• LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)

     

         « Clères s'est édifiée au 9e siècle autour d'un château fort dont les vestiges sont visibles à proximité immédiate du château actuel, au cœur du parc zoologique de Clères. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     « Au centre du parc se dresse le château de Clères. Trois châteaux, se succédèrent du Moyen-âge à aujourd’hui, tous reconstruits au même endroit. Tous avait une architecture différente et adaptée selon le siècle à la défense, à la parade, ou à l’habitat. L’ensemble des constructions actuelles est formé par des bâtiments organisés autour de la cour d’Armes, ou Cour d’Honneur. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)       « C’est à 28 km au nord de Rouen que se situe la localité de Clères. Celle-ci s’est créée autour de son château dont l’édification remonte au 11e siècle. Sans doute, simple motte féodale à l’origine, c’est au 13e siècle qu’il serait devenu une véritable place forte. La Normandie fut un théâtre privilégié de la guerre de Cent Ans et c’est pendant cette période que, victime des aléas guerriers, le château de Clères fut détruit par les troupes anglaises ou leurs alliés bourguignons en 1418. Flanqué de trois tours, c’est sur des voûtes datant du 13e siècle, que fut érigé au 16e siècle un élégant manoir alliant colombages, grès et damiers de briques et de silex. Le jouxtant, le château, reconstruit par le seigneur du lieu, Georges III de Clères, fut victime de nouvelles destructions de la part des armées du duc de Bourgogne Charles le Téméraire. » [3]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)  LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)

     

    Plan hypothétique du site du château de Clères ; au dessus, blason de la famille de Clères Par Bibar Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnelCette image contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Écartelé paillé bordure.svg (par Bibar).Cette image contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Fasce d'hermine.svg., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61939566 et, au-dessous, blason de la commune de Clères Par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9509798

     

    LE CHATEAU DE CLÈRES


    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     « Par la position si heureusement choisie qu'occupe le château de Clères, au milieu de cette jolie vallée, où la rivière lente coule en reflétant les grands arbres, on peut juger de l'art et de la science avec lesquels nos aïeux choisissaient les endroits et les sites où il leur plaisait d'édifier leurs seigneuries. Ici, le château de Clères, dominant quatre vallons, gardé en arrière par de larges fossés, était admirablement situé au point de vue stratégique. Avec le château de Longueville, qui a laissé un si vif renom dans nos annales guerrières, il commandait l'ancienne route de Dieppe à Rouen : celle-ci passait alors par ce bourg de Clères, et allait rejoindre Malaunay par Anceaumeville, qui portait alors le nom de Sionville, et par Eslettes. Aussi a-t-on pu avancer, - et c'est un fait qu'auraient pu nous révéler peut-être les archéologues érudits, comme MM. César Marette et Lemarchand, qui se sont occupés de l'histoire de la région, - que Jeanne d'Arc, conduite de Beaurevoir à Arras, à Eu et à Dieppe, pour être incarcérée au château de Rouen, avait dû s'arrêter au château de Clères. Ce serait un honneur de plus pour le vieux château normand, qui a vu se reposer à l'ombre de ses tourelles, deux de nos rois, Charles IX et Henri IV, et dont l'histoire soulève tant de souvenirs glorieux que nous évoquerons au cours de cette étude... » [4]

     

          « Clères, qui devait plutôt se dire « Claire » au Moyen Age était le lieu de résidence d’un seigneur, habitant le château dont il reste des vestige dans le parc du jardin zoologique. » [10]

     

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         « Le château originel construit au début du 11e siècle semblerait avoir été considérablement amélioré au 13e. » [8]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     « L'ancien château de Clères paraît avoir existé dans le voisinage du château actuel, derrière l'église. Sa situation et la direction de sa tour principale, semblent indiquer qu'il devait commander une très ancienne route descendant vers le village de Clères : en arrière, il devait être couvert par des fossés et par la rivière de Clères. Le donjon, comme nombre d'autres constructions de cette époque, entre autres le donjon du château de Gisors, se dressait sur une motte artificielle ; tout le parement de ces anciennes constructions, consistant principalement en deux souches de tours circulaires, était en grès : dans la tour voisine de l'église, se trouvait un puits fort profond. Cet ancien château était contemporain du château d'Arques, et appartenait à la moitié du 13e siècle ; dans les décombres, parmi les poutres carbonisées, on retrouva des fragments de carrelage, portant des fleurs de lys et les tours de Castille. (...)

     

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         Le premier des sires de Clères est Godefroy, comte de Brionne et d'Eu, fils naturel de Richard Ier duc de Normandie, qui vivait vers 921 ; il eut plusieurs fils, et entre autres Richard, seigneur de Clères et de Bienfaite, chevalier qui avait épousé la fille de Gautier, comte de Longueville et d'Amicie de Flaittel. Roger, son fils, comte de Clères, fixa le nom et les armes : ce fut lui qui, autorisé par son seigneur Guillaume, duc de Normandie, fit donation à l'abbaye de Saint-Ouen de différents biens. Un Gilbert de Clères, fonda alors la branche anglaise des comtes de Clères-Pembroke en Angleterre. (...)

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)    Guillaume Ier, fils de Roger, en 1037, laissa ses biens au prieuré de la Madeleine près de Vernon : entre autres enfants de son mariage avec Amicie de Glocester, il eut Renaud de Clères, qui accompagna Guillaume le Bâtard à la conquête de l'Angleterre en 1066 et qui à son retour de la guerre, aumôna ses biens à l'abbaye de Saint-Victor-en-Caux et à celle de Saint-Amand. (...)

         Mathieu Ier, fils de Guillaume Ier (…) Ce pieux personnage, qui avait été fait prisonnier par les Sarrasins, avec lesquels il s'était rencontré à la troisième croisade, sous les ordres de Philippe Auguste et de Richard Coeur de Lion abandonna 5 acres de terre pour bâtir l'église paroissiale (...) Il avait épousé Luce de Hangest, fille du seigneur d'Hugleville.

         A leur fils Mathieu II, qui avait épousé Richère de Longchamp, sœur de l'évêque d'Ely Guillaume de Longchamp, l'illustre chancelier d'Angleterre, revient l'honneur d'avoir fondé le marché de Clères, qui se tient encore le mardi de chaque semaine. Une charte datée de Tours, du 26 juin 1195, signée de Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre et duc de Normandie, accorde ce droit à perpétuité. » [4]

     

        « Les Halles de Clères remontent au 12e siècle, au moment de la création d’une foire (mais ceux que l’on peut voir aujourd’hui datent du 18e siècle). » [10]

     

         « Georges Ier, sire et baron de Clères, de Beaumets et de La Croix-Saint-Leufroy, se maria trois fois : avec Marguerite de La Heuse, fille du châtelain de Bellencombre ; avec Jeanne de Mallemains, et avec Mahaut d'Estouteville (…) Il avait été un des otages livrés aux Anglais par le traité de Brétigny, en 1360, pour le rachat du roi Jean, fait prisonnier en 1356, à la bataille de Poitiers. (…) » [4]

     

        « En 1418, durant la guerre de Cent ans et sous le règne de Charles VI, il fut détruit par les Anglais ou les Bourguignons. Les vestiges visibles actuellement se constituent des ruines du donjon, consolidées pour conservation à la fin du 19ème siècle. » [8]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     « La destruction de cet ancien château doit dater de 1418 environ, lors de la prise de Rouen par les Anglais. Georges II, sieur de Clères, qui avait été fait prisonnier par les Anglais, à Harfleur (1415), se vit alors dépossédé de ses biens. Une charte de Henri V donna, en effet, le 20 janvier 1420, les terres et les domaines ayant appartenu à Georges de Clères, à Jehan Gray de Heton, à la charge d'une épée à rendre au camp de Rouen, à la Saint-Jean. Ce Jehan Gray, mourut à la bataille de Beaugé, en 1421, et la terre de Clères passa alors à son fils, Henry Gray, qui en resta seul possesseur jusqu'en 1431. » [4]

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     Georges II « avait épousé Marguerite de Namps, mais n'en ayant pas eu d'enfants, ses biens passèrent au fils de son frère Jean III, pannetier de Charles VI, qui avait épousé Isabelle de Hellaud, à l'abbaye du Bec, et fut tué à Azincourt.

         Le domaine de Clères ne devait revenir en possession d'une famille française qu'avec Georges III, fils de Jehan III, qui, lui aussi, avait été fait prisonnier par les Anglais en 1419... » [4]

     

         « Le château de style gothique flamboyant qui domine le parc aujourd'hui a été érigé sur les ruines de l'ancien château féodal à l'initiative de George III, seigneur de Clères. » [8]

     

        « 1472 : C'est Charles le Téméraire qui vient piller Clères, brûler toutes les maisons et détruire 17 villages voisins.

         Puis Georges IV, époux d'Anne de Brézé, achève les travaux de cette belle demeure Renaissance. » [5]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     « Il est alors tel que nous le connaissons aujourd'hui. Le manoir en briques et pans de bois situé à côté du château date lui aussi du 16ème siècle. » [8]

     

        « Jean IV… prend part au siège de Rouen, en octobre 1562 : il y est blessé, mais ne s'arrête point pour cela, et se jette dans la ville de Caudebec, d'où il expulse les huguenots. Pour témoigner a ce fidèle serviteur son estime et sa reconnaissance, Charles IX, tout jeune, part de Dieppe le 11 août 1563, et passe la nuit au château de Clères, d'où le lendemain il se rend à Rouen, pour y faire son entrée solennelle, accompagné de Catherine de Médicis (…)
          Quand Charles IX quitte Rouen, quelques jours après, Jean IV le suit en Basse-Normandie, où il trouve la mort en intervenant dans une querelle que son neveu d' Auzebose s'est attirée avec deux gentilshommes, dont l'un put s'enfuir et dont l'autre est conduit au supplice. » [4]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien.

     

         1563 : François de Guise, assassiné à Blois, tomba dans les bras d'un Baron de Clères. » [5]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     « De son second mariage avec Marguerite de Louvigny, Jean de Clères avait eu un fils, Jacques, qui, lui aussi, aima les folles aventures de la guerre.
        A peine âgé de quinze ans, il prend part au siège de Rouen, puis il guerroie contre les protestants : il est à Moncontour sous les ordres de Brissac, en 1569, puis sous les ordres de Carrouges, gouverneur de Normandie. Retiré dans son château de Clères, il oublie peu à peu les ardeurs catholiques de sa jeunesse et il offre, dans son manoir, l'hospitalité à ses anciens adversaires, à M. du Maine, à Villars, et à Henri IV lui-même. Une première fois le monarque s'arrête à Clères en 1590 ; au retour de sa campagne contre Farnèse, duc de Parme, le Béarnais vient s'y reposer et soigner la blessure qu'il avait reçue devant Aumale. La chronique galante, (et Dieu sait si elle a largement prêté des équipées amoureuses à Henri), ajoute que le monarque découcha pour aller entretenir la belle Gabrielle d'Estrée, dans son manoir de Tourpes, près de Bures, une vieille construction qui rappelle singulièrement le château des Loges. (...)

         Jusqu'alors la transmission des héritages s'était faite dans la même ligne, mais le 31 octobre 1626, la mort de Charles de Clères, fait entrer le domaine de Clères dans la famille des Fontaine-Martel, François de Fontaine-Martel ayant épousé Marie de Clères.

        D'après Toussaint Duplessis, la seigneurie fut alors divisée en deux parties, en marquisat et comté, par lettres patentes de mai 1631. » [4]

     

        Très endommagés durant la Révolution, « les bâtiments sont restaurés par le comte Hector de Béarn en 1865. » [8]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)    Le château « devint la propriété, dès 1839, de Louis-Hector, comte et prince de Béarn marquis de Brassac, comte de Galard, sénateur du second Empire, chargé de missions diplomatiques, mort en 1870 à Bruxelles.
       C'est au comte de Béarn qu'on doit la restauration de ce château, dont les travaux furent exécutés d'après les plans de M. Henri Parent, l'habile architecte du musée d'Amiens, le restaurateur du château de Bonnétables et d'Ancy-le-Franc, par M. Foucher, le sculpteur rouennais qui a donné tant de preuves de ses connaissances approfondies et variées de la Renaissance. L'entrepreneur fut M. Chaboux,
    de Rouen ; la ferronnerie fut exécutée par M. Roy, de Paris. Quant au parc qui entoure le château, dont la création amena certains vallonnements et la dérivation des eaux de la rivière, il a été dessiné et tracé par M. Bussigny, de Paris. (...)

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     Il ne faudrait pas croire que l'ancien château était tel que les ruines actuelles, couvertes de lierre, le représentent aujourd'hui. Ces vieilles murailles ont été, en effet, pittoresquement restaurées en 1865, par M. Foucher, sculpteur à Rouen : le modèle d'arrangement de ces ruines, avec leurs machicoulis figurés, existait dans le cabinet de M. le comte de Béarn, qui fit restaurer l'ensemble du château de Clères. On peut, du reste, facilement se rendre compte de ces modifications, car toutes les parties nouvellement restaurées sont en pierre blanche de Vernon, tandis que les débris anciens sont en grès. » [4]

     

    Souvenir du château de Clères
    Pour madame Maggie M.

    Cet élégant château fut sculpté dans la pierre
    Au bon temps où Ronsard cisela ses sonnets,
    Et l'on conte qu'il a logé le Béarnais
    Avec sa Gabrielle, une nuit tout entière.

    Or, dans ce vieux logis d'allure svelte et fière
    Où font leurs nids d'amour les légers martinets,
    Une dame au cœur noble et pur - je m'y connais -
    A déployé pour moi sa grâce hospitalière.

     

    Près d'elle j'ai vécu de trop brefs jours d'été,
    Et les mots caressants douceur, charme, beauté
    Ne me suffisent pas pour louer son mérite.

    Mais je songe, en payant de ces vers mon écot,
    Que le volage époux de la Reine Margot
    Serait resté fidèle à cette Marguerite.

    François Coppée, août 1905.
    [6]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     « L'ornithologue Jean Delacour fait l'acquisition du domaine en 1919. Il poursuit les travaux d'aménagement extérieur dans le but de créer un parc botanique et ornithologique, qui ouvrira ses portes au public en 1930.
         En 1967, Jean Delacour lègue l'édifice au Muséum National d'Histoire Naturelle, qui poursuit selon ses vœux le travail de préservation d'espèces ornithologiques rares ou menacées et améliore la collection botanique. » [7]

     

         « Le Parc de Clères est géré par le Conseil Général de Seine-Maritime depuis 1989. 

     

    Les collections végétales

     

         Pour initier la collection botanique, Jean Delacour demanda au paysagiste anglais Avray Tipping de remanier les jardins et le parc, dans le souci de donner autant d'importance à la conservation du patrimoine végétal qu'à celle du patrimoine animal.

     

    La collection botanique se compose notamment d'un verger conservatoire constitué de pommes à couteau et de pommes à cidre, et d'un jardin conservatoire de plantes médicinales.

     

    Les collections animales

     

       Implanté sur un domaine de 53 hectares, le parc est voué au maintien et à la préservation d'espèces animales rares ou menacées. La collection zoologique se compose d'environ 1 500 animaux » [8] 

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : Clères (Seine-Maritime). Plan d’ensemble restitué sur fond de plan cadastral ancien, état vers 1505. A : cour (1 : bâtiments de dépendance ; 2 : colombier ; 3 : ancien logis-porte devenu maison seigneuriale ; 4 : bâtiment de la Justice ; 5 : ancien logis seigneurial) ; B : église paroissiale ; C : ancienne motte castrale ; D : pré ; E : jardin ; F : prairie (6 : dérivation et moulin) ; G : halle. PAGAZANI, Xavier. Chapitre 3. L’implantation In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8065>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8065.

     

    L'architecture du château

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)      « De style Renaissance, le château datant du 16e siècle, fut reconstruit par Georges III, puis par son fils Georges IV de Clères qui le fit embellir et terminer. Il se compose aujourd’hui de deux corps de bâtiments en grès.
         Le château de Clères, dont le style rappelle l’élégance somptueuse du Palais de Justice de Rouen, compte parmi les plus beaux monuments de la région Haute-Normandie. »
    [2] 

     

         « Ancien château fort, jadis entouré de fossés énormes coupés à même la colline, et donjon bâti sur une motte très élevée. Communs construits en pans de bois au 16e siècle, dans le style gothique, sur des caves voûtées en berceau sur arcs-doubleaux qui semblent du 13e siècle. A côté, château du 15e au 16e siècle, entièrement restauré par M. le comte de Béarn. La partie ancienne se compose d'un corps de logis comprenant l'entrée voûtée ; les fenêtres, les cheminées et surtout les lucarnes ont le plus grand caractère. Il renferme une jolie chambre lambrissée, peinte et carrelée dans le style de la Renaissance. Ce château, où l'on dit que Henri IV a couché, appartint autrefois à Fontaine-Martel, le chef de la ligue cauchoise. » [9]

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     « Tout près de l'ancien donjon de Clères, se trouve l'ensemble des constructions du château, formé par plusieurs bâtiments et logis se reliant à angle droit, sur les deux côtés d'une cour intérieure, appelée cour d'armes.
         Le château proprement dit, se compose de deux constructions, qui ont subi de véritables remaniements en modifiant profondément l'aspect. L'une d'elles a même été, en 1865, complètement construite à neuf dans le style du 16e siècle. (…)

         Le corps de logis ancien, comme l'ensemble du château, a subi, lui aussi, des modifications. Tel qu'il existait en 1865, il semblait, par sa construction, avoir appartenu au 14e siècle. Edifié de deux étages en grès sur un plan carré, sous un comble se terminant par deux pentes, ses ouvertures et ses baies, ainsi que cela eut lieu pour de nombreuses demeures seigneuriales, durent être remaniées au 16e siècle (…)
    A l'extérieur, du côté sud, ce logis carré était mis en communication, avant la restauration de 1865, par un pont-levis avec chaîne traversant un fossé. (...)
         A ce logis ancien, fait suite une autre construction fort décorative, mais entièrement moderne.
         La seule partie ancienne est, sur la Cour d'armes, la tourelle d'escalier dont nous avons parlé et qui, elle-même, a été fort remaniée, lors des travaux de 1862. (...)

     

    LES REMPARTS DE CLERES (Seine-Maritime)     La construction moderne du château, comprend un bâtiment carré à deux étages, entre deux pignons, sous un toit à deux pente portant une crête en plomb ajourée. (...)
         La partie ancienne du ce château dont nous venons de parler, ainsi que son adjonction moderne, se relient aux différents services annexes, par une petite construction élevée de deux étages, en grès, percée, sur chacune de ses faces, de deux fenêtres carrées à meneaux, et traversée au rez-de-chaussée par un couloir assez large, servant d'entrée dans la Cour d'armes. Ce petit bâtiment, qui se termine par un petit pignon à redans, servait à faire communiquer le logis seigneurial avec le bâtiment de la Justice. (...)
         Sur cette partie du terrain, dallée en grès, se trouve le Bâtiment de la Justice, à trois étages en grès, percé de fenêtres carrées à meneaux de pierre et couvert d'un vaste toit. (...)
         Au rez-de-chaussée, ce bâtiment de la Justice renfermait la grande salle de Justice, où les seigneurs venaient juger les différends. (…)
    [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.ot-cleres.fr/cleres/

    [3] Extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30389.html

    [4] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Seine-inférieure, 1re [-2e] partie... par Georges Dubosc ; Éditeur : Lemâle (Le Havre) ; 1893 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f306.item.r=Cl%C3%A8res%20ch%C3%A2teau.texteImage.zoom

    [5] Extrait de http://www.mairie-cleres.fr/crbst_10.html

    [6] Extrait des Oeuvres complètes de François Coppée,.... Poésie T.4 / éd. ill. par François Flameng, A. Dawant et Tofani ; gravures au burin par Boisson, Boutelié, Dubouchet... [et al.] Auteur : Coppée, François (1842-1908) Éditeur : L. Hébert [puis] A. Houssiaux (Paris) Date d'édition : 1885-1909

    [7] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-seine-maritime-chateau-a-cleres-chateau-de-cleres.html

    [8] Extrait de http://www.gite-de-la-clerette.com/images/P20-Parc_de_Cleres.pdf

    [9] Extrait du Répertoire archéologique de la France, Volume 109, Partie 6 Imprimerie nationale, 1872 https://books.google.fr/books?id=AiBKAQAAMAAJ&pg=PA281&dq=ch%C3%A2teau+de+Cl%C3%A8res&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjTwrXW3onWAhVDUhQKHbnMAusQ6AEIJjAA#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Cl%C3%A8res&f=false

    [10] Extrait de https://pierrickauger.wordpress.com/2014/09/29/histoire-de-cleres-au-moyen-age/

     

    Bonnes pages :

     

    Georges Dubosc : La Normandie monumentale et pittoresque... Seine-inférieure, 1re [-2e] partie... Éditeur : Lemâle (Le Havre) ; Date d'édition : 1893 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f306.item.r=Cl%C3%A8res%20ch%C3%A2teau.texteImage.zoom

     

     

     

     

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  • LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure) LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure) LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)

     

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)     « Au coeur du département de l'Eure, dans le pays de l'Ouche, Thevray est ancré parmi des paysages boisés, bocagers, cloisonnés où les prairies et l'élevage sont dominants... Importante seigneurie depuis le 12e siècle, le château fort est détruit par les Anglais avant 1458... son château-fort maintenant disparu a laissé place à une tour construite au 15e siècle. » [1]

     

    Ci-dessus : Thevray (Eure). La tour (fin du 15e  siècle) de Jacques de Chambray à droite, isolée sur l’ancienne motte, et la nouvelle demeure (vers 1560-1570) de Gabriel de Chambray à gauche, au fond de la plateforme. Lithographie de F. Benoist publiée dans La Normandie illustrée…, Nantes, 1852. PAGAZANI, Xavier. Chapitre 3. L’implantation In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8065>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8065.

     

          « Elle est ainsi décrite : « Tour et maison, enclose de murailles, en grands fossés larges et profonds… ». [2]

     

     

    Arcisse de de Caumont, 1853 :

          " Château de Tevray. La tour de Tevray, près de Bernay (Eure), avec ses machicoulis surmontés de créneaux, et ses hauts toits surmontés d'épis, a dû être construite postérieurement à 1689. " [6] 

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)      « La tour de Thevray : site à motte et basse-cour entourées de fossés en eau.

    Jacques de Chambray, grand bailli et gouverneur d'Évreux, remplaça à la fin du 15e siècle la motte originelle par une tour-résidence octogonale, flanquée vers la basse-cour d'un avant-corps rectangulaire abritant à sa base le pont-levis à flèches. La construction en grès, brique, d'utilisation rare dans la région à l'époque, et silex a donc la forme d'une tour octogonale dominée par un toit polygonal en forme d'éteignoir, prolongée par une aile rectangulaire surmontée d'un toit en fer de hache. Les mâchicoulis et l'existence du pont-levis montrent qu'il s'agit là d'un lieu de défense. » [3]

     

    Ci-dessus : gravure par Bouet extraite de Congrès archéologique de France, page 88 ; Société française d'archéologie, 1849. ; Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par M. Arcisse de Caumont (1801-1873) Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) - 1853 [6]

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)

     

    Plan hypothétique de la tour de Thevray (en attendant mieux...). L'emplacement des fossés provient du plan du cadastre napoléonien, voir ci-après ; blason de la famille de Chambray réalisé par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)     « Au 12e siècle, construction du château par un membre de la famille Thévray.

         Au début du 14e siècle, Jeanne de Thévray apporte ses biens en mariage à Laurent de Ménilles.

         A la fin du 14e siècle, la petite-fille de Jeanne épouse Robert de Chambray. Les deux noms vont apparaître conjointement tout au long de l'histoire du château.

         En 1418, la guerre de Cent Ans sévit en Normandie. Le château est livré aux flammes puis démantelé par les troupes Anglaises.

         En 1450, à la fin de la Guerre de Cent-Ans, la famille récupère ce qui reste de ses biens. » [2]

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)

     

     Thevray (Eure). Plan d’ensemble restitué sur fond de plan cadastral ancien, vers 1560-1570. Sources : document n° 18, art. 21-32 et 39-48 ; document no 22. A : « premyere et haulte court » (1 : « pavillion du portail », « pont-levys » ; 2 : « puits » ; 3 : « pavillon » ; 4 : « granche, escuries, four et la chambre de desus » ; 5 : « fossez en eau » et « pescherie ») ; B : « grosse tour » ; C : « preys et les jardins » ; D : « basse-court », « ferme » (6 : maison du fermier ; 7 : grange ; 8 : pressoir ; 9 : « jardins de lad. ferme » ; 10 : colombier) ; E : « grand parc » ; F : « rangees d’arbres allant a Thevray ». PAGAZANI, Xavier. Chapitre 3. L’implantation In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8065>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8065.

     

         « D'après l'opinion la plus plausible cette imposante construction fut l'œuvre de Jacques de Chambray, seigneur de Thevray, chambellan du roi, bailli et gouverneur d'Evreux. » [4]

     

         « En 1494 il fut nommé ambassadeur pour ratifier la paix d'Etaples ; il mourut sans alliance, en 1504 et il fut inhumé dans l'église de Thevray puis en 1532 dans la chapelle Saint-Jacques de Thevray. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)     « Ce personnage, nous dit M. Quevilly, reçut en partage , le 3 avril 1478, la terre de Thevray où il fit bâtir un château-fort, sans doute, à l'emplacement de celui qui avait été brûlé par nos voisins d'ontre Manche. De plus, ayant pu apprécier les désastres causés par l'invasion étrangère dans le domaine paternel, ce seigneur résolut de le fortifier et d'élever une gigantesque tour destinée à le protéger. Selon plusieurs auteurs, elle fut édifiée en 1489, par permission spéciale du roi de France qui autorisa Jacques de Chambray à y placer un canon pour sa défense. D'autres personnes, d'accord, en cela, avec la tradition répandue dans la contrée, disent que cette construction fut l'œuvre des Anglais, possesseurs du pays d'Ouche. Cette dernière hypothèse paraît cependant peu plausible ; car par son testament, daté de 1504, le sire de Chambray donna une gratification pécuniaire aux paroissiens de Thevray, Saint-Aubin-sur-Risle, Saint-Lambert, Le Chatillin, Le Noyer et Rubemont pour satisfaction des corvées et des plaisirs qu'ils m'ont fait, dit-il, en mes édifices de Thevray. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure) LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « Aux 17e et 18e siècles, un château classique est visible à Thévray.

         A la fin du 19e siècle, sous le second empire le château classique a disparu. Il ne reste plus que les dépendances.

         Au début du 20e siècle, la puissante tour de Thévray sert de modèle à des cartes postales.

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure) LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure) LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)

     

         A la fin du 20e siècle, par successions et héritages au fil des siècles, le domaine de Thévray est la propriété de Mmes la Marquise de Thévray et de sa fille, comtesse d'Estève. » [2]

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)     « Il faut aller voir, à une lieue de Beaumesnil, la tour de Thevray. C’est l’un des derniers donjons que le moyen âge ait établis, et en même temps l’une des premières constructions où l‘emploi de la brique, abandonné depuis l’époque romaine, ait reparti dans ces contrées. Louis XI accorda, en 1489, à Jacques de Chambray, de l'illustre maison de ce nom, qui possédait alors le fief de Thevray, l’autorisation de construire cette grande tour. Elle est bâtie en briques et surmontée d'un toit d'ardoises très élevé, chargé de lucarnes et de panonceaux en plomb dans le style à la mode sous Louis XIII.

         A l’intérieur, il existe plusieurs étages, dont les vastes salles voûtées pouvaient servir d’habitation au châtelain. Les grilles saillantes qui hérissent les fenêtres de cette tour, les mâchicoulîs qui couronnent ses hautes murailles, les broussailles et les plantes aquatiques qui tapissent les bords de son fossé, produisent un effet des plus pittoresques. Dans l'enceinte contigüe, on a bâti un second château plus approprié aux usages modernes. Henri IV écrivit à M. de La Boullaye de Thevray de nombreuses lettres conservées dans la famille de ce dernier. » [5]

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)  LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure) LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure) LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure) LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)

     

    L'architecture :

     

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)     « La tour de Thevray, dans son état actuel, nous offre un polygone régulier avec avant-corps du côté de l'enceinte. L'étage inférieur se compose d'une seule pièce, dont les retombées des voûtes viennent s'appuyer au centre sur une robuste colonne cylindrique ; les autres étages se composent d'une grande salle et d'une chambre, d'un cabinet et d'une autre pièce. Au-dessus une chapelle, voûtée en bois, couronne dignement ce bel édifice , qui fut l'une des dernières constructions militaires du moyen âge.

         Le donjon de Thevray, entièrement environné d'eau, nous offre l'association fort rare dans notre pays pour des constructions de ce genre, de l'emploi de la brique et du granit. Avec sa belle ligne de machicoulis, ses fenêtres à croisillons de pierre, ses cheminées élevées et ses toits pointus, ce munument original produit, à l'œil, l'effet le plus pittoresque. Il serait à désirer, à tous les points de vue, qu'il fût soigneusement conservé. » E. DE B. [4]

     

    Ci-dessus : Thevray (Eure). Restitution de la tour-résidence de Jacques de Chambray (plans du rez-de-chaussée, du premier, du deuxième et du troisième étages), entre 1489 et 1499. C : cabinet ; Ce : cellier ; GCH : grande chambre ; GR : garde-robe ; GS : grande salle ; L : latrine ; O : oratoire ; R : retrait. a : pont-levis. b : sas d’accès à la fausse-braie. c : fausse-braie. d : soupirail. e : placard. f : fenêtre à coussièges. PAGAZANI, Xavier. Chapitre 5. Le pourpris du manoir In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8067>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8067.

    LES REMPARTS DE THEVRAY (Eure)

     Thevray (Eure). Plan restitué de la dépendance à droite (au sud) de la « premyere et haulte cour » (voir fig. 35a). a : fausse-braie. CHL : chapelle. CU : cuisine. E : écurie. Fo : four à pain ou à pâtisserie. GM : garde-manger. Re : remise. PAGAZANI, Xavier. Chapitre 5. Le pourpris du manoir In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8067>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8067. 

     

    Eléments protégés : 

     

    La tour : classement par arrêté du 12 juillet 1886.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr/2016/09/fiche-historique-les-chateaux-forts_4.html

    [2] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-thevray-122370335.html

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait du Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 7 - Société des antiquaires de Normandie, 1875.

    [5] Extrait de De Paris a Cherbourg. Itinéraire historique et descriptif par Louis Enault, 1859 https://books.google.fr/books?id=xzxYAAAAcAAJ&pg=PA91&dq=donjon+de+Thevray&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjki-Tn9obWAhVrDcAKHf7QDKs4FBDoAQg-MAU#v=onepage&q=donjon%20de%20Thevray&f=false

    [6] Extrait de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f459.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom 

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=27628_1

    O http://nordman.blogspot.fr/2010/12/la-tour-de-thevray.html

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  •      Le château de la Roche-Tesson à La Colombe a entièrement disparu et je n'ai rien trouvé sur internet pour illustrer cet article... Si quelqu'un a des documents ou des informations sur ce site...

     

         « La Colombe. Le château portait le nom de la Roche-Tesson ; c'était une baronnie qui remontait au duc-roi, et s'étendait aux paroisses de Montabot, Percy, Chevry, l'Orbehaye, Maupertuis et le Chefresne. Raoul, seigneur de la Roche-Tesson, fut l'un des tuteurs de Richard, fils du premier duc de Normandie (cela semble erroné, NdB). Le château de la Roche était dans la dépendance du Mont-Saint-Michel en 1178. En 1410, Guillaume Duguesclin était capitaine de ce château, et recevait en cette qualité 100 livres de gages par an. Vers 1418, les Anglais étaient maîtres de la province. Leur roi Henri V donna la baronnie de la Roche-Tesson à Jean Cheygne.

           En 1450, cette baronnie revint à la couronne. Le roi de France, François Ier, la donna en 1524 à Jacques, sire de Matignon, père du Maréchal, dont la famille la conserva jusqu'à la révolution.

         Le château, démoli en 1427 par le duc de Glocester, comme vieux et insoutenable, n'a jamais été remis depuis en état de défense. L'enceinte paraît en avoir été considérable ; il était sur une hauteur, au bord de la rivière de Sienne. » [1]

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)   LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)

     

     Plan hypothétique du site du château de la Roche-Tesson ; blason de la famille de la Roche-Tesson extrait de http://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=4418059&desc=de_la_roche_tesson_fasce_de_sinople_et 

     

         « Le château de la Roche-Tesson est un château de la Manche, dont les ruines sont situées sur une hauteur, au bord de la Sienne sur la commune de La Colombe.

         La paroisse de la Colombe est donnée par le duc Richard III à l'abbaye du Mont-Saint-Michel vers 1022-1026, les moines la cédant en fief à Néel II, vicomte du Cotentin.

         Par l'union de Jourdain Tesson et Léticie Néel en 1145, la famille Tesson hérite de la place fortifiée de la Roche, qui devient le siège de la baronnie de la Roche-Tesson.

         La baronnie est confisquée en 1344 par Philippe de Valois, suite à la forfaiture de Guillaume Tesson. Elle est donné à Philippe, duc d'Oléans, qui la donne vers 1362 au connétable Bertrand du Guesclin. Olivier du Guesclin la reçoit de Charles V en octobre 1375.

         La guerre de Cent Ans lui est fatale. Occupé par les Anglais en 1418, le duc de Glocester fait abattre le château en 1427, comme les autres forteresses devenues inutiles. Elle passe aux mains de Jean Cheyne et Wautier Fitz Wautiez.

         A l'issue du conflit, Louis XI donne la baronnie à Guillaume de Vallée en octobre 1461, puis, en octobre 1472, à François Lucas, chevalier, seigneur et baron de la baronnie, chastel et chastellenie de la Roche-Tesson.

         Le 19 juin 1524, Jacques Ier de Matignon de Thorigny reçoit du roi François Ier le domaine, en récompense de ses services. Jusqu’à la Révolution, la baronnie reste dans la famille Grimaldi de Matignon-Monaco-Valentinois qui la fait réunir en avril 1644 au comté de Torigni.

         La propriété est achetée à la Révolution par Louis Joseph Lecoq, qui la revend à Charles Jouault le 12 août 1806.

         Le domaine passe en 1840 aux mains du meunier J. B. Sevaux qui fait construire la maison actuelle. Il est à ce jour la propriété de monsieur et madame Jean Dupont de Villedieu-les-Poêles. » [2]

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)

     

    Ci-dessus, une photo aérienne montrant le site du château de la Roche-Tesson extraite du site Géoportail.

     

           Gerville, 1830 : « Château de la Roche-Tesson. Une des plus riches et des plus puissantes familles de la province, celle qui, suivant d'anciennes chroniques, possédait le tiers-pied de la Normandie, a donné son nom à ce château. Il était situé en face de celui de Rollos, à la Bloutière, dont il n'était séparé que par la rivière de Sienne. La famille Tesson était illustre, longtemps avant la conquête de l'Angleterre. Raoul Tesson, qui descendait des comtes d'Anjou, joua un rôle brillant à la bataille du Val-ès-Dunes, dix-neuf ans avant cette époque. Nous avons sur l'origine et les premiers rameaux de cette première famille des détails précieux donnés par un des successeurs de ce Raoul. A l'article du château et à celui de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, nous avons déjà eu occasion de parler des Tessons dans les tomes I et II des Mémoires de la Société. Le château qui a conservé leur nom paraît avoir été la propriété des Néels de Saint-Sauveur, avant d'avoir appartenu à Jourdain Tesson, qui épousa leur héritière. Dans l'acte de fondation de l'abbaye, Néel dit : In castro nostro Rochiœ quod situm est in parochià de Columbà. J'ai toujours été surpris de trouver dans le Domesdaybook et dans les baronages d'Angleterre très-peu de chose sur ces seigneurs si puissants en Normandie, dont il paraît que deux au moins, Raoul et Erneis étaient à la bataille de Hastings. Je trouve seulement en Angleterre un Fitz Erneis, juge itinérant dans le comté de Glocester, sous le règne de Henri II. Quelques-uns de ce nom eurent des concessions dans les provinces d'Essex et de Nottingham. PhilippeTesson fit des donations à l'abbaye de Quarr dans l'île de Wight ; mais nulle part dans le pays conquis, je ne vois pour cette famille des titres et des concessions en rapport avec l'importance qu'elle eut en Normandie avant et après la conquête. Une circonstance qui confirme mon opinion sur le peu d'importance des concessions faites aux Tessons en Angleterre, c'est qu'au retour de la Normandie, sous la domination Française, ils suivirent le parti de Philippe-Auguste, et que leurs biens furent confisqués en Angleterre. J'en ai conclu qu'ils en avaient de plus considérables dans notre province. Un passage de Robert du Mont prouve que le château de la Roche était dans la dépendance du Mont-Saint-Michel en 1178. Je crois que c'était en conséquence d'une donation faite par un des Néel de Saint-Sauveur qui se fit moine au Mont-Saint-Michel. Voici le passage de l'annaliste : « Anno 1178 , obiit Jordanus Taisson cui successit Radulfus filius ejus, qui fecit hominium abbati montis apud montem de Castello suo de Rocâ et de Columbâ. A peu près à la même époque, une branche de cette famille tomba en quenouille ; le domaine de Saint-Sauveur-le-Vicomte qu'elle possédait passa dans celle d'Harcourt. Cette branche était bien plus riche dans le Bessin que dans le Cotentin. Le livre rouge de l'Echiquier donne une juste idée de cette différence. Pour ses domaines du Cotentin, Jourdain Tesson devait le service de huit chevaliers, tandis que pour le Bessin, il était taxé à quarante et un demi. Si les grandes possessions de cette branche passèrent à la famille d'Harcourt, celle de Tesson ne s'éteignit pas pour cela. Parmi les chevaliers bannerets de la Normandie sous Philippe-Auguste, Duchesne cite Raoul Tesson et Robert Fitz Erneis.

         Nous avons vu que jusqu'à Philippe-Auguste le château de la Roche avait été possédé par les barons de Saint-Sauveur et par les Tessons ; ceux-ci y restèrent jusqu'au moment où il fut confisqué par Philippe de Valois.

          Le samedi Saint 1343 ou 44, suivant notre manière de compter, Jean sire de la Roche-Tesson, messire Guillaume Bacon et messire Richard de Percy, chevaliers, accusés de complots et trahisons avec Geoffroy d'Harcourt, furent, par jugement du roi et de son conseil traînés du châtelet de Paris jusqu'aux Halles ou Champiaux, et là sur un échaffaut eurent les têtes coupées, puis les corps pendus au gibet de Paris, et furent les têtes envoyées par l'ordre du roi et du jugement pour mettre sur une roue au marché de Saint-Lô, où ils « avaient fait le pourparler de trahison. » Leurs biens furent confisqués. »

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)      Environ vingt ans après cette exécution, du Guesclin prit la Roche-Tesson, le roi lui en fit don ; il en resta possesseur jusqu'à sa mort arrivée en 1380.»
    [3]

          « Bertrand prit à peine le temps de se reposer au milieu de sa famille ; les Anglais continuant leurs hostilités en Normandie, il fut y assiéger le château de la Roche-Tesson, à la tête de douze cents hommes. Les fortifications en étaient si élevées qu'il était impossible d'en tenter l'escalade, et de plus il était défendu par une nombreuse garnison. Du Guesclin, pour y faire une brèche propre à donner l'assaut, eut recours à la sape. (...) 

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)         Du Guesclin donc attacha des sapeurs au pied des murailles de la Roche-Tesson, et un pan de vingt pieds de large s'en étant écroulé, il y fit donner l'assaut, montant le premier sur la brèche. Les assiégés furent forcés, leur commandant tué avec une partie de sa garnison, et le reste se rendit à rançon. Le roi, pour reconnaître les bons services que notre héros lui avait déjà rendus, lui fit don du château qu'il venait de prendre et de toutes les terres qui en dépendaient. » [4]

     

    Blason ci-dessus de Du Guesclin par Ec.Domnowall — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21145046

     

          « Olivier Duguesclin, son frère, fut après lui seigneur de la Roche-Tesson ; il mourut au commencement de l'année 1403. La baronnie de la Roche fut donnée par le roi Charles VI à Louis de France, duc de Guyenne, dauphin du Viennois. En 1410, Guillaume Dugléquin (sic) était capitaine de ce château ; en cette qualité il recevait du vicomte de Coutances cent livres de gages par an. On trouve de ses quittances pour les années 1410, 15 et 16.Le château n'en appartenait pas moins au roi ou au duc de Guyenne. Vers 1418, les Anglais étaient maîtres de notre province. Leur roi Henri V donna la baronnie de la Roche-Tesson à Jean Cheyne. Dans les Rôles Normands de la tour de Londres, je vois qu'en 1421 le même roi fit une autre concession qu'on peut rapporter au même domaine ; mais cela est incertain. Voici le texte : (Henr. V. Concessit Radulpho Tesson militi omnia quae frater ejus tenuit.)

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)          En 1450, cette baronnie revint probablement au domaine de la couronne. Le roi François Ier la donna, en 1524, à Jacques sire de Matignon, père du maréchal, qui lui avait donné avis des complots du connétable de Bourbon contre le gouvernement. Depuis ce temps jusqu'à la révolution, ce domaine, réuni à celui de Hambie et de Torigny, est resté dans la famille du maréchal de Matignon. Le château avait été démoli, en 1427, par le le duc de Glocester comme vieux et insoutenable. Je ne crois pas que depuis ce temps on ait jamais entrepris de le remettre en état de défense. J'examinai il y a quelques années son emplacement. L'enceinte paraît avoir été considérable. Il était sur une hauteur au bord de la rivière de Sienne. J'y remarquai les ruines ou plutôt l'emplacement de plusieurs tours. Il était entouré de fossés profonds, au-delà desquels il y a un glacis très-escarpé.

     

    Blason ci-dessus de la famille de Matignon dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As. http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Matignon

     

         Au Midi, sur le prolongement de la hauteur et tout près de la forteresse, on voit une petite élévation où était la chapelle. Un hameau presque contigu au château, fut autrefois (dit-on) le premier établissement des ouvriers en airain, qui dans la suite passèrent à Villedieu. On y a souvent trouvé des instruments de leur métier, et plus souvent encore des fragments de poterie qui pourraient remonter à une plus haute antiquité. Parmi les plus anciens titres de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, j'ai retrouvé les armes des Tesson figurées en couleur. Elles sont d'argent à deux fasces de sinople à huit hermines. Les armes des Du Guesclin sont gravées dans l'histoire des grands officiers de la couronne, ainsi que celle des Matignon et Grimaldi. Suivant des renseignements particuliers, la baronnie de la Roche-Tesson remontait au duc rol, et s'étendait aux paroisses de Montabot, Percy, Chevry, l'Orbehaye, Maupertuis et le Chefresne. Parmi les tuteurs de Richard , fils de ce premier duc de Normandie, Dumoulin cite Raoul seigneur de la Roche-Tesson. Les Néel de Saint-Sauveur qui ont possédé cette baronnie seraient-ils de la même famille ? On peut voir au surplus ce que j'en ai dit plus haut. Dans mes recherches précédentes, à l'article du Grippon, j'ai parlé d'une autre branche de Tessons, postérieure à celle dont les biens furent confisqués pour haute trahison. Jourdain Tesson qui avait épousé l'héritière des Néel de Saint-Sauveur, fonda près du château de la Roche le prieuré de la Pouperie. » [3]

     Sources :

     

    [1] Extrait de Annuaire du Département de la Manche, Volume 12, J. Elie, 1840 https://books.google.fr/books?id=YbI5AAAAMAAJ&pg=PA273&lpg=PA273&dq=Roche-Tesson+manche&source=bl&ots=Qs_ARTz9Mp&sig=W-8Q83pVmJv0ID6FSh20YK65iR8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiO0pj8sPrVAhVJIMAKHZHlBZoQ6AEIYTAI#v=onepage&q=Roche-Tesson%20manche&f=false

    [2] Extrait de Wikimanche https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_la_Roche-Tesson

    [3] Extrait des Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche – arrondissement de Saint-Lô- par M. de Gerville ; Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 5 ; Mancel, 1830 https://books.google.fr/books?id=lXxfAAAAcAAJ&pg=PA187&lpg=PA187&dq=Sur+les+anciens+ch%C3%A2teaux+de+la+manche+gerville+tesson&source=bl&ots=0T0RtQK9uV&sig=CLiVE7EIece8nurz1Ty4LfReij8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjx-s295P_VAhXDI8AKHR38BtEQ6AEIQDAE#v=onepage&q=Sur%20les%20anciens%20ch%C3%A2teaux%20de%20la%20manche%20gerville%20tesson&f=false

    [4] Extrait de Histoire de Bertrand Du Guesclin considérée principalement sous le rapport stratégique, poliorcétique et militaire destinée à l'usage des officiers de l'armée française et des élèves des écoles militaires du royaume par Christophe-Paulin de La Poix Fréminville (chevalier de) A. Proux et cie, 1841 - 522 pages

     

    Bonnes pages :

     

    O Extrait de l'article les Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche - arrondissement de Saint-Lô, p. 187-319, par Charles de Gerville in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie ; Editeurs Mancel (Caen) / Ponthieu et Delaunay (Paris), 1829https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200047d/f272.item ; On trouvera également dans ce blog l'article de Gerville à cette adresse : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-saint-lo-1-a212523363

    O http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Tesson.pdf

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article3109

    O https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Tesson

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  • LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)

     

    Photo ci-dessus, au centre, extraite de http://www.monumentum.fr/motte-castrale-pa00111722.html

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)     Au coeur de la forêt domaniale de Saint-Sever, sur un éperon dominant de 15 mètres l’étang du Vieux Château, se trouve un ouvrage défensif, occupé entre 1000 et 1050.

         Il est grossièrement circulaire et s’élève de 7 à 10 mètres au-dessus de la basse-cour et se présente sous forme de deux fossés en demi-lune à l’ouest et d'une motte où se dressait une tour de guet en bois ou donjon.

         Ce château, dont on possède peu d'informations, fut sans doute construit, à l'initative de membres de la famille Goz : soit par Richard ( après 1082), fondateur de l'abbaye Notre-Dame de Saint-Sever, ou soit par son fils Hugues le Loup (v.1047-1101), vicomtes d'Avranches et seigneurs de Saint-Sever.

         Symbole du pouvoir du seigneur local, cet édifice servait de refuge aux populations du Moyen-âge.

         Des fouilles y ont été partiellement menées en 1969 révélant une courte occupation du site.

         La légende raconte que la motte aurait été, au 6e siècle, l'habitation d'un certain Corbecenus chez lequel saint Sever était domestique avant de devenir évêque d'Avranches. [NdB]

     

    Plan ci-dessus extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure " par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22#

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)   LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)

     

    Plan hypothétique de la motte de Saint-Sever en forêt de Saint-Sever ; blason de la ville de Saint-Sever par Bruno Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1506845

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)  LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien, tableau d'assemblage (1831) ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)Arcisse de Caumont, vers 1830 : « Le château de Saint-Sever (Calvados)

          L'emplacement du château, que l'on remarque dans la forêt de Saint-Sever est vraisemblablement un ouvrage du 11e siècle, époque a laquelle cette contrée appartenait aux vicomtes d'Avranches. Ce château n'a rien qui le distingue de ceux que l'on peut incontestablement rapporter au 11e siècle. Cependant, plusieurs écrivains lui ont attribué une origine bien plus ancienne, et il est regardé dans le pays comme l'habitation d'un certain Corbecenus, qui vivait au 7e. siècle, et chez lequel saint Sever aurait été domestique avant de devenir évêque.

     

         Photo ci-dessus extraite du site https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:For%C3%AAtde_Saint-Sever.jpg

     

         Quand Sever fut en âge de gagner son pain, dit l'historien Trigan, dans son histoire ecclésiastique de Normandie, ses parents le mirent au service d'un grand seigneur qui paraît avoir eu le gouvernement de cette basse province sous nos premiers rois.

         Ce seigneur, appelé Corbec, avait un château placé sur la pente d'une montagne, près de la Brevogne, petite rivière qui prend sa source dans la forêt de Saint-Sever et va se rendre dans la Vire, environ à une lieue au-dessous de la ville de ce nom. Il aimait fort cet endroit, à cause de la commodité des forêts et des pâturages, et y venait tous les ans passer un temps considérable. Il y faisait nourrir une grande quantité de cavales et de poulains, et la garde de ces cavales fut l'emploi qu'il donna au jeune Sever.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)     Il existe près du château un pré nommé Pré de Saint-Sever,parce que, dit-on, le saint y avait fait des miracles, et l'histoire rapportée par Trigan est encore très répandue dans le pays. Les habitants appellent l'emplacement du vieux château le Château de Corbecenus.

         Je n'ai nulle confiance dans la tradition précédente, car de ce que saint Sever habitait la contrée où nous trouvons le château, il ne s'ensuit point que cet ouvrage militaire existât alors, et tout porte à croire au contraire qu'il ne remonte pas aussi loin. Il est question, dans le Roman de Rou de Robert Wace, d'une famille de Saint-Sever, a laquelle il serait assez naturel d'attribuer ce château ; mais M. Auguste Le Prevost ne pense pas que cette famille eût son établissement à Saint-Sever qui d'ailleurs, comme nous l'avons dit, appartenait, a cette époque, au vicomte d'Avranches.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)     Quoi qu'il en soit, si, partant du bourg de Saint-Sever, on suit le chemin qui conduit au Champ-du-Bout, on trouve sur le bord de la forêt, à ½ lieue du bourg, une langue de terre formée par la réunion de deux vallons étroits, et qui se termine en pointe. Le château dont je viens de parler, et dont on peut voir le plan planche XVIII, figure 6, était établi sur cette éminence. 

        

    [ Voir ci-dessus et dessous : Planche XVIII, figure 6 du Cours d'antiquités monumentales : histoire de l'art dans l'Ouest de la France, depuis les temps les plus reculés jusqu'au 17e siècle. Atlas,partie 5 / professé à Caen par M. de Caumont ; Auteur :  Caumont, Arcisse de (1801-1873) Éditeurs :  Lance (Paris)/T. Chalopin (Caen)/Edouard frère (Rouen) ; Date d'édition : 1830-1843 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114698h/f7.image] 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)     Dans ce château, comme dans plusieurs autres, le donjon était au centre de la place, sur une motte en forme de cône tronqué A. Il restait des deux côtés de la motte assez d'espace pour communiquer facilement d'une extrémité de la cour à l'autre.

         A l'Ouest vers les terres, une seconde ligne de remparts et de fossés formait une deuxième cour C. L'ensemble de la forteresse offrait l'image d'un coin. Un ruisseau coulant dans le vallon F, où l'on voit encore un étang, n'était pas sans utilité pour la défense de la place.

         Je suppose qu'il y avait d'autres douves dans le vallon marécageux E, où je crois avoir distingué le barrage qui servait à maintenir les eaux. Ce barrage servait peut-être en même temps de chaussée pour accéder au château. » A. de Caumont [1]

     

    Eléments protégés : la motte castrale classée par arrêté du 11 mars 1983.

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)L'abbaye Notre-Dame de Saint-Sever :

         « Ancienne abbatiale du 13e siècle, l'église Notre-Dame de Saint-Sever a été classée Monument Historique. De style gothique, cette abbaye a été construite sur un édifice roman du 11e siècle dont il ne reste aucune trace. On peut encore admirer un clocher de la fin du 17e siècle dont la particularité est d'être séparé de la nef. A l'intérieur, les visiteurs peuvent apprécier de nombreuses œuvres d'art classées à titre d'objets.

         A noter également, le très bel hôtel de ville de la commune installé dans d'anciens bâtiments monastiques datant du 17e siècle. » [2]

     

         Ci-dessus : « Veüe de l'abbaye de St. Sever de l'ordre de St. Benoist, du costé de l'occidant, Fondée en 1050 en Basse Normandie entre les villes de Vire et Villedieu : dessin de Louis Boudan ?. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6901737m

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)La forêt de Saint-Sever :

         « D'une superficie de plus de 1 550 hectares, elle s'étend sur la quasi totalité du territoire de la ville. La Sienne et la Brévogne y prennent leur source, et on peut y apprécier une très belle flore et une faune intéressante. Chevreuils, sangliers, blaireaux et hérons cendrés y vivent quasiment à l'année. De nombreux sentiers de marche y ont été aménagés, tout comme un arboretum. L'étang du Vieux Château [photo par Gilloudifs ci-dessus], au cœur de la forêt, est un lieu de regroupement très apprécié. On peut également découvrir une motte castrale du Vieux Château, classée aux Monuments Historiques. La chapelle de l'Ermitage, datant du 17e siècle, possède quant à elle un retable, un haut-relief, des rinceaux et un buste du Christ classés. » [2]

     

         Document PDF (Conseil Général du Calvados/O.N.F.) ci-dessous :

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Cours d'antiquités monumentales professé à Caen, en 1830, Volume 5 par Arcisse Caumont, publié chez Lange, 1835 https://books.google.fr/books?id=zbgBAAAAYAAJ&pg=PA78&dq=Saint+Sever+Calvados+motte&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiqmJb74fXVAhXDI8AKHdoTBi0Q6AEITjAH#v=onepage&q=Saint%20Sever%20Calvados%20motte&f=false et du Bulletin Monumental par Arcisse de Caumont ; Société française d'archéologie, 1838 https://books.google.fr/books?id=qlp_pi2t8xQC&pg=PA232&dq=Saint+Sever+Calvados+motte&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiqmJb74fXVAhXDI8AKHdoTBi0Q6AEILDAB#v=onepage&q=Saint%20Sever%20Calvados%20motte&f=false et de la Statistique Monumentale du Calvados, Volume 3, par A. de Caumont, Editions Derache, 1857, https://books.google.fr/books?id=-tsDAAAAYAAJ&vq=Saint-Sever&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

    [2] Extrait de http://www.france-voyage.com/villes-villages/saint-sever-calvados-2317.htm

     

    Bonnes pages :

     

         Sur l'évêque saint Sever voir :  http://saints-en-calvados.eklablog.com/sever-a125253598

     

    https://www.nouesdesienne.fr/46-tourisme-culture-et-loisirs/patrimoine/le-patrimoine-cultuel/160-la-motte-castrale-ou-motte-feodale.html

     

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    Ci-dessus, photos de Gilloudifs (sauf la dernière...)

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  • LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne) LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne) LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

    La « Butte du Château » ou motte de Saussay à Bretoncelles (Orne)

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

    Photo ci-dessus extraite du site http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/frameplan.html 

     

         « Ce château à motte est situé dans la forêt de Saussay, au lieu-dit « la Butte du Château », sur le territoire de la commune de Bretoncelles (Orne). » [2]

     

         Les seigneurs de Nogent ou leurs vassaux ont fait construire cette motte castrale au 11e siècle pour contrôler la rive gauche de l’Huisne. [NdB]

     

         " À Bretoncelles (Orne), le château dont les vestiges sont encore imposants se trouve en pleine forêt, à deux kilomètres du village actuel. Il ne semble pas, au cours des deux siècles où il fut occupé (fin 11e-début 14e s.) avoir donné naissance à un habitat durable. Cependant on y a trouvé, comme à Rivray, tous les éléments qui montrent que le pouvoir seigneurial était bien établi en ce lieu : une salle, un four banal, une grange dé belles dimensions et une entrée fortifiée. " [7]

     

         « Il s'agit d'une fortification de terre (motte et double basse-cour) au relief remarquablement conservé, mais dépourvue de tout vestige bâti visible et totalement inconnue par les textes. Les structures et les traces d'occupation découvertes ont montré un développement en trois phases principales qui seront évoquées tour à tour après une rapide présentation de la topographie du site de l'entrée qui permettait d'accéder à la basse-cour principale. Dans un cadre immuable (motte et basse-cour érigées à la fin du 11e siècle), les bâtiments ont beaucoup évolué pendant les quatre siècles et demi d'occupation, mais les observations effec­tuées ont permis de repérer des constantes dans la répartition des activités qui semblent liées à la nature du substrat : la cour occupant un espace accolé au rempart au nord-ouest, la résidence et les espaces domestiques se situant au nord-est. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

     Plan hypothétique de la motte dite " Butte du Château " de Bretoncelles (tentative de situation) ; blason de la commune de Bretoncelles par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=41174306 

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)  LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan du château de Bretoncelles extrait de https://books.google.fr/books?id=CA4chU3gMCkC&dq=Bretoncelles+Ch%C3%A2teau+motte&hl=fr&source=gbs_navlinks_s   : à droite document extrait de http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/main.html 

     

    « La « Butte du Château » à Bretoncelles, un exemple de la conquête territoriale des Rotrou

     

         « La carte des châteaux du Perche illustre comment deux familles seigneuriales, les Rotrou et les Bellême, ont réussi à s’implanter dans une zone essentiellement forestière qui ne constituait pas encore un territoire cohérent. Cette conquête a eu lieu en grande partie grâce à l’édification de châteaux à motte, constructions qui permettaient à un homme de guerre disposant de la force des armes, de s’imposer et d’élargir sa main mise sur un territoire plus vaste.

         Le contexte historique est celui de la formation du comté du Perche qui, au début du 11e siècle, est encore un pays peu peuplé et en grande partie recouvert de forêts. » [4]

         « Le Perche, au début du 11e siècle sert de frontière indécise entre les grandes principautés : la Normandie, le Maine. L'Anjou, le comté de Blois-Tours. Deux familles d'importance moyenne, les Bellême et les Rotrou, vont se disputer cet espace en construi­sant des châteaux de terre et de charpente. Les Bellême sont réussir à se constituer une principauté toute en longueur, de Bellême à Domfront. qui s'étoffera ensuite. » [3]

         « Les seigneurs de Nogent, issus probablement des vicomtes de Châteaudun » [4] « paraissent avoir été chargés de s'implanter à Nogent sur une hauteur dominant la boucle de l'Huisne afin d'arrêter les incursions des Normands, en particulier des ducs Richard ler et Richard II, en direction de Ile-de-France. » [3] « Dès l’origine, le lignage des Rotrou a voulu constituer un vaste domaine : ils essaient d’abord vers l’est mais ils rencontrent la résistance et l’opposition de leur propre seigneur, le comte de Tours, Blois et Chartres. » [4] « Puis ils cherchent à se constituer un domaine plus étendu, de nombreux châteaux de terre en sont le témoignage. Ils se tournent ensuite vers l'ouest et entreprennent de remonter la vallée de l'Huisne par la rive gauche. Ils s'enfoncent ainsi entre le duché de Normandie au nord et la seigneurie de Bellême sur la rive droite de l'Huisne. » [3] « Ils atteignent, au-delà de Mortagne, les rives de la Sarthe qu’ils fortifient également. » [4]     « Devenus comtes de Mortagne, les Rotrou entrent en conflit avec les Bellême. Leurs châteaux se font face de part et d'autre de la vallée de l'Huisne. » [3]

         « Les deux familles ( Rotrou et Bellême ) se font face de chaque côté de la vallée de l’Huisne, multipliant les assauts et les batailles pour conquérir respectivement des portions de territoires.

         Cette conquête est marquée par la construction de châteaux (exemple : la motte castrale de Bretoncelles). » [4]

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne) LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

         « La « Butte du chateau » à Bretoncelles est l'une de ces fortifications de terre. Elle est flanquée de deux basses-cours. Dans la basse-cour principale, les vestiges de plusieurs bâtiments ont été mis au jour, qui témoignent principalement des activités domes­tiques du château, en particulier avec un ensemble de fours bien conservés et des traces de forges. » [3]

         « Les Rotrou sortent vainqueurs de cette longue lutte en 1114, grâce à l’aide de Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie et roi d’Angleterre. Maîtres des trois villes forteresses de Nogent, Mortagne et Bellême, les Rotrou sont appelés comtes du Perche. Les centres de seigneuries dureront jusqu’à la Révolution de 1789. » [4]

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)     « A Bretoncelles, les fortifications en bois n'ont peut-être jamais servi. Mais le donjon affirmait la puissance locale face au du . La nature a repris ses droits. Les arbres ont supplanté le château. Sur la motte de Saussay, à Bretoncelles (Orne), les fouilles archéologiques, menées depuis 1992, font resurgir une histoire datant de mille ans. Ici, un four à pain ; là, les traces d'une résidence, etc... Quelques vestiges et beaucoup d'interrogations. 

         Construit en bois, le château de Bretoncelles n'a laissé que peu de traces. Seule la motte est repérable dans le paysage. Au 11e siècle, les Normands sont passés maîtres dans l'art de construire des châteaux de bois sur motte. La pierre est encore réservée aux enceintes édifiées par le duc. Ce n'est qu'au siècle suivant que son usage se généralisera. « La construction en bois présente plusieurs avantages, explique Anne-Marie Flambard-Héricher, professeur d'histoire et d'archéologie médiévale à l'université de Rouen et directrice des fouilles sur le site de Bretoncelles. Elle est peu coûteuse et sa technique est parfaitement maîtrisée. De plus, la pierre est de mauvaise qualité dans la région.» Ce type de construction a également le mérite d'être réalisable rapidement. Il suffit de quelques jours pour former la motte : on commence par creuser des fossés, dont on rejette la terre au centre pour former le monticule.

     

    Dessin ci-dessus extrait de https://www.google.fr/search?q=motte+ch%C3%A2teau+Bretoncelles&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjllM77tPLVAhUDElAKHZ51AScQ_AUICygC&biw=1440&bih=768#imgrc=pU0bHpB0c-tczM

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)     Mais l'enceinte du château dépasse largement le périmètre de la motte, réservée aux activités militaires. Le donjon qui y prend place est destiné au guet. Trop petit, il ne peut héberger le seigneur. C'est donc dans une cour inférieure que séjourne celui-ci. Cette zone, également protégée par de profonds fossés, fait l'objet de toutes les attentions d'Anne-Marie Flambard-Héricher, qui y concentre ses recherches. « Les fouilles font état de la présence de deux bâtiments. Les traces de canalisations et d'une cheminée, dans l'un d'entre eux, laissent supposer qu'il s'agissait de la résidence du seigneur. »

     

    Document ci-dessus extrait de https://books.google.fr/books?id=-TUH_oliUOYC&pg=PA96&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false 

     

          Le château apparaît très certainement à un moment d'affaiblissement du pouvoir ducal. La fortification est alors pour le seigneur un moyen indispensable de renforcer son pouvoir sur son territoire. « Non seulement le château est utile pour prévenir d'éventuelles invasions, mais il est également le symbole même du pouvoir seigneurial », explique Anne-Marie Flambard-Héricher. Situé à la frontière du territoire, le château de Bretoncelles n'a, semble-t-il, jamais reçu les assauts d'envahisseurs. « Nous n'avons retrouvé aucune arme sur le site, poursuit l'archéologue. Nous sommes en présence d'un château pacifique ! Peut-être a-t-il eu le même destin que la ligne Maginot...» [5] 

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)     « Le site qui s'étend sur trois à quatre hectares, comprend une motte et deux basses-cours. L'ensemble est très bien conservé. La recherche porte à la fois sur le château lui-même (limites chronologiques, organisation interne) et sur le contexte historique (conquête du Perche par les Rotrou de Nogent, formation du comté du Perche, naissance d'une seigneurie châtelaine).
         Des sondages préliminaires ont montré l'intérêt et la richesse archéologique du site permettant de supposer une construction du château au cours du 11e siècle et un abandon au début du 15e siècle. Les campagnes de fouilles ont permis de confirmer ces hypothèses et de mettre en évidence différentes structures appartenant à la première basse-cour, la plus proche de la motte. (...)

     

    Document ci-dessus extrait de Actes du Colloque International de Maynooth (Irland), 23 - 30 août 2002 Peter Ettel, Anne-Marie Flambard Héricher Publications du CRAHM, 2004 - 301 pages https://books.google.fr/books?id=-TUH_oliUOYC&pg=PA96&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false

     

         Les recherches ont commencé en 1992 sous l'impulsion de Joseph Decaëns, depuis 1998, elles se poursuivent sous la direction d'Anne-Marie Flambard Héricher.

         L'étude a d'abord porté sur la basse-cour où s'élevait un ensemble résidentiel et domestique et un vaste bâtiment de production, puis sur l'entrée fortifiée et enfin sur la motte où s'élevait une tour. » [2]

     

    ----------------------------------

     

         « Sur une colline, au sud, on reconnaît aussi des vestiges d'une autre forteresse du moyen âge détruite depuis un temps immémorial, et qu'on nomme le Parc. Enfin, un troisième château, qui fût l'habitation des derniers seigneurs, s'élevait au nord de Bretoncelles, au milieu de la prairie et sur le bord d'un ruisseau appelé Sonnette et Corbionne. C'était le château de Launay, dont les fossés sont comblés et les murs d'enceinte détruits, et dont les bâtiments, fort peu remarquables, sont actuellement occupés par le fermier » (N.D.L.R. 1854). [6] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Fonctions et répartition dans l'espace de la basse-cour d'une fortification de frontière : Bretoncelles (Orne), 11-15e s. par A.-M. Flambard Héricher ; Actes du Colloque International de Maynooth (Irland), 23 - 30 août 2002 Peter Ettel, Anne-Marie Flambard Héricher ; Publications du CRAHM, 2004 - 301 pages https://books.google.fr/books?id=-TUH_oliUOYC&pg=PA96&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false

    [2] Extrait de http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/frameplan.html#

    [3] Extrait de Château Gaillard : Studien Zur Mittelalterlichen Wehrbau- und Siedlungsforschung. Actes du colloque international de Graz (Autriche), 22-29 Août 1998 ; Publications du CRAHM, 2000 - 322 pages

    [4] Extrait de http://www.bretoncelles.fr/butte.html

    [5] Article extrait du site du journal l'Express http://www.lexpress.fr/informations/un-chateau-pacifique_635814.html

    [6] Extrait du Guide-itinéraires de Paris au Mans par Auguste Moutié (1854) http://www.perche-gouet.net/histoire/index.php?commune=61061-00

    [7] Extrait de l'article " La motte comme moyen de conquête du sol et comme instruments de la seigneurie châtelaine (11e-12e siècles) L'exemple de quelques châteaux à motte du Perche " par Joseph Decaëns in aux sources de la gestion publique, tome III Hommes de Pouvoir Ressources et lieux du Pouvoir 5e-13e siècles - Actes du Colloque des 26 et 27 Janvier 1997 organisé par le CAHMER (Amiens) le CREDHIR (Lille) l'U.F.R. d'Histoire de l'Université d'Artois et le Centre d'Histoire du Moyen Âge des Universités catholiques de Lille et Paris https://books.google.fr/books?id=aRN5zQRHeGgC&pg=PA263&lpg=PA263&dq=L%27exemple+de+quelques+ch%C3%A2teaux+%C3%A0+motte+aux+sources+de+la+gestion+publique,+tome+III&source=bl&ots=B7Fdoh7x4Z&sig=ACfU3U1KnX4QAcXcCVkJ9pioVhrcx9AELg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiD47SnxcP2AhVSUhoKHWGXCnYQ6AF6BAgfEAM#v=onepage&q=L'exemple%20de%20quelques%20ch%C3%A2teaux%20%C3%A0%20motte%20aux%20sources%20de%20la%20gestion%20publique%2C%20tome%20III&f=false

     

    Bonnes pages :

     

    O Site « officiel » : http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/frameplan.html ou http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/main.html

    O La « Butte du Château » à Bretoncelles, un exemple de la conquête territoriale des Rotrou par A.M. Flambard Héricher, P. Bernouis, J. Decaëns ; Château Gaillard : Studien Zur Mittelalterlichen Wehrbau- und Siedlungsforschung. Actes du colloque international de Graz (Autriche), 22-29 Août 1998 ; Publications du CRAHM, 2000 - 322 pages ; https://books.google.fr/books?id=2gIKhbkZyR8C&pg=PA81&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEILzAC#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false

    O Fonctions et répartition dans l'espace de la basse-cour d'une fortification de frontière : Bretoncelles (Orne), 11e-15e siècles par A.-M. Flambard Héricher ; Actes du Colloque International de Maynooth (Irland), 23 - 30 août 2002 Peter Ettel, Anne-Marie Flambard Héricher - Publications du CRAHM, 2004 - 301 pages - https://books.google.fr/books?id=-TUH_oliUOYC&pg=PA96&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false

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