• LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)

    LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados) LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados) LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de 1811 où le Vieux Château est indiqué, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/  ; au centre, une photo prise au niveau du Moulin Ronceux extraite du site Google Earth ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Sur la commune d'Ondefontaine, dans le bois de Buron, près du Moulin Ronceux, s'élève une motte féodale dite du " Vieux Château ". [NdB]

     

    LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)    LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)

     

     

    Plan de situation de la motte d'Ondefontaine ; blason de la famille Taisson/Tesson extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=5636935&desc=taisson_ou_tesson_http_racineshisto&individu_filter=tesson

     

         Arcisse de Caumont, 1836 :

     

         " L'emplacement du petit château d'Onde-Fontaine se voit dans un bois sur un promontoire qui domine la route vicinale d'Aulnay au Mesnil-Ozouf, arrondissement de Vire. Il est extrêmement curieux, quoique moins grand et moins important que beaucoup d'autres (pl. XVIII, fig. 4) (2).

     

    LES REMPARTS D'ONDEFONTAINE (Calvados)      La motte A est assez élevée et creuse à l'intérieur, de manière à figurer un cône tronqué renversé, ce qui, ici comme ailleurs, vient évidemment de ce que les terres du rempart avaient été élevées le plus haut possible pour couvrir et protéger la base des constructions en bois qui ont incomplètement disparu. Une enceinte étroite, en forme de croissant B B, résultait de l'établissement en E vers l'ouest d'un rempart garni de fossés. Ce rempart n'existe point au levant, parce que la vallée D offre une pente un peu plus rapide que celle que l'on trouve en E. Deux échancrures ou passages ont été pratiqués dans cette espèce de demi-lune (m n). Je suppose qu'elles servaient l'une pour descendre dans le vallon E, l'autre pour accéder à la route et au ruisseau qui baigne, au sud, le pied du monticule. Ces issues devaient d'ailleurs être munies de portes. Du côté du nord surtout la place avait besoin de défense ; car, de ce côté, le cap ou promontoire s'attache au plateau voisin. Aussi, voyons-nous en C une cour presque triangulaire défendue par un fossé. Il paraît qu'un puits avait été pratiqué au centre de la motte. Jusqu'ici on n'a remarqué aucune trace de maçonnerie, et tout annonce que le bois presque seul était employé pour les bâtiments de la forteresse. "

    [2. L'emplacement de cette petite forteresse offre le plus grand rapport avec ceux de plusieurs châteaux d'Irlande dont les plans ont été figurés dans un ouvrage anglais que M. de la Saussaye m'a montré à la bibliothèque de Blois et qui est intitulé : Louthiana or an introduction to the antiquities of Ireland by th. Wright. ] [1]

     

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    Ci-dessus : à gauche, un extrait de la carte géologique issu du site Géoportail ; au centre, carte d'Etat-Major (1820-1866) où la motte est située, extraite du site Géoportail ; à droite, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

         1922 : " Il existe à Ondefontaine, près Aunay-sur-Odon, et à Saint-Sever-Calvados, à l'intersection de deux vallées, des travaux en terre qu'on peut se représenter au moyen d'un cône tronqué figurant la motte centrale, au milieu de circonférences plus vastes figurant des buttes élevées entourant la motte centrale, complètement à Ondefontaine
    et partiellement à Saint-Sever.
         Ces travaux ont été attribués, jusqu'ici, au 11e siècle.
    M Lelièvre, au moyen de l'argumentation qui suit, en fait remonter l'origine au 6e siècle, avec la tradition. (...)

         Ondefontaine. — Et, si je suis parvenu à établir que le Vieux Châtel, sur le Mont-Manson, à Saint-Sever, était bien le rendez-vous de chasse de Corbecenus, chef du Bessin, du Cotentin et du Val de Vire, je crois que son camp fortifié était à Ondefontaine, à 6 kilomètres d'Aunay, puisque les plans de ces deux places fortes se superposent dans leur partie essentielle.

     

    [Cette interprétation est sujette à caution puisque les châteaux à motte présentent souvent des points communs quant à leur plan et leur disposition... NdB]

     

         Ondefontaine était donc le centre stratégique de la région,
    dominant les vallées escarpées de l'Odon et de l'un de ses affluents, qui l'isolaient de trois côtés au milieu de l'eau, au lieu dit le Moulin Ronceux, avec fossés, tranchées, chausse-trappes, donjons, labyrinthe de circonvallations et même vallée artificielle, celle de l'affluent de l'Odon, au sud.
         Hérissez, par l'imagination, les abords immédiats de ce fort de quinconces de pieux effilés aux pointes durcies par un passage au feu, et vous aurez un ensemble imprenable.

         Des travaux décelant un art militaire aussi accompli et de telles préoccupations stratégiques sont l'œuvre d'une race méthodique ayant les plus grandes qualités d'organisation. " [2]

     

    " Ondefontaine (Coordonnées Lambert: 376,900 X 148,200).

          Enceinte circulaire de 30 mètres de diamètre située dans un bois au lieu-dit « Le Moulin Ronceux », à l'intérieur de l'honneur du Plessis-Grimoult, non loin de la frontière orientale. La trace du fossé est visible sur tout le pourtour et le rempart, très bien conservé, ne présente aucune brèche pour l'entrée. À l'est de l'enceinte, on trouve un lieu-dit « La Cour d'Ondefontaine » (section B, nos 513 et 514). L'identification, proposée par le Marquis de la Bigne (Annuaire de l'Association normande, CXVIII, 1960, pp. 41-85), de cette fortification avec le château de la Bigne qui fut assiégé pendant la guerre de Cent ans paraît douteuse. Sur la carte de Cassini, l'emplacement du Moulin Ronceux est indiqué juste au sud du lieu-dit La Cour, qui désigne sans doute le lieu où se trouve notre enceinte, tandis que le château de la Bigne est situé plus au nord, sur le territoire de la commune de La Bigne. " [5]

     

         Au Moyen Âge, la seigneurie d'Ondefontaine fut associée à celle de Saint-Vaast-sur-Seulles (voir ce nom) et possédée par la famille Tesson. [NDB]

     

         " Aude de Brucourt / Raoul Tesson seigneur de Saint Vaast et d’Ondefontaine mort après 1302 (2 alliances)

    Voir cahier n° 3, p. 55-56 (obit à l’abbaye de Fontenay, source P. de Farcy, avec renvoi à Béziers, tome 3, p. 503, pour les terres et seigneurie de Saint Vast et Ondefontaine, baronnie de Saint-Vigor.

         « Un titre de Fontenay apprend qu’en 1302 ce chevalier [ Raoul Tesson ] donne les dîmes de ses terres d’Epinay-sur-Odon pour fonder son obit et celui d’Aude de Brucourt, sa femme. » Source : De Farcy, P., Abbayes de l’évêché de Bayeux, t. 1, Cerisy, Cordillon, Fontenay, Laval, L. Moreau, 1886-1888, p. 16 sq. (photocopie).

         Parmi les bienfaiteurs de l’Abbaye d’Aunay, l’abbé de La Rue cite Raoul Tesson, chevalier, seigneur de Saint-Vaast, Ondefontaine et Corbon, 1298, et Mathilde de La Lande-Patry, sa femme. Source : De la Rue, G., Essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement, Caen, 1820, p. 101.

         Taisson (Raoul) : Seigneur de Saint-Vaast et d’Ondefontaine, chevalier, 1297 Abbaye de Barberie, confirmation de biens à Saint-Contest et à Amfreville en 05/1297. Source : Demay, G., Inventaire des sceaux de la Normandie recueillis dans les dépôts d’archives, musées et collections particulières des départements de la Seine-Inférieure, du Calvados, de l’Eure, de la Manche et de l’Orne, Paris, Imprimerie Nationale, 1881, p. 60, n° 549. " [3]

     

         Le site de la motte est inaccessible, car inclus dans une propriété privée.

     

    À proximité :

     

         A. de Caumont :

         " Sous le bouquet de hêtres appelé troche ou bouquet d'Onde-Fontaine, se trouve un espace plan connu dans le pays sous le nom de vieux château de Buron, Cet emplacement n'offre maintenant rien de remarquable. Escarpé des côtés Est, Nord et Nord-Ouest, il a pour limites deux ruisseaux et l'étang de Buron, au-delà duquel se trouve la ferme du même nom. Quelques décombres épars et formant des tertres peu apparents, indiquent l'enceinte du château, qui devait avoir environ 40 mètres de longueur de l'Est à l'Ouest et 25 mètres de largeur du Nord au Sud. " [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de l'Histoire sommaire de l'architecture religieuse, militaire et civile au moyen age - Lance, 1836 - 427 pages ou Bulletin monumental, Volume 2 - Soc., 1836 par Arcisse de Caumont https://books.google.fr/books?id=C6pjAAAAcAAJ&pg=PA243&lpg=PA243&dq=Ondefontaine+motte&source=bl&ots=dhx02o7A74&sig=ACfU3U0py3VAAG6aV8CPxvMyOZMFkslThw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjrmb-xsd_jAhUpUxUIHQNMBVU4ChDoATADegQICRAB#v=onepage&q=Ondefontaine%20motte&f=false

    [2] Extrait de la Communication de M Lelièvre au 85e congrès de l'Association Normande pour les progrès de l'agriculture, de l'industrie, des sciences et des arts tenu à Vire en juin 1921 - Annuaire des cinq départements de la Normandie publié par l'Association normande (Caen) 1922. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5453940w/f63.item.r=%22Ondefontaine%22.texteImage

    [3] Extrait de http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Tesson.pdf

    [4] Extrait de la Statistique Monumentale du Calvados, tome 3, page 234 par Arcisse de Caumont.

    [5] Extrait de Zadora-Rio Élisabeth : L'enceinte fortifiée du Plessis-Grimoult (Calvados). Contribution à l'étude historique et archéologique de l'habitat seigneurial au XIe siècle. In : Archéologie médiévale, tome 3-4, 1973. pp. 111-243;doi : https://doi.org/10.3406/arcme.1973.1261https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1973_num_3_1_1261

     

    Bonnes pages :

     

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6429524n/f506.image.r=%22Ondefontaine%22

    Étude sur les fortifications en terre d'Ondefontaine et de Saint-Sever (Calvados), qui peuvent être attribuées aux Saxons, par Lelièvre [avec observations de M. Doranlo]. Bull. Soc. Antiq. de Normandie, xxxv (1921-23), 459-471.

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