• LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)

     

    Photo de droite extraite du site Google Earth

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)     Manéhouville :

         « Epoque incertaine - Dans la vallée de la Scie, en face de l'église de Manéhouville, on voit, dans une ferme, une énorme motte circulaire haute de 4 à 5 mètres et qui ne compte pas moins de 100 mètres de circonférence. » [1]

     

    Photo aérienne ci-contre extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)     LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)

     

    Plan de situation de la motte féodale de Manéhouville ; blason de la famille de Tancarville par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5914917

     

    La motte castrale de Manéhouville

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)      « Situé sur la rive méridionale de la Scie, la motte castrale de Manéhouville s’inscrit dans un schéma classique motte/église. Développée au cours de l’époque mérovingienne, l’église de Manéhouville juxtapose sur la même rive l’enceinte fortifiée et a très certainement été le point d’ancrage de la sédentarisation. Agrémentée au cours du 10-11e siècle de la motte castrale, Manéhouville confortait ainsi son enjeux stratégique et militaire dans la partie septentrionale du duché de Fécamp au même titre que l’enceinte fortifiée de Longueville-sur-Scie plus en amont.

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)     Constitué d’un tertre développant un diamètre sommital avoisinant les 30 mètres, la motte castrale ne dispose pas de fossés circulaires. On constate de visu que cette dernière comprend encore actuellement l’intégralité de son aplanissement et donc permet ainsi une représentation idéale de sa promiscuité avec l’église paroissiale.

     

    Photo ci-dessus extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

         Historiquement, la motte castrale de Manéhouville était le siège de la seigneurie de Manéhouville tenue par Guillaume de Tancarville (1075-1129) fils de Raoul de Tancarville et d’Elvise de l’Espinay. » [2]

     

    Schéma ci-dessus extrait de ce même site http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html 

     

         Voir la famille de Tancarville : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Tancarville

     

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     Photos ci-dessus extraites du site Google Earth

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)     « Dans la vallée de la Scie, en face de la collégiale de Charlesmesnil, fut assise, au pied d'une motte énorme, la petite église de Notre-Dame de Manéhouville. L'antique tumulus qui forme le péristyle de cette église n'a pas moins de 100 mètres de circonférence.

            L'église qu'il protégea longtemps fut sans doute détruite au 16e siècle, car sa construction en grès indique une époque assez récente. Le plus ancien monument de ce temple modernisé, ce sont les fonts baptismaux dont la cuve est fort curieuse. Elle est carrée et présente à chaque angle des têtes d'hommes, dont une est mordue par un lézard qui est peutêtre l'emblème du péché. Des quatres faces, deux seulement ont été sculptées. Sur la première est un arbre garni de feuilles très diverses, c'est peut-être l'arbre de la vie humaine dont les jours sont si divers et les fruits si variés ; sur la seconde est une volée d'oiseaux de différentes espèces, trois d'entre eux jouent en se battant dans les airs , un autre tient dans ses griffes un lézard et une feuille à son bec; un troisième, à cou de grue, soulève un serpent suspendu à son long bec. Est-ce un simple caprice d'artiste ? Est-ce une allégorie mystique du 13e siècle ? » [3] 

     

    Plan ci-dessus extrait de http://cdfam.pagesperso-orange.fr/souvenir.htm

     

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    Photos ci-dessus extraites de http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

     

         Un autre lieu défensif se trouvait sur cette même commune, rive droite de la Scie :

     

    « Charles-Mesnil (section de Manéhouville) :

         Epoque Franque (?). — Le chemin de fer de Rouen à Dieppe passe depuis 1847 sur la motte où fut autrefois assis le château de Charles-Mesnil, appelé primitivement le Mesnil-Haquet. Une vue de ce château, prise vers 1700, existe encore à Paris dans la Collection Gaignières. Un peu plus loin que le vieux tertre, et à quelques pas des restes de la collégiale fondée en 1399-1402, est une source vénérée connue dans le pays sous le nom de Saint-Ribert. Une tradition, appuyée par la légende même de saint Ribert, prétend que ce pieux missionnaire y a baptisé au 7e siècle. Aujourd'hui encore on vient boire l'eau de la source et y plonger les enfants malades. Aussi l'appelle-t-on vulgairement la Baignerie de Saint-Ribert. » [1] 

     

          « Château de Charles-Mesnil. Le premier est celui de Charles-Mesnil (commune de Manéhouville, canton de Longueville). Des tours rondes, placées aux angles du corps carré de la forteresse, se sont montrées avec leurs revêtements de grès du 16e sièle. Cependant, on a reconnu, parmi ces débris, les carreaux émaillés qui pourraient bien remonter au 14e sièle. Du reste, il est certain que le château n'a été démoli que depuis 1700, car il figure entier et complet dans la collection Gaignières. » [4] 

     

          « Manéhouville, sur la rive gauche de la Scie, à deux lieues 1/2 (sud-est) de Dieppe, et 1 lieue 1/4 (nord-nord-ouest) de Longueville, est appelé, dans les anciens titres, Manechildis Villa, nom dont on retrouve l'analogue dans celui de la petite ville de Sainte-Ménehould en Champagne. Les habitants du pays prononcent Manouville. Cette paroisse et son église dépendaient du doyenné de Bacqueville, tandis qu'un de ses hameaux nommé Charles-Mesnil, situé sur la rive droite de la rivière, relevait du doyenné de Longueville.
         Dans l'origine, l'église de Manéhouville appartenait aux religieuses de l'abbaye de Saint-Amand de Rouen, qui, dans la suite, l'échangèrent contre l'église et les dîmes de la Chaussée-sur-Longueville, paroisse voisine de celle dont nous parlons. Outre cette église, il y avait anciennement à Manéhouville, au hameau de Charles-Mesnil, connu alors sous le nom de Mesnil-Haquel, une chapelle dédiée à sainte Catherine. Ce hameau appartenait aux riches et puissants sires d'Estouteville. Ce fut Jean d'Estouteville, sire de Torcy et d'Estoutemont, qui fit construire, tout auprès de l'ancienne chapelle que nous venons de mentionner, la forteresse dont on voit encore aujourd'hui les derniers vestiges. Durant les guerres du roi Charles VI avec les Anglais, cette forteresse servit plusieurs fois de refuge aux troupes françaises, et ce fut ce prince lui-même, si nous en croyons le bénédictin Duplessis, qui, en memoire d'un avantage considerable qu'il remporta près de là contre les Anglois, donna à la châtellenie du Mesnil-Haquet le nom de Charles-Mesnil.
         Après la construction de sa forteresse, Jean d'Estouteville fit considérablement agrandir la chapelle Sainte-Catherine, qui se trouvait sur son fief, et qui avait sans doute été fondée par ses pères.
         En 1399, il plaça dans cette chapelle trois prêtres ou desservants auxquels il donna pour leur entretien, le tiers du poids aux laines de la ville de Rouen, qui lui appartenait. Cete fondation fut l'origine d'une riche et belle collégiale qui existait encore à la fin du siècle dernier. Cette collégiale fut établie en 1402, par Colart d'Estouteville, fils ainé de Jean, dont nous venons de parler. Le fondateur y plaça huit chanoines ; mais les guerres des Anglais, du Protestantisme et de la Ligue ayant considérablement diminué la fortune de cette maison, ces huit chanoines avaient été réduits à six en 1727. Le château de Charles-Mesnil, pris en 1422 par Talbot, qui s'en allait mettre le siège devant Dieppe, fut en partie détruit en 1472, par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Louis XI, par lettres-patentes du 16 janvier 1473, donna à Jean d'Estouteville, sire de Torcy et de Blainville (arrière petit-fils du Jean d'Estouteville dont nous avons parlé plus haut), cent arpents de bois pour lui aider à rebâtir cette châtellenie. Quant à la baronnie de Manéhouville, une information dressée en 1495, nous apprend qu'elle faisait partie à cette époque du duché de Longueville. Elle donnait à ses possesseurs le droit de nommer non seulement les curés de Manéhouville, mais encore ceux de Bérengrevillette et de Bertreville-sous-Venise. La nomination des chanoines de la collégiale était
    attachée à la châtellenie. Plusieurs années avant l'extinction du duché de Longueville, la baronnie de Manéhouville, ainsi que la châtellenie de Charles-Mesnil, était devenue propriété de la maison de Manneville. Ces deux seigneuries, comme les terres de Manneville, Anneville-sur-Scie, Sauqueville, Offranville, etc., furent réunies ensemble et érigées en marquisat par lettres-patentes de Louis XIV, données au mois de décembre 1660, en faveur de François-Bonaventure de Manneville. Le nouveau marquisat porta le nom de.Manneville-Charlesmesnil. La population actuelle de la commune de Manéhouville est de 272 habitants. » [5] 

     

         « Non loin de Manéhouville, vous voyez s'élever, au milieu d'une prairie attenante aux maisons d'un riche fermier, une grosse motte recouverte de broussailles et de lierre : ce sont les ruines de ce petit château de Charles-Mesnil, dont nous avons vu Talbot s'emparer si lestement, quand il vint en 1442 mettre le siège devant Dieppe. Les tours de Charles-Mesnil avaient été construites environ cent ans auparavant par un sire Jean d'Étouteville. C'était une maison fortifiée selon la mode du quatorzième siècle. Cette châtellenie portail le nom de Mesnil-Haquet. Mais Charles VII ayant remporté au bord de la Scie, et presque en vue du castel, un avantage signalé sur les Anglais, le nom de Charles-Mesnil remplaça celui de Mesnil Haquet. On fait remonter à la même époque le nom bizarre d'Écorche-Bœuf donné à une agréable maison de campagne située sur le haut de la colline, à peu près au-dessus des ruines de Charles-Mesnil. Ce serait, dit-on, dans ce lieu que l'armée anglaise aurait établi ses tueries lorsqu'elle fut débusquée de la vallée par les Français.

          A quelques pas des ruines de Charles-Mesnil, la rivière est subitement grossie par les eaux d'une source si riche, si puissante, qu'en s'échappant du pied de.la montagne elle forme aussitôt un vaste réservoir d'où s'écoule, en bouillonnant, le ruisseau le plus limpide qu'on puisse imaginer. Les sources sont extrêmement multipliées dans cette vallée : a une lieue plus loin, tout au plus, nous trouverons celle de Saint-Aubin, dont les Dieppois, au seizième siècle, ont amené sous terre et à si grands frais les eaux jusque dans leur ville. » [6] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.107 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22

    [2] Extrait de http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

    [3] Extrait de Les Églises de l'arrondissement de Dieppe, Volume 1 Jean Benoît Désiré Cochet ; J.-B.-S. Lefebvre, 1846 - 536 pages

    [4] Extrait de la Revue de la Normandie : littérature, sciences, beaux-arts, histoire, archéologie par une société d'hommes de lettres de la Normandie Éditeur :  Imprimerie E. Cagniard (Rouen) Date d'édition :  1862

    [5] Extrait de Histoire communale des environs de Dieppe, contenant les cantons de Longueville, Tôtes, Bacqueville, Offranville, Envermeu et Bellencombre par Auguste Guilmeth, Seconde édition Éditeur :  Delaunay (Paris) Date d'édition :  1838

    [6] Extrait de l'Histoire de Dieppe, Volume 20, C. Gosselin, 1844 - 467 pages

     

    Bonnes pages :

     

    http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

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  • LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure) LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure) LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, photo extraite de https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-notre-dame-du-mesnil-jourdain ; au centre, photo extraite de http://www.tourisme-seine-eure.com/fr/component/zoo/phototheque-2/le-mesnil-jourdain-2 ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

          Le manoir-ferme dit « manoir d'Hellenvilliers » date des 15e, 16e et 19e siècles.

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)     « Dans l’enceinte du manoir subsiste une motte féodale du 12e siècle, qui atteste que ce site exceptionnel est le témoin séculaire de l’histoire normande. » [1]

     

    Ci-contre, photo de la motte féodale extraite de http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/confetextes/Normands/normands.htm

     

          Ce fief est mentionné en 1190. Le logis est construit pour la famille d'Hellenvilliers au 15e siècle et agrandi dans la première moitié du 16e siècle, une partie est réutilisée comme écurie. Le cellier date de la seconde moitié du 16e siècle. L'aveu de 1668 mentionne la motte et des fossés, le logis couvert d'ardoise, des granges, des écuries, un colombier à pied, un pressoir, un four, et d'autres bâtiments clos de murs avec une porte d'accès à l'église attenante. Une tour est construite sur la motte après 1823. (NDB)

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)

     

    Plan de situation du manoir d'Hellenvilliers au Mesnil-Jourdain ; blason de la famille d'Hellenvilliers par Gilloudifs

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)     « 12e : en 1190 Geoffroy du Mesnil, seigneur du Mesnil Jourdain construit un château dont il ne reste actuellement que la motte féodale entourée de douves sèches.
         15e : en 1418 Roger d'Hellenvilliers est seigneur du Mesnil. La famille d'Hellenvilliers fait construire l'église actuelle à l'emplacement de la précédente détruite par un incendie, ainsi que le manoir sur rue à la fin du 15e siècle. Ils s'y installent en abandonnant le château féodal. L'architecture y est encore très défensive : meurtrières, rez-de-chaussée en pierre.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1823 ; Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

         16e : Sous l'influence italienne, ils bâtissent un petit manoir richement décoré qu'ils agrandissent par la suite vers 1580.
         17e : en 1605 La seigneurie du Mesnil Jourdain est adjugée à Claude Leroux seigneur de Tilly. Construction du bâtiment de style Louis XIII dont l'usage d'origine reste indéterminé. Adossé à la motte féodale, son rez-de-chaussée est implanté sur les anciennes douves. Un aveu de 1668 indique que le château féodal existe encore à cette époque.
         18e, 19e et 20e jusqu'à nos jours, différents propriétaires se sont succédés. Les restaurations ont été réalisées depuis 1973 par les propriétaires actuels. (...)

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure) LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure) LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, photo extraite de http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/patrimoine/hellenvilliers.htm ; au centre, photo extraite de http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/patrimoine/hellenvilliers.htm ; à droite, photo extraite de http://arsphoto.canalblog.com/archives/2014/06/04/29985403.html

     

    Architecture

     

         « On découvre d'abord le « L » formé par l'église du 15ème siécle, prolongée par le manoir sur rue de la même époque, et en retour le manoir du 16ème, en pans de bois. Le côté opposé de la cour est occupé par un bâtiment de style Louis XIII, impressionnant de rigueur, d'élégance et de sobriété. Ce bâtiment Louis XIII, dont on ignore la destination s'appuie sur une motte féodale étonnamment conservée avec ses douves sèches et les restes d'un donjon cylindrique. » [2]

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)      « Le manoir est composé de plusieurs bâtiments, indissociables de l’église attenante : Le corps d’entrée remonte à la seconde moitie du 15e siècle et constitue la partie la plus ancienne du manoir.

          On le reconnaît à sa grande arcade charretière en plein cintre, accompagnée d’une porte piétonne. Ces portes s’inscrivent dans un bâtiment fait, au rez-de-chaussée, d’un blocage de pierre renforcé d’assises en silex surmonté à l’etage de pans de bois.

     

    Photo ci-dessus extraite de http://arsphoto.canalblog.com/archives/2014/06/04/29985403.html

     

          A droite de la porte, un bâtiment de pierre et de silex de la fin du 16ème et longtemps utilisé comme écurie est accolé au mur de l’église, fut probablement la grange aux dimes. En entrant dans la cour, le visiteur fait face à plusieurs bâtiments contigus : La tour carrée, qui fut probablement utilisée comme logement pour le curé à certaines époques, et l’écurie, attenantes à l’église.

          Ces deux bâtiments étaient probablement défensifs puis qu’il y subsiste un mâchicoulis et une bretèche qui protégeait la porte basse. L’écurie est structurée par des cordons horizontaux et présente un damier de pierre calcaire et silex taillés. Les façades ont été réstaurées cet hiver et les ouvertures refaites, en particulier de superbes fenêtres à meneaux.

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)      Des meutrières subsistent à plusieurs endroits.

         A l’intérieur du bâtiment on peut voir le mur de l’église en pierre de taille, les fonds baptismaux et une porte d’entrée vers la tribune de l’église d’ou la famille seigneuriale pouvait assister aux offices. Puis, dans la prolongation, le bâtiment du porche qui est ordonnancé de la même manière que sur la façade rue et qui possède une intéressante grille en fer forgée, d’origine.

          En équerre partent deux bâtiments contigus, entièrement en pan de bois, formant le manoir, le premier ayant été construit après le second. La partie la plus au Nord est un corps d’habitation construit au 16e et présentant une grande fantaisie d’architecture, en particulier, une galerie ouverte à l’étage reposant sur des poteaux de bois et une tourelle d’escalier polygonale et décorée de trois registres de croix de Saint André. Le bâtiment a deux niveaux de colombages.

          La façade ouest est entièrement en pans de bois et ouvre sur un jardin clos de mur.

          Cette façade est ornée de fenêtres à meneaux et vitraux refaites d’après des documents d’époque. » [3]

     

    Ci-dessus : plan extrait de La demeure noble en Haute-Normandie par Xavier Pagazani, chapitre 8 : Les lieux des plaisirs seigneuriaux : jardins, prés, parcs, vergers et garennes https://books.openedition.org/pufr/8070 Le Mesnil-Jourdain (Eure). Plan général du domaine, état restitué vers 1590, sur fond de plan topographique (mise au net : T. Guérin), équidistance des courbes : 0,25 m. A : maison noble ; B : ancienne motte castrale ; C : corps de galerie (décrit comme « chasteau couvert d’ardoize, clos de fosséz » en 1668). 

     

    Protection :


         « Façades et toitures du bâtiment en pierre et silex attenant à l'église ; façades et toitures des bâtiments en pans de bois situés à la suite du précédent ; façades et toitures du bâtiment adossé à la motte féodale ; motte féodale elle-même (cad. C 397, 398) : inscription par arrêté du 25 octobre 1961 » [4]

     

    L'église :

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)      « Indissociable du manoir d’Hellenvilliers attenant, l’église Notre-Dame, classée Monument historique, et le manoir, inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, forment un ensemble unique en Normandie. La construction commence au 15e siècle et se termine à la fin du 16e siècle par l’ajout du clocher défensif de plan carré. (…) L’église du Mesnil-Jourdain fut placée au 17e siècle, sous le ministère du curé Mathurin Le Picard. On le dit adepte de l’Adamisme dont il aurait encouragé la pratique dans les couvents de Saint-Louis et Sainte-Elisabeth. Il fut désigné comme responsable des désordres mentaux des soeurs des couvents, et à l’origine de la célèbre histoire des « Possédées de Louviers ». Mort en 1642, son cadavre fut jeté dans un puits, exhumé et brûlé sur le bûcher où périt également Thomas Boullay, son vicaire au Mesnil-Jourdain condamné en 1647 pour sorcellerie dans l’affaire de Louviers.

         Le manoir d’Hellenvilliers venant s’accoler à l’église, il n’y eût de solution pour l’édification d’un clocher que de le construire sur la nef. Ce clocher, surmonté d’une flèche, s’appuie sur un pilier lancé au milieu de la nef.  » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-notre-dame-du-mesnil-jourdain

    [2] Extrait de http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/patrimoine/hellenvilliers.htm

    [3] Extrait de https://manoirdhellenvilliers.com/historique/

    [4] Extrait de https://monumentum.fr/manoir-ferme-pa00099487.html

     

    Bonnes pages :

     

    O https://manoirdhellenvilliers.com/

    O http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/patrimoine/hellenvilliers.htm

    O https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-notre-dame-du-mesnil-jourdain

    https://www.mesniljourdain-patrimoine.fr/decouverte-du-village-de-mesnil-jourdain/

     

         Enfin, on trouve deux jolies vidéos par Mikael Journo pour No Gravity Film montrant le survol du manoir d'Hellenvilliers sur https://manoirdhellenvilliers.com/le-manoir-vu-du-ciel/

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  • LES REMPARTS DES BIARDS (Manche) LES REMPARTS DES BIARDS (Manche) LES REMPARTS DES BIARDS (Manche) 

     

           « Les Biards était autrefois un fief de première importance grâce à son château fort, un des plus anciens et formidables de la région, situé dans le site naturel de la vallée de la Sélune, entièrement noyée en 1932 quand se construisirent les barrages. » [1]

     

          La forteresse des Biards, défendant la Normandie face à la Bretagne était comme l'un des anneaux de la chaîne de citadelles qui comprenait le Mont-Saint-Michel, Avranches, Pontorson, Chéruel, Saint-James, Saint-Hilaire (du-Harcouët), Mortain, Le Teilleul et Domfront. Elle a été détruite en 1368 exceptée la chapelle Saint-Nicolas qui fut alors épargnée par les troupes de Du Guesclin. Cette chapelle a aujourd'hui également entièrement disparu. (NDB)

     

          « L'ancienne forteresse des Biars, détruite depuis plusieurs siècles, était à l'extrémité de la paroisse, au bord de la Sélune. On voit encore les traces des retranchements et l'enceinte du château. Il était assez considérable et situé au sommet d'un coteau escarpé presque inaccessible du côté de la rivière. La partie orientale de l'enceinte s'appelle toujours le Château. On y montre la place bien marquée d'une chapelle Saint-Nicolas, et on y tient tous les ans une assemblée le jour de la translation de Saint-Nicolas. » [2] 

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement du château des Biards ; ci-dessus, blason de la famille Avenel extrait de http://armorialgeneral.fr/tag/normandie/page/10/

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)     « Du fait de son importance à l'époque féodale, l'histoire de la paroisse primitive est assez bien connue car étudiée par un grand nombre d'historiens et que l'on peut résumer ainsi. La baronnie des Biards est directement liée aux débuts de la Normandie ducale. Des Avenel des Biards sont signalés à la conquête et la formidable forteresse dominant les gorges de la Sélune était au départ une pièce maîtresse à l'Ouest d'un quadrilatère défensif Tinchebray, les Loges, le Teilleul dont Mortain était le centre.

     

    Ci-dessus, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)     Cette baronnie considérable qui s'étendait fort loin jusqu'à les Chéris, Chalandrey, Marcilly, mais aussi Heussé aux limites du Teilleul, perdit un peu de son importance une centaine d'années plus tard quand, en 1082 (...), Saint-Hilaire, mieux placée juste aux frontières de la Bretagne et du Maine, prit de l'importance. Un phénomène à rapprocher de celui de la forteresse de Charuel (Sacey) quand Pontorson autre « ville nouvelle » bénéficia des générosités ducales (exemptions d'impôts, justice ducale directe) pour inciter l'économie à démarrer dans une province bien structurée jusqu'à sa prise par le roi de France Philippe-Auguste un peu plus tard en 1202.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1825 ; Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

    Les grands barons des Biards

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)     Sous les premiers ducs de Normandie, cette baronnie, avait pour vocation de prendre la suite de la ligne établie sur le Couesnon contre les incursions bretonnes et de défendre l'étroit défilé allant en gros, de Ducey à Saint-Hilaire, là où s'étale encore pour quelques temps le plan d'eau des barrages. En face, c'était la « Terre gaste » ou terre dévastée, vaste « no man's land » ce glacis sur lequel s'opéraient les allées et venues des Bretons et des Normands.

         Cette baronnie, point stratégique de la ligne de défense normande devait donc être confiée à des hommes sûrs et il n'est pas étonnant que le premier sénéchal du château construit autour de l'an Mil soit Guillaume Avenel. Participant à la Conquête de 1066, il était d'ailleurs, l'année précédente, de l'expédition contre le duc breton Conan de Dol dont les empiètements étaient continuels sur cette frontière mouvante. » [1]

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)     « Sous le règne de Guillaume le Conquérant, le seigneur des Biars portait un nom de famille, chose assez rare alors : il s'appelait Avenel et il figure sur plusieurs listes. Quelques-unes le désignent simplement sous le nom de sire des Biars ; mais c'est évidemment un Avenel. Le poête Wace suffit pour éclaircir les doutes. Voici comme il en parle :

    D'Avrancin i fut Richars
    Ensemble od li cil des Biars

    Il ajoute un peu plus bas :

    Des Biars i fiers Avenals.

          Dans plus de vingt chartres du carlulaire de Savigny on voit que les Avenels possédèrent les Biars durant à peu près tout le 12e siècle. On y trouve particulièrement le nom de Guillaume Avenel (Biarzensis), sénéchal du comte de Mortain, depuis 1150 jusqu'en 1191. On y voit aussi fréquemment les noms des trois fils de ce sénéchal. Ils s'appelaient Nicolas Roland et Olivier.

         Au commencement du 13e siècle, Guillaume de Vernon, qui avait épousé la fille de Guillaume Avenel, prit le titre de baron des Biars. (...) » [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Avenel extrait de http://armorialgeneral.fr/tag/normandie/page/10/

     

         « En 1096, l'évêque Turgis d'Avranches ayant prêché la croisade, se retrouvèrent sous les murs de Jérusalem, trois preux chevaliers des Biards : Guillaume et Fraslin Avenel, Geoffroy Ferrey. Malheureusement, lors de la succession du Conquérant, les Avenel ayant pris le parti des adversaires du futur gagnant Henri Beauclerc, le château fut détruit et le fief remis à un de ses fidèles, François de Subligny, future victime du naufrage de la Blanche nef en 1120. » [1]

     

         « Après la bataille de Tinchebray, perdue en 1106, par Guillaume II, fils de Robert Ier, de Mortain, Robert de Vitré, fils d'André, neveu par conséquent de Guillaume II, réclama le comté de son oncle, emprisonné en Angleterre. Il vint même disputer ce comté à Etienne de Boulogne qui en avait été investi par le roi d'Angleterre, Henri Ier.
         Le baron des Biards soutint les prétentions de Robert de Vitré et battit le comte Etienne. Celui-ci, revenu avec une armée plus forte, chassa de ses terres, Robert de Vitré, et rasa le château des Biards. Relevé peu après, ce château fut plusieurs fois attaqué au15e siècle... » [3]

     

         « Malgré tout, le fief revint une cinquantaine d'années plus tard aux Avenel, un autre Guillaume, personnage considérable, sénéchal de tout le comté d'Avranches de 1150 à 1191 obtiendra d'y ajouter, grâce à l'appui du fameux abbé du Mont Robert de Torigni, l'important fief du Mesnil-Adelée. Son fils Robert Avenel est en 1189 de la troisième croisade et à l'origine de la fameuse légende d'Avoise, inventée il faut bien le dire par H. Sauvage et dont nous parlons par ailleurs. » [1]

     

         « Sous le règne de Philippe-Auguste, Rolland Avenel se trouve sur la liste des chevaliers bannerets de Normandie.

         En 1329,un Guillaume Avenel, baron des Biars et d'Amfréville, avait cette dernière baronnie, située dans l'arrondissement de Valognes. Elle lui appartenait du chef de sa femme, fille de Guillaume de Cailletot et de Marie de Vernon.» [2]

     

         « En 1204, lorsqu'il fallut choisir entre la France et l'Angleterre, la famille se divisa. Même chose pendant la guerre de Cent Ans où Robert Avenel disparaissant en 1380, la baronnie se partagea entre ses deux filles : l'une, épousant le sieur de la Champagne en Plomb et l'autre le sieur d'Amfréville qui fera relever les murailles du château détruit en 1368 par du Guesclin. (...)

         Le château ayant été démantelé en 1368 par les garnisons de Champeaux et Genêts aux ordres de du Guesclin, on peut penser que l'église primitive fut elle aussi brûlée dans ces parages et qu'il y eut une entente entre les paroissiens et le prieuré dont la chapelle dut servir provisoirement d'église. » [1]

     

         « Guillaume de Sotherel, qui avait la baronnie des Biars en 1415, en fut dépouillé vers 1419 par Henri V. » [2]

     

         « Sur la liste des 119 gentilshommes qui défendirent le Mont St.-Michel,en 1423, le sieur des Biards est le 14e » [4]

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)     « ... ce château fut plusieurs fois attaqué au15e siècle, et en particulier, en 1418. Les Anglais s'en étant emparés, le démantelèrent. Fut-il restauré quand on le rendit à François le Soterel, fils de Guillaume, défenseur du Mont-St-Michel ?
    Nous l'ignorons... Mais François, devenu chambellan de Louis XI, l'habita peu, ses héritiers encore moins, et, avec le temps, la forteresse tomba complètement en ruine. Ce fut, pour la localité, une perte considérable, car, après la disparition de ce château, elle diminua de jour en jour d'importance et de grandeur. De là ce dicton, souvent rappelé en présence d'une fortune qui disparaît :

    C'est comme la Ville des Biards
    Qui décadit chaque jour d'un liard.

         Par le mot Ville, il faut entendre, non la commune entière des Biards, mais simplement le village du château qui porte encore le nom de Ville. On donnait généralement ce nom aux anciennes forteresses, et nous le retrouvons aux châteaux de Fougères, du Teilleul, de Tinchebray et de Condé-sur-Noireau. » [3] 

     

         En 1463, le possesseur de cette baronnie se nommait Guérin. » [2]

     

         « Le fief doit à sa situation de frontière avec la Bretagne un certain renforcement en 1469 sous Guyon des Biards et de beaux mariages pour ses fille et petite-fille ; la première avec Jean de Tardes, échanson royal et la seconde en 1517 avec Nicolas de Mouy, sieur de la belle forteresse royale de Chinon. » [1]

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)     « En 1539 elle était passée par mariage à Nicolas de Mouy.

         Charles de Mouy, baron des Biars, en 1561, avait la garde noble de François de Pierrepont, seigneur d'Etienville.

         Les Pierrepont, mais d'une branche étrangère à ceux d'Etienville, devinrent ensuite barons des Biars. » [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Mouy extrait de http://www.wikiwand.com/fr/Armorial_des_familles_de_Picardie

     

         « Antoine de Mouy rend encore aveu en 1555 mais cette famille vend la baronnie aux Le Prévost en 1575 ; puis par alliance, elle revient aux du Parc, une famille importante dans la mouvance royale (François du Parc sera lieutenant général au gouvernement de la province) qui rachète même en 1609 la seigneurie de la Mancellière.

         François du Parc ayant du mal à être partout à la fois vend une partie de ses domaines à sa sœur qui épouse en 1665 Louis de Pierrepont, sieur de Saint-Marcouf. » [1]

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)     « En 1690, Louis XIV érigea cette baronnie en marquisat pour récompenser les services rendus à l'état par Louis de Pierrepont et sa famille. (…) Une haute justice et un marché furent accordés aux Biars par les mêmes lettres patentes. » [2]

     

    Blason de la famille de Pierrepont extrait de http://depierrepont.free.fr/Pierrepont.html

     

         « Son fils Charles uni aux de Macey et ses descendants directs seront au 18e siècle les derniers représentants des fameux barons des Biards dont plusieurs s'étaient illustrés aux croisades. Ils résidaient à la Ville, dans un vieux manoir rénové en 1740 en maison bourgeoise : deux pièces au rez-de-chaussée avec un premier étage et une couverture en essentes de châtaignier. Guillaume, dont la mère Anne de Pierrepont, avait épousé en secondes noces en 1759 Jacques d'Oillamson, fut en titre le dernier baron des Biards. » [1]

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)     « Dans le courant du 18e siècle, ce marquisat passa de la famille Pierrepont dans celle d'Oilliamson qui possède encore près de l'ancien château une petite habitation et quelques faibles débris d'un domaine jadis considérable. » [2]

     

    Blason de la famille d'Oilliamson extrait de http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2014/02/22/29278604.html

     

         « En 1789, il n'avait plus que deux infimes possessions aux Biards, la Ville et le Manoir. Il fut également électeur pour la noblesse mais émigra avant les états généraux et, à ce titre, se fit confisquer comme biens nationaux ces dernières possessions.

         Pour rester dans cette époque des véritables débuts de la paroisse, il faut se dire aussi que le bourg ne se trouvait pas à l'emplacement actuel. On l'a vu, il y avait déjà autour du château fort à « la Ville » un gros rassemblement humain mais le bourg, autour de sa première église très certainement en bois, se situait entre la Rue-Gérault et la Grande-Chapronnière, sans doute dans le lieu-dit « le champ St-Martin »... Saint Martin qui est l'évangélisateur de toute la région et comme par hasard également, le patron de la paroisse. Le cimetière était tout à côté, lieu-dit « la Fosse », et un champ voisin nommé « le Brûslin » accrédite bien la thèse que l’église brûla pendant la Guerre de Cent Ans. » [1]

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche) LES REMPARTS DES BIARDS (Manche) LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)

     

    Description des ruines du château en 1839 :

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)      « Situé à un quart de lieue du bourg, le château des Biards, ruiné d'abord par Etienne de Blois, et puis en 1368, par les Bretons, au service de Charles V, était, comme ceux de l'époque des navigateurs normands, une espèce de vigie ou exploraloratorium, juché, comme l' aired'un oiseau de proie,sur une cime escarpee ei allongée en forme de cap ; la Sélune, qui coule au pied de ce rocher perpendiculaire, les y avait sans doute amenés, et ils avaient choisi ce poste pour y bâtir un fort, qui devint une demeure baronniale, d'où la vue plongeait sur le cours de cette rivière, et s'étendait sur des côteaux abruptes et sur le chemin en zig-zag qui conduit à Landelles ; sa forme était celle d'un polygone irrégulier, ayant 80 mètres sur sa plus grande longueur, et environ 30 de largeur ; ses murs étaient maçonnés à chaux et à sable ; des fossés, à peine reconnaissables aujourd'hui, en complétaient la circonvallation du côté de la terre ; enfin les habitants se sont emparés des pierres de cette forteresse pour bâtir et faire des murs de clôture, qui abondent dans son voisinage. La chapelle, actuellement en ruine, était dans le bayle ouballium extérieur et semble même avoir fait partie de la seconde enceinte murale du château ; ce n'est pas la primitive, on voit évidemment qu'elle a été maçonnée avec des pierres provenues de constructions plus anciennes ; il y avait une fenêtre à ogive derrière l'autel et une de chaque côté ; la porte extérieure était au bas de la nef, uneautre moins grande, dans un des côtés, communiquait dans la cour du château ; sur l'autel en granit on remarque en creux, du côté de l'évangile, l'emplacement de la pierre sacrée ; le maçonnage de ce petit édifice est lié avec de l'argile et semble être du 16e siècle ; sa longueur est de 12 mètres et sa largeur de six ; elle était, ainsi que la primitive, dédiée à Saint-Nicolas, ce qui vient encore à l'appui de mon système, car on sait que les reliques et le culte de ce saint nous furent apportés par les gentilshommes normands qui conquirent et fondèrent le royaume du Naples, et rien n'annonce qu'aucun des dieux du capitole ni même de l'Etna l'aient précédé sur cet escarpement aride. Les gens du pays sont persuadés qu'il y a des trésor enfouis sous ses ruines, et M. l'abbé des Grippes, curé actuel des Biards, m'a dit sérieusement que, l'an dernier, des personnes venues de l'Angleterre en avaient enlevé un pendant la nuit ; un homme de la paroisse m'a fait voir le trou où l'on prétend qu'il a été trouvé. Le premier historien qui fasse mention d'un personnage du nom de Biard, est Robert Wace, dans ces deux vers: D'Avrancin i fu Ricbarz, Ensemble od li cil de Biarz. Par lesquels il semble dire que ce Biarz, qui suivit le duc Guillaume à la conquête, avait le prénom de Richard. » [4]

     

    Ci-dessus, plan extrait du site http://histoire-isigny-le-buat65.over-blog.com/les-biards-isigny-le-buat.html

     

    LES REMPARTS DES BIARDS (Manche) LES REMPARTS DES BIARDS (Manche) LES REMPARTS DES BIARDS (Manche)

     

    Légendes :

     

         « Vu l'importance de la paroisse, de sa baronnie et de sa trace dans l'Histoire, il ne faut pas s'étonner que les Biards ait excité les imaginations, particulièrement celle des auteurs du 19e siècle, période propice en rêveries romantiques de toutes sortes. Bien sûr, c'est autour de la « Ville » des Biards, là où se situait l'antique forteresse, que l'on trouve le plus de jolis contes.

         La fameuse devise frappant la « maudite ville des Biards qui chaque jour décatit d'un liard » comporte sans doute une part de vérité car, pendant le haut moyen âge, elle perdit de son importance par rapport à Saint-Hilaire ; Saint Hilaire, fondée rappelons-le en 1082 en même temps que le prieuré des Biards, la supplanta car mieux placée à la jonction des deux grosses provinces de Bretagne et du Maine. (...)

         Toujours à la Ville, le prolixe historien du Mortainais Hyppolite Sauvage accrédita la légende que la jeune châtelaine Avoise ayant « fauté » pendant que son père était aux croisades, découverte, aurait sauté dans le vide et, miraculeusement sauvée, aurait vécu des années cachée avec la complicité de sa nourrice, tout en face à la chapelle de la Madeleine, située sur l'autre rive, maintenant en Saint-Martin-de-Landelles. Les ruines de cette chapelle étaient encore visible fin 19e siècle, mais là encore, il ne semble s'agir que d'une jolie légende. » [1]

     

         « Nulle localité ne renferme plus de légendes que la paroisse des Biards. Forteresse importante au moyen âge, son château féodal a disparu depuis bien des siècles déjà, et la tradition en conserve le souvenir. Il était situé sur un mamelon escarpé, dont l'une des faces, taillée à pic, baigne ses pieds dans un magnifique et large cours d'eau. De là, l'horizon est délicieux. Au milieu de verdoyantes collines,
    que couvrent de riches moissons et d'abondantes ramées, circule la Sélune, lente et majestueuse en son cours. Ses eaux servent à alimenter un grand nombre de moulins, dont les échos répètent au loin les stridents accords. Un pan de mur est seul resté debout, près d'un if séculaire dont les branches le protègent de leur ombre ; il appartenait à un ancien oratoire dédié à saint Nicolas. Auprès est un champ
    cultivé. Son nom rappelle l'ancien château fort, et tout autour l'oeil ne voit que bruyères, ajoncs, solitude et dévastation. En effet, si la pioche vient à frapper le sol, elle rencontre une terre rougie qui a évidemment subi l'action du feu, ou bien quelques fragments de charbon qui ne peuvent laisser aucun doute dans les esprits. Là, ont passé les mains dévastatrices des hommes, et peut-être même la colère de Dieu. Quelques sentiers conduisent à la ville des Biards : la plupart ont même le nom de rues. Tous arrivent au point central de la colline. (…) Cependant, le château des Biards jouit longtemps d'une haute renommée. Ses maîtres furent de puissants seigneurs ; sous ses remparts furent livrées plusieurs sanglantes batailles ; de nombreux assauts firent reconnaître l'importance de ses fortifications ;
    enfin, il fut assiégé par les Anglais. Sa garnison se défendit avec vaillance ; elle combattit avec un courage héroïque, digne d'un meilleur sort, mais, pressée parle nombre, il lui fallut capituler.
         Ce fut en cet instant, dit toujours la légende, que le baron ramassa ses immenses richesses et qu'il les jeta dans l'endroit le plus profond de la rivière. Parmi ces trésors, vous dira-t-on, se trouvaient trois belles cloches d'argent, que l'on distingue au fond des eaux, lorsque le ciel est sans nuages. Mais le courant est si rapide au-dessous du pont qui joint
    les deux rives du fleuve, que nul n'a pu jusqu'ici affronter le tourbillon que les eaux forment en cet endroit. D'ailleurs ces cloches sont si pesantes que personne ne pourrait même les remuer pour les en retirer. Elles restent donc là ; seulement elles se font entendre quelquefois pendant la nuit. A Noël, notamment, chaque année, elles se mettent en
    branle, et leurs sons aigus s'en vont, de collines en collines, répétés par les échos lointains des vallées.

         Du reste, si l'on s'en rapporte à quelques habitants, le seigneur des Biards avait eu la précaution d'enfouir à l'avance son or monnoyé dans divers endroits. Les Anglais le savent bien, car il y a une trentaine d'années, quelques-uns d'entre eux vinrent au bourg et se firent conduire à la ville.
         Un individu leur prêta pioches et marteaux. Ils travaillèrent quelques heures, d'après quelques indications consignées sur un vieux morceau de parchemin jauni, puis ils revinrent vers minuit. Une dalle placée au pied de l'autel de la chapelle, et un bloc aux proportions et aux formes druidiques non loin du pont de Sélune, furent renversés. Le lendemain, ces chercheurs ne reparurent pas ; ils avaient trouvé le précieux trésor. Celui qui les avait aidés dans leurs travaux, depuis cette époque, jouit d'une certaine aisance, mais il s'est obstiné à garder un mutisme absolu. » [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du site http://histoire-isigny-le-buat65.over-blog.com/les-biards-isigny-le-buat.html

    [2] Extrait des Recherches sur les anciens Châteaux du département de la Manche par M. de Gerville in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 3 Société des antiquaires de Normandie, 1828.

    [3] Extrait des Mémoires de la Société académique du Cotentin : archéologie, belles-lettres, sciences et beaux-arts ; Éditeurs : typ. de Daireaux (Coutances) / impr. de Salettes (Coutances) / impr. A. Perrin (Avranches) ; 1880.

    [4] Extrait de la Notice Historique sur la paroisse et baronnie des Biards, suzeraine d'Isigny, Vezins, Landelles, etc... par M Le vicomte de Guitton de la Villeberge in les Mémoires et procès-verbaux, Volume 7,Partie 2, 1839. https://books.google.fr/books?id=FuA4AAAAMAAJ&pg=PA310&dq=Les+Biards&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKsumxhb_aAhUDfMAKHSKjCRsQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Les%20Biards&f=false

    [5] Extrait des Légendes normandes : recueillies dans l'arrondissement de Mortain (Manche) (2e édition) / par M. Hippolyte Sauvage (1823-1914) Éditeur : impr. de P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau (Angers), 1869.

     

    Bonnes pages :

     

    O http://histoire-isigny-le-buat65.over-blog.com/les-biards-isigny-le-buat.html

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12569

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12568

    O Notice Historique sur la paroisse et baronnie des Biards, suzeraine d'Isigny, Vezins, Landelles, etc... par M Le vicomte de Guitton de la Villeberge in les Mémoires et procès-verbaux, Volume 7,Partie 2, 1839.

    O https://books.google.fr/books?id=FuA4AAAAMAAJ&pg=PA310&dq=Les+Biards&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKsumxhb_aAhUDfMAKHSKjCRsQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Les%20Biards&f=false

    O https://books.google.fr/books?id=6CZQjqo7Gj0C&pg=PA206&dq=Les+Biards&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi0sJj4kL_aAhWEA8AKHdr_C044FBDoAQg1MAM#v=onepage&q=Les%20Biards&f=false

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63519q/f28.image.r=%22ch%C3%A2teau%20des%20Biards%22

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  • LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)

     

    Le château du Houley à Ouilly-du-Houley

     

          « Le château du Houley (s’écrit parfois avec 2 L à Houley) est une demeure du 16e du département du Calvados, inscrite au titre des Monuments historiques en 1927. » [1] 

     

         « Ce sont les noms des seigneurs de l’époque qui sont à l’origine du nom de ce village. » [2]

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « Le château offre un très grand intérêt. Il est construit sur la croupe d'un mamelon assez élevé, et sa masse carrée, vue des coteaux voisins, est fort imposante. » [3]

     

     

     

    Ci-dessus, gravure extraite de la Statistique Monumentale du Calvados d'A. de Caumont.

     

         « Mais un grand émoi nous attend. Nous allons sur le château-roi du pays… sur le dominateur-fabuleux-je fais attention à mes mots, bonnes gens !… Ouilly-la-Ribaude ! Ouilly-du-Houlley…Que les capons s’en aillent ! (…) Il existait là un vieux nid d’aigle du 15ème siècle ; on le débourre, on l’élargit, on le peigne et on l’exhausse encore (…) Je crois pareil assemblage unique en Normandie. Que l’on comprenne précisément : union de l’agression et de la vie moderne ; du formidable et du joli, du défensif et du confortable. » La Varende [2]

     

         « La baronnie d’Ouillie, qui se composait de quatre fiefs de haubert et avait une haute-justice. s'étendait sur les paroisses de Moyaux, d’Hermival et autres environnantes. » [3]

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)   LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)

     

    Plan hypothétique (et en attendant mieux) du château du Houley à Ouilly-du-Houley ; blason de la famille Le Baveux par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)

     

    Ci-dessus, à gauche photo extraite de http://www.ouillyduhouley.com/ ; au centre, photo par Nadine Toudic - Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=66006883 ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « Martin d'Ouillie, qui figure dans les rôles de l'Echiquier de Normandie, à la date de 1180, fut, des plus lointains seigneurs de ce lieu, le seul dont on ait conservé le nom [Martinus de Oilleia 10 solid. pro duello Lexov.] A la fin du 12e siècle, le fief d'Ouilly-le-Ribauld devint la propriété de la puissante famille des Crespin qui possédait aussi la baronnie de Tillières. » [4]

     

     Ci-dessus, gravure montrant le plan du château du Houley extraite de la Statistique Monumentale du Calvados d'A. de Caumont.

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « Ribauld était le fils d’un Crespin, puissante famille normande aux 11e et 12e siècles qui possédait entre autre la baronnie de Tillières-sur-Avre stratégiquement très importante dont les seigneuries de Saint-Léger d’Ouillye et Ouillye-la-Ribauld faisaient partie.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Crespin par User:SsireCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Ssire., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5012623 

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     C’est Charles V qui en 1370 acheta cette baronnie et la donna six ans plus tard à l’un de ses chevaliers Guy le Baveux. » [2] 

     

    Blason de la famille Le Baveux par Gilloudifs.

     

         « En 1464, Philippe Le Veneur, baron de Tillières, fit partage de la seigneurie d’Ouillie-le-Ribaut avec Philippe de Manneville et Catherine Le Baveux, veuve de Louvel-L’Estandart.

         Philippe Le Veneur avait épousé, en 1450, Marie Blosset, fille de Guillaume Blosset, seigneur de Carrouges et de Marguerite de Malestroit.

         Il avait une part d'hérédité dans la terre d’Ouillie, parce que Jean, son père, seigneur du Homme, qui fut tué à Azincourt, en 1415, avait épousé Jeanne Le Baveux, fille de Robert Le Baveux, baron de Tillières et d'Agnès Paynel. C'était une héritière. Je suis porté à croire pourtant, sans en avoir de preuve, que la terre d'Ouillie venait des Paynel, qui possédèrent beaucoup de terres de ce côté.

         C'est Philippe de Manneville qui resta en possession d‘Ouillie. » [3]

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « Trônant sur un éperon dominant le village d'Ouilly, le château peut paraître imprenable. « Il est quand même tombé deux fois. Une première fois pendant la Guerre de 100 ans, aux mains des troupes de Charles II le Mauvais allié aux Anglais », explique François Xavier Lebon... » [5]

     

         « Pendant l’occupation anglaise cette baronnie était tombée entre les mains de Los Bourgoys, chevalier, puis, par don royal, entre celles de Hue de Launoy, chevalier, qui la céda à Mathieu Goth en 1430, avec la baronnie de Coulonces (A.N. JJ 175, n° 107).

         Après la libération, la seigneurie d’Ouillie-la-Ribault revint pour une part à Philippe de Manneville, écuyer, et pour la partie située à Saint-Léger-d’Ouillie, à Catherine Le Baveux, une des filles de Guy, qui était en 1462, veuve de Louvel Lestandart, écuyer ; son fils, Pierre Lestandart tenait cette partie de fief dès 1455 (Aveu de la baronnie de Tillières, du 20 novembre (A.N., P. 308). » [6]

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)

     

    Ci-dessus, plans extraits du cadastre napoléonien de 1825, archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html

     

          « Monseigneur Jehan de Manneville, sans doute son fils, chevalier, seigneur et baron d'Ouillie et d'un fief assis à Lieuray, nommé Tillière, n'ayant point comparu aux montres de la noblesse du bailliage d’Évreux ordonnées par Louis XI en 1469, ses fiefs furent « prins et mis en la main du Roy... sous laquelle ils seront regis et couvergnez jusques à ce qu'il a ait fait apparoir comme et du lieu ou il s'estoit présenté. (Voyez les Monstres du bailliage d’Évreux, publiées par M. Bonnin, p. 43.) » [3]

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)

     

    Ci-dessus, photos du château du Houley par Gilloudifs.

     

         « En 1469, les deux terres sont réunies et le château, monumentale sentinelle démantelée pendant la guerre de 100 ans fut reconstruit. » [2] 

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « Puis, le domaine passa par alliance aux L'Estendard,
    aux Maintenon, puis aux Carvoisin d'Achy. » [4]

     

    Blason de la famille de l'Estandard Par Hervé Lainé — La Galissonnière, GFDL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10623090

     

         « En 1540, René de Maintenon était seigneur et baron d'Ouillie. (…)

         Gaston de Maintenon, baron d'Ouillie-Ia-Ribaude, épousa, en 1551, Marguerite de Nollent, la dernière des quatre filles de Florent de Nollent, seigneur de Saint-Contest, et de Louise de Chançaux Le Breton. (Lachesnaye des Bois, t. XI, art. Nollent.) » [3]

     

         « Le 15 août 1592, le château qui abritait une garnison royaliste fut attaquée par des troupes espagnoles et aux trois quarts détruit. » [2] 

     

         « Dès le commencement du 17e siècle, la baronnie d’Ouillie est dans les mains de la famille de Longchamp, issue de la paroisse de Saint-Léger, dont plusieurs membres furent gouverneurs de la ville de Lisieux au 16e siècle. » [3]

     

         « C’est Jean de Longchamp, chef huguenot et gouverneur de Lisieux qui reconstruit le château vers 1605. » [2] 

     

         « En 1605, Jean de Longchamp de Fumichon, ce fougueux capitaine de Lisieux dont nous avons vu les aventures,
    acheta Ouilly. De ses deux filles, l'une, Marie, porta Fumichon aux Rabodanges ; l'autre, Catherine, héritière d'Ouilly-le-Ribauld, épousa César d'Oraison. » [4]

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « César d’Oraison fit sa résidence ordinaire au château d'Ouillie. Il y produisit dans la recherche de la noblesse de 1666. On y lit : « Ouillie. Cezar d’Oraison, chastelain de Livarot, antien noble. » [3]

     

         « Ses descendants vendirent le domaine, à la fin du 17e siècle, à Messire Adrien du Houlley, chevalier, seigneur de Firfol et de la Lande et conseiller à la cour des Aides de Paris. Il épousa Marie de Loynes en 1698. Bientôt après, en 1719, la seigneurie fut érigée en baronnie. » [4] 

     

    Ci-dessus, blason de la  famille d'Oraison (mais est-ce le bon blason ?) par User:D2paysacCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:D2paysac., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3408134

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     Il « mourut entre 1785 et 1787, laissant pour seule héritière sa sœur, noble dame Anne-Renée-Cécile du Houlley. épouse de messire Daniel de Loynes, chevalier, seigneur de Mazères et autres lieux, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint.-Louis, demeurant ordinairement à Orléans. 

         M. de Mazères possédait encore ces terres au moment de la Révolution. » [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Loyne du Houlley dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Loynes

     

         « Les paroisses d'Ouilly-le-Ribauld et de Saint-Léger-d'Ouilly prirent le nom de Saint-Martin et de Saint-Léger-du-Houlley. La Révolution apportera de nouvelles modifications. On voudra rendre à Saint Martin-du-Houlley son ancien nom moins suspect, mais l'ignorance en fera « Ouilly-la-Ribaude ». Enfin, pour tout concilier, on a réuni les deux paroisses sous le nom d'Ouilly-du-Houlley. » [4]

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « La terre appartint au 19e siècle à Charles Baguenault [ « M. Baguenault, qui a épousé Mme Adélaîde-Zoé de Loynes du Houlley, nièce de M. de Mazères, vient d'aliéner la terre et le château. » [3] et le château fut acheté par monsieur Pottier qui le protégea.

         Au 20e siècle, Monsieur Delore achète la demeure qui était devenue au cours du siècle précédent une maison de ferme... » [2] 

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « François-Xavier Lebon explique comment son grand-père put racheter l'édifice au propriétaire, un fermier qui n'ayant plus d'héritier « 100 % des fils du pays étant morts à la guerre de 14 », le céda finalement au début du 20e siècle. « Grand collectionneur, mon grand-père, industriel parisien, cherchait un écrin pour ses collections du 17e et 18e. Il a restauré le château, rajoutant sa touche personnelle pour, entre autre, plaire à son épouse Marguerite qui, très parisienne n'y mit quasiment jamais les pieds ! » [5] 

     

    Ci-dessus, crédits photo Ruprich-Robert, Gabriel (architecte, collection) - Ministère de la Culture (France) - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - diffusion RMN

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados) LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     Arcisse de Caumont, 1867 : 

         « Évidemment toutes ces constructions ne sont point d'une seule époque. Les parties les plus anciennes, qui datent de l'époque gothique sont, à l'extérieur, les tours circulaires qui occupent l'angle nord-ouest, le bâtiment qui leur sert de courtine vers le nord, et les autres tourelles circulaires qui défendaient l'angle nord-est, ainsi que toutes les parties basses du mur qui les sépare ; le long mur plein qui regarde le levant, et, on peut le présumer, toutes les parties inférieures du reste de l'enceinte. A l'intérieur de la cour, une seule partie est bien caractérisée, c'est la tourelle octogone terminée par le campanille de l'horloge et les bâtiments adjacents, à droite et à gauche. On peut en juger par le dessin.

     

     Ci-dessus, gravure montrant le château du Houley extraite de la Statistique Monumentale du Calvados d'A. de Caumont.

     

           Le reste accuse, dans son ensemble, la fin du 16e siècle ou le commencement du 17e ; en un mot, le règne d'Henri IV. La chapelle, qui est maintenant détruite, devait dater aussi à peu près de cette époque.

         Les matériaux employés sont la pierre de taille et même le moëllon pour les parties anciennes ; la pierre et la brique pour les autres parties. L'étage supérieur du bâtiment, qui se trouve entre le pavillon d'entrée et le grand escalier, est en pans de bois.

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     Les constructions de l'est sont occupées par des écuries et des communs ; elles ne sont élevées que d'un rez-de-chaussée avec greniers. Il n'y a, vers l'extérieur, d'autres ouvertures qu'une série de meurtrières qui correspondent aux greniers. Les appartements d'habitation sont situés dans le bâtiment parallèle. La grande porte d'entrée est pratiquée dans un pavillon élevé, qui fait partie de la seconde époque, dont voici l'aspect extérieur (voir le dessin...)

     

    Ci-dessus, gravure montrant le château du Houley extraite de la Statistique Monumentale du Calvados d'Arcisse de Caumont.

     

         L’accès consistait en deux ponts-levis jetés sur les fossés : l'un conduisait à la grande porte, l'autre à la poterne qui accédait dans le corps-de-garde. Il n'y a aucune autre porte que celle de ce corps-de-garde dans le couloir qui, de la grande porte, mène à la cour intérieure. L'escalier qui conduit à la grande salle de l'étage supérieur, d'où l'on devait manœuvrer les chaînes des ponts s'ouvre immédiatement sur la cour. De l'autre côté est un appartement avec une cheminée, peut-être la cuisine de la garnison.

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     La chapelle s'appuyait contre ce pavillon d'entrée, et son chevet faisait saillie dans la cour. [ Cette chapelle, sous l'invocation de saint Jean et de saint Philippe, était un bénéfice dont le titulaire était présenté par le baron d'Ouillie. ] Elle n'était donc point orientée, mais sa disposition contribuait encore aux moyens de défense, en permettant de tirer des fenêtres sur le flanc gauche des assaillants, qui, les portes rompues, se seraient précipités dans la cour. Le bâtiment en bois dont nous avons parlé n'est guère, jusqu'à l'angle des grands logis, qu'une galerie conduisant à la tribune de la chapelle. Le bas est ouvert et servait de remises pour les équipages de guerre ou de voyage. Le châtelain et sa suite assistaient aux offices dans la tribune ; la chapelle était petite et une foule nombreuse n'aurait pu y trouver place.

     

    Ci-dessus, g ravure montrant le château du Houley extraite de la Statistique Monumentale du Calvados d'Arcisse de Caumont.

     

         Le rez-de-chaussée du corps d'habitation ne comprenait que deux grandes salles. La principale avait, sur le manteau de sa vaste cheminée, une peinture fort détériorée, qui paraissait représenter le Jugement de Paris. Elle est maintenant presque indéchiffrable. On accède à l'étage supérieur par deux escaliers principaux : le grand escalier en pierre a rampes droites et un escalier à vis qui remplit la tourelle octogone. Un escalier de service est contenu dans une des petites tourelIes de l'angle, et un autre conduit au pavillon de l'angle opposé. La disposition de ces appartements a été sensiblement modifiée sous le règne de Louis XIV. A gauche du grand escalier, on trouve diverses chambres et boudoirs. Dans la chambre qui remplit le pavillon d'angle, on doit remarquer les pavés émaillés qui garnissent le contrecœur de la cheminée. Leur dessin est fort bon, et leurs vives couleurs flattent l'œil bien mieux que les marbres ou les carreaux blancs qu'il est de mode d'employer aujourd'hui. Ils proviennent des fabriques du Pré d'Auge et de Manerbe, dont les fours n'ont été éteints que par la Révolution. La plaque de fonte porte des armoiries. Deux lions servent de support a l'écu qui est sommé d'un casque à lambrequins, taré de face. Le champ de l'écu est parti : au 1er, trois étoiles ; au 2e, une croix, avec peut-être quatre pièces aux cantons.

         Le premier ne laisse pas de doute : ce sont les armoiries de la famille du Houlley, que nous avons déjà trouvées à l'église.

         L'appartement précédent était encore dernièrement tapissé de cuirs gaufrés et dorés, d'un dessin remarquable, et qui étaient loin d'avoir perdu leur éclat.

            A droite du grand escalier, on entrait dans un vaste salon dont la décoration paraît n'avoir jamais été terminée. Ensuite se trouvait la salle a manger ; elle était aussi très vaste, mais de forme irrégulière. On l'avait placée dans les deux tourelles circulaires de l'angle. Sa disposition était assez heureuse. Ses murs étaient lambrissés, avec sujets peints sur les panneaux. Dans un des angles se trouve encore un lavabo en marbre. Dans les bâtiments du retour, on ne trouvait que de petits appartements. » [3]

     

         « Au 20e siècle, Monsieur Delore achète la demeure qui était devenue au cours du siècle précédent une maison de ferme : la salle de Gardes avait été transformée en laiterie.

         Propriété acoustique de la salle des Gardes : 2 personnes placées dans les angles opposés et donc séparées d’une dizaine de mètres peuvent communiquer à voix basse sans que ceux qui se trouvent au milieu de la pièce puissent saisir leurs propos « Le son arrive considérablement renforcé et donne l’impression bizarre que la personne qui parle est debout derrière et un peu au-dessus de celle qui écoute. » [2] 

     

    Protection :

     

          Château : inscription par arrêté du 19 janvier 1927.

     

    LES REMPARTS DU HOULEY (Calvados)     « Deux autres monuments attirent l’attention sur cette commune : l’église du 15e siècle dédiée à Saint Martin et le manoir de Bellemare qui date de deux époques différentes, la partie la plus ancienne en pans de bois remonte au 14e siècle et la plus récente en silex et chaînage de grès appartient au 16e. » [2] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://ouillyduhouley.fr/histoire-de-ouilly-du-houley/ ou https://ouillyduhouley.fr/details-de-lhistoire/

    [3] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados : arrondissement de Lisieux, Volume 5 par Arcisse de Caumont ; F. Le Blanc-Hardel, 1867 - 846 pages

    [4] Extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, date d'édition : 1911

    [5] Extrait de l'article ouest-France du 29/09/2013 https://www.ouest-france.fr/normandie/lisieux-14100/le-chateau-se-devoile-aux-historiens-augerons-807251

    [6] Extrait de http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=6659

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=6659

    O Article ouest-France du 29/09/2013 https://www.ouest-france.fr/normandie/lisieux-14100/le-chateau-se-devoile-aux-historiens-augerons-807251

    O Statistique monumentale du Calvados : arrondissement de Lisieux, Volume 5 par Arcisse de Caumont ; F. Le Blanc-Hardel, 1867 - 846 pages

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  •  LES REMPARTS DE LA LANDE DE GOULT (Orne)

     

     LE CAMP DE GOULT 

     

         Sur le site du camp de Goult se trouve un panneau d'information (voir ci-contre) mis en place par le Parc naturel Normandie-Maine et la communauté de communes du Bocage Carrougien (NdB) : 

     

          « Affublé de divers noms : camp de Gul, camp de César, le Cavalier, la Butte des Sept Puits, cet éperon rocheux dominant le défilé de la Cance offre une grande visibilité vers le nord et le sud. Utilisé à des fins défensives, les quatre enceintes emboîtées sont marquées par l'association de fossés et de talus. La découverte de haches de bronze laisse penser que ce site fut sûrement utilisé dès l'âge des métaux (il y a environ 4000 ans).

     

    Photo ci-dessus extraite du site http://geologie.discip.ac-caen.fr/paleozoi/EcouvesNW/paysage.html

     

         Outre cette occupation très ancienne, on pense également à une occupation médiévale de type motte castrale ou féodale (11e ou 12e siècle), avec une basse cour à l'extrêmité de l'éperon où se situe la chapelle, un donjon et les sept puits sur l'enceinte secondaire. Les sept puits, dont six subsistent, s'apparentent en réalité à des silos destinés au stockage des provisions. Ce site devait être associé à un important réseau de châteaux à motte (plus de deux cents pour le département de l'Orne) qui constituaient au 11e et à l'aube du 12e une ligne de marches défensives, établies aux confins du duché de Normandie, du comté du Maine et de la seigneurie de Bellême. »

     

    Ci-dessus, plan de l’enceinte fortifiée (extrait d’un panneau d’information du site) Appelée « Camp romain » sur la carte topographique de l’IGN ; photo extraite de http://geologie.discip.ac-caen.fr/paleozoi/EcouvesNW/paysage.html

     

      

     

    Plan hypothétique des vestiges du camp protohistorique et médiéval de Goult ; blason du département de l'Orne par User:Spedona 01/11/2007Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona 01/11/2007., CC BY

     

          « En rive ouest de la Cance, l’érosion a façonné un éperon rocheux dans la barre de Grès armoricain constituée de quartzites très résistants. Ce promontoire domine la terminaison du synclinal de Sées au Sud et les terrains briovériens du socle cadomien au Nord. Il a joué un rôle stratégique au cours des temps protohistoriques et historiques (« Camp romain ») avant d’être un lieu de pèlerinage (chapelle Saint-Michel). Plus récemment, au 20e siècle, la barre de grès a été entamée par une carrière dont l’exploitation a cessé (en 1950) afin de ne pas nuire au caractère pittoresque du site. (…)

     

     

    Photo à droite par ChBougui — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=54298339

     

           La chapelle Saint-Michel est bâtie sur un tertre au sommet de l’éperon rocheux qui domine la cluse. Elle a été construite au 12e siècle à l’emplacement du lieu d’un culte de l’eau pratiqué par les Celtes  puis par les Gallo-romains, en relation avec la présence de sources au pied de l’éperon (source de Saint-Osithe).

     

         Au début du 20e siècle, lors de l’exploitation du Grès armoricain l’éperon rocheux était dépourvu de végétation arborescente comme l’atteste cette photo ancienne. La chapelle était alors bien visible et l’éperon pouvait jouer son rôle stratégique en offrant une vue panoramique.


         Depuis l’aire de parking, un chemin monte jusqu’au sommet de l’éperon et permet l’accès à la chapelle ainsi qu’au camp romain. Des marches sont taillées dans la partie la plus raide. Un autre accès est possible par le hameau de Goult. (…) cette enceinte fortifiée évoque aussi
    une ancienne motte castrale (12e s.) ou féodale (13e s.) dont la basse-cour occupait l’extrémité est de l’éperon où se trouve actuellement la chapelle Saint-Michel.    L’occupation humaine du site est certainement très ancienne, des objets de l’âge du bronze y ayant été trouvés. L’extrémité est de l’éperon est entourée par un double talus, sauf au niveau de l’escarpement et de la cluse qui constituent une protection naturelle. Au-delà de ces talus, les vestiges sont envahis par la végétation. La morphologie de l’éperon est bouleversée par les fossés et les talus défensifs ainsi que par des « puits » ; une butte aurait supporté un donjon à l’époque médiévale. La végétation, envahissante, rend difficile la lecture des structures. » [1]


    Éléments protégés : 


         Camp antique de Goult (vestiges du) (cad. E 176, 177, 186, 187 à 189) : classement par arrêté du 4 janvier 1963
    [2] 

     

     

    A proximité :  

     

         « L'ancien prieuré de La Lande-de-Goult est une dépendance de l'abbaye de Lonlay au moins depuis le milieu du 12e siècle, après la donation de ce bien par Hugues de Gournay.
         L'état actuel date du 18e siècle, excepté le porche roman du 12e siècle, en calcaire soigneusement appareillé de la façade occidentale.
    Les éléments les plus intéressants de ce porche sont les chapiteaux, en calcaire fin, portant les voussures. Cinq d’entre eux, dont le décor évoque l'art des enluminures du 11e siècle, se rattachent au style des chapiteaux de calcaire de l'abbaye de Lonlay et proviennent du même atelier.
         On y rencontre deux thèmes décoratifs : le premier représente des animaux affrontés ou enlacés (oiseaux, lions et dragons), issus d'un bestiaire orientalisant et purement décoratif. Le second, représenté par deux chapiteaux, concerne des scènes de chasse.
    Rares en Normandie, ces chapiteaux historiés sont d'une grande maîtrise alliant un graphisme très sûr et le sens du mouvement dans un décor végétal foisonnant. Des comparaisons peuvent être proposées avec l'iconographie des manuscrits enluminés ou même de la Tapisserie de Bayeux. » [3]

     

         Éléments protégés :

     

          « six chapiteaux et colonnes les supportant situés à droite et à gauche du portail de la chapelle : classement par arrêté du 30 octobre 1953 ; chapelle, y compris les peintures murales ; façades et toitures du logis prioral (cad. E 166, 203, 204, 205) : inscription par arrêté du 17 janvier 1989 » [4]

     

    Photo ci-dessus par ChBougui — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=54298344

     

    Sources :

     

    [1] D'après http://geologie.discip.ac-caen.fr/paleozoi/EcouvesNW/paysage.html

    [2] Extrait de https://monumentum.fr/vestiges-camp-antique-goult-pa00110832.html

    [3] Extrait de http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/hiemois/carrouges/landegoult/index.htm

    [4] Extrait de https://monumentum.fr/prieure-goult-pa00110833.html

     

    Bonnes pages :

     

    http://geologie.discip.ac-caen.fr/paleozoi/EcouvesNW/paysage.html

     

        Ci-dessous, pages extraites de l'Essai d'Inventaire des Mottes et Enceintes du département de l'Orne par Léon Coutil (1909) :

     

     

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