• LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)

     

    Photo de droite extraite du site Google Earth

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)     Manéhouville :

         « Epoque incertaine - Dans la vallée de la Scie, en face de l'église de Manéhouville, on voit, dans une ferme, une énorme motte circulaire haute de 4 à 5 mètres et qui ne compte pas moins de 100 mètres de circonférence. » [1]

     

    Photo aérienne ci-contre extraite du site Géoportail.

     

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    Plan de situation de la motte féodale de Manéhouville ; blason de la famille de Tancarville par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5914917

     

    La motte castrale de Manéhouville

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)      « Situé sur la rive méridionale de la Scie, la motte castrale de Manéhouville s’inscrit dans un schéma classique motte/église. Développée au cours de l’époque mérovingienne, l’église de Manéhouville juxtapose sur la même rive l’enceinte fortifiée et a très certainement été le point d’ancrage de la sédentarisation. Agrémentée au cours du 10-11e siècle de la motte castrale, Manéhouville confortait ainsi son enjeux stratégique et militaire dans la partie septentrionale du duché de Fécamp au même titre que l’enceinte fortifiée de Longueville-sur-Scie plus en amont.

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)     Constitué d’un tertre développant un diamètre sommital avoisinant les 30 mètres, la motte castrale ne dispose pas de fossés circulaires. On constate de visu que cette dernière comprend encore actuellement l’intégralité de son aplanissement et donc permet ainsi une représentation idéale de sa promiscuité avec l’église paroissiale.

     

    Photo ci-dessus extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

         Historiquement, la motte castrale de Manéhouville était le siège de la seigneurie de Manéhouville tenue par Guillaume de Tancarville (1075-1129) fils de Raoul de Tancarville et d’Elvise de l’Espinay. » [2]

     

    Schéma ci-dessus extrait de ce même site http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html 

     

         Voir la famille de Tancarville : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Tancarville

     

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     Photos ci-dessus extraites du site Google Earth

     

    LES REMPARTS DE MANEHOUVILLE (Seine-Maritime)     « Dans la vallée de la Scie, en face de la collégiale de Charlesmesnil, fut assise, au pied d'une motte énorme, la petite église de Notre-Dame de Manéhouville. L'antique tumulus qui forme le péristyle de cette église n'a pas moins de 100 mètres de circonférence.

            L'église qu'il protégea longtemps fut sans doute détruite au 16e siècle, car sa construction en grès indique une époque assez récente. Le plus ancien monument de ce temple modernisé, ce sont les fonts baptismaux dont la cuve est fort curieuse. Elle est carrée et présente à chaque angle des têtes d'hommes, dont une est mordue par un lézard qui est peutêtre l'emblème du péché. Des quatres faces, deux seulement ont été sculptées. Sur la première est un arbre garni de feuilles très diverses, c'est peut-être l'arbre de la vie humaine dont les jours sont si divers et les fruits si variés ; sur la seconde est une volée d'oiseaux de différentes espèces, trois d'entre eux jouent en se battant dans les airs , un autre tient dans ses griffes un lézard et une feuille à son bec; un troisième, à cou de grue, soulève un serpent suspendu à son long bec. Est-ce un simple caprice d'artiste ? Est-ce une allégorie mystique du 13e siècle ? » [3] 

     

    Plan ci-dessus extrait de http://cdfam.pagesperso-orange.fr/souvenir.htm

     

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    Photos ci-dessus extraites de http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

     

         Un autre lieu défensif se trouvait sur cette même commune, rive droite de la Scie :

     

    « Charles-Mesnil (section de Manéhouville) :

         Epoque Franque (?). — Le chemin de fer de Rouen à Dieppe passe depuis 1847 sur la motte où fut autrefois assis le château de Charles-Mesnil, appelé primitivement le Mesnil-Haquet. Une vue de ce château, prise vers 1700, existe encore à Paris dans la Collection Gaignières. Un peu plus loin que le vieux tertre, et à quelques pas des restes de la collégiale fondée en 1399-1402, est une source vénérée connue dans le pays sous le nom de Saint-Ribert. Une tradition, appuyée par la légende même de saint Ribert, prétend que ce pieux missionnaire y a baptisé au 7e siècle. Aujourd'hui encore on vient boire l'eau de la source et y plonger les enfants malades. Aussi l'appelle-t-on vulgairement la Baignerie de Saint-Ribert. » [1] 

     

          « Château de Charles-Mesnil. Le premier est celui de Charles-Mesnil (commune de Manéhouville, canton de Longueville). Des tours rondes, placées aux angles du corps carré de la forteresse, se sont montrées avec leurs revêtements de grès du 16e sièle. Cependant, on a reconnu, parmi ces débris, les carreaux émaillés qui pourraient bien remonter au 14e sièle. Du reste, il est certain que le château n'a été démoli que depuis 1700, car il figure entier et complet dans la collection Gaignières. » [4] 

     

          « Manéhouville, sur la rive gauche de la Scie, à deux lieues 1/2 (sud-est) de Dieppe, et 1 lieue 1/4 (nord-nord-ouest) de Longueville, est appelé, dans les anciens titres, Manechildis Villa, nom dont on retrouve l'analogue dans celui de la petite ville de Sainte-Ménehould en Champagne. Les habitants du pays prononcent Manouville. Cette paroisse et son église dépendaient du doyenné de Bacqueville, tandis qu'un de ses hameaux nommé Charles-Mesnil, situé sur la rive droite de la rivière, relevait du doyenné de Longueville.
         Dans l'origine, l'église de Manéhouville appartenait aux religieuses de l'abbaye de Saint-Amand de Rouen, qui, dans la suite, l'échangèrent contre l'église et les dîmes de la Chaussée-sur-Longueville, paroisse voisine de celle dont nous parlons. Outre cette église, il y avait anciennement à Manéhouville, au hameau de Charles-Mesnil, connu alors sous le nom de Mesnil-Haquel, une chapelle dédiée à sainte Catherine. Ce hameau appartenait aux riches et puissants sires d'Estouteville. Ce fut Jean d'Estouteville, sire de Torcy et d'Estoutemont, qui fit construire, tout auprès de l'ancienne chapelle que nous venons de mentionner, la forteresse dont on voit encore aujourd'hui les derniers vestiges. Durant les guerres du roi Charles VI avec les Anglais, cette forteresse servit plusieurs fois de refuge aux troupes françaises, et ce fut ce prince lui-même, si nous en croyons le bénédictin Duplessis, qui, en memoire d'un avantage considerable qu'il remporta près de là contre les Anglois, donna à la châtellenie du Mesnil-Haquet le nom de Charles-Mesnil.
         Après la construction de sa forteresse, Jean d'Estouteville fit considérablement agrandir la chapelle Sainte-Catherine, qui se trouvait sur son fief, et qui avait sans doute été fondée par ses pères.
         En 1399, il plaça dans cette chapelle trois prêtres ou desservants auxquels il donna pour leur entretien, le tiers du poids aux laines de la ville de Rouen, qui lui appartenait. Cete fondation fut l'origine d'une riche et belle collégiale qui existait encore à la fin du siècle dernier. Cette collégiale fut établie en 1402, par Colart d'Estouteville, fils ainé de Jean, dont nous venons de parler. Le fondateur y plaça huit chanoines ; mais les guerres des Anglais, du Protestantisme et de la Ligue ayant considérablement diminué la fortune de cette maison, ces huit chanoines avaient été réduits à six en 1727. Le château de Charles-Mesnil, pris en 1422 par Talbot, qui s'en allait mettre le siège devant Dieppe, fut en partie détruit en 1472, par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Louis XI, par lettres-patentes du 16 janvier 1473, donna à Jean d'Estouteville, sire de Torcy et de Blainville (arrière petit-fils du Jean d'Estouteville dont nous avons parlé plus haut), cent arpents de bois pour lui aider à rebâtir cette châtellenie. Quant à la baronnie de Manéhouville, une information dressée en 1495, nous apprend qu'elle faisait partie à cette époque du duché de Longueville. Elle donnait à ses possesseurs le droit de nommer non seulement les curés de Manéhouville, mais encore ceux de Bérengrevillette et de Bertreville-sous-Venise. La nomination des chanoines de la collégiale était
    attachée à la châtellenie. Plusieurs années avant l'extinction du duché de Longueville, la baronnie de Manéhouville, ainsi que la châtellenie de Charles-Mesnil, était devenue propriété de la maison de Manneville. Ces deux seigneuries, comme les terres de Manneville, Anneville-sur-Scie, Sauqueville, Offranville, etc., furent réunies ensemble et érigées en marquisat par lettres-patentes de Louis XIV, données au mois de décembre 1660, en faveur de François-Bonaventure de Manneville. Le nouveau marquisat porta le nom de.Manneville-Charlesmesnil. La population actuelle de la commune de Manéhouville est de 272 habitants. » [5] 

     

         « Non loin de Manéhouville, vous voyez s'élever, au milieu d'une prairie attenante aux maisons d'un riche fermier, une grosse motte recouverte de broussailles et de lierre : ce sont les ruines de ce petit château de Charles-Mesnil, dont nous avons vu Talbot s'emparer si lestement, quand il vint en 1442 mettre le siège devant Dieppe. Les tours de Charles-Mesnil avaient été construites environ cent ans auparavant par un sire Jean d'Étouteville. C'était une maison fortifiée selon la mode du quatorzième siècle. Cette châtellenie portail le nom de Mesnil-Haquet. Mais Charles VII ayant remporté au bord de la Scie, et presque en vue du castel, un avantage signalé sur les Anglais, le nom de Charles-Mesnil remplaça celui de Mesnil Haquet. On fait remonter à la même époque le nom bizarre d'Écorche-Bœuf donné à une agréable maison de campagne située sur le haut de la colline, à peu près au-dessus des ruines de Charles-Mesnil. Ce serait, dit-on, dans ce lieu que l'armée anglaise aurait établi ses tueries lorsqu'elle fut débusquée de la vallée par les Français.

          A quelques pas des ruines de Charles-Mesnil, la rivière est subitement grossie par les eaux d'une source si riche, si puissante, qu'en s'échappant du pied de.la montagne elle forme aussitôt un vaste réservoir d'où s'écoule, en bouillonnant, le ruisseau le plus limpide qu'on puisse imaginer. Les sources sont extrêmement multipliées dans cette vallée : a une lieue plus loin, tout au plus, nous trouverons celle de Saint-Aubin, dont les Dieppois, au seizième siècle, ont amené sous terre et à si grands frais les eaux jusque dans leur ville. » [6] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.107 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22

    [2] Extrait de http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

    [3] Extrait de Les Églises de l'arrondissement de Dieppe, Volume 1 Jean Benoît Désiré Cochet ; J.-B.-S. Lefebvre, 1846 - 536 pages

    [4] Extrait de la Revue de la Normandie : littérature, sciences, beaux-arts, histoire, archéologie par une société d'hommes de lettres de la Normandie Éditeur :  Imprimerie E. Cagniard (Rouen) Date d'édition :  1862

    [5] Extrait de Histoire communale des environs de Dieppe, contenant les cantons de Longueville, Tôtes, Bacqueville, Offranville, Envermeu et Bellencombre par Auguste Guilmeth, Seconde édition Éditeur :  Delaunay (Paris) Date d'édition :  1838

    [6] Extrait de l'Histoire de Dieppe, Volume 20, C. Gosselin, 1844 - 467 pages

     

    Bonnes pages :

     

    http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

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