• LES REMPARTS DE BEAUVOIR-EN-LYONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BEAUVOIR-EN-LYONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BEAUVOIR-EN-LYONS (Seine-Maritime)

     

         « Le roi d'Angleterre et duc de Normandie, Henri Ier Beauclerc, édifia un château sur la motte au pied duquel est créé dès le début du 12e siècle un bourg castral. Construit à la fois dans un but militaire et résidentielle, ce château est a accueillit des hôtes prestigieux comme en 1185 où Henri II Plantagenêt y reçoit le jeune roi de France Philippe Auguste. » [1]

     

         « Le château médiéval de Beauvoir-en-Lyons est situé aux limites septentrionales du plateau du Vexin, sur la bordure du domaine forestier de Lyons. Par rapport aux grands châteaux normands, il apparaît assez tard dans les sources écrites médiévales, en 1180, sous le terme castrum de bello videre. La position dominante du site, soulignée par son nom, lui permet une vue étendue sur la boutonnière de Bray. (…) Il est aujourd’hui difficile de cerner ce que fût ce château : pas de vestiges apparents et des fossés partiellement conservés.» [2]

     

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     Plan hypothétique du site du château et du bourg de Beauvoir-en-Lyons ; blason de Beauvoir-en-Lyons : http://blasonsdefrance.free.fr/departements/76.htm

     

    LES REMPARTS DE BEAUVOIR-EN-LYONS (Seine-Maritime)

     

    Plan ci-dessus extrait de http://beauvoir.avenir.free.fr/FR/Beauvoir_en_Lyons.php

     

    LES REMPARTS DE BEAUVOIR-EN-LYONS (Seine-Maritime)     « L'une des quatre châtellenies royales du pays de Lyons au Moyen Âge avec celles de Longchamps-en-Lyons, Neufmarché-en-Lyons et Lyons-la-Forêt. Le roi d'Angleterre et duc de Normandie Henri Ier Beauclerc (1100-1135) y édifie un château sur motte au pied duquel est créé dès le début du 12e siècle un bourg castral. Utilisé à des fins à la fois militaire et résidentielle, ce château royal est suffisamment vaste pour accueillir des hôtes prestigieux comme en 1185 où Henri II Plantagenêt y reçoit le jeune roi de France Philippe Auguste. Mais ce château ne survit pas au 12e siècle. Pris en 1193 par le roi de France, Beauvoir est en effet démantelé par les Français en 1196. Alors que le traité de Gaillon prévoyait la restitution de Beauvoir aux troupes anglo-normandes, c'est un château en grande partie détruit qui est remis aux mains de Richard Cœur de Lion.  Vers 1150, Hugues de Gournay fonde le prieuré Saint-Laurent-en-Lyons.

         Les rois capétiens qui réinvestissent la forêt de Lyons dès 1202 ne chercheront pas à reconstruire le château. S'ils séjournent régulièrement en forêt de Lyons pour chasser, ils préfèrent disposer dans ce secteur de la forêt de résidences plus modernes et confortables en faisant édifier dans le courant du 13e siècle deux manoirs royaux destinés à remplacer Beauvoir : La Feuillie et Bellozanne à proximité immédiate de l'abbaye.

         Le souvenir de la châtellenie royale de Beauvoir se perpétue jusqu'à la Révolution par le maintien de la verderie de Beauvoir et de la toponymie médiévale de Beauvoir-en-Lyons qui subsiste encore aujourd'hui. » [3]

     

    Ci-dessus, document extrait de Château, ville et pouvoir au Moyen Age par Anne-Marie Flambard Héricher et Jacques Le Maho - Publications du CRAHM, 2012 - 289 pages https://www.google.fr/books/edition/Ch%C3%A2teau_ville_et_pouvoir_au_Moyen_%C3%82ge/BuDgl0iuhFoC?hl=fr&gbpv=1&dq=Ch%C3%A2teau,+ville+et+pouvoir+au+Moyen+Age&printsec=frontcover

     

     

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     Les 4 documents successifs ci-dessus sont extraits de l'excellente plaquette PDF sur ce sujet (voir ci-après) mise en ligne par l'association Beauvoir Avenir : http://beauvoir.avenir.free.fr/FR/Beauvoir_en_Lyons.php ; photo aérienne en bas à droite extraite du site Géoportail.

     

         « Il est net qu’au cours du 19e siècle, le processus de disparition du site était entamé. Un relevé topographique apporte quelques indices supplémentaires, il souligne la présence d’un tertre qui domine légèrement l’ensemble et était marqué par un cercle sur le plan du 18e siècle, c’est la motte. En contrebas, une vaste terrasse était ceinte d’un fossé encore visible, c’est la basse-cour. Une grande partie des fossés est remblayée, notamment autour de la motte, seule la « sente dite du bout des jardins » en est le souvenir. Vers l’est, le site a quasiment disparu de la topographie, une légère empreinte du fossé est marquée immédiatement au nord de l’église. 

     

         La route traverse aujourd’hui le site alors que la descente vers le pays de Bray se faisait originellement à l’est du bourg. La « rue de l’église » marque en réalité l’ancien accès du château dont une des portes devait se trouver près de l’église Saint-Nicolas. L’élargissement de cette rue, en 1982, avait été l’occasion de d’observer une coupe fraîche mettant en évidence un ancien creusement : le fossé de la basse-cour taillé dans la craie et depuis remblayé. (...)

     

         Une source comptable, Les Rôles de l’Échiquier de Normandie, signalent, pour l’année 1180, « le cens des bourgeois de Beauvoir » (… censarum burgensium de Bello Videre), soulignant ainsi un statut fiscal propre aux habitants en même temps que la présence d’un bourg. Il est par conséquent possible de qualifier cet ensemble de bourg castral. Ce phénomène, une agglomération topographiquement liée au château et souvent elle-même ceinte d’un fossé est classique des grands châteaux du Moyen Âge. On y trouvait certainement une place de marché, probablement au niveau de l’élargissement de la rue principale. En 1180, 408 livres sont consacrées à des travaux de fortification. Il s’agit d’un renforcement général des châteaux frontaliers qui est mené par le roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt. La place est donc antérieure. Le règne d’Henri Ier Beauclerc est susceptible d’avoir vu naître le château. Ce roi d’Angleterre et duc de Normandie (1100-1106-1135) a eu une importante activité dans le domaine forestier de Lyons et dans la fondation des bourgs castraux. Son règne fut ponctué de troubles, dont les années 1118-1119, au cours desquelles a notamment dû combattre les sires de Gournay, ce qui expliquerait la construction de ce château. » [2]

     

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    Les photos ci-dessus sont extraites du site de l'association Beauvoir Avenir : http://beauvoir.avenir.free.fr/FR/Beauvoir_en_Lyons.php

     

    LES REMPARTS DE BEAUVOIR-EN-LYONS (Seine-Maritime)     « Le castrum de Beauvoir-en-Lyons est cité pour la première fois en 1180, lorsque 408 livres lui sont consacrées pour des travaux non renseignés [V. Moss, op. cit., p. 54 « In operationibus castri de Bello Videre viij li. et viij s. et v. d. per breve regis. (...) In operationibus castri de Bello Videre cccc li. lxiiij s. et j d. per visum Walteri Hocherel et Ricardi de Sigeio et Normanni Merlet. »] et qu'il est actuellement impossible de reconnaître sur le terrain tant le site castral a été bouleversé. La place, qualifiée de ministerium de Braio de foresta de Leons [ibid p.54], s'apparente à un domaine géré sur le mode de la ferme qui dépend directement du pouvoir royal [Cette lecture est empruntée à B. Nardeux, op. cit., p. 139 et n. 210.]. Les dénominations géographiques indiquent que l'espace administré depuis Beauvoir s'étend aussi bien vers la forêt que vers la dépression de Bray. Le château est installé au sommet de la falaise qui marque la limite entre les deux espaces, le nom du lieu est évidemment lié à cette position privilégiée. Le même rôle évoque le cens des bourgeois du lieu [V. Moss, op. cit., p. 54 : «... censarum burgensium de Bello Videre».] soulignant ainsi un statut fiscal propre aux habitants.

         La fortification est classiquement composée de deux éléments (fig. 4 ci-dessus) : un tertre très déformé placé au niveau de la rupture de pente auquel se joint une bassecour, tronquée à moitié par le passage d'une route, mais bien lisible vers le nord-ouest avec la présence d'un fossé de 25 m d'ouverture. L'agglomération se développe sur le plateau, au contact immédiat du château, autour d'un axe majeur orienté nord-ouest/sud-est qui rassemble un habitat concentré toujours appelé « le Bourg ». Cette rue est bordée, au sud, par une bande lotie de 260 m de longueur pour 60 m de largeur. Au nord, l'habitat est moins compact, des parties sont inoccupées et une rue est percée pour permettre l'accès à l'église Saint-Nicolas, peut-être au château. Les limites de ce bourg sont définies par un réseau de sentes et, au sud-est, par un vallon qui formait, avant l'aménagement de la route ayant scindé le château en deux, la descente naturelle vers la dépression de Bray. »  [4] 

     

    LES REMPARTS DE BEAUVOIR-EN-LYONS (Seine-Maritime)     En 2012, a été inauguré un superbe panneau informatif sur l'ancien château royal de Beauvoir, sur le site des anciens fossés qui sont redevenus visibles suite à l'important travail de dégagement des bénévoles de l'association Beauvoir Avenir et à l'aimable autorisation des propriétaires anglais du terrain.

     

    Photo ci-dessus extraite de Paris-Normandie http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/la-place-forte-se-revele-820862-MUPN820862

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.otlafeuillie.eu/francais/communes/beauvoir-en-lyons/

    [2] Extrait de : Lepeuple B., 2009, « la rue de l’église à Beauvoir-en-Lyons (76) », Projet Collectif 0 100 m de recherches sur les fortifcations de terre de Haute-Normandie, Flambard Héricher A.-M. N (dir.), Université de Rouen, Service Régional de l’Archéologie de Haute-Normandie, p. 60-80. Restitution du bourg castral, sur fond cadastral du XIX s. e 225 V V http://beauvoir.avenir.free.fr/FR/Beauvoir_en_Lyons.php

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de Château, ville et pouvoir au Moyen Âge publié par Anne-Marie Flambard Héricher,Jacques Le Maho - Publications du CRAHM, 2012 - 289 pages https://books.google.fr/books?id=BuDgl0iuhFoC&pg=PA20&lpg=PA20&dq=Beauvoir+en+Lyons+ch%C3%A2teau&source=bl&ots=uv2MLsB-Kg&sig=mGfizM_u9dQ4sBOMyZGBXzFw9n0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjt3bPp-YDVAhXGWxQKHbtqD9g4KBDoAQgoMAA#v=onepage&q=Beauvoir%20en%20Lyons%20ch%C3%A2teau&f=false

     

    Bonnes pages :

     

    O Château, ville et pouvoir au Moyen Âge publié par Anne-Marie Flambard Héricher,Jacques Le Maho - Publications du CRAHM, 2012 - 289 pages https://books.google.fr/books?id=BuDgl0iuhFoC&pg=PA20&lpg=PA20&dq=Beauvoir+en+Lyons+ch%C3%A2teau&source=bl&ots=uv2MLsB-Kg&sig=mGfizM_u9dQ4sBOMyZGBXzFw9n0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjt3bPp-YDVAhXGWxQKHbtqD9g4KBDoAQgoMAA#v=onepage&q=Beauvoir%20en%20Lyons%20ch%C3%A2teau&f=false

    O B. Nardeux, La forêt royale de Lyons (11e-15e), un espace résidentiel méconnu, Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie de Sées. Année 2008, p 51-59.

    O Le pays de Lyons au Moyen Âge (avec la collaboration de B. Nardeux) extrait de http://beauvoir.avenir.free.fr/beauvoir_lepeuple.pdf

    O http://beauvoir.avenir.free.fr/FR/Beauvoir_en_Lyons.php ; la plaquette ci-dessus a été mise en ligne par l'association Beauvoir Avenir : 

     

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  • LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

     

    A droite, photo extraite du site Géoportail

     

         Le château médiéval de Gaillon, gardien de la frontière entre la France et la Normandie, devint successivement un palais de contes de fées, une prison puis une caserne avant d'être restauré de nos jours. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)  LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche une vue aérienne montrant le château de Gaillon de nos jours, photo extraite du site http://www.cape-tourisme.fr/journees-conviviales/ ; à droite une maquette du château, visible à l'intérieur du château, réalisée par Daniel Duval https://www.flickr.com/photos/biron-philippe/5110837000

     

         « Le château de Gaillon est un château de la Renaissance, bâti sur l'emplacement d'un château médiéval, situé sur la commune de Gaillon dans le département français de l'Eure et dans la région Normandie. (…) Il s'agit du premier château de style Renaissance en France (1500-1509), suivi du château de Blois. Il est notamment un exemple majeur de la transition entre le gothique flamboyant (dit aussi « tardif ») et le style Renaissance. Aujourd'hui l'aspect du château résulte en grande partie de son passé pénitentiaire, cependant le Pavillon d'entrée reste un exemple remarquable de l'architecture de la Renaissance française. » [1]

     

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)  LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

     

    Plan hypothétique du château de Gaillon ; le bourg de Gaillon a possédé des limites peut être matérialisées par des palissades, des fossés et/ou des remparts. Je cherche encore à vérifier ces limites hypothétiques ; on relève aujourd'hui une rue des Arrières Fossés ; blason de Gaillon par User : Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User : Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697919

    Légende du plan ci-dessus : 1. passerelle ; 2. pavillon d’entrée ; 3. avant cour ; 4. porte de Gênes ; 5. galerie aux Cerfs ; 6. cour d’honneur ; 7. cuisines ; 8. vestibule ; 9. chapelle haute ; 10. celliers au sous-sol ; 11. galerie sur le val ; 12. Grand’Maison ; 13. tour de la Sirène ; 14. aile nord ; 15. ex pavillon Delorme ; 16. aile d’Estouteville « Ostel neuf » ; 17. pavillon Colbert ; 18. cour Colbert ou de l’Orangerie ; 19. fossés

     

     LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)  LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

     

    A gauche extrait du plan du château et des jardins en 1748 par Le Tellier. Au centre, château de Gaillon, plan-masse, Cl. France Poulain extrait de http://www.elisabethpoulain.com/2016/07/le-chateau-de-gaillon-vu-sur-d-en-bas-de-la-ville-de-gaillon-eure.html ; à droite, château de Gaillon. Plan de l'état actuel des bâtiments de l'ancien château de Gaillon département de l'Eure : [dessin] / levé géométriquement par L.A. Dubut architecte http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b77405984

     

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

      

    Château de Gaillon (Eure). Avant-projet du château, dit plan de Poitiers, s. d. (vers 1498). [Dessin d’après le plan publié par D. Crozet, 1953] PAGAZANI, Xavier. Chapitre 4. Le Chantier In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8066>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8066.

     

    Les enjeux d'une forteresse

     

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)     En 1192, au terme d'un accord conclu entre Philippe Auguste, roi de France, et Jean sans Terre, roi d'Angleterre et duc de Normandie, Gaillon passe sous le contrôle du roi de France, au même titre que le Vexin normand et quelques autres places fortes, dont Évreux. Jean sans Terre n'est qu'un roi suppléant pendant la captivité de son frère Richard Cœur de Lion.

         Dès sa libération et son retour en terre normande en 1194, ce dernier défait le Capétien à Fréteval et récupère quelques-unes de ses possessions dans le Vexin. Mais il perd Gaillon et Vernon, au terme du traité de 1196 avec Philippe. Ce dernier confie la défense du château de Gaillon au chef mercenaire Lambert Cadoc et à ses troupes. Il lui en fait don en 1197 pour le remercier de ses faits de guerre.

     

    Dessin ci-dessus, le château de Gaillon à l'époque médiévale ; tentative de reconstitution par T. Garnier d'après des éléments connus (03/09/2000) document extrait de http://lemercuredegaillon.free.fr/gaillon27/index.htm

     

         C'est pourquoi Richard Cœur de Lion doit consolider ses positions sur la frontière normande en faisant construire Château-Gaillard aux Andelys, sur l'autre rive de la Seine presque en face de Gaillon. Le château entre définitivement dans le domaine royal en 1200, par le traité du Goulet. Elle précède en cela la chute de la place forte des Andelys, la prise de Rouen et la conquête de toute la Normandie qui s'ensuit en 1204.

         Lambert Cadoc, quant à lui, est seigneur de Gaillon de 1197 à 1220. À cette date, Philippe Auguste reprend le château par la force et jette Lambert Cadoc en prison, à cause des plaintes qu'il reçoit, motivées par la rapine pratiquée par ce dernier à Pont-Audemer, dont il est le bailli.

     

    La métamorphose en résidence d'été

     

         En 1262, Eudes Rigaud, archevêque de Rouen, obtient le château du roi Louis IX en échange des moulins de Rouen et de 4 000 livres. Le château devient alors la propriété perpétuelle des archevêques et leur résidence d'été

         La métamorphose en marche intéresse assez tôt plusieurs autorités au point qu'on mentionne le retour de Louis IX dès le 16 décembre 1263, le séjour de deux personnages proches du pape en 1265 et 1269 (dont Raoul de Grosparmy, cardinal-évêque d'Albane, qui se trouva être aussi évêque d'Évreux et fut garde du sceau de Louis IX) et la visite du roi Philippe V le Long en 1320.

         Les troubles incessants entre rois de France et d'Angleterre portent un coup d'arrêt aux projets épiscopaux. En effet, les jours suivant le 17 août 1424, le duc de Bedford, vainqueur de la bataille de Verneuil ordonne la démolition de toutes les fortifications, épargnant uniquement, à la demande des autorités ecclésiastiques, l'hôtel gaillonnais de l'archevêque.

         C'est dans ces conditions que les Amboise, archevêques de Rouen, feront de ces ruines le tout premier palais de la Renaissance française.

     

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    Un château Renaissance

     

         Il faut attendre 1454 pour que l'archevêque Guillaume d'Estouteville embellisse le château, par la construction de l'« Ostel Neuf ».

         Georges d'Amboise, deuxième archevêque à réaliser d'importants travaux sur le château, va le transformer jusqu'à ce qu'il devienne un château Renaissance. Émerveillé par l'art et l'architecture en Italie, il choisit Gaillon pour réaliser son « palais italien ». La transformation s'opère en deux étapes.

         De 1502 à 1506, Georges d'Amboise a recours à des constructeurs du Val de Loire, tels Guillaume Senault et Colin Byard.

     

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)     De 1506 à 1509, le château de Gaillon devient le premier château de la Renaissance en France. Georges d'Amboise fait appel à de nombreux artistes italiens, parmi lesquels Andrea Solari (décembre 1507), et rouennais. Ainsi, en 1509, une fontaine monumentale en marbre de Carrare sculpté est acheminée d'Italie par Honfleur pour être placée dans la cour d'honneur. Cette fontaine avait été commandée le 14 septembre 1506 aux sculpteurs génois Agostino Solari, Antonio della Porta et Pasio Gaggini, en remerciement de la République de Venise à l'égard du cardinal d'Amboise qui était parvenu à évincer les Sforza de Milan. » [1]

     

    Ci-dessus : la fontaine du château de Gaillon, document consultable sur http://lemercuredegaillon.free.fr/gaillon27/images/fontaine-court.jpg

     

     

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    Georges d'Amboise, le cardinal ministre 


         Né en 1460 à Chaumont sur Loire, dans la résidence familiale, Georges d'Amboise est une des personnalités les plus importantes de la première moitié du 16ème siècle.
         Lié très tôt par une amitié fidèle et sincère à Louis d'Orléans, il sera rapidement mêlé aux revendications royales de ce dernier.  A la mort du jeune roi Charles VIII, Louis d'Orléans accède au pouvoir, la fidélité de Georges d'Amboise est alors récompensée, il sera son conseiller le plus intime. Tout ce qu'il entreprendra dès lors ne sera fait que dans un seul but : la gloire du roi de France.
         La conquête de l'Italie, et notamment le Milanais l'animera autant que Louis XII, il sera très impliqué dans l'administration des territoires italiens et dans la mise en application de la volonté expansionniste du roi de France. 
         Grand passionné d'art, Georges d'Amboise va se fasciner pour la Renaissance italienne. A son retour en Normandie, il va transposer toute sa vision de l'Italie renaissante dans sa belle ville de Rouen à laquelle il est très attaché, et dans sa résidence d’été à Gaillon qui sera transformée en somptueux palais de la Renaissance. 
         Mort en 1510 à Lyon alors que se préparait une importante expédition en Italie, le roi de France demanda à ce que son corps soit déposé dans un coffre en plomb et regagne la ville de Rouen. Il ordonna également que dans toutes les villes et places que traversa Georges d'Amboise, qu'il lui soit donné un honneur comme s'il s'agissait de sa propre personne. Rarement dans l'Histoire de France, des funérailles furent aussi magnifiques que celles du Cardinal de Rouen. Son neveu lui succéda à l’archevêché de Rouen. Aussi, il lui édifia un somptueux tombeau dans la cathédrale de Rouen considéré aujourd'hui comme le plus grand joyau de la Renaissance française. » [2]


         « Un neveu de Georges d'Amboise, Georges II, continue son œuvre en terminant la chapelle.

         Les constructions continuent pendant de nombreuses années, visant à embellir le château. En 1508, une correspondance écrite comporte une appréciation flatteuse à l'endroit de l'édifice, désigné comme « le plus beau et le plus superbe lieu qu'il y ait dans toute la France ».

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)     Jacques Nicolas Colbert fait construire par Jules Hardouin Mansart le pavillon qui porte son nom, orangerie de style classique, tandis qu'André Le Nôtre s'intéresse aux jardins en 1691. Au 18e siècle, la fontaine italienne étant en mauvais état en raison d'un manque d'entretien, le cardinal de Saulx-Tavannes la fait démonter. Son bassin (quatre mètres de diamètre) et son socle sont alors transportés au château de Liancourt, propriété des La Rochefoucauld en Picardie ; puis transférés dans le château de La Rochefoucauld, en Angoumois, dont ils ornent l'esplanade sud. Le dernier archevêque résidant à Gaillon est Dominique de La Rochefoucauld, député du clergé aux États généraux de 1789.

     

    Ci-dessus, plan des jardins de Gaillon : Les vingt-six carrés du Jardin de Haut créés par Pacello da Mercogliano à partir de mars 1506, dont deux figures de labyrinthes végétaux

     

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    Une maison centrale, Gaillon, un outil de politique carcérale

     

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)     En 1793, le château est pillé. Par décret du 3 décembre 1812, il devient propriété de l'État à la suite de son achat par l'administration de Napoléon Ier pour 90 000 francs.

         Le préfet de l'Eure Barthélémy François Rolland de Chambaudoin propose de faire transformer l'ancien château pour y établir la maison centrale "régionale" (acté par décret du 3 janvier 1812).

         Les architectes Louis-Ambroise Dubut et Croust sont appelés pour transformer le château en centre pénitentiaire. Il est alors détruit aux trois quarts. La maison centrale, inaugurée le 5 novembre 1816, voit ses travaux d'aménagement terminés en 1824. De 1824 à 1868, le château de Gaillon ne cesse d’accueillir des délinquants, et notamment des mineurs. La nouvelle centrale s’affirme rapidement comme l’un des plus grands centres de détention de France. (…)

         Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. À partir du 25 septembre 1868, la prison sépare les enfants des adultes.

         En 1876, à l'emplacement des Jardins Hauts, est construit le premier établissement de France destiné aux déficients mentaux et aux épileptiques (il en subsiste la Maison grise). En 1901, la centrale est fermée, les détenus sont transférés dans d'autres établissements. (...)

     

     Une garnison militaire

     

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         Un détachement du 74e régiment d’infanterie caserné à Rouen (quartier Pélissier) occupe l'ancienne maison centrale. Les hommes de la 8e compagnie du 28e régiment d'infanterie assurent le défilé du 14 juillet 1903 dans un uniforme "prototype" proposé pour supplanter la tenue comportant le pantalon "Garance". À partir du 24 décembre 1914, un centre d’instruction d’officiers sous-lieutenants auxiliaires, infanterie (CISLA I) y est organisé, ayant pour objet la réorganisation de l’armée belge, de la ré-équiper et de former les cadres, après les ravages provoqués par les premiers mois de la Première guerre mondiale. (...) Une plaque commémorative témoigne de ce centre de formation militaire historique ; elle est visible à l'entrée du château. (...)

     

    La « Renaissance » du château

     

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)     En 1925, le château est vendu aux enchères. Le terrain au nord-ouest, partie de l’ancien parc, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 8 septembre 1965. L'État le rachète le 13 mai 1970. Une longue procédure judiciaire s'engage. Le 17 mars 1975, l'acquisition est officialisée. Georges Duval, architecte en chef des monuments historiques, commence une étude pour la restauration de l'édifice. Les travaux commencent en 1977. Les éléments conservés à l'École des Beaux-Arts de Paris reviennent au château.

         Les parcelles des anciens jardins, les restes de la clôture, ainsi que les vestiges archéologiques présents ou futurs font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 août 1996.

         En septembre 2009, naît l'Association pour la Renaissance du Château de Gaillon (ARC). Dès sa fondation, avec à son côté la municipalité de Gaillon, elle se donne pour objectif la réouverture du château au public et le rayonnement du monument.

         À l'été 2011, le château ouvre ses portes au public, renforcé d'une nouvelle exposition, réalisée par l'ARC, et d'une maquette du château tel qu'on aurait pu le voir au 16e siècle. » [1]

     

     

    Arcisse de Caumont, 1853 :

     

         " Gaillon. Le cardinal d'Amboise qui avait un goût décidé pour l'architecture, avait accompagné Louis XII en Italie, et il en avait ramené des architectes qui durent contribuer à introduire dans nos contrées le style de la renaissance. De 1502 à 1510, ce cardinal rebâtit le château de Gaillon et en fit un palais magnifique, digne d'être remarqué entre tous ceux qui méritent de l'être.
          Elevé au commencement du 16e siècle, Gaillon offre dans sa construction les premiers éléments de la renaissance mêlés aux dernières traditions du style ogival. Parmi les habiles artistes appelés à lutter de génie et de goût dans cette construction, M. Deville cite Guillaume Senault, François Senault, Jean Fouquet, A. Colombe, A. Juste, et plusieurs autres architectes ou sculpteurs, sous le ciseau desquels des arabesques d'une délicatesse exquise, d'élégantes moulures et de riches médaillons se multiplièrent (Voir le beau volume in-4°, et l'atlas in-folio publié par ordre du Gouvernement en 1850 et intitulé : Comptes de dépenses de la construction du château de Gaillon, d'après les registres manuscrits des trésoriers du cardinal d'Amboise, par M. Deville, correspondant de l'Institut.). " [4]

     

     

    ARCHITECTURE

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

     

    Gravure en haut à gauche : "Veüe du Chateau de Gaillon en Normandie". (Vue prise du coté de l'entrée principale.) Dessiné et Gravé par Israël Silvestre en 1658. L : 197 H : 115 Faucheux : 54.9
    Cette image fait partie de la suite 54 : Vues de Paris et de France. 

     

        " Le pavillon d'entrée constitue l'accès principal au château depuis le 16ème siècle. Vestige du château médiéval placé sur l'éperon naturel surplombant la vallée de Seine, défendu de larges fossés, il a été remodelé par Georges d'Amboise en 1509, surmonté de hautes toitures, restituées récemment avec l'épi de faîtage en plomb aux armes du cardinal, incrusté de pilastres de pierre à décor d'arabesques en faible relief, soulignant les travées verticales des fenêtres. Les colonnes cannelées, chapiteaux à l'antique et frontons à coquilles des baies des tourelles marquent la rupture avec le répertoire décoratif médiéval.

         La galerie des Cerfs sépare l'avant-cour de la cour d'honneur. Elle comportait initialement, en 1503-1504, une galerie ouverte vers le Nord, surmontée d'un étage et d'un haut toit d'ardoises percé de lucarnes.
    L'élévation nous est donnée en son centre par la Porte de Gênes, véritable arc de triomphe à décor de feuilles stylisées, de caissons à rosaces, de corniches à l'antique. Les colonnes de la galerie sont ornées d'un treillis à décor d'hermine, portées sur des bases encore gothiques, très proches de celles de la galerie du château de Blois.
    La galerie des Cerfs constituait l'organe essentiel de circulation du château, reliant la Tourelle d'Estouville à l'Ouest, seul vestige apparent de l'Ostel Neuf reconstruit par le cardinal Guillaume d'Estouville, entre 1458 et 1463, et la Grand Vis à l'Est, desservant les trois niveaux de la Grand'Maison.

         De cette Grand Vis ou grand escalier ne subsistent que des dessins qui l'apparentent à celle du château de Meillant. Surmontée d'un lanternon, et d'une figure de saint Georges terrassant le dragon en plomb doré, elle formait un des points forts de la composition architecturale. Les éléments de la Galerie des Cerfs et de la Porte de Gênes, après un siècle et demi dans la cour de l’École des Beaux-arts, ont été restaurés et remontés à Gaillon au cours des dernières années à leur emplacement originel.

         La tour de la Sirène autrefois couronnée d'une figure de cet être mythique en plomb doré, est l'une des tours d'angle de l'ancien château fort. Bien qu'écrêtée d'un niveau au siècle dernier, elle conserve une part importante du décor Renaissance dont elle a été dotée en 1503.
    Au rez-de-chaussée avaient été établies les cuisines de l'établissement pénitentiaire.

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

     

         La Cour d'Honneur conserve ses proportions originelles, mais les ailes Nord et Est ont été rebâties sans grand caractère au siècle dernier. En son centre s'élevait la grande fontaine de marbre offerte à Georges d'Amboise, vice-roi du Milanais, par la République de Venise.
    Non loin de l'angle Nord-Ouest, un châtelet cantonné de quatre tourelles, le pavillon Delorme, aujourd'hui arasé, donnait accès à la cour de l'Orangerie (voir ci-dessus).

     LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)Le Pavillon Colbert construit vers 1700 par l'archevêque Jacques-Nicolas Colbert, second fils du ministre de Louis XIV, s'élève sur les vestiges de l'ancienne Orangerie du 16ème siècle qui s'ouvrait au premier étage sur la terrasse du jardin haut. Ce pavillon dû à Jules Hardouin-Mansard, en cours de restauration, s'étendait bien au-delà vers l'Ouest, centré sur le pavillon gauche actuel. Une galerie couverte le reliait initialement à la tour de la Sirène par un pont jeté sur le fossé.

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

     

    Ci-dessus, extérieur de la chapelle du château de Gaillon par Israêl Sylvestre, 1758

     

         La Grand'Maison commencée en 1502 contenait les appartements de Georges d'Amboise, la chapelle à deux niveaux, une galerie voûtée ouverte sur le val de Seine entre la chapelle et la tour de la Sirène, à l'angle Nord-Est de la Grand Maison.
    L'aménagement pénitencier n'a laissé subsister que la galerie sur le val transformée en réfectoire et aujourd'hui rétablie dans ses dispositions primitives, et des éléments des grandes salles du rez-de-chaussée.

         La petite Galerie Est en applique sur les trois premières travées de cette aile, en raccord avec la Grand vis, a pu être remontée en utilisant les fragments originaux retrouvés à l’École des Beaux-arts, avec leur somptueux décors de médaillons, de frises, de clefs pendantes, portées par des piles ornées de trophées, d'arabesques et de candélabres voisinant avec des motifs trilobés encore gothiques.

         Le décor architectural des deux travées suivantes de la Grand'Maison a été identifié dans le dépôt lapidaire de Gaillon et pourrait retrouver son emplacement initial. La Chapelle constituait le point culminant de la composition couronnée de deux lanternons superposés. Elle comportait une chapelle basse couverte d'une voûte d'ogives à clefs finement sculptées et découpées, entourée d'un déambulatoire extérieur, supportant la chapelle haute établie sur toute la largeur disponible, pourvue d'un très riche décor de vitraux, peintures, stalles et mobilier liturgique. Ne subsistent aujourd'hui que la chapelle basse, son déambulatoire, et quelques vestiges du décor de la chapelle haute dispersés aujourd'hui entre la Basilique Saint-Denis, divers musées et dépôts. 

     

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure) LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)

     

         La Galerie sur le Val surmontée d'un promenoir prolonge le déambulatoire de la chapelle basse sur toute la longueur de la Grand'Maison, s'ouvre sur la plaine où s'étendaient les jardins bas. » [3]

     

    « Les jardins du château de Gaillon

    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)     Au delà du château, Gaillon est également connu pour avoir été l'un des tous premiers châteaux avec le château de Bury et les châteaux royaux de Blois et Amboise à posséder d'immenses jardins à l'italienne. 
    Ces jardins nous sont très connus grâce aux plans réalisés par Jacques Androuet du Cerceau au milieu du 16ème siècle. Les jardins de Gaillon étaient disposés dans la forêt derrière le château et en contrebas sur l'actuelle commune d'Aubevoye. 

     

    Ci-dessus : Le château et ses jardins reproduits par du Cerceau en 1576 (gravures par Louis-Henri Brévière).


    LES REMPARTS DE GAILLON (Eure)     Réalisés par le célèbre paysagiste italien Pacello Da Mercogliano au 16ème siècle, ces jardins étaient constitués de parterres magnifiques composés de fleurs et de plantes rares. Dans le jardin haut, à l'intersection des allées centrales se trouvait un pavillon abritant une somptueuse fontaine. Plus tard, au 17ème siècles, ces mêmes jardins seront entièrement remaniés par le célèbre paysagiste de Versailles, Le Notre. 

     

    Plan ci-dessus du château et des jardins en 1748 par Le Tellier.


         Aujourd'hui, ces jardins ne sont plus, toutefois, les jardins haut, derrière le château sont aujourd'hui un lieu de promenade très apprécié des Gaillonnais et des visiteurs de passage. Loin du tumulte de la ville, ce parc, entretenu par la ville de Gaillon, permet de se détendre et de profiter d'un cadre exceptionnel. 
         C'est aussi, dans ce parc que se situe le Centre d'Art Contemporain de la ville, vestige du passé pénitencier du château, ce lieu accueille chaque année de belles expositions. »
    [2]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.ville-gaillon.fr/pageLibre0001149f.html

    [3] Extrait de http://www.passionchateaux.com/ch_gaillon.htm

    [4] Extrait de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f474.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom# 

     

    Bonnes pages :

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Gaillon

    http://www.ville-gaillon.fr/pageLibre0001149f.html

    http://lemercuredegaillon.free.fr/gaillon27/renaissance.htm

    http://www.passionchateaux.com/ch_gaillon.htm

    http://www.montjoye.net/chateau-de-gaillon

    https://criminocorpus.org/fr/expositions/art-et-justice/la-memoire-des-murs/les-graffitis-contemporains-du-chateau-de-gaillon-bilan-des-prem/

    http://www.elisabethpoulain.com/2016/07/le-chateau-de-gaillon-vu-sur-d-en-bas-de-la-ville-de-gaillon-eure.html

    http://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1954_num_2_1_3210

    https://francearchives.fr/commemo/recueil-2008/39019

    http://arsphoto.canalblog.com/archives/2015/01/02/31237543.html

    http://www.lavie.fr/solidarite/carnets-citoyens/renaissance-d-un-chateau-normand-25-02-2013-36970_459.php

    http://amival.asso.free.fr/index.php?post/2015/11/17/BALADE-DE-RENTREE-2015-A-ET-AUTOUR-DE-GAILLON

    http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/gaillon.html

    http://stalles.gaillon.free.fr/

     

     

    Vidéos sur le château de Gaillon :

     

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  • LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche) LES REMPARTS DE MONTFORT (Manche) LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)

     

         « Le château de Montfort est un ancien château fort, bâti au début du 15e siècle, dont les vestiges se dressent sur la commune de Remilly-sur-Lozon dans le département de la Manche en région Basse-Normandie. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche) LES REMPARTS DE MONTFORT (Manche) LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche) LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche) LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)

     

         « Construit à partir de la fin du 15e siècle, habité jusqu'en 1755, ruiné au 19e siècle, l'association (les Amis du Château de Montfort) l'achète en 1980. 20 ans de travaux permettent de remettre en état les communs et de sauvegarder par des chantiers d'entretien le restant.
    Situé en plein marais, château avec porterie, maison de garde et communs restaurés, pigeonnier, boulangerie et maison seigneuriale en ruine. » [2]

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)  LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)

     

     Plan hypothétique du château de Montfort ; blason de la commune de Remilly-sur-Lozon extrait de « 50431 - Remilly-sur-Lozon chateauMontfort armoiries ». Via GeneaWiki - https://fr.geneawiki.com/index.php/Fichier:50431_-_Remilly-sur-Lozon_chateauMontfort_armoiries.jpg#/media/File:50431_-_Remilly-sur-Lozon_chateauMontfort_armoiries.jpg

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)     « Selon une notice du ministère de la Culture, le château de Montfort (correspondant à l'ensemble des ruines actuelles) date de la seconde moitié du 15e (période de reconstruction importante en Normandie) et de la seconde moitié 16e (propriété privée, inscrite aux MH par arrêté du 29 décembre 1978).

     

         Le château a été en grande partie détruit (1875) (Fierville ; voir ci-après). La partie subsistante comporte un élégant porche d'entrée, un logis seigneurial ainsi que des communs d'aspect plus modeste.

     

         Le logis possède un escalier à vis, des fenêtres carrées à meneaux et châssis de fer, deux cheminées ouvragées aux premier et deuxième étages (à l'Ouest), de nombreuses meurtrières habilement disposées ainsi que deux tourelles, dont une en encorbellement, au Nord Ouest et au Sud Ouest. La base de l'une d'elles est finement sculptée, l'autre est en forme d'échauguette.

         Une tour située au Nord Est contient un escalier à spirale (limaçon) en pierre de taille, comportant encore une soixantaine de degrés ; sa porte supportait des armoiries aujourd'hui martelées, peut-être celles des Marquetel. À son sommet, une petite chambre carrée, munie d'une cheminée, pouvait servir de poste d'observation (vue lointaine sur les marais de Tribehou et d'Auxais).

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche) LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)  LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)

     

    Photo de droite extraite du site http://www.saint-lo-agglo.fr/r%C3%A9milly-les-marais

     

    LES REMPARTS DE MONTFORT (Manche)     Vers l'Est, ne subsistent que les substructions de l'ancienne chapelle castrale. À l'Ouest, près d'un mur d'enceinte extérieur, se trouve le colombier. L'enceinte formait un quadrilatère dont subsistent les faces Ouest et Sud. L'entrée principale, au Sud, devait supporter un pont-levis, car les trous des chaînes de relevée en sont encore visibles. Une autre porte, plus petite et munie d'une herse, est située à sa gauche. Ces deux portes sont en parfait état de conservation.

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

          Vers 1840, le château, inhabité depuis longtemps, nécessitait d'importantes réparations. Claude François Joseph Lempereur, habitant de St Pierre, préféra en abattre certains bâtiments afin de reconstruire, à l'angle du mur d'enceinte et près du portail, une habitation (aujourd'hui en ruines). Les parties détruites furent d'abord la chapelle, puis la moitié du bâtiment central, ensuite la ferme (au Nord), enfin les écuries (à l'Est).

         Les ruines du château de Montfort ont fait l’objet de restauration à partir de 1990. (…)

         La seigneurie de Montfort a appartenu à la famille Le Marquetel (noblesse de robe), qui construisit le château à la fin du 15e et le posséda  jusqu'en 1739. Elle possédait aussi des biens à St Evremont (actuelle St Ebremont de Bonfossé), à Hubertant et la baronnie de Saint-Denis Le Gast. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche) LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)

     

    A gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite, vue aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)     Voici la description qu'en donnait Charles Fierville en 1875 : « Le Château de Montfort est aujourd'hui en grande partie détruit ; il datait de la fin du 15e siècle ou du commencement du 16e. La partie qui reste nous présente des fenêtres carrées, à croisées de pierre avec leurs châssis en fer, deux très-belles cheminées au premier et au deuxième étages à l'ouest, de nombreuses meurtrières habilement disposées pour repousser les assaillants et deux tourelles cylindriques en encorbellement au N.-O. et au S.-O. Dans une troisième tour, au N.-E., se trouve un splendide escalier en pierre de taille, construit en spirale, et sur la porte duquel se trouvent des armoiries aujourd'hui martelées. Il compte encore une soixantaine de degrés. Il est terminé à son sommet par une petite chambre carrée, munie d'une cheminée, sorte de poste d'observation d'où la vue s'étend au loin, à travers les marais de Tribehou et d'Auxais. Du côté de l'est s'élevait la chapelle dont il ne reste plus que les substructions.

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)     À l'ouest, est le colombier, près du mur d'enceinte extérieure. Ce mur formait un quadrilatère ; les côtés de l'ouest et du sud existent encore. L'entrée principale, au sud, se composait d'une grande porte qui devait être garnie d'un pont-levis, (on voit encore les trous par où passaient les chaînes destinées à le soulever) et d'une petite porte à gauche, servant de herse. Ces deux portes sont parfaitement conservées. L'aspect de ces ruines, couvertes de lierre, est très pittoresque . » Charles Fierville, Étude historique sur le marquisat de Marigny, Imp. Daireaux, Coutances, 1874, p. 33. [4] 

     

    Photo ci-dessus extraite de « 50431 - Remilly-sur-Lozon chateauMontfort armoiries ». Via GeneaWiki - https://fr.geneawiki.com/index.php/Fichier:50431_-_Remilly-sur-Lozon_chateauMontfort_armoiries.jpg#/media/File:50431_-_Remilly-sur-Lozon_chateauMontfort_armoiries.jpg

     

    Protection :


         Les ruines du château de Montfort sont inscrites aux Monuments historiques depuis le 29 décembre 1978.

     

    LES REMPARTS DE MONTFORT (Manche)LES REMPARTS DE MONTFORT (Manche)LES REMPARTS DE MONTFORT (Manche)LES REMPARTS DE MONTFORT (Manche)

     

         Ci-dessous,  un extrait de La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc.. 1899 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64809897/f436.image :

     

     

     

     

    À proximité : 

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)    O  Le manoir de la Granderie du 16e siècle, actuellement siège d'un haras.

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)

      

     

     

         O Le château de Remilly ou butte Saint-Clair (Le Mesnil-Vigot)

          « A une demi-lieue à l'ouest de l'église (de Remilly-sur-Lozon) s'élevait, dès le 12e siècle, un château connu dans les anciens titres sous le nom de château de Remilly, bien qu'il fût bâti sur le territoire du Mesnil-Vigot. Construit sur un petit mamelon au milieu des marais, sur les rives de la Vanloue qui alimentait le triple fossé dont il était entouré, placé dans un lieu très-découvert, il avait peu à craindre des surprises de l'ennemi. Une position si avantageuse ne l'a cependant pas préservé de la ruine, et de nos jours, il n'en reste plus que quelques débris insignifiants. Il renfermait dans son enceinte une chapelle qui, d'après le Livre Noir (1250), valait à peu près 7 livres, et qui, d'après le Livre Blanc (1330), était taxée à 8 sols de trentième, et à 12 livres de décimes. Le seigneur du château en était le patron présentateur. En 1327, elle s'appelait la chapelle du Maner de Rumillye ; en 1380, la chapelle de Notre-Dame de la Beslière ; en 1598, la chapelle du Bois de Remilly, ou la chapelle du Chastel de Remilly ; enfin, elle reçut le nom de chapelle de Saint-Clair des Marais qu'elle a gardé jusqu'à sa démolition au commencement du 19e siècle. » [5]

     

    Pour consulter l'article concernant la Butte Saint-Clair, se rendre ici.

     

    LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche) LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche) LES REMPARTS DE REMILLY-SUR-LOZON (Manche)

     

     A gauche, deux photos extraites du site http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article675 (texte également ci-après) ; à droite, vue aérienne du site extraite du site Géoportail.


     Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.normandie-tourisme.fr/pcu/chateau-de-montfort/remilly-sur-lozon/fiche-PCUNOR050FS000NB-1.html

    [3] Extrait de http://jeanalain.monfort.free.fr/50/Remilly.htm

    [4] Extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php/50431_-_Remilly-sur-Lozon

    [5] Extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php/50431_-_Remilly-sur-Lozon

     

    Bonnes pages :

     

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12008

    O http://jeanalain.monfort.free.fr/50/Remilly.htm

    O http://www.castles.nl/montfort-castle

    O https://www.le-petit-manchot.fr/cc-43-11-remilly-sur-lozon-chateau-de-monfort/articles/

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  • LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)      « Au 11e siècle, la paroisse de Matervilla est mentionnée pour la première fois. Au 13e siècle, le nom semble avoir évolué en Merravilla, puis Merville. En 1898, un lotissement de bord de mer voit le jour et prend le nom de Franceville. Ce n'est qu'en 1931 que par décret la commune change de nom et devient Merville-Franceville plage. » [4]

     

         « La tour de Merville, avec l’église Saint-Germain voisine et rénovée en 2010, est sans doute le dernier vestige d’un château du Moyen Âge détruit en 1467 lors d’une expédition punitive des Bretons. Les inscriptions gravées dans l’escalier de pierre rappellent son histoire. Notamment, des inscriptions allemandes laissent penser qu’elle a été utilisée pour observer les alentours pendant la guerre, et rappellent le contexte historique de cette région où le débarquement du 6 juin 1944 a laissé de nombreuses traces. La tour offre un magnifique panorama sur les environs.

         Le charme de la propriété tient aussi à sa situation dans un hameau de belles maisons anciennes en pierre, qui jouxtent l’église Saint-Germain. Le hameau d’Escanneville dont la plus ancienne trace remonte au 11e siècle avait été offert par Guillaume, duc de Normandie, et Mathilde, son épouse, à l’abbaye-aux-Dames de Caen.

         L’église placée sous l’invocation de Saint-Germain-l’Auxerrois en fait partie. Elle constitue avec la vieille tour, le dernier élément du château brûlé en 1467. Un petit porche encore existant permettait au seigneur d’accéder directement à l’église. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados) LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados) LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados) LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados) LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados) LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)

     

    LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)   LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)

     

     Plan de situation de la vieille tour de Merville ; blason moderne de la commune de Merville-Franceville par Bruno Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1506738

     

    LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)  LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados) LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)

     

    À droite, plan extrait du cadastre napoléonien 

     

    LE CHÂTEAU DE MERVILLE :

     

    LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)     « Une tourelle renfermant un escalier style fin du 15ème siècle faisant partie d’un manoir qui a dû être entouré de fossés, quelques pans de mur, c’est ce qui reste du château de Merville. Ce château était au 14e siècle une place forte : il fut visité en 1371 par les commissaires de Charles V pour en organiser la défense. En janvier 1434, Henri VI d’Angleterre fait don à André Ogard chevalier, conseiller et chambellan du duc de Bedford du fief de Jean de Vaux, chevalier seigneur de Merville et de Guyot de Vaux son fils. Cette confiscation était faite sans doute pour punir les de Vaux, sires de Merville, d’avoir pris part, cette même année1434 à une révolte. » [2]

     

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    Diverses cartes postales montrant la vieille tour de Merville. Le nombre de vues de ce monument s'explique par la proximité de la station balnéaire de Franceville-plage.

     

         Arcisse de Caumont dans le premier volume de sa « Statistique Monumentale du Calvados » (1874) donne ces informations sur le château de Merville, détruit en 1467 :

     

    LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)     « Par suite d’un accord entre le comte d’Alençon et le duc de Bretagne (François de Bretagne allié au comte Charles de Charolais futur duc de Bourgogne appelé aussi Charles le Téméraire, celui-ci fit en 1467 une excursion (ou incursion) en Normandie et s’empara des villes d’Alençon, de Caen, Bayeux et de toute la Basse-Normandie. Dès que Louis XI en fut informé, il envoya le Maréchal de Lohéac pour s’opposer au progrès des Bretons. Il fit assembler des troupes de toutes parts et se mit lui-même en marche pour aller au secours de la Normandie.

         La duchesse et le comte du Perche, son fils, jugèrent alors qu’ils allaient être accablés s’ils ne se hâtaient de se soumettre, et ils engagèrent les bourgeois d’Alençon à chasser les Bretons de la ville ; ils obéirent à ces suggestions et le roi entra, sans coup férir à Alençon. Les Bretons dit l’histoire de Bretagne, se vengèrent de cet échec par la prise d’un château appelé Merville entre Caen et Saint-Sauveur (de Dives), ils tuèrent tout ce qui se trouva dans le château, le pillèrent et mirent le feu après avoir pendu le seigneur du lieu (Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne continuée par Dom Taillandier page 105 tome 2).

         Il ne peut s’agir que du château de Merville ; il n’y a pas d’autre commune de ce nom en Basse-Normandie et d’ailleurs elle se trouve précisément sur le chemin de Caen à Dives. » [3]

     

    Gravure ci-dessus extraite du même document [3].

     

     LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados) LES REMPARTS DE MERVILLE (Calvados)

     

    Photos de la vieille tour de Merville prise en 2016 par Gilloudifs

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.latourdemerville.com/?page_id=7

    [2] Extrait de Mémoire de Michel Béziers édition G Le Hardy pour la société de l’histoire de Normandie (Tome III) et texte de A. Verdaguer maire-adjoint http://www.mairie-mervillefranceville.fr/fr/decouvrir-merville-franceville/la-tour-du-ch-teau.htm

    [3] Extrait de Statistique monumentale du Calvados - A de Caumont - Volume 1 - page 431.

    [4] Extrait de Wikipédia

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  • LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

     

         « La commune est aux confins nord de la campagne d'Alençon et du Perche. Le nom de la localité est attesté sous la forme de Molinis vers 1050. Issu du latin molinus, le toponyme Moulins est lié à une activité meunière. Aux temps féodaux, une marche était une zone frontalière, ici entre le duché de Normandie et le comté du Perche. » [1] Wikipédia

     

         « Chef-lieu de canton et siège de la Communauté de Communes du Pays de la Marche, Moulins-la-Marche évoque d'une part les nombreux moulins alimentés par les ruisseaux qui ne tarissent jamais, mais également la frontière de la Normandie et du Perche, sur laquelle le château était situé, perché sur sa motte féodale. » [2]

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)  LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

     

    Plan hypothétique du site de la Butte du château à Moulins-la-Marche ;blason de Moulins-la-Marche par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6756677

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)     « C'était autrefois une place forte entourée de murailles et défendue par un château dont il ne reste d'autres vestiges que la motte, ou élévation de terre sur laquelle était placé le donjon. » [3]

     

         « Au cœur d’un bourg aux belles maisons de silex enduit et chaînées de briques, c’est un endroit plein de charme, isolé du monde par les arbres qui tissent un rideau tout autour. » [4]


         « Au 12ème siècle, les ducs de Normandie ajouteront à ces forteresses un immense rempart linéaire en terre, dont les vestiges, encore visibles entre Verneuil-sur-Avre et Sainte-Scolasse-sur-Sarthe sont appelés "Les Fossés-le-Roy". »
    [2]

     

     LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

     

     Deux aspects "aériens" de Moulins-la-Marche extraits du site Géoportail

     

         « Au milieu du 11e siècle, Guimond de Moulins, qualifié de marquis (du bas latin marchio seigneur d’une marche, pour frontière) est le premier seigneur du lieu. Le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, lui confie la défense de son duché sur cette éminence naturelle à la frontière du Perche, rattaché alors à la couronne de France.

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

     

         La motte castrale est vraisemblablement aménagée à cette époque avec plusieurs enceintes et une plate-forme sommitale accueillant un donjon en bois, quelques bâtiments et une chapelle.

     

         L’histoire de Moulins est marquée par celle des ducs de Normandie puis des rois d’Angleterre. » [4]

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)     « Ce château fut pris par les Français en 1052, et repris par les Normands l'année suivante. En 1116, le roi Henri d'Angleterre réunit définitivement Moulins au duché de Normandie, et en fit réparer les fortifications. » [3]

     

         « Au gré des alliances, des trahisons et des réconciliations, la Marche passe alternativement du giron anglais à celui des comtes du Perche jusqu’à ce que Philippe Auguste le rattache définitivement au domaine royal, en 1204.

         A partir de 1290, Moulins fait partie de l’apanage des comtes du Perche. » [4]

     

         « La ville fut ensuite réunie au duché d'Alençon, dont elle n'a plus été séparée, et dont elle a partagé toutes les vicissitudes. » [3]

     

         « Le château est détruit par les Anglais, vers 1428-1430, lors de la guerre de Cent ans mais la Butte demeure néanmoins un poste de guet et de défense. En 1636, Louis XIII érige Moulins en vicomté qui subsiste jusqu’à la Révolution. La butte et ses environs sont alors la propriété de Monsieur, frère cadet du roi Louis XVI et futur Louis XVIII. Il en confie l’apanage (à perpétuité) à deux frères : Louis et Alexandre Férault de Falandre.

     

         1791 marque le début d’une longue bataille juridique entre la commune et la famille Férault pour la possession de la Butte qui est laissée à l’abandon. Dans les années 1930, les héritiers Férault qui louent déjà quelques jardins au pied de l’éminence, envisagent d’étendre la vente à l’ensemble de l’ancienne motte féodale. Le délégué du Touring-Club de France demande alors la protection de la Butte et elle est inscrite parmi les sites en avril 1931. Les terrains vendus en jardins (au nord et à l’ouest) ne sont pas inclus dans le périmètre de protection. En 1942, la bataille juridique continue et le site est en voie de dégradation, il devient « un dépôt d’immondices contraire à l’hygiène ». Les propriétaires font abattre les arbres qui le couvrent et, en 1954, le délégué régional des Beaux-Arts envisage de mettre un terme à la mesure d’inscription de « ce lieu qui a perdu tout intérêt. » (…)

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)     Au sud du bourg, la butte est une éminence naturelle culminant à 269 m d’altitude. De forme ovale étirée est/ouest. Sa longueur est de 1,4 km pour une largeur de 700 m. Elle domine le paysage environnant de 30 à 40 m et, au loin, la haute vallée de la Sarthe qui s’écoule 80 m plus bas. (...)

     

         Le site est entretenu avec soin par la municipalité et n’a plus rien à voir avec le « dépôt d’immondices » de 1942. (...)

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)     L’entrée sur la Butte s’effectue au nord, vers le bourg, par une rampe engazonnée traversant des jardins potagers. De ce côté les vues vers les maisons du bourg sont dégagées alors que toute la plate-forme sommitale est entourée de feuillus qui poussent sur ses pentes en occultant les vues vers la campagne. Le terrain est plat recouvert d’herbe tondue, il ne subsiste aucun vestige de l’ancienne motte féodale. (…) A l’est, le flanc de la Butte est raide, amputé pour le passage de la D 832, un escalier y est aménagé pour rejoindre la place Saint-Laurent en contrebas. »

     

         « Date d’inscription : arrêté du 4 avril 1931. » [4]

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

     

    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

          « Guimond de Moulins (en italien : Guidomondo De Molisio, Guidmondo De Molisio ou encore Guimondo De Molisio) est un seigneur normand du 11e siècle, à l'origine de la grande famille italo-normande des De Molisio, qui aurait donné son nom à la région Molise, en Italie méridionale.

     

         Dans les années 1040 et 1050, sous le règne du duc de Normandie Guillaume le Bâtard, Guimond, qualifié de « marquis » (en bas latin marchio, seigneur d'une marche, est le seigneur du Castrum Molinis, situé dans l'Ouest du duché de Normandie (région de Mortagne-au-Perche). C'est l'actuel Moulins-la-Marche, situé de nos jours dans le département de l'Orne.

     

         Les écrivains de l'époque font de Guimond l'un des plus braves capitaines de son temps, mais doté d'un caractère turbulent et violent.

     

         Peu après 1050, il soutient la révolte du Richardide Guillaume d'Arques contre le duc Guillaume de Normandie et livre sa forteresse au roi Henri Ier de France, allié à Guillaume d'Arques, qui y installe une garnison française. Après la reddition de Guillaume d'Arques en 1054, Guimond fut vraisemblablement pardonné par le duc. Selon Guillaume de Poitiers, les conjurés bénéficièrent du pardon ducal, « moyennant une peine légère, voire nulle ».

     

         Cependant, ses fils seront exclus de l'héritage paternel et le duc Guillaume disposa du château de Moulins en faveur de Guillaume, fils de Gauthier de Falaise, auquel il accorda également la main d'Aubrée, fille de Guimond.

     

         De sa femme Emma, Guimond de Moulins eut au moins 9 enfants : huit fils qui ont à peu près tous émigré en Italie méridionale, et une fille qui épousera un puissant seigneur normand, Raoul Taisson. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

     

     

         Ci-dessous : fiche n°61064 de la DREAL de Basse-Normandie , septembre 2013 http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/61064f.pdf

     _________________________________________________________________________________________________

         « Les Fossés le Roi : frontière entre Normandie et Perche - Une marche militaire :

     

         Le mot « marche » est évoqué dans la Chanson de Roland en 1080, selon le Larousse il vient du francique « marka » signifiant « frontière ». Ce terme s’avère dans le sud de la Normandie avoir une définition toute particulière, il n’est pas employé par les historiens du duché, néanmoins cette marche existe et elle porte un nom, celui du doyenné de Moulins-la-Marche qui comprenait 35 paroisses, fermant la limite sud-est du territoire concédé aux normands par Charles le simple en 911. Le premier possesseur connu du château de Moulins, un certain Guimond, compagnon d’armes de Guillaume le conquérant eut à sa charge de défendre la frontière. Le nom de marche s’applique alors pour la Normandie, du côté du Perche et comprend donc les châtellenies de Moulins, de Bonsmoulins, de Sainte-Scolasse et du Mêle-sur-Sarthe. La frontière ou marche âprement disputée et défendue est reconnue comme une limite précise et aussi comme territoire limite. A ce titre intervient un phénomène important, caractéristique des possessions féodales en zone frontalière, celui de « l’hommage en marche ». Les lieux les plus fréquents des entrevues et des hommages se situent à la frontière de l’Epte. Ils devinrent de plus en plus nombreux dans les années 1151-1204 avant et après la guerre entre le duc de Normandie (et roi d’Angleterre) et le roi de France et se localisèrent tout au long de la Sarthe et de l’Avre. Aux nombreux châteaux qui défendaient la marche normande, répondent dans le Perche châteaux et mottes féodales. La singularité de la marche normande réside dans cette fortification linéaire connue sous le nom de Fossés le Roi.

     

       Quand ont été construits les Fossés le Roi, par qui et comment ?

     

         Il est établi que c’est Henri II Plantagenêt duc de Normandie et roi d’Angleterre qui a ordonné la construction de cette fortification venant compléter la ligne de châteaux existants déjà renforcée sous le règne de Henri Ier Beauclerc. Selon Robert de Torigny, c’est après l’incendie et la prise de Chennebrun par les troupes de Louis VII en 1168, que « le roi Henri construisit des fossés hauts et larges entre la France et la Normandie pour se garantir de l’incursion des brigands ». En réalité leur construction avait débuté plus de sept ans auparavant. La construction proprement dite des remparts de terre avait été précédée par des donations, voire des expropriations dès 1161. Compte tenu de leur importance, le creusement du fossé et l’élévation du talus ont nécessité un ou plusieurs chantiers qui se sont prolongés pendant plusieurs années. Si le roi de France Louis VII choisit Chennebrun comme place forte à prendre, c’est pour une raison non seulement symbolique, mais aussi pour une raison militaire évidente. On peut donc supposer qu’en 1168 les remparts de terre étaient finis, ce qui aurait motivé l’attaque du roi à cet endroit où les Fossés Royaux étaient particulièrement importants. Le mode de construction est assez primitif, le travail est réalisé sans l’aide d’échafaudages, le fossé ne pouvait faire plus de 3m de profondeur, mais on peut imaginer qu’un système de relais pouvait se mettre en place : un ouvrier pouvant jeter à la pelle à 3 mètres de distance, on établissait (au fond du fossé) trois relais correspondant à une profondeur de 9 mètres. Ce système permet ainsi de creuser un fossé plus profond que 3 mètres.

     

    Bien évidement le talus réalisé avec la terre du fossé est toujours établi côté Normandie. Le talus a peut-être été planté d’épineux comme cela se pratiquait autour des mottes féodales, mais rien ne le prouve. » [5]

     

     

    Vidéo ci-dessous : https://www.youtube.com/watch?v=5AyGf9uJZfI

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.tracegps.com/fr/parcours/circuit3697.htm#

    [3] Extrait de Panorama pittoresque de la France ...: les principales villes, les ports de mer, les établissements d'eaux minérales et les chateaux pittoresques, les édifices, monuments, sites remarquables, etc. … Aux bureaux de la Cie. bibliopéene, 1839

    [4] Extrait de la fiche n°61064 de la DREAL de Basse-Normandie , septembre 2013 http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/61064f.pdf

    [5] Extrait de http://www.moulins-la-marche.com/histoire/les-fosses-le-roi/

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.moulins-la-marche.com/histoire/la-motte-feodale-de-moulins-la-marche/

         Sur les Fossés du Roi :

    O http://www.eure.gouv.fr/content/download/10580/61444/file/105%20Les%20foss%C3%A9s%20royaux%20de%20l%27Eure.pdf

    O http://www.ouest-france.fr/normandie/orne-61000/un-peu-dhistoire-avec-les-fosses-le-roy-1274293

    O https://sites.google.com/site/patrimoinirai2/un-peu-d-histoire

    O http://cdcpaysdelamarche.free.fr/fossesleroi.php

    O http://www.moulins-la-marche.com/histoire/les-fosses-le-roi/

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