• LES REMPARTS DE TORCY-LE-GRAND (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE TORCY-LE-GRAND (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE TORCY-LE-GRAND (Seine-Maritime)

     

         « C'est un château du 12e siècle, bâti dans la vallée de la Varenne près de la rivière... » [2] 

     

     

    Torcy-le-Grand :

         " Époque incertaine. — En face du château de Torcy, dont les ruines recouvrent encore une île de la Varenne, on rencontre au sommet de la côte dite du Câtelier, dans un bois-taillis appartenant à M. le vicomte Emm. Dambray, un vaste fossé dont le tracé forme un demi-cercle sur la pointe du coteau. » [3]

     

     

    LES REMPARTS DE TORCY-LE-GRAND (Seine-Maritime)     1842 : « Le château de Torcy, détruit en 1472, par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, offre encore aux méditations du voyageur et du philosophe, de curieux débris, d'énormes pans de murs, de profonds et larges fossés, que venaient remplir autrefois les eaux de la rivière d'Arques. Cette rivière, dans les temps anciens, entourait le féodal castel d'une large ceinture, qui n'était pas sans danger pour les assaillants. » [1]

     

    Ci-dessus, vestiges des fortifications du château de Torcy-le-Grand au bord de la Varenne. Photo extraite du site https://chateau-de-bellencombre.com/chateaux-forts-du-talou/

     

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    Plan hypothétique du château de Torcy-le-Grand (en attendant de faire mieux...) ; blason de Torcy-le-Grand par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10276962

     

    LES REMPARTS DE TORCY-LE-GRAND (Seine-Maritime)     « Originairement, le Grand et le Petit-Torcy ne formaient qu'une seule et même paroisse ; mais, vers 1150, cette paroisse fut divisée en deux. Le Petit-Torcy, suivant les anciens titres, prit le nom de Saint-Denis de Torcy. (...)

         Suivant des lettres patentes de Charles VII, la population de Torcy s'élevait à plus de sept cents âmes en 1438, époque où ce bourg fut presque complètement brûlé. (…) 

     

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    Ci-dessus, deux vues aériennes extraites à gauche du site Géoportail, à droite du site Google Earth.

     

         Après avoir longtemps appartenu à la maison de Pont-Audemer, sires de Brionne, de Beaumont-le-Roger, de Meulan, etc..., la terre de Torcy entra, à titre de dot, dans l'illustre maison d'Estouteville, par le mariage d'Alix de Meulan, fille d'Amaury II de Meulan et de Marguerite du Neubourg, avec Estout d'Estouteville, le deuxième des fils de Robert IV d'Estouteville, sire de Valmont, baron de Cleuville, etc.

         Cet Estout d'Estouteville, que mentionnnent différents actes des années 1302 et 1303, laissa entr'autres enfants, Jean d'Estouteville, sire deTorcy et d'Estoutemont, qui combattait pour le roi en 1349 et 1350.

         Colart d'Estouteville, fils aîné de ce dernier, fut également sire de Torcy, d'Estoutemont et de Beyne, chevalier, etc. Le fameux Charles le Mauvais, roi de Navarre, s'étant approché à la tête de son armée pour assiéger le château de Torcy, Colart d'Estouteville, au moyen d'une assez grande quantité d'arbres qu'il envoya abattre dans la forêt voisine, s'empressa de réparer ce château et de le renforcer de bastions et de palissades. Le roi de Navarre fut obligé de se retirer. Quelque temps après, le sire d'Estouteville fut condamné à payer une amende au roi pour avoir abattu dans la forêt trois chênes arbres de grande venue à l'effet de remparer et palissader son fort et chastel de Tourcy. Mais le roi de France lui fit remise de cette amende par ordonnance datée du 6 septembre 1364.

         Guillaume d'Estouteville, son frère, évêque de Lisieux (1382-1414), ayant fondé à Paris, en 1414, le célèbre collège de Lisieux, dit de Torcy, Colart d'Estouteville contribua beaucoup, ainsi que ses autres frères, à la fondation de ce collège. Ce seigneur mourut vers 1416. (...)

         Charles d'Estouteville, l'aîné de ses fils, seigneur de Blainville, premier panetier du dauphin, étant mort sans enfants vers l'an 1407, c'était à Guillaume d'Estouteville, son deuxième fils, qu'étaient retournées les terres et seigneuries de Torcy, de Blainville, d'Estoutemont, de Beyne, etc. Ce dernier, grand-maître des Eaux de France, fut fait prisonnier par les Anglais en 1419, dans la ville d'Harfleur, qu'il défendait contre eux ; ses terres de Torcy, de Blainville, etc., furent confisquées par le roi d'Angleterre. Cependant, il parvint à racheter sa liberté au moyen d'une énorme rançon ; il mourut le 19 novembre 1449, et fut enterré à Torcy.

         Jean d'Estouteville, son fils aîné, seigneur de Torcy, de Blainville, d'Ondeauville, etc., grand-maître des arbalétriers de France, conseiller et chambellan du roi, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, grand prévôt de Paris, capitaine du château de Caen, etc., fut un des hommes les plus illustres de son temps. Il n'avait que dix-sept ans lorsque le roi d'Angleterre lui rendit, en 1422, et à ses frères, les terres de Torcy et de Blainville, qui avaient été confisquées sur son père pour punir celui-ci d'avoir été fidèle à son roi et à sa patrie. Successivement capitaine de Fécamp en 1436, d'Harfleur en 1439, de Chacenay en 1444, etc., il mourut le 11 septembre 1494, et fut enterré à Rouen, au couvent de Sainte-Claire, qu'il avait fondé en 1485. » [1]

     

          La terre de Torcy passa par la suite à la famille Blosset, de Montberron puis de Fitz-James avant d'être revendue à des particuliers au 19e siècle. [NdB]

     

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    Les photos ci-dessus ont été réalisées par Max de Seine-Maritime pour le site http://napatch.canalblog.com/archives/2009/06/29/14241477.html Ce blog  très intéressant a pour vocation de nous faire découvrir tous ces châteaux oubliés qui ne seront jamais ou trop peu nommés sur internet. Je vous en recommande la découverte...

     

    Le château :

     

    LES REMPARTS DE TORCY-LE-GRAND (Seine-Maritime)     « Principalement construit à base de silex de craies et de briques, il y a tout de même quelques pierres taillées de marbre. (...)

         Il reste malheureusement aujourd'hui que deux tours apparentes et quelques pans de murs et aussi l'entrée voutée d'un souterrain faisant 8 km de long rejoignant ainsi le château a un autre château placé plus en aval : Le château d'Arques la Bataille connu pour la célèbre bataille menée par Henri IV. 

         Ce dernier dormit la veille de cette bataille dans le château de Torcy. »  [2]

     

    LES REMPARTS DE TORCY-LE-GRAND (Seine-Maritime)     Aujourd'hui, un parcours promenade traverse les vestiges du château et donne accès à un verger patrimonial de pommiers à cidre. [NdB]

     

         « A peu de distance, à mi-côte, on rencontre la fontaine Saint-Ribert, qui est dans le pays l'objet d'une grande vénération. On prétend que, malgré sa position élevée, cette fontaine, même dans les plus grandes chaleurs de l'été, n'a jamais été vue à sec. » [1]

     
     

                     Sources :

     

    [1] Extrait de l'Histoire des environs de Dieppe comprenant les cantons de Longueville, de Tôtes, de Bacqueville, d'Offranville, d'Envermeu et de Bellencombre par Alexandre Guilmeth ; Berdalle de Lapommeraye, 1842 - 286 pages

    [2] Extrait de http://napatch.canalblog.com/archives/2009/06/29/14241477.html

    [3] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.108 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages :

     

    http://napatch.canalblog.com/archives/2009/06/29/14241477.html 

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  • LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure) LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure) LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure)

     

     

              « Le château de Gamaches(-en-Vexin) dont il existe encore des vestiges et des souterrains, est l'un des points les plus importants de la plaine du Vexin Normand au 12e siècle. La forteresse se situe dans la côte qui mène à l'actuel cimetière et son plan ressemble à celui de Château-Gaillard. Bien que les premiers seigneurs de Gamaches soient mentionnés dès le 11e siècle, le château n'apparaît dans les textes qu'en 1195. La légende dit que des souterrains allaient jusqu'à la Bonde pour permettre aux chevaux d'aller boire. » [1]

     

         " Gamaches : Les vestiges de retranchements que l'on voit près de la route d'Etrepagny au nord et à l'extrémité de la commune, sont surmontés de pans de murs ; Jean Sans Terre s'en empara en 1195. " [NdB : Coutil fait ici erreur, il s'agit de Richard Cœur-de-Lion] [2]  

     

    LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure)   LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure)

     

    Plan hypothétique du site du château de Gamaches (en attendant mieux...) ; blason de la famille de Gamaches (réalisé par Gilloudifs)

     

    LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure) LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure)

     

    Ci-dessus, documents extraits du site Géoportail.

     

         « Certaines sources prétendent que Gamaches s'appelait primitivement « Saint-Ouen » : «… Cette même année (1218), par acte du 4 février, Mathieu de Gamaches céda à sa cousine Aénor de Saint-Valery, devenue comtesse de Dreux, sa part de la seigneurerie de Gamaches, et en reçut en échange, Saint-Owen* (Ouen) en Vexin Normand, auquel il donna le nom de Gamaches… ». Les historiens ne sont pas tous d'accord et certains assurent que cette assertion n'est pas vérifiée par les faits. » [1]

     

         * « L'église romane primitive, dédiée à saint Ouen, se trouvait à l'emplacement du cimetière actuel. Au 11e siècle, elle était située non loin du château, autour duquel étaient massées les maisons du village. » [1]

     

    LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure) 

     

    Plan du château de Gamaches extrait du site http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

     

    Le château de Gamaches

     

         « Les vikings mettent en place un état puissant et prospère, puis en 1066, Guillaume le Conquérant, descendant direct de Rollon, s'empare du royaume d'Angleterre.

     

    LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure)     Les rois de France et d'Angleterre vont dorénavant se protéger de leurs menaces respectives et construisent de chaque côté de l'Epte des lignes de fortification composées de châteaux forts : 18 châteaux normands font face à 12 châteaux français. Du côté normand, le point fort est Gisors, réputé imprenable. Une seconde ligne barre la plaine du Vexin, avec un point important : le château de Gamaches. Une troisième ligne se trouve sur l'Andelle. (...)

     

    Ci-dessus : emplacements des forteresses anglo-normandes et françaises de la frontière de l'Epte, extraite de http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

     

         En 1195, Richard Cœur de Lion prend la forteresse de Gamaches à Philippe Auguste pendant que ce dernier s'empare de Nonancourt.

         Parmi les châteaux normands, Gamaches sert de base de concentration et de départ à l'armée de Richard Cœur de lion, dont le but est de reconquérir Gisors, et pour cela, il fait agrandir et renforcer le château de Gamaches. Philippe Auguste a connaissance de l'offensive pour reprendre Gisors, et un terrible affrontement a lieu dans la plaine de Gamaches où les Français sont battus : c'est la bataille de Gamaches.

         En 1204, le roi de France Philippe Auguste conquiert la Normandie qui rejoint ainsi la couronne de France.

         Pendant la guerre de cent ans, le château de Gamaches joue un rôle décisif en tenant un siège mémorable (1419-1422) alors que Gisors est déjà tombé aux mains des Anglais depuis trois ans.

     

    LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure) LES REMPARTS DE GAMACHES-EN-VEXIN (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite Vieux château et église - Plan du18ème extrait du site http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

     

         « La famille de Gamaches », originaire de Picardie donne naissance à un grand nombre de personnages de première importance. Elle descend du comte de Ponthieu qui avait épousé Gisèle, fille de Hugues Capet (941-996). En 1141, Alfred, seigneur de Gamaches fait don de l’église Saint-Aubin d’Ecouis à l’abbaye du Bec (Enguerrand de Marigny la fera démolir en 1310, pour construire la Collégiale).

         Lors de la reconquête de la Normandie par Philippe Auguste en 1206, les seigneurs du Vexin prêtent hommage au roi. Godefroy de Gamaches est alors à la tête de cinquante chevaliers et mille vassaux. Les rois de France acquièrent la Normandie par le traité de 1218.

         Mathieu de Gamaches en est l’un des garants. Il vient d’acquérir la terre de Saint-Ouen dans le Vexin en échange de ses terres de Picardie : il lui donne le nom de « Gamaches ». Puis il passe en Angleterre rejoindre le roi Henri, fait la conquête du Pays de Galles, puis pacifie l’Irlande. Ce même Mathieu, revenu des croisades en 1205, est également seigneur de Bonnemare (dont il reste aujourd'hui un château). C'est la raison pour laquelle, il donne ce nom de Bonnemare à une partie de son domaine de Gamaches, dont la ferme Quillet porte encore aujourd'hui le nom.

     

    Guillaume de Gamaches

     

         Guillaume de Gamaches, surnommé « le preux chevalier » fut un grand seigneur. En 1415,  il combat avec panache à la bataille d'Azincourt. En 1418, il rentre par surprise dans Compiègne, alors aux mains des ducs de Bourgogne, puis s’empare de Soissons.

         Lorsque le dauphin, futur Charles VII, fait assassiner Jean sans Peur, duc de Bourgogne, le 10 septembre 1419 à Montereau, Guillaume de Gamaches refuse de participer au meurtre : « Je suis guerrier et non pas assassin, je ne combats mes ennemis que lorsqu’ils sont armés ».

         En 1420, Guillaume prend Paris et son frère Philippe, abbé de Saint-Denis, l’aide à la prise de l'abbaye. En 1436, ils sont tous les deux au siège de Gisors, puis renoncent et partent assiéger Soissons et Montereau. En 1441, ils attaquent et emportent d’assaut le château de Pontoise, place d’armes des anglais. Jean de Gamaches continue de s’illustrer au combat, aux côtés de Charles VII qui a décidé en 1448 de reprendre la Normandie.

         Le roi Charles VII le fera chevalier de son ordre de Porte-Épée, et le roi de Sicile, chevalier de son ordre du Croissant. En 1461, il revient à la cour où il sera chargé d'annoncer au dauphin, le futur Louis XI, son avènement au trône. En 1408, Rosay-sur-Lieure devient l’une des possessions de Guillaume II, mais insatisfait de ses droits de succession, il se donne avec ses frères Jean, Pierre, Philippe et Gilles au roi de France. À cette époque les alliances étaient de circonstance et des seigneurs voisins pouvaient combattre dans des partis différents. Le sire de Grainville par exemple, attaché aux anglais, sera pris par Gamaches puis libéré contre rançon. » [1]

     

    " Gamaches (Eure). Le Vieux Château 

     

         Le château de Gamaches est implanté au-dessus de la source de la Bonde sur sa rive nord, près de l’ancienne église paroissiale Notre-Dame et à 500 m du centre actuel du village. Le site, utilisé comme décharge après avoir subi l’implantation de deux profonds silos au cours du 20e s., est de lecture difficile, il a été comblé et remodelé. Quelques données fournies par un plan terrier du 18e s. ont pu être repérées sur le terrain, il s’agit de l’emplacement de deux tours carrées qui flanquaient les angles d’une enceinte rectangulaire. Les maçonneries montrent un appareil mixte : silex et assises de grès soulignées par des ressauts. Leur identification permet de resserrer les hypothèses quant au dessin du fossé et à l’emprise de la fortification constituée d’un enclos unique, grossier rectangle d’environ 56 m x 40 m. Du côté est, une partie plus élevée semble préservée des bouleversements récents, ce qui est confirmé par l’observation d’un sondage ancien montrant la présence d’une couche de démolition (silex, calcaire, mortier, tuiles plates) sur près d’1 m de hauteur et dans l’emprise d’un probable bâtiment.

         L’origine du château de Gamaches n’est pas documentée, il apparaît en 1144 dans une liste de fortifications cédées au roi de France par le pouvoir normand et fait l’objet de travaux à la fin du 12e s. Une tradition en fait un point clé de la défense française entre 1419 et 1422. Il est difficile de placer les maçonneries observées dans l’une ou l’autre période. (Relevé et étude : Bruno Lepeuple.) " [3]

     

    Sources :

     

    [1] Les informations de cet article ont été trouvé sur Wikipédia et sur l'excellent site officiel de la commune de Gamaches :  http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

    [2] Extrait du Canton d'Etrépagny in Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 18, n°8, 1921. pp. 189-196 par Léon Coutil ; https://doi.org/10.3406/bspf.1921.13297 https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1921_num_18_8_13297

    [3] Extrait de Haute-Normandie. PCR Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie Archaeological project directors : Anne-Marie Flambard Héricher, Bruno Lepeuple, Aude Painchault, Gilles Deshayes and Tanguy Debaene p. 310-314 - Year of Investigation : 2010 https://doi.org/10.4000/archeomed.12795

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  • LES REMPARTS DE BRIX (Manche) LES REMPARTS DE BRIX (Manche) LES REMPARTS DE BRIX (Manche) 

     

         1824 : « Quelques vieux pans de murs délabrés, soumis aux caprices du temps, les ruines d’un escalier à vis et l’entrée d’un souterrain, aujourd’hui comblé, dissimulés sous l’épaisse frondaison de la forêt de Brix sont les ultimes témoins de ce qui fut jadis une des plus impressionnantes places fortes de Normandie. » [1] 

     

         " Brix, cant. Valognes. - Lieu-dit : Château Adam. - Coord. Lambert : 212, 60-315. D'après Gerville (Gerville C., 1824, t. 1, 239), l'emplacement du château se trouvait à l'extrémité orientale de la hauteur où est située l'église. Adolphe Joanne (Joanne A., 1880), dit de ce château : Restes d'une forteresse démolie au 13e et dont les matériaux servirent en partie à la construction de l'église actuelle. La motte est signalée par Théophile de Moulines (Moulines T., 1950) : A présent on ne voit plus que la motte sur laquelle s'élevait le donjon et quelques pans de murs construits avec des pierres de petit appareil et comme noyées dans un amas de ciment extrêmement dur. La motte se trouve dans le bourg de Brix à environ deux-cent-cinquante mètres au sud-est de l'église. La motte très bien conservée est de dimensions imposantes. Elle mesure de sept à huit mètres de hauteur avec des versants très abrupts, le sommet est très plat, la plateforme mesure environ cinquante mètres de diamètre, et elle est entourée d'un rempart de terre d'environ un mètre de haut en forme de Y renversé. La motte est entièrement entourée d'un fossé prononcé d'environ trois mètres de large. Le village de Brix est situé au sommet d'un coteau ; la motte est implantée dans la pente. A l'est, du côté de l'aval, la pente est très forte ; à l'ouest, en amont, le sommet de la motte est un peu en dessous du niveau du terrain, mais le large fossé isole la motte, lui conservant ainsi son caractère stratégique. La motte se trouve aujourd'hui près du château actuel. Elle est entièrement boisée. " [8]  

     

    Un site historique

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)      La commune de Brix, située entre Cherbourg et Valognes, et dont le nom a subi des modifications au cours des siècles (Brucius, Bruce, Bruys, Bris et enfin Brix), est héritière d’une grande page d’histoire. C’est en effet dans cette commune, sur le site de l’actuelle propriété Bruce Castle, que s’enracine le passé de la famille royale d’Écosse. » [2]

     

    Ci-dessus, plan du Haut Brix extrait du livre Brix, berceau des Rois d’Ecosse par Claude Pithois trouvé sur le site :  http://www.pickeringsofyorkshire.com/overseas/france/brix 

     

          « Le nom du village est surtout mentionné sous la forme Bruis, Bruiz et Bruys entre le 11e siècle et le 14e siècle. (...)

          Un prieuré Saint-Pierre est fondé en 1106 par Adam de Bruis à la Luthumière, dépendant de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Un château en ce même lieu sera le siège d'une baronnie dont le titre, transmis par les Goyon de Matignon, est aujourd'hui porté par le prince de Monaco. Une autre baronnie est fondée, ayant pour siège le château d'Adam, construit par Adam de Brix. De cette dernière baronnie seront issus des rois d'Écosse, dont Robert de Bruce (les de Brix étant également appelés de Bruce). » [3]

     

          « Il n'en reste que quelques ruines. Il est situé sur l'éperon rocheux de la colline où est bâti le bourg, à l'extrémité est du village, « au haut de hautes pentes plongeant directement sur près de 45 mètres dans la vallée ». [4] 

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)   LES REMPARTS DE BRIX (Manche)

     

    Plan hypothétique du château médiéval de Brix ; blason de la famille de Brix (réalisé par Gilloudifs sur des modèles trouvés sur le net) de la famille de Brix (est-ce le bon blason ?...)

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     « Il a existé dans Brix deux anciens châteaux de barons, le château d'Adam et celui de la Luthumière. Le premier fut bâti sous les ducs de Normandie, rois d'Angleterre, par un seigneur Adam de Brix. C'est la tige des rois d'Écosse, et notamment de ce fameux Robert Bruce, dont la mémoire est encore en vénération parmi les Écossais. En suivant les traces de la maçonnerie de cette forteresse, on voit qu'elle était une des plus étendues du pays. Il ne reste plus que des fondements et quelques souterrains voûtés. Les barons de Brix avaient droit de séance à l'échiquier de Normandie.

     

    Ci-dessus la forêt de Brix en 1760 extrait du site http://www.pickeringsofyorkshire.com/overseas/france/brix

     

         Quant au château de la Luthumière, il fut bâti sur des biens concédés par les de Brix. Plusieurs des possesseurs de cette seconde baronnie eurent le titre de connétables. » [5]

     

    « Le Château Adam

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     Le château Adam est le plus ancien monument de la commune de Brix. Il tire son nom d'Adam de Bruis ou de Brix, seigneur du lieu, vivant au 11e siècle.

         Il s'agit d'une enceinte formée par une importante levée de terre avec son fossé, et cour intérieure, le tout placé au sommet d'un éperon barré. Cette enceinte principale est accompagnée vers l'ouest d'une basse cour elle-même protégée par une butte et son fossé. Cette dernière enceinte n'est plus que partiellement visible.

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Google Earth.

     

         Jusqu'en 1204, des constructions de pierres existaient dans l'enceinte située au bout de l'éperon barré. Une tour ronde semble avoir commandé le lieu. Il n'en reste plus que des substuctions difficilement lisibles. » [3]

     

    " Le Château d’Adam

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     La construction du château est donc entreprise au 11e siècle, sur un site naturel exceptionnel dominant la forêt de Brix. Cette forteresse, alors l’une des plus importantes du pays, bénéficie d’une position défensive stratégique.

         Il ne reste actuellement que des fondations, et quelques détails de la construction, comme les restes d’un escalier à vis et l’entrée d’un souterrain voûté, comblé en majeure partie.

     

    Document ci-dessus : plans du Vieux Château extrait du livre Brix, berceau des Rois d’Ecosse par Claude Pithoi et relevé topographique du site du château de Brix, par Fréderic Scuvée extrait du site http://www.pickeringsofyorkshire.com/overseas/france/brix ou http://closducotentin.over-blog.fr/article-le-chateau-de-brix-forteresse-oubliee-du-cotentin-medieval-96271987.html

     

         En effet, à peine le château d'Adam est-il construit que le roi de France Philippe Auguste recouvre la Normandie (1205). Les seigneurs qui possèdent des terres en France et en Angleterre sont alors contraints d'opter pour l'une des deux nations. Ayant donné leur préférence à l'Angleterre, où ils ont davantage de biens, ils sont dépouillés de leurs propriétés en France. Le château, qui a servi d'asile à Richard Coeur de Lion (12 mai 1194) et à Jean sans Terre (22 octobre 1203) est démantelé par ordre du roi Saint-Louis au début du 13e siècle. Les pierres du château serviront en partie à la reconstruction de l'Eglise(1) au 16e siècle et des habitations du village.

    (1) celle-ci fut édifiée à l’origine par Adam au 12e siècle. Elle fut ensuite détruite par les Normands. » [2]

     

    " Description et Histoire du Château d’Adam Bruce

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     L’emplacement du château d’Adam était magnifique : de l’autre côté du Bois Madame, s’élève vers l’est un large monticule aride, hérissé seulement de roches, de pins et de bruyères. Au fond du ravin, coule paisiblement une petite rivière. Vers le sud, l’horizon s’élargit tout à coup et découvre les hauteurs de Besneville et de nombreux clochers. Le château avait donc une défense naturelle de ce côté, mais à l’ouest, du côté de l’église, il en était tout autrement. Le terrain est à peu près uni, aussi y avait-on construit beaucoup de retranchements. On y remarque encore la place d’un large fossé, au bas du « Clos de l’Ecole » et vers les « Câtiaux ». Le château était en outre protégé par un mur d’enceinte qui passait par l’endroit encore appelé, pour ce motif, le « Haut Mur », et par le « Bois des bosses ». Dans l’intérieur de ce mur d’enceinte étaient la Bailliverie et l’église. Le château d’Adam, au dire de M. de Gerville, formait une forteresse imposante, et il en classe les ruines au nombre des antiquités romanes du douzième siècle.

     

    Photo ci-dessus : Ouvrage fossoyé délimitant côté ouest l'emprise du château ; photo extraite de http://closducotentin.over-blog.fr/article-le-chateau-de-brix-forteresse-oubliee-du-cotentin-medieval-96271987.html

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     Bien que ce château, bâti au 12e. siècle, ait été démoli au début du siècle suivant par ordre de Saint-Louis, il en restait encore de nombreux débris, trois siècles plus tard, qui furent employés à la construction de l’église actuelle. En suivant les traces de la maçonnerie de cette forteresse, on voit encore la motte sur laquelle s’élevait le donjon, et là se trouvent encore quelques vieux pans de murs construits avec des pierres de petit appareil, et comme noyés dans un amas de ciment extrêmement dur. Ces quelques ruines, entassées les unes sur les autres, sont recouverts d’une haute couche d’humus sur laquelle croissent, au milieu des ronces et des épines et à l’ombre de vigoureux arbustes, des fougères d’une très grande rareté. Vers le sud, cependant elles présentent une ouverture qui permet de pénétrer dans une grotte peu profonde dont la voûte est parsemée de stalactites. Non loin de là se trouve l’entrée de deux souterrains voûtés dont on ignore le point d’arrivée.

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     Le château d’Adam, a été confisqué au début du 13e. siècle ; ceci explique la raison pour laquelle il n’en est pas fait mention dans les registres des fiefs de Normandie qui devaient le service militaire à Philippe-Auguste. La raison de cette confiscation fut sans doute la même que celle de la plupart des châteaux de Normandie : les seigneurs normands qui possédaient des domaines en Normandie et en Angleterre furent forcés d’opter entre les deux pays. Les seigneurs de Brix n’hésitèrent pas à donner leur préférence à l’Angleterre, où ils étaient infiniment plus riches qu’en France.

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche) LES REMPARTS DE BRIX (Manche) LES REMPARTS DE BRIX (Manche) LES REMPARTS DE BRIX (Manche)

     

    Quelques photos trouvées sur le site anglais http://www.pickeringsofyorkshire.com/overseas/france/brix. On voit successivement la glacière, le rempart, le fossé et un passage souterrain. 

     

         Durant le court espace de son existence, on ne peut guère s’attendre à ce que cette forteresse ait soutenu des sièges. Pendant son long règne, Henri II fut paisible possesseur de notre pays. Aucune guerre n’y amena Richard Cœur de Lion : nous voyons seulement qu’il y vint s’embarquer ou descendre à Barfleur. En 1194, il y débarqua avec une flotte de cent vaisseaux chargés de troupes destinées à secourir Verneuil. Un historien contemporain rapporte qu’il vint coucher à Brix, sans doute au château d’Adam, le 12 mai de cette même année. Jean Sans Terre régna si peu de temps sur la Normandie que l’on ne peut s’attendre à des détails sur nos châteaux pendant le court espace de sa domination. Dans son article sur Brix, M. Renaud mentionne cependant que Jean Sans Terre était à Brix le 21 décembre 1200. Les Etudes géographiques et historiques sur le département de la Manche indiquent, quant à elles, que Jean Sans Terre vint au château d’Adam en 1203. 

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     Puissants, d’un rang élevé dans la hiérarchie sociale de l’époque, les seigneurs de Bruis avaient droit de séance à l’échiquier de Normandie, parmi les premiers de la province. Les anciennes armes de ces seigneurs étaient d’argent au lion rampant de gueule. Les armes que portent ou écartèlent aujourd’hui les Bruce sont celles d’Annandale. » [1] 

     

    A gauche, les armoiries de la famille Bruce.

     

         « ... En revanche - contrairement à ce qu’affirment depuis des décennies les historiens locaux – cette forteresse n’a jamais appartenue à la famille de Brix, dont la descendance fit souche après 1066 dans le nord de l’Angleterre et atteint ensuite, sous le nom de Bruce, au titre de roi d’Ecosse. En  définitive les de Brix n'étaient que les intendants de ce château ducal, sorte d’administrateurs héréditaires, ne jouissant en bien propre que d'une portion du domaine à titre de rémunération de leur office. Cela explique aussi pourquoi, en 1204, lors de la conquête de la Normandie par le roi Philippe Auguste, l’édifice se trouva désaffecté et ses dépendances progressivement démembrées… » [7]

     

    " Dans les pas de Robert Bruce, roi d’Ecosse

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     Cette forteresse bâtie sous les ducs de Normandie, rois d’Angleterre, doit son nom à un seigneur de Brix prénommé Adam. Plusieurs de ces seigneurs, d’origine normande, se nommaient ainsi ; le plus remarquable d’entre eux étant sans conteste le fameux Robert Bruce, dont la mémoire est encore en vénération parmi les Ecossais qui conservent un reste de l’ancien esprit national. Robert Bruce, septième Lord d’Annandale, couronné roi des Ecossais le 25 mars 1306 sous le nom de Robert Ier d’Ecosse, qui mourut en 1329, vit dans sa jeunesse l’Ecosse réduite à l’état le plus triste et le plus abject, subjuguée par Edouard Ier d’Angleterre : il vit périr par le glaive du vainqueur une partie de sa famille. Il sut en peu de temps tirer une vengeance éclatante des horreurs dont son pays avait été le théâtre ; faire éprouver aux Anglais des défaites sanglantes, délivrer sa patrie et la laisser, en mourant, au plus haut degré de gloire qu’elle n’eût jamais acquis.

     

    Photo ci-dessus : statue équestre de Robert Ier Bruce, roi d'Ecosse de 1306 à 1329 érigée en 1964 à l'occasion du 650 e anniversaire de la bataille de Bannockburn le 23./24.6.1314 ; cliché extrait de http://www.wikiwand.com/fr/Robert_Ier_d%27%C3%89cosse

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     Tous les généalogistes anglais conviennent que Robert de Bruis, Bruce ou Brus, premier du nom, vint de Normandie en Angleterre avec Guillaume le Conquérant, qui, après la bataille de Hastings, l’envoya soumettre le nord de l’Angleterre, et qu’il lui donna près de cent seigneuries dans les comtés d’York et de Durham. Skelton, dans le nord du Yorkshire, fut le chef-lieu de sa baronnie. Son fils s’appelait comme lui Robert, et son petit-fils Adam : celui-ci, né d’un premier mariage avec Agnès, fille de Fouques Laynel, hérita des biens d’Angleterre et de Normandie. Il combattit vaillamment contre les Ecossais à la bataille de Northallerton, en 1133. Il mourut en 1162, laissant pour successeur un fils, prénommé Adam, qui mourut en 1185. Ce n’est pas uniquement dans les baronnages d’Angleterre qu’on doit chercher les noms de ces Adam de Brus. Les cartulaires de quelques abbayes du Cotentin rapportent qu’ils résidaient aussi bien dans leur château de Brix qu’en Angleterre. » [1] 

     

         Ci-dessus photo de la Stèle de Hastings qui se trouve à proximité de l'oratoire N-D de la Grâce à Brix. C'est un monument commémoratif qui commémore la bataille d'Hastings le 14 octobre 1066. Elle a été érigée en 1966 pour marquer le 900e anniversaire de la bataille. Elle est dédiée « aux conquérants normands », dont Robert de Bruce qui fut un compagnon de Guillaume le Conquérant. Photo extraite de http://baguette.over-blog.net/article-foret-de-brix-72064929.html ; à  ce sujet, voir aussi : http://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-en-cotentin-50100/une-stele-aux-conquerants-normands-d-hastings-4610028

     

    " Les Bruce

     

         Arrivés en Normandie au début du 11e siècle, et probablement originaires de Grande-Bretagne, les Bruce de Brix vont donner naissance à la lignée dont est issu le très illustre roi d’Ecosse Robert Ier (huitième de ce nom, 1274 – 1329). Grand libérateur de son peuple, « il fut le plus aimé des monarques de toute la longue et sanglante histoire de l’Ecosse ».

         A l’origine, le premier Robert Bruce connu et répertorié des historiens (1025-1066) arrive en Normandie et devient seigneur de Brix. Il apparaît avec son fils Adelme (1050-1094) aux côtés du duc de Normandie Guillaume le Bâtard en 1066, lors de la conquête de l'Angleterre, et prend part à la célèbre bataille d'Hastings. Après la victoire d'Hastings, Guillaume le Bâtard, devenu Guillaume le Conquérant, l’envoie dans le nord de l'Angleterre. Il devient alors l'un des plus puissants seigneurs d'outre-Manche. Adelme, lui, devient seigneur de Brix et de Skelton.

         Deux des fils d’Adelme, Adam et Robert (deuxième du nom), vont à leur tour marquer l’histoire de leur empreinte. Robert devient le premier Lord d’Annandale, il soutiendra la conquête de la Normandie en 1105-1106. Six générations le séparent d’un autre Robert qui décide de prendre en mains le destin des Ecossais en se proclamant roi d’Ecosse sous le nom de Robert Ier, le 29 mars 1306. Adam, quant à lui, devient seigneur de Brix et donnera son nom au château fort érigé au 11e siècle sur les terres du Haut-Brix, et probablement achevé de son vivant. » [2]

     

    Le château actuel

     

           « L'emplacement a été racheté au 19e siècle par une autre famille de Brix. "

         " On entreprend la construction du château actuel en 1914, tout près du site de l’ancienne forteresse. Bâti sur une partie de l'ancienne basse cour, dans le style français 18e, le château sera privé de son pavillon droit, car en 1916, période de guerre, la construction ne peut être financée dans sa totalité et doit être interrompue. La demeure fraîchement érigée est alors reliée à un petit corps de ferme datant de 1784, telle qu’elle se présente actuellement. » [2]  

     

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     Ce château aujourd'hui, maison d'hôtes de charme sous le nom de « Bruce Castle », propose des chambres. Il possède un site d'où sont extraits certaines informations de ce blog et la photo ci-contre : http://www.bruce-castle.com/

     
     

    Oratoire Notre Dame de Grâce :

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche)     « Sur l’ancienne route de Valognes à mi-pente d’un chemin escarpé, « la Pierre des Morts » permettait aux porteurs de poser les cercueils le temps d’une halte brève.

         A proximité, se dresse un oratoire, tourelle de style roman contenant une statuette en bois de Notre Dame de Grâce.
          Quelques mètres au-dessus, une stèle sur laquelle a été sculptée une étrave de Drakkar, est dédiée « aux conquérants normands » en souvenir de Robert Bruce fidèle compagnon de Guillaume le Conquérant. » [6]  

     

         Uun sentier découverte part à la découverte de Brix. Il a fait l'objet d'une excellente plaquette. D'autres circuits sont également proposés sur http://www.otbv.fr/randonnee-cotentin-valognes-normandie.html. Le document de ce sentier découverte rappelle que Brix, 3 000 ans avant J.C., était déjà une place forte importante en particulier avec l'aménagement titanesque du « Haut Mur » :

    LES REMPARTS DE BRIX (Manche) LES REMPARTS DE BRIX (Manche) LES REMPARTS DE BRIX (Manche) LES REMPARTS DE BRIX (Manche)

     

         Enfin, si vous souhaitez découvrir plus à fond cette commune du nord de la Manche, vous pouvez consulter ce PDF vraiment très complet :

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Anciens Châteaux de l’Arrondissement de Valognes ; Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie – 1824 http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article971

    [2] Extrait de http://bruce-castle.com/histoire.php?lg=fr

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de Petit guide du nord-Cotentin, II. le Moyen Âge, Guillaume Sorel, éd. Heimdal, 1977, pp. 25-26. https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_Brix#cite_ref-Pgnc_1-1

    [5] Extrait du Guide pittoresque du voyageur en France : contenant la statistique et la description complète des 16 départements par Eusèbe Girault de Saint-Fargeau F. Didot, 1838

    [6] Extrait de http://www.coeur-cotentin.fr/communaute/sites_communes/accueil_brix/la_commune_brix/presentation_brix/patrimoine_brix.html

    [7] Extrait du résumé succinct de la conférence donnée à Brix le vendredi 20 janvier 2012, J. Deshayes extrait de http://closducotentin.over-blog.fr/article-le-chateau-de-brix-forteresse-oubliee-du-cotentin-medieval-96271987.html

    [8] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique. In : Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 175-207 par Florence Delacampagne - https://doi.org/10.3406/arcme.1982.1086

     

    Bibliographie :

     

     O Brix, berceau des Rois d’Ecosse par Claude Pithois.

     

    Bonnes pages :

     

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k143709j/f5.image

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11841

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article9763

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article13400
    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11842

    O http://closducotentin.over-blog.fr/article-le-chateau-de-brix-forteresse-oubliee-du-cotentin-medieval-96271987.html

    O http://www.coeur-cotentin.fr/communaute/sites_communes/accueil_brix/la_commune_brix/presentation_brix/histoire_brix.html

    O http://www.grangeneuve.net/brixvillage.html

    O http://www.otbv.fr/randonnee-cotentin-valognes-normandie.html

    O https://books.google.fr/books?id=2qxLAAAAMAAJ&pg=PA169&lpg=PA169&dq=ch%C3%A2teau+de+Brix+Manche&source=bl&ots=wJdH0Ww075&sig=lnUj8Zet6-_zdeGJeYhWbq08Y48&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwidjbuW89PVAhVLIsAKHXgtDog4PBDoAQhKMAU#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Brix%20Manche&f=false

    O http://www.pickeringsofyorkshire.com/overseas/france/brix

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  • LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)

     

    Condé-sur-Noireau, un château disparu...

     

         « Le nom de la localité est attesté au Moyen Âge sous les formes latinisées Condatensem, Condetensem vicum vers 1020, puis Condati 1106-1135, Condé en 1236. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)     Condé-sur-Noireau est surtout connu pour son passé industriel :

     

         « La ville comptait avant le 18e siècle deux importants moulins à farine sur le Noireau, le moulin de Saint-Martin en amont et le moulin Biot en aval, et un autre sur la Druance, le moulin de la Bataille. Il y avait également des moulins à tan et des moulins à foulon.

         Dès le 18e siècle, Condé est l’une des cités les plus actives du département. La fabrication de la toile, des draps et du lin fait vivre environ 7 000 ouvriers. La coutellerie est également réputée. (...)

         Condé fut l'une des premières villes majoritairement réformée. Au 16e siècle, les protestants y tinrent plusieurs assemblées. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)     Plus loin dans le passé, Condé-sur-Noireau posséda son château-fort et, peut-être même, des remparts enserrant le bourg médiéval. Ces fortifications ont aujourd'hui totalement disparu d'autant que la ville ancienne a été détruite à 95 % par les bombardements en 1944. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement de la tour de Condé-sur-Noireau ; blason de Condé-sur-Noireau par Anno16Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Anno16., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1363506

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)     1785 : « Condé consistoit originairement dans le château dont on voit encore les ruines ; il étoit environné de douves profondes, et commandé par un château plus ancien, situé sur la motte de Lûtre (Luttre). Ce dernier a donné le nom à la rue du Vieux Château.
    La première cour du château de Condé s'étendoit depuis le carrefour jusqu'au pont où il y avoit deux portes, l'une tendante aux Chaillouets, appellée Porte Gallon, qui subsiste encore (Il y avoit une Inscription Gothique sur une poutre de cette porte qui ne peut être déchifrée que par le sieur Boulot, médecin de Condé ; mais elle a été perdue) ; l'autre au Nord, appellée Porte Callar, en face du pont dont elle étoit éloignée d'environ sept toises, fut abattue au commencement de ce siècle, afin d'y passer une voiture d'orangers en caisse pour un certain seigneur. La troisième étoit située proche l'auberge du Chat qui tourne, à l'entrée de la rue qui conduit de la Halle-a-Bled au moulin de la Bataille. La quatrième étoit au bout oriental de la rue du Chêne ; les vieillards disent en avoir encore vu les gonds qui étoient d'une grosseur prodigieuse.
         Le ruisseau du Bas-Mênil, qui passe derrière l'auberge du Lion d'Or, traverse la rue du Vieux Château où étoit la Porte Noger, et se jette dans la Druance, au-dessous du pont de Condé, formoit la seconde enceinte du château. Le vieux château de la motte de Lûtre étoit défendu par un fort qui étoit dans la rue Saint-Pierre, vers la maison d'André. 
    » Abbé Marie [2]

     

    Gravure ci-dessus :Veüe du Bourg de Condé sur la Rivière de Noireau à 5 lieües de Vire, et à sept de Falaise 1706 : [dessin de Louis Boudan ?] http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6901725d.r=Cond%C3%A9-sur-Noireau?rk=21459;2  On voit très distinctement la tour de Condé-sur-Noireau.

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)     1844 : « C'est une tradition, généralement admise à Condé, qu'un ancien édifice existait sur la motte de Lûtre, Une des collines qui domine la ville, au midi.

         C'était, dit-on, un château, dont on a cru reconnaître les fondements, en pratiquant, sur les lieux, des excavations récentes. Un autre fait vient à l'appui de cette opinion ; une des rues de la ville, qui n'en est pas éloignée, porte encore le nom de rue du Vieux-Château.

         Ce qui paraît beaucoup moins douteux, c'est que Condé consistait originairement dans le château, dont on voit encore une ruine remarquable à peu de distance de l'église Saint-Sauveur. (...)

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)     Si l'on en croit une chronique manuscrite de la bibliothèque d'Alençon, et, souvent citée dans le Neustria Pia, Rollon, premier duc de Normandie, passa par Vire, Condé sur-Noireau et Falaise, en 911, première année de son règne.

     

         Quoiqu'il en soit, dans l'onzième siècle, le seigneur de Condé-sur-Noireau ne resta pas étranger aux événements signalés qui illustrèrent le règne de Philippe Ier, roi de France, la conquête de l'Angleterre et la première croisade. En 1066, il accompagna le duc Guillaume à la conquête de l'Angleterre, avec Roger et Ildebert de Lacy, les seigneurs de Saint-Jean-le-Blanc, d'Aunay, de Saint-Omer, du Tourneur, de Vassy et de la Ferrière.

     

    Détail ci-dessus de la gravure montrant la tour de Condé au début du 18ème siècle ; Veüe du Bourg de Condé sur la Rivière de Noireau à 5 lieües de Vire, et à sept de Falaise 1706 : [dessin de Louis Boudan ?] http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6901725d.r=Cond%C3%A9-sur-Noireau?rk=21459;2  

     

         La majeure partie de la noblesse Normande s'empressa aussi de suivre Guillaume-le-Conquérant à cette brillante expédition.

         En 1096, le seigneur de Condé-sur-Noireau accompagna aussi Robert, duc de Normandie, à la première croisade, avec Jean de Saint-Germain-du-Crioult, Robert de Marsengle (village de Saint-Jean-le-Blanc) et les seigneurs de Cerisy, de Coulonces, de Croisilles, de La Ferrière, de Vassy, de Tournebu et une grande partie des seigneurs et barons Normands. (...)

         Quoiqu'il en soit, nous regardons comme ayant été fondées au plus tard, dans le douzième siècle, les deux vieilles églises, de Saint-Sauveur et de Saint-Martin.

         Ce fut aussi à la même époque que furent jetés les fondements du château, dont on voit encore une ruine remarquable à peu de distance de l'église Saint-Sauveur Indépendamment de ces deux édifices religieux et de ce château-fort plusieurs fondations pieuses furent faites, au 12e siècle. (…)

         Un siècle ne s'était pas encore entièrement écoulé depuis que Saint-Louis avait honoré de sa présence la ville de Condé-sur-Noireau lorsque la Basse-Normandie fut en proie au fléau de la guerre. (…)

         En 1356, le roi de Navarre, maître du Cotentin, débarqua à Cherbourg, avec dix mille hommes, qui, réunis aux Anglais, se répandirent sur divers points, de la Basse-Normandie, pour s'emparer des forteresses. (...)

         Ils se rendirent maîtres des forteresses de Saint-Vaast, près Tilly-sur-Seules, et du fort de Lingèvres, dans le canton de Balleroy. De ces deux points, la troupe se répandait journellement dans le Bocage ; elle pillait les fermiers, emprisonnait les maîtres, et leur arrachait de fortes rançons. La forteresse de Villers-Bocage, celle de Condé-sur-Noireau, de Saint-Sever et de Saint-Denis-le-Gast, tombèrent en leur pouvoir. (…)

         En 1360, par suite des traités de Calais et de Brétigny, le roi Édouard rendit la tour de Villers-Bocage, les forteresses de Saint-Vaast, de Condé-sur-Noireau, etc., que ses troupes occupaient. (...)

         Charles II, dit le mauvais, roi de Navarre, sépara la baronnie de Condé-sur-Noireau, du comté de Mortain, avec sa justice, pour la donner, en dot, à Blanche sa sœur, qui fut la seconde femme de Philippe de Valois, en 1349. (…)

         En 1396, la reine Blanche donna le château et la châtellenie de Condé-sur-Noireau à Pierre de Navarre son neveu, comte de Mortain. En 1412, le roi de Navarre hérita de cette châtellenie, par la mort de son frère Pierre, ainsi que des terres de Vassy, Tracy, Saint-Vigor-des-Monts, etc., que son frère avait acquises. » [3]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)

     

         « En 1418, pendant la guerre de Cent Ans, elle tombe sous la domination anglaise et John Fastolf en est le gouverneur. La ville est plus tard employée par François de Surienne pour attaquer la ville de Fougères en Bretagne. Cela mène à la fin de la guerre de Cent Ans, quand Charles VII reprend la ville, et tout le duché de Normandie. » [1]

     

           « Le château de Condé occupait un emplacement considérable : on y accédait par quatre portes dont deux, la porte Gallon et la porte Callar étaient situées auprès du pont qui traverse la Druance.

          « La tour du château de Condé, dit M. l'abbé Marie, était un superbe monument, qui l'emportait de beaucoup sur la halle à farine de Paris, si vantée par nos contemporains. C'était un cylindre, haut de 50 pieds, dont le diamètre intérieur était de 36 pieds, et le diamètre extérieur de 54 pieds à cause de l'épaisseur des murs qui a était de 9 pieds, ce qui formait une circonférence de plus de 160 pieds.

         Cette tour, construite en pierres de taille, était ornée à l'extérieur par 20 grosses colonnes, qui s'élevaient du bas jusqu'à l'astragale, ou cordon, qu'on y voit encore ; ces colonnes étaient surmontées par vingt autres plus petites. La cime était terminée par des crénaux et des arcades très élevées : au centre était un puits, qui est comblé, le bas n'avait d'autre ouverture que par une porte située à l'occident, deux fenêtres au midi , et une meurtrière, à l'orient. On avait pratiqué, dans l'épaisseur de la maçonnerie, des cachots, des latrines et un escalier tournant pour monter dans la chambre, qui était un décagone régulier, et sur le parapet, où l'on pouvait commodément jouer aux boules (Le jeu des boules qui servoit de récréation a la jeunesse, et dont le plus fréquenté étoit celui du Champ Saint-Gilles, a cessé l'an 1779 pour
    faire place au jeu de billard). La chambre voutée avait une cheminée du côté du midi. Il y avait aux environs de cette tour différents chemins souterrains, dont l'un conduisait à l'église, l'autre au carrefour, etc.

         La partie orientale de la tour croula, l'an 1747 ; 30 ans après, un nommé Lair de la Blare entreprit de l'abattre jusqu'à la hauteur où elle est aujourd'hui : il eut toutes les peines du monde à en venir à bout, tant il est vrai que les Romains savaient donner à leurs ouvrages l'empreinte de l'immortalité. Les premiers décombres servirent à réparer les ponts, les « écluses et les rues ; les derniers furent employés à construire la prison, dans le lieu de l'ancienne maison du château, qui tomba en ruines, l'an 1771, sans écraser le garde qui habitait le haut, ni le concierge avec ses prisonniers, qui demeuraient en bas.

         La démolition de la tour devint funeste aux volatiles, qui en étaient en possession de temps immémorial.

         L'oiseau nocturne y faisait entendre ses lugubres cris ; les moineaux y avaient fondé une bruyante république dont le voisinage nuisait beaucoup à nos jardins et à nos champs ; les martinets y avaient aussi un pied-à-terre, et passaient tous les ans la mer pour venir nous rendre visite, dans la belle saison ; mais ils furent contraints, les uns et les autres, d'abandonner les foyers où leurs aïeux s'étaient maintenus, pendant tant de siècles, malgré la guerre continuelle que leur faisaient nos arquebusiers. »

         Il y avait, au midi de la tour, une porte, avec pont-levis, nommée le corps-de-garde. Ce fut par cette porte que les troupes de Charles VII, pénétrèrent dans le château, en 1449.

         Il fut repris, par les Français, sur les Anglais, qui en avaient été maîtres, pendant 31 ans. Le château de Condé, dont on voit encore les ruines près de l'église Saint-Sauveur, était alors en état de défense, comme il l'était encore, dans le seizième siècle, tandis que le duc de Montpensier était lieutenant général de la Normandie.

         Charles de la Broyze, sieur de la Plantine était capitaine-gouverneur du château et bourg de Condé. Le 13 juin 1582, il nomma son lieutenant, au gouvernement du même château, Jacques Deprépetit, écuyer, sieur de la Turquaizière, pour sa bonne conduite, diligence, hardiesse et vaillance.

         Louis, de Rohan-Guéméné, comte de Montbazon, seigneur de Condé, écrivit une lettre, le 15 avril 1585, à M. de la Turquaizière, capitaine à Condé-sur-Noireau. Quand M. Deprepétit reçut sa commision de lieutenant, ce château était menacé d'un siège, par le baron de Verrier, seigneur de Vassy, qui en était éloigné de deux lieues. Pierre Deprepétit, mort en 1711, sieur de Saint-Pierre, fut le dernier gouverneur de Condé-sur-Noireau et du château de ce bourg. »

         « Les ruines de la vieille tour du château que l'on voit encore au nord de la ville, près de l'église Saint-Sauveur, ont en partie échappé au marteau des démolisseurs, pendant la tourmente révolutionnaire. Les murs ont environ trois mètres d'épaisseur et dix de hauteur.

         Les souterrains, par lesquels on communiquait avec l'extérieur, subsistent encore en partie. C'est par erreur, que le bon et respectable abbé Marie attribue aux romains ce monument du moyen-âge. Pour nous, nous sommes convaincu que c'est un édifice de l'onzième siècle ou au plus tard du douzième. » Abbé Barette [3] 

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)

     

    A gauche : plan extrait du cadastre napoléonien : le pointillé vert signale la possibilité du tracé d'anciens remparts ou d'une ligne de palissades voire d'un fossé... ; à droite, superposition de ce cadastre sur un plan actuel qui permet de situer l'emplacement de l'ancienne tour de Condé sur Noireau. Tout cela reste bien sûr à vérifier... Si quelqu'un a des informations à ce sujet...

     

         En ce qui concerne la fin du Moyen-Âge, après la mort de Charles III, roi de navarre, en 1425 « cette châtellenie passa à Jeanne de Navarre, sa sœur, épouse de Jean Ier, vicomte de Rohan. Louis II de Rohan, vicomte de Guéméné, et arrière petit-fils de Jeanne de Navarre, fit hommage à Louis XI en février 1469, de ses terres de Condé-sur-Noireau, Tracy et Vassy. (…)

         L'un de ses descendants, Louis de Rohan VI, comte de Montbazon et sénéchal d'Anjou, la laissa, en 1469 à Isabelle de Rohan, sa fille, qui la porta, en mariage, ainsi que la terre de Tracy, à Nicolas de Pellevé, comte de Flers. Nicolas de Pellevé eut pour successeur Louis de Pellevé, son fils aîné. Celte seigneurie passa ensuite à Pierre de Pellevé, maréchal de camp des armées du roi.... » [3]

     

     

    Arcisse de de Caumont, 1853 :

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)     " Donjon de Condé-sur-Noireau -

         Les restes du donjon, situés à peu de distance de l'église Saint-Sauveur, sont maintenant réduits à la partie qui forme la clôture d'une partie de la prison. Ils dessinent de ce côté un quart de cercle renforcé de cinq contreforts cylindriques, dont les uns partent du sol, tandis que les autres ne prennent naissance qu'à 30 pieds plus haut (voir la figure) ; des pierres d'attente existent à une certaine élévation comme pour relier le donjon à d'autres constructions.
    Ce qui reste aujourd'hui n'est qu'un quart environ de la tour du donjon : il est difficile, vu le peu de caractères, d'indiquer l'époque de cette construction : je crois qu'elle appartient à la fin du 12e siècle, dans quelques-unes de ses parties.
          Les voûtes des chambres pratiquées dans l'épaisseur du mur sont à plein-cintre.
          La partie orientale du donjon s'écroula en 1747, et 30 ans après un nommé Lair de la Blare démolit cette tour et la réduisit à peu près à ce qui en reste à présent. " [5]

     

    A proximité :
     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-NOIREAU (Calvados)Eglise Saint Sauveur :

     

         « A l’origine, cette église correspondait à la chapelle du château construit au 10e siècle. Elle se trouvait ainsi à l’extérieur des murs. Un souterrain la reliait au château pour que le châtelain puisse assister à la messe sans sortir de l’enceinte du château. La chapelle est devenue une église annexe de la paroisse de Saint-Martin en 1695, mais Saint-Martin demeura l’unique église paroissiale de la commune jusqu’à la Révolution. » [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de Histoire de Condé-sur-Noireau par l'abbé Marie (1785) http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5489377j/f50.item.r=Cond%C3%A9-sur-Noireau.texteImage

    [3] Extrait de Histoire de la ville de Condé-sur-Noireau ; suivie d'une notice sur Dumont-d'Urville par l'abbé Jean Barette ; Éditeur : Auger (Condé-sur-Noireau), 1844. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6522912w/f17.image.r=Cond%C3%A9-sur-Noireau

    [4] Extrait de http://normandie61.eklablog.com/conde-sur-noireau-a106810524

    [5] Extrait de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f348.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom 

     

    Bonnes pages :

     

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5489377j/f50.image.r=Cond%C3%A9-sur-Noireau

    O http://normandie61.eklablog.com/conde-sur-noireau-a106810524

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  • LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne) LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne) LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne)

     

         « A peu de distance de Longni se voient les ruines du château de Marchainville, ainsi nommé peut-être parce qu'il se trouvait sur la marche ou frontière du Perche et du pays chartrain. » [1] « ...d'où son nom de Marchesvilla vers 1080, la "marche" signifiant la frontière. » [2]

     

         « ...Les ruines de fortifications rappellent le souvenir des six tours du vieux château bâti au 11e s. par Geoffroy IV*, comte du Perche, afin de contrôler cette région frontière à proximité du pays chartrain, de la Normandie, et des possessions des sires de Bellême et Alençon qui s’étendaient jusqu’à Sées. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne)   LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne)

     

     Plan hypothétique du château de Marchainville (à améliorer...) ; blason des comtes du Perche par Bruno Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1425366 

     

    LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne)     « Le château fort fut élevé par le comte du Perche Geoffroy IV*.

         Charles le Mauvais, roi de Navarre, qui menait la guerre aux côtés des Anglais contre Charles V, s'empara de la forteresse en 1364 et s'y enferma. » [4]

     

     

         « Elle fut alors assiégée et reprise pour le compte du roi Charles V par son jeune frère Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, grâce à l’utilisation de catapultes projetant de grosses pierres pour effondrer des pans de murailles. » [3]

     

    LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne)     « Il était défendu par les Navarrais. « Pour contraindre le dit Châlel mieux à leur aise, ils en firent mener et eharrier avec eux plusieurs engins de la cité de Chartres.... Si l'assiégèrent et environnèrent de tous points, et firent tantôt dresser et asseoir leurs engins par devant, qui jetoient jour et nuit à la forteresse, et durement la contraignoient.... Tant fit le duc et si l'oppressa par assauts et par les engins qui y jetoient nuit et jour, que ceux qui dedans étoient se rendirent, sauves leurs vies et leurs biens. Si s'en partirent ; et tantôt le duc envoya prendre la saisine et possession par ses maréchaux, monseigneur Boucicault et Jean de Vienne, maréchal de Bourgogne et délivra le duc le châtel à un écuyer de Beauce qui s’appeloit Guillaume de Chartres. Cil le prit en garde à soixante compagnons avecques lui. » (Froissart) [1]

     

         Mais après la victoire des Anglais à Verneuil en 1424, ceux-ci s’empressèrent de venir détruire Marchainville, en mettant le feu au bourg et au château. » [3] 

     

         « La tradition parle d'autres sièges, d'autres assauts ; elle attribue aux anglais la destruction et l'incendie de Marchainville, vers 1424 probablement. Les habitants sans ressource et sans asile seraient allés s’établir à Verneuil, où ils auraient transporté leur industrie qui était la bonneterie : le marché de Marchainville aurait été transféré à Longni, dont l'agrandissement daterait de cette époque. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne) LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne) LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; au centre, plan extrait du site Géoportail ; à droite, photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne)     « Le château conserve les vestiges de six tours et, à l'ouest et au nord, l'emplacement des anciens fossés et remparts. » [4]

     

         « D243, le porche, à droite de la maison du gardien, est un vestige du rempart, maçonnerie grossière en silex et grison. » [2]

     

         « La maçonnerie à chaux vive et quelques ouvertures à plein cintre des six tours dont il subsiste des débris, paraissent remonter au onzième ou au douzième siècle. Deux portes dont le haut se peut encore apercevoir au-dessous des décombres, semblent annoncer l'existence d'anciens souterrains. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MARCHAINVILLE (Orne)     *Aucune trace de ce « Geoffroy IV » répété à l'envie... Au 11e siècle, il pourrait plutôt s'agir du comte du Perche Geoffroy Ier ou bien II ? [NdB]


         Le château de Marchainville est une propriété privée et ne se visite pas. Éléments protégés : quatre tours en ruines et vestiges des remparts les reliant (cad. H 52, 55) : inscription par arrêté du 28 décembre 1978.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Le département de l'Orne archéologique et pittoresque par Léon de La Sicotière - Beuzelin, 1845 - 304 pages https://books.google.fr/books?id=AX60J1ME6d4C&pg=PA186&lpg=PA186&dq=Marchainville+ch%C3%A2teau&source=bl&ots=WTubxJKlWF&sig=C8e5Ou6AJvSfl-NVO3-1TK_Izcw&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj9j4WI6cnVAhWJ1hQKHekjB-s4ChDoAQhJMAU#v=onepage&q=Marchainville%20ch%C3%A2teau&f=false

    [2] Extrait de http://www.phanelle.fr/gribouille1789/actes_insolites_v02/actes_insolites_003_61_008.htm

    [3] Extrait de http://sainteanneduperche.com/Eglise-MARCHINVILLE

    [4] Extrait de Wikipédia

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