•  LES REMPARTS DU BEC-DE-MORTAGNE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU BEC-DE-MORTAGNE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU BEC-DE-MORTAGNE (Seine-Maritime) 

     

         On trouve sur le territoire du Bec-de-Mortagne, deux mottes féodales du 11e siècle : le " Vieux-Châtel " et la " Vieille Tour ". Il n'est pas facile de retrouver l'emplacement de ces deux châteaux : rien sur les cartes actuelles, rien sur le cadastre napoléonien, rien sur Géoportail, rien sur Google Earth, rien sur le cadastre actuel...

        Il faudra me résoudre, un jour, à aller voir sur place... à moins que quelqu'un ait plus d'informations sur ces deux sites... [NdB]

     

         Bec de Mortagne « On trouve dans cette commune les ruines d'un vieux château dont les murailles sont très-épaisses. La tradition veut que ce château bâti sur une côte escarpée, ait communiqué par des souterrains avec un autre château fort, situé sur la côte opposée, et dont les restes sont connus sous le nom de la Vieille Tour. Des fouilles opérées dans le vieux château n'ont produit aucun résultat archéologique. » [1]

      

    LES REMPARTS DU BEC-DE-MORTAGNE (Seine-Maritime)     LES REMPARTS DU BEC-DE-MORTAGNE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, plan de situation (supposée) des deux mottes du Bec-de-Mortagne (je ferai un plan plus complet dès que j'aurai plus de renseignements...) carte extraite du site Géoportail ; blason de la commune de Bec de Mortagne : " La motte féodale dite du vieux château : elle date du 10-11ème siècles et est entourée d'un fossé (mont). Cette commune doit son nom à la rivière ou bec du norrois bekkr " ruisseau, rivière " qui y prend sa source, et a ses premiers seigneurs normands (or et de gueules), les sires de Mortagne. Eglise dédiée à Saint-Martin (épée). Blasonnement : De gueules à un mont d'or chargé d'un rocher de sable d'où jaillit, de front, une source d'argent, le tout surmonté d'une épée d'argent posée en pal. " http://blasonsdefrance.free.fr/departements/76.htm

     

         " C'est sur Goderville que se trouve la fameuse motte de Cretot, dont les sires étaient grands bouteillers héréditaires de la Normandie. En général, le territoire de Goderville pourrait être appelé la terre des mottes ; j'en ai compté jusqu'à dix dans le canton ; une à Bréauté, une à Auberville-la-Renault, une à Bornambusc, une à Mirville, une à Gonfreville-Caillot, deux à Bretteville-la-Chaussée et deux au Bec de Mortagne. La tradition du pays veut que ces mottes aient servi autrefois de vigies ou de signaux. C'est du haut de ces éminences factices que nos ancêtres annonçaient aux peuplades voisines l'apparition des flottes barbares, ou la descente des Normands sur nos côtes. Le château de Béthencourt, à Grainville-la-Teinturière, est assis sur une motte ; le château d'Auffay, près de Tôtes, et celui de la Vieille Tour, au Bec de Mortagne, sont jetés sur des mottes de coteau isolées de la plaine par une énorme coupure faite de main d'homme. Plusieurs de ces buttes sont entourées de douves ou fossés remplis d'eau, comme à Cretot, à Gonfreville, à Bretteville, etc., ce qui tendrait à en faire autant de points de défense pour les seigneurs, soit entre eux, soit contre les ennemis du dehors. " [1]

     

    LES REMPARTS DU BEC-DE-MORTAGNE (Seine-Maritime)     " Le Bec-de-Mortagne est le siège d'une localité d'origine très ancienne dont l'église, dédiée à saint Martin, est construite à l'intérieur d'une vallée, sur une terrasse qui a livré des vestiges d'occupation gallo-romaine. Ce fut aussi le centre d'une grande paroisse dont dépendait encore à la fin du 12e siècle la chapelle de Baigneville, dédiée à saint Germain, auprès de laquelle ont été trouvés des sarcophages francs. On peut aussi lui rattacher la petite paroisse voisine de Vilmesnil, elle aussi placée sous le patronage de saint Germain et qui offre tous les caractères d'un ancien appendice domanial.

         Le gros château à motte qui est établi sur un éperon, au-dessus du village, probablement celui que construisit Robert de Mortagne entre 1088 et 1091, a supplanté l'établissement résidentiel primitif qui devait être voisin de l'église. Les aveux indiquent que le château fut habité par les seigneurs du Bec jusqu'au 15e siècle ; on ne trouve pas de manoir auprès de l'église. " [2]

     

    Histoire :

     

         " C'est en 1091 que, par traité, Robert Courteheuse abandonnait à son frère l'abbaye de Fécamp et ses dépendances. (...) L'abandon de l'abbaye à Guillaume le Roux suppose qu'elle lui était déjà plus ou moins acquise avant 1091. En tout cas, on ne peut soupçonner les religieux de Fécamp d'avoir été favorables à Robert. (...) Et dès 1088, l'abbaye avait déjà consolidé sa position aux dépens du duc Robert. Au mois de juillet, celui-ci, venu à Fécamp pour préparer son débarquement en Angleterre, accorda à l'abbaye une charte par laquelle il lui rendait de nombreuses terres que son père lui avait naguère retirées, dont, dans la région fécampoise, celle de Guillaume du Bec (de Mortagne), celle d'Hunloph de Mesmoulins et toute la terre d'Igneauville. (...) En les abandonnant, le duc laissait s'amoindrir sa milice personnelle. Du même coup, l'abbaye retrouvait sa prépondérance traditionnelle sur les vieilles terres de la partie orientale de la « forêt ».

         C'est dans ce contexte que survient un événement dont les détails sont relatés dans une notice rédigée entre 1089 et 1091, et jointe à l'acte d'une donation ducale à l'abbaye de Fécamp, postérieure à Juillet 1088. Le duc Robert y dit qu'à la suite de cela s'est soulevé contre lui l'abbé de Fécamp Robert de Mortagne, fils de Guillaume du Bec, et que sur la terre même qu'il tenait de la Sainte-Trinité et de l'abbé de Fécamp, il a construit un château (castrum firmavit) et a refusé d'accomplir les services qu'il devait pour la terre. Alors, avec l'appui de ses fidèles, le duc l'a capturé, a détruit le château et l'a incendié, puis donné la terre à un de ses fidèles nommé Gohier. Ensuite, il fait savoir qu'il restitue la terre à l'abbaye.

         Dans l'édition qu'il donne de l'acte, Haskins a par erreur identifié le personnage cité dans cette notice avec Robert de Mortain, de sorte que les historiens n'ont pu jusqu'ici tirer qu'un parti limité du document. Il s'agit bien en fait, comme l'a récemment établi Jean Adigard des Gautries, d'un seigneur originaire du petit village du Bec-de-Mortagne, dans la vallée de Ganzeville, à dix kilomètres au sud-est de Fécamp. L'identification est d'autant plus précieuse que le texte est précisément daté et qu'il existe au Bec-de-Mortagne les restes d'un château à motte, qui pourrait être celui construit par Robert après Juillet 1088, et incendié par le duc avant 1091. Plus exactement, on note au Bec-de-Mortagne l'existence de deux châteaux à motte, établis sur des éperons, pratiquement identiques l'un à l'autre. Le premier, appelé le « Vieux Châtel », se trouve près du village, sur le coteau nord de la vallée, en face de l'église paroissiale. Il présente une forte motte conique qui barre un éperon cerné par un fossé. Le second, dit de « La-Vieille-Tour », non moins puissamment fortifié, occupe un site isolé, sur un éperon boisé, à un kilomètre au sud-est du village, près de la limite du village de Daubeuf. Le voisinage de ces deux fortifications pose le problème de savoir à laquelle se rapporte la notice de Fécamp, s'il est vrai que l'un des deux correspond bien au château édifié par Robert de Mortagne. Il faut observer tout d'abord que le « Vieux-Châtel », établi au-dessus du village, représentait, dans les derniers siècles du Moyen Age, le chef-mois du fief du Bec-de-Mortagne. Sans doute est-il par ailleurs raisonnable de penser que le sire du Bec se fortifia d'abord dans la partie du fief où il résidait. Dans ces conditions, il se pourrait donc que la grosse motte du « Vieux-Châtel » soit celle du castrum érigé par Robert. Il n'en reste pas moins que les deux ouvrages, de conception identique, sont sans doute issus de la même génération des bâtiments de châteaux, et liés peut-être aux mêmes événements.

         La construction du château s'exerça, nous dit-on, à l'encontre du seigneur de Robert, l'abbé de Fécamp. A l'égard de ce dernier, la menace était d'autant plus grande que le Bec-de-Mortagne se trouve au cœur des domaines abbatiaux.

         Nous verrons d'ailleurs plus tard que les abbés semblent avoir entrepris de mettre leurs terres limitrophes en état de défense, par la mise en place de fortins à Daubeuf et à Gruville, sur la lisière du Bec-de-Mortagne. D'autre part, l'érection du château est explicitement présentée comme un acte de rébellion contre l'autorité ducale. De la part d'un petit seigneur de village, en plein domaine ducal de Fécamp, la tentative était audacieuse. Force est de penser que Robert bénéficia d'appuis extérieurs. (...)

         Cette revue des principaux foyer locaux de troubles pendant les guerres du règne de Robert fait donc apparaître que nombre de fortifications furent alors bâties. Elles abondent dans les territoires rebelles à l'autorité ducale. Mais à l'égard de sa propre clientèle chevaleresque le duc Robert multiplia les concessions, et de nombreuses maisons châtelaines apparaissent aussi dans le domaine ducal de Fécamp. Le fait nouveau, semble-t-il, est que pour la première fois, des petits lignages villageois, de second rang, se dotent de châteaux. Et c'est bien un château, castrum, que le modeste seigneur du Bec-de-Mortagne érige entre 1088 et 1089. La valeur militaire de toutes ces mottes qui se multiplient en quelques années dans le pays n'est sans doute pas négligeable. Il faut que l'atteinte ainsi portée à l'autorité princière ait été grave pour que Robert Courteheuse et son frère, d'un commun accord, aient décidé, en 1091, par la promulgation commune des Consuetudines et Justicie, de rappeler les interdictions fondamentales que leur père avait formulées en matière de droit de la fortification." [2]

     

         " En 1479, Louis XI, par lettres datées de Plessis-lèz-Tours, abandonne à son cher et féal cousin, conseiller et chambellan, Jacques d’Estouteville, le droit de haute justice dans ses châtellenies de Valmont, du Bec de Mortagne, des Loges, etc. D’après une tradition, un souterrain faisait communiquer le château de la paroisse avec une énorme motte de terre, dite la Vieille Tour, située de l’autre côté de la vallée. (...)

         Avant 1490, le château du Bec de Mortagne avait été ruiné par les guerres. Cette châtellenie, qui relevait de Valmont, donnait droit de patronage honoraire sur cette paroisse." [3]

     

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    Descriptions

     

         Bec-de-Mortagne, canton Goderville

    Site A. - Lieu-dit : Le-Vieux-Châtel. - Parcelle cadastrale : A 101. — Coord. Lambert : 463,93 — 224,66. — Fief : Fécamp, 13.

         Le château est implanté sur le coteau nord de la vallée de Ganzeville, légèrement en marge du village, au milieu d'un bois, au nord de l'église paroissiale. Son assise est un éperon formé par un ravin qui entame le versant.

         La motte est dressée sur la racine de l'éperon. C'est une forte butte conique, aux versants escarpés. Elle présente un sommet étroit, large de six à huit mètres, où l'on remarque quelques fondations maçonnées qui ont pu appartenir à une tour. Elle est séparée du plateau par un fossé large et abrupt, de huit mètres environ de profondeur.

         L'extrémité de l'éperon, qu'isole la motte, est une plate-forme allongée (50 X 20 m) dont le profil est légèrement incliné car elle suit la pente du sol naturel. A l'ouest, elle a été entamée par une carrière de marne.

         En contrebas l'éperon est cerné par un fossé qui fait le tour du coteau. Dans sa partie ouest, la plus basse, le fossé était limité par un remblai extérieur, haut de deux à quatre mètres, que l'on voit encore autour de la carrière, bien que le fossé lui-même n'y soit plus visible, sa concavité ayant été utilisée pour l'exploitation de la marne.

         La motte n'occupe pas toute la largeur de l'éperon. Elle réserve au sud un passage large de six mètres qui correspond peut-être à l'entrée primitive. A noter que le cadastre du 19e siècle conserve le tracé d'une sente, aujourd'hui disparue, qui empruntait le fond du fossé longeant le versant sud de l'éperon et menait au village.

         Il subsiste enfin de nombreuses traces de bâtiments en pierre sur le site ; l'éperon était ceinturé par un mur, que l'abbé Cochet vit encore en élévation (Cochet, La Seine-inférieure..., p. 377) et dont il ne reste plus que quelques assises en silex. Sur la plate-forme, on distingue aussi de nombreuses buttes qui sont apparemment faites en grande partie de matériaux de démolition. Au cours de l'exploitation de la carrière, on a découvert, dit-on, des pavages émaillés, des tessons de poterie, ainsi qu'un puits. Ce sont des éléments qui permettent de penser que le château fut occupé jusqu'à une date assez récente. De fait les textes placent son abandon vers 1490 seulement (Arch. S.M. II B 487, p. 68).

     

         Bec-de-Mortagne, canton Goderville

    Site B. — Lieu-dit : La Vieille Tour. — Coord. Lambert : 464,70 — 223,55.

         Frère jumeau du « Vieux-Châtel », le château de la vieille tour est, à sa différence, éloigné du village. Il se trouve, au milieu des bois, sur limite entre le village de Daubeuf et celui du Bec. Comme le précédent il est établi sur un éperon. Le relief est offert par un ravin qui descend de la plaine de Vilmesnil, sur le coteau sud de la vallée.

         L'éperon est barré par une très forte motte, aux versants escarpés, de forme conique, dont le sommet est large de huit mètres. La pointe de l'éperon, de forme grossièrement carrée (22 X 22 m), légèrement rétrécie à son extrémité, est située à dix mètres sous le niveau du sommet de la motte.

           Un fossé encercle la fortification. Côté plateau, il a cinq mètres de profondeur ; côté éperon, il est creusé dans le versant du coteau. Au sud, il est fortement dégradé car on y a aménagé une carrière à silex.

         Au sommet de la motte, on voit encore les premières assises en silex d'une tour de forme carrée ; c'est elle, très probablement, qui a donné son nom au site. Par contre, sur l'éperon, on ne voit pas de traces de constructions au niveau du sol, alors que de tels témoins abondent sur le site du « Vieux-Châtel ». [2]

     

    Abbé Cochet, 1864 :

     

         " Bec-de-Mortagne. Commune formée des deux anciennes paroisses du Bec-de-Mortagne et de Baigneville, fusionnées vers 1823. - Le Bec-de-Mortagne. Époque incertaine. Sur une colline et dans un bois dit le Bois de Notre-Dame ou de la Vieille-Tour, est une motte énorme, fossoyée du côté de la plaine par une douve de 25 mètres de profondeur, qui est appelée la Vieille-Tour. On a cru y reconnaître des traces de maçonnerie. Des souterrains communiqueraient, dit-on, avec le Vieux Châtel, ruine encore imposante, de forme carrée, assise dans le vallon, et qui dut être le château du moyen âge. On parle de fées et de fantômes errant la nuit sur ces débris. " [4]

     

    Légendes

     

         " La nuit, des fées et des fantômes se promèneraient parmi les ruines du Vieux-Châtel, qui dut être un château au Moyen-Âge.

         Une motte fossoyée se trouve dans le Bois-de-la-Vieille-Tour (vallée de Ganzeville, près de l'église).

         Une tradition populaire prétend qu'un souterrain partirait du vieux château, traverserait la vallée et devrait ressortir sur le flanc du côté opposé de la motte féodale." [3]

     

    A proximité :

     

         Église paroissiale Saint-Martin :

     

     LES REMPARTS DU BEC-DE-MORTAGNE (Seine-Maritime)LES REMPARTS DU BEC-DE-MORTAGNE (Seine-Maritime)     " Édifice de plan en croix latine. Un vaisseau entrecoupé d'un petit transept, terminé par un chœur au chevet polygonal que ponctue une sacristie, et précédé d'un imposant clocher-porche surmonté de son toit d'ardoise en hache. (...) Tel que se révèle l'aspect de l'église, celle-ci remonterait à la fin du Moyen Age et à la Renaissance, tant pour son décor (ornements classiques de la tour-porche reconstruite au début du 17e siècle) que pour ses matériaux (grès et silex). " [5]

     

         " Vers 1175, Guillaume de Mortagne, seigneur du lieu, se démet de l’église de cette paroisse entre les mains de Rotrou l'archevêque de Rouen, qui lui-même la (Becco Willelmi de Moritania) rétrocéda à son chapitre, à charge de faire son anniversaire après sa mort. Le curé devait avoir le tiers des dîmes et les chanoines les deux tiers. Un chevalier, Henri de Soteville, chercha noise au chapitre de Rouen pour la possession de cette église. Il fut excommunié, mais s’étant soumis, l’excommunication fut levée." [3]

     

         Dans cette église : " On remarquera au mur méridional, un cintre roman à fleur de terre, que le peuple dit être l'entrée d'un caveau sépulcral qui est sous le chœur. C'est là, suivant la tradition, que l'on a enterré les puissants châtelains du Bec-de-Mortagne, dont les ruines du manoir se trouvent au pied d'une colline en face de l'église et dans le bois de la Vieille Tour. " [6] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Le Havre et son arrondissement : 1ère partie par Joseph Morlent, 1841 https://books.google.fr/books?id=XKNfAAAAcAAJ&pg=RA1-PA76&lpg=RA1-PA76&dq=Vieille+tour+du+Bec+de+Mortagne&source=bl&ots=0iS7KaRQ3R&sig=ACfU3U1xFe9u0GV4eHMStbrrhlmxUQKHOA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjM8-vV2PHjAhUhoVwKHa0VAb4Q6AEwDnoECAkQAQ#v=onepage&q=Vieille%20tour%20du%20Bec%20de%20Mortagne&f=false

    [2] Extrait de de L'apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho - Archéologie médiévale Année 1976 6 pp. 5-148 https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P. 210 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 ou extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure rédigé sous les auspices de l'Académie des sciences, belles lettres et art de Rouen, par M. l'abbé Cochet, 1871.

    [5] Extrait de https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/76-Seine-Maritime/76068-Bec-de-Mortagne/143845-EgliseSaintMartin

    [6] Extrait de Les églises de l'arrondissement du Havre, Volume 2 par Gaffney frères, 1845 https://books.google.fr/books?id=Pv8iHflGrrQC&pg=PA470&lpg=PA470&dq=Vieille+tour+du+Bec+de+Mortagne&source=bl&ots=2OQuTPNM92&sig=ACfU3U0wvixplklWVCt5EY3t56oYVmjvpg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjM8-vV2PHjAhUhoVwKHa0VAb4Q6AEwE3oECAoQAQ#v=onepage&q=Vieille%20tour%20du%20Bec%20de%20Mortagne&f=false

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  • LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure) LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure) LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de https://monumentum.fr/manoir-bus-pa00099366.html ; au centre une photo publiée par Jean-François Schneider https://www.communes.com/photo-bus-saint-remy,260280

     

          Le manoir de Bus, dit manoir de la Dame Blanche à Bus-Saint-Rémy date des 16e et 17e siècles :

     

         " Bus-Saint-Rémy est une ancienne commune française, située dans le département de l'Eure en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Vexin-sur-Epte. " [1]

     

         " La commune de Bus-Saint-Rémy comprend le village de Bus et quatre hameaux : Saint-Rémy, Baudemont [voir ce nom], La Villeneuve et la Grenouillière. " [2]

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)     " Quelques kilomètres au nord du Bosc Roger, Bus Saint Rémy est un petit bourg rural, marqué par son manoir en léger contre-bas, annoncé par des panneaux descriptifs. Si on les en croit, ce manoir des 15e et 16e s. aurait accueilli Blanche de Castille à l'occasion d'une visite faite à la toute proche abbaye du Trésor. Seulement à l'époque de la construction du manoir, la reine Blanche, comme on sait maman préférée de Saint Louis, était morte et enterrée depuis belle lurette. Sans doute le manoir a-t-il été bâti sur les restes d'un château médiéval, une des tours d'angle en étant peut-être la trace. " [3]

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)     LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)

     

     Plan de situation du manoir de Bus à Bus-Saint-Rémy ; blason de la famille de Mornay par Malebre — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19575127

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)     " Au 13e siècle, il existait une famille du Bus, fondatrice de l’Abbaye Notre-Dame du Trésor. Sorti de la famille pendant un demi-siècle, le fief du Bus est revenu dans la famille en 1459 avec René du Bus. Georges d’Anlezy devint seigneur du Bus dans la seconde moitié du 16e siècle. Anne d’Anlezy , sa fille, apporta le fief à Pierre de Mornay, seigneur de Buhy, au moment de son mariage en 1568. Ce dernier mourut en 1598, à l’age de cinquante-et-un ans après avoir servi Henri III et Henri IV. Sa veuve rendit aveu pour le fief du Bus, le 28 avril 1603 à Antoine de Montenay, seigneur de Fourges. " [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille d'Anlezy par Gilloudifs.

     

         " Le manoir de Bus fut reconstruit de 1530 à 1550 pour la famille d'Ambezu. " [4]    [Quelle est cette famille ? Cela semble contredire ce qui suit ? À vérifier donc... NdB]

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)     " Le manoir du Bus est daté de la fin 16e-début du 17e siècle. L'édifice aurait été construit pour Pierre de Mornay, lieutenant-général de l’Île-de-France, et par son fils Pierre II de Mornay, tous deux propriétaires du domaine durant cette période. " [5]

     

    Blason de la famille de Mornay par Malebre — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19575127

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)     " En 1801, le manoir fut racheté par Jean-François Thomas de Bosmelet, baron d’Auffay. Bus abrite aujourd'hui une exploitation agricole. " [4]

     

    Blason de la famille Thomas de Bosmelet par Gilloudifs

     

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure) LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure) LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)

     

     Ci-dessus, à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)

     Le Bus, à Bus-Saint-Rémy (Eure). Plans et distributions restitués du rez-de-chaussée et du premier étage, état vers 1530. C : cabinet. CH : chambre. CU : cuisine. E : étude. GCH : grande chambre. GM : garde-manger. GR : garde-robe. GS : grande salle. SL : sallette (d : dressoir en meuble d’attache). V : vestibule (a : niche. b : banc en pierre. c : tambour).PAGAZANI, Xavier. Chapitre 6. La maison seigneuriale : les « dehors » In : La demeure noble en Haute-Normandie : 1450-1600 [en ligne]. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2014 (généré le 02 novembre 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pufr/8068>. ISBN : 9782869065352. DOI : 10.4000/books.pufr.8068.

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)     " Cette demeure présente une façade décorée de bandes avec losanges et médaillons ; une tourelle d'angle s'accroche au corps de logis gui a conservé, à l'intérieur, une porte de cave surmontée d'une sculpture représentant un homme tenant un broc. " [4]

     

    Ci-dessus, au Bus-Saint-Rémy (Eure). Portes de la sallette (à gauche) et de la vis à potoyer (à droite). Extrait de La demeure noble en Haute-Normandie: 1450-1600 par Xavier Pagazani - Presses universitaires François-Rabelais, 16 juil. 2018 - 360 pages https://books.google.fr/books?id=LjtlDwAAQBAJ&pg=PA239&lpg=PA239&dq=Le+Bus,+au+Bus-Saint-R%C3%A9my+(Eure).+Portes+de+la+sallette&source=bl&ots=ULroxAy_F9&sig=ACfU3U0jZ83xzXPSV9HKBD-YhyXV9ESw9g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwipgbb73uzjAhUd5KYKHfMUDr0Q6AEwAnoECAcQAQ#v=onepage&q=Le%20Bus%2C%20au%20Bus-Saint-R%C3%A9my%20(Eure).%20Portes%20de%20la%20sallette&f=false

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)     " Conçu comme une résidence fortifiée, le manoir présente un corps de logis à un étage flanqué au Nord par une tour basse et au Sud par une poivrière. Les magnifiques façades en pierre de taille sont ornées de pilastres et de bandeaux typiques de la Renaissance française. Des fenêtres à remplage, une entrée surmontée d'un fronton et un ancien tableau sculpté contribuent au prestige de la construction. En parallèle de cet aspect décoratif, de petites embrasures pour les armes à feu témoigne aussi d'une fonction défensive. Devenu manoir d'une exploitation agricole dès le 17e siècle au détriment d'un usage résidentiel, l'édifice a été peu remanié ce qui permet d'apprécier cet exemple d'architecture seigneuriale réalisé avant l'avènement du style classique. " [5]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1836, Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)     Manoir du Bus : classement par arrêté du 2 mars 1933. Le manoir est une propriété privée et ne se visite pas.

     

    À proximité :

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)      " Ancienne abbaye cistercienne du Trésor-Notre-Dame des 13e siècle, 17e et 18e siècles, partiellement inscrite et classée au titre des monuments historiques en 1989 et 1992.

     

     

     

     

     

    LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)LES REMPARTS DE BUS-SAINT-REMY (Eure)      Vestiges du château-fort de Baudemont, émanation directe du traité de Saint-Clair-sur-Epte selon Charpillon, censé fixer la frontière du roi de France Charles III le Simple. Les vestiges seraient ceux d'une énième reconstruction du 12e siècle." [1] [Voir ce nom]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://bus-saint-remy.a3w.fr/DetailElement.aspx?numStructure=38934&numElement=25446&numRubrique=20635

    [3] Extrait de http://rttenmarche.e-monsite.com/blog/sorties/autour-de-fourges.html

    [4] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/manoirs-eure-manoir-a-bus-saint-remy-manoir-de-bus.html

    [5] Extrait de Fiche Le Dire de l'Architecte des Batiments de France – Les Essentiels de l'Eure - Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie)Conseil n°99 – Zones à Forte Sensibilité Patrimoniale – 22 oct. 2015 – France Poulain Vexin sur Epte > Manoir du Bus Saint Rémy http://www.eure.gouv.fr/content/download/18595/127370/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Vexin%20sur%20Epte_Manoir%20Bus%20St%20R%C3%A9my_ZFSP.pdf

     

    Bonnes pages :

     

    http://webtournaire.com/Normandie_haute.htm

    https://books.google.fr/books?id=d_ssAAAAYAAJ&pg=PA622&lpg=PA622&dq=famille+de+Mornay+Bus&source=bl&ots=tTbn8yQs3a&sig=ACfU3U2Ny2d9jbY_Y8lz-Z5sVFnGWBERrQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwie84Ds-unjAhVqdt8KHVNwCqcQ6AEwEnoECAkQAQ#v=onepage&q=famille%20de%20Mornay%20Bus&f=false

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  • LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)

     

     Ci-dessus : au centre, une photo par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21693798 ; à droite, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

         On trouve à Saint-Germain-sur-Sèves ou Saint-Germain-le-Vicomte (du nom de la paroisse avant la Révolution), les ruines d'un château du 15ème siècle. Je suppose (je n'ai encore rien trouvé pour le confirmer...) que ce château a été détruit lors des violents combats qui ont eu lieu dans les environs, en 1944. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)

     

    Plan de situation du château de Saint-Germain-sur-Sèves ; blason supposé de la famille de Saint-Germain (à vérifier) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_de_la_Famille_de_Saint-Germain.png

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     " Bien que les documents d'archives soient peu nombreux, ils indiquent que les de Saint- Germain ont possédé le patronage de l'église et de la paroisse du 13e au 17e siècle. M. Regnault, dans ses notices sur l'arrondissement de Coutances, parle, sans citer ses sources, d'un chevalier Richard de Saint-Germain, châtelain du lieu avant 1300. C'est un membre de la famille de ce nom qui a bâti le château entre 1450 et 1500, probablement l'ancêtre de celui des de Saint-Germain, qui fut délégué par la noblesse du bailliage de Saint-Sauveur-Lendelin à l'assemblée tenue à Rouen pour la réformation de la coutume de Normandie (1597). (...)

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)    Par suite de quelles circonstances, de quelles relations, de quels déplacements le seigneur qui, au lendemain de la guerre de Cent ans, se fit construire une habitation sur un plan tout nouveau, d'un aspect moins rébarbatif que les forteresses du moyen âge, fut-il engagé à faire venir un artiste étranger au pays, c'est ce que nous avouons ignorer complètement. Nous laissons le problème à résoudre à des chercheurs plus heureux, ou mieux outillés que nous ne l'avons été. (...)

     

    Ci-dessus, blason supposé de la famille de Saint-Germain (à vérifier) extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_de_la_Famille_de_Saint-Germain.png

     

         Sur les parapets du pont actuel sont placés deux gros boulets en pierre. La tradition rapporte que l'un des anciens seigneurs lançait ces énormes moellons par-dessus le château. Le portrait prétendu de cet hercule bas-normand s'est conservé au musée de Saint-Lô. Si la laideur est signe de force, ce portrait rend la légende vraisemblable. (...)


    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     Vers le milieu du 17e siècle, les de Saint-Germain cèdent la place aux de Camprond, dont la descendance mâle ne tarda pas à s'éteindre, du moins dans la branche fixée dans notre château.
         L'héritière de celui-ci, Charlotte-Renée de Camprond, l'apporta à Jean-Baptiste-César de Costentin, comte de Tourville, neveu du glorieux vaincu de la Hougue." [1]

     

    Ci-dessus, blason famille de Camprond extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&desc=de_camprond_seigneurs_de_saint&id=1820254&rubrique=blasons

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     " La famille de Costentin de Tourville, a possédé le domaine et le château de Saint-Germain. Jean-Baptiste-César de Costentin, comte de Tourville, et neveu de l'amiral, épousa Charlotte-Renée de Camprond de Saint-Germain. La comtesse et son jeune fils furent inhumés dans l'église de Saint-Germain-le-Vicomte : leurs pierres tumulaires ont été profanées ; on en a détruit les inscriptions.

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Costentin de Tourville par Jimmy44Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10387459

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     Le château de Saint-Germain passa dans la famille du Mesnildot, par le mariage de l'un de ses membres avec la fille de Renée-Charlotte de Camprond. Une demoiselle du Mesnildot le porta dans la famille de Vaubadon par son mariage avec Le Tellier de Vaubadon qui, en 1789, était encore seigneur de Saint-Germain-le-Vicomte et de Gourbesville... " [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille du Mesnildot extrait de https://www.wikimanche.fr/Fichier:Angoville.png

     

    La marquise de Vaubadon

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     " Née à Saint-Germain, celle-ci y séjourna pendant la plus grande partie de la Révolution, et on raconte dans le pays que le château servit souvent de refuge aux chouans de Lastelle, de Lithaire et du pays environnant. Si l'on en croit les traditions locales, Madame de Vaubadon dirigea elle-même, vêtue en homme, l'expédition hardie qui fit périr, passés par les armes sur la place de Gorges, en plein jour, à la sortie des vêpres chantées par le curé-jureur.
         La fin de la vie de Madame de Vaubadon appartient à l'histoire et à la littérature. Après le 18 brumaire, la jeune femme quitta Saint-Germain, pour habiter Vaubadon, près de Bayeux, dans un château récemment construit à la lisière de la forêt de Balleroy. Là, elle ouvrit un salon qui réunit tout ce que la contrée comptait de jolies femmes et d'élégante jeunesse, amie du plaisir. Au milieu de ce monde qui comprenait les légitimistes et les partisans du régime déchu, elle jouit de tous les succès que peuvent procurer la beauté, la grâce et une réelle intelligence. Parmi les messieurs qui la poursuivaient de leurs assiduités, celui dont elle accueillit avec plus de faveur les avances, fut un agent des princes en exil, le brillant et courageux baron d'Aché.
    Le roman débuta par une idylle, sous prétexte de conspirations royalistes à favoriser, mais il ne tarda pas à dégénérer en drame, et la dernière page mêla le meurtre à la trahison. Une nuit, l'amoureux partit de Vaubadon au-devant d'un messager attendu d'Angleterre. Ce guet-apens avait été dressé sur sa route, au détour d'un chemin, tout près de la Délivrande. Le malheureux se défendit bravement, mais tomba sous la balle d'un gendarme.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Le Tellier de Vaubadon extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=209546&desc=le_tellier_de_vaubadon


    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     Madame de Vaubadon, que sa vie dissipée avait réduite aux expédients, avait vendu son amant à Fouché, pour la somme de 600,000 francs, dit la tradition.
         Le prix du sang ne fut jamais complètement versé, et la trahison ne servit guère à la coupable.
         Le vide se fit autour d'elle, et l'opinion publique vengea le crime. Madame de Vaubadon vendit château et domaine et se retira à Paris, où elle mourut délaissée, dans l'oubli et le mépris. (...) (...)

     

    Ci-dessus, un extrait de la carte d'Etat Major, extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     Puis nous le voyons entre les mains des du Mesnildot (encore dans cette famille ? NdB), jusqu'en 1806, époque à laquelle le château fut vendu à M. de Goulhot, commissaire des guerres sous Napoléon Ier. Le nouveau propriétaire fit planter, au milieu des marais, la superbe avenue qui donne accès au château. Le fils de M. de Goulhot, sénateur sous l'Empire, fit de Saint-Germain une habitation confortable et luxueuse. Il y mourut en 1875, laissant pour unique héritière Madame la baronne Finot, femme du sportsman connu de toute la France, aussi distingué comme artiste que comme éleveur. " [1]

     

    Ci-dessus, blason supposé de la famille de Goulhot de Saint-Germain par Gilloudifs.

     

         Voir Achille de Goulhot de Saint-Germain :

    https://www.wikimanche.fr/Achille_de_Goulhot_de_Saint-Germain

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     Le baron Finot, qui eut une des plus grandes écuries du steeple-chase, mettait tous ses chevaux de courses à la chasse. A la mort du duc de Valençay, il racheta une partie des chiens de Valençay en 1897 pour reformer son équipage de chevreuil. Le baron Finot était par ailleurs un aquarelliste renommé et de grand talent. Ses scènes de chasses sont réputées. Le baron Finot est mort en 1906. [NdB]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1814, Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

         Aujourd'hui, le château de Saint-Germain-sur-Sèves est une ruine. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)

     

    Ci-dessus : 1. Photo extraite de https://monumentum.fr/restes-chateau-pa00110573.html ; 2 Photo par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21693796 ; 3. Photo extraite de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/image/chateau-de-st-germain-50_a.JPG

     

    Architecture


    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)       " Le château de Saint-Germain-le-Vicomte a été retouché à différentes époques ; il était entouré de larges fossés dont quelques-uns existent encore ; l'eau qui les remplissait battait le pied d'une partie des murailles. Au-delà d'une première enceinte se trouvaient d'autres fossés sur lesquels un pont-levis était établi.

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

      

         On remarque des portes, des fenêtres avec des arcades en accolade, ce qui annonce le 15e ou le 16e siècle. Plusieurs fenêtres sont surmontées d'un fronton triangulaire dont les rampants, garnis de crochets, reposent sur des têtes d'animaux. Les tours ont subi des retouches importantes ; il en est deux qui, placées en encorbellement, se terminent par un toit conique couronné de deux personnages, Adam et Ève, qui font office d'épi : on remarque Ève offrant la pomme à Adam. La chapelle est sans intérêt. - On indique encore l'emplacement où devait se trouver la prison qui dépendait du château. " [2]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)      " Initialement entouré de douves en eau, ce château brique et pierre, implanté en bordure du marais de la Sève, a perdu les deux tiers de son déploiement initial. Desservi par un châtelet (disparu), l'édifice, de plan régulier en U, se déployait sur trois des côtés de la parcelle qu'il protégeait, le côté nord étant naturellement défendu par les marais. Au sud-ouest, bien que partiellement ruinée, la tour hexagonale est la seule encore présente sur les trois qui cantonnaient les angles extérieurs de l'édifice. Au sud-est, lui répondent les vestiges du corps de logis, dont le rez-de-chaussée appareillé en pierre de taille contraste avec la brique des étages supérieurs. Si l'étroitesse et la sobriété sont de mise pour les ouvertures du rez-de-chaussée, marquant ainsi l'aspect encore défensif de la bâtisse, les ouvertures des étages sont plus larges et reçoivent des moulurations plus riches. " [3] 

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.wikimanche.fr/Fichier:Saint-Germain-sur-Seves_Chateau_en_ruine.jpg

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-SUR-SÈVES (Manche)     " Le plan primitif comportait un quadrilatère entouré de fossés, dont quelques-uns existent encore, et une enceinte extérieure, très vaste, de murailles crénelées qui enclavaient des bâtiments destinés aux services ruraux. Au 17e siècle, trois des faces du quadrilatère furent démolies, une des courtines fut remplacée par un logis à la mode de Louis XIV, que les affouillements du sol menacent d'une ruine prochaine. Il ne reste plus de la construction du 15e siècle que la partie orientale, mais celle-ci digne de toute notre admiration par l'élégance et l'harmonie de sa silhouette. Cette partie se compose d'une poterne, flanquée de deux poivrières en encorbellement, d'une façade surmontée de hautes lucarnes, et de deux tours d'angle, l'une au nord, l'autre au sud.
         Les tours seules rappellent la donnée du logis fortifié. L'architecte a obéi à la préoccupation, qui commençait à naître, au temps de Charles VIII et de Louis XII, chez les gentilshommes bâtisseurs. Ceux-ci apercevaient la possibilité d'ouvrir leurs habitations à l'air et à la lumière. Mais cette demeure qui, par cette infraction aux habitudes anciennes, semble se rattacher à l'architecture de la Renaissance, appartient cependant à la pure tradition ogivale. Les meneaux en croix, la silhouette des tourelles, les moulures des encorbellements, les profils, les détails de l'ornementation ressortissent à la langue gothique telle qu'on la parlait au 15e siècle.
         Les deux épis qui couronnent les tours de la poterne sont célèbres dans le pays ; ils représentent l'un Ève, offrant la pomme, l'autre Adam, qui avance la main pour la recevoir.
         Autrefois un pont-levis donnait accès à la cour d'honneur. Un pont voûté remplace la vieille machine guerrière. (...)

     

    Ci-dessus, d'après une photographie de M. Valette extraite de ce même document [1]

      

         L'intérieur du château ne conserve presque plus rien de l'aménagement primitif. Aussitôt après la poterne, le visiteur entre dans des pièces au plafond élevé, dont les solives saillantes, les cheminées monumentales ont dû être remaniées à plusieurs reprises, s'éloignant de plus en plus de l'aspect primitif. Dans la partie construite sous Louis XIV, existe, au rez-de-chaussée, un salon décoré sous le premier Empire, et une bibliothèque d'un caractère assez pittoresque. Dans le tympan de la cheminée de cette pièce, l'auteur de ces lignes se rappelle avoir vu un magnifique portrait de l'une des dernières propriétaires du château, la trop célèbre marquise Le Tellier de Vaubadon. " [1]

     

    Protection :

     

         Château (restes) : inscription par arrêté du 13 décembre 1950

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Article de Gaétan Guillot in La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc.. Manche 1re [-2e] partie. Partie 1 / Héliogravures de P. Dujardin ; d'après les photographies de E. Durand, D. Freuler et A. Thiébaut - Éditeur : Lemale & Cie, impr. dit. (Le Havre) 1899

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64809897/f236.item.r=%22Saint-Germain-le%20Vicomte%22.texteImage.zoom

    [2] Extrait de l'Annuaire du Département de la Manche, Volume 29, par Julien Gilles Travers - J. Elie, 1857 https://books.google.fr/books?hl=fr&output=text&id=ax0XAAAAYAAJ&q=Saint-germain#v=snippet&q=Saint-germain&f=false ou http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article10720

    [3] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-st-germain-chateau-de-st-germain.html

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  • LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados) LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados) LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de 1811 où le Vieux Château est indiqué, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/  ; au centre, une photo prise au niveau du Moulin Ronceux extraite du site Google Earth ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Sur la commune d'Ondefontaine, dans le bois de Buron, près du Moulin Ronceux, s'élève une motte féodale dite du " Vieux Château ". [NdB]

     

    LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)    LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)

     

     

    Plan de situation de la motte d'Ondefontaine ; blason de la famille Taisson/Tesson extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=5636935&desc=taisson_ou_tesson_http_racineshisto&individu_filter=tesson

     

         Arcisse de Caumont, 1836 :

     

         " L'emplacement du petit château d'Onde-Fontaine se voit dans un bois sur un promontoire qui domine la route vicinale d'Aulnay au Mesnil-Ozouf, arrondissement de Vire. Il est extrêmement curieux, quoique moins grand et moins important que beaucoup d'autres (pl. XVIII, fig. 4) (2).

     

    LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)      La motte A est assez élevée et creuse à l'intérieur, de manière à figurer un cône tronqué renversé, ce qui, ici comme ailleurs, vient évidemment de ce que les terres du rempart avaient été élevées le plus haut possible pour couvrir et protéger la base des constructions en bois qui ont incomplètement disparu. Une enceinte étroite, en forme de croissant B B, résultait de l'établissement en E vers l'ouest d'un rempart garni de fossés. Ce rempart n'existe point au levant, parce que la vallée D offre une pente un peu plus rapide que celle que l'on trouve en E. Deux échancrures ou passages ont été pratiqués dans cette espèce de demi-lune (m n). Je suppose qu'elles servaient l'une pour descendre dans le vallon E, l'autre pour accéder à la route et au ruisseau qui baigne, au sud, le pied du monticule. Ces issues devaient d'ailleurs être munies de portes. Du côté du nord surtout la place avait besoin de défense ; car, de ce côté, le cap ou promontoire s'attache au plateau voisin. Aussi, voyons-nous en C une cour presque triangulaire défendue par un fossé. Il paraît qu'un puits avait été pratiqué au centre de la motte. Jusqu'ici on n'a remarqué aucune trace de maçonnerie, et tout annonce que le bois presque seul était employé pour les bâtiments de la forteresse. "

    [2. L'emplacement de cette petite forteresse offre le plus grand rapport avec ceux de plusieurs châteaux d'Irlande dont les plans ont été figurés dans un ouvrage anglais que M. de la Saussaye m'a montré à la bibliothèque de Blois et qui est intitulé : Louthiana or an introduction to the antiquities of Ireland by th. Wright. ] [1]

     

     LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados) LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados) LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, un extrait de la carte géologique issu du site Géoportail ; au centre, carte d'Etat-Major (1820-1866) où la motte est située, extraite du site Géoportail ; à droite, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

         1922 : " Il existe à Ondefontaine, près Aunay-sur-Odon, et à Saint-Sever-Calvados, à l'intersection de deux vallées, des travaux en terre qu'on peut se représenter au moyen d'un cône tronqué figurant la motte centrale, au milieu de circonférences plus vastes figurant des buttes élevées entourant la motte centrale, complètement à Ondefontaine
    et partiellement à Saint-Sever.
         Ces travaux ont été attribués, jusqu'ici, au 11e siècle.
    M Lelièvre, au moyen de l'argumentation qui suit, en fait remonter l'origine au 6e siècle, avec la tradition. (...)

         Ondefontaine. — Et, si je suis parvenu à établir que le Vieux Châtel, sur le Mont-Manson, à Saint-Sever, était bien le rendez-vous de chasse de Corbecenus, chef du Bessin, du Cotentin et du Val de Vire, je crois que son camp fortifié était à Ondefontaine, à 6 kilomètres d'Aunay, puisque les plans de ces deux places fortes se superposent dans leur partie essentielle.

     

    [Cette interprétation est sujette à caution puisque les châteaux à motte présentent souvent des points communs quant à leur plan et leur disposition... NdB]

     

         Ondefontaine était donc le centre stratégique de la région,
    dominant les vallées escarpées de l'Odon et de l'un de ses affluents, qui l'isolaient de trois côtés au milieu de l'eau, au lieu dit le Moulin Ronceux, avec fossés, tranchées, chausse-trappes, donjons, labyrinthe de circonvallations et même vallée artificielle, celle de l'affluent de l'Odon, au sud.
         Hérissez, par l'imagination, les abords immédiats de ce fort de quinconces de pieux effilés aux pointes durcies par un passage au feu, et vous aurez un ensemble imprenable.

         Des travaux décelant un art militaire aussi accompli et de telles préoccupations stratégiques sont l'œuvre d'une race méthodique ayant les plus grandes qualités d'organisation. " [2]

     

    " Ondefontaine (Coordonnées Lambert: 376,900 X 148,200).

          Enceinte circulaire de 30 mètres de diamètre située dans un bois au lieu-dit « Le Moulin Ronceux », à l'intérieur de l'honneur du Plessis-Grimoult, non loin de la frontière orientale. La trace du fossé est visible sur tout le pourtour et le rempart, très bien conservé, ne présente aucune brèche pour l'entrée. À l'est de l'enceinte, on trouve un lieu-dit « La Cour d'Ondefontaine » (section B, nos 513 et 514). L'identification, proposée par le Marquis de la Bigne (Annuaire de l'Association normande, CXVIII, 1960, pp. 41-85), de cette fortification avec le château de la Bigne qui fut assiégé pendant la guerre de Cent ans paraît douteuse. Sur la carte de Cassini, l'emplacement du Moulin Ronceux est indiqué juste au sud du lieu-dit La Cour, qui désigne sans doute le lieu où se trouve notre enceinte, tandis que le château de la Bigne est situé plus au nord, sur le territoire de la commune de La Bigne. " [5]

     

         Au Moyen Âge, la seigneurie d'Ondefontaine fut associée à celle de Saint-Vaast-sur-Seulles (voir ce nom) et possédée par la famille Tesson. [NDB]

     

         " Aude de Brucourt / Raoul Tesson seigneur de Saint Vaast et d’Ondefontaine mort après 1302 (2 alliances)

    Voir cahier n° 3, p. 55-56 (obit à l’abbaye de Fontenay, source P. de Farcy, avec renvoi à Béziers, tome 3, p. 503, pour les terres et seigneurie de Saint Vast et Ondefontaine, baronnie de Saint-Vigor.

         « Un titre de Fontenay apprend qu’en 1302 ce chevalier [ Raoul Tesson ] donne les dîmes de ses terres d’Epinay-sur-Odon pour fonder son obit et celui d’Aude de Brucourt, sa femme. » Source : De Farcy, P., Abbayes de l’évêché de Bayeux, t. 1, Cerisy, Cordillon, Fontenay, Laval, L. Moreau, 1886-1888, p. 16 sq. (photocopie).

         Parmi les bienfaiteurs de l’Abbaye d’Aunay, l’abbé de La Rue cite Raoul Tesson, chevalier, seigneur de Saint-Vaast, Ondefontaine et Corbon, 1298, et Mathilde de La Lande-Patry, sa femme. Source : De la Rue, G., Essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement, Caen, 1820, p. 101.

         Taisson (Raoul) : Seigneur de Saint-Vaast et d’Ondefontaine, chevalier, 1297 Abbaye de Barberie, confirmation de biens à Saint-Contest et à Amfreville en 05/1297. Source : Demay, G., Inventaire des sceaux de la Normandie recueillis dans les dépôts d’archives, musées et collections particulières des départements de la Seine-Inférieure, du Calvados, de l’Eure, de la Manche et de l’Orne, Paris, Imprimerie Nationale, 1881, p. 60, n° 549. " [3]

     

         Le site de la motte est inaccessible, car inclus dans une propriété privée.

     

    À proximité :

     

         A. de Caumont :

         " Sous le bouquet de hêtres appelé troche ou bouquet d'Onde-Fontaine, se trouve un espace plan connu dans le pays sous le nom de vieux château de Buron, Cet emplacement n'offre maintenant rien de remarquable. Escarpé des côtés Est, Nord et Nord-Ouest, il a pour limites deux ruisseaux et l'étang de Buron, au-delà duquel se trouve la ferme du même nom. Quelques décombres épars et formant des tertres peu apparents, indiquent l'enceinte du château, qui devait avoir environ 40 mètres de longueur de l'Est à l'Ouest et 25 mètres de largeur du Nord au Sud. " [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de l'Histoire sommaire de l'architecture religieuse, militaire et civile au moyen age - Lance, 1836 - 427 pages ou Bulletin monumental, Volume 2 - Soc., 1836 par Arcisse de Caumont https://books.google.fr/books?id=C6pjAAAAcAAJ&pg=PA243&lpg=PA243&dq=Ondefontaine+motte&source=bl&ots=dhx02o7A74&sig=ACfU3U0py3VAAG6aV8CPxvMyOZMFkslThw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjrmb-xsd_jAhUpUxUIHQNMBVU4ChDoATADegQICRAB#v=onepage&q=Ondefontaine%20motte&f=false

    [2] Extrait de la Communication de M Lelièvre au 85e congrès de l'Association Normande pour les progrès de l'agriculture, de l'industrie, des sciences et des arts tenu à Vire en juin 1921 - Annuaire des cinq départements de la Normandie publié par l'Association normande (Caen) 1922. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5453940w/f63.item.r=%22Ondefontaine%22.texteImage

    [3] Extrait de http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Tesson.pdf

    [4] Extrait de la Statistique Monumentale du Calvados, tome 3, page 234 par Arcisse de Caumont.

    [5] Extrait de Zadora-Rio Élisabeth : L'enceinte fortifiée du Plessis-Grimoult (Calvados). Contribution à l'étude historique et archéologique de l'habitat seigneurial au XIe siècle. In : Archéologie médiévale, tome 3-4, 1973. pp. 111-243;doi : https://doi.org/10.3406/arcme.1973.1261https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1973_num_3_1_1261

     

    Bonnes pages :

     

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6429524n/f506.image.r=%22Ondefontaine%22

    Étude sur les fortifications en terre d'Ondefontaine et de Saint-Sever (Calvados), qui peuvent être attribuées aux Saxons, par Lelièvre [avec observations de M. Doranlo]. Bull. Soc. Antiq. de Normandie, xxxv (1921-23), 459-471.

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  • LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne) 

     

    Ci-dessus, au centre, une photo de la Motte de Prèz extraite du site Google Earth.

     

         " Ceton est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, à la limite des départements de la Sarthe et d'Eure-et-Loir. " [1]

     

         " Il n'est point de commune dans le Perche, qui renfermât autant de châteaux forts que celle de Ceton, au moyen-âge. Ces châteaux, dont il existe à peine quelques restes, étaient :

    1. celui de Prez, situé près la tour de l'église Saint-Pierre, et appartenant à Gautier-Chesnel ;

    2. celui de la Motte, dont le seigneur, également nommé Gautier, figure dans le célèbre procès jugé au prieuré de Saint-Denis, sous Geoffroy III, comte du Perche, dans les dernières années du 11e siècle ;

    3. la forteresse de Montgasteau ; ses seigneurs et dames sont souvent mentionnés comme bienfaiteurs des maisons religieuses, monastères et abbayes du Perche, fondés par les Rotrou aux 12e et 13e siècle ;

    4. un autre château, situé au quartier dit de l'Ecu, près de l'ancienne église de Saint-Nicolas ;

    5. le château de Beauvais, sur les confins de la commune, proche le Theil ;

    6. la Tour ;

    7. Launay ;

    8. le Mesnil ;

    9. le Petit-Montgasteau ;

    10. la Borde ;

    11. Glayes ;

    12. le Vaux-Roux ; la Joussetière et les Vaux-Gomberts. Il existe encore, principalement à la Motte et à l'orient du quartier dit le Pilory, différents  chemins ou voies souterraines, par où les seigneurs pouvaient en cas de siège, introduire des vivres ou munitions dans la place, opérer des sorties sur l'ennemi, ou dans le danger, se soustraire à sa fureur. (...)

         En 1229, les forteresses de Ceton ouvrirent leurs portes à la reine Blanche, victorieuse de Bellême.

         Avant la prise de cette dernière ville par Henri Ier, roi d'Angleterre, en 1112, la châtellenie de Ceton et tous les seigneurs de la commune, relevaient des Talvas, seigneurs du Bellêmois ; ils devinrent vassaux des Rotrou, quand le troisième de ce beau nom fut devenu possesseur de Bellême et du territoire en dépendant. " [2]

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)

     

         " Ceton, qui était à cette époque une ancienne ville, d'après un manuscrit intitulé « Antiennes de Ceton » trouvé dans les archives de l'ancienne châtellenie, fut aussi détruite par les Anglais ou Beaufort vers l'an 1424.

         Ses forteresses consistaient :

         1. dans Le château de Préz habité premièrement et ensuite par la famille de Boisguyon et de Vauguyon. Il était situé près de l'église Saint Pierre, du côté du couchant et dont la tour actuelle, construite sur le modèle du donjon du château de Saint Jean de Nogent Le Rotrou, en était le donjon. De cette ancienne forteresse, il ne reste que la tour, car le conseil municipal a mis un acharnement inexplicable à faire disparaître la maison du concierge et les prisons de l'ancienne châtellenie qui existaient encore et qui rappelaient à la génération présente ce lieu, qui fut très important si l'on en juge par les ruines que l'on a souvent rencontrées aux environs, notamment dans le jardin appelé le Clos du Château. Comme tous les monuments de ce genre au Moyen Age, il avait un pont-levis et était entouré de fossés.

         Son enceinte comprenait ce que l'on appelle encore le clos du jardin du château et tous les autres jardins qui en ont été détachés et qui se trouvent entourés par ce que l'on appelle encore les fossés, où coule l'eau de la fontaine du lavoir public et la rivière du Merdereau, passant entre cette ancienne enceinte et le pré du château. Cette enceinte comprenait encore l'église Saint Pierre, le Moulin du Pont ou du château, l'ancien prieuré et une partie du Pont Bique où se trouvait un grand étang et était borné au midi par la Maroisse. "

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     En résumé L'église Saint-Pierre tirerait son origine d'un prieuré placé sous la protection du château de Prez élevé sur les bords de la Maroisse. D'un côté, une tour fortifiée qui faisait partie des défenses du château serait devenue le clocher de l'église, de l'autre, l'ancienne chapelle du prieuré et, entre les deux, la nef de l'église, devenue la seule paroisse de Ceton après la destruction de l'église Saint-Nicolas pendant la guerre de Cent Ans. [NdB]

     

        " 2. un autre château fort existait dans le quartier de l'Ecu, duquel on découvrait celui de Montmirail et qui était entouré de remparts appelés remparts de Saint Nicolas parce qu'ils renfermaient l'église dédiée à ce Saint.

         Une partie des anciens souterrains existent encore. C'est de ce côté qu'on suppose que les Anglais s'étaient portés pour assiéger Ceton. Il y a une pièce de terre, qui a conservé le nom de champ de bataille, qui se trouve près du lieu où s'élevaient les remparts de Saint Nicolas, sur le bord du chemin appelé le tour de Ville, qui passe près de l'ancien calvaire pour gagner le bout de la Ville.

         Les seigneurs, qui comptaient sur leurs remparts et sur l'ardeur de leurs vassaux, durent leur opposer une vigoureuse résistance, car il y eut beaucoup de morts. Différentes fois, en creusant les caves situées sur la place, on a découvert des monceaux d'ossements mêlés de chaux et de charbon. On y a aussi trouvé de vieilles armures et différents cercueils en grès, dont l'un en 1817 et l'autre en 1818. Un pareil cercueil avait déjà été trouvé en 1806 dans un champ voisin appelé les Carrières. Du même côté du bourg, sur la route de Nogent à la Grande Marre, un autre cercueil en plomb renfermant une épée et des cheveux fut trouvé en 1824.

         Ceton, comme tout le Perche, eut à gémir sous la domination des Anglais jusqu'en octobre 1449. " [3]

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne)

     

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    LES REMPARTS DE CETON (Orne)    LES REMPARTS DE CETON (Orne)

     

    Plan de situation de la motte de Prèz à Ceton ; blason de la famille de Prez dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Prez

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne)

     

    Ci-dessus, à gauche et au centre, deux photos extraites du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     " Plus rares sont les véritables mottes circulaires comme la Mothe-de-Prez en Ceton dotée d'une assise de 75 m de diamètre et haute de 12 m environ ; cet ouvrage, essentiellement militaire, était autrefois le siège du château féodal, ainsi qu'atteste un aveu rendu en 1654 par le seigneur du lieu, Philibert de Thurin :

         « la place dudit châtel et chatellenie de Ceton nommée la mothe de Ceton dit Prez, assise près le bourg de Ceton, close de fessez allentour, sur laquelle antiennement y avoit chastel et bastimens qui ont este ruinez, et a present n'y a sur icelle que de vieilles murailles et un bois taillis servant de garenne a connils, sauf que sur partie de ladite place est la maison seigneurialle dudit seigneur et basse-cour d'icelluy, enclose et fermée de tours et murailles, et a l'environ est l'estrize de la mettairie dudit lieu seigneurial de la mothe de Ceton de Prez ou y a grange et estable, fuie, jardin, vergers et autres commodités ». [4] 

     

    Photo ci-dessus extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    " La Motte

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)      Au sud-ouest du bourg, on aperçoit une butte artificielle : c'est la Motte, ancienne forteresse celtique qui fut occupée par les Romains. On y voit également les restes bien remarquables d'un donjon du Moyen Age qui avait ses souterrains et ses prisons, qui ont été détruits. Sur le sommet de la butte, on trouve un camp, avec ses remparts en terre qui sont maintenant couverts d'arbres et qui empêchent le visiteur de contempler à son gré le vaste horizon qui s'étend du côté de Saint Ulphace.

         Le vieux manuscrit trouvé dans les archives affirme que, dans les environs de cette butte, il y a une cloche que l'on y a enfermée dans les temps de troubles.

         Le premier Seigneur de la Motte connu dans l'histoire, c'est Raoul de Prèz qui fut en la Terre Sainte avec Gauthier Chesnel à la suite de Rotrou III et qui avait figuré avec éclat dans le procès jugé au monastère de Saint Denis. Il avait aussi été convoqué, avec beaucoup d'autres Seigneurs, par Robert II de Bellême pour déposer comme témoin, dans une grave contestation qui s'était élevée entre les moines d'Orléans et ceux de Jumièges, ordre de Saint Benoît.

     

    Ci-dessus, une belle photo de Christophe Niel extraite de https://picrt.com/ins_media/christof1961/2098621084463831759_7013543553/B0fzMHhnJrP

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     A la fin du 19e siècle, la Motte appartenait à Monsieur Le Trône, qui fit réparer avec une rare intelligence, ce beau manoir du 16e siècle, qui est aujourd'hui la propriété de Madame la générale Chabert. " [3]

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)

     

    " La Motte

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     Ce petit manoir également de l'époque du 16e siècle et qui a subi maints remaniements, n'offre plus guère d'intérêt architectural ; des croisées à meneaux subsistent seulement sur la façade.

         Il a été construit sur l'emplacement d'un ancien château-fort édifié sur un monticule dit la Motte de Bry et qui, dans les temps plus anciens, était dénommé le Mont-Gaillard, dominant par sa situation le pays et la ville de Ceton ; il est adosse à une « motte » faite de main d'homme qui s'élève à une certaine hauteur et dans laquelle on s'accorde généralement à voir un ouvrage militaire remontant à. la domination romaine.

         Les dimensions de cette " motte " en forme de piton (34 mètres de diamètre) et dont le sommet s'évase en une cuvette de trois mètres de profondeur ne permettent pas d'y reconnaître l'emplacement d'un camp romain ; tout au plus pourrait-on y voir un poste d'observation (statio) d'où l`on surveillait une grande étendue du pays environnant.

          Au fond de la cuvette débouchait un puits donnant accès à un souterrain qui communiquait avec la forteresse : l'entrée de ce souterrain se devine près de la maison d'habitation ; il a d'ailleurs été bouché. " [5]

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)     " La Motte de Prez est un château comportant une motte de grande dimension, très régulière entourée d'un fossé et reliée à une basse-cour sur le flanc de laquelle a été construit au 16e s. un manoir. Les sondages effectués dans la plate-forme de la motte permettent de supposer l'existence d'au moins deux éléments de construction : l'un, en moellons de pierre calcaire, au centre de cette plate-forme en forme de cuvette et l'autre, en rognons de silex, sur son bord nord. Celui-ci pourrait être la base d'une tour ou d'un mur. Un premier sondage de la basse-cour a probablement permis d'atteindre le sol médiéval, à une profondeur d'environ 0,4 m. (Responsable de la fouille : Michel Elie.) " [6] 

     

    Ci-dessus, deux photos aériennes extraites du site Géoportail : à gauche, années 1950-1965 ; à droite, année 2015-2020.

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     " La superstition populaire a débité et débite encore, à Ceton, comme partout ailleurs, plusieurs fables ridicules sur les vieux manoirs du pays. Elle prétend, par exemple, que la butte artificielle, ou était assis le château de la Motte, renferme dans son sein une cloche d'une grosseur énorme ; d'autres, veulent qu'elle soit enfouie dans un champ situé au pied de ce monticule. " [2]

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne)

     

    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

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         " Le Château de Beauvais : reconstruit au 17e siècle, il offrait un panorama sur la commune et ses vallées verdoyantes. Jusqu’en 1811, il appartenait à la famille de Rosnivinem, seigneur de Chambois et de Gémages. Il a été victime d’un incendie qui a tout presque tout ravagé. " [7]

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne)

     

         " Maison forte percheronne. Le château de Beauvais fut bâti vers la fin du 16e siècle, sur l'emplacement d'un château médiéval dont il est fait mention dès le 12e siècle. Construit sur un plan quadrangulaire, il ne subsiste plus aujourd'hui que les deux tours rondes du sud-est, celle de gauche abritant le pigeonnier, celle de droite à usage de chapelle. Le porche d'entrée dût être refait à cette époque également. N'en subsistent aujourd'hui que les deux piédroits dont le sommier et le départ des deux claveaux sur celui de droite témoignent de la forme en plein cintre qu'il devait avoir avant sa destruction au 19e siècle. L'ensemble des bâtiments fut repercé et agrandi à la fin du 17e siècle. L'intérieur était orné d'un ensemble de boiseries d'époque Louis XIII. " [8]

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     " Beauvais a été reconstruit au 17ème siècle, il est placé dans l'une des plus belles positions de la contrée, près d'un bois magnifique, et de l'autre côté, il domine la luxuriante prairie de Ceton qui se trouve sur les bords de l'Huisne entre le Theil et Avezé. En 1412, il était habité par Jean de Roseni-Vignen, de la famille de Sire de Beauvais qui fut fait prisonnier, comme nous l'avons vu, au siège de Domfront. Ses descendants étaient aussi Seigneurs de Chambois en Normandie. Mais, au commencement du 17e siècle, ils furent obligés d'aliéner cette seigneurie. Après cette aliénation, ils voulurent donner à Gémages, qu'ils possédaient, le nom de Chambois de Roseni-Vignen. Ils avaient même obtenu un arrêt du conseil à ce sujet, mais la paroisse de Gémages ne tarda pas à reprendre son nom primitif. Leur principale habitation était toujours Beauvais. Au début du 19e siècle, Madame de Roseni-Vignen le quitta pour aller habiter la ville de Chartres." [3]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne des vestiges du château de Beauvais extraite du site Géoportail.

     

         "...Beauvais, habité jusqu'en 1811 par les sires de Rosinivinen, et aujourd'hui par le savant littérateur M. le Brun-de-Charmettes, avantageusement connu parmi les beaux talents de l'époque..." [2] 

     

    Depuis cette époque, un incendie a complètement détruit ce château.

     

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         " Le manoir de Montgâteau : il daterait également du 16e siècle. Il a été bâti sur l’emplacement d’une forteresse habitée par les Rotrou au 13e siècle. Concernant ses caractéristiques, il est de style flamboyant, avec une façade dotée d’une tour octogonale surmontée d’un lanternon. Le corps de logis est prolongé par un petit bâtiment dans lequel il y a une chapelle. Montgâteau a été la propriété des hauts et puissants seigneurs de Turin. " [7]

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne) LES REMPARTS DE CETON (Orne)

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     " En face de la Motte, à une faible distance du château de Glaye, sur la route de Ceton à la Ferté Bernard, on aperçoit Montgâteau, ancienne tribu celtique ou normande, qui avait aussi son camp et dont les seigneurs, dit monsieur Fret dans ses chroniques percheronnes, étaient en grande considération dans la province et portaient le nom de leur manoir. Il a été bâti dans le courant du 16e siècle. On voit, à la principale façade, en regard du bourg, une belle tourelle à pans coupés, au haut de laquelle se trouve un petit appartement qui offre la plus belle vue de la contrée. Nous ne connaissons pas le nom des seigneurs qui habitaient Montgâteau avant 1218 mais, à cette époque, il appartenait à un des Rotrou, qui assista à l'inauguration de l'église des Clairets qui eut lieu la même année.

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     Vers la fin du 14e siècle, Jeanne de Mongastel de Montgâteau, Dame de Blandé, eut le funeste avantage de plaire par sa beauté à Pierre II, Comte d'Alençon et du Perche. Elle épouse dans la suite, par le crédit du Prince, Pierre Coutrel, à qui ce mariage valut la charge de vicomte du Perche et celle de capitaine de Mortagne. Ils furent inhumés dans une des chapelles de Toussaint de Mortagne où ils avaient fondé une prébende. (...)

         Vers 1514, la châtellenie de Prèz avait été réunie à Montgâteau, par Madame de Guimenée, dame de Montbazon. " [3]

     

    Protections :

      

         Château de Beauvais : " Enceinte subsistante et les deux tours (cad. Q 59, 60) : inscription par arrêté du 26 juin 1992 " [8]

     

         Manoir du Mont Gâteau : " Logis ; façades et toitures de la grange (cad. M 188) : inscription par arrêté du 6 juillet 1992 " [8]

     

    A proximité, à Ceton :

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)LES REMPARTS DE CETON (Orne)     " Église Saint-Pierre-ès-Liens, en partie du 11e siècle, classée Monument historique. Elle abrite une sculpture du 16e siècle (Mise au tombeau), un retable et un tableau (Le Triomphe de saint Roch) du 17e classés à titre d'objets.

     

    LES REMPARTS DE CETON (Orne)     Ancien presbytère. À l'origine, il s'agit d'un logis prieural, construit au 17e siècle pour loger le chapelain et le fermier général. Il faut attendre 1878 pour que le logis prieural devienne le presbytère de la paroisse. Après le départ de l'abbé Louis Jéhan en 1997, puis des religieuses en 2005, le presbytère est devenu la mairie. " [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait des Antiquités et chroniques percheronnes ou recherches sur l'histoire civile, religieuse, monumentale, politique et littéraire de l'ancienne province du Perche, et pays limitrophes, Volume 3 par Louis Joseph Fret - Glaçon, 1840 https://books.google.fr/books?id=qeEDAAAAYAAJ&pg=PA474&lpg=PA474&dq=ch%C3%A2teau+de+Beauvais+Ceton&source=bl&ots=VXYmefotLT&sig=ACfU3U3DPLAj82RJrVNBtBbNWYFs7pzwPg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjAn_y4hdrjAhU68uAKHVvRDfY4FBDoATABegQIBxAB#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Beauvais%20Ceton&f=false

    [3] Extrait de l'Histoire de Ceton par l'Abbé Isidore Voiturier, curé de Ceton (1872-1885). https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=2ahUKEwjjooLWvdrjAhWTDWMBHTpgBd8QFjAAegQIBBAC&url=http%3A%2F%2Fwww.perche-gouet.net%2Fhistoire%2Fpdf%2F61079-00%2FCETON.pdf&usg=AOvVaw0dLRGIjeTupeld_gA0QgAR

    [4] Extrait de Les manoirs du Perche : d'une image littéraire à la réalité archéologique par Elisabeth Desvaux-Marteville - Archéologie médiévale Année 1973 3-4 pp. 365-392 https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1973_num_3_1_1269

    [5] Extrait du compte-rendu d'une excursion à Ceton par la Société percheronne d'histoire et d'archéologie - Bulletin de la Société percheronne d'histoire et d'archéologie. Éditeur : (Bellême) 1925 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k454073n/T72.item.r=%22Ceton%22.zoom

    [6] Extrait de Ceton (Orne). La grande motte Elie Michel - Archéologie médiévale Année 1997 27 p. 228 https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1997_num_27_1_1470_t1_0228_0000_2

    [7] Extrait de https://actu.fr/normandie/ceton_61079/logis-seigneuriaux-ganteries-manoirs-ceton-lhistorique-aux-multiples-facettes_6329812.html

    [8] Extrait de http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110997

     

         Ci-dessous, l'Histoire de Ceton par l'Abbé Isidore Voiturier, curé de Ceton (1872-1885). https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&

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