• LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) 

          

         Située dans la haute vallée de la Varenne en aval de Saint-Saëns (Normandie, Seine-Maritime) à mi-chemin entre Rouen et Dieppe, la commune de Bellencombre possède les vestiges d’un château médiéval dit à motte et laissé à l’abandon depuis des siècles.

          Le château de Bellencombre a été construit aux 11e-12e siècles dans la vallée de la rivière Varenne par les Warenne qui devinrent comtes de Surrey après la conquête de l'Angleterre en 1066. Il est réparé pour Jean-sans-Terre vers 1200. Il est endommagé pendant la guerre de Cent Ans et par Charles le Téméraire en 1472.

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)     Démembré à partir de 1833, le château fort est à l'état de vestiges vers 1845. L'église qui était située dans l'enceinte est détruite en 1866 et son cimetière déplacé. [NdB]

     

    Ci-dessus, l’ancienne église de Bellencombre dans la basse-cour du château vers 1832 d’après un dessin de l’anglais M. A. Lower. Document extrait du site https://chateau-de-bellencombre.com/les-eglises-de-bellencombre/

     

         " A Bellencombre, il reste les bases des deux tours d’entrée de la haute-cour, des fractions de murs plus au moins hauts de cette dernière et surtout le mur de silex en relativement bon état de la basse-cour (environ 6 m de haut) se greffant sur la haute-cour avec encore trois meurtrières dont une intacte. Au niveau de la basse-cour subsistent côté ouest une tour et peut-être même une seconde encore envahie complètement par la végétation. Les fossés impressionnants font par endroits 10 m de profondeur. Dans la partie inférieure de la basse-cour, les murs ont totalement disparu. Il reste très peu de vestiges de l’enceinte fortifiée qui ceinturait le bourg. " [7]  

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, photos extraites de https://chateau-de-bellencombre.com/

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)

     

     Plan hypothétique du site du château de Bellencombre (à améliorer sans doute) ; blason de la famille Warenne par SanglierT - Eigenes Werk, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17666253 

     LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)  LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)

     

    Extérieur et intérieur du château en 1832, gravures, dans la revue de Rouen et de Normandie, 1852,

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)     1842 : « Ce château, fort important dans l'origine, mais dont on ne voit plus aujourd'hui que les dernières traces, avait été pris par les Anglais en 1418, repris par les Français en 1449, et brûlé en 1472 par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Reconstruit dans les premières années du 16e siècle, il joue encore un certain rôle dans les guerres de Henri IV avec les Ligueurs. Le mamelon sur le sommet duquel s'élevait le donjon domine à une grande distance la vallée de Bellencombre. L'enceinte de ce château était très-vaste, et d'immenses fossés, de près de quarante pieds de profondeur, le défendaient sur tous les points où l'escarpement du coteau n'offrait pas une défense naturelle. Ce n'est guère que depuis quatre ans, que ce curieux monument des siècles passés a été attaqué par la main des hommes. En 1833 ; il était encore dans un état complet de conservation (...)

         Le terrain compris dans le vaste cercle des murs du château, terrain qui comprend tout à-la-fois l'église, le cimetière, et une grande partie du bourg de Bellencombre, est également fécond en antiquités, et notamment en objets du moyen-âge. En défrichant le cimetière, il a été trouvé différentes monnaies de Henri V, roi d'Angleterre et soi-disant roi de France. » [1]

     

    Ci-dessus, une photo extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite, une vue aérienne extraite du site Géoportail

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)     1850 : « Ce n‘est plus aujourd’hui qu’un simple chef-lieu de canton que ce Bellencombre qui fut autrefois une puissante châtellenie, fondée aux premiers jours de la féodalité, et qui compta de rudes combats et de vaillants capitaines. Les sires de Varenne et de la Heuze, les de Moy et les Fontaine-Martel, ont noblement soutenu l'honneur du drapeau qui flottait sur ces tourelles guerrières. Bâti par des mains normandes, ce vieux château défendit valeureusement le dernier de nos ducs. Jean-Sans-Terre en avait fait réparer les brèches, creuser les énormes fossés et garnir les remparts arbalétriers, qui hélas ! furent impuissants contre les soldats de Philippe-Auguste. En 1203, le château de Bellencombre dut céder au vainqueur de Bouvines, comme l‘avaient fait Radepont, Roche-Orival et Moulineaux, construits par le duc-roi des Anglo-Normands. Au 15e siècle des bruits de guerre retentissent de nouveau autour de ces fières murailles. Le léopard anglais les escalade en 1418 semant sur le sol le nom d’Arundel qui s‘y trouve encore (près de Bellencombre est le camp d'Arundel) : Mais le drapeau blanc de Charles Vll y remonte en 1449. En 1472, c'est le terrible Charles le Téméraire qui enveloppe tout dans un océan de flammes. Les trois couleurs de la Sainte Union Catholique flottèrent aussi sur la forteresse de Fontaine-Martel, ce vaillant chef des ligueurs cauchois. Mais ce furent les derniers jours de gloire, car depuis ce temps un silence éternel s’est fait autour des murs.

         Je me trompe, depuis 1833, époque de sa vente définitive par les Godard de Belbeuf, le pauvre château de Bellencombre entend des bruits étranges : c’est le sourd retentissement du marteau et de la pioche des démolisseurs. Le père Dillard, qui a acheté 8 000 fr. ce vieux tronçon de la France chevaleresque, s‘acharne à sa ruine comme le ver qui ronge un cadavre. Il le démolit pièce par pièce, morceau par morceau ; il le vend en détail. Il convertit en gros sous chacune de ses pierres. Il fait du ciment avec sa tuile et vend comme du sable l’éternel mortier de ses murailles, de 7 mètres d’épaisseur. Le donjon et les tours du portail ont disparu sous ses coups, les arches du pont ont croulé dans les fossés, et pourtant du haut de ce mamelon, dressé de main d‘homme, l’œil commande encore fièrement la vallée et la forêt d‘alentour.

         Peu de ruines nous ont plus intéressé que celles de Bellecombre. Ces remparts ébréchés par le temps, ces pans de murs couverts de lierre, ces fossés remplis de broussailles, ces gouffres creusés jusques au-dessous de l‘église, cette vieille enceinte qui s‘avance dans le bourg qu’elle enfermait jadis, tout cela nous a reporté au moyen-âge, et nous nous sommes cru un instant sous le règne de Guillaume ou de Saint Louis, au sein de la France féodale. Quel malheur que cette physionomie d‘un vieux bourg fermé comme ceux des bords du Rhin, ait disparu du milieu de nous ! Ce serait un curieux spectacle, au milieu de l’élégance et du confort de notre civilisation moderne, que ce rude jouteur resté les armes à la main, avec ses allures de guerre, sa cotte de mailles et son masque de fer. Il y aurait toute une méditation philosophique à faire sur ces sombres voûtes, ces étroites visières, ces cachots profonds. ces longs et muets souterrains, comparés avec nos usines si claires et si élégantes, nos ateliers si brillants et si animés, nos palais de l'industrie si vivants, si spacieux, si aérés, si transparents.

            Dans son enceinte fossoyée, le château de Bellencombre renferma jadis l’église, et la tour du clocher n‘était qu’un auxiliaire et une rivale du donjon. Les bords du Rhin nous offrent constamment un spectacle analogue. Là, comme à Bellencombre, c’est une pyramide percée de cintres romans qui s’élève sur les transepts et qui domine le bourg d‘une façon austère et mystique. L’église de Bellencombre a beaucoup souffert du voisinage du château. Les deux transepts ont été détruits. Le chœur et la nef, qui ont échappé , sont tuffeux et cintrés comme au 11e siècle. Cette construction, toutefois, est rude et sauvage ; elle sent la main des hommes armés qui l’ont élevée pendant la Trêve de Dieu. » [2] 

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) 

    Gravure ci-dessus : photocopy of Bellencombre Castle given to us by lady of Presbytery a drawing by P. Atunx. The castle Bellencombre was built in 11th century, altered with 16 th century, was dismantled in 1833/35.

     

         1851 : « On voyait au château de Bellencombre, en 1833, deux grandes tours de grès, de formes assez sveltes, dont l'hémicycle extérieur était parfaitement conservé ; les créneaux existaient encore, et plus haut quelques arbres, fixés comme des panaches à la place des anciens drapeaux, ondoyaient au souffle des vents. Entre ces deux tours d'entrée, semblables à deux sentinelles vigilantes, on remarquait deux larges rainures d'une grande longueur, qui servaient jadis à soulever le pont-levis, puis une ouverture assez élevée pour que les hommes d'armes ne heurtassent point le cimier de leurs casques, mais néanmoins assez basse relativement aux dimensions perpendiculaires de la muraille supérieure pour qu'elle parût gémir sous sa masse; puis, tout auprès, une autre ouverture fort petite et de forme ogivale. Voilà quel était l'aspect de l'entrée du château de Bellencombre du côté opposé au bourg. A quelques pas, la mousse s'était entièrement emparée d'un mur, et tellement qu'on ne pouvait y soupçonner l'existence de la pierre. L'auteur du Voyage dans le département de la Seine-Inférieure vit au château de Bellencombre les bascules des deux ponts-levis encore sur place et très mobiles : celle du petit pont était pourvue de sa chaîne ; de gros massifs de maçonnerie lui faisaient penser qu'il y avait eu des portes aux principales entrées du bourg. Quand les yeux plongent dans la profondeur des fossés de Bellencombre, l'esprit comprend toute l'ancienne importance de ce point fortifié. Certains châteaux, même du premier ordre, celui d'Arques, par exemple, n'offrent plus autre chose que des masses de cailloux informes et quelques traînées de briques, qui leur communiquent des tons chauds : on voyait à Bellencombre des pierres taillées et jointes ensemble par un ciment des plus solides. La spéculation entrevoyait une fortune, et convoitait cette proie, de même que le ver du tombeau convoite le cadavre : espérance hideuse ! Mais cette fortune a coûté des sueurs avant que le spéculateur eût recouvré même le prix de l'acquisition. Ces pierres, amoncelées jadis pour la gloire, et qui formaient le sanctuaire domestique de l'honneur des Varenne et des La Heuse, servent maintenant à construire des chaumières et des étables, à protéger les animaux domestiques contre les intempéries, tandis que les ombres des preux perdent l'abri de ces nobles remparts. Si les tours de grès de Bellencombre fussent tombées dans un jour de combat, à la suite d'une mêlée sanglante, et que leurs débris jonchassent le terrain d'alentour, nous en approcherions non seulement avec respect, mais avec un vif enthousiasme : on éprouve ce sentiment en présence du cadavre d'un Hector renversé par un Achille. Les murailles de Bellencombre, démolies froidement et par amour du lucre, donnent maintenant de la tristesse à celui qui les considère, et, quoique beaucoup de forteresses aient éprouvé un sort de ce genre, quoique les rois, à certaines époques, aient donné des autorisations pour emporter leurs matériaux, le fait est du nombre de ceux qu'on déplore ; les monuments historiques sont toujours bons à conserver; quand ils ne peuvent plus continuer leur rôle, ils peuvent parler de celui qu'ils ont joué auparavant et dans leurs années de splendeur. Bellencombre avait beaucoup à dire : le château de Torcy, dont on rencontre l'emplacement à quelques kilomètres, avait également beaucoup à dire ; l'un et l'autre sont regrettables. » [3]

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)

     

     Photos ci-dessus extraites de http://www.warrenfamilyhistory.com/Docs/Bellencombre%20and%20la%20Varenne%20River%202006-2007.htm

     

    Bellencombre, 1864 :

          " C’est sans doute à l’époque franque, ou tout au plus tard à la période normande, qui chez nous lui est contemporaine, que l’on doit faire remonter l’origine du vieux château de Bellencombre. Cette vieille forteresse, qui dut porter primitivement le nom de Warinna, est assise sur une motte énorme encore entourée de terrassements et de fossés profonds. " [8]  

     

         « Bellencombre, qui est au bord de la rivière Varenne devint le siège de la famille de Warenne en Normandie. (...)

         Guillaume de Warenne ou de Varenne († 24 juin 1088), est l'un des compagnons de Guillaume le Conquérant dans sa conquête de l'Angleterre en 1066. Important baron anglo-normand, il est l'un des hommes les plus riches de l'Angleterre nouvellement conquise. Il est fait 1er comte de Surrey par Guillaume II le Roux peu avant sa mort. Il est aussi le fondateur d'une dynastie qui dominera le comté de Surrey jusqu'en 1347. » [4] Wikipédia

         Pour plus d'informations voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Ier_de_Warenne

     

         Un article et une photo extraits du Réveil du 13 septembre 2016 : https://actu.fr/normandie/bellencombre_76070/le-chateau-de-bellencombre-se-refait-une-beaute_4715342.html

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)   

    [2016] " Le château de Bellencombre se refait une beauté

         Les ruines du château de Bellencombre ne tomberont pas dans l’oubli. Une association a été créée pour nettoyer et mettre en valeur ce lieu. Le chantier durera des années.

         « Aux premiers abords, il n’en reste pas grand-chose. Et pour cause, le château de Bellencombre est complètement envahi par la végétation. Mais quelques passionnés ont repéré son potentiel et ses impressionnantes ruines. Un travail de longue haleine qui n’effraie pas la dizaine de bénévoles de l’Association de sauvegarde du château de Bellencombre (ASCB).

         La structure, bien que pas tout à fait officialisée, a déjà commencé le travail. En juillet, les membres se sont réunis pour faire le point. Le 22 septembre, une nouvelle rencontre se tiendra dans l’Eure, à Monfort-sur-l’Isle « parce qu’il y a un château contemporain, qui était dans le même état d’abandon et qui a été complètement restauré. Nous voulons nous servir de leur expérience pour faire la même chose», explique Lionel Gaudefroy. Une autre réunion est prévue en octobre avec les élus de Bellencombre.

     

    Un chantier jeune pour le nettoyer ?

     

         « C’est un travail de longue haleine. Cela va prendre des années à le nettoyer, annonce Lionel Gaudefroy. Le relief est très abrupt, notamment avec les anciennes douves. Et encore, il faut imaginer qu’à l’époque elles devaient l’être encore plus, de l’ordre de dix mètres de profondeur ». Les membres de l’association pensent surtout à un travail de débroussaillage, du moins pour commencer. « Il faut qu’on en discute », admet-il. D’autant qu’il est fort possible que le lierre soit la seule chose qui fasse tenir les pierres des murs. Lionel Gaudefroy pense faire appel à des jeunes : « Pourquoi pas un chantier jeune. Il en faudra à cause de la difficulté d’accès ». [6] [2016]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLENCOMBRE (Seine-Maritime)

     

         « Selon la tradition, le domaine de la Grande Heuzé aurait été fondé au 10e ou 11e siècle. Le logis daterait du 13e ou 14e siècle. Remanié à plusieurs époques: porte d'entrée première de la moitié du 16e siècle. Porche, baies et enduit de la façade postérieure à la deuxième moitié du 18e siècle. La chapelle Saint-Christophe mentionnée en 1234, est reconstruite au début du deuxième quart du 16e siècle, dédicacée en 1531. Un aveu de 1615 mentionne un manoir, des étables, un colombier, des granges, un pressoir et justice à deux piliers. A part le logis, ces bâtiments ont été détruits. » [5] Source Base Mérimée

     

    Sources :

     

    [1] Histoire des environs de Dieppe comprenant les cantons de Longueville, de Tôtes, de Bacqueville, d'Offranville, d'Envermeu et de Bellencombre - Alexandre Guilmeth - Berdalle de Lapommeraye, 1842 - 286 pages https://books.google.fr/books?pg=PA260&dq=Bellencombre+ch%C3%A2teau&id=AEMbAAAAYAAJ&hl=fr&output=text

    [2] Extrait de Les Églises de l'arrondissement de Dieppe. Églises rurales par Jean Benoît Désiré Cochet - 1850 - 544 pages https://books.google.fr/books?id=m49dAAAAcAAJ&pg=PA395&dq=Bellencombre+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi-4pXijJDVAhWJJ8AKHYB6BikQ6AEILDAC#v=onepage&q=Bellencombre%20ch%C3%A2teau&f=false

    [3] Extrait de la Revue de Rouen et de Normandie, Volume 19 Au bureau de la Revue de Rouen. 1851 https://books.google.fr/books?id=47dDAAAAYAAJ&pg=PA302&dq=Bellencombre+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi-4pXijJDVAhWJJ8AKHYB6BikQ6AEIIjAA#v=onepage&q=Bellencombre%20ch%C3%A2teau&f=false

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Source Base Mérimée, culture.gouv.fr/culturepatrimoine http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee.fr

    [6] https://actu.fr/normandie/bellencombre_76070/le-chateau-de-bellencombre-se-refait-une-beaute_4715342.html

    [7] Extrait du site https://chateau-de-bellencombre.com/

    [8] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P. 109 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 


    Bonnes pages :

     

    O Une association a été créée en 2017 pour valoriser le site (Association de Sauvegarde du Château de Bellencombre – A.S.C.B.) et une convention a été signée avec la commune qui en est propriétaire en grande partie : https://chateau-de-bellencombre.com/

    O http://www.warrenfamilyhistory.com/Docs/Bellencombre%20and%20la%20Varenne%20River%202006-2007.htm

    O https://www.pressreader.com/france/le-r%C3%A9veil-de-neufch%C3%A2tel-pays-de-bray/20161013/281822873316036

    O https://books.google.fr/books?pg=PA260&lpg=PA260&dq=Bellencombre+ch%C3%A2teau&sig=biF_ngxJ8b5aQX9QjBVe6EKhhAk&id=AEMbAAAAYAAJ&hl=fr&ots=m-4S0ZHnhc&output=text

     

    ... et pour infos complémentaires :

     

     

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    8 commentaires
  • LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE) LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE) LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE)

     

    Photo 1 extraite de http://www.bedouk.fr/chateau-du-blanc-buisson,L85873 ; photo 2 extraite de http://nanienormandie.canalblog.com/archives/2015/07/24/32398328.html ; photo 3 extraite de http://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/eure/chateau-du-blanc-buisson-site-son-lumiere-decouvrir-cet-ete-eure-763154.html

     

         « Le château du Blanc-Buisson est une demeure féodale (parfois nommé manoir) datant de la fin du 13e siècle, situé sur la commune de Saint-Pierre-du-Mesnil, dans le département de l'Eure en Normandie. » [1]

         « Le Manoir du Blanc-Buisson est une demeure féodale dont les origines remontent à la fin du 13e siècle. Au cours des 7 siècles suivants, il n'a appartenu qu'à trois familles et ne fut vendu qu'une seule fois, sinon toujours transmis par mariage ou héritage familial. » [2]

     

    LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE)   LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE)

     

    Plan hypothétique du château du Blanc-Buisson (en attendant de trouver mieux) ; blason (au-dessus) de la famille Le Conte : http://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=colinet&n=le+conte et blason (au-dessous) de la famille Du Merle : http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Merle

     

    LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE) 

    Photo extraite du site http://www.bedouk.fr/chateau-du-blanc-buisson,L85873

     

         Le château est construit en 1290 par Collinet Le Conte, (connétable de Philippe de Navarre et allié des Anglais). Sa forme principale en "I" est un logis à ailes, renforcé d'un donjon carré [1] « ... coiffé de 5 échauguettes : ultime lieu d'histoire et de défense qui semble incorporé à l'ensemble de la construction et ne communique que par un étroit escalier intérieur défendu par un pont levis intérieur, de nombreuses meurtrières et une ouverture... » [2] « Il sera en partie détruit lors de la guerre de Cent Ans et les pierres seront réutilisées pour les restaurations successives. » [1]

     

    LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE) LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE)

     

    A gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite, vue aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « En 1474, Marie Le Conte apporte en dot à son futur mari Jean du Merle, la ruine de la forteresse détruite par l'armée française. 

         Durant la première moitié du 16e siècle, Jacques Ier du Merle se charge d'une grande partie de la reconstruction du château. Curieusement, il conserve les éléments défensifs de la forteresse primitive.

         Durant la deuxième moitié du 16ème siècle, Jacques II du Merle, achève les travaux.

         En 1801, la famille du Merle vend Blanc-Buisson à la famille Pillons de Saint-Philbert.

         En 1872, le château échoit à M. de Baudicourt. Il réalise quelques restaurations.» [3]

     

    LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE) LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE) LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE)

     

         « Lors de l’installation de la famille de La Fresnaye, cet édifice se trouvait dans un redoutable état d’abandon nécessitant une réhabilitation immédiate. Tout a été fait pour assurer le « sauvetage » du Blanc-Buisson qui a duré près d’une vingtaine d’années et, est aujourd’hui pratiquement achevé. »

         « La légende veut aussi qu'il existe des souterrains passant sous les douves qui permettaient de s’échapper dans la campagne. La bâtisse est également pourvue d'une large cour intérieure cernée par un mur de défense percé de meurtrières et marqué sur trois angles par des tourelles de défense, le tout ayant une forme de pentagone entouré de douves qui ne pouvaient être franchies que par un pont-levis. » [2]

     

    LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE) LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE) LES REMPARTS DU BLANC-BUISSON (EURE)

     

         « Les façades et toitures de ce château, ainsi que les douves et les constructions élevées sur le terre-plein, font l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 22 novembre 1949. Le parc du château est également inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 28 mars 1952.

        Le château est restauré depuis une trentaine d'années, promu et animé par l'Association pour la promotion du Blanc Buisson (ASPROB). Il accueille de nombreuses manifestations (Sons et lumière, Festival des arts du spectacle, visites scolaires, etc.). » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://www.blancbuisson.com/7-siecles-d-histoire

    [3] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-blanc-buisson-saint-pierre-du-mesnil-122666117.html

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.blancbuisson.com/

    O http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-blanc-buisson-saint-pierre-du-mesnil-122666117.html

    O Notice sur la seigneurie et le château du Blanc-Buisson / par Adolphe-André Porée (1848-1939) ; Éditeur : impr. de F. Le Blanc-Hardel (Caen) 1884. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63480h/f9.image.r=.langEN

     

     

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche) LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche) LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)

     

         Le Plessis, cant. Périers. - Lieu-dit : Le Moulin (cadastre de 1974). - Parcelle cadastrale : AL 166. - Fief : La Haye. Motte très imposante et parfaitement conservée, située sur une colline dominant la route qui va de Périers à Valognes. D'après Gerville et Renault (Gerville C., 1825-1826), une double enceinte encore visible au siècle dernier protégeait la motte à l'ouest, côté le plus accessible. La motte mesure actuellement entre quinze et vingt mètres de haut suivant les endroits. Son diamètre au sommet est d'environ trente-cinq mètres. Il reste un pan du donjon circulaire aménagé, là aussi, en calvaire. On ne distingue plus de traces des remparts comme le mentionne également A. de Caumont sur un plan de son Cours d' Antiquités monumentales, mais la basse-cour se devine très bien sur le cadastre. " [4]  

     

         « Le (...) château fort du Plessis qui appartenait au baron Grimoult du Plessis, permettait de surveiller les marais. Il fut détruit au cours de combats fratricides en 1047 pendant lesquels son propriétaire fut emmené à la prison de Rouen où il mourut. »

     

         On retrouve ce Grimoult du Plessis au château du Plessis-Grimoult dans le Calvados voir ici. [NdB]

     

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)     « Le donjon existe toujours et a été aménagé en calvaire en 1911. Détruit au cours des terribles combats de 1944, il fut reconstruit par tous les habitants et inauguré en 1967 sous l'impulsion du chanoine Lebas aujourd'hui inhumé en son cœur. Le site est désormais un lieu touristique très visité en raison de sa vue unique. Récemment, une aire de pique nique y a été aménagée à proximité et d'autres projets d'équipement sont prévus. » [1]

     

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche) LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche) LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche) LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)

     

    Photo 1, Gilloudifs ; photo 2 extraite de http://www.le-plessis-lastelle.com/history.html ; photo 3, Gilloudifs ; photo 4 : carte postale 

     

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)   LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)

     

    Plan hypothétique du site du château du Plessis au Plessis-Lastelle ; blason du département de la Manche par User:Spedona 01/11/2007Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona 01/11/2007., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3003953

     

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)     A. de Caumont, 1835 : « Ce château se trouve sur une colline qui domine la route de Périers à Prétot, arrondissement de Coutances. La motte et les remparts sont dans un état de conservation tel qu'on peut facilement, par la pensée, reconstruire la place avec la tour centrale, ses palissades en bois et tout ce qui, d’après nos observations, devait constituer un château fort de cette époque. M. de Gerville dit (1) que le château dont nous parlons appartenait à Grimoult, l'un des principaux chefs de la révolte suscitée contre Guillaume le Bâtard en 1047, et qui avait, comme nous le verrons, un autre château dans le Calvados. Il ne pense pas qu'on ait occupé celui du Plessis depuis la confiscation que Guillaume en fit à cette époque. En supposant qu'il ait été fortifié depuis, tout porte à croire que rien n'y a été changé dans la disposition de la place, cette disposition est à peu près conforme à celle du château de Briquessart appartenant, comme nous venons de le dire, à un contemporain de Grimoult. Voici, du reste, le plan de ce château du Plessis (v. la planche LXX) (2).

     

    Ci-dessous, plan extrait de l'Atlas partie 5 du Cours d'antiquités monumentales : histoire de l'art dans l'Ouest de la France, depuis les temps les plus reculés jusqu'au 17e siècle professé à Caen par M. de Caumont (1801-1873) Éditeurs : Lance (Paris), Chalopin (Caen), Edouard frère (Rouen) 1830-1843

     

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)

         Au centre de la place est une belle motte ronde A, haute de 40 pieds, entourée d’un fossé, sur laquelle s’élevait une tour de la même forme construite en pierre, dont il ne reste plus que quelques pans de maçonnerie. Une première enceinte B, puis une seconde DD, couvrent la place du côté de l’ouest. A l'est, une cour C, défendue par la coupe rapide du terrain, dominait la route de Périers.

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)     Le ruisseau du Plessis baignait, au sud, le pied de la colline du château. L'entrée de la place était de ce côté : c'était comme au château de Briquessart, un chemin creux et dominé par le plateau E, conduisant directement au pied de la motte du donjon.

         On remarque, à l'entrée de ce chemin en F, une éminence de terre qui barrait le passage et forçait de faire un détour et de prêter le flanc pour entrer dans la place.

         Je n'ai vu d'autres débris de maçonnerie que ceux de la tour du donjon, et il y a lieu de croire que les remparts en terre étaient simplement garnis de palissades. » [2]

    (1) Mémoires de la société des Antiquaires de Normandie , t. 2, page 225.

    (2) Recherche sur les anciens châteaux du département de la Manche.

     

    Gravure ci-dessus : ruines du château du Plessis. (Manche) / Dulomboy ; Engelmann. Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie ; pl. 11

     

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche) LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)

     

    A gauche photo extraite  de http://www.eterritoire.fr/detail/sorties-ouest/randonnee-pedestre/3233700657/normandie,manche,le-plessis-lastelle(50250 ; à droite, vue aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)     « Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le donjon a été considérablement endommagé, en lien notamment avec les combats de la Libération, en 1944. Le site va rester fortement abîmé pendant près de deux décennies. « Ce n'est qu'en 1967 que le lieu sera restauré à l'initiative du père Lebas. Les dédommagements de guerre, obtenus après des années de procédures, ne permettaient pas d'effectuer tous les travaux. Il a donc fallu faire des choix pour garder l'essentiel et sauvegarder l'important. De nombreux bénévoles vont ainsi consacrer leur temps libre aux corvées de nettoyage et à l'ensemble des besoins du chantier : charpente et maçonnerie notamment. Après plusieurs mois de travaux, la restauration était achevée. Depuis 1970, l'association Les amis du donjon entretient et valorise avec passion ce repli défensif qui mérite le détour » [3]

     

    LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche) LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche) LES REMPARTS DU PLESSIS-LASTELLE (Manche)

     

    Photo 1 extraite de http://reverie.cotentinaise.over-blog.com/article-21779525.html ; photos 2-3, Gilloudifs.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://ecole.gorges.pagesperso-orange.fr/HistoirePlessis.htm

    [2] Extrait de « Cours d'antiquités monumentales professé à Caen : histoire de l'art dans l'ouest de la France depuis les temps les plus reculés jusqu'au 17e siècle » par Arcisse de Caumont, Lance, 1835. https://books.google.fr/books?pg=PA98&dq=Gerville+ch%C3%A2teau+de+la+Manche+Plessis&id=F1tmjaOJEZ0C&hl=fr&output=text

    [3] http://www.ouest-france.fr/normandie/le-plessis-lastelle-50250/le-donjon-s-illumine-une-affaire-de-passionnes-5004680

    [4] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique. In : Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 175-207 par Florence Delacampagne - https://doi.org/10.3406/arcme.1982.1086

     

    Bonnes pages :

     

     

    O Mémoire sur les anciens château de la Manche par Charles de Gerville - arrondissement de Coutances, in Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 1825 ; p. 183-436 Soit https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2000414/f233.item ou soit : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-coutances-2-a212348651

    O http://www.seves-taute.com/fr/le-donjon-du-plessis-lastelle-gc297.html

    O http://reverie.cotentinaise.over-blog.com/article-21779525.html

    O http://www.le-plessis-lastelle.com/history.html

     

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    1 commentaire
  • LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados) LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados) LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)

     

         Les ruines du donjon du vieux château de Blangy-le-Château. Construit au 11e siècle, le château fut détruit au 14e siècle durant la guerre de Cent-Ans. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)     Arcisse de caumont, 1862 : « Blangy possédait un château-fort dont il reste encore quelques pans de murs. La construction consiste dans un blocage de moellons, régulièrement taillés pour faire parement. On n'y retrouve aucune moulure, aucune ouverture, et, dans un tel état de choses, il est impossible de préciser une date. C'est un reste du donjon, qui paraît avoir été carré.

     

    Ci-dessus, une gravure extraite de ce même ouvrage [1].

     

         En avant de cette ruine se trouvent des bâtiments, beaucoup plus modernes, qui lui forment en quelque sorte des ailes. Les toits d'ardoise sont rapides ; la pierre forme des angles en chaînage. Le reste est en briques.

         Du côté de la prairie se détachent deux petits pavillons carrés, construits d'après le même système, destinés originairement à accompagner une grille. Je regarde ces constructions comme datant du 17e siècle.

         Un cours d'eau qui serpente encore autour devait, dans l'origine, servir à alimenter les fossés de l'enceinte. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)   LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)

     

    Plan hypothétique du site de la motte de Blangy-le-Château ; blason de Blangy-le-Château par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10669900

     

    LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados) LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados) LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)

     

    Photo 1 extraite de http://www.blangy-le-chateau.fr/tourisme-et-culture/patrimoine-culturel/le-chateau/ photo 2 extraite de http://forteresses1066.canalblog.com/archives/2010/03/27/17382418.html ; photo 3 extraite de http://www.alovelyworld.com/webfranc/htmfr/blangy_le_chateau_ruine_donjon.htm

     

    LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)     « (…) La motte est surmontée d’une tour en bois afin d’assurer la surveillance, une palissade en bois renforce le rôle défensif.

     

    Photo ci-contre extraite de http://www.blangy-le-chateau.fr/tourisme-et-culture/patrimoine-culturel/le-chateau/

     

         Le château fut construit au début du 11e siècle, vers l’an 1000. C’est Gilbert Ier Crespin qui l’a fait édifier en sa baronnie. Il avait à l’origine un donjon carré en bois qui a été remplacé par un donjon en pierre. (...) 
         Au moment de la guerre de Cent Ans en 1346, lors de la première invasion anglaise, le château a un peu souffert, puis entre 1350 et 1370, il a été la proie des flammes. En 1382, il est libéré par les troupes du sire de Tancarville qui se battait aux côtés de Du Guesclin. Un lieu-dit de Blangy s’appelle les « Batailles » en souvenir de cette époque. Pendant quelques années, le château connut une certaine célébrité, mais en 1410, une nouvelle invasion anglaise se dirigeait vers Lisieux. Les Anglais employaient de l’artillerie. Ils s’installèrent dans les grottes du mont Brou pour bombarder le bourg et le château de Blangy, qui furent incendiés. En 1880, on a retrouvé des boulets anglais provenant de cette époque.
         L’herbage des « Buttes », qui se trouve sur la commune de Fierville, à la limite de Blangy, fut l’endroit où les Protestants, au moment des guerres de religion, se sont regroupés pour attaquer Lisieux. En passant à Blangy, ils ont achevé la destruction du château.
         Après la guerre de Cent Ans, le bourg de Blangy qui comptait, dit-on, 3 000 habitants, fut reconstruit, mais le château ne devait pas se relever de ses ruines ; ses pierres serviront, à plusieurs reprises, à encaisser les chemins de la commune !
         Aujourd’hui les vestiges du château médiéval sont constitués d’une motte conservée sur près de 5 m de haut, avec sur son sommet deux pans de murs envahis par la végétation. « Des tortuosités de lierre pénètrent dans chaque refend, payant la tour hospitalière qui les soutient… en l’étouffant » comme le dit si poétiquement Théophile Gautier.

         Il n’y a plus vraiment de douves, mais l’eau est toujours présente et vous l’écouterez couler sous la passerelle au bout de la venelle. [2]

         Proposition de restitution du donjon à partir des éléments archéologiques conservés élaborée par l’archéologue : 

     

    LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados) LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)

     

    A gauche : proposition de restitution du donjon du 12ème siècle à partir des éléments archéologiques conservés, document extrait de http://www.blangy-le-chateau.fr/tourisme-et-culture/patrimoine-culturel/le-chateau/ ; à droite, vue aérienne du site de la motte de Blangy-le-Château extraite du site Géoportail. 

     

    Les Seigneurs de Blangy

     

         « (…) La famille Crespin a possédé le Château jusqu’en 1330, car à cette date, et après la mort du dernier héritier mâle des Crespin, il est devenu la propriété du sire Jehan II de Tancarville qui avait épousé Jeanne Crespin. (...)

         Ils se sont installés à Blangy vers l’an 1000, donc avant Guillaume le Conquérant. Gislebert Crespin baron de Blangy en 1020 s’est marié avec Gonnor de Centvilles, dame de Livarot. Vers 1030, Gislebert s’illustra par un fait d’armes pour le duc de Normandie en combattant contre le roi de France Henri Ier.

         Son fils Guillaume Ier Crespin avait été attaqué par des brigands. Pour remercier Dieu de l’avoir protégé il a signé une charte en 1050 avec les moines du Bec Hellouin dans laquelle ils faisaient don à l’abbaye du Bec, de la dîme des moulins de Blangy, du patronage de l’église de Blangy et de la dîme provenant du marché de Blangy.

         Pendant la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, on voit briller en 1066 à Hastings les fils Crespin, Guillaume Crespin Ier et Gislebert II ainsi que le neveu Milon, Hugues Le Vicomte et cinq autres membres de la famille Le Vicomte.

           Le fils de Guillaume Crespin Ier, Gislebert fut d’abord moine du Bec Hellouin puis est devenu abbé de Westminster en Angleterre, abbaye qu’il gouverna 32 ans comme en témoigne une plaque apposée sur la tour Saint-Nicolas de l’abbaye du Bec Hellouin. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados) LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)

    Photo 1 extraite de http://forteresses1066.canalblog.com/archives/2010/03/27/17382418.html ; photo 2 extraite de http://chateau.over-blog.net/article-calvados-chateau-de-blangy-le-chateau-77206289.html 

     

         « Les Rôles de l'Échiquier de 1180 nous ont conservé les noms de Osbert de Blangy et de Durand de Blangy.

         Au milieu du 14e. siècle une nouvelle famille paraît en possession de la baronnie de Blangy, celle de Melun de Tancarville à qui elle était échue par le mariage de Jeanne Crespin avec Jean de Melun, sire de Tancarville (A. Deville, Histoire de Tancarville).

         L'invasion anglaise vint spolier les anciens propriétaires ; mais ils durent rentrer dans leurs droits quand les étrangers eurent été chassés du pays. » [1]

     

    Le château et la légende de Claire au bracelet d’or 

     

    LES REMPARTS DE BLANGY-LE-CHÂTEAU (Calvados)     « Au début du 14ème siècle, le comte de Hoyes, le bon Robert, comme on l’appelait dans la contrée, occupait le château avec sa femme Bertrade et Gaston, bel enfant de deux ans, unique héritier de la famille, doué d’une imagination vive et d’une intelligence précoce.

         Il faisait les délices de sa famille et surtout la joie de son vieux père.
    Bertrade, qui craignait qu’une jeunesse orageuse ne vint troubler les heureux instincts de la nature dans cette âme candide et pure, confia son éducation à un digne prêtre du lieu…
         Pour son malheur, la providence devait réserver à Gaston une terrible épreuve.
         L’année 1348, avec son double et douloureux cortège : peste noire et occupation étrangère, allait couvrir d’un long deuil notre belle province. Le bon Robert allait mourir le premier, et deux mois plus tard, Bertrade allait rejoindre celui qu’elle avait tant aimé sur la terre. Désemparé, Gaston quitta Blangy pour se rendre à Paris y achever ses études. Il ne devait revenir au château qu’à sa majorité. Hélas ! bien vite, les voisins s’aperçurent que le fils du comte avait bien changé : on ne parlait plus que des orgies se déroulant dans un pavillon du château.
         A peu de distance de là, vivait une jeune fille d’une rare beauté et d’une conduite exemplaire. Elle s’appelait Claire. Gaston avait, en vain, épuisé près d’elle toutes les séductions. Ne pouvant réussir à toucher son cœur, et connaissant son goût pour le luxe et les parures mondaines, il lui avait alors présenté un bracelet d’or magnifiquement ciselé appartenant à sa mère. Claire ne put résister à la vue de ce bijou et accepta le présent. Elle oubliait que trop souvent quand une jeune fille accepte les présents d’un jeune homme, elle est bien près de payer la valeur du cadeau aux dépens de son bonheur. Elle devint donc, elle aussi, une habituée du château.
         Un jour, elle était allée, comme à l’ordinaire, rejoindre le jeune homme au château. La chaleur était excessive, et, çà et là, paraissaient de gros nuages cuivrés.
         La nuit précédente, les habitants avaient entendu, avec effroi, l’aboiement des chiens et le cri lugubre de la chouette. On était alors aux mauvais jours de l’occupation anglaise et la misère publique était si grande que les routes et les chemins étaient infestés de brigands.
         Quelques-uns n’hésitaient pas à venir jusque dans les bourgs pour piller à mains armées. C’était, ce jour-là, le tour de Blangy. Une heure après le coucher de soleil, on entendit dans différentes maisons des appels au secours. Un autre spectacle n’allait d’ailleurs pas tarder à effrayer les malfaiteurs eux-mêmes. Le tonnerre roulait, le ciel était de feu. Tout à coup, une lueur jaillit dans la nuée et couvrit le château : un fracas épouvantable répondit aux éclats de la foudre et un violent incendie éclaira le village.
         En quelques instants, le château fut presque entièrement consumé. On chercha, en vain, le propriétaire du château, il avait disparu…

         Mais Claire ? Nul ne put en avoir la moindre nouvelle.

         Seulement, le soir, quand une femme attardée était obligée de passer dans le chemin qui longeait les restes du château, une jeune fille vêtue de noir et foulant aux pieds les restes d’un bracelet, apparaissait à l’angle de la tourelle et accompagnait la voyageuse jusqu’à l’extrémité du mur, répétant inlassablement : « Femme que mes souffrances te servent de leçon. »
         L’apparition dura, dit-on, jusqu’aux guerres de Religion, époque à laquelle les Protestants achevèrent de brûler de château. Mais, longtemps encore après, on parlait de la légende de Claire, « La fille au bracelet d’or ». [2]

     

    Sources :

     

    [1] Statistique monumentale du Calvados, Volume 4 par Arcisse Caumont Derache, 1862 https://books.google.fr/books?id=e8kDAAAAYAAJ&pg=PA387&focus=viewport&dq=Blangy-le-Ch%C3%A2teau+Calvados+Statistique+Caumont&hl=fr&output=text#c_top

    [2] http://www.blangy-le-chateau.fr/tourisme-et-culture/patrimoine-culturel/le-chateau/

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne) LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne) LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)

     

    Photo 1 extraite de http://www.monumentum.fr/motte-feodale-rivray-pa00110781.html ; photo 2 extraite de http://fr.geoview.info/la_chapelle_saint_jeanbaptiste_et_la_butte_feodale_au_haut_rivray_conde_sur_huisne,33087688p ; photo 3 extraite de http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Perche/remalard/1806Conde/B.htm

     

         « Le hameau de Rivray, sous lequel existent encore quelques souterrains, est situé sur la commune de Condé sur Huisne dans le département de l'Orne, en région Normandie, qui est devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Sablons-sur-Huisne. (...) » [3]

     

         « Rivray a certainement été, jusqu'à sa destruction par les Anglais en 1428, une place importante pour la défense du Perche. La motte est située sur une hauteur qui était autrefois traversé par le Chemin de César, voie ancienne de Chartres au Mans. » [1]

     

         « La chapelle basse romane, couverte d'une charpente du 17e siècle … est à demi enterrée, et formée de quatre voûtes d'arêtes soutenues par un pilier central. Cette chapelle est le seul édifice de tous ceux qui compostaient l'ensemble castral, qui échappa à la destruction. Elle était située dans l'enceinte de la forteresse, au pied d'un monticule qui devait être l'emplacement du donjon. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)   LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)

     

    Plan hypothétique de la motte de Rivray à Condé-sur-Huisne ; blason du Perche par Bruno Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1425366 

     

    LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)  LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne) LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)

     

    Photo ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    Historique :

     

         « La motte féodale entourée de ses fossés est un bel exemple d'architecture militaire antérieure aux donjons de pierre (10e et 11e siècle). » [1]

     

     

    LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)     " À Rivray, dans la commune de Condé-sur-Huisne (Orne), la motte élevée dans le cadre de la conquête du Perche par les Rotrou, au milieu du 11e siècle, se transforme à la fin du 11e et au début du 12e siècle en seigneurie châtelaine, « castellania de Rivereyo » dit un texte de 1225. Un donjon, une chapelle et attenant à celle-ci une grande salle seront construits en pierre et seront occupés jusqu'à la fin de la Guerre de Cent Ans. Cependant, le village ne se développe pas. Il n'y aura jamais de paroisse et l'habitat ne dépassera pas le stade d'un hameau. " [5]

     

    Photo ci-dessus extraite de ce même document [5]

     
    LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)     « Dépouillée de son titre de ville elle n'en continua pas moins d'exister comme château-fort, un des plus considérables de l'ancienne province. Il était possédé par les plus puissants seigneurs du Perche, les sires de Rivray, ainsi que ceux de Villeray qui figurent dans les chartes à la cour des premiers comtes du Perche, et dont l'histoire fait mention.
         Compagnons assidus de leur suzerain, ils le suivaient partout en paix comme en guerre et partageaient ses plaisirs et ses fatigues, ses lauriers et ses revers, investis de sa confiance et participant à ses œuvres pieuses ainsi qu' à ses exploits militaires comme on Ie verra dans les différentes chartes de fondations et autres où les châtelains de Rivray de Riveriaco sont toujours, ou presque toujours, nominativement désignés.
         La place de Rivray était extrêmement fortifiée comme on peut encore s'en convaincre par la simple inspection des lieux. Une charte de Rotrou IV relative à la reconstruction du prieuré ou monastère de Moutiers au Perche, parle de Rivray en ces termes : « à l occasion des bienfaits dons exemptions et privilèges que le comte accordait aux religieux de Saint Laumer de Moutiers, Nullam omninô retinens inquisitionem nullam exactionem prœter mandatum trium dierum ad reparanda fosseta de Riveriaco tantummodo. Ne faisant aucune réserve et ne stipulant d'autre redevance que celle de trois journées de travail par an pour les réparations des fossés de Rivray. Donné à Blois dans le cloître des moines de Saint-Benoît l'an de Notre Seigneur 1159 ». Ecrit de la main du chancelier du comte.

     

    Schéma ci-dessus extrait de Mottes féodales et maisons fortes : une frontière méconnue sur les franges bocagères de l'Ouest par Jean Pelatan In : Revue Géographique de l'Est. Tome 26, N°3-4, année 1986. Géographie rétrospective des espaces ruraux. pp. 231-240 ; doi : https://doi.org/10.3406/rgest.1986.1612 https://www.persee.fr/doc/rgest_0035-3213_1986_num_26_3_1612


         L'ancienne demeure des sires de Rivray, de ces fidèles compagnons d'armes, de nos illustres et vaillants comtes du Perche, continua de dominer majestueusement du haut de la montagne où s'élevaient ses énormes tours et ses murailles colossales toute la vallée où serpente la Corbionne et à projeter sur les champs des alentours l'ombre gigantesque de ses remparts crénelés.
         Sous la conduite des Bedfort et des Salisbury les Anglais, devenus maîtres de la France presqu'entière, et en particulier de la province du Perche, détruisirent cette forteresse et la renversèrent de fond en comble en 1428. La place fut vigoureusement défendue par son seigneur, un des plus zélés défenseurs de l'indépendance nationale, mais comme le courage n'est pas toujours un garant suffisant contre un nombre trop inégal, elle fut obligée de céder sous les efforts multipliés des nombreux assaillants. Une fois maitres de l'édifice, ils détruisirent cette antique forteresse malgré son étendue et son importance première. Il n'en reste presque rien, sinon rien. La tradition du lieu a conservé intact le souvenir de cette catastrophe, plusieurs fois les habitants de Rivray ont été interrogés sur l'époque précise de la démolition de leur château, et sur les auteurs présumés de ce désastre, ils ont toujours répondu qu'il avait été détruit par les Beauxfort, sans pouvoir toutefois en dire davantage, ni fournir aucun autre détail sur ces Beauxfort et sur le siècle où ils exercèrent leurs ravages. Ils gardent seulement un souvenir confus de l'invasion anglaise au 15e siècle sous le règne de Henri VI encore enfant. L'Angleterre ayant pour régent pendant l'enfance et la toute jeunesse du jeune roi, le duc de Bedfort ou Beaufort, les Anglais reçurent le surnom de Beauxforts parce que ce prince était à cette époque l'âme de toutes leurs entreprises contre notre malheureuse patrie qu'ils inondèrent de sang et jonchèrent de ruines sous Charles VII, roi de France. Le détachement de troupes qui fit le siège de Rivray avait pour général en chef le comte de Salisbury.
    De tous les édifices qui composaient l'ensemble du château de Rivray, un seul échappa au marteau destructeur, la rage anglaise s'arrêta à ses portes, c'est la chapelle qui fut fondée par les châtelains du lieu en l'honneur de Saint-Jean-Baptiste, située dans l'enceinte même de la forteresse, au pied d'un monticule artificiel, qui s'élève derrière le sanctuaire. Ce monticule, ou cavalier, était probablement l'emplacement du donjon ou de la tour du beffroy. » [3]

     LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)

     

    Ci-dessus : vue aérienne extraite du site Géoportail 

     

    Architecture :

     

         « À l'extrémité d'une colline formant un vaste éperon, la motte castrale de Rivray occupait une position stratégique. En contrebas, le chemin "des Césars" - voie antique reliant Chartres au Mans - rejoint le hameau de la Chaussée avec ses maisons aux enduits ocre rosé. (...)

         Elle est cernée d’un fossé et de deux basses cours. Dans l’une reste une chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste avec une crypte semi enterrée du début du 12e Siècle.
         Ce château de Rivray dépendait des seigneurs de Nogent et fut détruit en 1428 pendant la guerre de 100 ans.
         Au 11e siècle, la vallée de l’Huisne est le théâtre des luttes entre les familles de Rotrou et de Bellême, qui multiplient les fortifications.
         La motte de Rivray, à Condé-sur-Huisne, est édifiée par Rotrou au milieu du 11e siècle. Haute de 15 m, d’un diamètre de 80 m à la base et 22 m au sommet, elle est flanquée de deux basses-cours. Elle portait à l’origine une tour de bois, à laquelle succède une tour carrée en pierre au début du 12e siècle. Une chapelle est alors édifiée au pied de la motte. La motte de conquête devient une résidence seigneuriale.
        Le mobilier archéologique évoque un mode de vie aristocratique. » [3]

     

    LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)  LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne) LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne) LES REMPARTS DE RIVRAY (Orne)

     

    Photo 1 extraite de https://www.visorando.com/randonnee-tour-des-collines-du-perche-etape-1-8-de/la-chapelle-de-rivray.html  ; photo 2 extraite de http://www.panoramio.com/photo/79090853 ; photo 3 extraite de http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Perche/remalard/1806Conde/A.htm ; photo 4 extraite de http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Perche/remalard/1806Conde/C.htm

     

    La chapelle Saint-Jean-Baptiste de Rivray


         « Le site de Rivray tire son origine du réseau de fortifications de terre mis en place au début du 11e s. par les Rotrou, seigneurs de Nogent, pour contrôler le comté du Perche en formation en bordure du territoire normand.
         Au 12e s., après la formation et la pacification du comté, la motte avec basse-cour devient le centre d’une seigneurie châtelaine. Un donjon de pierre de douze mètres de côté remplace alors l’ancien donjon en bois et d’autres constructions sont édifiées dans la basse-cour. Cet ensemble est occupé sans interruption jusqu’en 1428 où il est alors détruit, exceptée la chapelle castrale située au nord-ouest.
         De dimensions moyennes (environ 9 m sur 7 m) et bâtie sur un plan très simple, rectangulaire, elle était accolée à une grande salle de 15 m sur 9 m avec laquelle elle communiquait par une porte percée dans son mur nord-occidental.
         Cette pièce permettait également d’accéder à une salle basse à demi enterrée (une autre chapelle ?) dont les quatre voûtes d'arête rayonnant à partir d'un gros pilier central cruciforme supportaient la chapelle proprement dite. L’ensemble date des premières décennies du 12e s. » [4]

     

    Protection :

     

         Motte féodale de Rivray (cad. B 183) : inscription par arrêté du 19 août 1975.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mersri_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110781

    [2] Extrait de http://www.loomji.fr/conde-sur-huisne-61116/monument/ancienne-chapelle-rivray-21863.htm

    [3] Extrait de http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr/2016/07/fiche-historique-les-chateaux-forts_9.html

    [4] Extrait de http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Perche/remalard/1806Conde/index.htm

    [5] Extrait de l'article " La motte comme moyen de conquête du sol et comme instruments de la seigneurie châtelaine (11e-12e siècles) L'exemple de quelques châteaux à motte du Perche " par Joseph Decaëns in aux sources de la gestion publique, tome III Hommes de Pouvoir Ressources et lieux du Pouvoir 5e-13e siècles - Actes du Colloque des 26 et 27 Janvier 1997 organisé par le CAHMER (Amiens) le CREDHIR (Lille) l'U.F.R. d'Histoire de l'Université d'Artois et le Centre d'Histoire du Moyen Âge des Universités catholiques de Lille et Paris https://books.google.fr/books?id=aRN5zQRHeGgC&pg=PA263&lpg=PA263&dq=L%27exemple+de+quelques+ch%C3%A2teaux+%C3%A0+motte+aux+sources+de+la+gestion+publique,+tome+III&source=bl&ots=B7Fdoh7x4Z&sig=ACfU3U1KnX4QAcXcCVkJ9pioVhrcx9AELg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiD47SnxcP2AhVSUhoKHWGXCnYQ6AF6BAgfEAM#v=onepage&q=L'exemple%20de%20quelques%20ch%C3%A2teaux%20%C3%A0%20motte%20aux%20sources%20de%20la%20gestion%20publique%2C%20tome%20III&f=false

     
    Bibliographie 

     

    O http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Perche/remalard/1806Conde/index.htm)


    - L'art roman dans l'Orne, Art de Basse-Normandie, n° 66, été 1975, p. 10, 19, 26, 27
    - Decaëns J., De la motte de conquête (11e s.) à la seigneurie châtelaine (12e s.). l’exemple de Rivray à Condé-sur-Huisne (Orne), Château Gaillard, XVI, 1994, p. 109-120

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire