• LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure) LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure) LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, photo extraite de https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-notre-dame-du-mesnil-jourdain ; au centre, photo extraite de http://www.tourisme-seine-eure.com/fr/component/zoo/phototheque-2/le-mesnil-jourdain-2 ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

          Le manoir-ferme dit « manoir d'Hellenvilliers » date des 15e, 16e et 19e siècles.

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)     « Dans l’enceinte du manoir subsiste une motte féodale du 12e siècle, qui atteste que ce site exceptionnel est le témoin séculaire de l’histoire normande. » [1]

     

    Ci-contre, photo de la motte féodale extraite de http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/confetextes/Normands/normands.htm

     

          Ce fief est mentionné en 1190. Le logis est construit pour la famille d'Hellenvilliers au 15e siècle et agrandi dans la première moitié du 16e siècle, une partie est réutilisée comme écurie. Le cellier date de la seconde moitié du 16e siècle. L'aveu de 1668 mentionne la motte et des fossés, le logis couvert d'ardoise, des granges, des écuries, un colombier à pied, un pressoir, un four, et d'autres bâtiments clos de murs avec une porte d'accès à l'église attenante. Une tour est construite sur la motte après 1823. (NDB)

     

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    Plan de situation du manoir d'Hellenvilliers au Mesnil-Jourdain ; blason de la famille d'Hellenvilliers par Gilloudifs

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)     « 12e : en 1190 Geoffroy du Mesnil, seigneur du Mesnil Jourdain construit un château dont il ne reste actuellement que la motte féodale entourée de douves sèches.
         15e : en 1418 Roger d'Hellenvilliers est seigneur du Mesnil. La famille d'Hellenvilliers fait construire l'église actuelle à l'emplacement de la précédente détruite par un incendie, ainsi que le manoir sur rue à la fin du 15e siècle. Ils s'y installent en abandonnant le château féodal. L'architecture y est encore très défensive : meurtrières, rez-de-chaussée en pierre.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1823 ; Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

         16e : Sous l'influence italienne, ils bâtissent un petit manoir richement décoré qu'ils agrandissent par la suite vers 1580.
         17e : en 1605 La seigneurie du Mesnil Jourdain est adjugée à Claude Leroux seigneur de Tilly. Construction du bâtiment de style Louis XIII dont l'usage d'origine reste indéterminé. Adossé à la motte féodale, son rez-de-chaussée est implanté sur les anciennes douves. Un aveu de 1668 indique que le château féodal existe encore à cette époque.
         18e, 19e et 20e jusqu'à nos jours, différents propriétaires se sont succédés. Les restaurations ont été réalisées depuis 1973 par les propriétaires actuels. (...)

     

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    Ci-dessus : à gauche, photo extraite de http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/patrimoine/hellenvilliers.htm ; au centre, photo extraite de http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/patrimoine/hellenvilliers.htm ; à droite, photo extraite de http://arsphoto.canalblog.com/archives/2014/06/04/29985403.html

     

    Architecture

     

         « On découvre d'abord le « L » formé par l'église du 15ème siécle, prolongée par le manoir sur rue de la même époque, et en retour le manoir du 16ème, en pans de bois. Le côté opposé de la cour est occupé par un bâtiment de style Louis XIII, impressionnant de rigueur, d'élégance et de sobriété. Ce bâtiment Louis XIII, dont on ignore la destination s'appuie sur une motte féodale étonnamment conservée avec ses douves sèches et les restes d'un donjon cylindrique. » [2]

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)      « Le manoir est composé de plusieurs bâtiments, indissociables de l’église attenante : Le corps d’entrée remonte à la seconde moitie du 15e siècle et constitue la partie la plus ancienne du manoir.

          On le reconnaît à sa grande arcade charretière en plein cintre, accompagnée d’une porte piétonne. Ces portes s’inscrivent dans un bâtiment fait, au rez-de-chaussée, d’un blocage de pierre renforcé d’assises en silex surmonté à l’etage de pans de bois.

     

    Photo ci-dessus extraite de http://arsphoto.canalblog.com/archives/2014/06/04/29985403.html

     

          A droite de la porte, un bâtiment de pierre et de silex de la fin du 16ème et longtemps utilisé comme écurie est accolé au mur de l’église, fut probablement la grange aux dimes. En entrant dans la cour, le visiteur fait face à plusieurs bâtiments contigus : La tour carrée, qui fut probablement utilisée comme logement pour le curé à certaines époques, et l’écurie, attenantes à l’église.

          Ces deux bâtiments étaient probablement défensifs puis qu’il y subsiste un mâchicoulis et une bretèche qui protégeait la porte basse. L’écurie est structurée par des cordons horizontaux et présente un damier de pierre calcaire et silex taillés. Les façades ont été réstaurées cet hiver et les ouvertures refaites, en particulier de superbes fenêtres à meneaux.

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)      Des meutrières subsistent à plusieurs endroits.

         A l’intérieur du bâtiment on peut voir le mur de l’église en pierre de taille, les fonds baptismaux et une porte d’entrée vers la tribune de l’église d’ou la famille seigneuriale pouvait assister aux offices. Puis, dans la prolongation, le bâtiment du porche qui est ordonnancé de la même manière que sur la façade rue et qui possède une intéressante grille en fer forgée, d’origine.

          En équerre partent deux bâtiments contigus, entièrement en pan de bois, formant le manoir, le premier ayant été construit après le second. La partie la plus au Nord est un corps d’habitation construit au 16e et présentant une grande fantaisie d’architecture, en particulier, une galerie ouverte à l’étage reposant sur des poteaux de bois et une tourelle d’escalier polygonale et décorée de trois registres de croix de Saint André. Le bâtiment a deux niveaux de colombages.

          La façade ouest est entièrement en pans de bois et ouvre sur un jardin clos de mur.

          Cette façade est ornée de fenêtres à meneaux et vitraux refaites d’après des documents d’époque. » [3]

     

    Ci-dessus : plan extrait de La demeure noble en Haute-Normandie par Xavier Pagazani, chapitre 8 : Les lieux des plaisirs seigneuriaux : jardins, prés, parcs, vergers et garennes https://books.openedition.org/pufr/8070 Le Mesnil-Jourdain (Eure). Plan général du domaine, état restitué vers 1590, sur fond de plan topographique (mise au net : T. Guérin), équidistance des courbes : 0,25 m. A : maison noble ; B : ancienne motte castrale ; C : corps de galerie (décrit comme « chasteau couvert d’ardoize, clos de fosséz » en 1668). 

     

    Protection :


         « Façades et toitures du bâtiment en pierre et silex attenant à l'église ; façades et toitures des bâtiments en pans de bois situés à la suite du précédent ; façades et toitures du bâtiment adossé à la motte féodale ; motte féodale elle-même (cad. C 397, 398) : inscription par arrêté du 25 octobre 1961 » [4]

     

    L'église :

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-JOURDAIN (Eure)      « Indissociable du manoir d’Hellenvilliers attenant, l’église Notre-Dame, classée Monument historique, et le manoir, inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, forment un ensemble unique en Normandie. La construction commence au 15e siècle et se termine à la fin du 16e siècle par l’ajout du clocher défensif de plan carré. (…) L’église du Mesnil-Jourdain fut placée au 17e siècle, sous le ministère du curé Mathurin Le Picard. On le dit adepte de l’Adamisme dont il aurait encouragé la pratique dans les couvents de Saint-Louis et Sainte-Elisabeth. Il fut désigné comme responsable des désordres mentaux des soeurs des couvents, et à l’origine de la célèbre histoire des « Possédées de Louviers ». Mort en 1642, son cadavre fut jeté dans un puits, exhumé et brûlé sur le bûcher où périt également Thomas Boullay, son vicaire au Mesnil-Jourdain condamné en 1647 pour sorcellerie dans l’affaire de Louviers.

         Le manoir d’Hellenvilliers venant s’accoler à l’église, il n’y eût de solution pour l’édification d’un clocher que de le construire sur la nef. Ce clocher, surmonté d’une flèche, s’appuie sur un pilier lancé au milieu de la nef.  » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-notre-dame-du-mesnil-jourdain

    [2] Extrait de http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/patrimoine/hellenvilliers.htm

    [3] Extrait de https://manoirdhellenvilliers.com/historique/

    [4] Extrait de https://monumentum.fr/manoir-ferme-pa00099487.html

     

    Bonnes pages :

     

    O https://manoirdhellenvilliers.com/

    O http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/patrimoine/hellenvilliers.htm

    O https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-notre-dame-du-mesnil-jourdain

    https://www.mesniljourdain-patrimoine.fr/decouverte-du-village-de-mesnil-jourdain/

     

         Enfin, on trouve deux jolies vidéos par Mikael Journo pour No Gravity Film montrant le survol du manoir d'Hellenvilliers sur https://manoirdhellenvilliers.com/le-manoir-vu-du-ciel/

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