles très importantes réalisées en 1898 ont permis à la famille de Postis de reconstituer le plan primitif du château et ont mis à découvert une armure entière de chevalier du 15e siècle, une très belle rapière d'officier portant une fleur de lis et gravée de la date de 1441.

         Le château actuel compte deux cuisines de part et d'autre du premier étage, rez-de-chaussée actuel, cuisines dont il reste un évier creusé par le temps. Cette partie du château était exclusivement réservée aux gens de guerre, les châtelains habitant le donjon qui constituait la belle façade du manoir, comme au château de Pierrefonds dans l'Oise.

         Dans la vaste cheminée se trouvait une plaque en fonte, sans armoiries ni couronnes, qui représentait les noces de Canna. (...)

         Henri IV visita le Houlbec (1589 ou 1591). Le chemin conduisant du château du Genetey au château du Houlbec suivi par le roi porte le nom de "chemin du roi". (...)

         La cloche du château datant de trois cents ans avait été fondue et installée en souvenir de la visite du roi Henri IV.

         Le château possédait une riche bibliothèque à la fin du 18e siècle dont chaque volume portait frappés en or, les mots "Bibliothèques du Houlbec".

         Il a appartenu depuis la fin du 16e siècle à la famille de Postis qui le fait moderniser en 1786 et lui donne son aspect définitif. Le château est demeuré aux mains de cette famille jusqu'au début du 20e siècle. (…) :

         - Alexandre Ferdinand de Postis du Houlbec (1788-1852), lieutenant de la gendarmerie royale, décoré de l'ordre de la fleur de Lys et chevalier de la légion d'honneur.

         - Louis-Jules de Postis du Houlbec (1812- 1895), général de brigade d'infanterie en ligne, décoré de l'ordre de Pie IX et grand officier de la légion d'honneur. Héros des batailles de Reichshoffen (6 août 1870) et de Frœschwiller (20 août 1870) (...)

         Il a vraisemblablement subi un incendie vers 1910 qui l'a partiellement ravagé, puis a été laissé à l'abandon jusqu'en 2007-2008, tant et si bien qu'il ne reste plus aujourd'hui que deux caves voûtées du Moyen Âge qui soutient le corps de logis, et deux tours du 15e siècle, dont une à mâchicoulis, la façade arrière s'est totalement effondrée à cause de la végétation qui s'est développée à l'intérieur du bâtiment (façade en appareillage de calcaire et silex en bandeaux). La façade avant (briques et pierre) laisse transparaître deux époques de construction : Renaissance sur la partie gauche et Louis XVI sur la partie droite et le centre (1786). Le soubassement d'une troisième tour au milieu de la façade (accessible depuis la cave) supporte les escaliers d'accès à l'entrée principale. (...)

         Un cryptoméria (cèdre du Japon) s'élève à la gauche du château. L'ensemble constitue un site classé. [ Arrêté de classement du 05/01/1925] » D'après la Monographie de la paroisse du Houlbec de l'abbé C. Heullant (1901). [1]

     

    LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure) LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure)

     

    A droite photo extraite du site http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-eure-chateau-a-houlbec-gros-theil-chateau-de-houlbec.html

     

          « Château de Houlbec, 27370 Houlbec près le Gros Theil, propriété privée, ne se visite pas, vestiges.

         L'édifice a échappé de peu aux pelleteuses des promoteurs et a été racheté in extremis par un couple qui tente aujourd'hui de le restaurer de ses propres mains. » [2]

     

    LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure) LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure) LES REMPARTS DE HOULBEC (Eure)

      

    Ci-dessus à gauche, document par De Postis — Travail personnel, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16545380 ; les deux photos à droite sont extraites de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-eure-chateau-a-houlbec-gros-theil-chateau-de-houlbec.html

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-eure-chateau-a-houlbec-gros-theil-chateau-de-houlbec.html

     

    Bonnes pages :

     

    O Monographie de la paroisse du Houlbec (près Gros-Theil) par l'abbé C. Heullant Impr. de C. Hérissey (Evreux) 1901http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k143951v/f7.vocal

    O https://books.google.fr/books?id=YxoOe6yt9ecC&pg=PA812&dq=ch%C3%A2teau+de+houlbec+pres+le+gros+theil&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwianMS__MTVAhUKuBQKHXwTAlYQ6AEIMTAC#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20houlbec%20pres%20le%20gros%20theil&f=false

     

     

     

     

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  • LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche) LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche) LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche) 

     

         Montebourg a connu à l'époque médiévale des heures sombres. L'insécurité régnante alors a nécessité la construction de remparts au à partir de 1375. Un tronçon de ceux-ci subsiste encore rue Mgr Le Nordez et j'en propose un tracé dans la ville actuelle. 

     

    LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche)        Montebourg, dès les premiers jours de la bataille de Normandie en 1944, a été en grande partie détruit et les rues ont été réalignées lors de la Reconstruction ce qui complique encore les recherches (je n'ai pas trouvé non plus le plan du cadastre napoléonien aux archives de la Manche ; celui-ci aurait-il brûlé à Saint-Lô en 1944 ?).

         Aussi, si quelqu'un possède plus d'informations au sujet des anciens remparts de cette cité ?... je suis preneur. [NdB]

     

         « Montebourg. Montisburgus, s'élève sur le penchant d'une éminence de grès appartenant à une petite chaîne qui se prolonge jusqu'à la mer. Au sommet de la montagne qui domine la bourgade, est une enceinte retranchée, regardée comme un camp romain par M. de Gerville : c'est de là sans doute que l'éminence a pris le nom de Mont-Castre, le Mont-du-Camp. Si l'on prend la peine de gravir cette éminence, on en est dédommagé par une vue magnifique : on domine sur le havre de Lestre, sur la côte de Quinéville et sur les petites îles de Saint-Marcouf. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche)   LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche)

     

    Plan hypothétique des remparts de Montebourg au 14e siècle ; blason de Montebourg par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3761632 

     

         « Il est dit dans la légende que deux moines du Mont Cassino se seraient embarqués sur une barque pour évangéliser la région. Fatigué, épuisé, l’un s’est endormi dans une barque puis, la marée venue, a dérivé vers les côtes d’Angleterre.

         Le second après avoir dormi sur le sable se réveillant et voyant son compagnon de voyage disparu se mit à sa recherche et il vit une étoile tomber du ciel. Un message lui indiqua de fonder une abbaye.

         Notre-Dame de l’Étoile était fondée, au 11e siècle. (…)

         Le bruit du prodige s’étant répandu dans la contrée parvint aux oreilles du duc Guillaume, roi d’Angleterre, qui se trouvait à Cherbourg. Le duc Guillaume se montra généreux, il donna à l’abbaye naissante le domaine de Montebourg avec ses appartenances, moulins, foires et marchés, justice plénière et exemption d’impôts, droits sur les forêts d’alentour et des revenus importants dans le Cotentin et les Iles. La charte de donation signée par le duc Guillaume, et par les principaux évêques d’Angleterre, fut confirmée dans la suite par ses successeurs qui comblèrent l’abbaye de leurs largesses. Les papes lui concédèrent de nombreux privilèges. » [2]

     

    LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche) LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche)LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche)

     

    Ci-dessus, photos extraites du site Google Earth.

     

         « 1346 : Édouard III d’Angleterre débarque à Saint-Vaast-la-Hougue, brûle Montebourg et emmène les bourgeois de la ville comme otages (des chroniques anglaises disent que Montebourg a été épargné) : c’est le début du conflit franco-anglo-navarrais qu’on appelle la guerre de Cent Ans, dans lequel les Montebourgeois comme tous les Normands se trouvent aux premières loges et connaissent les ruines, les famines, et l’exil. L’abbaye sert de garnison aux Anglais à partir de 1356.

         Le bourg est fortifié et démantelé à chaque fois qu’il change de mains (il reste aujourd’hui un pan de rempart et une tour de ces fortifications médiévales en face de la maison de retraite, route de Quinéville). C’est à cette période qu’est né l’adage « Qui tient Montebourg tient Cherbourg » qui s’illustrera si explicitement six siècles plus tard, lors de la bataille des Alliés pour Cherbourg en juin 1944. Montebourg, point élevé dominant le Cotentin, est le verrou ultime sur la route de Cherbourg.

         1356 : la chevauchée du duc de Lancastre. Le duc de Lancastre et ses troupes font de l’abbaye leur repère pour une longue chevauchée “razzia” à travers toute la Normandie en juillet. Il y a au moins un millier d’hommes dans l’enceinte du monastère. Les Anglais stockent leur butin à l’abbaye avant de rembarquer.

         1357 : L’abbaye est aux mains du roi de Navarre, Charles le Mauvais, l’allié des Anglais et le suzerain de tout le Cotentin.

         1378 : Du Guesclin chasse les Anglais et s’établit à Montebourg. Le roi Charles V prend la décision de fortifier le bourg. L’Amiral de France, Jean de Vienne, lui succède. Mais c’est si peu tenable pour le parti français que, disent les chroniques, on abandonne Montebourg pour se replier sur Carentan. Le Cotentin est devenu une sorte de no man’s land dont on a évacué les habitants.

         1389 : Le prieur de La Bloutière écrit à propos de Montebourg : “ les habitants abandonnèrent Montebourg et tout le païs de Costentin, qui pourtant estoit le païs le plus gras du monde “. Tout est désolé. “ Le païs a esté vuidé des gens qui y demouroient, et a esté sans riens y demourer l’espasse de 20 ans ou environ ”. Les habitants ne reviennent que peu à peu à partir de 1392. Des villages du Cotentin resteront encore sans possibilités fiscales pour le roi pendant des décennies.

         1405 : Nouvelle période noire. En juin, le duc de Lancastre et ses troupes débarquent. Montebourg est mis à sac, brûlé. Peut-on encore ajouter de la misère à la misère ?

         1417 : La Normandie est anglaise pour une génération. Le duc de Bedford qui la gouverne veut en faire le fleuron français de la couronne. Pour en former les élites, il fonde l’Université de Caen en 1436. L’Église est plutôt favorable à l’occupation anglaise. Mais il y a parmi les clercs, de solides fidélités au roi de France. Ainsi, l’abbé de Montebourg, Guillaume Guérin, se retrouve dans les prisons anglaises pendant des mois pour “ crime de lèse-majesté ” à l’encontre du roi d’Angleterre.

         1440-1450 : La Normandie redevient française. A jamais. Montebourg avec. L’abbaye, qui a été un foyer actif de la résistance dans les dix dernières années de l’occupation anglaise, panse ses plaies. La tour de l’église abbatiale et le chœur sont reconstruits dans le style « flamboyant » dont un dessin de Gerville en 1817 témoigne. » [3]

     

    A voir aussi :

     

    L'abbaye de Montebourg

     

    LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche) LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche)        « Guillaume le Conquérant en ébaucha la fondation en 1075. De cette abbaye, il reste le palais abbatial, racheté pour le compte du diocèse pendant l'administration de monseigneur Robiou, et occupé par les Frères de la Miséricorde. L'église totalement détruite, était une des plus belles de la province. Sa construction était mélangée de plein-cintre et d'ogive. Elle avait deux cents pieds de longueur, trente-cinq pieds de largeur à la croisée, cent-vingt-cinq pieds de longueur de nef, un clocher de cent six pieds de hauteur entre chœur et nef.

         L'église a toutefois été reconstruite en style néoroman entre 1892 et 1933. Elle abrite aujourd'hui un lycée-collège agricole privé. » [5]

     

    La statue de Jeanne d’Arc

     

    LES REMPARTS DE MONTEBOURG (Manche)      « La statue Jeanne d’Arc est de Mathurin Moreau, sculpteur dijonnais, tandis que celle de son cheval est due au ciseau de Pierre Le Nordez, oncle du prélat de l’école des beaux-arts de Caen, et l’un des meilleurs statuaires hippiques de son temps.

         La statue de Jeanne d’Arc et plus particulièrement son cheval à subi un dommage lors de la seconde guerre mondiale. Un sabot a dû être remplacé par le menuisier de Montebourg à l’époque Marcel Marie.

         Après la guerre, le conseil municipal décida de la déplacer. Elle était devant l’actuelle mairie, anciennement maison Cardet.

         Elle demeure à Montebourg comme un mémorial en souvenir de monseigneur Le Nodez. » [2]

     

    Le Petit Mont Castre

     

         « A Montebourg, la tradition désigne le Mont Castre (prononcer Mont Câtre) comme étant un “camp romain”. Lorsqu’une colline présente une très ancienne ruine, un ouvrage de terre dont les origines se perdent dans la nuit des temps ou sont depuis longtemps oubliées, toujours la tradition populaire en fait une trace du passage de Jules César et de ses légionnaires. Encore qu’ici, en Cotentin, César n’ait jamais mis les pieds et ses légions si peu ! » [4] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de l'Annuaire des cinq départements de l'ancienne Normandie. An. 10-54, 56, 96, Volume 9 Association Normande 1842

    [2] Extrait de http://montebourg.fr/restaurations/musees-loisirs/

    [3] Publié le 8 Novembre 2010 by hulysse Texte de Jean Margueritte https://www.le-petit-manchot.fr/cc-19-12-montebourg-guerre-de-cent-ans/articles/ et http://montebourgtoujours.blogspot.fr/

    [4] Extrait de https://montebourgennormandie.wordpress.com/2010/12/08/le-mont-castre/

    [5] Extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php/50341_-_Montebourg

     

    Bonnes pages :

     

    http://montebourg.fr/restaurations/musees-loisirs/

    https://montebourgennormandie.wordpress.com/2010/12/08/le-mont-castre/

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  •      En 1972, les communes de Grandcamp-les-Bains et de Maisy s'associent. La nouvelle commune est baptisée Grandcamp-Maisy. La fusion devient totale en 1992. [NdB]

     

         « Maisy est un petit bourg de 25 maisons et de 4 à 5 grosses fermes, sur le bord de la mer. La seigneurie de Maisy a appartenu autrefois à Bertrand Duguesclin, connétable de France. » [2]

     

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)     En 1364, lors de la Bataille d'Auray, le futur connétable Du Guesclin est fait prisonnier avec son cousin Robert de Brucourt, seigneur de Maisy. Du Guesclin est rapidement libéré après paiement d'une rançon de 100 000 francs or par le roi de France Charles V. De Brucourt, lui, reste aux mains des Anglais. En 1375, Du Guesclin règle sa rançon de 14 000 francs d'or pour le libérer en contrepartie de la châtellenie de Maisy. Il lui en laissera cependant la jouissance, tout en se réservant quelques droits. [NdB]

     

         « Du Guesclin ne se manifeste guère dans sa forteresse du Bessin qu’il a peut-être acquise pour être proche de ses lieux de combat. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)     « Les bourgeois de Bayeux présentèrent, en 1377, à noble et puissant seigneur M. Bertrand Duguesclin, connétable de France, une pipe de vin de Beaune, un muy d'aveine et un demi-cent de cire ouvrée (bougie), dans l'abbaye de Mondaye. Dans la même année, Mme la connétable étant venue demeurer à Maisy, la ville de Bayeux lui fit présent de deux pipes de vin de Beaune et demi cent de cire ouvrée, pour lui recommander ladite ville.

         Il existe encore quelques vestiges des ruines de ce château. » [2] 

     

    Portrait ci-dessus de Bertrand Du Guesclin extrait de http://falbo.blogspot.fr/2013/06/bertrand-du-guesclin-un-ephemere-comte.html

     

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados) LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)  LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)

     

         « A sa mort en 1300, Olivier Du Guesclin assume la succession de son frère, mais se séparera du domaine.

         Vous pouvez observer les ruines de ce château en empruntant le chemin du lieu Marais. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)  LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)

     

     Ci-dessus photo aérienne extraite du site Google Earth montrant les ruines du château de Maisy ; blason de Bertrand Du Guesclin par Ec.Domnowall — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21145046 

     

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)     « L'antiquaire examine avec intérêt les ruines du château de Maisy, qui fut habité par Bertrand Duguesclin, connétable de France. C'est sur le territoire de cette commune qu'abordèrent, au 9e siècle, Bier, surnommé Côte-de-fer et le fameux pirate Hasting, son gouverneur, à la tête d'une troupe de Norvégiens. Cette première visite des hommes du Nord fut bientôt suivie de plusieurs autres. IIs s'établirent sur les côtes du Bessin, et en devinrent définitivement les maîtres sous Rolf ou Rollon, leur chef, après le traité de Saint-CIair-sur-Epte. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)     « L’étude des seigneurs de Maisy débute par Hamon-aux-Dents ; puis les du Hommet (Richard Ier, Guillaume II et Enguerran) ; les de Brucourt (Jean de Brucourt et Lucie du Hommet, Robert en 1284 et Robert en 1360) ; la famille du Guesclin (avec Bertrand, connétable de France et Olivier, son frère) et la famille d’Ivry (Charles et Jean). Victor-René Hunger présente Jacques Hoguet et Guillemette d’Esquay, sa femme ; Catherine de Marcilly et les d’Estouteville (Robert d’Estouteville et Ambroise de Loré, sa femme ; Charles de Luxembourg et Charlotte d’Estouteville, sa femme) ; les d’Alègre (Yves, marquis d’Alègre ; Yves d’Alègre, baron de Millau, puis marquis d’Alègre ; Antoinette du Prat, veuve de Christophe d’Alègre et ses enfants mineurs ; Marie d’Alègre, femme de Philippe de Béthune ; Yves-Claude, marquis d’Alègre ; Marie Marguerite, marquise d’Alègre, femme de Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay) ; les Le Fèvre de Caumartin (Louis-François, Félix, Catherine-Magdelaine de Verthamon, Louis-Urbain, Louis-François, Jean-Paul-François) ; les de Bruny (Jean-André, Alexandre-François) ; Jean-Jacques-Michel Filleul de Maisy ; Jean-Jacques Tardif de Petiville. »

     

    « Les seigneurs de Maisy du 11e au 18e siècle

     

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)     Lors de la mémorable bataille du Val-ès-Dunes en août 1047, Hamon-aux-Dents, premier seigneur de Maisy connu, qui avait pris le parti des révoltés contre le duc Guillaume, fit preuve d’une grande bravoure. Après avoir, dit-on, renversé de son cheval le roi de France qui avait promis aide et secours au duc, il périt au combat. Le roi aurait ordonné de grandes funérailles pour rendre hommage à son courage et sa valeur. La terre de Maisy fut sans doute confisquée et rattachée au domaine ducal jusqu’au temps d’Henri II. Le roi d’Angleterre créa Richard du Hommet connétable hérédital de Normandie et lui donna des biens importants, dont Maisy. Le 29 septembre 1364, Robert de Brucourt, alors seigneur de Maisy, prit part à la bataille d’Auray. Un de ses fils y trouva la mort et lui-même demeura prisonnier des Anglais. Pour payer sa rançon, il fut contraint de vendre ses biens et ceux de sa femme, à Bertrand du Guesclin, connétable de France, vers juillet 1375. Désireux d’obtenir les bonnes grâces d’un si puissant voisin, les bourgeois de Bayeux envoyèrent des présents au nouveau seigneur de Maisy dont « une pipe de vin de Beaune, un muy d’aveine et demi cent de cire ouvrée ».

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)     Charles d’Ivry devint seigneur de Maisy à une époque qui demeure imprécise. Tout jeune, il fut attaché à Charles VI, alors dauphin, en qualité « d’enfant servant d’écuelle ». Il s’illustra ensuite dans de nombreux tournois et joua un rôle politique important. Il fut notamment chargé de négocier la capitulation de Compiègne qui s’était révoltée contre l’autorité royale en 1414 et participa l’année suivante à l’élaboration du traité de paix avec le roi d’Angleterre. Son frère Jean avait hérité de la seigneurie de Maisy quand, en 1418, le château tomba au pouvoir des Anglais. Comme l’ensemble de ses biens, la forteresse fut confisquée et donnée à Jacques Hoguet, chevalier anglais moyennant l’hommage qu’il rendit le 20 mars 1419 et la remise d’une épée qu’il devait faire chaque année au château de Caen, le jour de la fête de Saint-Jean-Baptiste. La seigneurie passa ensuite à la famille d’Alègre. Yves fut seigneur de Maisy jusqu’en juillet 1577. Vers le 12 de ce mois, il fut blessé au siège d’Issoire d’un coup d’arquebuse et peu après, il « fut tué de nuict en son château d’Alègre, à l’occasion d’une dame qu’il aymoit ». Un siècle plus tard, Louis-François Le Fèvre, seigneur de Caumartin, de Boissy et d’Argouges, acquit la seigneurie de Maisy. Il avait joué un rôle actif pendant la Fronde et était l’ami intime et le conseiller du cardinal de Retz. Son fils, Louis-Urbain lui succéda. Intendant des finances et conseiller d’état, il fournit à Voltaire un grand nombre de renseignements pour Le siècle de Louis XIV. » [4]

     

         « Le château était composé de 2 ailes placées en équerre et encadrant une cour fortifiée. L’une des ailes formait le corps de logis principal, appuyé à l’ouest sur un donjon. Elle (la forteresse) comprenait au moins une grande salle voûtée au rez-de-chaussée, 2 chambres au 1er étage, 2 chambres au 2e étage et un comble... L’autre aile perpendiculaire à la précédente formait un vaste bâtiment dont on n’aperçoit plus les divisions mais qui était couvert d’un toit à double versant dont le pignon est encore visible sur le mur principal.

     

    LES REMPARTS DE MAISY (Calvados)     Évolution : Il est une première fois occupé par l’Anglais. Un deuxième assaut en 1418 lui est fatal. Les défenses ne sont plus en mesure de supporter les coups de canon, la nouvelle arme. Les pilleurs de pierre achèveront le travail. Au 17e siècle il est décrit dans un acte de vente de la seigneurie de Maisy comme " ... château de présent ruiné en la plus grande partie, anciennement clos de murs et de fossés pleins d’eau... " 
         On peut craindre plus qu’une usure, des effondrements importants et qui seraient irrémédiables. Déjà âgé d’un millénaire, les hommes donneront-ils au château quelques chances d’en débuter un deuxième ? » [5] 

     

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    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.grandcamp-maisy.fr/histoire-et-patrimoine/patrimoine/

    [2] Extrait de l'Annuaire du département du Calvados pour l'année 1836

    [3] Extrait de l'Annuaire des cinq départements de l'ancienne Normandie, p.223, Volume 5, 1838

    [4] Extrait de http://www.histoire-locale.fr/Modules/Journaux/pdf/08032017.pdf

    [5] Extrait de http://grandcamp-cartes.pagesperso-orange.fr/chateau_duguesclin.htm

     

    Bonnes pages :

     

    O https://books.google.fr/books?id=Rc4EAAAAQAAJ&pg=PA405&dq=ch%C3%A2teau+de+Maisy+Du+guesclin&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi-84Dk1rjVAhUHPRoKHQ59DjAQ6AEIJDAA#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Maisy%20Du%20guesclin&f=false

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  • LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

         « Rémalard est situé au centre du Parc Naturel Régional du Perche. La commune est traversée par l'Huisne et le ruisseau de Boiscorde. » [1]

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)     « La localité est attestée sous la forme Remalast en 1099. Il semble généralement admis que « le mauvais gué » ou « le gué mal placé » sur la rivière Huisne, à l'emplacement du pont actuel, aurait donné son nom à la commune, c'est-à-dire : rei « gué ». » [2]

     

         " Rémalard (Orne) est un exemple typique de bourg castrai simple qui aboutit au développement d'une petite ville du Perche selon un processus qui s'est reproduit ailleurs de très nombreuses fois. Cependant aucun texte ne mentionne un burgus ou des burgenses. Seule, la configuration urbaine permet d'affirmer qu'il s'agit bien d'un développement de ce type. Un gros château à motte occupe l'extrémité d'un éperon au-dessus d'un passage à gué permettant de franchir la large vallée de l'Huisne. L'importance stratégique de la forteresse est des plus claires. Guillaume le Conquérant y assiégea en 1077 son fils révolté contre lui (André Debord, Les bourgs castraux dans l'Ouest de la France, Châteaux et Peuplements en Europe occidentale du 10e au 18e siècle (1er colloque de Flaran, 1979), Auch, 1980.). Le long de la basse-cour existe une place du marché qui comportait encore au 18e siècle une halle importante. De cette place, part une longue rue où la disposition des maisons, sur de petites parcelles perpendiculaires à l'axe de circulation, montre que le cadastre conserve une topographie ancienne qui fait penser à celle des villages neufs. A l'extrémité de cette rue, se trouve l'église Saint-Germain dont la dédicace remontant au haut Moyen Age prouve qu'un village ancien a précédé le bourg. Enfin, près de l'église, la microtonymie rappelle qu'a existé là un prieuré dédié à saint Roch. Ainsi, château, marché, prieuré, les éléments classiques du « bourg castrai » sont présents. " [6]

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)
     

    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

          « La ville est construite autour de la butte dite de Guillaume le Conquérant en souvenir du château investi en 1077 par le duc de Normandie. Les derniers vestiges furent rasés vers 1820 et utilisés comme remblais et matériaux de construction. » [1]

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)   LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

    Plan hypothétique du tracé des remparts de la ville de Rémalard (à améliorer...) ; Blason de Rémalard par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40566936 

     

         « Ingulphe Ribaud ou Ribaud (Ribald) de Dreux, un des vassaux de Robert le Pieux (roi en 996-1031, fils d'Hugues Capet) fut seigneur de Rémalard (Regmalard). Il possédait également Senonches, Brezolles, Sorel-Moussel et de nombreux biens à Dreux. Dès lors, l'histoire de la ville se mêle intimement aux puissants barons de Châteauneuf-en-Thymerais issus de Ribaud de Dreux, qui régnèrent sur le Thymerais jusqu'au 13e siècle.

         L'un d'eux, Hugues de Châteauneuf, qui avait épousé Mabile fille de Roger de Montgommery et de Mabile de Bellême, donna asile à Châteauneuf, à Robert Courteheuse, révolté contre son père le roi-duc Guillaume le Conquérant à la suite d'une brouille avec ses frères et de l'échec de la prise du château de Rouen. Guillaume le Conquérant vint alors faire, en 1078, le siège de Regmalard, qui finit par se rendre. Il était accompagné de Rotrou III du Perche, comte de Mortagne, alors seigneur suzerain de Regmalard.

         Lors du siège de Rémalard en 1077, Guillaume le Conquérant fit élever plusieurs mottes défensives sur le territoire actuel de la commune de Bellou-sur-Huisne, dont l'une sur le site de la Butte (sud-est), et l'autre probablement à la Coudorière (sortie ouest de Bellou) coupée en deux au 19e par la route de Bellême. D'autres mottes ont vraisemblablement existé au Chatelier (Rémalard) et à Beauregard (Dorceau). » [2]     

     [Beauregard et la Guénetterie sont deux hameaux voisins de la commune de Dorceau. NdB]

     

         « Il a fait construire quatre tours autour de Rémalard : La première à l'Ouest au Châtellier, la deuxième au Sud à la Butte, la troisième à l'Est à la Guéneterie et la quatrième devait se trouver dans la pente des Bois-Clair qui était un point stratégique.

        Guillaume le Conquérant ne laissait pas les gens sortir pour qu'ils meurent de faim et se rendent.
        Le commandant de la place, Guilfier Ier était en train de protéger le château lorsque quelques-uns des chevaliers de Guillaume le Conquérant massacrèrent le comte de Villeray qui était le père de Guilfier. En apprenant cette nouvelle, Guilfier se rendit. Guillaume le Conquérant gagna et ce fut la fin du siège de Rémalard. Le commandant de la place, Guilfier, n'a pas eu la force de venger son père. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

    Ci-dessus à gauche vue de Rémalard : la partie boisée correspond à l'emplacement de la motte castrale ; au centre et à droite, l'hôtel de la Poste : la motte se trouve derrière l'hôtel dans le parc.

     

        Pour la succession des seigneurs de Rémalard se rendre sur le site Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9malard

        D'où en résumé, « on trouve Payen († 1093), Yves puis son fils Gasce croisé en 1202 pour la IVème Croisade (peut-être apparentés aux Châteauneuf (-en-Thymerais : en tout cas leurs vassaux et alliés).

         Au 13e siècle, Rémalard rejoint un groupe de seigneuries percheronnes en possession des Rotrou comtes du Perche. Le roi Louis IX annexe le Perche au domaine royal en 1227.

        Le duc Jean Ier de Bretagne acquiert cet ensemble, avec Nogent-le-Rotrou. Les ducs de Bretagne, ses successeurs, en héritent jusqu'à Arthur II.

         Rémalard et Préaux passent à une fille d'Arthur II qui épouse Bouchard VI comte de Vendôme. Ainsi, Jean bâtard de Vendôme est sire de Préaux au 15e siècle.

        Jeanne de Joyeuse transmet au 16e siècle ces fiefs à son mari François de Montmorin sire de Saint-Hérem en Auvergne. Rémalard est cédé aux cousins Bourbon-Montpensier princes de La Roche-sur-Yon puis aux cousins Bourbon-Vendôme par ailleurs héritiers de Nogent-le-Rotrou.

         Rémalard et Nogent ont alors un destin commun pendant plus d'un siècle : ainsi, on trouve Rémalard aux mains de Jean de Bourbon comte d'Enghien et de Soissons puis de sa veuve et cousine germaine Marie II comtesse de St-Pol et duchesse d'Estouteville († 1601). Puis Rémalard passe aux cadets des Bourbon-Vendôme, les princes de Bourbon-Condé. Les Condé tentent de se constituer ainsi un bloc féodal percheron : le duché-pairie d'Enghien-le-Français est érigé en 1566.

        Cependant, le petit-fils du prince Louis, Henri prince de Condé cède Nogent-le-Rotrou et Rémalard en 1624 au grand Sully, aussi intéressé par un fief percheron. Nogent passe à son fils cadet François duc d'Orval et aux descendants de ce dernier, les Béthune d'Orval. Rémalard est cédé en 1658 à François de Riants barons de Voré (châtellenie, à Rémalard) et de La Brosse, marquis de Villeray : il devient comte de Rémalard, comme son fils Charles Ier († 1690) et son petit-fils Charles II († 1710), dont la fille Marie-Louise († 1717) épouse Anne-Charles Goislard de Montsabert. Dès 1714, Rémalard est vendu à Bernard de Javeshac, qui vend en 1719 à Louis Fagon de La Moutonnière (en Eure-et-Loir). Finalement le philosophe matérialiste (ou déiste ?) des Lumières Helvétius l'acquiert dès cette même année 1743, et sa fille Geneviève porte par son mariage le château de Voré aux comtes alsaciens d'Andlau de Hombourg. » Résumé de [2]

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

     Au centre photo extraite de  http://blogs.etab.ac-caen.fr/ecole-remalard/index.php/post/2013/06/13/Les-CM1-visitent-la-motte-f%C3%A9odale-du-Ch%C3%A2tellier-%C3%A0-R%C3%A9malard

     

         « Les restes de la forteresse (butte du Château) furent détruits par les Anglais au cours du 15e siècle. Les derniers vestiges furent rasés vers 1820, et utilisés comme remblais et pour la construction de maisons rue des Moulins. » [2]

     

          « Le bourg a conservé beaucoup de charme, avec ses petites rues (rue du Tripot, rue des Galants, rue Saint-Roch, rue de Mortagne) et places anciennes (place Saint-Roch, place du Général-de-Gaulle, place du Petit-Marché, etc.), organisées autour de la butte du château (motte de 1077). Il subsiste quelques maisons de caractère (la mairie et sa tourelle, l'ancien presbytère, le Chêne Vert, etc.). » [2] 

          Motte castrale du Château, au centre de Rémalard, inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 17 novembre 1994. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

    Ci-dessus : vues aériennes de la ville de Rémalard extraites du site Géoportail.

     

         « Située sur la rive gauche de l'Huisne, entre Mortagne et Nogent-le-Rotrou, la ville de Rémalard s'étend sur les coteaux dominant la vallée. Le château se trouve au droit d'un pont qui franchit la rivière mais qui, au Moyen Age, était un simple gué. L'étymologie de Rémalard est traiteurs « le mauvais gué » (Ritum ad male sirum). Une grosse motte subsiste à l'extrémité d'un éperon et la topographie urbaine laisse facilement deviner le plan de la forteresse comprenant une vaste basse-cour qui s'étendait sur le plateau, vers l'Est.

         Ce château est célèbre pour avoir été assiégé, en 1077, par Guillaume le Conquérant. lorsque son fils, Robert Courteheuse, révolté contre lui, s'y enferma avec le seigneur de Châteauneuf-en-Thimerais qui tenait cette forteresse de Rotrou II, seigneur de Nogent et comte de Mortagne. Guillaume bloqua la place en faisant élever autour de Rémalard des ouvrages fortifiés (mottes ou enceintes). Ces évène­ments sont relatés dans une page bien connue d'Orderic Vital.

         Les vestiges du « bourg castral » sont encore bien visibles. Au pied de la basse-cour, ou plutôt de son emplacement, existe une petite place triangulaire qui portait encore récemment le nom de place des halles et où se trouvait jusqu'au 18e siècle une halle couverte. Cette place est encore aujourd'hui la place du marché. De là, par une longue rue qui fut sans doute l'axe du développement urbain : le cadastre montre encore clairement la disposition régulière des petites parcelles, de part et d'autre, sur lesquelles les « bourgeois » purent édifier leurs maisons. A l'extrémité se trouve une église romane (12e siècle) dont la dédicace à saint Germain d'Auxerre indique probablement une origine remontant au haut Moyen Age. Prés de l'église, se trouvait un prieuré dédié à saint Roch, autre élément classique du « bourg castral ». [3] 

     

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         « Arrivé sur les lieux, le roi Guillaume fit aussitôt tout disposer pour l'attaque, et ne négligea aucun moyen pour triompher des rebelles. Comme la place était forte et vaillamment défendue par la garnison que commandait Guilfrid, fils du sire de Villeray, Guillaume, pour empêcher qu'aucun auxiliaire ne vint secourir les assiégés pendant le siège, fit élever autour et à quelque distance de Regmalard quatre châteaux fortifiés, où il plaça des garnisons intrépides, chargées d'arrêter les troupes qui se présenteraient pour seconder les rebelles. Ces quatre forts auxiliaires, dont on voit encore des restes considérables, - l'abbé Fret écrivait en 1840 - étaient situés comme il suit :
         Le premier, au levant, à la Ganneterie, en Dorceau, où existe encore une tour très forte et très élevée.
         Le second, au sud, était dans la commune de Bellou, au lieu nommé la Butte ; il en reste encore un cavalier ou élévation en terre, entouré de retranchements ou fossés, dans lesquels l'eau séjourne.
         Le troisième, situé au couchant, porte le nom de Châtellier, Castellum ; on y voit aussi un cavalier environné de fossés ; on a bâti depuis sur cette éminence artificielle.
         On pense que le quatrième, situé au nord, pouvait être placé sur la pente des Bois-Clairs, position fort avantageuse.
         Tous ces forts étaient parfaitement situés et adroitement distancés entre eux et Rémalard. D'après les derniers renseignements que je viens d'avoir, les choses sont encore dans l'état où elles se trouvaient en 1840.
         Malgré ces dispositions, malgré la valeur et l'habileté du roi Guillaume et l'intrépidité de ses troupes, les rebelles avaient tellement fortifié la place et si bien munie de vivres, d'armes et de défenseurs qu'elle paraissait devoir apporter une résistance aussi longue qu'opiniâtre, quand un incident imprévu en vint accélérer la prise, au moment où l'on y pensait le moins.
         Voici comment Ordéric Vital raconte le fait.
         Aimery ou Hémeric de Villeray, premier du nom, ennemi du Conquérant, favorisait les rebelles et les avait reçus dans son château. Sorti de l'enceinte, accompagné de trois chevaliers, il allait par honneur reconduire le Grand Maître de l'hôtel du roi de France, Philippe Ier, et se trouvait déjà à quelque distance de son manoir, quand quatre cavaliers de l'armée de Guillaume, qui chevauchaient aux alentours, vinrent à l'apercevoir. Comme ils le connaissaient pour un antagoniste de leur maître, ils se précipitèrent sur lui, le cernèrent et le massacrèrent. Joyeux de cette prouesse, d'une grande importance dans la circonstance, ils chargèrent son cadavre sanglant de travers sur un de leurs chevaux et le conduisirent ainsi à Regmalard. Arrivés sur les lieux, ils le jetèrent aussitôt devant la tente de Roger de Montgommery, père de Robert de Bellême, et fidèle allié du Conquérant.
         La nouvelle de ce massacre ne tarda pas à parvenir aux oreilles du commandant de la place, Guilfrid 1er de Villeray, fils de la victime. La mort si tragique de son père fit sur lui une telle impression qu'elle paralysa son ancienne énergie.
         Craignant un semblable sort s'il succombait dans la lutte, comme il était plus que probable, il ne jugea pas à propos de prolonger plus longtemps la résistance.
         Convaincu que de tels hommes ne lui feraient pas de quartier, il parlementa et rendit la place au roi Guillaume, dont il devint un des plus fidèles partisans.
         La reddition du château de Regmalard mit les rebelles sans ressources et rendit la paix au pays. Maître de la forteresse, le Conquérant la céda sans doute au comte du Perche ou à quelqu'autre seigneur ; mais elle ne rentra jamais au pouvoir des seigneurs de Châteauneuf. (Chroniq. percher., t. III, p. 441 et suiv.)
         Le château-fort fut détruit par les Anglais en 1428 sur l'ordre de Warwich au moment de son départ pour le siège d'Orléans. Sa place fut longtemps marquée par une butte de terre qui disparut elle-même vers 1820. " [5]

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    Les " forts " aux environs de Rémalard :

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

     Ci-dessus : plan montrant l'implantation des mottes édifiées par le duc Guillaume de Normandie lors du siège de Rémalard en 1077 extrait du site http://blogs.etab.ac-caen.fr/ecole-remalard/index.php/post/2013/06/13/Les-CM1-visitent-la-motte-f%C3%A9odale-du-Ch%C3%A2tellier-%C3%A0-R%C3%A9malard

     

         La butte du Châtellier :

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

    Ci-dessus, à gauche photo extraite de http://www.ornetourisme.com/tourisme/patrimoine/remalard-en-perche_motte-castrale-du-chatellier_19__PCUNOR061FS000AO.htm; au centre photo extraite dec https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Remalard_motte_castrale_le_chatellier.JPG ; à droite photo extraite du site Géoportail.

     

          La butte du Châtellier est l'un des lieux où aurait été érigée l’une des quatre hautes tours de bois destinées à surveiller la place forte de Rémalard, assiégée en 1077 par Guillaume le Conquérant. Motte castrale du Châtellier, à l'extérieur du bourg, inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 17 novembre 1994. (NDB)

     

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         La tour de la Guénetterie à Dorceau :

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

    Ci-dessus, une photo de la tour de Dorceau extraite de https://itinerairesduperche.org/le-perche/etape-2-remalardmoutiers-au-perche/ 

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)    

     

         Je n'ai trouvé que peu d'informations sur la belle tour qui se dresse à la Ganneterie ou Guénetterie sur la commune de Dorceau. Est-ce sur son emplacement que Guillaume le Conquérant établit-il un des quatre " forts " lors du siège de Rémalard en 1077 ? [NdB]

     

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         La butte de Bellou-sur-Huisne :

     

    LES REMPARTS DE REMALARD (Orne)

     

    Ci-dessus une vue aérienne du site de la motte de la Butte à Bellou-sur-Huisne, photo extraite du site Géoportail.  

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.perche-gouet.net/histoire/index.php?commune=61345-00

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de Anglo-Norman Studies XVII : Proceedings of the Baffle Conference 1994 par Christopher Harper-Bill - Boydell & Brewer Ltd, 1995 - 266 pages.

    [4] Extrait de http://blogs.etab.ac-caen.fr/ecole-remalard/index.php/post/2013/06/13/Les-CM1-visitent-la-motte-f%C3%A9odale-du-Ch%C3%A2tellier-%C3%A0-R%C3%A9malard

    [5] Extrait du Bulletin de la Société percheronne d'histoire et d'archéologie...Bellème 1907-01-15 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62826952/f21.item.r=%22Dorceau%22.texteImage

    [6] Extrait de l'article " La motte comme moyen de conquête du sol et comme instruments de la seigneurie châtelaine (11e-12e siècles) L'exemple de quelques châteaux à motte du Perche " par Joseph Decaëns in aux sources de la gestion publique, tome III Hommes de Pouvoir Ressources et lieux du Pouvoir 5e-13e siècles - Actes du Colloque des 26 et 27 Janvier 1997 organisé par le CAHMER (Amiens) le CREDHIR (Lille) l'U.F.R. d'Histoire de l'Université d'Artois et le Centre d'Histoire du Moyen Âge des Universités catholiques de Lille et Paris https://books.google.fr/books?id=aRN5zQRHeGgC&pg=PA263&lpg=PA263&dq=L%27exemple+de+quelques+ch%C3%A2teaux+%C3%A0+motte+aux+sources+de+la+gestion+publique,+tome+III&source=bl&ots=B7Fdoh7x4Z&sig=ACfU3U1KnX4QAcXcCVkJ9pioVhrcx9AELg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiD47SnxcP2AhVSUhoKHWGXCnYQ6AF6BAgfEAM#v=onepage&q=L'exemple%20de%20quelques%20ch%C3%A2teaux%20%C3%A0%20motte%20aux%20sources%20de%20la%20gestion%20publique%2C%20tome%20III&f=false

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