• LES REMPARTS DU GRAND ET DU PETIT BESLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU GRAND ET DU PETIT BESLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU GRAND ET DU PETIT BESLE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : à gauche, carte de Cassini 18e siècle ; au centre, carte d'état-major 19e siècle ; à droite, vue aérienne du Petit Besle (à gauche) et du Grand Besle (à droite) : documents extraits du site Géoportail.

     

         A peu de distance l'une de l'autre, se trouvent la motte castrale du Petit-Besle à Saint-Martin-du-Plessis sur la commune de Buchy (ancien territoire de la commune d'Estouteville-Ecalles rattachée à Buchy en 2017) et la fortification médiévale du Grand-Besle à Sainte-Croix-sur-Buchy datant des 11e et 12e siècles.

     

         Etymologie probable : Initialement, la basse-cour d'un château se nomme aussi « bayle, bel, belle, baile », du latin bacula (palissade). C'est la zone enceinte par une fortification castrale ou de cette enceinte elle-même. Les premiers châteaux forts médiévaux étaient constitués sur le modèle motte et basse cour ou motte castrale. [NdB] 

     

    LES REMPARTS DU GRAND ET DU PETIT BESLE (Seine-Maritime)     LES REMPARTS DU GRAND ET DU PETIT BESLE (Seine-Maritime)

     

    Plan de situation du Petit Besle et du Grand Besle ; blason du département de Seine-Maritime extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_d%C3%A9partement_fr_Seine-Maritime.svg

     

    La fortification du Grand Besle à Sainte-Croix-sur-Buchy :

     

         Abbé Cochet, 1871 : « Sainte-Croix : Epoque incertaine. Terrassements considérables qui ont une forme circulaire, à la naissance d'un vallon. Ce sont des retranchements élevés, accompagnés de fossés profonds. La hauteur des fortifications était de 12 à 15 mètres. Un corps avancé se remarque du côté du midi. Dans le pays on nomme ce terrassement important le Grand-Bel ou le Château du Bel. Ce nom peut venir d'un ancien château aussi bien que d'un petit camp. » [1]

     

    LES REMPARTS DU GRAND ET DU PETIT BESLE (Seine-Maritime)     « Le site se trouve au sud-ouest du bourg de Buchy, sur la croupe d’un coteau entaillé par deux talwegs. L’ouvrage appartient à la catégorie dite des « enceintes circulaires ». Il en subsiste un rempart de terre décrivant un cercle régulier d’environ 50 m de diamètre. Tout autour règne un fossé offrant un dénivelé de 6 à 8 m depuis le sommet du talus. Au sud-ouest se voient les restes passablement dégradés d’une enceinte annexe de plan semi circulaire, délimitée par un petit fossé. Aucune trace de maçonnerie n’apparaît en surface.
         Une fouille partielle de l’enceinte a été réalisée dans les années 1960 par une équipe d’archéologues suédois, sous la direction d’Holger Arbmann. Elle a fait découvrir les traces d’une palissade ancrée dans le remblai du rempart, les vestiges d’un four de métallurgie, des pointes de flèches et un matériel céramique témoignant d’une occupation intense, mais sans doute assez brève, de la fin du 11e ou du début du 12e siècle.
         La fortification doit probablement être identifiée au « château » du Plessis mentionné par le chroniqueur Orderic Vital à propos de faits qui se déroulèrent en 1118, lors de la révolte de Guillaume Cliton contre Henri Ier Beauclerc. Situé sur la frontière nord-est de la vicomté de Rouen, le fort du Plessis était destiné à protéger le domaine ducal contre les raids des sires de Gournay. En 1118, la place, alors sous le commandement d’un certain Bertran, fut enlevée par Gérard de Gournay ; Bertran fut tué et Gérard de Gournay confia le château à son neveu Hugues Talbot. Le duc reprit le château peu de temps après et y plaça une garnison fortement armée sous la direction de Robert et Guillaume, fils d’Amaury de Montfort. »
    [2] 

     

    Photo ci-dessus extraite du site Google Earth.

     

    La motte castrale du Petit-Besle à Buchy (Saint-Martin-du-Plessis) :

     

         Abbé Cochet, 1871 : « Saint-Martin-du-Plessis : Epoque incertaine. Terrassement circulaire imitant le Grand Bel, qui est sur Sainte-Croix, et appelé à cause de cela le Petit Bel. » [1]

     

    LES REMPARTS DU GRAND ET DU PETIT BESLE (Seine-Maritime)     « Monticule de terre circulaire, entouré de fossés secs. La motte se rattachait probablement à la fortification dite Le Grand Besle datant des 11e et 12e siècles. Elle en constituait sans doute un poste avancé, à l'origine surmonté d'une construction de bois. (…) Le château fort aurait été construit par Henri Ier Beauclerc au début du 12e siècle ; pris en 1119 par Henri III, seigneur de Gournay-en-Bray (76) » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite du site Google Earth.

     

    Protections :


         Le Grand-Besle à Sainte-Croix-sur-Buchy  : 

         « La fortification médiévale en totalité, avec le sol des parcelles AC 85 et AC 86 sur lesquelles elle est située : inscription par arrêté du 18 mai 2005 ; périodes de construction : 11e siècle ; 12e siècle ; propriété d'une personne privée » [4]

     

         Le petit-Besle à Buchy (Estouteville-Ecalles) :

         « La motte castrale avec son fossé et le sol de la parcelle AK 37 sur laquelle elle est située : inscription par arrêté du 18 mai 2005 ; périodes de construction : 11e siècle ; 12e siècle ; propriété d'une personne privée » [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles lettres et art de Rouen, par M. l'abbé Jean Benoît Désiré Cochet (1812-1875) ; Éditeur : imprimerie nationale (Paris) ; 1871

    [2] Texte de Jacques Le Maho - Bibliographie : J. Le Maho, « Notes de castellologie Haut-Normande : châteaux à motte, enceintes et églises fortifiées (XIe-XIIe s.) », Autour du château médiéval, Société Historique et Archéologique de l’Orne, Mémoires et documents n° 1, 1998, p. 226-229. Extrait de http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Roumois/buchy/0510SteCroixBuchy/index.htm

    [3] Extrait de http://www.actuacity.com/estouteville-ecalles_76750/monuments/

    [4] Extraits de https://monumentum.fr/fortification-medievale-grand-besle-pa76000072.html et de https://monumentum.fr/motte-castrale-petit-besle-pa76000073.html

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  • LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure) LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure) LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche, photo extraite de https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Motte_f%C3%A9odale_de_Bois-Arnault.JPG ; au centre, photo extraite de http://www.proxiti.info/photoscommune.php?o=27069&n=Bois-Arnault ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    La Butte aux Anglais à Bois-Arnault :

     

         « La Butte aux Anglais est une ancienne motte féodale qui s'élevait à près de 8 mètres au-dessus du sol environnant. Il est possible qu’une défense avancée ait existé également au nord ouest de celle-ci. La partie supérieure présentait une surface d’environ 15 mètres de diamètre. La base avoisinait 40 mètres. Quant au fossé qui l’entourait, il avait plus de 10 mètres de largeur. Par la suite, de la terre a été utilisée pour rehausser l’emplacement destiné, en 1920, à recevoir le monument élevé à la mémoire des soldats morts au cours de la guerre 1914-1918. » [1] 

     

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    Photos de la motte de Bois-Arnault ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)    LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)

     

    Plan de situation de la motte de la "Butte aux Anglais" à Bois-Arnault. Les fossés, indiqués en bleu clair, ont été vus par L. Coutil et figurent également sur le cadastre napoléonien. Ils indiquent l'importance du château. L'église était incluse dans cet espace. Ces fossés auraient disparu en 1919 ; blason de la commune de Bois-Arnault extrait de http://blasonsdefrance.free.fr/departements/27.htm

     

    LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)     « Le nom de la localité est attesté sous la forme Boscus Ernaldi en 1125. Normalement, on devrait trouver la forme normande Bosc-Arnault, comme dans Bosc-Renoult-en-Ouche, mais le mot français bois s'est imposé à une époque indéterminée. Ce type toponymique correspond à un essart médiéval de l'époque ducale. Quant à l'élément Ernaldi, il s'agirait d'un nom de personne (Arnault). » [2]

     

    Plan ci-dessus, extrait du cadastre napoléonien de 1854, Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

    LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure) LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure) LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)

     

    Ci-dessus, photos extraites du site http://randosduglaude.eklablog.com/la-butte-aux-anglais-a126760990

     

    LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)     « Le village a été créé, après des défrichements dans la forêt de Breteuil en 1120 par le troisième fils Arnault, surnommé « Arnault du Bois ». À cette époque notre commune était le chef-lieu d’un domaine comprenant 9 fiefs et demi. À l’Ouest de l’église de Bois-Arnault, une ancienne motte féodale, « La Butte aux Anglais » qui s’élevait à près de huit mètres au-dessous du sol environnant. Il est possible qu’une défense avancée ait existé également au nord et à l’ouest de celle-ci.

         La partie supérieure présentait une surface d’environ 15 m de diamètre, la base avoisinait 40 m quant au fossé qui l’entourait il avait plus de 10 m de largeur. Par la suite de la terre a été utilisée pour rehausser l’emplacement destiné en 1920 à recevoir le monument élevé à la mémoire des soldats morts au cours de la guerre 1914-1918. Un croquis de cet ensemble figure dans l’ouvrage de Léon Coutil publié en 1921. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite du site https://www.flickr.com/photos/biron-philippe/25672215047

     

    LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)     « Le site de Bois-Arnault en Forêt de Breteuil, est à associer à une famille originaire des environs de Damville (Corneuil), qui reçut une clairière à défricher, vers le début du 12e siècle. Une demeure y est d’ailleurs rapidement attestée. Les archives d’Ancien Régime signalent un château sur motte et l’église paroissiale dans sa basse-cour. Le site, connu également sous le nom de « Butte aux Anglais », conserve encore la motte, à demie élevée. La basse-cour disparut en grande partie au début du 20e siècle. Les anciens aveux mentionnent une seconde motte et Coutil évoque la possibilité d’une deuxième enceinte. (…)

     

    Ci-dessus, photo extraite de Les petites fortifications de l'Avre (11e-13e siècles) : essai d'inventaire d'après les sources littéraires, iconographiques et la prospection par Astrid Le Moine-Descourtieux  http://www.crahn.fr/uploads/publications/bulletins/Les%20petites%20fortifications%20de%20la%20r%C3%A9gion%20de%20l%27Avre%20(XIe-XIIIe%20S.),%20essai%20d%27inventaire%20-%20CRAHN%202004.pdf

     

    LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)     Nous avons vu que la famille de Bois-Arnault était originaire de Corneuil, où Arnault fils de Popeline est cité dès le premier quart du 12e siècle. Après 1204, le fief revint à la famille voisine des Minières. Les anciens aveux évoquent clairement une motte avec vestiges de château, chapelle, fossés et un rempart de terre. Aujourd’hui subsistent la motte, cernée de profonds fossés, talutés vers l’extérieur, et le tracé de cours.- deux basses Deux murs perpendiculaires, orientés vers le N.E. et le S.E., sont conservés sur 2,50 à 3 mètres de hauteur. Ils partent de la motte, traversent les fossés et entouraient la basse-cour. La chapelle castrale Saint-Nicolas, mentionnée par les archives, a disparu. (...)

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.france-voyage.com/villes-villages/bois-arnault-7747.htm

     

    LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)     En 1921, L. Coutil signalait qu'il ne subsistait déjà plus que la moitié de la motte, que la basse-cour avait été récemment nivelée et livra un croquis men­tionnant les parties manquantes (voir ci-contre l'illustration extraite de ce même document). Il estimait le diamètre sommi­tal de la motte à environ 15 mètres, celui de la base à 40 mètres et les fossés annulaires à 10 mètres de largeur. Il restitua une première basse-cour, compre­nant l'église paroissiale, à fossés non talutés de 6 à 8 mètres de largeur envi­ron, ainsi qu'une seconde, à une centaine de mètres au nord-ouest de la motte, délimitée par un fossé, puis un chemin récent et un ensemble de marcs fon­giformes en arc de cercle. Quelques-uns de ces vestiges sont aujourd'hui en­core bien visibles à l'ouest de l'église paroissiale : une partie de la motte, de son fossé annulaire au nord et de la basse-cour. Si aujourd'hui, du fait de la disparition de la partie orientale de la basse-cour, l'église paroissiale semble tout à fait détachée de la structure castrale, elle était autrefois enserrée dans cette basse-cour. Cette disposition originale, identifiée à Damville par exemple, montre parfaitement la contemporanéité de ces deux fondations, celle de l'église étant ici subordonnée à celle du château. » [4]

     

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    " Description


           Le 11e siècle a vu la Normandie se couvrir d’un semis de fortifications de terre. Sur les plateaux de l’Eure, ces « mottes castrales » prenaient la forme d’une butte érigée à partir des déblais issus du creusement d’une douve circulaire. Outre ce fossé, l’installation militaire était défendue d’une palissade et d’une tour, le plus souvent bâties en bois. Lorsque le site était favorable, ces douves se remplissaient naturellement en eau générant une forme particulière de mare.

     

     LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure) LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure) LES REMPARTS DE BOIS-ARNAULT (Eure)

     

    Ci-dessus, photos extraites de ce même site : https://caue27.fr/douves-mares-seigneuriales/

     

         La Butte aux Anglais est située à proximité immédiate de l’église. Malheureusement, une moitié de son relief a disparu, arasée pour gagner plus de surfaces agricoles et restituant de fait, le relief plat d’avant la période médiévale. L’autre moitié, boisée, est encore dotée des derniers vestiges du fossé annulaire. Son usage de mare lui a sans doute aidé à traverser les siècles.

         Ce site représentatif du passé local a été réinvesti récemment par la commune avec l’aménagement d’une halte pique-nique pour randonneurs. Les fortes pentes de la motte, en surplomb de la mare ont dicté une intervention minimale sur les berges, à la fois pour protéger ce site archéologique potentiel, et pour limiter tout risque de chute. " [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.inse27.fr/wp-content/uploads/2018/06/La-Motte-F%C3%A9odale.pdf

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de http://mairiecheronvilliers.monsite-orange.fr/file/387bf4a01ccf5ead9452115b93e4da84.pdf

    [4] Extrait de Les petites fortifications de l'Avre (11e-13e siècles) : essai d'inventaire d'après les sources littéraires, iconographiques et la prospection par Astrid Le Moine-Descourtieux http://www.crahn.fr/uploads/publications/bulletins/Les%20petites%20fortifications%20de%20la%20r%C3%A9gion%20de%20l%27Avre%20(XIe-XIIIe%20S.),%20essai%20d%27inventaire%20-%20CRAHN%202004.pdf

    http://www.crahn.fr/uploads/publications/bulletins/Les%20petites%20fortifications%20de%20la%20r%C3%A9gion%20de%20l%27Avre%20(XIe-XIIIe%20S.),%20essai%20d%27inventaire%20-%20CRAHN%202004.pdf

    [5] Extrait de https://caue27.fr/douves-mares-seigneuriales/

     

    Bonnes pages :

     

    O https://books.google.fr/books?id=x2VDAgAAQBAJ&pg=PA278&lpg=PA278&dq=Bois+Arnault+motte+f%C3%A9odale&source=bl&ots=gZS_0hnfiS&sig=Lp8ayqz8WQBDuTFmGa8XopCm86g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjP4JLl29XcAhWt4IUKHQ0kBzc4ChDoATAGegQIBBAB#v=onepage&q=Bois%20Arnault%20motte%20f%C3%A9odale&f=false

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    A gauche, une carte postale de la bastille disparue ; au centre, une photo aérienne du Castel extraite du site Géoportail ; à droite une photo du château de Plain-Marais par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16799439

     

          Beuzeville-la-Bastille (Manche) possède un riche patrimoine :

         « Sur le territoire on trouve de nombreux ouvrages du Moyen Âge, outre ceux décrits, il y aurait eu également deux autres tours, dont l'une située au lieu-dit les Terrasses à l'est de la tour de la Bastille. On y voyait les restes d'une enceinte. » [1] 

     

         - la tour ruinée de la Bastille (1) du 14e siècle, détruite en 1928 dont on possède plusieurs cartes postales.

         - la motte féodale du Castelet ou du Castel (2)

         - le château de Plain-Marais (3) du 17e siècle (MH) qui possède des tourelles du 14e siècle et qui est entouré de douves.

         - l'église Saint-Vincent, d'origine gothique.

         - le manoir du Gros Palmier qui fut, aux 13e et 14e siècles, un château médiéval. Au 15e, il devint une prison. (NDB)

     

     

     Photo aérienne ci-dessus à gauche extraite du site Géoportail.

     

         « La petite commune de Beuzeville-la-Bastille (canton de Sainte-Mère-Église) s'appelait, au 14e siècle, Beuzeville-la-Chaussée. Elle est traversée, en effet, par une ancienne voie romaine » « venant de Grannonuni, Portbail, » « qui franchissait la rivière d'Ouve au Castel de Beuzeville, où existait un gué pavé, prenait dans le marais le nom de « chaussée Bacon », puis celui de « quérière Bertrand », et, se dirigeant sur Bayeux, traversait la baie de Veys. Le surnom actuel (1899) lui vient d'une tour carrée, dite la Bastille, élevée sur le bord de l'Ouve » [2] « ouvrage fortifié construit par Charles le Mauvais. » [1]

     

         « Il existait une foire à Beuzeville dès le 11e siècle ; car lorsqu'en l'année 1082, Robert, comte de Mortain, fonda sa collégiale, il lui donna la dime de la foire de Beuzeville. 

         D'après le registre des fiefs de Philippe- Auguste, Robert de Beuzeville tenait de la baronnie fide honore de Lithaire, un quart de fief, et Henri de Beuzeville tenait de la même baronnie un demi-fief de chevalier. » [3]

     

       

     

    Plan de situation : 1. la bastille de Beuzeville ; 2. la motte du Castel ; 3. le château de Plain-Marais ; blason de la famille de Carbonnel extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=5998056&desc=carbonnel_famille_normande&individu_filter=carbonnel

     

     

    1. La bastille de Beuzeville (disparue) :

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     « L'ancien français bastille (réfection française de bastide, d'origine provençale, par changement de terminaison) a désigné un ouvrage militaire isolé, parfois provisoire. Il s'est appliqué à l'ouvrage fortifié, attesté dès 1361, qu'avait fait construire Charles le Mauvais, alors qu'il tenait la majeure partie du Cotentin. Adigard des Gautries et Lechanteur en fournissent une mention de 1374 : « la bastide de Beuseville assise nouvellement devant […] Saint Sauveur. » [4]

     

         « Elle servait à protéger le passage à gué du fleuve. On ignore la date à laquelle elle fut érigée : en 1330, dans le cadre du plan de défense des côtes ; ou en 1374, lors du siège de Saint-Sauveur-le-Vicomte. L'ouvrage aurait été attesté dès 1361 et construit par Charles le Mauvais.

         Le 16 octobre 1374, à Saint-Lô, « ordre donné par les commissaires du roi en Basse-Normandie de lever les deux tiers des fouages pendant un an, pour défendre Pont-l'Abbé et la bastide de Beuzeville, et chasser les ennemis du pays ». [1]

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     « A vrai dire, la bastille de Beuzeville n'était pas une forteresse, mais un poste d'observation, une tête de pont, commandant une route au milieu d'immenses prairies marécageuses et le passage d'un cours d'eau. Aussi, grâce à sa position et en dépit de ses faibles dimensions, a-t-elle joué un rôle non sans importance dans les guerres des 15e et 16e siècles. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     « La bastille ou tour carrée, dont la paroisse tire son surnom, existait dès le 14e siècle ; elle avait été élevée pour défendre le passage de la rivière d'Ouve. Les Anglais, en 1375, avaient, dans le château de Saint-Sauveur, qu'ils occupaient, une garnison qui, dans ses sorties, dévastait et pillait la presqu'île du Cotentin. Charles V chargea Jean de Vienne, amiral de France, d'assiéger cette place, et de chasser du pays les Anglais qui le rendaient inhabitable. Jean de Vienne s'empara d'abord de la bastille de Beuzeville, ainsi que de la ville de Pierrepont et de la ville de Pont-l'Abbé ; il la fit fortifier en 1376. » [3]

         « Peu après le seigneur de la Ferté y place dix hommes d'armes. » [1] « Jean d'Arclais, en 1410, était capitaine du château de Beuzeville. (...)

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     Les Anglais s'étant emparés du château et de la bastille de Beuzeville, pendant leur occupation de la Normandie, ils leur furent repris en 1449, ainsi qu'une autre forteresse, » [3] « située au sud de la rivière, à l'entrée des marais », [2] appelée le Castel, dont une partie de l'enceinte existait encore il y a quelques années ; on pouvait à volonté remplir d'eau ses fossés. Un rôle sur parchemin, déposé aux archives de la Manche, fait connaître les noms des parochiens de Prélot poyant guet à la bastille de Beuzeville pour le quartier de Saint-Jehan-Baptiste milcccclv. » [3]


         « Au début de la Révolution, elle est encore debout et on y monte la garde en 1792 et on fait du feu dans la cheminée. Elle est détruite en 1928. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     « Lors de la construction d'un pont sur l'Ouve, on a reconnu que la bastille était construite sur des pilotis de chêne, devenus aussi noirs et aussi durs que l'ébène : on a trouvé une grande clé en fer, qui, par ses dimensions, parait être celle de la tour, et une épée tranchante des deux côtés. Cette arme, cassée en deux, se trouve au château de Plain-Marais, appartenant à M. le comte de Beaufort.

         La bastille était située sur le fief de Plain-Marais, et dépendait de la baronnie de Varenguebec. » [3]

     

    Description

     

         « On remarque, à l'intérieur, du côté sud, les rainures où passaient les chaînes du pont-levis ; à l'extérieur, du même côté, on voit les traces de la maçonnerie d'une pile de pont. A l'entour sont les fondations d'ouvrages accessoires. Une partie de la rivière enveloppait cette petite forteresse, qui se trouvait dans une sorte d'îlot.
         Aujourd'hui, la bastille de Beuzeville n'est plus qu'une ruine qui se penche pittoresquement au bord de l'eau, mais dont les restes demeureront debout longtemps encore. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche) LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)

     

    Ci-dessus, une carte postale de la bastille de Beuzeville aujourd'hui détruite ; à droite, une photo du même lieu extraite du site Google Earth.

     

         « C'était une sorte de grosse tour de plan carré d'un peu moins de 7 mètres de côté qui était entourée par une petite cour à murailles basses formant une croix grecque. Elle a été construite sur des pilotis de chêne, que l'on a observés lors de la construction du pont. Dans l'appartement où se trouvait la cheminée, au midi, on voyait les rainures qui servaient à passer les chaînes du pont-levis. Du même côté, on voyait les restes de maçonnerie d'une pile de pont, car une partie de la rivière passait de ce côté, d'où sa position sur un îlot. Elle avait environ 10 mètres de hauteur, un toit en plate-forme, protégé par un parapet. Ces ouvertures étaient carrées. » [1]

     

     

    2. Le Câtelet ou Le Castel :

     

         « Le Câtelet est un ancien édifice fortifié, du 14e siècle, dont les vestiges se dressent sur la commune de Beuzeville-la-Bastille, en Cotentin, dans le département de la Manche en région Normandie. Les vestiges du Câtelet sont situés (…) au milieu des marécages, à l'entrée du marais de Beuzeville, au lieut-dit « le Castel ». [1]

     

         " Beuzeville-la-Bastille, cant. Sainte-Mère-Église. - Lieu-dit : La Motte du Castel (cadastre) ; Le Castel (I.G.N.) - Coord. Lambert : 190, 30-331, 45. La motte du Castel est située au centre du marais, à l'est de l'ancienne Bastille, près de la rivière l'Ouve, et bordée au sud par la rivière la Trace. C'est une enceinte à peu près circulaire d'une quarantaine de mètres de diamètre. Le rempart subsiste presque partout d'une hauteur de un mètre à un mètre cinquante environ. Une bergerie occupe actuellement le centre de l'enceinte. La basse-cour difficilement visible en raison de l'uniformité du terrain marécageux se voit nettement sur le cadastre du 19e. Cette enceinte fait face à l'enceinte de l'Isle-Marie, anciennement le Homme, située à quelque distance de l'autre côté de la rivière l'Ouve. " [9]

     

         On trouve « un petit bâtiment isolé dans le marais de la Douve, et appelé le Castel. Cerné par la Rivière de la Trace (dérivation de la Douve) et une rigole circulaire, il est appelé Motte du Castel au 19e siècle sur la carte d'État-Major, et Bastille en 1689 sur la carte du diocèse de Coutances de Mariette de la Pagerie, et encore en 1757 sur celle qui figure dans le Recueil des Côtes Maritimes de France de Brion de la Tour. Cette construction paraît avoir donné son nom à l'actuel hameau de la Bastille à Picauville, de l'autre côté de la Douve. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche) LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)

     

    Ci-dessus, deux photos extraites des sites Google Earth et Google Map.

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     En septembre 1374, Jean de Vienne fait renforcer les bastides de Pierrepont (commune de Saint-Sauveur-de-Pierrepont, Pont-l'Abbé (communes de Picauville et Étienville) et Beuzeville, dans le cadre du siège de Saint-Sauveur-le-Vicomte.

         Elle est reprise aux Anglais en 1449. » [1]

     

    Plan ci-dessus extrait du cadastre napoléonien du 19e siècle ; Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

         « Le câtel relevait directement de la chatellenie de Varenguebec que le duc de Coigny réunit à son duché. » [3]

     

    Description

     

        « Le Câtelet se présente sous la forme d'une plate-forme circulaire d'environ 35 mètres de diamètre, formée de terre amassée. Le plateau central est bordé par un parapet bas en moellons formant cercle. Les fossés à sa base pouvaient être remplis à volonté. » [1]

     

     

    3. Le château de Plain-Marais :

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     « Le château de Plain-Marais est une ancienne maison forte, du 14e siècle, entièrement remaniée au 17e siècle, qui se dresse (...) sur une colline dominant le marais (...). sur la commune de Beuzeville-la-Bastille, en Cotentin, dans le département de la Manche en région Normandie. » [1]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.francebleu.fr/emissions/fier-de-mon-50-la-vie-des-communes/cotentin/visite-en-cinq-episodes-de-lionel-robin-au-coeur-des-villages-du-departement-et-rencontre-avec-ceux-qui-les-font-vivre-54

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche) LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)

     

    Ci-dessus, à gauche, une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    Histoire

     

         « L’un des premiers actes signalant l’existence du château de Plain-Marais est le registre des fiefs dressé sous Philippe-Auguste : il mentionne pour feudataires Robert de Beuzeville, tenant un quart de fief de Haubert, et Henri de Beuzeville pour un demi-fief de chevalier. » [5]

     

          « La seigneurie est au 11e siècle la possession de Guillaume de Mortain, qui en prébende une partie au profit de l'église de Mortain. (…) En 1400, elle est entre les mains d'un seigneur du nom de Carbonnel. (...)

         En 1410 Jean d'Arclais, seigneur de Montboscq, en est le capitaine. En 1429 c'est au tour de Jean de Talbot d'occuper la place. Le château, comme Le Câtelet, relevaient de la châtellenie de Varenguebec. (…)

     

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     1. blason de la famille d'orglandes par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43668315 ; 2. blason de la famille Simon de Plain-Marais par ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6627815 ; 3. blason de la famille de Gourmont par Gilloudifs ; 4. blason de la famille de Thieuville http://sophie.demeautis.free.fr/joomla/index.php/blasons-et-couronnes/armoiries-par-ordre-alphabetique/269-t ; 5. blason de la famille de Thiboutot Par Jimmy44 (talk) 20:40, 1 January 2012 (UTC)Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17874790

     

          Par son mariage avec Jeanne de Carbonnel, Jean d'Orglandes est seigneur de Plain-Marais. Elle passa ensuite dans les familles Simon de Plain-Marais (devenus plus tard Saint-Simon), de Gourmont, de Thieuville, de Thiboutot, de Juigné et de Beauffort... » [1] « et enfin à Clémentine Félicité de Levis-Mirepoix. Celle-ci l’avait cédé le 10 avril 1897 à Adelise Pauline d’Aigneaux, fille du marquis Guillaume Paul . Il est actuellement la propriété de ses descendants. (...)

     

     LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche) LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche) LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche) LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)

     

    1. blason de la famille Leclerc de Juigné par Jimmy44 (talk) 10:53, 10 December 2011 (UTC)Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17631461 ; 2. blason de la famille de Beauffort par A.T-2012Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21871172 ; 3. blason de la famille de Lévis-Mirepois par ZigeunerCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnelCette image vectorielle contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Pièce héraldique chevron triple.svg., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3665039 ; 4. blason de la famille d'Aigneaux par SanglierT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36512888 

     

         En 1944 la propriété servit quelques jours à la 90e division d'infanterie avec le général Landrum à sa tête, comme état major au moment des offensives difficiles et sanglantes vers Etanclin. » [5]

     

    Voir à ce sujet pour plus d'informations : http://www.chateaudeplainmarais.fr/fr/index.php?menu=histoire

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)

     

     Photo ci-dessus extraite du site http://www.chateaudeplainmarais.fr/

     

         « Signalons que durant la Révolution, alors que les bleus étaient venus arrêter la marquise de Thiboutot, celle-ci fut sauvée par les habitants de Beuzeville et placée par eux au milieu des faucheurs, qui opéraient dans un champ voisin, avec lesquels elle se confondit. La propriété ne semble pas avoir subi de dommages sérieux à cette époque. » [5]

     

         « Étienne-Charles-Olivier Le Clerc, comte de Juigné (Versailles, 30 juillet 1776 - château de Plain-Marais à Beuzeville-la-Bastille, 6 janvier 1831), est un homme politique français du 19e siècle. Il est châtelain de Plain-Marais » [1] 

    Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Le_Clerc_de_Juign%C3%A9

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     « Le château de Plain-Marais se présente sous la forme d'un quadrilatère entouré de fossés secs, larges de 10 mètres et profonds de 3 mètres.

        À l'origine, la maison-forte était entouré de murailles et de fossés secs qui se remplissaient lors de l'inondation des marais. Du château primitif du 14e siècle, il nous reste des caves voûtées sur piliers cylindriques. Le logis, tours et ailes en retour d'équerre sont du 15e ou 16e siècle. L'ensemble a été entièrement remanié dans la seconde moitié du 17e siècle. Il a été alors bastionné à la Vauban. » [1]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://myopenweek.com/fr/monuments/Chateau-de-Plain-Marais-30165_1#prettyPhoto

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     « Le principal intérêt de Plain-Marais est constitué par ses douves, formant un rectangle au centre duquel est inscrit le château. Ces fossés secs qui se remplissent en fonction de l'inondation des marais ou déclenchées, s’étendant sur prés de 15 mètres de larges, et profond de plus de cinq mètres, sont bordés aux quatre angles par des tours carrées aux murs inclinés. A leur extrémité, des échauguettes en encorbellement permettaient une surveillance permanente du glacis. De part et d’autre du pont d’accès en façade, deux autres échauguettes s’inscrivent dans une muraille oh demeurent encore les échancrures nécessaires au passage des poutres de soutènement du pont-levis. Au niveau du sol des douves, deux ouvertures condamnées, dont l’une vient d’être démurée, conduisent à de petites pièces ; elles servaient probablement de réceptacle aux balanciers.

     

    Plan ci-dessus extrait du cadastre napoléonien du 19e siècle ; Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

         Sous le pont, réédifié au 17e siècle sur voute de pierre, un souterrain mène d’une part à une grande salle voutée sous la cour d’honneur, et d’autre part au bord de la rivière la Douve, distante de plus de trois cents mètres. Une tradition orale veut d’ailleurs que ce souterrain se prolonge sous le marais et rejoigne « l’Isle-Marie » qui lui fait face (...)

         Avec le retour de la paix, à la fin de la guerre de Cent ans, le rôle militaire de Plain-Marais disparut en partie : au début du 17e siècle, les murs d’enceinte des douves furent abaissés et les fortifications transformées, plus tard, à la Vauban. Si le chemin de ronde demeura tel qu’il est actuellement, ses pourtours furent décorés de balustres en façade et de place en place sur les côtés. Sur l'arrière, une porte voûtée, surmontée d’un escalier et d’un passage dallé, mène à un vaste bassin demi-circulaire entouré de degrés de pierre, qui symbolise l’art du jardin tel que le concevait la Renaissance italienne. Probablement ses pourtours étaient-ils ornés de statues à la romaine, dominés par des cyprès. De part et d’autre des côtés latéraux existaient deux autres bassins, dont le tracé demeure intact.

          La façade sur la cour d’honneur offre au regard averti une disparité dans la construction. Le bâtiment central, élevé sur des caves formées de voûtains soutenus pur des piliers cylindriques qui paraissent remonter au 14e siècle, a été plusieurs fois rebâti. Son extérieur a été remanié pour la dernière fois au 15e siècle ; il est encadré par deux tourelles du 15e, prolongées en équerre par deux ailes inégales paraissant de la même époque. L’ensemble est centré par un fronton demi-circulaire orné d’un aigle au vol éployé ; le tout est surmonté d’un buste à l’antique. L’entrée principale, précédée d’un perron aux marches légèrement cintrées, est dominée par une pierre portant les armes des Saint-Simon .
         Tout au contraire de cette façade, l'arrière offre une symétrie parfaite d’un bâtiment bordé par deux ailes en avancée, centré également par un perron de quelques marches et dominé par un fronton demi-circulaire orné d’un médaillon ; il est, lui aussi, surmonté d’un buste humain.
    Les deux ailes portent encore l’une et l’autre des archères qui prouvent leur destination première : tours de défense au 16e siècle, réunies entre elles par un mur d’enceinte, percé ultérieurement de fenêtres. » [5]

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche) 

    Photo ci-dessus extraite du site http://www.chateaudeplainmarais.fr/

     

    Protection :

     

         « Au titre des monuments historiques ; les façades et toitures du château et des communs, les douves avec leur pont et balustres qui les entourent font l'objet d'une inscription par arrêté du 5 mai 1975 ; le jardin bastionné du château : l'assiette de la plate-forme bastionnée, à l'exception des bâtiments et des douves avec leur pont et leurs balustres déjà protégés, les deux portails et les trois bassins, l'avant-cour avec ses murs, le mur d'entrée, avec ses deux tours, l'assiette de l'avenue d'accès font l'objet d'une inscription par arrêté du 11 février 1998. » [1]

    ___________________________

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     Texte de De Gerville, 1825 : « Beuzeville-la-Bastille. A deux lieues au midi d'Orglandes, à l'extrémité méridionale de l'arrondissement de Valognes, on trouve, dans la petite paroisse de Beuzeville-la-Bastille, l'emplacement d'un château-fort, et la ruine de la tour quarrée dont la paroisse tire son nom. Le gué qu'on trouve en cet endroit de la rivière, y a fait placer la tour de la Bastille : le castel, autre forteresse, est un peu plus bas, dans la même paroisse.

          J'ignore l'époque de la construction du château : celle de la Bastille remonte seulement au 14e siècle. Elle fit alors changer le surnom de la paroisse qui s'appelait auparavant Beuzeville-la-Chaussée.

          Dans un acte de l'année 1376, cité par Dom Le Noir dans le livre intitulé La Normandie, pars d'États, on voit que, pour resserrer la garnison anglaise de Saint-Sauveur-le-Vicomte, l'amiral Jean de Vienne prit cette année plusieurs forteresses, et entre autres la Bastille de Beuzeville, qu'il avait enforchiée (fortifiée).

         Quelques années après, le seigneur de la Ferté, chargé de répartir soixante-dix hommes d'armes dans les places-fortes du Cotentin qui en avaient le plus de besoin, en mit dix à Beuzeville.

            L'histoire du connétable de Richemont indique le château et la Bastille de Beuzeville, parmi les forteresses du Cotentin qui furent reprises aux Anglais, en 1449.

         Les ruines de la Bastille consistent en un reste de tour quarrée, penchée au bord de l'Ouve, d'une manière assez pittoresque ; on y voit des fondations d'ouvrages accessoires.

         Le castel est un peu plus bas, au midi de la rivière, à l'entrée du marais de Beuzeville ; une partie de son enceinte existe encore. Les fossés, qu'on pouvait à volonté remplir d'eau, et l'inondation du marais, en faisaient toute la force. On n'y retrouve aucune trace de maçonnerie.            La tour de la Bastille n'est pas tellement ruinée qu'on ne puisse encore bien reconnaître une partie de ses détails. Au commencement de la révolution, elle était presque entière : on y a monté la garde en 1792, et l'on a fait du feu dans la cheminée, dont on voit encore la place : le toît n'a été enlevé que depuis ce temps. Dans l'appartement où est la place de la cheminée, on remarque, vers le midi, les rainures qui servaient à passer les chaînes du pont-levis ; à l'extérieur, du même côté, on voit les restes de la maçonnerie d'une pile de pont : une partie de la rivière passait de ce côté, de manière que la Bastille était réellement dans une île.

          La tour avait environ trente-cinq pieds de hauteur ; une plate-forme avec son parapet régnait autour du toît : je n'ai point trouvé de traces de crénaux ou de machicoulis.

         Toutes les ouvertures étaient carrées ; les pierres de taille en ont été enlevées durant la révolution.

         Il y avait, dit-on, deux autres tours à la Bastille ; ce qui est assez probable, car on voit les restes d'une enceinte dans une pièce contigùe, nommée les Terrasses, au levant de la tour actuelle.

         Cette ruine a été dessinée par M. Dennys Herbert, fils du colonel anglais Herbert, qui réside depuis quelques années à Valognes, et par un dessinateur qui ne m'est pas connu. Je possède une copie du dessin de M. D. Herbert.

             La Bastille était située sur le fief de Pleinmarais, dépendant de la baronnie de Varenguebec. Ce fief , possédé en 1400 par un seigneur du nom de Carbonnel, passa par mariage à un d'Orglandes, fut longtemps possédé par les Simon, vint aux Gourmont, et enfin aux Thieuville. Madame la marquise de Thiboutot, née Thieuville, qui en est aujourd'hui propriétaire, y fait sa résidence. » [6]

     

    A proximité : l'église Saint-Vincent

     

    LES REMPARTS DE BEUZEVILLE-LA-BASTILLE (Manche)     « Placée sur une éminence en avancée sur le marais, la petite église de Beuzeville la Bastille donne à celui qui la contemple en hiver, lorsque ces vastes étendues sont gorgées d'eau, l'impression d'un navire ancré dans l'éternité. Géraud de Féral » [7]

     

         « L'église est sous le vocable de saint Vincent. Elle fut donnée à l'abbaye de Blanchelande par les fondateurs Richard de la Haye (du-Puits) et Mathilde de Vernon, sa femme. Mais le patronage passa à l'abbaye de Lessay, qui céda à l'abbaye de Blanchelande ses droits sur l'église de Cambridge, en Angleterre, l'an 1192, en vertu d'une sentence arbitrale de l'évêque Guillaume de Tournebu. » [8] 

     

         « L’église a été construite fin du 13e début 14e siècle. Elle est en forme de croix et comprend donc une chapelle de part et d'autre du transept. Le clocher placé au dessus du transept a une forme particulière, carré à la base il devient octogonal ensuite. » [7]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Article d'Émile Travers extrait de http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2013/05/29/27277541.html

    [3] Extrait de l'Annuaire du département de la Manche, année 1867, article de Mr Renault https://www.le-petit-manchot.fr/cc-20-05-beuzeville-la-bastille/articles/

    [4] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Beuzeville-la-Bastille

    [5] Extrait de http://www.chateaudeplainmarais.fr/fr/index.php?menu=le_chateau

    [6] Extrait des Recherches sur les anciens châteaux de la Manche par Gerville ; Mémoires de la société des Antiquaires de la Normandie, Volume 1 ; 1825 https://books.google.fr/books?pg=PR1&id=8NIDAAAAYAAJ&hl=fr&output=text

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11868

    [7] Extrait de https://www.eglisesenmanche.com/eglises-du-nord-cotentin/b/beuzeville-la-bastille/

    [8] Extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php/50052_-_Beuzeville-la-Bastille

    [9] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique. In : Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 175-207 par Florence Delacampagne - https://doi.org/10.3406/arcme.1982.1086

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel du château de Plain-Marais :

    http://www.chateaudeplainmarais.fr/

     

    O https://www.wikimanche.fr/Beuzeville-la-Bastille

    O https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_Plain-Marais

    O https://www.eglisesenmanche.com/eglises-du-nord-cotentin/b/beuzeville-la-bastille/

    O https://www.le-petit-manchot.fr/cc-20-05-beuzeville-la-bastille/articles/

    O http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-beuzeville-chateau-plain-marais.html

     

    Pour apprécier l'environnement de Beuzeville-la-Bastille, vous pouvez consulter cette belle vidéo où l'on survole un instant le site du Castel... :

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  • LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados) LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados) LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)

     

    Ci-dessus, à gauche : une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite une photo extraite du site Google map.

     

         « Enceinte fortifiée. — Il existe à Osmanville, sur le bord d'une colline peu élevée qui domine la vallée de l'Aure et de la Vire, un petit fort qui me paraît du moyen-âge. » (P.745) [1]

     

         « Le plan cadastral de 1824 fait apparaitre une motte médiévale appelée Ancien château du duc de Normandie, qui est située entre l'ancienne nationale 13 et la nouvelle. Actuellement couverte de taillis, il est impossible de distinguer s'il reste des murs. Cette motte est une propriété privée. » [2] 

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)

     

    Plan de situation de la motte d'Osmanville ; blason du Calvados par User:Spedona 29/09/2007Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide. Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona 29/09/2007., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2832523

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)     « Motte : Située presque en face de l'église Saint-Martin, de l'autre côté de la route nationale 13, elle est placée vers les marais, au Sud du territoire communal.

         Elle a conservé encore aujourd'hui ses fossés, toujours humides autour de la fortification centrale. La retombée orientale de la motte a été entaillée par la construction d'une ferme qui occupe toute une partie.

         Lors de la seconde guerre mondiale, un blockhaus a été construit au sommet. Selon le soldat l'ayant créée, il existe plusieurs salles voûtées superposées les unes aux autres actuellement enterrées dans le sous-sol de la motte. » [3]

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)     « Cette motte est séparée de l'église d'Osmanville par la RN 13. Ce donjon fut édifié en 1161, sur l'ordre d'Henri II Plantagenêt, à l'est de la baie de l'Aure, pour contrebalancer la puissance du château de l'évêque de Bayeux à Isigny, château élevé par la partie occidentale de la même baie.

     

    Plan extrait du cadastre napoléonien de 1824, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)     Lors de la Deuxième Guerre mondiale, un blockhaus fut édifié au sommet de la motte, sur des éboulis de construction ancienne. Selon le soldat allemand qui a construit le blockhaus, il existe plusieurs salles voûtées superposées les unes aux autres, actuellement enterrées dans le sous-sol. Il en aurait détruit une et sondé une autre (recherche de Mlle Kohenoff pour les archives du Conseil général du Calvados).

         Il faut préciser que l'ancienne voie romaine, devenue voie royale sous Louis XV, puis voie impériale, puis RN 13, n'a cessé d'être exhaussée par les ingénieurs des Ponts et Chaussées en raison de l'instabilité des terrains de la baie, constitués de tangues et de coques et par rapport au primitif niveau de la mer.

         En conséquence, au 12e siècle, la motte a été beaucoup plus haute qu'actuellement, compte tenu du niveau de la mer et des salles voûtées se sont trouvées enterrées lors de travaux de terrassements exécutés à proximité. » [4]

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados) LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)

     

    Ci-dessus : photos extraites du site Google map : à gauche, une vue de la motte depuis la RN 13 ; à droite, une vue aérienne de la motte.

     

    A proximité :

     

         « A Osmanville sont construites deux églises :

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)      - l'église Saint-Martin remontant aussi à l'époque romane, mais au 12e siècle, elle est dédiée à saint Martin, un des premiers évêques de la Gaule, évangélisateur du pays. » [3]

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)     « L'église d'Osmanville appartient, dans son ensemble, au style roman ; c'est une de celles qui offrent une abside semi-circulaire, avec fenêtres cintrées à colonnes. La tour en bâtière, établie entre chœur et nef, est aussi romane jusqu'au toit. La nef a été retouchée, elle est bien moins caractérisée ; les fenêtres ont été refaites, mais une partie des murs appartient au style roman comme le reste ; et, on voit, du côté du Sud, une porte romane bouchée. » (p.745) [1]

    Gravure ci-dessus extraite de la Statistique monumentale du Calvados d'Arcisse de Caumont.

     

          - « l'église Saint-Clément (située au hameau de Saint-Clément rattaché à Osmanville depuis 1862) remontant à l'époque romane au 11e siècle. Des travaux ont eu lieu au 15e siècle pour l'aspect intérieur et au 17e et 14e pour le décor mobilier. » [3]

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)     « Deux styles dominent dans l'église de Saint-Clément : le style du 15e siècle dans le chœur et dans la tour en bâtière qui précède la porte occidentale de la nef ; le style roman dans la nef. Le chœur est voûté et se compose de deux travées ; il y a trois travées dans la nef.
    Une porte à plein-cintre s'ouvre au Nord, dans la partie centrale de la nef ; l'archivolte est garnie de bâtons rompus ; au-dessus de cette porte existe une inscription de la même époque, c'est-à-dire du 12e siècle, qui peut-être nous donnerait la date de l'église ; malheureusement les lettres en sont très frustes, et il m'a été impossible de la lire. M. Lambert n'est pas non plus parvenu à la déchiffrer.
         Le haut des murs a été retouché, et il n'y a plus rien de l'ancien entablement. » (P.746) [1]

     

    Photo ci-dessus Gilloudifs

     

         « 14 janvier 1046 : le jeune duc de Normandie Guillaume dit le Bâtard fuyant pour sa survie sa résidence de chasse de Valognes en raison d'un complot des barons du Bessin et du Cotentin qui veulent le supprimer pour le remplacer par Guy de Brionne, son cousin appelé aussi Guy de Bourgogne, traversa le Grand Vey en pleine nuit entre Brucheville et Saint Clément (il s'arrêta dans l'église pour prier). » [2]

     

         Cette « chevauchée de Valognes » de 1046 ou 1047 est racontée en images sur ce site : http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/la-vie-de-guillaume-le-conquerant-02-a112524080

     

    LES REMPARTS D'OSMANVILLE (Calvados)

     

    « 1047 à Valognes : Tandis que Guillaume participe à une chasse, ses barons complotent contre lui. Heureusement pour le jeune duc, Golet le prévient avant l'arrivée des conjurés. Guillaume traverse de nuit les Veys, les insurgés sont sur ses talons. Le duc exténué est secouru par le seigneur de Ryes puis gagne Falaise. » 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados. Tome 3 / par M. de Caumont,... ; Caumont, Arcisse de (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris)/Dumoulin (Caen)/A. Hardel :  1846-1867 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96748058/f771.image.r=Statistique%20Caumont%20isigny

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de http://osmanville.pagesperso-orange.fr/pages%20F/histoire.html#mottes

    [4] Extrait de À la reconquête d'un trône : La succession du Conquérant au 12e siècle avec la complicité de l'emperesse Mathilde et de Robert de Caen par Madeleine Hubert, 185 pages, Charles Corlet éditions.

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  • Un village du Perche perché :

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)

     

    Photo aérienne à gauche extraite de http://petitescitesdecaractere.com/fr/nos-petites-cites-de-caractere/la-perriere

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « Le bourg de la Perrière, Petraria, Lapidaria, situé à l'extrémité de la forêt de Bellême, sur les confins du Perche et du Maine, jouissait autrefois du titre de ville. Du plateau de la butte artificielle où est située l'église, l'œil contemple avec ravissement un des plus beaux spectacles de perspective qu'il soit donné à l'homme d'admirer. » [1]

     

         « A la frontière ouest du Perche, dominant la forêt de Perseigne et la plaine du Saosnois, l’éperon de La Perrière possède au 11ème siècle, un évident intérêt stratégique. » [2]

     

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         «  ...L’occupation du site remonte aux temps préhistoriques, avec une présence attestée à l’Antiquité d’une tribu gauloise : les Aulerques Cénomans. Mais c’est au Moyen-Âge que la Perrière devient une position stratégique grâce à son château fort érigé au 10e siècle par Yves Ier de Bellême. » [3]

     

         « Au 11ème siècle, l’édification d’un château et d’une ville close, placés sous l’autorité des comtes de Bellême, fera de cette cité l’une des plus fortes places du Perche jusqu’à sa destruction par les Anglais en 1429. » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)   LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)

     

     Plan des tracés présumés des enceintes de la ville et du château de la Perrière d'après la carte de l'abbé Guillet. N ; n'ayant pas trouvé les armoiries de la Perrière voici le blason du Perche par Odejea, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=532820

     

    Histoire :

     

         « Le latin « perreira » est à l’origine du nom de la commune et signifie « carrière de pierre ». Le bourg est construit sur un promontoire calcaire recouvert de sable où affleurent des pierres de roussard, du grès ferrugineux. Appelés communément « grison », ces blocs ont été utilisés pour la construction de la plupart des maisons, soit en soubassement, pour sa grande résistance mécanique, soit en appareillage, alterné avec du calcaire. 

     

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         La position stratégique naturelle de cet éperon, renforcée par la présence d’un étang d’un côté et d’un fossé de l’autre, offrait toutes les conditions favorables à l’installation d’un habitat précoce. Des fouilles ont été entreprises à la fin du 19ème siècle et ont mis à jour des vestiges (tuiles, résidus de fonderie, céramiques, poteries, monnaies, etc…) qui appartinrent aux Aulerques cénomans, l’un des peuples de Gaule. » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « La Perrière dès le 11e siècle est composée d’un château et d’une ville ceinturée d’enceinte. » [5]

     

         « C’est Yves Ier, premier seigneur connu de Bellême qui fortifie l’endroit. Ses successeurs confortent le château qui demeure dans la maison de Bellême jusqu’en 1113.

         Cette année-là, Rotrou III comte du Perche, allié au roi d’Angleterre, reprend la forteresse aux Bellême, alliés du roi de France. » [2]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)

     

    Ci-dessus, à gauche : une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite : un plan établi d'après une carte de l'abbé Guillet, document extrait du Pays Bellemois, aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine ; diagnostic sur la Perrière ; Paysages de l'Ouest, urbanisme et paysage, Forest et Debarre architectes. Document PDF

     

         « L'opinion la plus commune donne pour fondateurs à l'antique et fort château de la Perrière, les comtes Rotrou III et IV, qui le firent construire pour mettre leur comté à l'abri des incursions des comtes du Maine, successeurs d'Hélie. La construction de cette forteresse, une des plus importantes et des plus redoutables du Perche, ne fut commencée qu'après l'an 1114, époque où Rotrou III reçut Bellême et ses dépendances de son beau-père, Henri Ier, roi d'Angleterre. Un étang d'une vaste étendue environnait dans le principe le pied de l'éminence où s'élevait la forteresse, dont l'église actuelle n'était probablement que la chapelle. Les religieux de Chêne-Gallon prélevaient un denier par jour sur le château de la Perrière, une des quatre châtellenies du Bellêmois.

            Après la mort de Guillaume Rotrou, évêque de Châlons, dernier comte de cette dynastie, saint Louis, ou plutôt Blanche, sa mère, alors régente du royaume, confia la garde de la Perrière, en même temps que celle de Bellême, au fameux Pierre de Dreux, dit Mauclerc. Ce vassal félon, profitant de la jeunesse du monarque et des embarras de la régente, s'appropria ces deux places où il se fortifia ; mais la vigoureuse énergie de l'héroïque Blanche ayant triomphé du rebelle par la prise de Bellême, en plein hiver, la Perrière n'essaya pas de résistance et ouvrit ses portes à l'héroïne triomphante. » [1]

     

         « La tradition veut qu’à cette époque, saint Louis et sa mère aient fait leurs dévotions dans la chapelle du château dédiée à saint Étienne. » [6]

     

         « Une transaction conclue entre le monarque et le vassal félon, en 1354 (1254 plutôt ? NDB), remit la Perrière à l'entière disposition du roi. La Perrière de puis cette époque a toujours appartenu aux comtes du Perche et d'Alençon. » [1]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « Au mois de mars 1268, saint Louis donna en apanage à Pierre, son cinquième fils, pour en jouir après son décès, Mortagne, Mauves ( qui s'appelait alors Manves ), Bellême, la Perrière, avec ce qui en dépendait, tant forêts, que fiefs et domaines ; il y ajouta tout ce qu'il possédait dans le comté du Perche, ainsi que dans le comté d'Alençon, savoir: Alençon, Essey, avec les forêts, droits, la grande justice, qu'on appelait Plaid-de-l'Epée, tant en fiefs qu'en domaines, etc., à la charge, par ledit Pierre et ses hoirs, de tenir les biens en hommage-lige de la couronne, avec la clause expresse que, si le prince venait à mourir sans enfants, le tout reviendrait au domaine de la même couronne. » [7] 

     

         « Charles ler de Valois, comte du Perche, assigna, en 1312, le château de la Perrière aux enfants de Mahaud de Saint-Pol, sa troisième femme. Cette princesse eut par la suite la Perrière en douaire ; elle lui fut cédée après la mort de son mari, par le roi Philippe de Valois. » [1]

     

         « En 1326, les châteaux de Bellême et la Perrière furent donnés à Philippe de Valois lors des partages royaux. » [5]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)

     

         « Puis vinrent les jours les plus sombres de l’histoire locale avec la domination anglaise lors de la guerre de Cent Ans. » [6]

     

         « Durant la Guerre de cent ans, les Anglais prennent la Perrière et détruisent le château et la cité. » [3]

         « Warvich, comte de Salisbury, généralissime des troupes Anglaises, s'empara du château de la Perrière en 1418, et le fit raser en 1428, lorsqu'il allait faire le siège d'Orléans. » [1]

         « Thomas de Montages à qui Henri V avait donné le comté du Perche en récompense, fit raser la forteresse en 1429, avant son départ pour le siège d’Orléans, se croyant incapable de la garder en son pouvoir, face aux seigneurs percherons qui préféraient tout perdre, plutôt que de prêter serment au roi d’Angleterre. » [6]

             « Le château ne sera jamais reconstruit. » [3]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « Cette destruction n’empêcha pas, un siècle plus tard, Henri d’Albret, roi de Navarre et comte du Perche, et Marguerite de Valois, usufruitière des terrains, de vouloir asservir les habitants à la garde du château démoli.

         S’insurgeant contre « le comble du ridicule et l’effet du plus odieux despotisme de vouloir les arracher à leurs travaux journaliers, pour aller, sentinelles désœuvrées, veiller à l’entour de quelques informes décombres », les habitants en appelèrent au Parlement de Paris qui débouta en mars 1535 Henri d’Albret de ses extravagantes prétentions.

         Sur l’emplacement du château fut fondé le collège de La Perrière, le 14 mai 1607, par Jean Dadré, illustre théologien natif de la commune et député aux États de la Ligue. » [6]

     

    Vestiges de la forteresse disparue :

     

         « Il n'existe plus aucuns vestiges de ce château, dont Bar et Bry ont encore vu des débris. » [1]

     

         « De cet ensemble il ne reste rien, il fut rasé au début du 15e siècle sur ordre de Henri V roi des anglais, on retrouve des substructions dans les propriétés voisines. (...)

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « De la chapelle seigneuriale, il reste des éléments de maçonnerie dont la façade Nord de l’église constituée ainsi. » [5]

             « Agrandie et modifiée à plusieurs reprises depuis le 12ème siècle, l’église Notre-Dame du Rosaire était l’ancienne chapelle de la forteresse aujourd’hui disparue. La reine Blanche de Castille et Saint-Louis seraient venus y faire leurs dévotions. Le clocher repose sur les fondations d’une tour du château. (...) 

        Depuis 1998, l’église retrouve toute sa splendeur grâce une importante campagne de restauration. A voir : la tour et le porche. » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « Le cimetière a été implanté sur les restes de l’ancien château. » [5]

              « Le cimetière primitif s’étend alors au pied de la façade sud, l’emplacement de l’ancienne barbacane du château (le cimetière actuel) est transformé en pré qui devient au 15è siècle la propriété d’une « Fabrique », conseil de clercs et de laïcs chargés de gérer les revenus affectés aux travaux de l’église. Vers 1850, les dimensions réduites du cimetière imposent le déplacement de celui-ci dans le pré au nord-ouest de l’église, sur le site de l’ancien château. Délimité par un muret de grès, il n’occupe pas toute la place, l’autre partie (au nord) devant le presbytère est conservée en l’état. Dans les années 1880, des pins sont plantés sur le pourtour de l’éperon. L’ensemble est classé parmi les sites en août 1932. » [2]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « Le presbytère se situe à proximité de l’église Notre-Dame du Rosaire. Il a été très probablement construit par Marguerite de Navarre (1492-1549), soeur de François Ier et comtesse du Perche. Le logis actuel date du 18ème et repose sur l’ancien château fort. Les piliers de son porche portent encore chacune une fleur de lis, étonnamment épargnées par la Révolution. Le presbytère a été transformé dernièrement en gîte rural communal. » [4]

     

         « Le Prieuré : Il aurait été construit vers 1250 à l’initiative de la communauté des moines bénédictins établie dans le village voisin, Saint Martin-du-Vieux-Bellême. La tour de l’angle ouest du bâtiment date de la première moitié du 15ème siècle. Des vestiges tourelles de guet de l’ancienne forteresse  sont encore lisibles. On dit que des passages souterrains parcourent la propriété… » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « Le collège : Jean Dadré, chanoine et théologien célèbre natif de La Perrière en 1550, fonda cet établissement en 1607. Le bâtiment repose sur des caves et maçonnerie de l’ancienne forteresse. » [4]

     

         « La maison du Rosaire : Elle aurait été construite à l’initiative de la confrérie religieuse du Rosaire, établie dans le Perche à partir du 15ème siècle. L’une de ses caves abrite l’entrée d’un souterrain qui conduisait au donjon. » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)

     

         « Le site de l’Eperon : Classé depuis 1932, le site de l’éperon se situe à l’extrémité ouest du village. Il marque une rupture paysagère entre la plaine de Mamers et le relief bosselé du Perche. Les roches présentes dans le sous-sol ont influencé l’architecture des maisons du village : grès roussard, calcaire…

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     Un sentier, souligné par des pins laricio, contourne le cimetière. Il permet de se promener le long de la « corniche ». Ici et là, à travers les arbres, vous pourrez profiter de remarquables panoramas sur les départements de l’Orne et de la Sarthe: le bois de Clinchamps, le clocher de 17 églises, la forêt de Perseigne et le « plain » de l’ancienne province dit Saosnois... » [4]

     

    A voir également :

     

    LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « Guillaume Manger, natif de la Perrière fut évêque de Seez de 1320 à 1356, il y fit construire un logis « Le logis de l’Evêque ». Le bâtiment actuel qui a conservé le nom, a été reconstruit sur les fondations du bâtiment originel en 1636. » [5]

         « Guillaume Mauger, natif de La Perrière devient évêque de Sées. Sa maison natale, dénommée « le Logis de l’Evêque » lui sert de résidence d’été. Fortement endommagée par les Anglais en 1429, la propriété est reconstruite au 19e siècle [au début du 17e siècle plutôt comme il est dit ci-avant, NDB] par la famille Fontenay. Son porche entouré de deux pavillons lui donne un caractère défensif et imposant. » [3] 

     

    A proximité : le château de Monthimer ou Montimer 

     

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     LES REMPARTS DE LA PERRIERE (Orne)     « Un peu en dehors du village, à l’orée de la forêt de Bellême, se trouve le château de Monthimer. Son origine suscite bien des interrogations.

         Isolée devant le château, la tour de guet, circulaire, est couronnée d’une galerie de mâchicoulis. Au rez-de-chaussée, une porte flamboyante est datée de 1506. L’accès primitif se trouvait au premier étage, avec une poterne à pont-levis. A l’ouest se trouvent les niches de guet, et des meurtrières s’ouvrent aux angles sud-ouest et nord ouest. La charpente porte la date de 1742. C’est à la fin du 19ème siècle que la forteresse a été castellisée. » [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait des Antiquités et chroniques percheronnes, ou Recherches sur l'histoire civile, religieuse [etc...] de l'ancienne province du Perche et pays limitrophes par Louis Joseph Fret, 1840 https://books.google.fr/books?id=vvcTAAAAQAAJ&pg=PA437&dq=La+Perri%C3%A8re+histoire&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjPqpDfwbzcAhVKy6QKHf4CCegQ6AEIOTAD#v=onepage&q=La%20Perri%C3%A8re%20histoire&f=false

    [2] Extrait de l'Office du Tourisme du Pays de Pervenchères ; fiche de la DREAL Basse-Normandie n°61011 ; Date de parution : septembre 2013

    [3] Extrait de http://www.petitescitesdecaractere.com/sites/default/files/user/122/uploads/72dpi_a5_petites_cites_de_caractere.pdf

    [4] Extrait de https://laperriere.net/

    [5] Extrait de Pays Bellemois, aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine ; diagnostic sur la Perrière ; Paysages de l'Ouest, urbanisme et paysage, Forest et Debarre architectes. Document PDF

    [6] Extrait de La Perrière depuis son origine jusqu’à nos jours, sa position avantageuse par l’abbé Guillet. 

    [7] Extraits des Antiquités et chroniques percheronnes ou recherches sur l'histoire ...du Perche, et pays limitrophes par Louis-Joseph Fret, 1838 https://books.google.fr/books?id=ugKTNnbpTgIC&dq=La+Perri%C3%A8re+histoire&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s

     

    Bonnes pages :

     

    O Pays Bellemois, aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine ; diagnostic sur la Perrière ; Paysages de l'Ouest, urbanisme et paysage, Forest et Debarre architectes. Document PDF https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=4&ved=2ahUKEwifg_vFj8DcAhUDyRoKHavJD4gQFjADegQIBRAC&url=https%3A%2F%2Fwww.cdcpaysbellemois.fr%2Fapp%2Fdownload%2F12146209926%2FLA%2BPERRIERE%2B-%2BDiagnostic%2Bfinal.pdf%3Ft%3D1507126082&usg=AOvVaw3baGXTJl8fGluncV4iXoiD

    O https://laperriere.net/

    dont des photos :

    O https://laperriere.net/un-village-de-charme/au-fil-des-ruelles/

    O http://petitescitesdecaractere.com/fr/nos-petites-cites-de-caractere/la-perriere

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421248j/f363.image.r=%22bourg%20de%20la%20Perri%C3%A8re%22?rk=21459;2

     

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