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LES REMPARTS D'AUFFAY-LA-MALLET (Seine-Maritime)
A droite, une photo extraite du site Géoportail
« Au-dessus de la vallée de la Durdent, le hameau d’Auffay-la-Mallet (à ne pas confondre avec la ville d’Auffay) abrite un joli manoir datant de la fin du 15e siècle. » [1]
« Auffay est un hameau de la commune d'Oherville, situé dans le canton d'Ourville. Jadis, tout près de ce hameau, en existait un second nommé Herville ou Harville. Nous croyons volontiers, avec dom Toussaint Duplessis, que les deux mots Auffay et Herville, rapprochés l'un de l'autre, ont à la longue formé Oherville. Ce mot Oherville ne semble pas remonter au-delà du 16e ou même du 17e siècle, les anciens titres désignant toujours la paroisse sous l'appellation de Hervilla ou Harvilla.
Dans les registres de catholicité déposés à la mairie d'Oherville, nous avons remarqué que, jusqu'à la fin du 18e siècle, on écrivait indifféremment Oherville ou Herville. Auffay (en latin Altifagus, aux hêtres élevés) tire son nom du plateau, autrefois couvert de massifs de hêtres, sur lequel il est bâti. » [4]Le manoir d'Auffay-la-Mallet a été bâti au 15e siècle. Par l'élégance de sa construction, le bon goût de son ornementation et par la beauté de son site, ce manoir est l'un des plus beaux châteaux du Pays de Caux. [NdB]
« Le manoir d'Auffay est situé dans la commune de Oherville (Seine-Maritime) dans le Pays de Caux. » [2]
Léon Palustre, La Renaissance en France :
« Transportons-nous sur la haute colline qui porte le château d'Auffay. Le voyage, bien qu'assez difficile, en vaut la peine ; car là existe, perdue au milieu des bois, l'une des constructions les plus originales que l'on puisse rencontrer. Les effets de mosaïques que nous avons déjà signalés au Tréport sont bien dépassés ; aux silex blancs et noirs taillés en cubes, on a ajouté des briques de différentes couleurs. L'appareil change presque à chaque instant et passe du spicatum au zigzagué, du losange au réticulé, du chevronné à l'obliqué. C'est une fête des yeux dont on n'a pas l'idée, et jamais à si peu de frais on n'est parvenu à égayer des murs qui, sans cela, eussent paru d'une tristesse morose et d'une insupportable froideur. » [3]Plan de situation du manoir d'Auffay à Oherville ; blason de la famille de Houdetot par Bibar Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63624670
Photo ci-dessus photo par Paubry — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28226128
Histoire
« Une installation castrale des 11e et 12e siècles se trouvait là comme en témoigne une motte. » [1]
« Le castel primitif, d'aussi loin que nous puissions connaître son histoire, était l'apanage des Mallet de Graville, qui de leur nom l'appelèrent Auffay-la-Mallet. Le mariage de Colard de Houdetot avec Jeanne Mallet l'incorpora, au 13e siècle, au domaine de la famille de Houdetot. Ce manoir féodal était assis sur une motte à double enceinte, dont on retrouve encore des vestiges dans le bois dit du Vieux château, et dominait à pic la belle vallée de la Durdent. Aucun document précis ne nous est parvenu sur ce manoir. On présume qu'il fut détruit en 1386.
Il est certain que le seigneur d'Auffay, Richard de Houdetot,
préparait, en 1383, comme capitaine de Dieppe, la grande invasion de l'Angleterre méditée par Charles VI. Il s'agissait de rendre aux Anglais tous les maux que, depuis quarante ans, ils faisaient à la France. Les préparatifs de l'expédition furent immenses ; mais cet effort, le plus puissant que la France ait jamais tenté sur mer, « vint à néant », dit Froissard. On était à la fin de l'année 1386. Est-ce que les Anglais, usant de représailles, auraient alors détruit le château d'Auffay ? Il est permis de le croire. Cependant, nous nous demandons quels Anglais pouvaient être en Normandie en 1386. Quoi qu'il en soit de la part qu'auraient prise les Anglais à l'incendie du château de leurs pires ennemis de Normandie, c'est bien vers la seconde moitié du 14e siècle que disparut l'ancien manoir féodal d'Auffay-la-Mallet. » [4]« La famille d'Houdetot est l'une des plus anciennes et des plus considérables du pays de Caux, et possédait dans ses biens la terre d'Auffay-la-Mallet, au moins dès le 14e siècle, car nous voyons Richard d'Houdetot, bailli de Rouen, en, 1381, qualifié de seigneur patron de Veauville-sur-les-Baons, de Oherville et de Auffay-la-Mallet. » [3]
« En 1485, Jean de Houdetot, seigneur du lieu, de Harville (aujourd’hui Oherville) et d’Auffay-la-Mallet, dans le pays de Caux, et son épouse Marie de La Mothe donnent à leur fils aîné Jacques (mort en 1513) pour son mariage le fief d’Auffay. En 1492, ce même Jean de Houdetot, avant de décéder, ne donne à ses quatre autres enfants, Guillaume, Robert, Ambroise et Perrette, que le tiers de tous ses biens. Autrement dit, l’aîné, Jacques, qui selon la coutume particulière du pays de Caux devrait hériter d’un tiers des biens de son père, hérite non seulement de deux tiers (les fiefs de Houdetot, Harville et Bihorel), mais aussi du fief d’Auffay. » [5]
« Ce sont vraisemblablement Jean d'Houdetot (mort en 1492) et son fils Guillaume (mort après 1524) qui ont bâti l'actuel manoir qui a appartenu à leur famille jusqu'au 17e siècle. » [1]
« Au 16e siècle, François Ier séjourne au manoir en reconnaissance de la fidélité que lui témoigne la famille d'Houdetot. » [6]
« Le logis date des premières années du 16e siècle et a été modifié peu après le mariage d'Antoine de Houdetot (mort après 1531) et Catherine de Canonville-Raffetot (notamment pour le vestibule). » [2]
« La succession de Marie-Louise de Houdetot fut recueillie par sa tante Marie-Geneviève-Adrienne de Houdetot, fille d'Adrien et de Marguerite Feuillette, et femme de Laurent-Paul Le Poulletier de Motenant, conseiller du roi, maître ordinaire à la cour des Comptes et Finances de Normandie. Née et baptisée à Oherville le 27 mai 1697, elle y mourut le 17 pluviôse an IX (6 février 1801) âgée de 103 ans 8 mois.
Le château d'Auffay, qui était demeuré, depuis le 13e siècle jusque vers 1760, dans la descendance masculine des d'Houdetot, passa, après Marie-Louise et avec Marie-Geneviève-Adrienne, à la famille Le Poulletier.
Laurent Le Poulletier, époux de Mademoiselle de Captot, en hérita de sa mère et ajouta à son nom patronymique celui d'Auffay.
Alfred-Laurent-Joseph Le Poulletier d'Auffay, fils de Laurent, étant mort en 1861, le château fut dévolu à sa fille, mariée au comte de Vergès, colonel au 18e régiment de chasseurs à cheval (mort en 1878).En 1891, cette belle demeure fut acquise par Mademoiselle
Marie Le Verdier, alliée aux d'Houdetot d'Auffay par son arrière-grand-tante maternelle, Suzanne-Madeleine Carrel de Mésonval. » [4]
« Au début du 19e siècle, Victor Hugo, venu en voisin de Villequier, exprime dans des poèmes la beauté du site.Au 19e siècle, Guy de Maupassant est également un des familiers des hôtes du manoir.
Passant de mains en mains, le domaine fut acquis à la fin du 19e siècle par Melle Le Verdier. » [6]
« Quelques travaux (façade méridionale) sont l'œuvre, vers 1900, de l'architecte rouennais Émile Janet. » [2]
« Depuis 1980, la famille de Prunelé fait perdurer cette tradition littéraire et artistique. Le manoir accueille régulièrement des expositions culturelles.
Au 20e siècle, quelques cinéastes, trouvant le cadre idéal, réalisent des scènes moyenâgeuses. » [6]
« Le manoir a été utilisé pour le tournage de certaines adaptations télévisées des nouvelles de Maupassant. » [1]
« Le manoir a récemment changé de propriétaire (Famille Vimont) » [2]
« En 1992, d’autres travaux de restauration ont été réalisés. » [1]
Architecture
« Au nord, la construction prend l’aspect d’une forteresse avec deux grosses tours cylindriques qui l’encadrent, une tourelle d'escalier polygonale, des mâchicoulis à l'étage, des canonnières à la base des tours, et des douves. Elle est complétée par une tourelle au sud-ouest. Des transformations au 16e donnent un aspect Renaissance au manoir. On le remarque surtout en observant les ouvertures de la façade, côté sud. » [1]
Ci-dessus, le château d'Auffay, à Oherville. Auteur : Dujardin, Paul (1843-1913). Héliograveur ; Letellier, Emile-André (1833-1893). Photographe (Le Havre) Date d'édition : 1893
« Le logis se compose d'un corps rectangulaire cantonné de deux tours d'angle et d'une tourelle polygonale au centre de la façade nord, et en façade sud d'une tourelle au sud-ouest. La construction se caractérise par une succession de lits alternés de briques, pierre calcaire et silex composant un riche décor. L'ensemble présente un aspect fortifié (fossés et petites ouvertures) du côté nord, qui s'oppose à la façade méridionale où le décor de la fin des 15e et 16e siècles s'impose. » [2]
Ci-dessus un plan extrait de La demeure noble en Haute-Normandie par Xavier Pagazani, chapitre 8 : Les lieux des plaisirs seigneuriaux : jardins, prés, parcs, vergers et garennes https://books.openedition.org/pufr/8070 Auffay-la-Mallet, à Oherville (Seine-Maritime). Plan général restitué sur fond de plan cadastral ancien, état vers 1520. A : cour (1 : maison noble ; 2 : mare ; 3 : colombier ; 4 : maison du fermier ; 5 : jardin potager ; 6 : ancienne motte castrale) ; B : jardin d’agrément ; C : parc ; D : bois (sur le coteau).
« L’aspect cauchois se révèle avec l’appareillage de brique, de silex taillé blond et noir, de grès, disposés en damiers ou à bâtons brisés, offrant un décor polychrome particulièrement original et esthétique. » [1]
« En Pays de Caux, avec le manoir du Fay à Yvetot, le manoir d'Auffay à Oherville, le manoir d'Ango à Varengeville-sur-Mer, la maison Henry IV à Saint Valery-en-Caux, le pigeonnier de Veules-les-Roses, ces cinq édifices sont remarquables pour la mosaïque de matériaux assemblés provenant du Pays de Caux (silex- briques - pierre de Seine) et pour les façades de style « Renaissance ». [7]
« Le plafond à caissons du vestibule, daté de 1523, est attribué (sans preuve) à Jean Goujon. Le domaine comprend également un colombier de même style et une motte castrale encore ceinte de son fossé. » [2]
« Le colombier qui jouxte le manoir comprend 1 470 boulins. Il abrite le « Musée des colombiers Cauchois ». [1]
« La construction du château actuel fut commencée à une époque encore bien troublée. Une pierre, placée dans l'une des tours et portant la date de 1442 en chiffres gothiques, n'indique-t-elle pas le début des travaux ? Et néanmoins la Normandie ne fut complètement reconquise sur les Anglais que par la bataille de Formigny (1480). Il n'est donc pas étonnant que l'œuvre ait avancé lentement.
Le nouveau château n'est pas édifié sur les ruines de l'ancien. Son emplacement a été choisi non loin de là, sur un point plus élevé et au bord de la plaine. Le site est pittoresque. De divers côtés du château, malgré les bois qui l'entourent, la vue s'étend au loin sur la vallée de la Durdent. C'est l'un des plus élégants manoirs du pays de Caux. Bâti en pierre blanche et brique rouge, il est d'un goût exquis et d'une physionomie chevaleresque. On y distingue des mosaïques du plus heureux effet. « Aux silex blancs, noirs, gris et roses, taillés en cubes, dit Palustre dans son grand ouvrage sur la Renaissance, on a ajouté des briques de différentes couleurs, puis de petites pierres blanches taillées. Avec ces matériaux toutes sortes de combinaisons ont été obtenues. L'appareil change à chaque instant ». Et résumant toutes ses impressions, Palustre déclare que la vue de celte construction originale « est une fête des yeux dont on n'a pas l'idée. Jamais on n'a su égayer pareillement des murs ».
Le château (Au hameau de Barville, dépendant de Cany, nous avons visité un ancien manoir, très bien conservé, dont le plan et les détails de construction offrent les plus grandes analogies avec celui de Guillaume de Houdetot. Il porte aujourd'hui le nom de ferme de Commanville. C'est comme une ébauche du château d'Auffay.) se compose d'un grand corps de bâtiment flanqué de deux tours rondes. Une troisième tour, qui est octogone, se remarque au centre de la façade nord ; elle forme la cage de l'escalier. A gauche de la façade sud se détache une jolie tourelle qui nous semble d'une exécution parfaite. Toutes les fenêtres et lucarnes sont à meneaux ; les lucarnes sont hautes et très ouvragées. Les moulures des fenêtres sont gothiques au rez-de-chaussée, et Renaissance aux étages. Les constructions appartiennent donc bien à l'époque de transition du style gothique au style Renaissance.
A l'intérieur, on remarque l'escalier en hélice dont les marches en pierre se développent autour d'une colonne légère de 25 centimètres de diamètre, laquelle supporte, à son extrémité supérieure, une chambre de guetteur. Mentionnons encore la chapelle et les petites chambres situées dans les tours qui ont conservé leur aspect gothique. Ces appartements sont voûtés, et les arcs s'appuient sur des chapiteaux ornés de sujets variés, comme singes, têtes d'homme, etc. Toutes les
cheminées et les boiseries viennent d'être refaites dans le style Louis XII.
Les principaux embellissements du château datent de Louis XII et de François Ier, par conséquent de l'époque où Guillaume de Houdetot en était le seigneur. Guillaume ne l'a pas achevé, mais il l'a transformé et orné en faisant appel au talent des artistes italiens avec lesquels il entretenait de fréquentes relations. On ne saurait d'ailleurs douter de sa compétence dans ces sortes de travaux. Le registre de sa correspondance en contient un exemple bien intéressant. Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie, désireux d'assister de
son vivant à la préparation de son tombeau, songea à confier cette œuvre à d'habiles génois. Il choisit comme intermédiaire Guillaume de Houdetot ; c'était avant le siège de Godefa.
De Houdetot fit dessiner plusieurs plans, mais l'exécution si dispendieuse qu'il n'osa rien entreprendre sans l'assentiment du sénéchal. « Monseigneur, autresfoys vous ay escript que vostre bon plaisir fut m'envoyer le patron de la sepulture que entendez que vous faice faire a Gennes. Plusieurs en ay faict pourtraire, lesquelz sont à l'enticque. Aussi en demandent grant argent ; par quoy ne les ay voullu faire besongner jusques a ce que je sceusse vostre bon voulloir lequel il vous plaira me faire scavoir » (Manuscrit de Guillaume de Houdetot, fol. 5 r°.). On sait que Louis de Brézé fut enterré dans la cathédrale de Rouen, où un remarquable tombeau fut érigé, sur ses restes, de 1538 à 1844. Les sculptures en sont attribuées au célèbre Jean Goujon, surnommé le Phidias français. Est-ce l'an des plans, fournis par de Houdetot, qu'adopta sa veuve Diane de Poitiers ? Non, puisque les modèles de G. d'Houdetot étaient « à l'enticque » et que le tombeau du sénéchal est d'architecture Renaissance.
Antoine de Houdetot, fils de Guillaume, continua l'œuvre de son père, et embellit l'intérieur du château. C'est à lui qu'on doit le magnifique vestibule dont la voûte en berceau présente un vif intérêt artistique. Cette admirable pièce, dans laquelle on lit la date de 1883, a été décrite par Mgr Loth (La Normandie monumentale, t. I, p. 364.), et par J.-B. Foucher, de Rouen, lequel s'est surtout appliqué à prouver que les sculptures de ce vestibule (Il a été habilement restauré, en ces dernières années, par Aug. Foucher, son fils.) sont bien de Jean Goujon (Jean Goujon a sculpté, à peu d'années d'intervalle, outre le tombeau de Louis de Brézé et le vestibule d'Auffay, les portes de l'église Saint-Maclou, de Rouen, et le vestibule du château d'Anet. Il passa une partie de sa vie en Italie.).
Au 18e siècle, on modifia, mais sans souci du style primitif, certaines parties des bâtiments, dont on altéra ainsi « l'inappréciable cachet ». De nos jours, une intelligente et très importante restauration a reconstitué l'ancienne distribution de l'intérieur du manoir, et a rendu à l'extérieur son caractère original.
C'est au sens artistique de Mlle Le Verdier qu'est due cette si heureuse transformation. » [4]Protection
« Ce domaine est désormais une résidence privée. Il est visitable pendant la période estivale, lors des journées du patrimoine, ainsi que son colombier. Des manifestations culturelles y prennent part fréquemment (expositions, vernissages, représentations théâtrales…).
Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 février 1932.
Le colombier fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 septembre 1996. » [2]
Ci-dessus, une photo extraite de https://www.routard.com/photos/normandie/127523-colombier_manoir_d_auffay_oherville.htm
A proximité
« Oherville-Auffay, cant. Ourville-en-Caux. — Lieu-dit : le Faucard (I.G.N.). — Parcelle cadastrale : G 148. — Coord. Lambert : 226,69 — 480,75
Le « Vieux-Château » dont les restes sont visibles à l'intérieur du bois de Faucart, à l'écart du village, était établi sur un épaulement du coteau oriental de la vallée de la Durdent dominant d'environ 25 mètres le cours de la rivière. Il bordait la rupture de pente et l'étroite terrasse qui lui servait d'assise présente elle-même une déclivité très sensible. Un fossé profond de un à quatre mètres découpe dans le sol son gabarit que cerne un rempart en terre épousant en gros le tracé d'un rectangle aux faces fortement convexes. On remarque que la grosseur du rempart diminue progressivement au fur et à mesure qu'il se replie vers l'escarpement du coteau ; à l'est, ses terres forment un dôme de quatre mètres d'élévation, mais juste un infime bourrelet dans la direction opposée. Au nord-est, une petite motte allongée, haute de cinq mètres, très légèrement concave à son sommet (11x9 m) est logée à l'intérieur du coude formé par l'enceinte. Le rempart est percé au milieu de son circuit par une ouverture de plain-pied avec le fond du fossé ; il est impossible au premier examen de dire si elle représente l'accès primitif ; on conviendra néanmoins que son origine doit être assez ancienne, car elle est prolongée à l'intérieur de l'enceinte par un petit chemin creux. Le sol du réduit intérieur, compris entre la motte et le rempart, est de 35 mètres de long et de 25 mètres de large. On y voit partout des amas de silex, quelquefois enduits de mortier, restes probables de ces murs ruinés qu'avait reconnus l'abbé Cochet et qu'il signale dans son répertoire archéologique (Cochet, Répertoire, col. 530).
La défense de l'ouvrage, maladroitement construit sous une remontée du coteau, est assurée dans cette direction par un talus fossoyé en demi-cercle qui s'écarte à peine de dix mètres de l'enceinte principale. L’exiguïté de l'intervalle ainsi réservé, et surtout son profil fortement incliné, permettraient difficilement de soutenir la thèse de l'existence en ce point d'une basse-cour. On serait plutôt tenté de situer les dépendances domestiques du château sous la motte et l'enceinte, à la base du coteau. Il se dresse précisément en ce point un calvaire érigé, peut-être, pour rappeler l'emplacement d'une chapelle disparue. Le maintien d'une tradition cultuelle ainsi manifestée ne serait pas un exemple unique ; il serait d'autant plus vraisemblable que l'existence sur le site de structures en pierres, de même que l'usage du toponyme « Le Vieux-Château », attestent une occupation de longue durée. » [8]
Sources :
[1] Extrait de http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=76483_1
[2] Extrait de Wikipédia et http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00100780
[3] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Seine-inférieure, 1re [-2e] partie... Éditeur : Lemâle (Le Havre) ; Date d'édition : 1893 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f517.image.r=Auffay-la-mallet?rk=21459;2
[4] Extrait de « Un Capitaine Normand au 16e siècle Guillaume de Houdetot » d'après des documents inédits par M. l'abbé A. Anthiaume, aumônier du Lycée du Havre, p.397-412, in Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses - Éditeurs : Impr. Lepelletier (Hâvre) / Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses (Le Havre) 1908 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567084q/f401.item.r=%22Veauville%20L%C3%A8s%20Baons%22 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567084q/f412.item.r=%22Auffay-la-Mallet%22.texteImage
[5] Extrait de https://books.openedition.org/pufr/8065?lang=fr
[6] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-manoir-auffray-oherville-122549669.html
[7] Extrait de http://levaillant.pascal.over-blog.com/2014/10/le-manoir-d-ango-varengeville-su-mer-76-mosaique-et-renaissance.html
[8] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307
Bonnes pages :
O http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-manoir-auffray-oherville-122549669.html
O https://sitesavisiter.com/manoir-d-auffay
O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f517.item.r=%22Auffay-la-Mallet%22.texteImage
O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567084q/f409.image.r=%22Auffay-la-Mallet%22?rk=64378;0
O La Normandie monumentale et pittoresque... Seine-inférieure, 1re [-2e] partie... Éditeur : Lemâle (Le Havre) Date d'édition : 1893 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f517.image.r=Auffay-la-mallet?rk=21459;2
O Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses ; Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)/Société havraise d'études diverses (Le Havre) ; Date d'édition : 1908 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5567084q/f412.item.r=%22Auffay-la-Mallet%22.texteImage
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