• LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)

     

    Photos ci-dessus : à gauche, photo de l'église Saint-Martin extraite de https://www.france-voyage.com/villes-villages/maniquerville-30396.htm ; au centre, photo du château moderne de Maniquerville extaite de https://locations.lastminute.com/location/residence-les-portes-d-etretat-3-chateau/6704 ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

          L'histoire du château-fort de Maniquerville dont il subsiste des vestiges de la motte derrière l'église du village épouse le destin de la châtellenie de Thiboutot, située sur la même paroisse, et dont le château homonyme a aujourd'hui disparu. L'actuel château de Maniquerville du 19e siècle est devenu un hôtel. [NdB]

     

         « Derrière l'église est une motte énorme entourée de fossés, qui passe pour avoir été la base de la forteresse de la châtellenie de Thiboutot. Ce vieux château, dont les titutaires remontent à 1107, fut pris par les Anglais en 1418.

         Sa capitulation, faite par Colin, seigneur de Thiboutot, se trouve dans le rôle des terres délivrées de la Normandie.

         Les chatelains portèrent si haut la gloire de leur nom que Louis XV érigea en marquisat la terre de Thiboutot en juin 1720. » [1]

     

    Maniquerville :

          " Période normande. — Derrière l’église de cette ancienne paroisse était et est encore en partie une motte considérable, jadis couverte de taillis. Attaquée en 1861, elle n’a donné que des débris du moyen-âge. Je la crois l’assiette ou le donjon du château de Thiboutot, depuis longtemps disparu. M. Guilmeth dit que près d’elle on a trouvé des sarcophages en pierre. " [7]

     

         « Derrière l'église était une motte considérable détruite en 1861, où l'on aurait rencontré des constructions romaines. (…) Le château de Thiboutot, dont l'origine connue re­monte à 1107, fut pris par les Anglais en 1418 et érigé en marquisat en 1720 aujourd'hui détruit. On assure qu'il était voisin de l'église et que la motte qui vient de disparaître en était le dernier vestige. » [2]

     

         « Maniquerville, cant. Fécamp. — Parcelle cadastrale : A 131. — Coord. Lambert : 223,95 — 457, 62. — Fief : Fécamp, 9

         Derrière l'église paroissiale, à 25 mètres du chevet, on voit encore au milieu d'un bosquet, parmi les ronces, une motte circulaire en terre d'une élévation de deux mètres, composée de limon argileux. Son sommet offre un plan horizontal, ovalaire, de 20 X 30 mètres ; un petit fossé sec, profond d'un mètre, l'encercle à sa base.

         Bien qu'il n'apparaisse autour d'elle aucune autre trace de fortification, il est très probable qu'elle ait été dotée originellement, comme celle de Touffreville-la-Corbeline (53), d'un système compliqué d'enceintes annexes. En 1828, Guilmeth écrit qu'elle est « précédée au nord d'une espèce d'esplanade ou plateau, et entourée de tous côtés de fossés plus ou moins profonds, de terrassements plus ou moins élevés, tantôt ronds ou semi-circulaires et tantôt carrés ou triangulaires. La terrasse la plus élevée est celle qui fait face au sud-est » (54). Cet ensemble fossoyé fut arasé en 1861 (55). La place en est indiquée sur le plan cadastral de 1833 par une excroissance saillante de 60 mètres que forme le bosquet à l'est de la motte et qui est de forme grossièrement carrée, avec une légère incurvation de son côté sud. Par suite des travaux de 1861, la lisière du bosquet a reculé de telle façon qu'elle est désormais tangente au fossé de la motte ; le terrain ainsi libéré est devenu un herbage ; on y discerne au niveau du sol quelques très légères ondulations.

         La description donnée par Guilmeth paraît indiquer que le château comprenait plusieurs cours ou au moins une enceinte domestique complétée par un jeu de ravelins. » [6]  

     

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     Plan de situation de la motte de Maniquerville ; blason de la famille de Thiboutot par Jimmy44 (talk) 20:40, 1 January 2012 (UTC)Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17874790

     

         « Un autre fidèle, Gilbert Belet, officier à la cour, appose son nom à côté de celui de Guillaume Grenet dans la charte de restitution du Bec-de-Mortagne. Le lignage est implanté à Maniquerville, à trois kilomètres au sud de Maupertuis, au bord de la chaussée de Lillebonne à Fécamp. Sur place, on trouve, près de l'église et de la chaussée, une motte circulaire qui comportait jadis un ensemble puissamment fortifié de cours et de ravelins. Les Belet furent semble-t-il engagés de façon active dans les événements militaires du règne de Robert. Une notice de Préaux rapporte qu'un fils de Gilbert Belet, Robert, fut tué à Évreux l'année où Guillaume le Roux et Robert Courteheuse assiégèrent le mont Saint-Michel, donc en 1091. Il se peut que la motte de Maniquerville ait été édifiée pour contrôler le grand chemin qui reliait les deux palais de Robert, Lillebonne et Fécamp. » [6]   

     

         « Les sires de Thiboutot, patrons de Maniquerville sont restés fidèles à leur église. Leur château était voisin. Derrière l'église, une motte de terre entourée de fossés, qui passe pour avoir été la base de cette forteresse de la châtellerie de Thiboutot. Ce vieux château, dont les titulaires remontent à 1107, fut pris par les Anglais en 1418. Sa capitulation, faite par Colin, seigneur de Thiboutot, se trouve dans le rôle des terres délivrées à la Normandie. Les châtelains portèrent si haut leur nom, la gloire de ce nom, que Louis XV érigea en marquisat la terre des Thiboutot en juin 1720. » [3]

     

    Le village de Maniquerville du 12e au 14e siècle

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)      Le château de Thiboutot est situé à l’extrémité sud de la paroisse de Maniquerville, tout proche du hameau du Marché au raies, non loin de la voie romaine allant à Etretat, surveillant de près le grand marché de poissons dont les Seigneurs tirent d’amples profits.

         A peu de distance du château de Thiboutot, en allant vers Saussezemare se trouve un lieu appelé l’arbre-potence où sont exécutées les sentences rendues par la haute justice de Thiboutot.

     

    Ci-dessus, carte ancienne du Pays de Caux : On peut voir Maniquerville, mais également un lieu nommé Thiboutot et Alvemont (Carte de Cassini (Biblitothèque Nationale de France) https://fr.geneawiki.com/index.php/DE_DAMPIERRE_Charles ; Extraite de https://fr.geneawiki.com/index.php/DE_DAMPIERRE_Charles

     

         Le hameau du Marché au Raies s’étend au pied même du château de Thiboutot, le reste des maisons du village avoisine le chemin allant vers le nord de la paroisse : du château à l’église et à la tour de Maniquerville. Ainsi encadrée, la petite agglomération est parfaitement protégée, la sécurité étant souvent bien précaire dans les campagnes du Pays de Caux.

         Malgré la situation favorable du village, l’importance de Maniquerville varie peu au cours des siècles et n’a jamais pris une grande extension. C’est une commune essentiellement rurale, au 15ème siècle, les principales cultures sont le blé, l’avoine, l’orge, les vesces et les pois blancs. La population reste toujours en rapport avec la surface à cultiver : au 13ème siècle, Maniquerville compte 32 feux et au 14ème siècle, 43 masures. » [4]

     

    Le village de Maniquerville au 18e siècle

     

         En venant de Criquetot et en prenant la route royale qui se dirige vers Fécamp par Maniquerville, après avoir quitté le prieuré de Fongueusemare, on descend dans la petite vallée où coule la rivière d’Etretat, sur ses bords se dresse un moulin. On traverse un premier groupe d’habitations, dispersées dans des masures, on remonte le versant opposé et après avoir dépassé la jonction d’une route venant de Sausseuzemare, on voit sur la droite s’élever le château de Thiboutot, un peu déchu de son ancienne splendeur maintenant que ses propriétaires habitent de préférence le château d’Alvemont. On passe bientôt au milieu d’un second groupe d’habitation qui contient le presbytère et sur la droite une belle avenue rectiligne qui conduit à diverses masures. Sur le bord de cette avenue, on aperçoit un petit manoir nommé le pavillon.

         En poursuivant ce chemin, on côtoie les fossés d’une grande ferme et on laisse sur la gauche une mare assez vaste, bien alimentée par les chemins qui aboutissent nombreux au carrefour qu’elle borde. En bordure du carrefour s’étend le cimetière au milieu duquel s’élève l’église et au-delà, se profile la silhouette de l’antique tour de Maniquerville encore plus délaissée que le château de Thiboutot. » [4]

     

         « En 1157, le premier des Thiboutot s'établit en Normandie suite aux victoires du roi Henri Ier dont il avait été l'un des guerriers venus d'Angleterre. Il lui est alors attribué un fief en Pays de Caux.

         En 1210, Jean de Thiboutot, chevalier, sert dans l'armée royale. Vers cette époque, la famille de Thiboutot se divise en 2 branches : l'une retourne en Angleterre où elle joue un rôle considérable pendant 3 siècles, l'autre restée en France est la descendance de Jean de Thiboutot.

         En 1371, Jean de Thiboutot, chevalier, prend part sous les ordres de Du Guesclin aux combats qui chassent sous Charles V les anglais de Normandie. A cette époque, la maison de Thiboutot possède les deux fiefs de Thiboutot et de Maniquerville.

         En 1487, après la mort de Jean III de Thiboutot avec lequel s'éteint la branche aînée des Thiboutot, les deux fiefs passent entre les mains de Antoine de Quesnel qui avait épousé une fille de Jean III. A. de Quesnel prend le titre de seigneur de Thiboutot.

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)     Début 16e, la seigneurie de Thiboutot et Maniquerville passe à la famille de Morant, Etienne de Morant est qualifié de Seigneur de Thiboutot. Jean II de Morant lui succède, il a deux filles :
    - Marie, épouse Hector de Dampierre à qui elle apporte le fief de Thiboutot, ce dernier devient ainsi seigneur de Thiboutot. Le fief de Thiboutot restera dans la maison de Dampierre jusqu'au début du 18e.

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Morant extrait de http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Morant

     

    - Marguerite, épouse Josias de Thiboutot à qui elle apporte le fief de Maniquerville, ce dernier devient seigneur de Maniquerville. Ce mariage fait entrer le fief de Maniquerville dans la branche cadette de la famille de Thiboutot :
         En 1386, Lacotte Juan épouse Colin de Thiboutot issus de la branche cadette des Thiboutot, à qui elle porte le fief d'Alvemont. Colin devient ainsi seigneur d'Alvemont et propriétaire d'un château situé à peu de distance de Maniquerville sur la commune d'Auberville.
         En 1418, lorsque les anglais envahissent la Normandie, Colin de Thiboutot commande la forteresse de Thiboutot mais le 3 février 1418, il signe la capitulation du château de Thiboutot.
         En 1423, Colin de Thiboutot se résigne à conserver la forteresse en l'obéissance d'Henry V roi d'Angleterre et achète le fief d'Estainville.
         En 1503, Guillaume de Thiboutot, seigneur d'Estainville et d'Alvemont se défait du fief d'Estainville.
         En 1528, Nicolas de Thiboutot, fidèle du roi François Ier, l'accompagne dans son voyage en Flandre. Il reste plus de 25 ans sous les armes, pendant les permissions il habite Alvemont.
         Au cours du 16e, Charles de Thiboutot passe la plus grande partie de son temps au service des armées du roi de France, il laisse de ses 3 mariages un fils Josias de Thiboutot.

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)     En 1607, un litige s'élève entre Hector de Dampierre et Josias de Thiboutot au sujet de la préséance dans l'église de Maniquerville, une sentence arbitrale donne gain de cause au second. A cette époque, bien qu'ils aient recouvré le fief de Maniquerville, les Thiboutot continuent à habiter de préférence leur château d'Alvemont, cependant les sentences de justices s'exécutent à Maniquerville.

         De 1629 à 1670, date de sa mort, Abraham de Thiboutot s'adonne entièrement à la carrière des armes dans l'armée du roi Louis XIII. Pendant ses nombreuses absences, c'est son cousin Charles de Dampierre qui administre ses biens. » [5]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Dampierre par Travail personnel Jebulon — Pierre-Paul Dubuisson: Armorial des principales maisons et familles de Roiaume, particulièrement celles de Paris et de l'Isle de France, tome second, page 146. Paris, 1757, aux depens de l'auteur. Réédition Jean de Bonnot, 1987., CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18286047

     

         « La terre de Thiboutot sur la paroisse de Maniquerville, et les fiefs d'Oberville-la-Renaud, de Maniquerville, de Froberville, furent unis ensemble par lettres patentes du mois de juin 1720,pour ne composer plus dorénavant qu'une seule et même terre sous le nom de marquisat de Thiboutot et en faveur de Louis-François de Thiboutot, de ses descendants, mâles ou femelles. (Description géographique et historique de la Haute-Normandie, volume 1, de Michel Toussaint Chrétien du Plessis) » [4]

     

    A proximité :

     

    L'église Saint-Martin :

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)     Le choeur de l'église est moderne. La nef l'est aussi, excepté quelques parties du 16e siècle. Le silex domine généralement dans cette construction. Les fonts baptismaux, qui ne sont pas mal, remontent à coup sûr au 13e siècle. Au haut de la nef on voit plusieurs grandes pierres tombales qui paraissent recouvrir la cendre des seigneurs du lieu. Les inscriptions sont presque totalement effacées. Maniquerville, du reste, dédié à Saint-Martin, fut toujours sous le patronage de ses seigneurs, les sires de Thiboutot, dont la château était voisin (G.Belot, miles patronus. Pouillé d'Eudes Rigault) (Les églises de l'arrondissement du Havre, par Jean Benoît Désiré Cochet )

          Après la fin de la terreur, le calme renaît peu à peu à Maniquerville mais les conséquences des bouleversements qui viennent de se produire subsistent. Le château de Thiboutot et la tour de Maniquerville sont détruits. L'église est dévastée, elle est à peine couverte, une partie des murs effondrée, les vitraux sont brisés, une partie des statues et le blason des Thiboutot sont mutilés, la crypte contenant les tombeaux profanée, les objets précieux qu'elle contenait volés, ainsi que les cloches, les bancs et les stalles brûlés, le clocher démonté. Aussi lorsqu'après le 18 brumaire, le culte est rétabli dans la plupart des communes voisines, il ne peut être question de le célébrer à Maniquerville dont l'église n'est qu'une grange délabrée. Maniquerville est alors rattaché à Gerville pour le culte mais aussi pour l'instruction des enfants. » [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Les églises de l'arrondissement du Havre, Volume 2 par Gaffney frères, 1845

    [2] Extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences par l'abbé Cochet.

    [3] Extrait du site Wikipédia

    [4] Extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php/DE_DAMPIERRE_Charles

    [5] Extrait de http://herve.laine-bucaille.pagesperso-orange.fr/noblesse/T/thiboutot.htm

    [6] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

    [7] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.205 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages :

     

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  • LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)

     

    Ci-dessus : photo de la motte féodale au centre extraite du site http://www.lesamisdelaigle.com/wp-content/uploads/2018/06/169.jpg ; photo aérienne à droite extraite du site Géoportail

     

         « Le château de Rebais, tout de briques et de tuiles aux tons ocre et rose se détachant sur le fond de verdure des prairies et des bois, constitue un joli tableau où se déploie une belle harmonie de couleurs simples issues du terroir. Cette ancienne propriété, avec motte féodale, manoir et colombier, a sans doute attiré bien des fois l'œil du promeneur ou la curiosité de l'érudit et pourtant son histoire est mal connue ; tout juste se souvient-on que des Corday y habitèrent autrefois ; il n'existe en effet aucune étude qui lui soit consacrée. » [3]

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)

     

    Plan de situation du château de Rebais ; blason de la famille de Corday qui posséda un temps le château de Rebais par Thorstein1066 [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], from Wikimedia Commons

     

    Histoire

     

         « Aux Bottereaux, les restes d'une motte féodale du Haut Moyen Âge à l'emplacement de l'actuel manoir de Rebais, qui doit probablement son nom au germanique rausbakiz « le ruisseau au roseau » que l'on trouve fréquemment dans le nord de la France et dans l'Europe germanique (ainsi Rebets, Seine-Maritime, Rosbacium 854 ; Rebais, Seine-et-Marne, Resbacis 635 ou encore Rebecq, Belgique, Rosbacem 877, etc.) » [2]

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)

     

    Photo ci-dessus à gauche extraite de http://www.amse.asso.fr/uploads/media/my-context/0001/01/8d2a423ff316a6866f427264324a5c7982fe3e84.jpeg 

     

         « Après la guerre de cent ans et les guerres de religion il ne restait sur place ici que des ruines et une motte féodale exceptionnelle datant de 1006. Le site de Rebais correspond à l’emplacement du siège de l’ancienne baronnie des Bottereaux. Au Moyen-Age se trouvait à cet endroit un manoir fortifié sur une motte féodale entourée d’eau. Le château fût construit en 1610 par Philippe de la Haye-Montbault. C’était un pavillon de briques avec un portail entre deux tourelles et un pont-levis. » [4]

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)    « En 1652, à l'occasion d'une vente du domaine à Philippe Gruin, receveur des tailles à Alençon, l'acte décrit fort bien le Rebais :
    Le chef-moi dudit fief est assis en la paroisse des Bottereaux quy est ung chasteau ou manoir place antienne
    forteresse, clos et environné de logis, fossés plains d'eau basty d'un pavillon de bricques comprenant le portail entre deux tourelles à pont levis, comme il y a une ancienne maison de bois, une chapelle, granges escuries et une cave estant soubz une motte où estait anciennement la forteresse avec ung puis ainsi que tout se contient et sont les hommes et vassaux de ladite seigneurie tenue au curage des dictz fossez et de mottage d'iceux. Près et joignant ladite place est une basse-cour aussi environnée de fossez plains d'eau sur laquelle il y a ung coulombier et ung pressoir à la place duquel antiennement estait une forge à pied à faire de mine de fer, des deux costez de laquelle basse-cour il y a des jardins clos à fossez et l'issue dudict chasteau vers le grand parc il y a une touffe de bois de haulte fustaye et une garenne où il y a des lappins, d'un costé le grand parc, d'autre costé les jardins cy dessus et d'autre bout plusieur. Et ladite chapelle de Saint Nicollas dans l'enclos dudict chasteau fondée par les seigneurs du fief et dotée de quinze livres de rente et plus, a quoy est affecté ung fief de ladicte seigneurie à cette cause nomme le fief de la chapelle ou de la Selle assise paroisse de Juignettes et de la Selle.
     » [5] 

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1834 ; Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)     « Le nom Rebais apparaît seulement en 1666, l’année ou l’héritière de cette propriété Anne Gruin épousa le chevalier Le Vaillant de Rebais. En 1757 leur fille Françoise Le Vaillant de Rebais épouse Jean-Baptiste Corday de Cauvigny, qui est l’oncle de la célèbre Charlotte Corday. Celle-ci venait à Rebais visiter son oncle et sa tante qui était aussi sa marraine. Au 19ème siècle les Corday-Renouard font agrandir le corps du logis par une aile à droite (1830) puis un pavillon sur la gauche (1860).

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.amse.asso.fr/activityregister-page/confluence-dans-le-pays-douche-autour-de-la-risle-et-du-sommaire

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)     Le château reste dans cette famille jusqu’en 1929.
         Le colombier est en briques et silex, sur une base hexagonale. Il fût construit en 1610 en même temps que le corps de logis. A l’époque féodale, il était le signe de richesse des propriétaires. » [4]

     

    Photo du colombier ci-dessus extraite de http://www.amse.asso.fr/uploads/media/my-context/0001/01/abd4ea2c0e8aa12372dbe7d83ce3e82a4da20c9a.jpeg

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)     « La motte féodale est un tertre élevé et isolé à la pente très raide (50°) faite de terre et de bois à proximité de forêts qui fournissaient le bois. Les paysans étaient réquisitionnés pour le terrassement et la fabrication des palissades. Au sommet de la motte était implanté un ouvrage défensif et parfois la résidence du seigneur. En dessous se trouvaient des entrepôts à vivres. Des fosses remplies d’eau l’isolait totalement et son accès se faisait par un pont. La plupart de ces mottes furent édifiées autour de l’an mille. » [4]

     

    Photo de la motte ci-dessus extraite de http://www.amse.asso.fr/activityregister-page/confluence-dans-le-pays-douche-autour-de-la-risle-et-du-sommaire

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)

     

    Ci-dessus, deux photos extraites du site https://plus.google.com/+M%C3%A9diath%C3%A8queCommunaleBoisNormandMCBN27330/posts/bgoP7S9mxwA

     

         « Le site de Rebais correspond à l'emplacement du siège de l'ancienne baronnie des Bottereaux. Dès le Moyen-Age se trouvait à cet endroit un manoir fortifié édifié sur une motte féodale entourée d'eau. Cette motte bien conservée existe toujours derrière le château actuel ; on y remarque en son milieu une cave voûtée, qui correspond sans doute, aux substructions du manoir primitif qui s'élevait là autrefois.

         Le manoir de Rebais, tel qu'on peut l'apprécier aujourd'hui, est situé à l'intérieur de l'enceinte environnée par les fossés et qui comporte l'ancienne motte féodale. Mais celle-ci est située à l'extrémité opposée de l'île. Cette enceinte oblongue est caractéristique des constructions fortifiées du haut Moyen Âge. Contiguë à celle-ci existe une autre enceinte de plan carré, également entourée d'eau, sur laquelle était au siècle dernier un jardin. Le pavillon central du manoir est un bâtiment de briques, avec soubassement de grisons et de grès, protégé du côté fossé par deux élégantes tourelles de type échauguette. L'architecture est homogène et de style fin Renaissance. L'époque de sa construction pourrait se situer dans les dernières années du 16e siècle. Les ailes qui existent aujourd'hui de part et d'autre du pavillon central sont récentes. Celle de droite figure au plan cadastral de 1834 ; quant à celle de gauche, elle fut édifiée sous le Second Empire. Bien que sans ancienneté, cette adjonction tardive complète harmonieusement l'ancien édifice. L'intérieur du manoir ne présente pas d'intérêt particulier, ayant été transformé à plusieurs reprises. » [3]

     

         « Au niveau de la ferme de Rebais, une partie de l’ancienne grange de la dime a été transformée en habitation et le reste en grange agricole. » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.normandie-sud-tourisme.fr/wp-content/uploads/2018/06/Une-des-Perles-du-Pays-dOuche.pdf

    [2] Extrait de http://www.wikiwand.com/fr/Pays_d%27Ouche

    [3] Extrait de http://www.amse.asso.fr/activityregister-page/confluence-dans-le-pays-douche-autour-de-la-risle-et-du-sommaire

    [4] Extrait de http://www.lesamisdelaigle.com/?p=690

     [5] Extrait de https://plus.google.com/+M%C3%A9diath%C3%A8queCommunaleBoisNormandMCBN27330/posts/bgoP7S9mxwA

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.lesamisdelaigle.com/?p=690

    http://www.amse.asso.fr/activityregister-page/confluence-dans-le-pays-douche-autour-de-la-risle-et-du-sommaire 

     

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  • LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, photo extraite de https://www.google.com/search?q=vue+a%C3%A9rienne+la+Fi%C3%A8re+manche&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwi894eC9bDdAhVOXhoKHRPnBS0Q_AUICygC&biw=1224&bih=767#imgrc=7MZvGUDnqwlpMM: ; au centre, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, photo extraite de https://www.booking.com/hotel/fr/ferme-manoir-la-fiere.html?aid=323269&lang=fr&label=db_pays

     

         Le site de La Fière est une ancienne butte médiévale qui contrôlait le pont sur le Merderet. Le lieu devint un objectif stratégique lors du débarquement de 1944. Un parc Mémorial des parachutistes y a été aménagé. [NdB]

     

         « Le Merderet est un affluent de la Douve. La platitude de ce fond de vallée est soulignée par la forte présence de saules têtards le long des chaussées, voire des fossés. Les routes sont généralement surélevées afin que la traversée du marais reste possible l’hiver. Dominant la vallée du Merderet, la Fière, ancien fief blotti au creux d’une vaste motte féodale qui surveillait les gués antiques, fût le théâtre de combats parmi les plus décisifs du Débarquement. » [1]

     

    LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)

     

    Ci-dessus le manoir de la Fière : à gauche, une photo extraite du site https://www.booking.com/hotel/fr/ferme-manoir-la-fiere.html?aid=323269&lang=fr&label=db_pays ; à droite, une photo extraite du site https://www.booking.com/hotel/fr/ferme-manoir-la-fiere.html?aid=323269&lang=fr&label=db_pays

     

         « Ancienne chapelle du château de la Fière. Le manoir existe encore, avec des vestiges du 16e et du Moyen-Age (motte féodale), une baie gothique et d'anciens communs. Il y a aussi un ancien moulin. Le domaine a été reconstruit au 19e. » [2]

     

    LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)    LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)

     

     Plan supposé de la motte de la Fière (à améliorer sans doute...) ; blason de la famille Le Sauvage dont des membres possédèrent La Fière « En 1392, André Le Sauvage et le Seigneur de Joganville, son beau-père, exercèrent leur droit de clameur lignagère sur le fief nommé de Mons ou La Fière, situé à Sainte-Mère Église, à la limite de Cauquigny, lequel avait été vendu l'année précédente par Jehan De Mons, de Remilly Sur Lozon, à Thomas de Camprond. » http://houesville.canalblog.com/archives/2012/12/15/25922360.html ; blason par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)

     

    Ci-dessus, photos aériennes de La Fière extraites du site Google Earth : 1. Vu depuis le nord ; 2. Vu depuis l'est ; 3. Vu depuis le sud ; 4. Vu depuis l'ouest.

     

    LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)     « A 3 km à l’ouest du bourg, la route départementale qui conduit à Amfreville et à Picauville traverse une motte féodale, sur le territoire de la commune de Sainte-Mère-Église. À cet endroit se forme un escarpement dominant le marais du Merderet.

         À droite de la route sur le flanc ouest de la colline, le parc mémorial de la Fière est consacré au souvenir des soldats des troupes aéroportées américaines. Nombre de soldats ont trouvé la mort en ces lieux lors du parachutage ou au cours des combats qui ont suivi, pour le contrôle du pont et de la chaussée qui donne accès sur la rive opposée. Dans l’enceinte du parc mémorial, remarquez l’imposante statue de Iron Mike, parachutiste américain et la table d’orientation en bronze. » [3]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1809, Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

    LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)     « Motte féodale : site de la fière, en bordure du Merderet. Il s'agit tout d'abord d'une vaste enceinte très ancienne, en demi-cercle, élevée sur les bords des marais de la vallée du Merderet, protégeant un gué encore existant à côté du pont actuel. Cette levée de terre énorme doublée d'un large et profond fossé, présente un diamètre de près de 300 mètres. Mais, sans doute au début du moyen-âge, une seconde petite enceinte a été construite au sud, appuyée sur la grande enceinte qu'il était probablement devenu impossible de défendre, faute d'effectifs suffisants. Un segment de la grande enceinte fut séparé de celle-ci en son extrémité sud, par un petit fossé perpendiculaire ; ce segment isolé, élargi par des apports de terre, devint ainsi une véritable motte féodale qui se trouve donc pratiquement au milieu de la nouvelle et plus petite enceinte. Un ancien moulin, un manoir, divers communs, une chapelle désaffectée, s'élèvent au centre aplani du demi-cercle retranché. » [4]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://fr.tripadvisor.be/LocationPhotoDirectLink-g608795-d1747648-i102779365-B_B_a_la_Bataille_de_La_Fiere-Sainte_Mere_Eglise_Manche_Basse_Normandie_.html

     

    LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)

     

    Ci-dessus, le site stratégique de La Fière, lorsque le "marais blanchit" ; documents extraits de http://community.battlefront.com/topic/83234-wip-la-fi%C3%A8re-map-and-battle/

     

         « Le pont de la Fière est un endroit stratégique contrôlé par les Allemands. En effet, ce pont et celui de la commune de Chef-du-Pont sont les deux seuls points d’accès important pour couper le Cotentin en deux, puis pour prendre Cherbourg, seul port en eau profonde, permettant ainsi le ravitaillement des armées. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 les Américains envoient des troupes avec l’ordre de prendre le pont et de le tenir coûte que coûte. Ce qu’ils firent malgré les pertes et les assauts allemands. » [5]

     

    LES REMPARTS DE LA FIERE (Manche)     « Lors des opérations du Débarquement, le 6 juin 1944, des milliers de parachutistes américains, notamment de la 82e Airborne et de la 101e Airborne, y sont largués par erreur, nombre d'entre eux périssent noyés dans les marais inondés par les Allemands.

         Le parc mémorial de La Fière est aménagé sur la colline, le long de la route menant à Picauville, pour rendre hommage aux troupes aéroportées américaines. Une réplique de la statue du soldat américain Iron Mike de Fort Bragg (Caroline-du-Nord) y est installée, ainsi qu'une table d'orientation permettant de mieux comprendre les combats. » [6]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.parc-cotentin-bessin.fr/fr/un-marais-par-vallee-gc54.html

    [2] Extrait de http://lafrancedesclochers.clicforum.com/t340-Sainte-Mere-Eglise-50480.htm

    [3] Extrait de http://www.ot-baieducotentin.fr/wp-content/uploads/2013/02/SME-Carte-ville-2014-ORANGE_WEB_29042014.pdf

    [4] Extrait de http://archive.li/Ho1Do#selection-1913.0-1915.965

    [5] Extrait de https://www.camping-utahbeach.com/wp-content/uploads/2018/05/Livret-MACO.pdf

    [6] Extrait de https://www.wikimanche.fr/La_Fi%C3%A8re

     

    Ci-dessous, document extrait de www.randonnees-normandes.com/.../130-en-savoir-plus-sur-la-randonnee-de-ste-mer...

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  • LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER

     

         Au 11e siècle, une motte castrale fut implantée au-dessus du bourg de Dives-sur-Mer. [NdB]

     

         « A Dives-sur-Mer, sur une hauteur naturelle dominant l'église, le site est identifié comme la résidence des seigneurs de Dives connus aux 11e-12e siècles. Malgré la présence d'une villa, le fossé de basse-cour est encore visible. » [1]

     

         « C'est du port de Dives que Guillaume le Conquérant appareilla, avec sa flotte, pour conquérir l'Angleterre à la bataille de Hastings, en 1066.

         Une plaque commémorative avec la liste des noms des compagnons de Guillaume le Conquérant est apposée à l'intérieur de l'église, au-dessus des portes d'entrée principales. (...)

         Depuis sa lointaine origine, l’histoire de Dives-sur-Mer est étroitement liée à la mer. La cité de Dives était connue à l’époque romaine où son port avait une grande importance. Dès 858, le fleuve est emprunté par les Vikings qui remontent la Dives pour aller saccager Chartres.

         En l’an 1001, Dives-sur-Mer entre dans la légende avec la pêche en mer d’un christ miraculeux. Plus tard, l’église de Dives deviendra le lieu de pèlerinage du Christ Saint-Sauveur. » [2]

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER

     

    Plan de situation de la ville de Dives sur Mer ; blason de Dives-sur-Mer par I, Brieg, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3348407

     

    La motte castrale de Dives-sur-Mer :

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     « On trouve en tête du dispositif d'encadrement les binômes formés par une fortification de type château à motte et un bourg, que l'on rencontre à Dives-sur-Mer, Varaville et Dozulé, en liaison dans ces trois cas avec l'existence d'un pôle de regroupement démographique et d'activité économique (marchés, foires, le port à Dives) desservi par un noeud de communication majeur. Chacun de ces sites est contrôlé au moins dès le 11e siècle et sans doute avant par des entités seigneuriales éminentes qui doivent leur fortune aux ducs, relayés après 1204 par le souverain : l'abbé de Saint-Etienne de Caen à Dives, les comtes d'Évreux à Varaville, les Montfort-sur-Risle à Dozulé. (...)

     

    Ci-dessus, plan extrait du Cadastre Napoléonien de 1826, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html ; l'espace délimité indique l'emplacement de la motte de Dives-sur-Mer. 

     

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    Ci-dessus : à gauche, photo aérienne extraite du site Géoportail ; au centre et à droite, photos extraites du site Google Earth.

     

         Dans tous les cas recensés, le contrôle seigneurial est clairement affirmé par le choix d'un point haut d'où il est possible d'embrasser du regard les principales composantes de la seigneurie : à Dives, l'estuaire et le port ; à Troarn ou Varaville, la chaussée et le marais ; à Dozulé, le Val d'Ancre. Dans les faits, ces établissements étaient bien avant tout des vitrines de l'autorité dont ils émanaient, car il est bien peu probable que les barons ou abbés dont il est question aient effectivement habité ces fortifications. Le site de Dives-sur-Mer en constitue sans doute la meilleure illustration car les textes qui lui font référence à la fin du 13e siècle, notamment à travers l'emploi du terme mota, désignent, bien davantage que le château proprement dit, d'une part la réalité topographique importante qu'il représente à cette époque dans la structure parcellaire de l'agglomération, et d'autre part l'ensemble des coutumes seigneuriales attachées à cette seigneurie que l'on trouve baillée en fieferme à ses anciens détenteurs, selon l'usage capétien, après 1204. » [3]

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER

     

    Ci-dessus, une jolie vignette extraite de la Bande Dessinée "Les Voies du Seigneur" Tome I : 1066 - Hastings ; scénario de Fabrice David et grégory Lassablière, dessin de Jaime calderon, couleurs de Romain Lubière aux éditions Soleil Productions, 2009. On y voit l'embarquement des troupes de Guillaume à Dives-sur-mer. Le château de Dives, sur la colline au-dessus de l'estuaire de la Dives, y est représenté.

     

         « Mais, la grande page de l’histoire est écrite quand Guillaume le Conquérant rassemble ses troupes à Dives en 1066. C’est en effet dans l’estuaire de la Dives qu’il prépare ses troupes et fait construire une partie de sa flotte pour partir à la conquête de l’Angleterre. Les historiens s’accordent aujourd’hui sur les chiffres de 1 000 navires et 7 à 8 000 hommes dont 2 à 3 000 cavaliers. Devenu roi d’Angleterre, le duc Guillaume fait embellir l’église. Cet édifice roman garde la trace de cette époque avec notamment deux somptueux chapiteaux à entrelacs du 11e siècle. » [2]

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER

     

    A droite une illustration inspirée de la célèbre Tapisserie de Bayeux extraite du site http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/

     

         « Cependant Dives possédait un château. En 1105, lors du siège de Falaise, qu'il fut forcé de lever, Henri Ier, roi d'Angleterre, fils du Conquérant, fut poursuivi par Renauld de Warren et Robert d'Estouteville, tenant le parti de son frère le duc Robert. Ceux-ci se rendirent maîtres du château de Dives, d'où ensuite Henri les délogea, incendia le château et les força de se rembarquer pour l'Angleterre. (Histoire de Normandie, 383.)  » [4] 

     

    Description :

     

         « Notons toutefois que l'identification à Dives-sur-Mer d'une motte castrale ne fait aucun doute ; elle nous est notamment confirmée par un passage inédit lu sur un « Roulle des rentes de l'Aumosne de Dive », daté de 1351. Ce dernier indice nous confirme bien l'existence concrète d'une motte, dont rien n'indique qu'elle ait encore été habitée à cette époque, en surplomb immédiat des halles et de la place du marché, au lieu-dit actuel de La Gentilhommière. Quelques mots s'imposent au sujet de cet ensemble relativement original.

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     Les vestiges du château de Dives-sur-Mer sont implantés sur une hauteur naturelle, en surplomb immédiat du port et du bourg. Leur structure bipartite se manifeste clairement dans le parcellaire à travers une haie de haut vol plantée sur un talus épousant le contour de la butte et dont la hauteur dépasse 2 m par endroits. La partie haute du dispositif, où se dressait la motte, est aujourd'hui occupée par une villa qui fut bâtie entre 1875 et 1882 par Le Rémois, antiquaire féru d'histoire locale. Les dimensions de la basse-cour trapézoïdale qui se développe sur la butte, en arrière de la motte, sont plutôt respectables avec quelque 1,9 ha. Or cet élément fait résonner le contenu d'une clause relative à la fondation du bourg de Saint-Étienne, en vertu de laquelle l'abbé de Caen se réservait le droit, au cas où les dégâts occasionnés par la mer l'y contraindraient, de faire « transférer son bourg » sur le fief adjacent de Caumont-sur-Dives, concédé à Beuselin, modeste seigneur du lieu, c'est-à-dire sur le coteau voisin du château. De toute évidence, ce que l'abbé considère ici comme son « bourg », c'est bien avant tout le marché de Dives dont on sait qu'il occupait une place notable dans la vie comme dans la topographie de cette agglomération portuaire au 14e siècle, au même titre que l'ensemble des activités économiques pratiquées sur le port d'échouage et les rives de l'estuaire. Il faudrait donc entendre que l'abbé se réservait ainsi la possibilité de faire déplacer le site du marché et autres installations économiques en direction du coteau, à l'abri de la mer, dispositif qui n'est pas sans rappeler un certain nombre de fortifications anglo-normandes dont la basse-cour accueillait une large gamme d'activités artisanales et commerciales. » [3]

     

    Ci-dessus : plan du site de Dives-sur-Mer. ( DAO V. Carpentier ; cl DDE Calvados).

     

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    Ci-dessus, deux photos extraites du site Google Map.

     

    A proximité :

     

    Les halles de Dives-sur-Mer

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     « Les Halles de Dives-sur-mer témoignent de l'activité importante d'un marché, assurément antérieur au 11ème siècle, époque à laquelle le petit bourg portuaire de Dives sort de l'anonymat grâce à la conquête de l'Angleterre, en 1066. Des datations des pièces de charpente réalisées en 2012 ont permis d'établir que la mise en oeuvre des Halles a eu lieu au début du 15ème, entre 1405 et 1423.  Elles mesurent aujourd'hui 50 X 12 mètres. Elles sont constituées d'un vaisseau principal et de deux bas-côtés symétriquement disposés. La charpente repose sur une série de 66 piliers de chêne, comme toutes les constructions importantes de  cette époque. Les Halles étaient entièrement ouvertes à l'origine jusqu'au début du 20ème siècle. Les bas côtés actuels ont été rajoutés récemment, dans le style du pan de bois typique du Pays d'Auge, qui emploie le bois pour l'ossature et le torchis (argile mêlée de paille) pour les cloisons entre les colonnes. Le toit est constitué de tuiles anciennes en argile locale. La charpente est restée dans son état d'origine. Dans les années 1950, la partie orientale des Halles a été fermée. Un pavage a été posé, rehaussant le sol d'une vingtaine de cm, et des fenêtres ont été ouvertes sur la toiture pour laisser pénétrer le jour. Chaque Samedi matin, les Halles retrouvent leur plus ancienne fonction (on peut encore voir les enseignes accrochées à la charpente). Elles abritent un des marchés les plus réputés de la Côte fleurie. » [5]

     

    Le manoir de Bois-Hibout

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     « Cette maison de maître a été construite au 17e siècle par Leduc de la Falaise, valet de chambre de Louis XIV. Plus tard, elle est devenue la propriété d'un Sieur de Bois-Hibout, à qui elle doit son nom de manoir de Bois-Hibout.

         Ce bâtiment, ayant été transformé en gendarmerie au 19e siècle, est également connu sous le nom de « Lieutenance ». On peut observer sur la façade des traces d'ouvertures anciennes. Elles doivent correspondre à une aile, perpendiculaire au batiment actuel, qui a été détruite au début du 20ème siècle. Cette partie est encore visible sur d'anciennes cartes postales.

         Le manoir est construit en pierre de Caen sur un terrain sableux. Il ne possède pas de fondations mais repose sur des murs de 2 mètres de large. On dit qu'il existait autrefois un souterrain qui rejoignait l'église. » [5]

     

    L'église Notre-Dame

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     « Le 6 août 1001, des pêcheurs lèvent dans leur filet un Christ sans croix dont le genou se met à saigner sous les coups de hache d'un mécréant. Aucun artisan n'est capable de fabriquer une croix pour y déposer ce Christ. Trois ans plus tard, une croix retrouvée en mer s'adapte parfaitement au Christ miraculeux. La légende du Christ Saint Sauveur est née, on place le Christ dans la chapelle, et Dives-sur-Mer devient un lieu de pèlerinage. Au fil des années, la chapelle se révèle être trop petite. Un édifice de style roman est construit grâce aux dons de Guillaume le Conquérant. Pendant les guerres de religion, le Christ disparaît et le pèlerinage prend fin. Quelques parties de l'église datent du 11e siècle : les quatre piliers du chœur, une arcade et une voûte. L'église est agrandie au 14e siècle, dans le style gothique rayonnant. Les vitraux des Anges Musiciens et quelques éléments de la grande verrière datent de cette époque.

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     Au 19ème siècle, l'église retrouve une partie de son histoire. Arcisse de Caumont inaugure en 1862 la pose d'une liste des compagnons de Guillaume-le-Conquérant. Cette plaque située au-dessus du fronton commémore le départ de Dives sur mer en 1066 des 7000 à 8000 guerriers avec Guillaume le Batard à la conquête de l'Angleterre.

     

    Photo ci-dessus de Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     A l'extérieur, d'autres curiosités vous surprendront : des ex-votos sous un des porches, un trou aux lépreux que l'on ne peut voir que rarement de nos jours. Il était destiné aux malades désirant suivre la messe... Les lecteurs de Marcel Proust reconnaîtront dans l'église de Dives celle de Balbec décrite dans le roman « A la recherche du temps perdu ».

         Les murs de l'église sont couverts de 400 graffitis datant du 15e au 20e siècle. » [5]

     

    Le village d'art Guillaume le Conquérant

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER

     

         « A la fin du 19e siècle, Monsieur le Rémois, propriétaire d'un ancien relais de poste du 15e siècle rend hommage à l'épopée du Duc Normand et baptise son auberge Hostellerie Guillaume-le-Conquérant (actuel Village d'Art Guillaume-le-Conquérant). On y trouve notamment une fresque reproduisant une partie de la Tapisserie de Bayeux, visible dans la salle de l'Office de Tourisme, et à l'extérieur, dans la Cour Louis XIV, des bas reliefs sculptés dans la pierre représentent des scènes dont certaines sont des copies des chapiteaux de l'abbaye de Boscherville en Seine Maritime, qui datent de l'époque de Guillaume-le-Conquérant. »

     

    La colonne commémorative de 1066

     

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MERLES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     « En 1863, la Société Française d'Archéologie fait ériger une colonne commémorative du départ de Guillaume sur la butte Caumont (colline qui surplombe le port de Dives). Elle se trouve actuellement sur la plage d'Houlgate. (...)

     

    Ci-contre, à gauche, la colonne sur la place de Houlgate aujourd'hui, photo Gilloudifs ; à droite, la colonne sur la Butte Caumont.

     


    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER       Sur la tour de la Capitainerie de Port-Guillaume a été apposée en 1991 une fresque illustrant le départ pour la conquête de l'Angleterre par la fameuse scène de la traversée des bateaux que l'on voit sur la Tapisserie de Bayeux. » [6]

    Photo Gilloudifs

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Bilan scientifique 2004, Service régional de l'archéologie. DRAC de Basse-Normandie, Dominique GUÉRIN

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait du paragraphe sur « Bourgs et châteaux à motte » extrait de « Des châteaux et des sources » Bruno Lepeuple, Jean-Louis Roch Publication Univ Rouen Havre, 2008 https://books.google.fr/books?id=sUyhEcpCanwC&pg=PA227&Ipg=PA227&dq=Dives+sur+mer+motte+f%C3%%20A9odale&source=bl&ots=mnuwi%20BTZ8M&sig=gzGgjniYM%2017gdmAiFClKhPgYa5s&hl=fr&sa=X&ved=2ahU%20KEwj65eiGooDdAhU%20KasAKHeaXD%20pA4ChDoATAGegQICBAB#v=onepage&q&f=false

    [4] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Calvados, 1re [-2e] partie.... Partie 2 ; Date d'édition : 1895

    [5] Extrait du site https://www.dives-sur-mer.fr/

    [6] Extrait de https://www.dives-sur-mer.fr/tourisme/dives-et-guillaume-le-conquerant.html

     

        Un roman « Les Normands débarquent » dont l'action se déroule à Dives sur Mer en 1066 évoque le château de Dives-sur-Mer :

    LES REMPARTS DE DIVES-SUR-MER     « Arnoul, jeune Normand de quinze ans, s’engage dans l’expédition de Guillaume le Conquérant. Son père, blessé dans une précédente bataille, veut l’en dissuader, mais sa mère et Mahaut son amoureuse l’encouragent. Très vite, Arnoul se rend compte de ce qu’est la vie à l’armée. Mais il n’est pas du genre à reculer. Son tempérament de bagarreur fait le reste. Bientôt, avec des milliers d’hommes et de chevaux, il s’embarque pour le pays des Engliscs et des Saxons. Drames, coups du sort, légendes, rires, chansons, amitié égrènent son rude chemin. Puis, un matin pâle, voici la plaine de Hastings. Là-haut, sur la colline de Senlac s’étend un mur immense et sombre. Sur huit cent mètres, des milliers de boucliers immobiles attendent les Normands. Et la peur atroce. Juché sur son cheval, le duc lève son bâton de commandement. « Diex aïe ! » S’engage alors une effroyable bataille. Le jeune Arnoul en sortira-t-il vivant ? »

    Blog sur ce roman :

    http://lesnormandsdebarquent.eklablog.com/accueil-de-ce-blog-c27244444

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  • LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne) LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne) LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)

     

    Ci-dessus, photo à droite extraite de https://mapio.net/a/114379275/

     

         Bazoches-au-Houlme possède un château du 15e siècle avec une tour de guet, vestige de la forteresse de Bazoches. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)      « La Tour du Guet : Dans le bourg, près des ruines de l’ancien donjon, subsiste une tour près de la « Scieurie » ou Seigneurie. Cette vieille tour carrée en pierres de taille fut construite vers 1477 par Thomas Scuier, chevalier sous Louis XI, seigneur, baron de Bazoches.

         Le logis seigneurial, transformé en bouverie, a gardé son ancienne porte d’entrée surmontée d’un blason. Tout près la grange est toujours debout.

         De nombreuses bâtisses et vestiges situés sur la commune attestent d’un riche passé historique.

         L’emplacement du donjon de Bazoches-au-Houlme est encore reconnaissable par une motte ou masse de terre située derrière le bourg actuel dans un herbage non loin de la tour du Guet. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)

     

     Plan de situation du château de Bazoches-au-Houlme ; blason de la commune de Bazoches-au-Houlme http://blasonsdefrance.free.fr/B/BAZOCHES-AU-HOULME.png

     

    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)     « Jusqu'au 12e siècle, Bazoches s'appelait « basollae », étymologie du latin « basilica » qui désigne soit une petite église rurale, soit une chapelle, soit encore une petite forteresse. Le nom « houlme » qui désigne avant tout une région, serait d'origine latine (ulmus : orme) ou d'origine scandinave « holm » désignant des hauteurs boisées et pentes humides. Les frontières du Houlme paraissent un peu indécises. Aucun érudit ne les a déterminées avec précision. Une charte du 11e siècle indique, parmi les cinq archidiaconés de l'ancien diocèse de Séez, celui du Houlme. (...)

     

         La paroisse de Bazoches est ancienne. On la voit figurer dès le 11e siècle. Une portion de son territoire faisait partie de la dot de la comtesse Lesceline, qui en fit don à son abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. Son fils Robert, comte d'Eu, donna, en 1509, aux religieux du Tréport, l'église de Bazoches avec toute la dîme et tout ce qui appartenait à l'église.
         En 1113, Geoffroy Plantagenêt, s'étant emparé du château de Bazoches, le détruisit, et avec lui l'église devint la proie des flammes.

         Après être restée longtemps dans l'état, l'église fut restaurée ». [2]

     

         ... Information à vérifier, l'attaque du comte d'Anjou a-t-elle eu lieu en 1113, 1136 ou 1137 ? [NdB]

         « Bazoches avait été bâti par Roger de Monbray, et il fut pris et incendié par le comte d'Anjou, qui y brûla 16 hommes, en 1136. » [5]

     

    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne) LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne) LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)

     

    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)     « La tour du guet subsiste, dans le bourg de Bazoches, près des ruines de l'ancien donjon. C'est une vieille tour carrée en pierres de taille. Elle fut construite vers 1477, par Thomas Scuier, seigneur, baron de Bazoches. Elle faisait partie d'un logis seigneurial dont il reste encore une rangée de bâtiments du 15e siècle et du 18e siècle. » [2] 

     

    Ci-dessus, vestiges de la motte de l'ancien donjon ; photo extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne) LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, plan extrait du cadastre napoléonien de 1828, Archives de l'Orne, http://archives.orne.fr/

     

    Description :

     

    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)     « Carrée à l'extérieur et cylindrique à l'intérieur, la tour du guet fut construite vers 1477. C'est le dernier vestige de l'ancienne forteresse, siège de la baronnie de Bazoches, détruite en partie en 1137 par Geoffroy Plantagenêt. Le logis seigneurial subsiste avec des éléments édifiés du 15e au 18e siècle. La tour renferme un escalier. Un autre escalier très étroit, s'embranchant dans le premier, est établi dans la tourelle ronde construite en encorbellement à l'un des angles de l'édifice. Cette tourelle donne accès à la partie supérieure de la tour, qui comporte une pièce avec une cheminée de la fin du 15e siècle. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite du site https://mapio.net/a/114379275/

     

    Protection :

     

         « Ensemble des vestiges, à savoir : tour, façades et toitures du logis et des communs, sols compris dans l'ancienne enceinte (cad. G 56) : inscription par arrêté du 14 septembre 1992. » [3]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)     « Église Saint-Pierre (12e siècle). Son groupe sculpté La Vierge apportant la communion à sainte Avoie, provenant de l'ancienne église de Saint-Pavin, est classé à titre d'objet aux Monuments historiques. » [4] 

     

         « Détruite par Geoffroy Plantagenêt, l’église fut reconstruite au début du 12e siècle. De cette époque, seule subsiste la tour. Quant à la nef, elle fut refaite au 15e siècle. » [1]

     

        « Le château de Saint-Pavin, berceau de la famille de Marguerit Saint-Pavin, était autrefois une commune et une paroisse, qui faisait partie du canton de Bazoches et du doyenné d'Aubigny. Le 19 novembre 1803, la paroisse de Saint-Pavin fut rattachée à celle de Bazoches.


    LES REMPARTS DE BAZOCHES-AU-HOULME (Orne)     Le château de la Motte, c'est ici que naquit Rémy de Gourmont le 4 avril 1858, critique de l'école symboliste, il fut un écrivain original, ses œuvres les plus célèbres : l'Esthétique de la langue française et la Physique de l'amour.

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://cc-valdorne.fr/communes/img_communes/bazoches.pdf

    [2] Extrait de http://cc-valdorne.fr//communes/bazoches.html

    [3] Extrait de http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00125309

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait des Mémoires, Volume 9, Société des antiquaires de Normandie, 1835. 

     

         Document PDF ci-dessous extrait de http://cc-valdorne.fr/communes/img_communes/bazoches.pdf

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