• LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime) LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime) LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)

     

    Ci-dessus : photo à gauche extraite de http://www.forteresses-de-france.com/index.php?page_id=vieassos&post_id=13 ; au centre photo extraite du site Google Map ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)     Le site castral de Saint-Denis-le-Thiboult, situé au-dessus de la place du village dans le bois, possède une motte, un bayle, et un reste d’enceinte (maçonnerie et talus). On y a identifié une tour forte de 9 x 6 m intérieur avec des murs de 1,80 m d’épaisseur.

         En contrebas de ce château, auraient existé un château fort de plaine du 12e siècle avec colombier, enceinte en silex, puits, douves en eau et, peut être, une grosse tour carrée à l’un de ses angles. On découvre ainsi les restes d’un mur d’enceinte près de l’église du village. [NdB, introduction d'après http://www.forteresses-de-france.com/index.php?page_id=vieassos&post_id=13

     

     

    Saint-Denis-le-Thiboult :

           " Période normande. — C’est probablement à la période normande qu’il faut attribuer le tertre et les restes du château de Saint-Denis-le-Thiboult, que l’on aperçoit sur le penchant de la colline qui fait face à l’église. " [3]

     

     

    Ci-dessus, une photo extraite du site http://www.forteresses-de-france.com/index.php?page_id=vieassos&post_id=13

     

    LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime) LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime) LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)

     

    LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)    LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)

     

     Plan de situation du site castral de Saint-Denis-le-Thiboult ; blason de la Seine-Maritime par I, Koro, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2487547

     

    LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime) LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)

     

    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)                        En 1358, « Monseigneur Philippe de Navarre out la plus grant route et guerroya en la Basse Normendie. Il prist la ville et l'abbaye de Bernay et la fit emparer, et y mist bonne garnison de gens bien deffensables. Il prist Tuesbuef et Eschauffou Marbeuf et le fort d'Auvillier. A brief parler, nul n'osoit pour lors en plains champs arrester contre luy. Une route de Navarrois vindrent courre emprez Rouen et enforcèrent Saint Denis de Thibout. Mais ceulx de Rouen n'eurent cure de telz voisins et alerent assaillir le dit fort moult hardiement, puis s'en retournerent pour autres affaires pour celle foiz. Et les Navarroiz laisserent le fort et s'en alerent par nuyt. » [1]

     

    Ci-dessus, un plan extrait du cadastre napoléonien, Archives de la Seine-Maritime, http://www.archivesdepartementales76.net/

     

    LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime) LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime) LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)

     

    Ci-dessus, photos extraites du site http://www.forteresses-de-france.com/index.php?page_id=vieassos&post_id=13 : « Suivant le croquis réalisé par mes soins, dont les mesures ont été réalisées par les différents membres présents  à Saint Denis le Thiboult, nous avons découvert un site castral de toute beauté avec motte, bayle, reste d’enceinte (maçonnée et talus) et avons localisé la présence d’une tour forte de 9x6m intérieur avec des murs de 1,80 m d’épaisseur 

     

    A proximité :

     

    Église des 11e et 13e siècles :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-DENIS-LE-THIBOULT (Seine-maritime)     « Église Saint-Denis : Dans la vallée du Crevon et au pied de l’ancien château, cette église est authentique et son décor n’en finit pas de surprendre le visiteur. Voir les fonts baptismaux du 11e siècle, le maître-autel et son retable du 18e siècle avec au centre, dans un décor de treillis saint Denis, patron de la paroisse, et les deux remarquables statues de sainte Marguerite d’Antioche et de saint Nicolas. » [2]

     

    Ci-dessus, une photo extraite du site Google Map.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de la Chronique des quatre premiers Valois (1327-1393) publiée pour la première fois pour la Société de l'histoire de France, par M. Siméon Luce, (Paris) 1862.

    [2] Extrait de https://seine76.fr/communes/communes_result.php?var=SAINT-DENIS-LE-THIBOULT

    [3] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P. 417 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.forteresses-de-france.com/index.php?page_id=vieassos&post_id=13

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  • LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure) LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure) LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de https://www.booking.com/hotel/fr/chambres-d-39-hotes-de-la-bucaille.html?aid=333352&lang=fr&label=ville ; à droite, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)      A Guiseniers, subsistent « Le manoir de la Bucaille avec pigeonnier et les restes de la chapelle Saint-Nicolas, du 12e siècle ainsi que les vestiges de la motte castrale. » [1]

     

         Celle-ci date des 11e siècle, 12e siècle et fut livrée en 1150 par Henri II Plantagenet, roi d'Angleterre, au roi de France. [NdB]

     

    A gauche, photo extraite de http://giverny.org/hotels/bucaille/bucaille.htm : « Histoire encore : dans la cour de la ferme de la Bucaille, une arcature romane atteste qu'une chapelle dépendant de l'abbaye de Jumièges s'élevait là. Elle a disparu à la Révolution. »

     

         " Guiseniers. La « Butte de la Bucaille », avec souterrains analogues à ceux des buttes de Farceaux et d'Hacqueville, est une motte à sommet aplati entourée de fossés. Elle était jadis surmontée d'une chapelle du 12e siècle. Elle est située dans le bois de la Vieux-Ville.
          Il n'en a pas été fait mention dans l'Inventaire de la Commission.
    L. Coutil : Atel. et Stat. néol., etc., loc. cit., p. 83, et Découv.
    archéol. dans le dépt de l'Eure, p. 32. ID. 4C6 Rapport Comm. des Enc. (Bull. S. P. F., t. VIII, 1911, p. 200). De Pulligny, op. cit., p. 387.
    " [4]
     

     

    LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)    LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)

     

    Plan de situation de la motte de la Bucaille à Guiseniers ; blason moderne de la commune de Guiseniers par Celbusro - Treball propi, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40306597

     

    LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)     « Elle date sans doute du 12e siècle, à l'époque où Guiseniers était sur la frontière entre le duché de Normandie, fief du roi d'Angleterre, et du royaume de France. Château-Gaillard, la forteresse de Richard Coeur de Lion, n'est qu'à 7 km. Un château de bois aujourd'hui disparu se dressait au sommet de la butte. La levée de terre entièrement artificielle a été faite par la main de l'homme. » [2] 

     

    Ci-dessus, une photo extraite du site http://giverny.org/hotels/bucaille/bucaille.htm 

     

    LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)     « Jumièges fut, à Guiseniers, la bénéficiaire de nombreuses libéralités en terres et rentes de la part des barons du duc de Normandie au 11e siècle ; elle s'enrichit au temps de Roger Thorel (dans le tout début des années 1200), qui passa des accords avec les religieux de Jumièges et le chapitre de la cathédrale de Rouen.

         C'est en 1224 que le hameau de la Bucaille fut rattaché, avec la chapelle Saint-Nicolas, à la paroisse de Guiseniers, alors que, jusqu'en 1150, la Bucaille avait conservé son château de défense érigé sur une motte subsistante. Lors de la succession de Roger Thorel, plusieurs fiefs furent attribués à ses gendres : de Fontenil, Daubeuf, du Cardonnay. (...)

         Après les seigneurs Crespin (10e-11e siècles) qui y détenaient des terres, Roger Thorel (vers 1200) négocia en 1224 avec les religieux de Jumièges le rattachement de la Bucaille à Guiseniers. Ses trois filles se marient respectivement à ceux qui deviendront ainsi les seigneurs de trois fiefs de Guiseniers : Daubeuf, du Cardonnay, de Fontenil au début du 14e siècle. » [1]

     

    Ci-dessus, carte d'État-Major (1820-1866) extrait du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure) LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure) LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)

     

     Ci-dessus : au centre, un plan extrait du cadastre napoléonien de 1830, Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/ ; à droite, une photo aérienne (1950-1965) extraite du site Géoportail.

     

      " Guiseniers (Eure). La Bucaille, La Butte

     

        Le château de La Bucaille est situé sur un plateau limoneux, à 8 km à l’est des Andelys ; le site prend place à l’ouest d’une cour de ferme qu’il domine légèrement. L’ensemble est composé d’un grand tertre auquel est ajouté un petit ouvrage vers l’ouest. L’ouvrage principal forme une plateforme ovale de 47 m de longueur, haute de 4 m, ceinturée par un fossé aussi profond avec une ouverture de 14 m. Sur la périphérie, un léger relief coïncide avec une grande densité de silex, témoin probable d’une défense maçonnée. Le second élément, une demi-lune de 25 m de diamètre dont le fossé ne communique pas avec l’enceinte principale, s’apparente à une barbacane. La fortification est mentionnée en 1144, dans une liste de places fortes du Vexin cédées par Geoffroi Plantagenêt au roi de France Louis VII. Des précisions concernant la chronologie seront apportées après l’étude de la chapelle Saint-Jean dont les vestiges s’élèvent à 100 m du château. (Relevé et étude : Bruno Lepeuple.) " [3]

     

    A proximité, à Guiseniers :

     

    LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)     - Le manoir seigneurial Inscrit MH (1954), fondé en 1304 sous l'autorité de l'abbaye de Jumièges et dont il reste le double portail à arche gothique, le pigeonnier et une très belle grange dîmière visible de la rue en fond de cour.

      

     

     

    Le portail du manoir de Guiseniers. Inscrit MH (1954) par Phaubry — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35148560

     
     LES REMPARTS DE GUISENIERS (Eure)     - L'église Saint-Denis Inscrit MH (1954) : des éléments remontent au 12e siècle ; l'édifice est fortement remanié au 16e siècle et le clocher refait au 18e siècle. » [1]

     

     

    Guiseniers (Eure). La Bucaille, Le Bois de Vieville

          La fortification du Bois de Vieville se situe à l’est du hameau de La Bucaille, dans une mince bande boisée qui correspond à un affleurement d’argile. C’est une petite enceinte de 40 m de diamètre aux reliefs faibles : la levée de terre n’excède pas 2 m de hauteur avec un fossé d’environ 10 m. Vers l’est, l’ouvrage a été récemment tronqué lors de la coupe d’une protubérance forestière qui marquait la saillie du site sur une lisière rectiligne. Les premiers labours montraient parfaitement la bande argileuse utilisée pour l’espace du fossé et du remblai. Aucune source ne mentionne le site qui apparaît lié à la fortification de La Bucaille, les deux points sont en communication visuelle. (Relevé et étude : Bruno Lepeuple.) " [3] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://giverny.org/hotels/bucaille/bucaille.htm 

    [3] Extrait de Haute-Normandie. Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie Responsable d’opération : Anne-Marie Flambard Héricher - Notice rédigée avec Bruno Lepeuple, Thomas Guérin, Magali Heppe, Daniel Étienne, Gilles Deshayes, Sébastien Lefèvre et Jimmy Mouchard - p. 268-271 - Année de l'opération : 2007 https://journals.openedition.org/archeomed/22021

    [4] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22# 

     

    Bonnes pages :

     

    http://blog.lepetitguisenois.fr/post/2010/10/03/L-%C3%A9glise

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  •  LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)

     

    Au centre une photo extraite de http://cotentin.canalblog.com/archives/2012/09/25/25186386.html ; à droite une photo aérienne extraite du site Géoportail

     

    Le manoir de la Grande Maison à Bricquebosq

     

     LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)    « La Grande Maison est une ancienne demeure fortifiée, du Moyen Âge, qui se situe sur la commune de Bricquebosq, en Cotentin, dans le département de la Manche en région Normandie. Le manoir est situé (...) à 1 kilomètre du bourg sur la route menant à Sotteville près la Divette. » [1]

     

         « C'est une maison forte datant fin du 15e siècle, début du 16e siècle, comprenant un corps de logis flanqué de deux pavillons carrés, les quatre échauguettes d'angle en poivrières, la toiture conique, les hautes cheminées de pierre, le petit clocheton forment un ensemble très caractéristique de cette Grande Maison. Demeure inscrite et classée Monument Historique. La chapelle datant du 17ème siècle fut construite par Nicolas de Thieuville. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)   LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)

     

    Plan de situation du manoir de la Grande Maison à Bricquebosq ; blason de la famille de Thieuville extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=search&compare=1&rubrique=blasons&source=j194

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)     « Dès la fin du 15e siècle, la famille de Thieuville – « d'argent à deux bandes de gueules accompagnées de sept coquilles de même » – possède le manoir de « la Grande Maison » à Bricquebosc. Robert de Thieuville y habite en 1536. De cette époque date la partie centrale avec seulement un rez-de-chaussée et un étage et la grande tour ronde à l'arrière. A l'époque de Henri IV (fin du 16e ou début du 17e siècle), deux gros pavillons viennent flanquer ce logis. Percés de rares fenêtres, ils sont à leur tour flanqués d'échauguettes en poivrières à leurs angles extérieurs. De jolies lucarnes Renaissance éclairent les combles. Une petite chapelle est construite dans la cour au début du 17e siècle.

         En 1640, Nicolas de Thieuville, le seigneur du lieu, est écuyer, il est riche de 4 000 livres de rente. En 1699, des « Lettres d'union de fief » sont consenties à Charles de Thieuville, conseiller au Parlement de Rouen, sieur de Bricquebosc. Au 18e siècle, des fenêtres sont ouvertes pour donner plus de lumière, d'autres sont bouchées. C'est une demeure puissante et massive. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)     « La grande maison a été construite par les comtes de Thieuville, dont l’un fonda la chapelle en 1640. Après quatre siècles dans cette même famille, la demeure devient en 1800, par l’intermédiaire d’un mariage, la propriété des comtes de Blangy.

         Après le décès de Maximilien de Blangy, mort en 1923 sans descendant, la demeure est achetée par les Letablier, une famille d'exploitants agricole. » [1]

     

    Blason de la famille de Blangy https://www.heraldrysinstitute.com/lang/en/stemma_cognome/Le+Viconte+De+Blangy/idc/674576/stemma/142893/cc2/1/

     

    Description

     

         « Le domaine est desservi par une grande avenue arborée, longeant une maison de gardien en pierre et briques. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)     « Ce manoir est l'un des plus bel exemple de construction rurale du 16e siècle en Cotentin, dont les éléments gothiques (clochetons de hautes cheminées, échauguettes) ont été conservés au fil des propriétaires. Du début du 16e siècle date le corps central avec fenêtres à meneaux chanfreinés. La façade postérieure comprend une grosse tour d'escalier avec un pigeonnier au dernier niveau. De la fin du 16e siècle ou début 17e, deux gros pavillons d'angle, avec échauguettes, clocheton et chapelle. Au début du 18e siècle, transformation d'un grand nombre de baies et suppression de leurs meneaux. Au 19e siècle, aménagements intérieurs avec boiseries et carrelages ; construction d'une partie des communs. » [4] 

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1825, Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)     « La Grande-Maison de Bricquebosc est située dans un secteur dominé par les grès. 

     

    Bricquebosc (Manche). La Grande Maison, façade postérieure. Carte postale, vers 1900 (Archives Départementales de la Manche) Repro. J. Deshayes © J. Deshayes. Carte postale extrait de ce même document.

     

     Le calcaire y est uniquement employé pour les encadrements de baies. Le cellier semi-enterré se limite, comme à Vesly, à former l'assise du bloc d'habitation abritant la salle surélevée et la chambre seigneuriale, tandis que le sol de la cuisine est maintenu au niveau de la cour. Très largement engagée dans l'habitation, mais non totalement inscrite dans œuvre, la vis de la Grande Maison est également logée entre deux murs délimitant un vestibule d'entrée. La distribution, extrêmement novatrice, du manoir du Bosc à Vesly et de la Grande Maison de Bricquebosc préfigure, dès le second quart du 16e siècle, les solutions qui seront adoptées dans plusieurs édifices majeurs de la Renaissance cotentinaise. Le rapprochement entre ces bâtiments, édifiés, se justifie par le fait qu'ils appartenaient lors de leur construction à un même propriétaire.

    [ Bricquebosc, canton des Pieux. Barbaroux, Jean. 120 châteaux et manoirs en Cotentin. Bayeux : Heimdal éd., 1977, p. 68. Deshayes, Julien. Bricquebosc, la Grande-Maison, compte rendu sommaire de visite du 21 avril 2000, déposé auprès de la CRMH, DRAC Basse-Normandie. ]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBOSQ (Manche)         On devine donc combien furent décisives les exigences du commanditaire dans la conception de ces demeures, réunies par une évidente parenté de plan et d'élévation. » [5]

     

    [En 1529, Robert de Thieuville, curé de Saint-Pierre-d'Allonne, est, en même temps, seigneur de Bricquebosc et seigneur du Bosc à Vesly » (Nedelec, Yves. Bricquebosc à Vesly, esquisse historique provisoire. Notice multigraphiée. Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, s.d.). Il n'est pas tout à fait anodin que le commanditaire présumé de ces deux constructions soit un ecclésiastique. Les hommes d'Eglise possédaient fréquemment des vues éclairées en matière d'architecture. ]

     

    Ci-dessus : Bricquebosc (Manche). La Grande Maison. Plan restitué Plan J. Deshayes © J. Deshayes, 1998, extrait de ce même document.

     

    Protection

     

         « La maison forte fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 5 octobre 19821 pour la façade et toitures du manoir ainsi que sa chapelle. Le colombier et quatre communs sont également inscrit avec la cheminée du rez-de-chaussée. » [1]

     

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      01 extraite de https://www.abritel.fr/location-vacances/p630604 ; 02 extraite de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-42993.html ; 03 Par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21698413 ; 04 Par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21698404 ; 05 https://www.gites-de-france-manche.com/location-vacances-Gite-a-Bricquebosq-Manche-50G707.html ; 06-07-08 extraites de http://cotentin.canalblog.com/archives/2012/09/25/25186386.html ; 09 Par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21698405 ;
    10 Par Xfigpower - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21698410

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] http://www.manchetourisme.com/la-grande-maison-a-bricquebosq/pcunor050fs000mt

    [3] Extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-42993.html

    [4] Extrait de http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110346

    [5] Extrait de https://journals.openedition.org/insitu/2895#ftn5

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.lamanchelibre.fr/actualite-37448-la-vie-de-chateau-la-grande-maison-de-bricquebosc

    O https://www.wikimanche.fr/Grande_Maison_de_Bricqueboscq

    O https://www.le-petit-manchot.fr/cc-13-02-bricquebosq-manoir/articles/

    O https://locations.filmfrance.net/fr/location/chateau-la-grande-maison-bricquebosq

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  • LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados) LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados) LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)

     

    A droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    La motte féodale de Gouvix :

         Un château fort dit « Château de la Motte » s'élevait à Gouvix. Il a aujourd'hui complètement disparu. [NdB]

     

         « Édifice première moitié 12e siècle ; basse-cour occupée par une ferme, sur l'emplacement d'une ancienne motte féodale, datant du 18e siècle dont il reste des chapiteaux sculptés remployés dans la charretterie ; porte de pressoir datée 1579 ; fossé comblé vers 1950. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)   LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)

     

    Plan de situation de la motte de Gouvix ; blason de la famille de Gouvix (Gouvis) http://www.blason-armoiries.org/heraldique/e/emaux.htm (mais est-ce le bon blason ?)

     

         Michel Fixot, 1968 :  « Motte de Gouvix (Coordonnées Lambert : 406 750 X 151 450).

     

    LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)     La photographie aérienne montre bien le site de cette motte édifiée dans le village de Gouvix, au sommet du versant oriental de la vallée de la Laize (Cliché IGN Mission Mézidon-Villers-Torigny, 1947, n°154). Sans précision particulière, le vieux plan cadastral de la commune de Gouvix montre le dessin des parcelles C35 et C36 (voir ci-dessous) qui reproduit le plan de la motte : ce n'est plus qu'un monticule aux formes lourdes, dans I'angle d'un herbage. Les anciens fossés ont été très récemment comblés (D'anciennes pierres tombales auraient même servi au remblai, au sud-ouest de la motte.), et la trace en est bien visible dans la végétation. L'ancienne plate-forme sommitale possède un diamètre de 25 m. environ ; elle conserve au nord-est les vestiges d'un puits. Les bâtiments d'une ferme à cour fermée s'adossent de ce côté de la motte et entament une partie de sa circonférence. Il ne subsiste plus aucune trace de basse-cour. Se trouvait-elle entre la motte et la vallée et  suivait-elle à peu près les contours de l'herbage dans lequel se trouve la motte ? Nous aurions plutôt tendance à croire que les bâtiments de la ferme ont occupé sa place. 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne (1950-1965) extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados) LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, un plan extrait du Cadastre napoléonien (1809-1830), Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html ; à droite, une photo extraite de ce même article de Michel Fixot.

     

    LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)     Cette motte de Gouvix est curieusement rapprochée de deux autres fortifications de terre voisines, l'enceinte d'Urville et la motte de Bretteville-sur-Laize. L'ouvrage de Gouvix ne semble pas en relation avec une route franchissant la Laize en cet endroit. En revanche, il n'est pas éloigné de celle qui passe la rivière à Urville. Reste une dernière question à poser à propos de cette motte de Gouvix.

         F. Galeron ne la signalait pas, mais décrivait « le chatel de Gouvix, planté sur un roc au-dessus du ruisseau de Laize » (Galeron (F.) Statistiques de l'arrondissement de Falaise. t. III. p. 120. La description est reprise par Arcisse de Caumont, Cours d'antiquités monumentales, t. V. p. 119.). Il nous a été difficile de reconnaître « les larges fossés à double enceinte » (F. Galeron, Statistique monumentale de l'arrondissement de Falaise, t.2, p.43), « la roche enveloppée de maçonnerie ». Cependant, au sud-ouest du village, au lieu-dit les « Roches », territoire qui dépend de la commune d'Urville, un tertre de terre s'appuie encore aux rochers qui surplombent la vallée. On peut également retrouver sur quelques dizaines de mètres « les circonvallations - bien atténuées - du côté du village de Gouvix » ; mais en direction de l'est, on ne distingue plus rien qui puisse s'organiser en fonction d'une motte, et, bien plus, une longue barre de roches domine l'ensemble. Le cas est donc très suspect ; reste à savoir s'il serait possible de retrouver les fondations des maçonneries que F. Galeron prétend avoir vues ; en attendant, nous doutons de la réalité de ce « chatel de Gouvix » planté sur ses rochers, dans un site trop évocateur pour une imagination romantique. » [2]

     

    LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)

     

    Ci-dessus, la ferme qui s'est implantée sur la motte de Gouvix ; photo extraite du site Google Map.

     

         Frédéric Galeron, 1829 :

     

     LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)      « Sur un roc escarpé, au bord de Laize et sur sa rive droite, on reconnaît l'emplacement de la motte féodale des anciens Gouvix. D'un côté, les eaux du ruisseau, de l'autre, de larges fossés à double enceinte, la défendaient contre les surprises. La roche était enveloppée d'épaisses maçonneries, dont les débris roulent encore journellement au fond du vallon. Sans doute il y avait des châteaux bien mieux défendus que celui-là par la nature ; mais l'art avait puissamment contribué à le rendre d'un difficile accès et les profondes circonvallations que l'on remarque encore, vers le village de Gouvix, suffisent pour le démontrer. Du reste, cette motte de Gouvix, le seul souvenir des seigneurs primitifs, était méconnue des habitants, et les possesseurs d'Outrelaise eux-mêmes ne nous l'avaient pas indiquée. En la retrouvant, nous avons éprouvé une de ces joies d'antiquaire, que des profanes ne savent ni goûter ni apprécier. » [3] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

         Arcisse de Caumont, 1850 :

     

         « M. Galeron a signalé, sur un roc escarpé et à droite de la Laize, l'emplacement de la motte féodale des anciens seigneurs de Gouvix. D'un côté, les eaux de la rivière, de l'autre, de larges fossés à double enceinte la défendaient contre les surprises ; la roche était enveloppée d'épaisses maçonneries dont les débris roulent au fond du vallon.

         C'était vraisemblablement l'ancienne demeure de la famille de Gouvix. Les seigneurs de Gouvix sont connus pour avoir fondé, au 12e siècle, la commanderie de Voismer, à Fontaine-le-Pin ; ils sont cités parmi les bienfaiteurs de l'abbaye d'Ardennes. » [4] 

     

         « La maison que les Templiers avaient établie à Voismer devait son origine aux libéralités des seigneurs de Gouvix, Pierre de Gouvix et Guillaume son fils, qui avaient constitué pour eux, en 1148, dans le fief de Fontaine-le-Pin, la terre et seigneurie de Voismer. Nous avons trouvé une charte de Robert de Gouvix, de l'année 1203, par laquelle ce seigneur approuvait et confirmait toutes les donations que Guillaume de Gouvix, son père, et Pierre de Gouvix, son grand-père, avaient faites à l'Ordre du Temple. » [5] 

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados) LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)

     

    - Le château d’Outrelaise (16e-18e siècles)

         « Un château est érigé à cet endroit à la fin du 16e siècle, de 1584 à 1604. De très nombreux travaux ont lieu jusqu'en 1620 dans un premier temps. Un jardin à la française est aménagé sur le site au 18e siècle, remplacé par un parc à l'anglaise entre 1822 et 1827. Des travaux intérieurs ont lieu encore à l'extrême fin du 19e siècle. Le domaine fait l'objet d'une inscription comme monument historique depuis le 18 octobre 1971 : la façade nord et la toiture correspondante de l'aile Henri IV, le grand salon et son décor, la rampe d'escalier. Un arrêté du 29 mars 2005 complète le précédent en protégeant les façades et les toitures du bâtiment principal et la cheminée de la bibliothèque au rez-de-chaussée, le décor de poutraison des chambres du premier étage de l'aile Henri IV, les éléments de décor de l'ancienne chapelle, le parc et ses divers éléments y compris les aménagements hydrauliques. Le 23 mai 2005 un arrêté de classement protège le pavillon d'entrée en totalité, les façades et les toitures de ses deux ailes et le colombier. » [6]

     

     LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados)LES REMPARTS DE GOUVIX (Calvados) 

    - L’église Notre-Dame (12e-14e siècles) contenant les pierres tombales de Robert d’Urville et de son épouse Aélis de Falaise à l'origine placées dans l'église Saint-Vigor d'Urville. Les dalles ont été transférées en l'église Notre-Dame de Gouvix en 1910 et classées la même année à titre d'objet aux monuments historiques.

     

    Photo de droite extraite de https://www.facebook.com/Calvadospatrimoine/photos/a.2179679149018029/2055568041429141/?type=3&theater


     Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.inventaire.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Gouvix&NUMBER=2&GRP=0&REQ=%28%28Gouvix%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous

    [2] Extrait de Les Fortifications de terre et les origines féodales dans le Cinglais par Michel Fixot, Publications du CRAHM, 1968 - 123 pages https://books.google.fr/books?id=l5_aCg3J2fMC&pg=PA97&lpg=PA97&dq=motte+de+Gouvix&source=bl&ots=KP_GliXfRu&sig=ACfU3U1uFrMyPDE53Zjq03lasW7FhtogWA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwirj7vIs4nhAhUlzoUKHS-fBrkQ6AEwB3oECAwQAQ#v=onepage&q=motte%20de%20Gouvix&f=false

    [3] Extrait de la Statistique de l'arrondissement de Falaise par Frédéric Galeron, Brébisson, Desnoyers, Brée l'aîné, 1829. https://books.google.fr/books?id=qjIbAAAAYAAJ&pg=PA133&lpg=PA133&dq=motte+de+Gouvix&source=bl&ots=9Edx9i-NPD&sig=ACfU3U2NxYdn_EnZoQddoKfODJvrE225yw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwirj7vIs4nhAhUlzoUKHS-fBrkQ6AEwCHoECBAQAQ#v=onepage&q=motte%20de%20Gouvix&f=false

    [4] Extrait de la Statistique Monumentale du Calvados, volume 2, par M de Caumont, 1850.

    [5] Extrait de l'Annuaire des cinq départements de la Normandie publié par l'Association normande, date d'édition : 1902

    [6] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27Outrelaize

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  • LES REMPARTS DE FLERS (Orne) LES REMPARTS DE FLERS (Orne) LES REMPARTS DE FLERS (Orne)

     

    ci-dessus : au centre, une photographie aérienne extraite de http://orne.foxoo.com/video,musee-chateau%2Cflers,nx1012211444438048.html ; à droite, une photo aérienne extraite de Flers / © Média TV https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/orne/flers/flers-vaillante-hors-sentiers-battus-destination-decouvrir-normandie-1614875.html

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     « Situé au coeur d’un parc arboré, le château de Flers est bordé sur trois côtés par des douves et un petit étang. Il se compose de deux ailes disposées en équerre. La plus ancienne, construite au 16ème siècle sous l’impulsion de Nicolas III de Grosparmy est caractérisée par ses toits en cloche couronnés de lanternons. La façade d’ordonnance classique, avec son perron monumental, est érigée au 18ème siècle par Ange Hyacinthe de la Motte-Ango. Propriété des comtes de Flers jusqu’à la Révolution, le parc et le château de Flers sont ensuite acquis par le comte de Redern puis par la famille Schnetz. En 1901, Julien Salles, maire de Flers, rachète le domaine pour le compte de la ville. Le château a subi d’importants travaux entre 2012 et 2016. » [1]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)   LES REMPARTS DE FLERS (Orne)

     

    Plan de situation du château de Flers ; blason de la famille de Grosparmy dont un des membres a construit la partie actuelle la plus ancienne du château ; blason réalisé par Gilloudifs.

     

    Histoire 

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)" Propriétaires successifs du domaine de Flers :

    10e siècle-12e siècle : famille de Flers

    1180-1320 : famille d'Aunou : Foulques, Thomas

    1320-1396 : Robert III, Robert IV, Robert V d'Harcourt

    1396-1404 : Guillaume de Tournebu

    1404-1547 : famille de Grosparmy

    1547-1736 : famille de Pellevé ; voir à ce sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Pellev%C3%A9

    1736-1806 : famille de La Motte-Ango ; voir à ce sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_La_Motte-Ango_de_Flers

    1806-1820 : Jean Sigismond Ehrenreich de Redern Bernsdorf ; voir à son sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sigismond_Ehrenreich_de_Redern_Bernsdorf

    1820-1901 : famille Schnetz

    1901 : acquisition du château par la ville de Flers. » [2]

     

    « L’origine médiévale

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     L’origine du château remonte à l’époque médiévale. Il s’agit alors d’une construction modeste, en pierres et à colombages, entourée de fossés. À la jonction de plusieurs vallées, le site est choisi parce que son terrain marécageux offre des possibilités défensives intéressantes. Le domaine appartient successivement aux familles d’Aunou, d’Harcourt et de Tournebu entre le 12e et le 15e siècle.

     

    Ci-dessus, le château au 11e siècle extrait de https://www.flers-agglo.fr/wp-content/uploads/2016/06/Chateau_XI.jpg

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne) LES REMPARTS DE FLERS (Orne) LES REMPARTS DE FLERS (Orne) LES REMPARTS DE FLERS (Orne)

     

    Ci-dessus : 1. blason de la famille d'Aunou par Gilloudifs ; 2. blason de la famille d'Harcourt par User:Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697928 ; 3. blason de la famille de Tournebu par Apn — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38577818 ; 4. blason de la famille de Grosparmy par Gilloudifs.

     

    Les premières splendeurs du 16e siècle

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     L’aile Est du château, flanquée de ses deux tourelles d’angle, est la partie la plus ancienne. Elle est construite par Nicolas III de Grosparmy entre 1527 et 1541. Selon la légende, celui-ci a acquis une fortune considérable en se livrant à des recherches alchimiques. En réalité, son aisance s’appuie sur la possession des forges de Halouze qui font partie de son domaine. Au milieu du 16e siècle, le titre de baron de Flers revient à la famille de Pellevé, dont l’un des membres, Nicolas, fait une brillante alliance avec l’une des plus grandes familles de Bretagne, les Rohan. Le domaine s’enrichit de la châtellenie de Condé-sur-Noireau, et en 1598, la baronnie de Flers est érigée en comté.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Pellevé par Tretinville Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Tretinville., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18596653

     

    Les grands travaux du 17e siècle

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     De grands travaux d’assainissement et d’embellissement du parc sont engagés. La plaine marécageuse est domestiquée par la création d’une pièce d’eau - le petit étang -, et un moulin est créé sur son déversoir. Un parterre carré ceinturé d’eau est aménagé sous les fenêtres de l’aile Est du vieux corps de logis (à la place du jardin d’enfants actuel). Il est prolongé par un potager et par un verger de même forme. Deux allées de 500 à 600 cèdres soulignent l’axe de cette composition. Après l’incendie des anciens communs, de nouveaux bâtiments sont construits dans l’axe de la cour d’honneur.

     

    L’apogée du domaine au 18e siècle

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     Des travaux sont entrepris par Louis de Pellevé et poursuivis par son fils dans l’aile Ouest en retour d’équerre. Cette aile, remaniée par Ange Hyacinthe de La Motte-Ango au début du 18e siècle, devient le corps de logis principal. Les fenêtres de l’aile du 16e siècle sont élargies pour s’harmoniser avec la nouvelle façade classique et améliorer le confort intérieur. L’axe principal de l’édifice, matérialisé par le perron monumental, pivote de la direction est/ouest à la direction nord/sud pour s’ouvrir sur le parc de chasse qui s’agrémente de la perspective de grandes allées. La grille de la cour d’honneur, décorée d’une couronne comtale, est réalisée vers 1764 par Antoine Pichard et Augustin Delaunay, maîtres serruriers à Flers. C’est le temps de la prospérité. Le château est luxueusement aménagé et meublé. Le domaine s’étend loin vers le sud. Le comte de Flers, avec ses 14 moulins et ses 28 fermes, est l’un des plus puissants propriétaires ornais. » [2]

     

    Ci-dessus, à gauche, blason de la famille Ango extrait de http://www.wikiwand.com/fr/Armorial_des_familles_de_Normandie#/A ; à droite, blason de la famille de la Motte-Ango par Tretinville Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Tretinville., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18596776

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     « Symbole du pouvoir seigneurial, le château témoigne de la place du comte de Flers dans la région. Ainsi, en même temps qu’il étend son domaine et rénove le château, Ange-Hyacinthe aménage le parc et la cour d'honneur. Plus le château est beau et luxueux, plus son propriétaire est puissant. Au milieu du 18e, le parc était beaucoup plus vaste. Parterre, potager et verger (situés en partie sur l’actuel jardin d’enfant) s’étendaient jusqu’à la rue de la Boule. Le grand étang était, quant à lui, beaucoup plus vaste. Le jardin à la Française, planté par Rénette (jardinier du château), se structure autour de la Grande Avenue et du Grand Rond autour duquel les allées partent en étoile. » [3]

     

    Ci-dessus, un dessin de J. Tollet.

     

    « Révolution et chouannerie

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     Après la mort d'Ange Hyacinthe de la Motte-Ango en 1788, son fils François Paul hérite du domaine. » [2]

     

         « Sous la Révolution, la comtesse de La Motte Ango, « Jacqueline Le Goué de Richemont » s’engage pour la Monarchie (contre la République). »

         « En revanche, le frère cadet du comte de Flers, le général Louis-Charles de Flers, soutient la Révolution et devient commandant de l'armée des Pyrénées orientales. » [6] 

     

         « Elle autorise le marquis de Frotté, un général chouan défenseur de la monarchie, originaire d’Alençon, à établir l’un de ses quartiers généraux au château en 1793, puis en 1799 et 1800. Il parvient à réunir une armée de huit cent hommes pour sa cause et se charge de soulever la Normandie. La comtesse cache les chouans recherchés et fournit de l’argent. En 1800, les républicains (partisans de la République), voulant mettre fin à une guérilla de dix ans, incendient l’édifice. L’intérieur de l’aile ancienne du château est alors ravagé. Ruiné pendant la Révolution, le comte de Flers est contraint de vendre le domaine.

         Pendant la Révolution, la comtesse accepte de faire fondre les gouttières en plomb du château pour fabriquer des balles de fusil. » [3]

     

    « Les bouleversements du 19e siècle

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     En 1806, le comte Jean Sigismond Ehrenreich de Redern Bernsdorf, un truculent homme d’affaires franco-prussien enrichi dans le trafic de biens nationaux, acquiert le comté de Flers et le château à la famille de La Motte-Ango et pour la somme de 1 100 000 fr, et remet en état le château. Sa tentative de mainmise sur les forges de la région se soldant par un échec, ce personnage hors du commun, met en vente le domaine auprès de ses notaires parisiens Schnetz et Thirion.

     

    Ci-dessus, blason de Jean Sigismond Ehrenreich de Redern Bernsdorf ; Wappen der Roedern an der Taufkapelle St.Anna in Rohrbach in Oberösterreich http://www.wikiwand.com/de/Redern 

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     En 1822, Antoine Schnetz acquiert la propriété pour son propre compte et devient par la suite maire de Flers. Il ouvre le parc au public qui prend vite l’habitude de s’y promener et de s’y distraire. » [2]

     

     

         « C’est avec l’arrivée de la famille Schnetz que le parc va être modifié : désireuse de faciliter le développement de la ville, elle vend des terrains permettant l'urbanisation de la rue Richard Lenoir. Le percement de la rue Schnetz en 1845 ampute le parc et fait disparaître le Grand Rond. En 1863, l'arrivée de la ligne de chemin de fer Paris-Granville coupe le grand étang en deux parties. » [3]

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     « En 1901, après le retour vers la capitale des derniers descendants de la famille Schnetz, Julien Salles, maire de Flers, rachète le domaine pour le compte de la municipalité. Le château abrite alors l’hôtel de ville et le musée.

         Outre de nombreuses rues, l'ancien parc accueillit également les infrastructures de la gare de Flers. En 1901 le château et la propriété d'une surface supérieure à 37 hectares sont cédés à la ville sur proposition de son maire, M. Salles. Il accueillera désormais l'hôtel de ville et sera un lieu de promenade apprécié des habitants. Fort heureusement, le château n'est pas touché par les dévastations des bombardements de 1944. » [2]

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne) LES REMPARTS DE FLERS (Orne) LES REMPARTS DE FLERS (Orne)

     

         « Après la Seconde Guerre mondiale, la queue du grand étang est remblayée avec les décombres de la ville détruite. Les terrains, ainsi constitués sont aménagés pour implanter le futur parc des sports. » [3]

     

         « L'étang du parc du château est le lieu du suicide par noyade de Fernande Segret, dernière fiancée de Landru, le 21 janvier 1968.

         À la fin des années 1980, une succession de tempêtes détruit de nombreux arbres du parc. Un projet de renouvellement se fait jour, projet qui suscite de nombreuses polémiques en dépit de la dangerosité constatée. » [2]

     

         « L’aménagement actuel vise à restituer une forme classique de parc à la française en recadrant les perspectives et en hiérarchisant les différentes allées. Les essences replantées correspondent au parc historique. » [3]

     

    Le musée

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     « Dominé par deux tourelles d'angle surmontées de lanternons, et bordé par les douves, le château abrite les trésors du musée. On y découvre des collections de Beaux Arts (Corot, Caillebotte, Boudin...), d'Arts décoratifs mais aussi d'Histoire locale qui évoquent l'activité textile au 19e siècle (métiers à tisser) et la vie normande au 18e (reconstitution d'une cuisine). » [4]

     

         De très nombreuses cartes postales ont été éditées au fil du temps montrant le château de Flers sous différents aspects :

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    Architecture :

     

    LES REMPARTS DE FLERS (Orne)     « L'ancien château remonte aux 16e et 17e siècles. L'édifice se compose d'un corps de logis paraissant remonter aux dernières années de la Renaissance, cantonné aux deux angles extérieurs par des tours émergeant au-dessus des murs en pans coupés qui les relient au logis principal. Au fond de la cour d'honneur, un bâtiment porte les caractères de l'architecture du 18e siècle, édifié à l'emplacement de l'ancienne aile en retour du château primitif. A l'intérieur, tout a été remis à la mode de l'époque de Louis XIV. » [5]

     

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    Protection :

     

          « Ce château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 avril 1907. » [2]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.musees-normandie.fr/musees-normandie/musee-du-chateau-de-flers/

    [2] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Flers_(Orne)

    [3] Extrait de https://www.flers-agglo.fr/wp-content/uploads/2016/06/Guide-du-visiteur-2017.pdf

    [4] Extrait de http://orne.foxoo.com/video,musee-chateau%2Cflers,nx1012211444438048.html

    [5] Extrait de http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110807

    [6] Extrait de Wikipédia 

     

    Ci-dessous : Document N° 61033 DREAL Basse-Normandie / SRMP /  Date de parution : septembre 2013 http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/61033f.pdf

     

    Ci-dessous : Guide du visiteur du château-musé de Flers 2017 https://www.flers-agglo.fr/wp-content/uploads/2016/06/Guide-du-visiteur-2017.pdf

     

    Bonnes pages :

     

    https://www.ouest-france.fr/normandie/flers-61100/avant/apres-balade-dans-le-passe-autour-du-chateau-de-flers-5591176

     

     

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