•  LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)  LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo aérienne extraite du site Géoportail ; au centre et à droite, deux photos extraites de http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

     

         « Belleville-sur-mer (Seine-Maritime). — Feuille Dieppe-Est. Dominant la mer, au bord de la falaise et d'une valleuse, petite enceinte ronde avec fossé, du genre motte (très petit). Mission Dieppe - Amiens 1952, n° 196-197. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)     LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    Plan de situation de la motte de Belleville-sur-Mer ; blason de la commune actuelle de Belleville-sur-Mer par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9454893

     

    Belleville-sur-Mer :

     

    LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)     " Époque incertaine. — Dans un petit vallon qui conduit à la mer et que l’on appelle le Fond-de-Belleville, on trouve, au penchant de la colline, une butte en terre en forme de cône tronqué et entourée d’un fossé largement creusé. Ce tertre s’appelle la Torniole, et il a été fouillé, en 1827, par M. Feret, de Dieppe, qui y a trouvé les restes d’une cuiller en bois carbonisée, des fragments de poterie grossière et une espèce de perle hémisphérique ornée de traits qui ressemblent à des caractères magiques. M. Feret en fait une amulette, et M. le comte Guillaume de Wurtemberg, un fuseau de fileuse. Ces objets sont déposés à la Bibliothèque de Dieppe. M. Feret les suppose saxons ; rien ne le prouve. Notre ami M. Wvlie, archéologue anglais, a entretenu la Société des antiquaires de Londres de la Torniole et de ses fouilles.  Grâce à lui, nous pouvons reproduire à la page suivante une vue du terrasse ment antique et de la perle hémisphérique qui y a été rencontrée. " [3]

     

    Ci-dessus, gravure extraite de ce même document [3]

      

    « La motte castrale de Belleville-sur-Mer 

     

    LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)     Érigée sur le flanc sud du vallon descendant au Pâtis-du-Port, la motte castrale de Belleville-sur-Mer domine les rives de la Manche sur un promontoire haut de 60 mètres.

         Constitué d’un monticule cerné par un fossé circulaire le tertre de le Torniole, ainsi nommé par P.J Féret en 1827, est une construction typique du 10e-11e siècle. Le tertre, d’un diamètre de 25 mètres est ceinturé par un fossé circulaire de 45 mètres de diamètre. L'ensemble est cerné par une puissante contrescarpe. Ce dernier résulte de l'excavation massive dû à l'établissement du fossé.

         Au sud-est du tertre, se profile une basse-cour. D'aspect rectangulaire, cette dernière épouse les dénivelés géologiques.

     

    Photo ci-dessus extraite de http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

     

    LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE BELLEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)     Les défrichements médiévaux sont orientés sud-ouest et sont perpendiculaires à la pente générale du terrain et il se retourne à angle droit. Les rideaux de culture de Belleville-sur-mer se situent sur le versant opposé à la motte castrale. Constitué de six talus, ils constituent une surface agraire oscillant de 7 mètres à 35 mètres. En partant du vallon, les trois premiers coteaux ont une dénivellation de 12°, qui s’accentue à 21° pour les deux suivants  avant de se conclure par un dernier tiers beaucoup plus arasé et large à 10°. L’ensemble constituait ainsi une surface agraire de 3 à 4 hectares. » [2] 

     

    Ci-dessus, à gauche : « Belleville-sur-Mer (Seine-Maritime). Les rideaux de cultures médiévales épousent les courbes de niveaux curvilignes. Sur le côté gauche, on discerne une motte castrale. » Extrait de http://www.archeologie-aerienne.culture.gouv.fr/fr/decou6-pg5.htm ; à droite, une photo extraite de http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Les fortifications circulaires isolées en France par Jacqueline Soyer ; Annales de Normandie Année 1965 15-3 pp. 353-414, fait partie d'un numéro thématique : Etudes d'archéologie normande

    [2] Extrait de http://genpouymayon.e-monsite.com/pages/le-talou-ancestral/les-mottes-castrales.html

    [3] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P. 95 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22

     

     

     

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  • LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)

    LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)

     

    Ci-dessus, photos extraites de la fiche du Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie) Conseil n°99 – Zones à Forte Sensibilité Patrimoniale – 3 janv. 2015 – France Poulain.

     

    Le manoir de la Motte à Saint-Mards-de-Fresne

     

    LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)     « Manoir fortifié construit après 1496, en pierre de taille calcaire et briques, sans doute sur un ancien site castral des 11e et 12e siècles. Plan d'origine rectangulaire, avec deux grands logis à tours d'angle se faisant face, séparés par une cour centrale et reliés par des murs maçonnés. La partie sud a sans doute été détruite avant le 18e siècle. Du manoir 15e siècle, subsiste la partie nord avec le logis rectangulaire flanqué de deux tours rondes aux angles, en partie arasé et repris en brique en 1743. La façade sud a été remontée en pan de bois. A l'intérieur, les cheminées indiquent que les niveaux d'origine n'ont pas été touchés. Ils sont distribués par un escalier à vis doublé au 18e siècle, par un escalier central en bois. Les éléments défensifs se concentrent dans les parties inférieures des tours et de la salle basse, avec des canonnières à double ébrasement, le manoir présente toutes les caractéristiques de la maison-forte de la fin du 16e siècle. » [1]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)   LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)

     

    Plan de situation du manoir de la Motte à Saint-Mards-de-Fresne ; blason de la famille de Mailloc extrait de https://fr.wiktionary.org/wiki/Saint-Denis-de-Mailloc

     

    LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)     « Le château de la Motte a été construit pour Nicolas de Mailloc à partir de 1496 grâce à la dot importante issue de son mariage avec Antoinette du Merle, fille du seigneur du Blanc-Buisson. De plan rectangulaire, la demeure était cantonnée par quatre tours d'angle et entourée de fossés.

         Épaulées de contreforts, les façades présentent une grande variété d'appareillages en associant la pierre de taille au silex en moellons et à la brique. L'édifice se situe à la charnière entre la demeure fortifiée (canonnières en partie basses) et la résidence (baies à meneaux ouvragés).

         Au 17e siècle, le manque d'entretien entraîne la ruine d'une partie du château.

         La façade sud fut reconstruite à l'économie avec des pans de bois et en remplissage en briques.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)     Désormais appelé manoir, l'édifice a été partiellement relevé au 18e par des maçonneries en briques qui contrastent avec les parties originelles. Une magnifique grange dîmière du 16e siècle a été préservée avec ses murs mêlant pierres de taille (chaînes, contreforts) et briques polychromes en croisillons. Actuellement, le domaine est occupé par un haras. » [2]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure) LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite un plan extrait du cadastre napoléonien de 1845, Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

    Protection

     

          « Le manoir, logis et ancienne grange seigneuriale en totalité, l'assise foncière du manoir, soit le quadrilatère formé au sud par la limite des parcelles 71 et 58, à l'est par la limite de la parcelle 58 et son prolongement sur une longueur de 80 mètres vers le nord, le retour d'équerre vers l'est jusqu'à l'angle nord-est de la parcelle 48 (cad. ZB 21, 42, 44, 58, 71, 72) : inscription par arrêté du 6 décembre 2004 » [3]

         Propriété privée, ne se visite pas.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-MARDS-de-FRESNE (Eure)A proximité :

     

    Le manoir de la Fromentière (18e), Inscrit MH (1976)

     

    Sources :

     

     [1] Extrait de http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA27000059

    [2] Extrait de la fiche du Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie) Conseil n°99 – Zones à Forte Sensibilité Patrimoniale – 3 janv. 2015 – France Poulain. http://www.eure.gouv.fr/content/download/17937/123395/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Saint%20Mards%20de%20Fresne_Manoir%20la%20Motte_ZFSP.pdf

    [3] Extrait de https://monumentum.fr/manoir-motte-pa27000059.html

     

    Ci-dessous : fiche du Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie) Conseil n°99 – Zones à Forte Sensibilité Patrimoniale – 3 janv. 2015 – France Poulain. http://www.eure.gouv.fr/content/download/17937/123395/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Saint%20Mards%20de%20Fresne_Manoir%20la%20Motte_ZFSP.pdf

     

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  • LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)

     

    À droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

           « Le château de Martinvast, dit aussi château de Beaurepaire, est un château de la Manche, situé à Martinvast et sur la commune d’Hardinvast. Il fait partie des « 7 Merveilles de la Manche », élues par le public en 1999. » [1] 

     

         « Le château et son ancien domaine se trouvent à environ 850 mètres au sud-est du bourg de Martinvast. » [2]

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)   LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)

     

    Plan (provisoire) du château de Martinvast ; blason de la famille du Moncel par Gilloudifs

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)

     

    Historique

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     « En sortant de Cherbourg dans la direction de la Hague, on trouve, dans le canton d'Octeville, à une lieue du chef-lieu, la paroisse de Martinvast, dont le seigneur, au milieu du 12e siècle, faisait avec la communauté de Cherbourg, le service dû à Henri, duc de Normandie et roi d'Angleterre. Ce seigneur s'appelait Richard, et avait en même temps des possessions en Angleterre, dans le comté de Nottingham. C'est probablement près du château de Martinvast qu'il faut rechercher l'emplacement de celui dont parlent les registres de l'échiquier d'Angleterre et de Normandie. On voit à l'entrée de la cour de M. le comte du Moncel, une vieille tour qui semble, avec quelques accessoires, avoir fait partie d'un ancien château-fort. On remarque dans les environs, et surtout dans la direction de l'église, des restes de travaux et surtout une chaussée très considérable, et qui semble avoir été destinée à retenir les eaux de manière à couvrir tout ou partie de cette forteresse. L'église, qui n'est pas éloignée de l'emplacement du château, est très antérieure au règne de Henri II : elle remonte au moins au temps de la grande ardeur des seigneurs normands pour les constructions ecclésiastiques. Quoique je n'aie pas trouvé le nom : de Martinvast sur les listes de la conquête, je ne doute pas que ce nom ne soit dans le livre censier d'Angleterre, entre ceux des possesseurs de fiefs dans ce royaume, sous le règne du Conquérant. - La famille qui portait le nom de Martinvast se conserva longtemps en France. Elle possédait encore la seigneurie de cette paroisse dans le 15e siècle. Des titres particuliers parlent d'un Martinvast qui fut décapité sous le règne de Louis XI : je présume que ce fut pour avoir pris le parti du frère de ce roi. On sait avec quelle rigueur furent traités tous ceux qui le reconnurent comme duc de Normandie quoique le roi lui eût lui-même donné ce titre. Après les seigneurs qui portaient le nom de la paroisse, la seigneurie de Martinvast a passé dans la famille du Moncel, qui est encore aujourd'hui en possession de la terre où était situé l'ancien château. Celui qui l'a remplacé fut bâti à la fin du 16e par Barthole du Moncel, un des ancêtres du possesseur actuel. Je n'ai pu retrouver les armes des anciens seigneurs de Martinvast. La famille du Moncel porte de gueules à trois losanges d'argent. » [3]

     

    Ci-dessus, une carte postale du donjon du 11e de Martinvast.

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     « Le premier château fut ruiné par la guerre de cent ans et reconstruit de 1579 à 1581 par Barthole du Moncel, avec une aile encadrée de deux gros pavillons carrés saillants et bastionnés. Des constructions médiévales qui pouvaient subsister, il ne conserva que le donjon. Il était alors entouré de douves et de marécages. 

     

    Ci-dessus, le château de Martinvast près de Cherbourg - 1880

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     De 1820 à 1867, un de ses descendants, le comte Alexandre du Moncel, maréchal de camp et pair de France (qui y meurt en 1861), le restaura pour le rendre habitable et le flanqua de quatre tours ; par ailleurs, il supprima les douves et assécha les marécages. » [4] 

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1813, Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)

     

         « L'Impératrice Marie-Louise visite le château le 29 mai 1811 et le 27 août 1813, suivie plus tard par Eugénie, épouse de Napoléon III, la reine Victoria (1898) ainsi que l'empereur du Brésil, Pedro Ier. (…) » [1]

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)       « En 1867, il fut vendu au baron Arthur de Schickler, (1828-1919), issu d'une famille de banquiers berlinois installés en France, anobli par le roi de Prusse avec le titre de baron [1] banquier de la famille royale de Prusse à Berlin, qui le transforma en château néogothique par l'adjonction d'une galerie médiévale au nord et l'édification d'une aile du même style qui reliait le donjon à la construction du 16e siècle. L'architecte chargé de cette transformation fut l'anglais William Henry White » [4] (1838-1896) « qui le fait agrandir dans un « style gothique aux accents victoriens ». [2]

     

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    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     Ce fut cet « architecte britannique William Henry White, établi à Paris puis à Calcutta, qui mena également en 1862 la reconstruction du château de Bizy à Vernon (Eure) pour le compte du baron Fernand de Schickler, le frère du précédent.

         Les plans du nouveau château furent exposés au salon des Beaux-Arts en 1867 et 1869, et il abrita, entre autres œuvres d'art, un portrait de jeune homme de Boticelli (New York, Metropolitan Museum of Art). Les bâtiments du haras édifié sur le domaine sont de Charles Letrosne ; les massifs floraux du parc, composé d'essences rares et de cascades, furent dessinés par Levy-Dhurmer. » [2]

     

    Ci-dessus, le château de Martinvast en 1866 extrait de Cherbourg et ses bains de mer, par Th. Pelloquet, impr. Vallée, 1866 Predhomme, Domaine public https://www.wikimanche.fr/Fichier:Martinvast-chateau1.jpg

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     « Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par un important état-major allemand. Le 14 janvier 1944, l'aviation alliée bombarde le château avec des bombes au phosphore, provoquant l'incendie de l'aile gauche et de nombreux dégâts ailleurs. Le 8 mai suivant, un autre bombardement détruit la ferme et les granges. Le château est en ruines. » [1]

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     « Aussitôt après la guerre, la comtesse Hubert de Pourtalès, fille du baron Arthur de Schickler, sépara des ruines la partie de l'aile néogothique encore intacte (...) » [4]

     

         « Le pavillon Renaissance a été reconstruit, mais pas la galerie doublant l'aile Renaissance et évoquant les abbayes médiévales ni la salle à manger, dont le manteau en demi-lune (?) de la cheminée a conservé un décor sculpté dessiné par White, L'Arche de Noé. » [2]

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     « (...) mais il fallut attendre l'acquisition en 1962 du château par son petit-fils, le comte Christian de Pourtalès-Schickler († 2018), pour voir entreprendre tout d'abord en 1967 la restauration de l'aile est du château 16e, puis à partir de 1995, la construction d'une galerie de liaison destinée à relier cette aile avec la partie intacte du château 19e.

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     C'est ainsi que le château de Martinvast retrouve petit à petit sa splendeur d'antan, tandis que ses abords sont également l'objet de soins constants, tel un joyau dans un écrin de verdure. En face de l'ancien château 16ème la vue porte sur l'obélisque, probablement aménagé par le comte Alexandre du Moncel pour lui servir de gloriette. Destiné à être vu de loin, il est exceptionnellement élevé ; ses quatre faces triangulaires sont percées d'oculi semblables à ceux de la ferme-école, un escalier intérieur permet de le gravir. Plus à l'est, on aperçoit entre les arbres du parc, les ruines de l'ancien moulin à vent, qui a malheureusement perdu sa toiture et ses ailes. » [4]

     

    Le parc

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)

     

    Ci-dessus, à gauche, une lithographie du château de Martinvast et de son parc. Vue générale vers 1850 par Du Moncel ; https://www.wikimanche.fr/Fichier:Martinvast-chateau-parc.jpg

     

         « Le parc d'une superficie de 100 hectares comporte bois, prairies, étangs, cascade, des sculptures (deux lions soutenant une - ou deux ? - colonne(s) vénitienne(s), une statue de femme en marbre d'Alfons Mucha) et des fabriques dont un obélisque du 18e, près de la limite avec Hardinvast. De somptueux massifs d'arbustes à fleurs, rhododendrons, camélias et hortensias, poussent à l'abri des conifères exotiques du parc. » [2]

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)

     

    Protection :

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)     « Le château (façades et toitures) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 27 avril 1976, tandis que le parc (façades et toitures de l'ensemble des bâtiments, à l'exclusion des bâtiments contemporains ; obélisque et moulin à vent ; murs d'enceinte avec leurs piliers et grilles ; potager avec ses serres et ses murs ; (...) sont inscrits par arrêté du 28 décembre 1992. » [2]

     

    Ci-dessus : Domaine de Beaurepaire - Obélisque d'Hardinvast : gloriette construit au 18e par les chatelains Du Moncel à l'extrémité du parc du château de Martinvast ; auteur : Xfigpower https://www.wikimanche.fr/Fichier:Domaine_de_Beaurepaire_-_Ob%C3%A9lisque_d%27Hardinvast.JPG

     

         « Cette dernière inscription protège également le parc de 100 hectares (avec l'ensemble de ses aménagements paysagers et hydrauliques). Il est composé de bois, prairies, étangs et d'une cascade. Il est, en partie, situé aussi sur Hardinvast. » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikimanche

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de Recherches sur les anciens châteaux de la Manche par M de Gerville ; Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie ; Caen Mancel 1824 https://books.google.fr/books?pg=PR1&id=8NIDAAAAYAAJ&hl=fr&output=text

    [4] Extrait de https://www.revedechateaux.com/fr/chateau-de-martinvast-1237786288/show

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.wikimanche.fr/Cat%C3%A9gorie:Ch%C3%A2teau_de_Martinvast_(image)

    O http://www.lecoindescamping-cars.fr/Basse-Normandie-Manche-Invitation-touristique-Le-Chateau-de-Martinvast-710.htm

    O https://www.ouest-france.fr/letonnante-etrangete-de-lobelisque-de-martinvast-526599

    O http://cotentin.canalblog.com/archives/2009/08/03/14614999.html

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480990w/f25.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Martinvast%22?rk=21459;2

     

    LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche) LE CHÂTEAU DE MARTINVAST (Manche)

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  • LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados) LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados) LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)

     

          Michel Fixot, 1968 :

             « Fontenay-le-Marmion (Coordonnées Lambert : 403 000 X 158 050).

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)      La motte de Fontenay-le-Marmion a fait l'objet d'une description et d'un relevé de la part d'Arcisse de Caumont. Cet auteur a vu dans son temps un ouvrage beaucoup plus complet qu'il ne l'est à l'heure actuelle : la recons­truction d'une ferme et de bâtiments d'exploitation ont fait disparaitre la basse-cour que l'on voyait encore au milieu du 19e siècle. Il ne reste plus que la motte aux formes abîmées, esplanade carrée de 80 pieds sur 55, qui porte encore une construction de pierre dans son angle nord-ouest. Dans cette direction, des sols marécageux assuraient la défense. Le site est en effet celui d'un petit vallon descendant vers l'ouest en direction de la Laize. Vers le sud-est, l'ancienne fortification se rattachait au niveau de la plaine.

     

    Ci-dessus, une photographie extraite de ce même document.

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)     Il est intéressant de noter que ia motte est construite à proximité du village de Fontenay-le-Marmion, et non pas sur le Chemin Haussé tout proche. En revanche, la motte contrôle un axe semblable à tous ceux qui viennent de la plaine et pénètrent dans le Cinglais. Le chemin qui passe auprès de la motte de Fontenay-le-Marmion vient de Bellengreville, Becqueville, Lorguichon. Rocquancourt ; il gagne Laize, et traverse l'Orne vers Percauville. Cette fortification se rattache donc aux ouvrages de Bretteville, Gouvix et Urville, qui tous dépendaient de la zone d'influence des Marmion dont elle est le coeur. » [1]

     

    Ci-dessus, un schéma extrait de ce même document.

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)   LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)

     

    Plan de situation de la motte de Fontenay-le-Marmion ; blason des Marmion (?) [descendants anglais] extrait de http://www.heraldique-europeenne.org/Armoriaux/Glover/Glover_5.htm

     

          Arcisse de Caumont, 1850 :

         « Ancien château des Marmion.

          On trouve encore dans une ferme de Fontenay l'emplacement de la forteresse du sire de Fontenay, dont parle Wace. On pourra reconnaître dans le jardin de la ferme l'éminence qui supportait le donjon. C'est une esplanade carrée d'environ 80 pieds sur 55, défendue par des fossés autrefois remplis d'eau. Ce donjon se liait à une enceinte arrondie, dont le contour est encore reconnaissable du côté de l'est. Les bâtiments qui remplacent de ce côté les constructions. primitives sont en grande partie du 16e siècle ou de la fin du 15e. On voit, à l'intérieur, des portes et une cheminée très remarquables par la finesse des sculptures qui les couvrent, mais quelques parties de ces bâtiments sont beaucoup plus anciennes. Vers le nord est, se trouvent des fenêtres a plein-cintre et une porte romane ornée de zigzags, par laquelle on pouvait entrer dans la place au moyen d'un pont jeté sur le fossé.

         Il est fort douteux que ces portions d'architecture , appartenant au style roman, remontent au temps de la conquête, et je serais porté à les regarder comme postérieures, mais ce sont probablement des restes de l'ancien château, ruiné au 12e siècle par Geoffroy, comte d'Anjou. Le puissant comte, irrité d'avoir inutilement assiégé la place de Falaise, dans laquelle commandait Marmion, vint à Fontenay, prendre d'assaut le château de ce capitaine. Voici comment l'historien Dumoulin raconte le fait d'armes du comte d'Anjou :

          « Cependant l'Angevin, qui toujours avait le cœur à Falaise et ne pouvait l'enlever ni par force, ni par ruse (d'autant que Robert Marmion, seigneur de Fontenay, y commandait et le gardait soigneusement), tourne ses forces contre le château de Fontenay, que la nature du lieu et l'artifice l'avaient rendu très-fort, le bat avec ses machines, le force et le détruit entièrement. »

         La force du château, vantée par l'historien, devait principalement consister dans les murs et les larges fossés pleins d'eau qui existaient.

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)     J'ai donné un petit plan de ce château dans l'atlas de mon Cours d'antiquités, pl. LXV.

         Robert Marmion ratifia les donations faites sur son fief au Sépulcre de Caen, et ses fils transigèrent en 1243 avec Guillaume Acarin, doyen de ce chapitre, a l'occasion d'un moulin situé à Fresnay-le-Puceux, et donné a cette église par les Marmion.

         En 1232, Robert Marmion fit une donation à l'abbaye de Saint-Etienne de Caen.

         En 1239, Henry de Beaufou confirma à l'abbaye de Fontenay une donation de terres dépendantes de son fief de Fontenay.

         En 1333, Robert Bertrand, seigneur de Fontenay-le-Marmion, obtint l'établissement d'une foire Saint-Hermès, à Fontenay.

          Vers 1455, Jean de Montenay, chevalier seigneur du lieu de Garencières, et Vicomte de Fauguernon, vendit pour 2 400 livres la vicomté de Fontenay à Thomas de Lorailles, seigneur d'Ecoville.

         Avant la révolution, la seigneurie de Fontenay-le-Marmion appartenait à la famille de Guerchy, qui possédait aussi celle de Fresnay-le-Puceux et plusieurs autres. » [2]

     

    Ci-dessus, schéma de la motte de Fontenay-le-Marmion extrait de Cours d'antiquités monumentales : histoire de l'art dans l'Ouest de la France, depuis les temps les plus reculés jusqu'au XVIIe siècle. ATLAS, partie 5 / professé à Caen par Caumont, Arcisse de (1801-1873). Éditeurs : Lance (Paris)/T. Chalopin (Caen)/Edouard frère (Rouen) ; Date d'édition : 1830-1843https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114698h/f17.item.r=atlas%20du%20Cours%20d'antiquit%C3%A9s

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados) LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados) LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)

     

    Ci-dessus, au centre un plan extrait du cadastre napoléonien (1812-1829), Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html

     

         « Le nom de Fontenay apparaît au 11e siècle. La paroisse de Fontenay fut divisée une première fois pour former les paroisses et seigneuries de Fontenay-le-Marmion et Fontenay-le-Tesson. Cette dernière fut divisée à nouveau entre le 11e et le 14e siècle pour former Saint-Martin-de-Fontenay et Saint-André-de-Fontenay (actuellement Saint-André-sur-Orne). La seigneurie de Fontenay-le-Marmion appartient alors à une famille puissante, les Marmion dont les possessions s'étendent outre-Manche. » [3]

     

          « FONTENAY-LE-MARMION

         Fontenay est un des noms de lieux les plus communs en Normandie et en d'autres parties de la France. Il semble promettre un sol où abondent les eaux de source. Il ne faut pas trop se fier à cette annonce des noms. Fontenay-le-Marmion se distingue de ses homonymes, par son surnom, emprunté du nom de famille de ses plus anciens possesseurs. Nous avons essayé de recueillir ailleurs le peu qu'on sait de l'origine et de l'histoire de cette famille de Marmion. Nous n'avons point à nous en occuper ici. Nous devons seulement y rappeler :

         1. Que l'un de ses premiers chefs connus assista à la bataille d'Hastings (1066), où il se signala par des exploits qui furent dignement récompensés.

             2. Que déjà, à cette époque, ce même personnage était possesseur de cette seigneurie de Fontenay, qualifiée baronnie et vicomté, et à laquelle était en outre attaché l'office militaire de champion héréditaire de nos ducs.

         3. Que les descendants de ce guerrier continuèrent de posséder Fontenay, avec beaucoup d'autres seigneuries, jusqu'à l'extinction de leur ligne, arrivée au milieu du 13e siècle, après laquelle leur héritage passa aux mains des Tesson, et de ceux-ci, plus tard et par beaucoup d'intermédiaires, aux d'Harcourt et aux Guerchy. Nous avons vu que deux de ces Marmion furent fondateurs de l'abbaye de Barbery, et on a pu juger, par la richesse de la dotation qu'ils lui firent (année 1181), quelle pouvait être l'importance de leurs domaines dans tout le pays. On se rappellera aussi que les Marmion avaient, à Fontenay , un château fortifié, qu'alla prendre et raser le comte Geoffroy d'Anjou, en 1138, par manière de petite représaille, de ce que le possesseur, chargé, contre lui, de la défense de Falaise, avait repoussé ses attaques avec trop de bravoure et de succès. Sur ces divers objets, nous ne pouvons que renvoyer aux articles où nous les avons traités. (V. Rech. sur l'anc. pays de Cingl., art. Fam. Marmion ; et ibid., art. Abb. de Barbery. ) A l'époque de la dotation de l'abbaye de Barbery (1181), il y avait à Fontenay-le-Marmion, deux églises paroissiales, l'une dite de St.-Hermès, l'autre de St.-Germain-du-Chemin. Robert Marmion, seigneur du lieu, avait des droits sur l'une et l'autre. Ils étaient des trois quarts pour chacune. Il les céda ensemble à son nouvel établissement religieux. (Gall. Christ., 11, instr. col. 85 D.) L'église de St.-Hermès est celle qui s'est conservée. Celle de St.-Germain-du-Chemin a été démolie depuis longtemps. Elle devait son nom à sa situation aux abords de la voie romaine, dite Chemin-Haussé, entre Fontenay et le Val de Fresné. (Lamare, man. de Fontenay, etc.) Cette localité de St.-Germain-du-Chemin formait un fief particulier, appartenant à une famille de ce nom, dont plusieurs membres se trouvent mentionnés dans les sommaires des chartes de M. Léchaudé.(Léch. Antiq., etc., t. 7, p. 141, 151 et 157.) Les familles de Vassy et d'Ouffières paraissent l'avoir possédé après eux, sur la fin du 13e siècle. Il existe des actes de personnages de l'une et de l'autre, relatifs au quart de dixmes à eux réservé, à Fontenay, et qui en font alors l'abandon à l'abbaye de Barbery. (Id., ib., t. 7, p. 21 et 143.) Nous avons vu que dès les plus anciens temps, la seigneurie de Fontenay-le-Marmion se trouve qualifiée à la fois des titres de baronnie et de vicomté. D'où lui venait ce dernier ? Il semble qu'à cette époque elle ne pouvait guères l'avoir reçu que comme équivalent et continuation de celui de vicairie, auquel on sait qu'il se substitua fréquemment sous nos premiers ducs. (V. De La Rue, Ess., etc., t. 2, p.263.) Ce serait pour Fontenay-le-Marmion un souvenir précieux d'ancienne suprématie administrative, que nous voudrions pouvoir dégager de son obscurité. On montre encore à Fontenay l'emplacement et les vestiges de l'ancien manoir des Marmion. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados) LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)

     

    Ci-dessus, à gauche : une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, une photo extraite du site Google Earth.

     

    La famille Marmion :

     

         "… en 1181, la charte de dotation de l'abbaye de Barbery est souscrite par un Guillelmus Marmion de Urvilla. La famille seigneuriale des Marmion est, dans le Cinglais, la seconde en importance après celle des Taisson dont elle relève pour une partie de ses possessions. Le siège de la seigneurie est Fontenay-le-Marmion ; la puissance territoriale de celle-ci semble d'abord s'étendre sur la rive occidentale de l'Orne. Au 11e siècle, un Willelmus Marmion est cité dans la charte de fondation de l'abbaye Saint-Etienne de Fontenay ; Robert Marmion, probablement le frère aîné du précédent, aurait pris part en 1066 à la conquête de l'Angleterre. La fondation de l'abbaye de Barbery au cours de la seconde moitié du 12e siècle est l'oeuvre de Robert II qui met à éxécution un projet de son père Robert Ier. Guillaume Marmion d'Urville paraît le contemporain de Robert II et son parent ; il était alors apparemment seigneur d'urville. L'acte d'octobre 1181 montre que les possessions des marmion comprennent la plus grande part de Cintheaux, Quilly, Bretteville-Sur-laize, Barbery ; il mentionne aussi le nom de Radulphus de Goviz, qui dépend de la même famille féodale. Urville et Gouvix complètent ainsi le domaine des marmion, lui donnant une consistance notable à l'est de la forêt de Cinglais. » [5] 

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados) LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)

     

    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

          « Il est constant que le Marmion, seigneur de Fontenay, qui assista à la conquête, s'appelait Robert, et non Roger. Il a bien existé postérieurement un Roger Marmion, cité dans une charte de Richard Cœur-de-Lion, en faveur de l'abbaye de Grestain, mais ce n'est point lui qui a pu se trouver à Hastings. Il paraît certain aussi que Robert Marmion reçut de Guillaume la ville et le château de Tamworth , dans le Warwickshire. Après avoir chassé de ses domaines les religieuses de Pollesworth, il les y ramena, de manière que lui et sa femme Milisende furent regardés comme seconds fondateurs de ce couvent. Voyez, à ce sujet, le Monast. anglic., I, p. 198. Leur fille Gersende épousa Robert Fitz-Erneis, second du nom. La famille Marmion a possédé aussi pendant plusieurs siècles la terre de Scrivelsby, dans le Lincolnshire, à laquelle est attachée la noble prérogative d'être le champion du roi le jour de son couronnement, et de défier solennellement quiconque oserait contester la légitimité de son titre. Suivant les généalogistes anglais, cette donation daterait du règne du Conquérant; mais leur assertion est démentie par le témoignage du Doomesday Book, et par la qualité de champion du roi que prend un personnage étranger à cette famille, dans une charte de 1103 (Monast. anglic., II, p. 973). Robert Marmion, fils ou petit-fils du précédent, prit parti pour le roi Étienne, et son château de Fontenay fut, suivant Collins, pris et rasé par Geoffroi, comte d'Anjou. Lui-même périt misérablement en 1143, après avoir profané l'église de Coventry, en s'y retranchant.

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)    Enfin un troisième Robert Marmion fonda en 1181 l'abbaye de Barbery. La famille Marmion a subsisté en Angleterre jusqu'au règne d'Edouard III, époque où ses biens passèrent, par mariage, aux Ludlow, puis aux Dymock, qui possèdent encore aujourd'hui Scrivelsby et le titre de champion du roi. (A.L.P.) » [6] 

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)      O « Église Saint-Hermès des 12e et 13e siècles, dont le clocher et le chœur font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 octobre 1911. »

     

     

    LES REMPARTS DE FONTENAY-LE-MARMION (Calvados)     O « Tumulus de la Hogue qui fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 décembre 1975. » [3]

     

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Les fortifications de terre et les origines féodales dans le Cinglais par Michel Fixot (1941-....) Edité par Centre de Recherches archéologiques médiévales 1 vol. (123 p.) ; ill., cartes, plans, (2) dépl ; 27 cm ; 1968

    [2] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados : T. II. par Arcisse de Caumont ; Derache, 1850 - 622 pages https://books.google.fr/books?id=vBdRAAAAcAAJ&pg=PA166#v=onepage&q&f=false

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait des Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 2 ; Derache, 1841

    [5] Extrait de Les enceintes d'Urville et de Bretteville-sur-Laize (Calvados). [Contribution archéologique aux recherches sur l'habitat fortifié] Contribution archéologique aux recherches sur l'habitat fortifié Joseph Decaens ; Annales de Normandie Année 1968 18-4 pp. 311-375 https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1968_num_18_4_6396

    [6] Extrait de Le Roman de Rou et des Ducs de Normandie publié pour la premiere fois avec des notes par Frederic Pluquet, Volume 2 par Robert Wace ; Edouard Frere, 1827 https://books.google.fr/books?id=wrpUAAAAcAAJ&pg=PA268&lpg=PA268&dq=famille+Marmion&source=bl&ots=kKBTO4-2oi&sig=uVty0DvnycwZvkAaoLZGrrejJJA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiF97aHquveAhUKJBoKHV1rBQ04ChDoATAOegQIChAB#v=onepage&q=famille%20Marmion&f=false

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  • LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)

    Ci-dessus la motte de Montisambert, à Buré (photographie de Michel Ganivet, extraite du livre Le pouvoir dans le Perche au temps des Rotrou, figure 17). https://www.amisduperche.fr/flash-informations/samedi-10-aout-remalard-conference-le-systeme-feodal-au-haut-moyen-age/

     

          Sur la commune de Buré s'élève la motte du château de Montisambert ou Mont Isambert, détruit par le comte de Salisbury en 1428. [NdB]

     

         « Les principales forteresses de Mortagne étaient Longpont et Montisambert, dont on voit encore des traces de ces châteaux bien pourvus d'hommes et de munitions... » [8]

     

         « Montisambert, ancienne résidence des comtes du Perche, est une petite éminence entre Mortagne et Le Mesle-sur-Sarthe, à 4 kilomètres de cette ville, sur la route nationale de Paris à Brest. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)

     

     Plan de situation de la motte de Montisambert ; blason du Perche par BrunoCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1425366

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)     « L'histoire médiévale a fortement marqué la région. La centenie de Corbon, qui apparaît dès le 9e siècle, va constituer le noyau du comté du Perche. C'est à cette époque que les Normands, ou leurs vassaux, cherchent à remonter les cours d'eau et pour se protéger les habitants du Perche vont ériger mottes et châteaux forts. Ces mottes ont été très nombreuses puisqu'il existe une trentaine de toponymes dans la région de Mortagne. Bien qu'elles paraissent à première vue dispersées et isolées, elles constituent en réalité un ensemble défensif dense, le long de la frontière avec la Normandie, matérialisée par le cours de la Sarthe depuis sa source jusqu'à Barville. Il y avait la motte du Jarrier à Champeaux-sur-Sarthe, celle de Longpont à La Mesnière, celle de Poix, de la Motte à Bazoches-sur-Huisne, les mottes de Buré et de Montisambert, celles de Saint Quentin-de-Blavou. Souvent les mottes ont été installées sur les buttes-témoins crétacées, dominant la plaine jurassique. Ce système défensif était complété par de nombreuses places fortes : celle du Mêle-sur-Sarthe, côté normand et qui dépendait des Montgommery, celle de Mortagne, pièce maîtresse du comté du Perche avec Nogent-le-Rotrou, mais aussi celles de Vauvineux à Pervenchères, de Mauves-sur-Huine, de la Vove qui défendait la vallée de l'Huisne, de Boissy-Maugis qui commandait la vallée de la Commeauche. Des souterrains militaires datant de cette période ont pu être reconnus à la Vove et à Boissy-Maugis.

         À la fin du 12e siècle le comte du Perche, comme l'évêque de Sées, se rallient à Philippe Auguste. Peu après, en 1204, la Normandie est rattachée à la France, suivie bientôt par le comté du Perche en 1227. » [2]  

     

    Ci-dessus, plan extrait de "Un lot de céramiques du 13e s. à Buré "La Harache" (Orne) Vincent Carpentier, Vincent Hincker, Emmanuel Ghesquière ; Revue Archéologique de l'Ouest Année 2001 18 pp. 187-200 https://www.persee.fr/doc/rao_0767-709x_2001_num_18_1_1163

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne) LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)

    Ci-dessus deux photos aériennes extraites du site Géoportail (à gauche : année 1950-1965 ; à droite : aujourd'hui).

     

    Un personnage à la vie mouvementée : le comte Rotrou III :

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)     « Rotrou est un personnage important de son époque et qui a compté en particulier dans l'entourage d'Henri I Beauclerc duc de Normandie et roi d'Angleterre. Alors que son père est encore vivant, Rotrou se rend en Espagne pour aider son oncle Ebles II comte de Roucy, qui lutte contre les Maures en Navarre.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1809 ; Archives de l'Orne, http://archives.orne.fr/

     

         Rotrou III participe ensuite à la première Croisade (1098-1099), il y commande les seigneurs de la région du Perche qui font partie du contingent de Robert Courteheuse duc de Normandie. Rotrou s'illustre lors du siège d'Antioche et il est un acteur de la prise de Jérusalem.

         Il revient de croisade peu après la mort de son père Geoffroy. Au début du conflit entre Henri I Beauclerc roi d'Angleterre et son frère Robert CourteHeuse duc de Normandie, Rotrou est du parti de ce dernier alors que son ennemi Robert II de Bellême tient pour Henri. Robert est vainqueur de Rotrou à Chailloué ce qui oblige Rotrou à se rallier au roi Henri I. Il épouse même Mathilde la fille naturelle de ce dernier.

         Pour autant la lutte continue entre Rotrou et Robert II de Bellême et des batailles ont lieu à Longpont et Mont Isambert près du Mesle sur Sarthe. Le pays entre Mortagne et Bellême est ravagé. L'évêque de Seez finit par excommunier Rotrou et Robert, Rotrou se soumet rapidement.

         Au sud Rotrou fait construire le château de la Motte Rotrou près de Pontgouin ce qui provoque un conflit avec Guillaume Gouet comte du Perche-Gouet, Yves de Courville et le Vicomte de Chartres. Tous trois attaquent alors Rotrou qui les vainc et fait prisonnier Yves de Courville.

         En 1111 c'est la guerre entre Henri I Beauclerc et le roi de France Louis VI le Gros. Foulques comte d'Anjou et Robert II de Bellême sont du côté du roi de France.

         Thibault de Blois, Rotrou et Guillaume Gouet sont du coté du roi d'Angleterre. Rapidement Rotrou est fait prisonnier par Foulques d'Anjou qui le retrocède à Robert de Bellême et le comte du Perche se retrouve enfermé dans un cachot, d'abord à Bellême puis avec l'accord du comte du Maine dans une tour du chateau du Mans.

         Robert de Bellême en profite pour prendre, piller et incendier Mortagne. Rotrou demande alors à l'évêque Hildebert du Mans d'interceder en sa faveur, celui-ci se rend à Nogent où il est fait prisonnier par la famille du comte du Perche dans le but de servir de monnaie d'échange.

         Au même moment le roi Louis VI envoie Robert de Bellême comme ambassadeur à Henri I Beauclerc pour lui faire des propositions de paix, Henri emprisonne Robert. Robert ne réapparut plus jamais.

         Foulques d'Anjou fait alors la paix avec Rotrou III qui est libéré. A son retour à Nogent l'évêque Hildebert est libéré à son tour. En 1112 Rotrou part à nouveau en Espagne pour aider son cousin Alphonse roi de Navarre à rétablir son autorité sur la Navarre et l'Aragon.

         Pendant qu'il est en Espagne Guillaume III Gouet envahit le Perche et se prépare à attaquer Nogent, le retour de Rotrou fait échouer la tentative. Ensuite Rotrou aide Henri I Beauclerc à prendre Bellême, la ville est enlevée et incendiée en mai 1113. En 1115 Rotrou fait la paix avec Guillaume Gouet.

         Rotrou repart en Espagne de 1115 à 1118, il prend Tudela (dont il est fait seigneur) ainsi que Pampelune, Tolède, Saragosse, il participe ainsi à la reconquête de parties de la Navarre et de l'Aragon sur les Arabes.

         La nièce de Rotrou, Marguerite de Laigle, épouse Garcia Ramirez V roi de Navarre, ce sont les bisaieuls de Blanche de Castille et de Blanche de Champagne qui héritera d'une partie du Perche en 1226.

         Henri I Beauclerc, qui avait confisqué les biens de Robert II de Bellême, attribue la ville de Bellême à Rotrou en 1125, à partir de ce moment la seigneurie de Bellême est intégrée au comté du Perche.

         Son épouse Mathilde est morte lors du naufrage de la Blanche Nef. Rotrou III épouse en seconde noces Harvise fille du comte de Salisbury, ils ont eu trois fils : Rotrou qui suit, Etienne qui devient Chancelier de Sicile et archevêque de Palerme et Geoffroy.

         Henri I Beauclerc meurt le 1er décembre 1135 en désignant sa fille Mathilde comme héritière (c'est la femme de l'Empereur d'Allemagne puis de Geoffroy Plantagenet comte d'Anjou) mais c'est Etienne de Blois qui devient roi d'Angleterre.

         Rotrou prend le parti d'Etienne qui lui promet les territoires de Moulins et Bonmoulins. Dans le contexte des luttes entre les partisans de Mathilde et d'Etienne, en 1141, Rotrou organise à Mortagne une assemblée des grands seigneurs de Normandie. Celle ci propose d'abord le duché de Normandie au comte de Blois et Champagne Thibault IV qui décline la proposition et c'est finalement Geoffroy Plantagenet qui devient duc de Normandie.

         Rotrou assiste Geoffroy Plantagenet dans la conquête de la Normandie et c'est en janvier 1144 pendant le siège de Rouen que Rotrou meurt blessé par une flèche. Son corps est ramené dans l'église Saint-Denis de Nogent. Pendant sa vie il a fait de nombreux dons aux Monastères, en particulier à l'Abbaye de Thiron. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne) LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)

    Le site de Montisambert - Ci-dessus : à gauche un extrait de la carte de Cassini, 18e siècle ; à droite : un extrait de la carte d'Etat Major ; documents extraits du site Géoportail.

     

         « ...Guillaume Ier de Puisaye faisait partie de l'arrière-ban de Philippe-Auguste... Le comte du Perche, Geoffroy IV, cousin et allié du roi de France avait grande confiance en Puisaye ; il l'avait chargé de la garde de la forteresse de Montisambert à une lieue de la Mesnière... Guillaume de Puisaye montait bonne garde, jamais la forteresse... ne tomba aux mains des ennemis... - 1214 - réf : dictionnaire de la Noblesse » [4] 

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)     « En 1428, le même comte de Salisbury, en allant faire le siège d'Orléans, fit raser les fortifications de Saint-Paul-le-Vicomte, de Mamers, de Montisambert, de la Perrière, de Rémalard, de la Tour-du-Sablon, de Villeray, de Husson, de Garences, de la Tour-d'Eure qu'on dit être aujourd'hui la tour de Bouillon et démolit le Teil. Il reprend Nogent-le-Rotrou et Châteauneuf-en-Thimerais. » [5]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extrait du site Google Earth.

     

         « Il ne reste de celui de Mont-Isambert, commune de Buré, canton de Bazoches, sur le bord de la grande route d'Alençon à Mortagne, qu'un talus fort élevé et étagé à trois gradins, avec des fossés qui ne pouvaient guères garder l'eau, mais qui contribuaient à la défense de la forteresse. » [6]

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne) LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)

     

    Photo extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

    ---------------------------------------------------------------------------

         « ...Une seconde fortification de terre, au lieu-dit "La Harache" ou "Montisambert", est également connue sur le territoire de Buré, sous la forme d'un tertre tronconique ceinturé par un fossé, aménagé au sommet d'une butte située à 175 m NGF d'altitude (Siguret, 1960 ; Ganivet et Gaillot, 1977 ; Louise, 1991) (fig. 1). Une basse-cour était encore visible dans les années soixante, mais a subi depuis une destruction partielle, au cours de laquelle une galerie souterraine a été mise au jour dans le flanc ouest de la motte. (...) » [7]

     ---------------------------------------------------------------------------

         Il existait également un autre site castral sur la commune de Buré plus au sud, au hameau des Mottes [NdB] :

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)      « Le site castral du lieu-dit "Les Mottes" est constitué de trois mottes avec fossés et remparts, desservies par une basse-cour commune (Siguret, I960 ; Ganivet et Gaillot, 1977 ; Louise, 1991). Ce type d'organisation se rattache à une catégorie à part, au sein des mottes médiévales, dont la définition demeure imprécise. Il pourrait s'agir d'un groupement issu d'une succession chronologique de plusieurs ouvrages fortifiés distincts, ou au contraire d'un unique ensemble fonctionnel synchrone, constitué de dispositifs defensifs accolés (Bur, 1982). A ce titre, divers exemples de mottes groupées, témoignant d'une évolution et de fonctions variées, ont été évoqués lors du colloque de Caen mené en 1980 sur les ouvrages de terre médiévaux (Collectif, 1981). En l'absence de témoins archéologiques, la datation de ce complexe castral est supposée vers la fin du 11e s., avec les premières mentions du lignage de Buré dans l'entourage des Montgommery-Bellême ; Richard de buuris, Hugues et Guillaume de burei sont ainsi dans le cartulaire de Saint-Martin de Sées en 1094 (Louise, 1991). (...)

     

    Ci-dessus, plan extrait de "Un lot de céramiques du 13e s. à Buré "La Harache" (Orne) Vincent Carpentier, Vincent Hincker, Emmanuel Ghesquière ; Revue Archéologique de l'Ouest Année 2001 18 pp. 187-200 https://www.persee.fr/doc/rao_0767-709x_2001_num_18_1_1163

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)  LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne) LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)

     

    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS DE MONTISAMBERT (Orne)     La présence de ces deux sites fortifiés sur la même commune de Buré traduit bien l'ampleur du phénomène castral dans cette région de la Normandie, dont l'apogée correspond à la campagne de fortifications menée par Robert II de Bellême à l'extrême fin du 11e s. (Louise, 1990, 225), qui vit l'édification d'une série d'ouvrages à vocation militaire sur des points stratégiques élevés, d'où ils assuraient la garde des itinéraires, gués, carrefours, situés aux confins des entités féodales (Louise, 1990, 232). C'est à cette catégorie que se rattachent les fortifications de Buré, vouées à la garde de la voie menant vers Alençon et Mortagne, et du gué situé au confluent de l'Erine et de la Sarthe. » [7]

     

    Ci-dessus : un extrait de la carte d'Etat Major extrait du site Géoportail : on y distingue les trois mottes.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Bulletin de la Société percheronne d'histoire et d'archéologie par la Société percheronne d'histoire et d'archéologie ; Éditeur : Imprimerie G. Levayer (Bellème) ; Date d'édition : 1907-07-15.

    [2] Extrait de http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0252N.pdf

    [3] Extrait de http://www.francebalade.com/maine/ctperche.htm

    Voir aussi : http://maison.omahony.free.fr/ascendants/fiche%20perche%20rotrou.pdf

    [4] Extrait de http://archive.is/DWDpQ#selection-17535.1-17537.42

    [5] Extrait du Recueil des antiquitez du Perche, comtes et seigneurs de ladicte province... par Léonard Bart Des Boulais (1566-16..) ; Éditeur : Pichard-Hayes (Mortagne) : Date d'édition : 1890.

    [6] Extrait des Mémoires historiques sur la ville d'Alençon et sur ses seigneurs ; précédés d'une dissertation sur les peuples qui ont habité anciennement le duché d'Alençon et le comté du Perche, et sur l'état ancien de ces pays (2e édition publiée d'après les corrections et les additions manuscrites de l'auteur) par Odolant Desnos, Pierre Joseph (1722-1801) ; Éditeur : Poulet-Malassis et de Broise (Alençon) ; Date d'édition : 1858.

    [7] Extrait de Un lot de céramiques du 13e s. à Buré "La Harache" (Orne) Vincent Carpentier, Vincent Hincker, Emmanuel Ghesquière ; Revue Archéologique de l'Ouest Année 2001 18 pp. 187-200 https://www.persee.fr/docAsPDF/rao_0767-709x_2001_num_18_1_1163.pdf

    [8] Extrait de l' Annuaire des cinq départements de la Normandie publié par l'Association normande ; Éditeur : Association normande (Caen) : Date d'édition : 1844.

     

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