• LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)

     

    A droite, une photo extraite du site Géoportail

     

     LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime) « Au-dessus de la vallée de la Durdent, le hameau d’Auffay-la-Mallet (à ne pas confondre avec la ville d’Auffay) abrite un joli manoir datant de la fin du 15e siècle. » [1]

     

         « Auffay est un hameau de la commune d'Oherville, situé dans le canton d'Ourville. Jadis, tout près de ce hameau, en existait un second nommé Herville ou Harville. Nous croyons volontiers, avec dom Toussaint Duplessis, que les deux mots Auffay et Herville, rapprochés l'un de l'autre, ont à la longue formé Oherville. Ce mot Oherville ne semble pas remonter au-delà du 16e ou même du 17e siècle, les anciens titres désignant toujours la paroisse sous l'appellation de Hervilla ou Harvilla.
          Dans les registres de catholicité déposés à la mairie d'Oherville, nous  avons remarqué que, jusqu'à la fin du 18e siècle, on écrivait indifféremment Oherville ou Herville. Auffay (en latin Altifagus, aux hêtres élevés) tire son nom du plateau, autrefois couvert de massifs de hêtres, sur lequel il est bâti. » [4]

     

          Le manoir d'Auffay-la-Mallet a été bâti au 15e siècle. Par l'élégance de sa construction, le bon goût de son ornementation et par la beauté de son site, ce manoir est l'un des plus beaux châteaux du Pays de Caux. [NdB]

     

         « Le manoir d'Auffay est situé dans la commune de Oherville (Seine-Maritime) dans le Pays de Caux. » [2]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     Léon Palustre, La Renaissance en France :
         « Transportons-nous sur la haute colline qui porte le château d'Auffay. Le voyage, bien qu'assez difficile, en vaut la peine ; car là existe, perdue au milieu des bois, l'une des constructions les plus originales que l'on puisse rencontrer. Les effets de mosaïques que nous avons déjà signalés au Tréport sont bien dépassés ; aux silex blancs et noirs taillés en cubes, on a ajouté des briques de différentes couleurs. L'appareil change presque à chaque instant et passe du spicatum au zigzagué, du losange au réticulé, du chevronné à l'obliqué. C'est une fête des yeux dont on n'a pas l'idée, et jamais à si peu de frais on n'est parvenu à égayer des murs qui, sans cela, eussent paru d'une tristesse morose et d'une insupportable froideur. » [3]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)

     

    Plan de situation du manoir d'Auffay à Oherville ; blason de la famille de Houdetot par Bibar Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63624670

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)

     

    Photo ci-dessus photo par Paubry — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28226128

     

    Histoire

     

         « Une installation castrale des 11e et 12e siècles se trouvait là comme en témoigne une motte. » [1]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « Le castel primitif, d'aussi loin que nous puissions connaître son histoire, était l'apanage des Mallet de Graville, qui de leur nom l'appelèrent Auffay-la-Mallet. Le mariage de Colard de Houdetot avec Jeanne Mallet l'incorpora, au 13e siècle, au domaine de la famille de Houdetot. Ce manoir féodal était assis sur une motte à double enceinte, dont on retrouve encore des vestiges dans le bois dit du Vieux château, et dominait à pic la belle vallée de la Durdent. Aucun document précis ne nous est parvenu sur ce manoir. On présume qu'il fut détruit en 1386.
         Il est certain que le seigneur d'Auffay, Richard de Houdetot,
    préparait, en 1383, comme capitaine de Dieppe, la grande invasion de l'Angleterre méditée par Charles VI. Il s'agissait de rendre aux Anglais tous les maux que, depuis quarante ans, ils faisaient à la France. Les préparatifs de l'expédition furent immenses ; mais cet effort, le plus puissant que la France ait
    jamais tenté sur mer, « vint à néant », dit Froissard. On était à la fin de l'année 1386. Est-ce que les Anglais, usant de représailles, auraient alors détruit le château d'Auffay ? Il est permis de le croire. Cependant, nous nous demandons quels Anglais pouvaient être en Normandie en 1386. Quoi qu'il en soit de la part qu'auraient prise les Anglais à l'incendie du château de leurs pires ennemis de Normandie, c'est bien vers la seconde moitié du 14e siècle que disparut l'ancien manoir féodal d'Auffay-la-Mallet. » [4] 

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « La famille d'Houdetot est l'une des plus anciennes et des plus considérables du pays de Caux, et possédait dans ses biens la terre d'Auffay-la-Mallet, au moins dès le 14e siècle, car nous voyons Richard d'Houdetot, bailli de Rouen, en, 1381, qualifié de seigneur patron de Veauville-sur-les-Baons, de Oherville et de Auffay-la-Mallet. » [3]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « En 1485, Jean de Houdetot, seigneur du lieu, de Harville (aujourd’hui Oherville) et d’Auffay-la-Mallet, dans le pays de Caux, et son épouse Marie de La Mothe donnent à leur fils aîné Jacques (mort en 1513) pour son mariage le fief d’Auffay. En 1492, ce même Jean de Houdetot, avant de décéder, ne donne à ses quatre autres enfants, Guillaume, Robert, Ambroise et Perrette, que le tiers de tous ses biens. Autrement dit, l’aîné, Jacques, qui selon la coutume particulière du pays de Caux devrait hériter d’un tiers des biens de son père, hérite non seulement de deux tiers (les fiefs de Houdetot, Harville et Bihorel), mais aussi du fief d’Auffay. » [5]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « Ce sont vraisemblablement Jean d'Houdetot (mort en 1492) et son fils Guillaume (mort après 1524) qui ont bâti l'actuel manoir qui a appartenu à leur famille jusqu'au 17e siècle. » [1]

     

         « Au 16e siècle, François Ier séjourne au manoir en reconnaissance de la fidélité que lui témoigne la famille d'Houdetot. » [6]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « Le logis date des premières années du 16e siècle et a été modifié peu après le mariage d'Antoine de Houdetot (mort après 1531) et Catherine de Canonville-Raffetot (notamment pour le vestibule). » [2]

     

         « La succession de Marie-Louise de Houdetot fut recueillie par sa tante Marie-Geneviève-Adrienne de Houdetot, fille d'Adrien et de Marguerite Feuillette, et femme de Laurent-Paul Le Poulletier de Motenant, conseiller du roi, maître ordinaire à la cour des Comptes et Finances de Normandie. Née et baptisée à Oherville le 27 mai 1697, elle y mourut le 17 pluviôse an IX (6 février 1801) âgée de 103 ans 8 mois. 

     

         Le château d'Auffay, qui était demeuré, depuis le 13e siècle jusque vers 1760, dans la descendance masculine des d'Houdetot, passa, après Marie-Louise et avec Marie-Geneviève-Adrienne, à la famille Le Poulletier.

         Laurent Le Poulletier, époux de Mademoiselle de Captot, en hérita de sa mère et ajouta à son nom patronymique celui d'Auffay.
    Alfred-Laurent-Joseph Le Poulletier d'Auffay, fils de Laurent, étant mort en 1861, le château fut dévolu à sa fille, mariée au comte de Vergès, colonel au 18e régiment de chasseurs à cheval (mort en 1878).

         En 1891, cette belle demeure fut acquise par Mademoiselle
    Marie Le Verdier, alliée aux d'Houdetot d'Auffay par son arrière-grand-tante maternelle, Suzanne-Madeleine Carrel de Mésonval. » [4]


    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « Au début du 19e siècle, Victor Hugo, venu en voisin de Villequier, exprime dans des poèmes la beauté du site.

         Au 19e siècle, Guy de Maupassant est également un des familiers des hôtes du manoir.

         Passant de mains en mains, le domaine fut acquis à la fin du 19e siècle par Melle Le Verdier. » [6]

     

         « Quelques travaux (façade méridionale) sont l'œuvre, vers 1900, de l'architecte rouennais Émile Janet. » [2]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « Depuis 1980, la famille de Prunelé fait perdurer cette tradition littéraire et artistique. Le manoir accueille régulièrement des expositions culturelles.

         Au 20e siècle, quelques cinéastes, trouvant le cadre idéal, réalisent des scènes moyenâgeuses. » [6]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « Le manoir a été utilisé pour le tournage de certaines adaptations télévisées des nouvelles de Maupassant. » [1]

     

         « Le manoir a récemment changé de propriétaire (Famille Vimont) » [2]

         « En 1992, d’autres travaux de restauration ont été réalisés. » [1]

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « Au nord, la construction prend l’aspect d’une forteresse avec deux grosses tours cylindriques qui l’encadrent, une tourelle d'escalier polygonale, des mâchicoulis à l'étage, des canonnières à la base des tours, et des douves. Elle est complétée par une tourelle au sud-ouest. Des transformations au 16e donnent un aspect Renaissance au manoir. On le remarque surtout en observant les ouvertures de la façade, côté sud. » [1]

     

    Ci-dessus, le château d'Auffay, à Oherville. Auteur : Dujardin, Paul (1843-1913). Héliograveur ; Letellier, Emile-André (1833-1893). Photographe (Le Havre) Date d'édition : 1893

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « Le logis se compose d'un corps rectangulaire cantonné de deux tours d'angle et d'une tourelle polygonale au centre de la façade nord, et en façade sud d'une tourelle au sud-ouest. La construction se caractérise par une succession de lits alternés de briques, pierre calcaire et silex composant un riche décor. L'ensemble présente un aspect fortifié (fossés et petites ouvertures) du côté nord, qui s'oppose à la façade méridionale où le décor de la fin des 15e et 16e siècles s'impose. » [2]

     

    Ci-dessus un plan extrait de La demeure noble en Haute-Normandie par Xavier Pagazani, chapitre 8 : Les lieux des plaisirs seigneuriaux : jardins, prés, parcs, vergers et garennes https://books.openedition.org/pufr/8070 Auffay-la-Mallet, à Oherville (Seine-Maritime). Plan général restitué sur fond de plan cadastral ancien, état vers 1520. A : cour (1 : maison noble ; 2 : mare ; 3 : colombier ; 4 : maison du fermier ; 5 : jardin potager ; 6 : ancienne motte castrale) ; B : jardin d’agrément ; C : parc ; D : bois (sur le coteau). 

     

         « L’aspect cauchois se révèle avec l’appareillage de brique, de silex taillé blond et noir, de grès, disposés en damiers ou à bâtons brisés, offrant un décor polychrome particulièrement original et esthétique. » [1]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)     « En Pays de Caux, avec le manoir du Fay à Yvetot, le manoir d'Auffay à Oherville, le manoir d'Ango à Varengeville-sur-Mer, la maison Henry IV à Saint Valery-en-Caux, le pigeonnier de Veules-les-Roses, ces cinq édifices sont remarquables pour la mosaïque de matériaux assemblés provenant du Pays de Caux (silex- briques - pierre de Seine) et pour les façades de style « Renaissance ». [7]

     

          « Le plafond à caissons du vestibule, daté de 1523, est attribué (sans preuve) à Jean Goujon. Le domaine comprend également un colombier de même style et une motte castrale encore ceinte de son fossé. » [2]

     

          « Le colombier qui jouxte le manoir comprend 1 470 boulins. Il abrite le « Musée des colombiers Cauchois ». [1]

     

         « La construction du château actuel fut commencée à une époque encore bien troublée. Une pierre, placée dans l'une des tours et portant la date de 1442 en chiffres gothiques, n'indique-t-elle pas le début des travaux ? Et néanmoins la Normandie ne fut complètement reconquise sur les Anglais que par la bataille de Formigny (1480). Il n'est donc pas étonnant que l'œuvre ait avancé lentement.
          Le nouveau château n'est pas édifié sur les ruines de l'ancien. Son emplacement a été choisi non loin de là, sur un point plus élevé et au bord de la plaine. Le site est pittoresque. De divers côtés du château, malgré les bois qui l'entourent, la vue s'étend au loin sur la vallée de la Durdent. C'est l'un des plus élégants manoirs du pays de Caux. Bâti en pierre blanche et brique rouge, il est d'un goût exquis et d'une physionomie chevaleresque. On y distingue des mosaïques du plus heureux effet. « Aux silex blancs, noirs, gris et roses, taillés en cubes, dit Palustre dans son grand ouvrage sur la Renaissance, on a ajouté des briques de différentes couleurs, puis de petites pierres blanches taillées. Avec ces matériaux toutes sortes de combinaisons ont été obtenues. L'appareil change à chaque instant ». Et résumant toutes ses impressions, Palustre déclare que la vue de celte construction originale « est une fête des yeux dont on n'a pas l'idée. Jamais on n'a su égayer pareillement des murs ».
          Le château (Au hameau de Barville, dépendant de Cany, nous avons visité un ancien manoir, très bien conservé, dont le plan et les détails de construction offrent les plus grandes analogies avec celui de Guillaume de Houdetot. Il porte aujourd'hui le nom de ferme de Commanville. C'est comme une ébauche du château d'Auffay.) se compose d'un grand corps de bâtiment flanqué de deux tours rondes. Une troisième tour, qui est octogone, se remarque au centre de la façade nord ; elle forme la cage de l'escalier. A gauche de la façade sud se détache une jolie tourelle qui nous semble d'une exécution parfaite. Toutes les fenêtres et lucarnes sont à meneaux ; les lucarnes sont hautes et très ouvragées. Les moulures des fenêtres sont gothiques au rez-de-chaussée, et Renaissance aux étages. Les constructions appartiennent donc bien à l'époque de transition du style gothique au style Renaissance.
          A l'intérieur, on remarque l'escalier en hélice dont les marches en pierre se développent autour d'une colonne légère de 25 centimètres de diamètre, laquelle supporte, à son extrémité supérieure, une chambre de guetteur. Mentionnons encore la chapelle et les petites chambres situées dans les tours qui ont conservé leur aspect gothique. Ces appartements sont voûtés, et les arcs s'appuient sur des chapiteaux ornés de sujets variés, comme singes, têtes d'homme, etc. Toutes les
    cheminées et les boiseries viennent d'être refaites dans le style Louis XII.
          Les principaux embellissements du château datent de Louis XII et de François Ier, par conséquent de l'époque où Guillaume de Houdetot en était le seigneur. Guillaume ne l'a pas achevé, mais il l'a transformé et orné en faisant appel au talent des artistes italiens avec lesquels il entretenait de fréquentes relations. On ne saurait d'ailleurs douter de sa compétence dans ces sortes de travaux. Le registre de sa correspondance en contient un exemple bien intéressant. Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie, désireux d'assister de
    son vivant à la préparation de son tombeau, songea à confier cette œuvre à d'habiles génois. Il choisit comme intermédiaire Guillaume de Houdetot ; c'était avant le siège de Godefa.
          De Houdetot fit dessiner plusieurs plans, mais l'exécution si dispendieuse qu'il n'osa rien entreprendre sans l'assentiment du sénéchal. « Monseigneur, autresfoys vous ay escript que vostre bon plaisir fut m'envoyer le patron de la sepulture que entendez que vous faice faire a Gennes. Plusieurs en ay faict pourtraire, lesquelz sont à l'enticque. Aussi en demandent grant argent ; par quoy ne les ay voullu faire besongner jusques a ce que je sceusse vostre bon voulloir lequel il vous plaira me faire scavoir » (Manuscrit de Guillaume de Houdetot, fol. 5 r°.). On sait que Louis de Brézé fut enterré dans la cathédrale de Rouen, où un remarquable tombeau fut érigé, sur ses restes, de 1538 à 1844. Les sculptures en sont attribuées au célèbre Jean Goujon, surnommé le Phidias français. Est-ce l'an des plans, fournis par de Houdetot, qu'adopta sa veuve Diane de Poitiers ? Non, puisque les modèles de G. d'Houdetot étaient « à l'enticque » et que le tombeau du sénéchal est d'architecture Renaissance.
          Antoine de Houdetot, fils de Guillaume, continua l'œuvre de son père, et embellit l'intérieur du château. C'est à lui qu'on doit le magnifique vestibule dont la voûte en berceau présente un vif intérêt artistique. Cette admirable pièce, dans laquelle on lit la date de 1883, a été décrite par Mgr Loth (La Normandie monumentale, t. I, p. 364.), et par J.-B. Foucher, de Rouen, lequel s'est surtout appliqué à prouver que les sculptures de ce vestibule (Il a été habilement restauré, en ces dernières années, par Aug. Foucher, son fils.) sont bien de Jean Goujon (Jean Goujon a sculpté, à peu d'années d'intervalle, outre le tombeau de Louis de Brézé et le vestibule d'Auffay, les portes de l'église Saint-Maclou, de Rouen, et le vestibule du château d'Anet. Il passa une partie de sa vie en Italie.).
          Au 18e siècle, on modifia, mais sans souci du style primitif, certaines parties des bâtiments, dont on altéra ainsi « l'inappréciable cachet ». De nos jours, une intelligente et très importante restauration a reconstitué l'ancienne distribution de l'intérieur du manoir, et a rendu à l'extérieur son caractère original.
          C'est au sens artistique de Mlle Le Verdier qu'est due cette si heureuse transformation. » [4]
     

     

    Protection

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)      « Ce domaine est désormais une résidence privée. Il est visitable pendant la période estivale, lors des journées du patrimoine, ainsi que son colombier. Des manifestations culturelles y prennent part fréquemment (expositions, vernissages, représentations théâtrales…).

         Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 février 1932.

         Le colombier fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 septembre 1996. » [2]

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.routard.com/photos/normandie/127523-colombier_manoir_d_auffay_oherville.htm

     

    A proximité

          « Oherville-Auffay, cant. Ourville-en-Caux. — Lieu-dit : le Faucard (I.G.N.). — Parcelle cadastrale : G 148. — Coord. Lambert : 226,69 — 480,75

              Le « Vieux-Château » dont les restes sont visibles à l'intérieur du bois de Faucart, à l'écart du village, était établi sur un épaulement du coteau oriental de la vallée de la Durdent dominant d'environ 25 mètres le cours de la rivière. Il bordait la rupture de pente et l'étroite terrasse qui lui servait d'assise présente elle-même une déclivité très sensible. Un fossé profond de un à quatre mètres découpe dans le sol son gabarit que cerne un rempart en terre épousant en gros le tracé d'un rectangle aux faces fortement convexes. On remarque que la grosseur du rempart diminue progressivement au fur et à mesure qu'il se replie vers l'escarpement du coteau ; à l'est, ses terres forment un dôme de quatre mètres d'élévation, mais juste un infime bourrelet dans la direction opposée. Au nord-est, une petite motte allongée, haute de cinq mètres, très légèrement concave à son sommet (11x9 m) est logée à l'intérieur du coude formé par l'enceinte. Le rempart est percé au milieu de son circuit par une ouverture de plain-pied avec le fond du fossé ; il est impossible au premier examen de dire si elle représente l'accès primitif ; on conviendra néanmoins que son origine doit être assez ancienne, car elle est prolongée à l'intérieur de l'enceinte par un petit chemin creux. Le sol du réduit intérieur, compris entre la motte et le rempart, est de 35 mètres de long et de 25 mètres de large. On y voit partout des amas de silex, quelquefois enduits de mortier, restes probables de ces murs ruinés qu'avait reconnus l'abbé Cochet et qu'il signale dans son répertoire archéologique (Cochet, Répertoire, col. 530).

         La défense de l'ouvrage, maladroitement construit sous une remontée du coteau, est assurée dans cette direction par un talus fossoyé en demi-cercle qui s'écarte à peine de dix mètres de l'enceinte principale. L’exiguïté de l'intervalle ainsi réservé, et surtout son profil fortement incliné, permettraient difficilement de soutenir la thèse de l'existence en ce point d'une basse-cour. On serait plutôt tenté de situer les dépendances domestiques du château sous la motte et l'enceinte, à la base du coteau. Il se dresse précisément en ce point un calvaire érigé, peut-être, pour rappeler l'emplacement d'une chapelle disparue. Le maintien d'une tradition cultuelle ainsi manifestée ne serait pas un exemple unique ; il serait d'autant plus vraisemblable que l'existence sur le site de structures en pierres, de même que l'usage du toponyme « Le Vieux-Château », attestent une occupation de longue durée. » [8]  

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=76483_1

    [2] Extrait de Wikipédia et http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00100780

    [3] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Seine-inférieure, 1re [-2e] partie... Éditeur : Lemâle (Le Havre) ; Date d'édition : 1893 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f517.image.r=Auffay-la-mallet?rk=21459;2

    [4] Extrait de « Un Capitaine Normand au 16e siècle Guillaume de Houdetot » d'après des documents inédits par M. l'abbé A. Anthiaume, aumônier du Lycée du Havre, p.397-412, in Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses - Éditeurs :  Impr. Lepelletier (Hâvre) / Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses (Le Havre) 1908 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567084q/f401.item.r=%22Veauville%20L%C3%A8s%20Baons%22 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567084q/f412.item.r=%22Auffay-la-Mallet%22.texteImage 

    [5] Extrait de https://books.openedition.org/pufr/8065?lang=fr

    [6] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-manoir-auffray-oherville-122549669.html

    [7] Extrait de http://levaillant.pascal.over-blog.com/2014/10/le-manoir-d-ango-varengeville-su-mer-76-mosaique-et-renaissance.html

    [8] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)

     

    Bonnes pages :

     

    O http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-manoir-auffray-oherville-122549669.html

    O https://sitesavisiter.com/manoir-d-auffay

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f517.item.r=%22Auffay-la-Mallet%22.texteImage

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567084q/f409.image.r=%22Auffay-la-Mallet%22?rk=64378;0

    O La Normandie monumentale et pittoresque... Seine-inférieure, 1re [-2e] partie... Éditeur : Lemâle (Le Havre) Date d'édition : 1893 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f517.image.r=Auffay-la-mallet?rk=21459;2

    O Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses ; Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)/Société havraise d'études diverses (Le Havre) ; Date d'édition : 1908 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567084q/f412.item.r=%22Auffay-la-Mallet%22.texteImage

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  • LES REMPARTS DE MEREY (Eure) LES REMPARTS DE MEREY (Eure) LES REMPARTS DE MEREY (Eure)

     

          Mérey a conservé une fortification médiévale constituée d‟une motte et d‟une petite basse-cour, fouillées en 1928 par l'abbé Philippe (compte-rendu en 1936). Dans le village, un vieux château existait, aujourd'hui disparu. [NdB]

     

         « L'extrémité d'une éminence, voisine du village, est marquée par de profonds retranchements, au milieu desquels s'élève la motte d'une ancienne fortification. » [1]

     

         " Mérey. – L'abbé Philippe a signalé à la Commission des Enceintes un camp fortifié à Mérey « le Fort aux Anglais » c'est un éperon barré avec tertre dominant la vallée de l'Eure. Ce serait une motte féodale (Abbé Phillippe), ou un poste-vigie gaulois (Chédeville). On y a découvert des sépultures probablement mérovingiennes. On connaît en outre sur la même commune un triage de la « Petite Fortière ».
    Delisle et Passy : Op. cit., t. 11, p. 401. P.-J. Chedeville
    (Bull. S. N. E. P., t. X, 1902, p. 33). lu. Notes pour l'établis-
    sentent, etc. (Ibid., t. XVI, 1908, p. 78). Abbé Philippe :
    (Ibid., t. XIV, 1906, p. 13 et Bull. S. P. F., t. VI, 1909, p. 350).
    Inv. bibl. Comra. des Enc. de Fr., loc. Cit. p. 153. "
    [8]

     

         « Jacques Le Maho rappelle qu'une seule tour de bois sur une motte a été archéologiquement identifiée en Normandie : c'est celle de Merey. (...) Le nom de la localité est attesté sous les formes Madriacensis pagi vers 692, pago Madriacensi en 707, Merri en 1205. Une forme ancienne de Merey est Madrinniaco, vers l'an 1000 : In villa Madrinniaco de terra inter Madriniaco et Duciaco cedo tibi.... Ce texte évoque l'échange de terre de Merey appartenant à l'ancien comté de Madrie et le duc (de Normandie). Il a été faussement avancé que le village (pagus de Merey) aurait été la véritable capitale de la Madrie à l'époque mérovingienne.

         Le village a possédé une église Notre-Dame. Après la Révolution, elle fut vendue en 1813 et détruite en 1835. » [2]

     

    LES REMPARTS DE MEREY (Eure)     LES REMPARTS DE MEREY (Eure)

     

     Plan de situation de la motte de Mérey ; blason moderne de la commune de Mérey par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11330566

     

         « Merey (canton de Breuilpont, Eure) - château à motte, 11e-12e siècle : La motte s’élève sur un coteau au-dessus du village de Mérey, dans la vallée de l’Eure. Ses dimensions sont fort modestes - à peine plus d’une dizaine de mètres à la base - et le plan de la fortification, avec les vestiges d’une basse-cour semi-circulaire en amont de la motte, est des plus classiques. De surcroît, on ignore tout de son histoire, le château n’apparaissant nulle part dans les textes. Le site est néanmoins d’un exceptionnel intérêt, car il est un des très rares en France à avoir livré les traces bien caractérisées d’une tour en bois sur motte.
         La découverte est ancienne - elle date de la fin des années 1920 -, mais son auteur, l’abbé Philippe, archéologue expérimenté, bien connu pour les recherches qu’il dirigea pendant de nombreuses années sur le site protohistorique de Fort-Harrouard, nous a laissé un compte-rendu précis de la fouille. La structure mise au jour sur les flancs de la motte correspond à la base d’une tour en bois de plan carré, de 3,50 m de côté. Les quatre poteaux corniers étaient des pièces équarries de 40 cm de section. Ils étaient réunis par des poutres transversales de 16 cm d’épaisseur. L’ensemble de la structure était noyé dans le remblai de la motte, assurant ainsi l’ancrage de la tour sur le sol ferme. Ces observations confirment les indications d’une célèbre scène de la tapisserie de Bayeux montrant les hommes de Guillaume en train d’édifier une tour sur motte à Hastings : on y voit nettement une structure de charpente en cours d’emmottage. » Jacques Le Maho [3]

     

    LES REMPARTS DE MEREY (Eure) LES REMPARTS DE MEREY (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo aérienne extraite du site Géoportail : le site de la motte se trouve en haut ; les sites de l'ancienne église et du vieux château, aujourd'hui disparus, se trouve en bas à droite ; à droite, une photo aérienne extraite du site Google Map.

     

         « On peut enfin signaler le cas de la motte de Mérey, qui, encore selon Jacques Le Maho, pourrait avoir été édifiée au début du 12e siècle (1118-1119), quand Eustache, fils de Guillaume de Breteuil prit le parti de Guillaume Cliton contre Henri Ier Beauclerc. La motte de Mérey, construite sur un coteau de la vallée de l'Eure, est une butte tronconique de trois à quatre mètres de hauteur et de vingt mètres de diamètre, composée de remblais argilo-calcaires. Elle a été sommairement examinée peu avant 1938 par l'abbé Philippe, célèbre préhistorien normand, qui fit sur ses recherches un bref compte rendu. Ayant attaqué la motte non par le dessus mais sur son flanc, l'abbé Philippe découvrit en contrebas de la plate-forme sommitale des trous verticaux de section quadrangulaire qui correspondaient à l'emplacement de trois poteaux équarris de 40 cm de côté. À leur base, ces poteaux étaient reliés par des poutres horizontales de 16 cm de section. L'ensemble dessinait un carré de 3,50 m de côté. Les fouilleurs mirent en évidence les oteaux sur 1,70 m de hauteur, mais renoncèrent à atteindre le fond. « La butte(...) apparaissait comme un cône tronqué, formé de mortier et de terre pilonnée, emprisonnant dans sa masse les soubassements d'une tour en bois de 3,50 m de côté. Les poutres horizontales dont elle gardait l'empreinte s'assemblaient dans des grosses poutres verticales qui portaient le reste de la charpente ».

         La technique mise en œuvre ici s'apparente totalement à ce que l'on peut observer sur la Broderie de Bayeux dans la scène de construction de la motte d'Hastings. Jacques Le Maho fait l'hypothèse que cette structure de bois était à l'origine davantage enfouie et qu'elle a été mise au jour sous l'effet de l'érosion. Il suppose aussi qu'elle constituait la partie basse d'une tour de bois appuyée sur « des poteaux d'ancrage placés sur les versants de la motte ». On peut se demander également s'il ne s'agit pas d'un soubassement qui était totalement emmotté, et dont la fonction était (aussi ou exclusivement) de maintenir les terres de la motte au moment de sa construction. » [4] 

     

    « Le donjon :

    LES REMPARTS DE MEREY (Eure)     Par son isolement au Sud du hameau principal du village, et par la composition homogène de ses mobiliers, le cimetière de la Côte Brazée est exclusivement le lieu des sépultures barbares. La fusion avec la population gallo-romaine, ou ses survivants, ne s'est accomplie que tardivement. Le pagus ne subit aucune modification, les textes lui gardent son appellation en précisant ses limites.
         Et voici qu'à leur tour les Barbares de jadis, devenus des ruraux fixés à leur sol, sont contraints de se protéger contre de nouveaux envahisseurs.
         En quittant Mérey, dans la direction de Gadencourt, on se trouve en face d'un promontoire imposant formé par la jonction de la vallée de l'Eure et du vallon des Vaux. A l'Est, ses assises de craie, rongées par les érosions, en ont fait une falaise abrupte. Une butte le couronne d'où le regard peut suivre longuement, en amont et en aval, le cours de la rivière, qui, très opportunément pour l'observateur, s'attarde à descendre obliquement la vallée de Mérey à Hécourt ; de même, elle commande l'accès de l'étroit vallon des Vaux qui conduit au plateau.

     

    LES REMPARTS DE MEREY (Eure)

     

    Ci-dessus, un plan extrait du cadastre napoléonien de 1852, Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

         Quelques vieux habitants l'appellent encore la Butte aux Anglais, mais le cadastre mentionne simplement: la Butte n° 315, Section A2 (fig. 42). Son utilisation militaire ne faisait aucun doute et les fouilles la rendirent évidente. Son diamètre est d'environ vingt mètres en tenant compte des éboulis qui l'ont élargie sur tout son pourtour, et sa hauteur, prise du fond du fossé qui l'isole du coteau, de 5 m 50 ; elle se termine par une plate-forme de 8 mètres de diamètre ; la cuvette qu'on aperçoit au centre est l'oeuvre d'un fouilleur anonyme qui, déçu dès le premier jour, abandonna le jeu. La butte fut entamée par la base au milieu du côté Sud.
    LES REMPARTS DE MEREY (Eure)     La première journée de travail nous fit connaître sa structure. Sous un amas d'humus et d'éboulis épais de 0 m. 70, les pics atteignirent une couche de mortier compact. Il ne s'agissait donc plus d'un tumulus préhistorique mais d'une motte artificielle de construction relativement récente. Le lendemain apporta la solution. La tranchée se poursuivait péniblement dans l'impénétrable mortier quand, tout-à-coup, un bloc de terre entraîna le pic dans une cheminée quadrangulaire de 0 m. 40 de côté, plongeant verticalement dans le sous-sol de la butte, jusqu'à une profondeur de 1 m. 70, profondeur constatée et non pas exacte, car pour la vérifier, il eût fallu détruire en partie la cavité dont le fond était rempli de pierrailles et de terre. Dans le haut de ses parois, régulières et lisses, deux autres cavités de même forme, aussi nettes, mesurant seulement 0 m 16 de côté, partaient à angle droit, pour s'enfoncer horizontalement dans la masse ; l'une d'elles contenait encore des fragments de poutre de chêne. Une seconde fouille, après quelques tâtonnements, fit retrouver au second angle le même dispositif ; la suivante conduisit à coup sûr au troisième ; il devenait donc inutile de dégager le quatrième qui fut laissé comme témoin.
         Dès lors, la butte n'avait plus de secret. Dépouillée, aussi
    légèrement que possible, de son revêtement de gazon, — car le but d'une fouille n'est pas de détruire mais d'informer en conservant, — elle apparaissait comme un cône tronqué, formé de mortier et de terre pilonnée, emprisonnant dans sa masse les soubassements d'une tour en bois de 3 m. 50 de côté. Les poutres horizontales dont elle gardait l'empreinte s'assemblaient dans les grosses poutres verticales qui portaient le reste de la charpente.
         Elle rappelle les donjons carrés du 10e au 11e siècle étudiés pour la première fois par A. de Caumont (Cours d'Antiquités Monumentales, p. 74.) et par C. Enlart (Manuel d'Archéologie Française, t. II, p. 492-495.), citadelles primitives que firent naître les invasions et que multiplia le régime féodal. Comme eux, elle fut construite sur le côté d'une petite enceinte qui était la chemise du donjon ; un retranchement, qui se développe en demi-cercle du Nord au Sud, à partir de sa base, l'isole du reste du coteau ; il devait être surmonté d'une palissade, et une petite butte s'en détache au Nord. L'espace compris entre le retranchement et le donjon forme une cour à laquelle on accédait par le Sud, à flanc de coteau. Aucune trace de construction n'y a été trouvée.
         Des buttes semblables se succèdent sur les bords de la vallée de l'Eure. A Saint-Aquilin-de-Pacy, « la Matrouée » domine le vallon, qui remonte vers le Plessis-Hébert et Orgeville ; à Breuilpont, la plus importante des « Quatre-Buttes » s'élève au bord du vallon qui conduit à la plaine de Saint-Chéron et de Villiers-en-Désoeuvre ; la butte de Garennes semble prête à recueillir tout le village ; à Ivry-la-Bataille, le
    château-fort était construit au-dessus de la trouée qui s'ouvre sur la Couture-Boussey ; plus loin, la butte d'Ezy surveille le plateau de la Coulure et la vallée, avec l'éperon barré de Sorel, vestige d'une forteresse de la rive droite, antérieure aux ruines du vieux château qui en font la parure. Cet ensemble de molles fortifiées ou de buttes à signaux, peut-être les deux à la fois, constituait un système défensif
    contre les divers envahisseurs de la vallée. Et si toutes ne peuvent être datées avec certitude, celle de Mérey semble bien appartenir au Haut Moyen-Age et avoir été édifiée à l'époque où les Normands, remontant la rivière, vinrent en 858 assiéger Chartres, prirent Évreux entre 886 ou 892 et dévastèrent toute la région.
         Et ceux qui furent contraints d'y chercher refuge et protection n'étaient peut-être que les descendants tout proches de ceux qui reposaient dans le cimetière de la Côte Brazée. Les conquérants s'étaient fixés auprès de leurs morts, mais le chef était devenu le seigneur, et le soldat le serf attaché à la glèbe : le Moyen-Age commençait et la féodalité s'organisait lentement. » Abbé J. Philippe, 1936 [5] 

     

    Les deux documents ci-dessus sont extraits de ce même document.

     

    LES REMPARTS DE MEREY (Eure)     « Portrait en buste de l'abbé Philippe (1876 – Plasnes (Eure) / 1950 - certainement à Breuilpont (Eure) Archéologue français. En 1901, il fait la connaissance d’un érudit de Pacy-sur-Eure, P. Chédeville, qui est féru d’archéologie. Cela décidera de l’orientation scientifique de son existence. Ce dernier avait commencé à fouiller au Fort-Harrouard (Eure-et-Loir) en 1897. Il convainc l'abbé Philippe d’y entreprendre des travaux méthodiques. Il débute cette exploration en 1903. Les fouilles sont subventionnées par le musée de Saint-Germain-en-Laye auquel les objets sont réservés. Le Fort-Harrouard est une importante station préhistorique. Il y a fouillé toute sa vie en s’interrompant uniquement pendant les deux guerres.

         Grâce à sa méthode de fouille implacable, il dresse une chronologie très précise du site qui met en lumière ses phases d’occupation successives. Il publie plusieurs monographies sur le sujet dont Cinq années de fouilles au Fort-Harrouard (1927). Il fouille également des cimetières gallo-romains et mérovingiens de Croth, Bueil et de Mérey (Eure). Aux côtés de l’abbé Cochet, il est un des autres grands serviteurs de l’archéologie normande. » [6] 

     

         " On mentionnera la « motte » de Mérey, qui était située à la cassure du plateau, au nord du vallon perpendiculaire à la vallée de l'Eure à quelques kilomètres de Garennes ; elle fut « fouillée » par l‟abbé Philippe, archéologue préhistorien, au début du 20e siècle, et publiée de façon assez sommaire par lui en 1937 (Cadastre moderne, section AB, parcelle n° 414. Philippe, 1937. Elle est évoquée par Coutil, 1895-1925, t. II, p. 306, qui émet des réserves quant aux résultats de l‟abbé Philippe, qui ne lui avait pas donné accès à la fouille en raison de leur mésentente.). Pour l‟essentiel arasée aujourd'hui, il s'agissait d'un petit tronc de cône de 20 m de diamètre à la base ; l'excavation aurait révélé l'existence, dans le remblai constituant la motte, d‟une structure charpentée de 3,50 m de côté, à quatre poteaux d'une section de 0,40 m, reliés par des traverses horizontales de 0,16 m de section. Une petite basse-cour aurait existé au-dessus de la motte, mais les vestiges semblent en avoir été pour le moins évanescents à l'époque de la fouille. Le doute demeure sur le caractère féodal de ce site. Un fief est mentionné à Mérey, dépendant de la châtellenie de Pacy-sur-Eure ; au début du 13e siècle, il était tenu par Philippe de Chambines, mais rien n'atteste que ce fief ait inclus le site. " [9]  

     

    Le château disparu de Mérey :

     

    LES REMPARTS DE MEREY (Eure) LES REMPARTS DE MEREY (Eure) LES REMPARTS DE MEREY (Eure)

     

    LES REMPARTS DE MEREY (Eure)     « A gauche, la forêt de Merey monte à l'assaut des croupes qui dominent la vallée. Le pont de fer de la ligne Paris Cherbourg enjambe le cours de la rivière. Le voisinage de ce pont a provoqué la destruction du petit château du même nom, sis sur la gauche, tout contre l'Eure. Les bombes destinées au pont ont soufflé ses toitures. j'ai pu suivre son agonie pendant quatre, cinq ans. Le papier bitumé n'a pas résisté longtemps aux pluies qui se sont infiltrées partout.

     

    LES REMPARTS DE MEREY (Eure)     Pendant ce temps, le château servait de résidence aux romanichels dont généralement une roulotte évoquant celle de Van Gogh stationnait presque toujours dans la cour tandis qu'un linge suspect séchait aux fenêtres. L'agonie a enfin cessé car le petit château est mort et son dépeçage un fait accompli. Sa façade de pierres de taille avait suscité quelques convoitises. Il n'avait plus sa raison d'être, le domaine étant complètement rogné et surtout son voisinage de la ligne, avec comme servitude le bruit assourdissant des convois passant sur le pont de fer, le condamnait sans appel. La mort d'une construction par opposition avec l'évocation de l'atmosphère joyeuse qui a présidé à son édification m'émeut chaque fois. » [7]

     

    Ci-dessus, reproduction du cadastre de Mérey de 1818 extrait de http://merey27.fr/wp-content/uploads/2017/09/Notre-Dame-de-M%C3%A9rey.pdf

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Dictionnaire topographique statistique et historique du département de l'Eure par Louis-Léon Gadebled Canu, 1840 - 501 pages.

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de https://mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/plaines_eure/breuilpont/0916Merey/index.htm

    [4] Extrait de Quelques réflexions sur le mode de construction des mottes en Normandie et sur ses marges par Flambard Héricher Anne-Marie In : Cahier des Annales de Normandie n°32, 2002. Mélanges Pierre Bouet. pp. 123-132 ; doi : https://doi.org/10.3406/annor.2002.2438 https://www.persee.fr/doc/annor_0570-1600_2002_hos_32_1_2438

    [5] Extrait de Mérey : Son cimetière barbare et son donjon, par l'abbé J. Philippe, page 211 in Bulletin de la Société normande d'études préhistoriques ; Éditeurs : Société normande d'études préhistoriques (Louviers) / Société normande d'archéologie préhistorique et historique (Rouen) ; Date d'édition : 1936 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54575163/f241.item.texteImage.zoom

    [6] Extrait de https://musee-archeologienationale.fr/objet/joseph-philippe-dit-abbe-philippe

    [7] Extrait de En flânant dans les vallées de l'Eure, de l'Avre, de l'Iton, du Rouloir par Jérôme Carcopino, Hubert de Brye FeniXX- 132 pages

    [8] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22# 

    [9] Extrait de « Les seigneuries d'Ivry, Bréval et Anet aux 11e et 12e siècles et leurs fortifications aux marches entre France et Normandie » par Jean Mesqui http://www.mesqui.net/Page-d-accueil/indexfran.htm 

     

    Bibliographie :

     

    - J. Le Maho, « Notes de castellologie Haut-Normande : châteaux à motte, enceintes et églises fortifiées (11e-12e s.) », Autour du château médiéval, Société Historique et Archéologique de l’Orne, Mémoires et documents n° 1, 1998, p. 233-237. »

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  • LES REMPARTS DU PARC (Manche) LES REMPARTS DU PARC (Manche) LES REMPARTS DU PARC (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de http://grupotirol.com/saint-lo-d-ourville/saint-lo-d-ourville-lovely-le-manoir-du-parc-de-st-lo-dourville-chateau-manoir-du-parc-clear/ ; au centre, une photo extraite de http://cotentin.canalblog.com/archives/2011/08/26/21870175.html ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Le manoir du Parc est situé sur la commune de Saint-Lô-d'Ourville dans la Manche :

     

         « Il date du 13e siècle. Restauré depuis la fin des années 2000, il a été récompensé par l'association des vieilles maisons françaises en 2015. Racheté en 1998, son propriétaire est Valentin Giard. C'est un ensemble composé d’un donjon, modifié. Il a servi de point d’observation lors de la Seconde guerre mondiale. Le manoir du Parc d’Ourville est visitable. L'ascension du donjon avec le propriétaire des lieux est possible. » [1]

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)    LES REMPARTS DU PARC (Manche)

     

     Plan de situation du manoir du Parc à Saint-Lô-d'Ourville ; blason de la famille d'Argences par FoeNyx [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], from Wikimedia Commons

     

    Historique

     

    Les informations suivantes sont extraites du site officiel : 

    http://www.lemanoirduparc.com/

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)

     

    Ci-dessus, une photo extraite du site http://www.lemanoirduparc.com/

     

    « Les origines.

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     En l’absence totale d’archives, on ne sait rien du Parc avant l’annexion de la Normandie par le roi de France Philippe Auguste (1204). Par contre, il est remarquable que l’on connaisse, sans interruption, la succession des propriétaires du Parc depuis le début du 13ème siècle jusqu’à nos jours.
         Nous ne retiendrons pas, faute de preuves, les assertions de Robert Asselin, l’érudit historien de Port Bail, qui, dans le bulletin paroissial de Port Bail, attribue la possession du Parc, avant 1204, à la famille d‘Aubigny. Cet auteur ne cite pas ses sources et nous n’avons rien trouvé permettant de confirmer ce qu’il avance.

         Le toponyme « Le Parc » suggère l’existence d’un parc seigneurial à l’époque médiévale. (...) Au delà de la toponymie, la situation de l’actuel domaine du Parc par rapport à celui d’Olonde suggère l’hypothèse suivante : à l’origine, l’actuel domaine du Parc d’Ourville, pour sa plus grande partie, était le parc seigneurial du château d’Olonde. Il en aurait été détaché pour constituer le domaine réservé d’un nouveau fief noble crée au profit d’un cadet de famille. 

     

    Ci-dessus, un plan extrait du cadastre napoléonien du 19e siècle, Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche) LES REMPARTS DU PARC (Manche)

     

    Ci-dessus, deux documents extraits de ce même site : http://www.lemanoirduparc.com/

     

         On ne connaît pas la date de ce démembrement qui a pu avoir lieu entre 1205, année où Philippe Auguste, nouveau maître de la Normandie, donna Olonde à son fidèle serviteur Richard d’Argences et 1220, année où le registre des fiefs de Philippe-Auguste nous apprend que Guillaume d’Argences tenait la quatrième partie d’un fief de chevalier prés d’Olonde (…). Ce quart de fief de chevalier était le Parc, bien qu’il ne soit pas nommément désigné. Ce même Guillaume d’Argences possédait alors Ollonde (…).
         On notera que Olonde relevait aux 11e et 12e siècles de l’honneur du Plessis et que le plus ancien aveu du roi pour le fief du Parc (1403) mentionne que son possesseur doit au roi le service, au château du Plessis, d’un homme armé pendant dix jours. La coïncidence n’est peut-être pas fortuite. (...)

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)

     

    Ci-dessus, une photo par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17573757

     

    Les seigneurs du Parc d’Ourville, famille Argences.

     

     Blason : « de gueules à la fleur de lys d’argent »

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     Cette famille tient son nom de la terre d’Argences qui est son fief d’origine. Argences est situé à 11km à l’est de Caen, prés de la RN13.
    Les membres de cette famille qui ont possédé le fief du Parc d’Ourville nous sont connus par les dotations qu’ils ont faites aux abbayes de Lessay et Blanchelande. (...)

         En 1275 et 1279, Pierre d’Argences, frère de Robert, était seigneur du Parc d’Ourville. Roger et Colin d’Argences rendent aveu au roi, en 1300, pour le fief du Parc d’Ourville.

     

    Ci-dessus, blason de la famille d'Argences par FoeNyx [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], from Wikimedia Commons

     

    Les seigneurs du Parc d’Ourville : familles Estouteville, Argouges, Clamorgan, la Rivière (15s-16s)

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     On ne sait quand et dans quelles circonstances le Parc d’Ourville cessa d’appartenir à la famille d’Argences. 

         Collibeaux de Criquebeuf rendit aveu au roi pour le Parc d’Ourville, le 14 novembre 1403. Il était membre de la célèbre famille d’Estouteville.

     

    Blason : « Burelé d’argent et de gueules de 10 pièces au lion de sable brochant sur le tout, armé, lampassé et couronné d’or ». 

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     (...) Collibeaux de Criquebeuf est du nombre des 119 chevaliers de la garnison du Mont-Saint-Michel qui, sous les ordres de Louis d’Estouteville, résistèrent aux Anglais en 1417 (…) Collibeaux de Criquebeuf était devenu seigneur du Parc par son mariage avec Jeanne de Missy, dame du Parc et autres lieux. Il en rendit aveu au roi de France en 1403. A la suite des événements qui aboutirent à la reconquête de la Normandie par les Anglais (1417-1419), Henri V d’Angleterre confisqua le fief du Parc et le donna à Jehan d’Argouges à cause de la rébellion (c’est-à-dire la fidélité au roi de France) de Collibeaux de Criquebeuf.

     

    Ci-dessus,une photo extraite de http://www.normandiealaferme.com/normandie/manche/st-lo-d-ourville/ferme/la-ferme-du-manoir-du-parc/544259#prettyPhoto et blason de la famille d'Estouteville par Jimmy44Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3791288

     

    Blason : « écartelé d’or et d’azur à trois quintefeuilles de gueules brochant sur le tout »  

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     Jean d’Argouges, sieur d’Argouges-en-Bessin, la Champagne, Gratot, Beaumont, Cosqueville, était le fils de Philippe d’Argouges et de Marguerite de la Champagne (tous deux sont inhumés dans l’église de Gratot). La sœur de Jean d’Argouges, Catherine, épousa Thomas de Clamorgan, seigneur de Saint-Pierre-Eglise. Tous tenaient le parti d’Henry V d’Angleterre. (...)
         Le 31 août 1429, un accord passé entre Jean d’Argouges et Thomas de Clamorgan fut confirmé à Vernon par l’oncle du roi Henry V d’Angleterre, Jean, régent du royaume de France et duc de Bedford. Par cet accord, Jean d’Argouges quitta, transporta et délaissa le fief du Parc à Thomas de Clamorgan, son beau-frère. (…)

     

    Ci-dessus, blason de la famille d''Argouges dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As. http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Argouges

     

    Blason : « d’argent à l’aigle éployé de sable becquée et armée d’or ». 

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)    Thomas de Clamorgan, cinquième du nom ; de la branche des seigneurs de Rauville-la-Place et Saint-Pierre-Eglise joua un certain rôle pendant la fin de la guerre de Cent-ans. Il s’était rallié aux Anglais et reçut de nombreux fiefs en Cotentin. Il fut vicomte de Coutances (…1424-1430…) et de Valognes (1429-1433) sous la domination anglaise.
         En 1436, il fut maintenu dans la possession de ses biens propres par le roi de France Charles VII, mais tenu de restituer à leur anciens propriétaires les biens que les Anglais lui avaient concédés. Cependant il était encore seigneur du Parc en 1438, année où il rendit aveu pour ce fief. (...)

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Clamorgan par David Corroler  http://cg50.org/blasons/index.php

     

         Le fief du Parc fut restitué aux enfants de Collibeaux de Criquebeuf (...) Perrette d’Estouteville, dame du Parc et autres lieux, épousa Richard de la Rivière, seigneur de Gouvis (Gouvix, prés de Bretteville-sur-Laize, Calvados).

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     La famille de la Rivière est originaire de Saint-Germain-du-Crioult (Calvados, à 4,5 km à l’ouest de Condé-sur-Noireau et 5,5 km à l’est de Vassy). (…)

     

    Blason : « d’argent à trois tourteaux de sable, 2 et 1 ». 

     

         On ne sait quand et dans quelles circonstances le Parc passa de la famille de La Rivière à celle de Thieuville. (...)

     

    Ci-dessus, blason de la famille de la Rivière extrait de http://noblessenormande.free.fr/index.php?2007/06/21/23-la-famille-de-la-riviere

     

    Les Tieuville, Pierrepont et la descendance en ligne féminine des Pierrepont.

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     (…) L’état de la noblesse de 1640 nous renseigne en ces termes sur le seigneur du Parc :

         « Jacques de Thieuville, escuyer, sur du Parc. Homme vieil, a ung filz propre à servir, riche de 3000 livres tournois de rente ». Ce fils propre à servir (dans les armées royales) était Guillaume Alexandre de Thieuville qui, en 1646, était sieur d’Ourville à cause de son fief du Parc.

     

    Blason : « d’argent à deux bandes de gueules cotoyées de sept coquilles de même posées deux, trois et deux »

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Thieuville extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6966920&desc=blason CC-BY-NC-SA 2.0 Creative Commons 

     

     LES REMPARTS DU PARC (Manche)    Guillaume Alexandre de Thieuville décéda probablement sans postérité car le mariage, en 1626, de Marie de Thieuville, fille de Jacques, avec François de Pierrepont fit passer le Parc dans cette famille.

     

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Pierrepont dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Pierrepont

     

    Les propriétaires du Parc d’Ourville depuis 1798. Familles Coquoin, Gayard, Villault-Duchesnois, Viellard, Giard.

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     4 Brumaire an VII (25 octobre1798) : Me Langlois, notaire à Valognes : vente du Parc par Anne Eustache Rose Charlotte Osmond, « veuve » (sic !) de M. le marquis de Sainte-Suzanne, demeurant à Golleville, à M. Jean François Coquoin, magistrat, demeurant à Bricquebec (En réalité, le marquis avait émigré, ils divorcèrent pour les besoins de la cause et se remarièrent en 1802).

         (…) Par testament du 9 avril 1831, Jean François Coquoin, qui avait épousé Adélaïde Cécile Victoire Nicolle (décédée le 1er août 1838) lègue le Parc à ses descendants qui en reçoivent plusieurs parts...

     

    Le Parc est alors partagé entre plusieurs propriétaires membres de la famille Coquoin. [NdB

     

         Ainsi, en 1840, Mme Sorel (née Coquoin) et Mme Gayard (née Coquoin) deviennent propriétaires du Parc chacune pour 18/36.

         Le 17 septembre 1859, Pauline Marie Victoire Coquoin, épouse d’André Gayard se rend adjudicataire de la totalité du Parc et en devient ainsi la seule propriétaire (...).

         Pauline Marie Victoire Coquoin, épouse d’André Gayard, décède à Passy (Seine) le 9 juillet 1868.

         Lors du partage de sa succession entre ses deux enfants (André Gayard, receveur des finances à Loudéac, et Marie Blanche Gayard alors mineure) par acte sous seing privé, le Parc est attribué à Marie Blanche Gayard le 2 janvier 1870.

         Marie Blanche Gayard épousa Marie-Ernest-Hippolyte marquis de Perthuis. Elle décéda en son domicile, 26 rue Bayard à Paris, le 30 avril 1936. (...) elle établit comme sa légataire à titre particulier Mme Suzanne Henriette Mathilde de Rosalie Villault-Duchesnois (née à Paris le 21 novembre 1908) épouse (contrat de mariage du 15 novembre 1930) de M. Jean Ulrich Léon Viellard, ingénieur, domiciliés à Morvillars (Territoire de Belfort). (...)

         Mme Viellard a apporté le domaine du Parc d’Ourville à la « Société Civile Immobilière du Cotentin », constituée au terme d’un acte reçu par Me Screpel, notaire à Belfort, le 29 avril 1969 (…)

         Le 23 juin 1977, La « Société civile immobilière du Cotentin » a été transformée en groupement Foncier Agricole sous la dénomination de « Groupement Foncier Agricole du Cotentin »

         Le 30 octobre 1998, le Groupement Foncier Agricole du Cotentin (...) vend le Parc à la S.A.F.E.R. de Basse-Normandie (...). Le 28 décembre 1998, par acte devant ledit Me Reynaud, la S.A.F.E.R. a vendu le Parc au groupement Foncier Agricole familial des Vicklands (...) En mars 1999, le GFA loue par bail à long terme les terres et bâtiments du Parc à M. Valentin Giard qui s’y installe en tant qu’exploitant agricole. » [2]

     

         Le manoir du Parc d'Ourville est donc la propriété depuis décembre 1998 de la famille Giard. [NdB]

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS DU PARC (Manche)     « Le manoir du Parc de Saint-Lô-d'Ourville est une demeure seigneuriale de la Manche. Initialement, il existait un château primitif des 11e et 12e siècles avec motte. Il est détruit sur l'ordre de Philippe Auguste au début du 13e siècle.

         La construction du manoir a débuté aux environs de 1400, s'est poursuivie dans les années 1500-1540 et s'est terminée aux environs de 1600.

         La chapelle située à proximité date de 1450 environ. Les communs s'échelonnent du 15e au 17e siècle.

         Il s'agit d'un ensemble manorial complet, avec logis seigneurial et logis en dépendance protégés par un mur défensif, chapelle, colombier, moulin, pressoir, douves, vivier, jardin fossoyé et bâtiments agricoles en cour fermée autour du logis. L'ancien donjon, modifié, est collé à l'arrière du bâtiment. 65 marches dans la tour mènent à la salle de guet, dont la plateforme supérieure est bétonnée par les Allemands pour en faire un poste d'observation.

         Il est acquis en 1998 par Valentin et Laëtitia Giard, exploitants agricoles, qui lancent de gros travaux de restauration. » [3]

     

    Protection :

     

         « Le manoir du Parc est inscrit aux Monuments historiques par arrêté du 27 novembre 2000. En 2007, un incendie détruit un toit en chaume et 300 m² de bâtiment. En 2015, l'association des vieilles maisons françaises (VMF) distingue sa restauration par une récompense de 20 000 euros. » [3]

     

    Le manoir est ouvert à la visite sur réservation.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait du site http://www.lemanoirduparc.com/

    [3] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Manoir_du_Parc_(Saint-L%C3%B4-d%27Ourville)

     

    Bonnes pages :

     

    O Site officiel : http://www.lemanoirduparc.com/

    O https://www.tendanceouest.com/actualite-111871-le-manoir-du-parc-d-ourville-chef-d-oeuvre-en-peril.html

    O http://www.lemanoirduparc.com/pages/le-manoir-du-parc-dans-l-histoire/les-blasons-des-familles-du-parc.html

    O http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/manoirs-manche-manoir-a-saint-lo-ourville-manoir-du-parc.html

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  •      La motte féodale de Hotot-en-Auge date du 11e siècle ; à proximité, se dressent les vestiges du château de la Haute Justice du 15e siècle en grande partie détruit en 1944.

         La maison forte du Ham désigne un ancien château à motte situé sur la même commune.

         A quelques kilomètres de là, Beuvron-en-Auge était le chef-lieu d'un duché détenu par la famille d'Harcourt. Il ne reste plus que les ruines et le tertre du château ducal. [NdB]

     

     ----------------------------------------------------------------------------------------------

     

         A. La motte féodale et le château de la Haute Justice à Hotot-en-Auge :

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photographie aérienne extraite de http://www.photo-paramoteur.com/photographies-aeriennes/normandie-calvados/content/hotot-en-auge-25_large.html ; au centre, une photo de Gilloudifs ; à droite, une carte postale ancienne.

     

         « Un château, dont les restes sont visibles (...), fut érigé au 13e siècle, reconstruit à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle, vendu comme bien national à la Révolution, bombardé en 1944. Telles sont les étapes principales de ce bâtiment dont il ne reste que la poterne d'entrée, avec une tourelle entière et une autre, étêtée, du côté de l'église. La tourelle, encore en place, comporte un escalier, comme il arrive souvent dans ce type de poterne. Complètement à gauche, on distingue la toiture de dépendances agricoles remaniées et transformées pour partie en fromagerie au 19e siècle. » [1]

    Voir le PDF ci-après.

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

     Plan de situation de la motte et du château de la Haute Justice à Hotot-en-Auge ; blason ? de la famille de Hotot par Thorstein1066 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43746545

     

         « (…) Hotot ou Hudelstot est un nom d'origine danoise dont le suffixe tot lissu de toft signifie enclos. Le bourg d'Hotot-en-Auge est posé en bordure des marais de la Dives, assis sur un eperon calcaire formant un site defen­sif naturel a 30 m d'altitude.

         La Dives divague dans une large vallée en de nombreux méandres, reliés par des canaux de drainage que les moines de l'abbaye de Troarn firent creuser lors des crues, les mares se rejoignent allant jusqu'a donner I'illusion d'un lac au pied du plateau. (...)

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)     Le village se rassemble en une ligne bordière au plateau ; à ses pieds, la motte féodale (datée de l'an 1000), bien indiquée sur le cadastre du 19e sicle par la mention « d'ancienne place de guerre » est toujours visible. Parfaitement ronde, elle a un diamètre de 20 m environ et une hauteur voisine de 10 m, une futaie pousse sur la levée de terre, bordée par un fossé défensif. Le site fut un lieu d'affrontement confirmé par des fouilles qui ont mis au jour des ossements et des pièces d'armes (casques et fers de lances). Il ne reste aucune trace de construction, car un tel site défensif n'était le plus souvent constitué que d'une palissade en rondins de bois.

     

    Ci-dessus, un plan extrait du cadastre napoléonien de 1811, tableau d'assemblage, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

    Ci-dessus : à droite, le château de la Haute Justice à Hotot-en-Auge par Roi.dagobert — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31603077

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)     Le fief a appartenu à la famille de Hotot dès le 12e siècle, il s'agit d'une vicomté héréditaire avec haute justice. Au 15e siècle, un puissant château fortifié est construit en limite de l'éperon calcaire. Il comportait des tours encadrant une puissante poterne d'entrée. Le vaste manoir fut détruit lors des bombardements de 1944. Une grange dîmière subsiste ainsi que quelques bâtiments, vestiges d'une exploitation concentrée et organisée autour d'une grande cour. A partir du 16e siècle les terres appartiennent à la famille de La Haye, puis à la famille de Bréaulté » (https://www.lepaysdauge.org/) [2] 

     

    Ci-dessus : une photo extraite de https://mapio.net/pic/p-104346279/

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

    Ci-dessus, à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Arcisse de Caumont :

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)     « Château - A cent cinquante pas au sud-est de l'église est une ancienne motte qui, plus tard, fut remplacée par un château bâti à une centaine de pas plus au nord et tout près de l'église ; ce nouveau château se compose d'une très grande cour carrée, entourée de quelques bâtiments dont aucun ne paraît antérieur au 17e siècle. L'entrée principale, assez bien conservée, est placée au nord et se compose d'un bâtiment flanqué de petites tours circulaires ; une autre tourelle existe auprès de l'église à l'angle sud-ouest. Le bâtiment principal, à l'ouest, a des fenêtres de la fin du 16e siècle.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1811, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr


    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)     Pour revenir à l'emplacement du château primitif, la motte s'élève à 25 ou 30 pieds environ au-dessus du niveau de l'herbage dans lequel elle existe ; elle est à peu près ronde, d'un diamètre de 40 à 50 pieds ; on n'y voit pas de constructions, mais on y a trouvé, m'a-t-on dit, en 1828, quelques pierres et un assez grand nombre de tuiles.
         Cette éminence arrondie, faite de main d'homme, était défendue par un large fossé. On a trouvé, dit-on, un certain nombre de squelettes enterrés à un pied de profondeur seulement autour de cette motte.
    Elle se reliait à une enceinte de fossés s'étendant assez loin vers l'ouest, et qui formait la grande cour du château. (…)

     

    Photo ci-dessus de la motte féodale de Hotot-en-Auge par Roi.dagobert — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31603077

     

         La famille de Hottot, qui posséda la première la terre de ce nom, florissait.dès le 12e siècle. Les listes données par La Roque, dans son Traité du ban et de l'arrière-ban, citent les noms de Pierre, Guillaume et Robert de Hottot, qui firent la guerre dans l'ost du Roy pendant le cours du 13e siècle.

         M. de Courcelles, dans son Dictionnaire, t. I, dit que cette famille avait pour auteur Roger de Hottot qui, en 1247, vivait avec sa femme, Luce de Coulonges.
         Le Recueil des Olim du Parlement renferme un arrêt de l'an 1260, où il s'agit d'un seigneur de Hottot (t. l, p. 485). Reste à savoir si. c'est celui dont nous nous occupons. La famille de Hottot était encore en possession de cette paroisse au 14e siècle.
         En 1540, elle appartenait à Jean de La Haye, valet tranchant ordinaire du Roy. Le 10 octobre 1545 décéda Jeanne de La Haye, qui avait porté la terre de Hottot dans la famille de Breaulté. » (Pages 147-148) [3]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) L'église Saint-Georges de Hotot-en-Auge

     

    Ci-dessus, à gauche, une photo de Gilloudifs.

     

         B. : La maison forte du Ham

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

    Ci-dessus : A gauche, une photographie aérienne extraite de http://www.photo-paramoteur.com/photographies-aeriennes/normandie-calvados/content/le-ham ; au centre, une photo aérienne extraite du site Géoportail : à droite, une photo aérienne extraite de http://patrimoine-de-france.com/images/file.php?mimage=e9888324f07b6def96e1ae5e2dd9ae0a.jpg

     

         « La maison forte du Ham désigne un ancien château à motte situé sur la commune de Hotot-en-Auge, dans le département du Calvados, région Normandie. » [4]

     

         « Le site du Ham est composé d'une petite motte ovale séparée de sa basse-cour par un fossé aujourd'hui comblé. " [5]

     

         " Si vous vous enfoncez dans le chemin d'en face, vous découvrirez sur votre droite, après la dernière maison du hameau, entre la route et le canal, une étonnante motte, peu élevée, mais vigoureusement dessinée par une profonde douve. Il y eut là successivement un fortin gallo-romain (on a trouvé 3 monnaies Bas-Empire), une enceinte de pierre à pont-levis qui fut « arsez destruictez par le fait de la guerre " (début de la guerre de Cent Ans), un " nouvel ostel et place forte a pont levenz cloz a eaue " rebâti a colombage cette fois, par un Anglais, après l'invasion systématique de 1417, revisé au 16e siècle et resté habité jusqu'au 17e. " [8]

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

     Plan de situation de la maison forte du Ham ; blason de la famille d'Estouteville par Jimmy44Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3791288

     

         Arcisse de Caumont :

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)     « Le Ham fut possédé par la maison d'Estouteville. La Roque, dans son Histoire de la maison d'Harcourt, mentionne Simon d'Estouteville, sire de Brucourt, Criquebeuf, Missy, Le Ham, etc., dont les biens furent confisqués par le roi d'Angleterre, au bénéfice de Nicolas de La Porte. Il n'eut pas d'enfants, et sa sœur Perrette, qui avait épousé Richard de La Rivière, hérita de ses biens. Le Ham passa, avec Brucourt, à leur troisième fils, nommé aussi Richard, qui épousa Jeanne de Bétheville.

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite de http://www.photo-paramoteur.com/photographies-aeriennes/normandie-calvados/content/le-ham-13_large.html

     

    LES REMPARTS DE HOTOT-en-A. & BEUVRON-en-A. (Calvados)     En 1540 , les élus de Lisieux firent une recherche de la noblesse ; leur procès-verbal a été publié par M. de La Roque. Les faits qui y sont consignés ne concordent point avec l'histoire de la maison d'Harcourt. En effet, on y lit, à l'article Le Ham, qu'à cette époque Robert de Courseulles et Robert, son fils, en étaient seigneurs, et il résulte
    d'un autre article que leur production remontait jusqu'à Guillaume de Courseulles, écuyer, sieur du Ham et d'Ailly, dont le fils, Jacques, épousa damoiselle Suzanne de Courcy, selon le traité de leur mariage, de l'an 1348. Dans le doute, c'est ce dernier document qui paraît le plus authentique. » (page 139)
    [3]

     

    Ci-dessus une photo extraite de Randonnées et patrimoine en Pays d'Auge, tome 3 canton de Cambremer, par Jacques Lalubie, éditions Charles Corlet 1987

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)     « Le profil de la vallée a guidé les premiers constructeurs de la maison-forte. Le site a donc bénéficié des configurations naturelles du relief qui ont cependant été légèrement remodelées par l'apport de certains matériaux.

         Les dimensions de la plate-forme sont ssez importantes : 75,50 m x 52 m au sommet de celle-ci, 88 m x 66,50 m à la base. Le fossé qui ceinture la base du tertre mesure entre 1,50 m et 3 m au fond et entre 11 m et 12 m en surface.

     

    Document ci-dessus extrait de ce même article.

     

         Ces dimensions entrent bien dans le schéma classique de la maison-forte : site largement fossoyé, plateforme caractérisée par une certaine envergure mais peu élevée, parfois dominée, comme au Ham, par le relief environnant, plan souvent grossièrement rectangulaire. Le fossé autour de la plate-forme était sûrement rempli d'eau ; le texte d'un aveu et dénombrement datant de 1423 fait état de la présence de l'eau.

         Une anomalie du relief de la plate-forme, sur le bord ouest de celle-ci, a guidé l'ouverture des sondages et des tranchées d'exploration. Il s'agit d'un petit tertre de 17,50 m x 13 m circonscrit par une légère dépression qui débouche de part et d'autre dece tertre sur le fossé.

          Trois périodes d'occupation ont été mises en évidence :

         —  Un premier bâtiment en bois et torchis a été installé sur le tertre ; son étendue et sa fonction, en raison de la modestie des sondages, restent inconnues. Les observations ont cependant permis de montrer que le bâtiment ne se limitait pas à un simple usage agricole. Sur la couche de démolition de cette construction, il a été recueilli un double tournois de Charles de Blois (1341-1364), duc de Bretagne, à l'imitation du double tournois de Jean Le Bon.

         —  C'est sur ce niveau de démolition, étalé, nivelé, que le bâtiment principal, l'ostel, signalé dans l'aveu de 1423, a été édifié. Des travaux d'assainissement précédèrent la construction. Dans l'état actuel de la recherche, le bâtiment semble avoir été élevé sur un solin de pierres avec des murs en torchis armé de lattes ; des traces d'enduit blanc ont été repérées sur certains blocs d'argile. Des plaques d'argile rubéfiée et des zones cendreuses signalaient les emplacements de foyers à même le sol en terre battue.

         —  Les traces d'un second manoir érigé sur les décombres du premier ont été repérées en plusieurs endroits. Le site a sans doute été abandonné dans le courant du 17e siècle comme l'attestent plusieurs monnaies de cette période recueillies dans le dernier niveau de démolition. (Responsable de la fouille : Christophe BRIERE). » [6]

     

    Protection :

         " Inscrit MH Sol et sous-sol, y compris les fossés (cad. 323B 47, lieudit Le Bourg, 48, lieudit Cour du Ham) : inscription par arrêté du 17 octobre 1997 » [5]

     

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         C. : Le « Vieux-Château » de Beuvron-en-Auge

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo aérienne extraite du site Géoportail ; au centre, une photo extraite de https://www.portail-immo.fr/  et à droite : carte postale du manoir du 15e siècle à Beuvron.    

     

         « Beuvron-en-Auge était un duché détenu par la famille d'Harcourt, il ne reste plus que les ruines et le tertre du château ducal. » [4]

     

         La famille d'Harcourt s'est perpétuée jusqu'au 21e siècle avec deux branches françaises [ la branche aînée, les Harcourt-Olonde, marquis d'Harcourt, et la branche puinée, les Harcourt-Beuvron, ducs d'Harcourt ] et une branche anglaise.

         Le bâtiment, situé sur le tertre de l'ancien château, hébergea longtemps une discothèque. C'est aujourd'hui une propriété privée. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

     Plan de situation du "Vieux Château" de Beuvron-en-Auge ; blason de la famille de Harcourt par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697928

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

    Ci-dessus, à gauche et au centre, plans extraits du cadastre napoléonien de 1812, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr ; à droite, une photo aérienne des années 1950-1965 extraite du site Géoportail.

     

         Arcisse de Caumont :

         « Le château se trouvait à quelque distance du bourg ; il est totalement démoli. J'y ai vu, il y a trente ans, une première enceinte entourée de murs et de fossés ; puis une seconde enceinte, ou espèce de motte sur laquelle s'élevait un château carré en ruines, paraissant du temps-de Henri IV. Ce château avait probablement été bâti à la place qu'occupait un château plus ancien. La porte de l'enceinte extérieure, flanquée de tours rondes, paraissait antérieure au 16e. siècle (15e ou 14e siècle).
         Les terres et seigneuries de Beuvron, Beaufou, Tilly, la Motte-Cesni furent (dit Waroquier, t. VI ) portées en mariage, l'an 1382, par Jeanne de Tilly à Philippe de Harcourt, baron de Bonestable, troisième fils de Jean, vicomte de Harcourt, qui avait pour neuvième aïeul Turchetil, seigneur de Turqueville, qui vivait en 1001.
         Jeanne de Tilly fut mère de Gérard de Harcourt, tué à la bataille d'Azincourt, dont le deuxième fils, Jacques, eut en partage les terres de Beaufou, Beuvron, etc. Sa femme, Marie de Ferrières, le fit père de Charles, marié à Jacqueline de Vierville, mère de François, chevalier baron de Beuvron, qui, de sa deuxième femme, Françoise de Gaillon, eut Guy II, baron de Beuvron. Celui-ci épousa Marie de Saint-Germain et eut entr'autres enfants Pierre de Harcourt, chevalier, en faveur duquel les baronnies de Beuvron, Beaufou et St-Martin-de-Brecey furent érigées en marquisat par lettres d'août 1593. Le marquis de Beuvron s'allia à la famille de Govon-Matignon. » (page 142) [3]

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

    Ci-dessus, à gauche, une carte postale du site du "Vieux Château" ; à droite une photo de Gilloudifs.

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados) LES REMPARTS DE HOTTOT ET BEUVRON-en-A. (Calvados)

     

    Le manoir de Beuvron-en-Auge : les deux photos à droite sont de Gilloudifs.

     

         A Beuvron-en-Auge, le manoir du 15e siècle :

         15e siècle. Façade et toiture orientale aux MH. Sur Base Mérimée
    « Ce manoir, de plan rectangulaire à un étage carré, a été construit à la fin du 15e siècle. Le cadastre ancien nous montre la division en quatre parcelles avec de nombreux appentis en élévation postérieure, correspondant à des remises ou appentis et les lieux d'aisance. A l'occasion d'un rachat complet la fin du 19e siècle, l'édifice a été fortement remanié. Lui ont été accolés pavillon, oriel en surplomb, galerie et serre, transformant ainsi la demeure seigneuriale en chalet normand. La monographie consacrée à Beuvron, publiée en 1885, cite une maison normande du 16e siècle, nouvellement restaurée et d'une certaine importance, située à l'extrémité sud-ouest du bourg [qui] attire l'attention des touristes parcourant la localité. C'est donc bien la silhouette devenue pittoresque de ce manoir et son implantation au coeur de la cité qui lui a valu d'être remarquée dès la fin du 19e siècle. » [7]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait d'un article de la revue « Pays d'Auge » n°4, 2016, voir PDF ci-après.

    [2] Extrait de http://tourisme.aidewindows.net/hotot-en-auge.htm#motte et https://hotot-en-auge.jimdo.com/un-peu-d-histoire/

    [3] Extrait de la Statistique Monumentale du Calvados, Tome 4, pages 147/148 par Arcisse de Caumont (1801-1873) ; éditeurs : Derache (Paris)/Dumoulin (Caen)/A. Hardel ; date d'édition : 1846-1867. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9662166n/f162.item.r=%22Hottot%20en%20Auge%22.texteImage

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA14000003

    [6] Fouilles exécutées par la Direction Régionale des Antiquités Historiques de Basse-Normandie en 1983 Christian Pilet Annales de Normandie Année 1984 34-4 pp. 449-470 https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1984_num_34_4_5602

    [7] Extrait de http://tourisme.aidewindows.net/beuvron-en-auge.htm#manoir-XV

    [8] Extrait de Randonnées et patrimoine en Pays d'Auge, tome 3 canton de Cambremer, par Jacques Lalubie, éditions Charles Corlet 1987 

     

    Bonnes pages :

     

    Hottot-en-Auge sur la famille de La Haye :

    https://fr.geneawiki.com/index.php/Famille_de_La_Haye

    Sur les fouilles de la maison forte du Ham en 1983 :

    https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1984_num_34_4_5602

    Sur Beuvron-en-Auge : http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=5820

     

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  •        « Les principales forteresses de Mortagne étaient Longpont et Montisambert, dont on voit encore des traces : de ces châteaux bien pourvus d'hommes et de munitions... » [1]

     

         « Le site historique de Longpont :

     

    LES REMPARTS DE LONGPONT & MONTISAMBERT (Orne)     Situé près de la confluence de l’Hoëne avec la Sarthe, Longpont, qui fut paroisse, a rejoint La Mesnière en 1791. Les comtes du Perche y possédaient un château où Saint Louis et Louis XI auraient fait halte. En bordure de route, la motte féodale boisée situe son emplacement. » [2] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE LONGPONT (Orne)     « ...auquel lieu de Longpont y a aussy une haulte motte ou butte de terre sur laquelle et ès environs estoient anciennement le chasteau de Longpont remarquable pour avoir esté autrefois les logemens et retraites des comtes du Perche et du Roy sainct Louys venant prendre possession du comté du Perche comme sera cy-après justiffié, où se trouve avoir été expédiées plusieurs lettres de fondations, aumosnemens et confirmations faites aux esglizes. Le château de Longpont était sis paroisse de la Mesnière, canton de Bazoches-sur-Hoëne ; la motte artificielle sur laquelle il était bâti s'y voit encore. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS DE LONGPONT & MONTISAMBERT (Orne)    LES REMPARTS DE LONGPONT & MONTISAMBERT (Orne)

     

     Plan de situation de la motte de Longpont sur la commune de la Mesnière ; blason du Perche par BrunoCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide. Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1425366

     

    LES REMPARTS DE LONGPONT & MONTISAMBERT (Orne)     « Les Rotrou se tournent alors vers l'Ouest, vers cette région forestière, à peine colonisée. Ils entreprennent une remontée de la vallée de l'Huisne par la rive gauche, ils s'enfoncent comme un coin entre le duché de Normandie, au Nord, et la seigneurie de Bellême qui occupe déjà la rive droite de l'Huisne, au Sud. Cette conquête est marquée par la construction de château qui sont tous des ouvrages de terre, des mottes : Rivray (Condé-sur-Huisne), Saussay (Bretoncelles), Rémalard, Maisons-Maugis, Corbon peuvent être considérés comme les étapes de cette avancée. Ils prennent avant le milieu du 11e siècle, Mortagne où un château du même type est élevé (la Butte Saint-Malo) avant d'atteindre les rives de la Sarthe, fortifiées de la même façon (mottes de Soligny-la-Trappe, de Plessis-Poix (Sainte-Céronne), de Saint-Aubin de Courteraie, de Saint-Sulpice-de-Nully, du Jarrier (Champeaux), de Longpont, etc.). La vallée de la Sarthe restera définitivement la frontière entre la nouvelle seigneurie et le duché de Normandie. » [4]

     

    Ci-dessus, une photo extraite du site Google Map.

     

    LES REMPARTS DE LONGPONT (Orne)     « Au 10e siècle, à l'époque des invasions normandes, La Mesnière se trouva placée aux frontières du duché de Normandie, de la seigneurie de Bellême et du domaine des Rotrou, comtes de Mortagne, qui fortifièrent par une puissante motte, le passage de la Sarthe à Longpont. La famille des Rotrou édifia également d'autres mottes confiées à des chevaliers de leur entourage : motte de la Gatine à Gérusse, motte du bourg, dite de la Motte-Boulay : Les chevaliers de La Mesnière contribuèrent, par des donations, aux fondations religieuses du Perche : abbayes de Thiron et de La Trappe, léproserie de Chartrage et collégiale de Toussaint à Mortagne à laquelle fut donnée la présentation de la cure de La Mesnière. A cette époque, apparurent les premiers seigneurs de la famille de Puisaye qui conserveront la seigneurie de La Mesnière jusqu'à la Révolution. Dès le 12e siècle, l'église avait été reconstruite dans le style roman telle qu'elle se présente actuellement avec son beau portail. Le château de Longpont fut la résidence de deux comtesses du Perche, Mathilde de Saxe appelée aussi Mahaut de Bavière et Héllissendre de Rothel. » [5]

     

    Ci-dessus, un plan extrait du cadastre napoléonien de 1809, Archives de l'Orne, http://archives.orne.fr/

     

    LES REMPARTS DE LONGPONT & MONTISAMBERT (Orne)     « La collégiale de Toussaint à Mortagne : La collégiale de Toussaint fut fondée, en 1203, par Mathilde, veuve de Geoffroy, comte du Perche. Dans les premiers jours du mois de juin 1203, un an après la mort de son mari, cette princesse se trouvait au château de Longpont, situé dans de riantes prairies, sur les bords de la Sarthe à deux lieues de Mortagne. C'est de cette résidence qu'elle expédia des lettres patentes, par lesquelles, du consentement de son fils Thomas, âgé de sept ans, et de son beau-frère Guillaume,
    chancelier de l'église de Chartres, elle concédait à la ville de Mortagne, dans l'enceinte même de son château, tout le terrain nécessaire pour y bâtir une église en l'honneur de Dieu, de la bienheureuse Vierge Marie et de tous les saints. » [6]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne (1950-1965) extraite du site Géoportail.

     

         « Saint Louis y fit un séjour en 1257 lorsqu'il vint prendre possession du comté du Perche ; il y délivra des chartes en faveur de l'abbaye de La Trappe. » [5]

     

         « Les choses ainsi réglées à l'amiable, le prudent monarque juge à propos de visiter son nouveau domaine et, sans doute, dans le courant du second semestre de cette même année 1257 va passer quelque temps au château de Longpont, à deux lieues où est de Mortagne. » [7]

     

    LES REMPARTS DE LONGPONT & MONTISAMBERT (Orne)     « Louis XI s'y reposa en 1472 au retour d'un voyage au Mont-Saint-Michel. Il ne reste rien de ce château. Après la guerre de Cent Ans, plusieurs manoirs furent édifiés : La Coudrelle, Villependu, Puisaye. Sous Louis XV, les principales terres de La Mesnière, Longpont, La Coudrelle, Puisaye, Les Joncherets, L'Ormois et autres lieux furent réunies pour former le marquisat de Puisaye dont le chef de famille était grand bailli d'épée de la province du Perche. À la veille de la Révolution, Antoine de Puisaye fit construire l'élégant château des Joncherets, dans le pur style néoclassique Louis XVI. Son frère, Joseph-Geneviève fut élu député de la noblesse aux États Généraux de1789. Par la suite il prit le commandement en chef de l'armée catholique et royale, anéantie lors du désastre de Quiberon en1795. En 1791, la commune de Longpont fut réunie à La Mesnière qui compta alors plus de 800 habitants et disputa le titre de chef-lieu de canton à sa voisine Bazoches sur Hoëne, dotée d'une plus petite église. » [5]

     

    À proximité

     

    LES REMPARTS DE LONGPONT (Orne)     O À La Motte, sur la commune de Bazoches-sur-Hoëne, visible depuis la D.8 vers Mortagne se trouve le site d’un tertre castral du Moyen Âge. Un pigeonnier carré et une douve circulaire mise en eau subsistent actuellement (propriété privée). [NdB]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de l' Annuaire des cinq départements de la Normandie publié par l'Association normande ; Éditeur : Association normande (Caen) : Date d'édition : 1844.

    [2] Extrait de http://cdt61.media.tourinsoft.eu/upload/a-velo-circuit8-veloscenie.pdf

    [3] Extrait du Recueil des antiquitez du Perche, comtes et seigneurs de ladicte province... par Bart des Boulais, Léonard (1566-16..) ; publ... et annoté par M. Henri Tournoüer,... ; précédé d'une notice biographique par M. Besnard ; Éditeur : Pichard-Hayes (Mortagne) ; Date d'édition : 1890.

    [4] Extrait de "La motte comme moyen de conquête du sol et comme instrument de la seigneurie châtelaine (11e-12e siècle) : l'exemple de quelques châteaux à motte du Perche" par Joseph Decaëns dans "Aux sources de la gestion publique" (1997) d'Elisabeth Magnou-Nortier » http://www.sainte-ceronne-les-mortagne.fr/fr/information/50127/extraits-motte-comme-moyen-conquete

    [5] Extrait de http://www.comoria.com/191074/La_Mesni%C3%A8re

    [6] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Orne, 1re [-2e] partie.... Partie 2 ; Éditeur : Lemale (Le Havre) ; Date d'édition : 1896.

    [7] Extrait de l'Histoire de l'abbaye de la Grande-Trappe par M. le Comte de Charencey, Hyacinthe de (1832-1916) ; Éditeur : G. Meaux (Mortagne) Date d'édition : 1896.

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