• LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)

     

    Photos ci-dessus : au centre, une photo extraite de http://www.villagesdefrance.fr/dept/page76_brayetbresle.htm ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)     À Cuverville-sur-Yères, on trouve les ruines d'un château-fort. D'une enceinte carrée à tours circulaires, il ne reste plus que la porte du 13e siècle soigneusement conservée. Ce château contrôlait le passage sur la rivière l'Yères. La maison située à côté serait la plus ancienne maison civile de la vallée. Le comté d'Eu renfermait douze baronnies : Sauchay, Grandcourt, Déville, Le Besle, Fréauville, Saint-Martin le Gaillard, Le Fresne, Ecotigny, Bosc-Geffroy, Mainières, Longroy et Cuverville. Cette baronnie de Cuverville comprenait vingt-deux fiefs ou parties de fief et vavassories. [NDB]

     

         " Fief des seigneurs de Pardieu d'Avresmenil, château fortifié en ruine à Gratte Panche et porte ogivale du 12e siècle. " [1]

     

    Cuverville-sur-Yère :

         " Cuverville possède un vieux château dont on voit encore les ruines parlantes. J’ai surtout remarqué la motte du donjon qui était énorme. L’enceinte carrée des murs était flanquée de tours circulaires. On parle de souterrains qui s’avancent sous la vallée, de cloches et de canons chargés d’or et d’argent, d’apparitions de fées, etc. " [4]  

     

    LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)     LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)

     

    Plan hypothétique de la situation du château de Cuverville-sur-Yères ; blason de la famille de Pardieu par Nicolas C — moi et mon logiciel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6625481

     

    LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : à gauche et au centre, photos extraites de https://actu.fr/normandie/cuverville-sur-yeres_76207/en-bordure-de-lyeres-a-la-decouverte-de-la-plus-ancienne-maison-de-la-vallee_5670242.html ; à droite, vestiges, rue de la Motte-Féodale par APictche — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40835837

     

         " En bordure de l’Yères, à la découverte de la plus ancienne maison de la vallée

     

         Au milieu d'une boucle de randonnée de 16 kilomètres, s'élèvent une maison et la porte d'un ancien château médiévaux. Ce sont les vestiges de la baronnie de Cuverville. L'habitation serait la plus ancienne de la vallée. Un peu d'histoire...

     

    LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)     Dans un écrin de verdure et au son des clapotis de l’Yères s’élève une bâtisse. D’après les guides touristiques et les cartes de randonnées, elle serait « la plus ancienne construction civile de la vallée ». À ses côtés, les ruines d’un château du 12-13e siècles dont il ne subsiste que la porte en forme d’ogive. Un circuit de randonnée propose un départ de Sept-Meules, direction du bois du Tôst avec un passage à Cuverville-sur-Yères. 16 kilomètres à serpenter à travers les deux versants de la vallée. Et soudain apparaissent ces deux vestiges médiévaux dont l’histoire est encore floue.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien (19e s.) ; Archives de la Seine-Maritime, http://www.archivesdepartementales76.net/

     

    Fondation donnée aux moines du Tréport ?

         En bordure de rivière, la vieille maison, maçonnée à la chaux rouge, faite de chêne, de pierre calcaire et de brique, est le témoin de la baronnie de Cuverville.

         « J’ai racheté une ruine, pas une maison ! »

     

    LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)     Rattachée à la famille du comte de Eu ou du comte de Longueville, selon les hypothèses des historiens, la motte féodale, comprenant le château et la maison, aurait été érigée par Henri de Cuverville ou Henri Ier de Eu. La fondation aurait été donnée aux moines de l’abbaye du Tréport en 1107.

         En 1989, Michel Maillart, alors viticulteur à Ecueil dans la Marne, et son épouse rachètent cette maison à l’histoire fragmentaire.

         « J’ai racheté une ruine, pas une maison ! » Selon lui, elle est postérieure au château.« La porte d’entrée appartient au château qui a été construit au moment des invasions normandes vers l’an 1000. La maison, c’est plus mystérieux. D’après ses dimensions, ce n’était pas la maison de n’importe qui. »

         Les historiens locaux ayant travaillé sur le sujet penchent donc pour la maison du fermier de la baronnie : chambres, écuries et granges comprises." [2]

     

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    Ci-dessus ; à gauche, une photo extraite du site Google Earth ; au centre, une photo extraite du site http://vadrouil.feuquieres.over-blog.com/article-vallee-de-l-yeres-par-cuverville-77123399.html ; à droite, une photo extraite du site http://floriewayer.centerblog.net/34-la-baronnie-de-cuverville

     

    LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)     " Laurent de Sainte-Beuve, chef de la branche aînée de sa maison, fut tué à la bataille d'Azincourt, en octobre 1415. Monstrelet ne l'a pas oublié dans sa liste, ni les Anglais dans leurs confiscations. Ses biens furent donnés, pour la plus grande partie, par Henri V à Robert de Wilughby, personnage important dont les descendants figurent encore au premier rang dans la noblesse anglaise. Laurent avait épousé, vers 1408, à quarante-deux ans, Catherine de Montmorency, âgée de dix-neuf ans, de la branche de Beausault-Breteuil et ne laissa d'elle qu'une fille de trois ou quatre ans, Marie, qui fut mariée, en 1437, à Robert d'Estouteville, sire d'Auzebosc près d'Yvetot, frère de Louis, capitaine du Mont-Saint-Michel, et de Guillaume, cardinal et archevêque de Rouen.

     

    LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)     Par leur mère, Marguerite d'Harcourt, cousine germaine de Charles VI, ces trois frères tenaient à la maison de France, qui, dans l'occasion, reconnaissait cette parenté (le P. Anselme, vin, 93). Marie porta à cet époux tous les biens de sa branche, notamment Cuverville-sur-Yères, baronnie du comté d'Eu, et cinq fiefs tenus dûment du roi, pour lesquels, le 4 août 1415, son père avait rendu aveu, savoir Sainte-Beuve-en-Rivière, Le Mesnil-Mauger, Montagny-sur-Andelle, Trubleville et Crasville-la-Roquefort." [3] 

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)         LES REMPARTS DE CUVERVILLE-S/YERES (Seine-Maritime)L'église Notre-Dame, construite au 13e siècle et remaniée au 16e siècle, fut reconstruite après les incendies de 1810 et 1918. C'est un lieu de pèlerinage très connu, elle contient de nombreux ex-voto marins. [NDB]

     

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     Ci-dessus, à droite, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de Actu.fr publié le 16 Avril 2017 https://actu.fr/normandie/cuverville-sur-yeres_76207/en-bordure-de-lyeres-a-la-decouverte-de-la-plus-ancienne-maison-de-la-vallee_5670242.html

    [3] Extrait des Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise (Beauvais) : date d'édition : 1877 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k414706k/f236.item.r=%22Cuverville%20sur%20Y%C3%A8res%22.texteImage

    [4] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.162 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

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  • LES REMPARTS DE FOURGES (Eure)     On trouve, sur le territoire de Fourges (commune de Vexin-sur-Epte), la motte féodale de Bosc-Roger qui dépendait du château de Baudemont. [NdB]

     

         " L'ancienne commune de Bosc-Roger-sous-Bacquet a été réunie à Fourges en 1842. [ L'église de Bosc-Roger a été démolie en 1809.] Ce toponyme est également attesté au Moyen Âge sous la forme latinisée Boscus Rogerii en 1164 (ch. de l’arch. Rotrou) et en 1242 (ch. de saint Louis). En 1672, on trouve une forme francisée Boisroger (aveu de l’abbesse du Trésor). Bosc étant le forme normande correspondant au français bois. Roger était un anthroponyme particulièrement répandu dans la Normandie ducale, où il existe d'ailleurs de nombreux (le) Bosc-Roger. " [1]

     

         "La section de Bosc-Roger doit son nom à sa situation au milieu des bois et à quelque seigneur nommé Roger qui l'a possédée. Rotrou, archevêque de Rouen (de 1164 à 1183) confirma à l'abbaye de Jumièges la propriété de Bosc-Roger." [2]

     

         " Au Sud de la grande voie Paris-Rouen passant à Saint-Clair, les défenses normandes étaient complétées, au niveau de Baudemont mais en arrière, par une motte à Bosc-Roger et une place à Ecos puis, plus bas sur l'Epte par une autre à Gasny appelée Malassis dont s'empara momentanément Louis VI en 1118." [3]

     

         " La motte du hameau de Bosc Roger se trouve dans le village à 50 mètres d'un manoir et d'un petit bois ; elle mesurait 34 mètres de diamètre à la base, mais le propriétaire a pris trois mètres environ à la base pour remplir en partie le fossé qui l'entoure ; le dessus plat mesure 15 mètres. " [4] 

     

    LES REMPARTS DE FOURGES (Eure)     LES REMPARTS DE FOURGES (Eure)

     

    Plan de situation de la motte du Bosc-Roger à Fourges ; blason du département de l'Eure par User:Spedona 25/09/2007Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona 25/09/2007., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2811940

     

    LES REMPARTS DE FOURGES (Eure)      " Fourges (Eure) : « Le Bosc-Roger »

         Le site se présente sous la forme d’une motte : un tronc de cône de 6 m de hauteur, entouré d’un fossé irrégulièrement comblé. Vers l’ouest, à 35 m du fossé, un léger renflement indique la limite d’une probable basse-cour. L’environnement immédiat du site – un hameau qui se développe dans le quart nord-ouest de la motte – et un grossier demi-cercle de 700 m de diamètre gagné sur la forêt, indiquent un essartage médiéval. La dédicace de l’église paroissiale à saint Nicolas et la première mention du village, propriété des seigneurs de Baudemont, permettent de placer avec prudence l’origine du site, entre la fin du 11e s. et le troisième quart du 12e s. " [5]

     

    Photo ci-dessus extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    " Fourges : Butte du Bois Roger

         Lors de fouilles, l’ouvrier sentit qu’on tirait sa gaule par-dessous et entendit des cris : Hou, hou, hou. Il fut alors poursuivi par des halbuchets, aux ailes armées de griffes et aux ongles qui s’accrochent aux cheveux des filles. " [6]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de La Normandie littéraire... – Éditeurs : (Elbeuf) [s.n.] (Rouen) - Date d'édition : 1904 – Contributeurs : Pigerre, J.-F. et Duchemin, Pierre-Polovic (1850-19..). Directeur de publication - Extrait de https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112392r/f67.item.r=%22Bosc-Roger%22Fourges.texteImage

    [3] Extrait de Châteaux forts et féodalité en Ile de France, du 11ème au 13ème siècle par André Châtelain - Editions Créer, 1983 - 507 pages

    [4] Extrait du Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1921 - Canton d'Ecos - 18-8 p. 199 par Léon Coutil https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56922326/f19.image.r=%22Bosc-Roger%22?rk=128756;0

    [5] Extrait de l'Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie - Responsable des opérations : Anne-Marie Flambard-Héricher - Notice rédigée par : Anne-Marie Flambard-Héricher https://journals.openedition.org/adlfi/8020#tocto1n7

    [6] Saintyves p.46 - Pierres à légendes de Haute-Normandie. Index par commune extrait de https://universitedesmegalithes.files.wordpress.com/2018/07/jmbelot-gisors-2004-complement-tableau-hn-picardie-val-d-oise.pdf

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  • LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche) LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche) LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)

     

           " Le château de Sotteville est un monument situé sur la commune de Sotteville, dans le département de la Manche en France. (...)

         Le château de Sotteville est aussi connu sous le nom de manoir de Sotteville, c'est ainsi qu'il est mentionné sur le cadastre napoléonien. " [1] 

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)

     

    Ci-dessus, une vue aérienne du château de Sotteville extraite de http://chateaudesotteville.fr/wp-content/uploads/2019/02/VueFace-1170x460.jpg

     

         1899 : " Le château actuel, construit dans le courant du siècle, en a remplacé un plus ancien dont on ne connaît ni l'origine, ni la forme ; on sait seulement que c'était une vieille demeure féodale ayant pont-levis et fossés, car on en voyait encore les traces à la fin du siècle dernier. Avec ses hautes futaies, ses longues avenues de chênes, ses deux tourelles quadrangulaires, percées de meurtrières pour défendre l'entrée principale, le château de Sotteville, situé dans un vallon arrosé par la Divette, est certainement une noble et agréable demeure. " [2]

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)   

     Plan de situation du château de Sotteville ; blason de la famille Durevie qui aurait construit l'actuel château par User:ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4572702

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     " Sur les fondations d'une demeure qui daterait du Haut Moyen-Âge, le château est élevé entre 1593 et 1610, par un bourgeois valognais fraîchement anobli, dans un style typique du Cotentin. " [3]

     

         1899 : " Le domaine seigneurial de Sotteville comprenait deux fiefs nobles, l'un nommé le fief de Sotteville ; relevant de la châtellenie d'Oslonde et de la baronnie de Bricquebec ; l'autre, nommé le fief du Buisson, relevant également de la baronnie de Bricquebec et réuni par achat au fief de Sotteville, le 26 août 1643. La seigneurie de Sotteville existait au moyen âge... " [2]

     

         " Du Moyen Age jusqu'au début du 20ème siècle, quatre familles ont possédé Sotteville :

         - Les La Haye Sotteville, originaires de Valognes

         - Les Le Marchand (ayant vraisemblablement des rapports de famille avec les Le Marchand de Raffoville (Chartrier de Réville, Rapport de l'archiviste, 1877, p.271-272).

         - Les Durevie qui achetèrent Sotteville à Ferrault Le Marchand, fils de Jean (mort en 1470). Ce fut Jean Durevie qui acheta Sotteville vers 1490

         - Les Beaudrap par le mariage en 1700 d'Anne Durevie avec Guillaume de Beaudrap (mort en 1726) " [4]

     

    Famille La Haye Sotteville ( - 15e siècle)

     

         Avant 1340, Sotteville appartenait à Jean de La Haye Sotteville qui a fait faire la chapelle méridionale de l'église de Valognes et Guillaume de La Haye, puis Pierre et Jean de La Haye Sotteville qui furent capitaines du château de Valognes ensuite. Les armes de Ia branche de Ia Haye Sotteville et Lieusaint : d'argent, chargé d'un cœur de gueules, accompagné de sept hermines 4 , 2 et 1 au chef d'azur chargé de deux sautoirs d'or. " [4]

     

    Famille Le Marchand (15e siècle)

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)      " Les plus anciens seigneurs de Sotteville sont les Le Marchand, dont le nom et le souvenir sont tout à fait oubliés dans la paroisse et dont on sait du reste fort peu de chose." [2]

     

         " Anne de La Haye épouse, le 5 février 1475 à Thorigny, Ferrand Le Marchand. C'est lui qui vend Sotteville à Jean Durevie le 6 mars 1490, pour la somme de 2700 livres (et 8 livres pour le moulin).

         On sait par ailleurs que vers la fin du 15ème siècle, une fille du seigneur de Sotteville, Jeanne Le Marchand, épousa Jean Bazan, seigneur de Flamanville.

         Jean Lemarchand était seigneur de Sotteville il portait : de gueules à une croix d'argent pommelée d'or, alésée de 3 besans d'or au bout de chaque branche. " [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Lemarchand (?) par Gilloudifs.


    Famille Durevie (15e au 18e siècle)

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     " Jean Durevie, bourgeois de Valognes - anobli en 1518 - achète le château médiéval de Sotteville (avec pont-levis et fossés) en 1490. " [4]

     

         " A peine entrée en possession de la seigneurie de Sotteville, la famille Durevie entreprit d'importants travaux : le château actuel est son œuvre..." [2]

     

          " L'actuel château de Sotteville a été construit soit par Gauthier Durevie, soit par son fils ou son neveu François, soit encore par son petit-fils Jean Durevie. " [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Durevie par User:ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4572702

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     ...il en est de même de la tour de l'église que Gauthier Durevie, seigneur et patron, fit construire, l'an 1500, ainsi que l'atteste l'inscription placée sur la porte de la dite tour (...)

         Quoique originaires de Valognes, ville qui était alors le séjour habituel de la noblesse du Cotentin et qu'on appelait le petit Versailles, les Durevie paraissent avoir fait de Sotteville leur résidence ordinaire : plusieurs pierres tombales portant leurs noms existent encore sous les bancs du chœur, du côté de l'évangile, où était le banc seigneurial et sous lequel fut inhumé le dernier des Durevie, le 8 juillet 1678. Les Durevie, comme leurs prédécesseurs, les Le Marchand, seraient depuis longtemps oubliés à Sotteville, - sic transit gloria mundi - si, du haut de la chaire, on ne les recommandait de temps à autre aux prières des fidèles.
         En 1700, par son mariage, Anne Durevie fit passer la seigneurie de Sotteville dans une autre famille, la famille Beaudrap de la Prunerie qui la possède encore aujourd'hui. " [2]

     

    Famille de Beaudrap (18e au 20e siècle)

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     " Le mariage d'Anne Durevie en 1700 fit passer le château de Sotteville dans la famille de Beaudrap. " [4]

     

         " Comme toutes les bonnes familles nobles de la contrée et de l'époque la famille Beaudrap de la Prunerie résidait ordinairement à Valognes où elle avait son hôtel ; aussi les registres de catholicité de la paroisse de Sotteville ne contiennent-ils aucun acte la concernant, avant le 16 août 1776, où l'on trouve l'acte d'inhumation de noble homme Jean-Bonaventure de Beaudrap, chevalier, seigneur et patron de Sotteville, seigneur en partie de Saint- Christophe-du-Faocq, de Malassis au Vrétot et autres lieux, maire de ville en la ville de Valognes, etc. C'est ce seigneur qui abandonna le titre seigneur de la Prunerie, pour prendre celui de Sotteville, et, à partir de cette époque, les divers membres de cette famille ont toujours signé de Beaudrap de Sotteville ou de Beaudrap, à partir du commencement du 19e siècle.
         Pierre-François de Beaudrap
    (29 novembre 1742, Valognes - 1823), fils de Jean-Bonaventure et d'une demoiselle Jallot de Beaumont, succéda à son père comme seigneur de Sotteville et résida continuellement dans son château, à partir de 1780. Il fut député de la noblesse aux États généraux et mourut en 1823. " [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Beaudrap extrait de https://www.facebook.com/120677675281176/photos/a.166944247321185/166945763987700/?type=3&theater

     

    Pierre Beaudrap Seigneur de Sotteville

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     " Pierre Beaudrap de Sotteville, né à Valognes en 1742, décédé en 1823, est un homme politique de la Manche, militaire de profession.

        Il est élu député de la Manche en mars 1789 comme représentant de la noblesse. Il est seigneur de Sotteville. Il est un ancien officier d'artillerie.

         Demeurant en son château de Sotteville, le chevalier Pierre Beaudrap, ancien officier de cavalerie, est élu député de la noblesse aux États Généraux pour le bailliage du Cotentin. Il s’y montre un des adversaires les plus résolus à toute idée de changement et de remise en cause des privilèges de son ordre. Dès que les choses commencent à se gâter, après la prise de la Bastille, Pierre Beaudrap prend la fuite.

         Dans leur Dictionnaire des parlementaires français de 1789 et 1889, Adolphe Robert et Gaston Cougny indiquent sobrement : « Il disparaît sous la Révolution et l’on ignore ce qu’il est devenu. » On peut néanmoins imaginer qu’il parvient à trouver asile à l’étranger. Il revient dans son Cotentin à une date inconnue et il y meurt sous la Restauration en 1823. " [5]

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     " De son mariage avec dame Barbe Duchemin de Claids, il eut plusieurs enfants dont les noms suivent : M. Charles Camille de Beaudrap, mort, maire de Sotteville en 1808 ; M. Pierre-Hyacinthe-Bonaventure de Beaudrap, né en 1781, mort en 1878, homme d'une piété douce et austère et d'une charité inépuisable ; Mademoiselle Sophie-Désirée de Beaudrap, mariée en premières noces à M. Le Forestier de Saint-Malo, et en secondes noces à M. Labbey de Druval ; Mademoiselle Marie-Joséphine de Beaudrap qui épousa M. de Vauquelin, le 10 février 1813 ; et enfin M. Charles-Marie-Désiré de Beaudrap, décédé, maire de Sotteville, en 1848. De son mariage avec Mademoiselle Julie Lefebvre d'Annéville, M. Charles de Beaudrap laissa quatre enfants : M. Pierre-Désiré-Alfred de Beaudrap, actuellement maire de Denneville ; Mademoiselle Marie-Élisabeth de Beaudrap , bienfaitrice de tous les pauvres de la contrée, M. Charles-Ernest-Gaston de Beaudrap, décédé en 1869, lieutenant au 3e hussards, et M. Jules-Octave-Ernest de Beaudrap, décédé, maire de Sotteville, en 1880. Les habitants de Sotteville conserveront longtemps le souvenir de cet habile administrateur qui sut, en vingt ans, transformer cette petite commune et en faire une des plus agréables de la contrée.
         De son mariage avec Mademoiselle Marie-Françoise-Caroline de Trimond , M. Ernest de Beaudrap a laissé deux enfants : Mademoiselle Claire-Marie-Marguerite de Beaudrap, aujourd'hui vicomtesse Edmond Le Mintier, et M. Marie-Charles-Joseph-Henri de Beaudrap, marié récemment à Mademoiselle Marie-Thérèse Lucas de Saint-Luc de Couville, et possesseur actuel du château de Sotteville. "
    [2]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         " Henri de Beaudrap, époux de Mademoiselle Marie Lucas de Couville, fut jusqu'en 1920 le dernier Beaudrap propriétaire de Sotteville. " [4]

     

         " Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est réquisitionné par l'armée allemande pour servir de quartier général pour son artillerie côtière ouest. Le général Rommel y a même séjourné, ainsi qu'il le relate dans ses mémoires. (...)

         Erwin Rommel y dort le 18 juin 1940.

     

         LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     Ancienne propriété de la famille Beaudrap, il est acheté dans les années 1940 par Marie Josèphe Couraye du Parc, épouse de Jean Jacques de La Huppe de Larturière. Il appartient à leur fille, Laure de Larturière, maire de Sotteville de 2008 à 2014, ses trois sœurs et une de ses nièces. " [3]

     

    Blason de la famille de la Huppe de Larturière par Gilloudifs, " D'argent à trois huppes de sable "

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     " On remarque une fort belle cheminée dans la salle à manger et on regrette que le mauvais goût du siècle dernier ait fait disparaître les meneaux des fenêtres, ouvrant ainsi de larges baies qui donnent plus de clarté, il est vrai, mais qui enlèvent tout cachet à l'édifice. Heureusement le châtelain actuel, M. Henri de Beaudrap, se propose de remettre dans son état primitif la demeure de ses aïeux, et, dans peu, on pourra admirer, dans le château de Sotteville restauré, un nouveau spécimen de la gracieuse architecture du 16e siècle. " [2]

     

         "Il se compose d'un corps central de deux étages aux larges fenêtres de deux pavillons médiévaux latéraux (ils devaient être quatre originellement) et d'un pavillon du 19e siècle au nord-est. " [1]

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)     " Le décor est caractéristique de l'école cotentinaise (meneaux sans mouluration de section carrée, frontons triangulaires, lucarnes doubles en plein cintre sous frontons triangulaires, bandeaux horizontaux prolongeant les appuis ou les linteaux de fenêtres, etc.). Un grand pavillon dans le style du 17e siècle a été accolé au 19e siècle à l'extrémité nord-est du pavillon central. Le château a été modernisé dans les années 1900. Les meneaux disparus au 18e siècle ont été refaits à ce moment-là, et un pavillon façon 17e siècle a été ajouté contre le pignon nord. " [6]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1825, Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/

     

         " Les communs (boulangerie, écuries, colombiers, grange, chapelle) qui encadrent la cour d'honneur datent de la fin du 16e siècle. Ceux situés à droite de la cour sont sur rez-de-chaussée, avec des lucarnes doubles à frontons curvilignes.

         Le parc, doté d'un plan d'eau, est redessiné à l'anglaise vers 1899. " [1]

     

    Protection

     

          " Le château fait l'objet de plusieurs protections au titre des monuments historiques. Les façades et toitures du château (à l'exception de celles du pavillon nord-est) et des communs sont inscrits par arrêté du 12 octobre 1964. Celles du pavillon Nord-Est du logis et de la ferme, ainsi que le parc avec le système hydraulique (lavoir, pièce d'eau et canal), le jardin potager et ses murs de clôture, les jardins en terrasses et leur serre, et les avenues de Face et de l'Église, sont inscrits par arrêté du 21 décembre 2000. Le 13 février 2002, le corps de logis est inscrit, tandis que les trois cheminées de la cuisine, de la salle des gardes et de la salle à manger, les deux colombiers et la boulangerie, en totalité, les façades et les toitures des communs entourant la cour d'honneur, y compris celles de la grange attenante au colombier nord, sont classés. " [1]

     

    LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche) LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche) LES REMPARTS DE SOTTEVILLE (Manche)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de l'article de J. Avoyne extrait de La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc.. Manche 1re [-2e] partie. Partie 2 / Héliogravures de P. Dujardin ; d'après les photographies de E. Durand, D. Freuler et A. Thiébaut ; Éditeur : Lemale & Cie, impr. édit. (Le Havre) ; Date d'édition : 1899 ; Contributeur : Travers, Émile (1840-1913). https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480990w/f79.item.texteImage http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article13689

    [3] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_Sotteville

    [4] Extrait de http://chateaudesotteville.fr/

    [5] Extrait du Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche Tome 1, Éditions Eurocibles, Marigny, 2001, ISBN:2-914541-09-0. Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier https://www.le-petit-manchot.fr/cc-13-13-sotteville-le-chateau/articles/

    [6] Extrait de http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110615

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : http://chateaudesotteville.fr/

     

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480990w/f79.item

    O https://www.le-petit-manchot.fr/cc-13-13-sotteville-le-chateau/articles/

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  • LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)

     

         Le château du Mesnil-Guillaume qui date des 16e-17e-18e et 19e siècles, est situé dans le département du Calvados, à 750 m au nord du bourg du Mesnil-Guillaume. [NdB]

     

         " Le château est assis dans un site grandiose, au fond de la vallée d’Orbiquet, entouré de frondaisons séculaires.
         La proximité de la rivière devait permettre en mise en eau facile de ce site qui, très anciennement sans doute, comme la plupart des fiefs secondaires, était entouré d’un fossé quadrangulaire. " [1]

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " Château de plaisance mais susceptible néanmoins de résister, sinon à un siège en règle, en tout cas à un coup de main, le château élevé à la fin du 16e siècle est formé de quatre corps de bâtiment limitant une cour intérieure. Il était d'ailleurs entièrement entouré de douves, aujourd'hui remblayées du côté de l'entrée. Cette dernière façade est marquée en son centre d'un gros pavillon formant poterne. Toute la construction est réalisée en pierre calcaire à l'exception des échauguettes, coiffées de gracieux dômes à lanternons, où la brique vient ajouter une touche de couleur. " [2] 

     

    Ci-dessus, château du Mesnil-Guillaume près de Lisieux (Calvados) Lithographie de Benoist Félix tirée chez Charpentier, de « La Normandie illustrée », en deux tons (en 1852).

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " Certains auteurs ont laissé à entendre qu’il existait autrefois, en ce lieu, une forteresse, ruinée à la fin du 15e siècle. Le peu d’importance du fief – il ne s’agit que d’un quart de fief – nous rend sceptique à ce sujet. Nous pensons qu’il pouvait tout au plus s’y trouver, et sans doute jusqu’au troisième quart du 16e siècle, comme en beaucoup d’autres cas de seigneuries secondaires, un manoir, habitation habituelle des seigneurs de second rang. " [1]

     

    Ci-dessus, un plan extrait du cadastre napoléonien de 1825, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)

     

     Plan de situation du château du Mesnil-Guillaume ; blason de la famille Le Valois d'Escoville qui aurait fait construire le château du Mesnil-Guillaume extrait de https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_fr_valoisdescoville.svg#mw-jump-to-l$*

     

    Historique


    Famille de Trousseauville :

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " Dès le 15e siècle nous y trouvons la famille de Trousseauville dont un représentant, Guillaume, capitaine de Lisieux, est qualifié par Thomas Basin de brave chevalier bien représentée dans le Lieuvin : à Morainville, à Giverville, à Epreville-en-Lieuvin et à Duranville. (...)

         En 1454, (...) ce serait ce Guillaume de Trousseauville qui aurait vendu cette terre aux Le Vallois. " [1]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Trousseauville extrait de Caranorn Source= http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Armoiries_de_Limpach_3.svg

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)

     

    Famille Le Vallois :

     

         A. de Caumont, 1867 :

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " La seigneurie du Mesnil-Guillaume appartenait, au 16e siècle, à une famille d'origine lexovienne, illustrée par de grandes alliances et par la construction de monuments importants. Nicolas Le Vallois, seigneur d'Escoville, qui a fait bâtir à Câen ce magnifique hôtel du 16e siècle, aujourd'hui la Bourse et le Tribunal de commerce, et qui possédait le château de Fontaine-Étoupefour près Caen, était en même temps seigneur du Mesnil-Guillaume. La famille Le Vallois jouait, à Caen, un très grand rôle au 16e siècle, et à Bayeux au 17e. Un mémoire manuscrit qui existe à la Bibliothèque de Caen, et dont l'auteur anonyme passe malignement en revue l'extraction de toutes les familles caennaises qu'on regardait alors comme nouvelles, indique celle-ci comme issue d'un simple artisan de Lisieux, enrichi dans le commerce. - Quoique les assertions de ce mémoire ne paraissent devoir être acceptées qu'avec beaucoup de réserve, les monuments viennent cependant confirmer ce fait, passé sous silence par les généalogistes, que les Le Vallois sont réellement originaires de Lisieux. Mais ils avaient tort de cacher cette origine, honorable pour le commerce lexovien, car leur famille devait être déjà fort distinguée dans cette ville à la fin du 15e. siècle. Nous avons, en effet, retrouvé leur écusson sculpté aux clefs de voûte de la nef de l'église Saint-Jacques, élevée vers 1520.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Le Valois d'Escoville extrait de https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_fr_valoisdescoville.svg#mw-jump-to-l$* 

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     « Quoi qu'il en soit, j'ai cherché en vain dans le manoir de Mesnil-Guillaume l'écusson des Le Vallois. A l'intérieur de la cour, sur cette façade de charpente qui est d'un siècle environ plus ancienne que le reste des constructions, il y a, à la vérité, des armoiries ; mais ce ne sont point celles de cette famille. Pourtant, tout fait croire que c'est à elle que le Mesnil-Guillaume doit la construction de ce château , d'un si bon effet dans la vallée. (...)

     

    Ci-dessus, une photogaphie aérienne extraite de Géoportail.

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     Ensuite, comme on l'a vu plus haut, on en trouve en possession la famille Le Valois. Nicolas Le Valois, qui avait épousé, en 1534, Marie du Val, veuve de Nicolas de Grandrue, étant mort en 1561 à l'âge de 47 ans, de la façon que raconte De Bras, ses biens furent partagés entre ses quatre fils qui firent tous branche. Le troisième, nommé Jean, fut seigneur du Mesnil-Guillaume et de Coq. Sa postérité ne s'éteignit qu'au commencement du 17e siècle, dans la personne de noble damoiselle Marie Le Vallois, veuve de feu Charles Le Goys, vivant écuyer, sieur du Parc et de Manneville, dame du fief noble, terre et sieurie du Mesnil-Guillaume, qui vivait encore en 1613 et 1617, suivant des aveux et actes originaux où je l'ai trouvée mentionnée. " [3]

     

    Famille Le Gouez :


    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     « Jean Le Vallois mourut en 1605. Le château échut à l’une de ses filles, Marie Le Vallois, qui avait épousé Charles Le Gouez, sieur du Port. La famille Le Gouez devait garder Mesnil-Guillaume pendant plus de cinquante ans et c’est alors que se prépara, derrière ces murs, construits pour la douceur de vivre et pour la paix, la plus poignante des tragédies. Charles Le Gouez et Marie Le Vallois avaient eu un fils aîné, prénommé Louis, qui fut, après la mort de son père, seigneur du Port et de Mesnil-Guillaume. Il avait fait un très brillant mariage en épousant Melle de Raveton, fille de François de Raveton, seigneur de Chauvigny, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme de sa chambre, et de Marie de Bruslars de Genlis, veuve de François de Mailloc, seigneur de Cailly, dame d’honneur de la Reine-Mère. C’était un ambitieux et un homme dénué de scrupules.

     

    Ci-dessus; blason de la famille Le Gouez par Gilloudifs.


    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     Il avait une nièce, fille du frère de sa femme, orpheline, dont la tutelle lui fut confiée. La jeune personne était fille unique et fort riche. elle possédait entre autres la seigneurie de Carentonne, près de Bernay.
    Louis Le Gouez ne cacha pas son intention de marier cette riche héritière à l’un de ses trois fils, mauvais sujet peu recommandable. La famille de la jeune femme s’en émut. On savait qu’il ne négligerait rien pour mener à bout cette union qui aurait fait de son fils, l’un des plus puissants seigneurs de la région.
         On procéda par voie légale ; une délibération de parents lui ôta la garde de la jeune fille, qui fut confiée à l’une de ses tantes, Marie de Raveton, abbesse de Lisieux ; puis, en 1643, un jugement rendu sur un nouvel avis du conseil de famille, destitua le seigneur du Mesnil-Guillaume de ses fonctions de tuteur. Enfin, on maria Melle de Raveton à Jacques de Maudouit, seigneur du Renouard-sur-Coquainvillers. » M. de Mesnil-Guillaume était fou de rage : non seulement ces décisions étaient humiliantes, mais encore, elles ruinaient un projet qui aurait bien servi ses intérêts.


    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     Un jour que le jeune ménage était chez M. de la Rozière, le sire de Mesnil-Guillaume se rendit chez ce gentilhomme accompagné de ses deux plus jeunes fils. Ils pénétrèrent à main armée dans la demeure et tuèrent M. de la Rozière, Jacques de Maudouit, n’épargnant même pas la jeune femme qui fut blessée mortellement. Ce triple assassinat, accompli avec la plus atroce barbarie, se termina par une scène de pillage : la maison des victimes fut saccagée. Les meurtriers enlevèrent les meubles, dont l’estimation fut évaluée à 12.000 livres, chiffre considérable pour l’époque. Mais, le châtiment ne devait pas se faire attendre longtemps. Tombés aux mains de la justice, le seigneur de Mesnil-Guillaume et ses fils, expièrent leur forfait par une juste condamnation à la peine capitale.
         La véritable victime de ce triple meurtre fut le fils aîné de l’assassin, François le Gouez : bien qu’il n’ait pas participé à l’assassinat puisqu’il servait aux armée pendant que s’accomplissait l’affreuse tragédie, il porta sur ses épaules tout le poids de l’infamie. Non seulement on le montra du doigt mais encore, il fut totalement ruiné. Il dut payer d’énormes dommages et intérêts aux parents des victimes ; Mesnil-Guillaume fut alors exproprié par décret et adjugé à Louis, marquis de Rabodange, en 1646.
         Accablé par un si douloureux souvenir et par une situation si lamentable, François Le Gouez quitta les armes pour entrer dans les ordres. Il fut prêtre et curé de Crulay, près de L’Aigle. " (...) [1]

     

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    Famille de Rabodanges


    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     « La terre de Mesnil-Guillaume ne resta pas longtemps dans la maison de Rabodanges. Elle fut revendue, au bout de quelques années à Yves de Mailloc, sieur de Toutteville, originaire d’Orbec. Ce dernier mourut en 1694, à l’âge de cinquante-sept ans " (...) [1]

     

    Ci-contre, blason de la famille de Rabodanges par Gilloudifs.

     

     

     

    Famille de Mailloc :

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " En 1709, suivant d'autres actes, la terre était passée à la famille de Mailloc ; car on trouve « messire François de Mailloc, chevalier, seigneur d'Estouleville, Mesnil-Guillaume et autres terres et seigneuries, demeurant ordinairement en son chasteau du Mesnil-Guillaume. " [3]

     

    Blason de la famille de Mailloc extrait de https://fr.wiktionary.org/wiki/Saint-Denis-de-Mailloc

     

    Propriétaires successifs :

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " ... son fils, François de Mailloc, qui fut après lui seigneur de Mesnil Guillaume, vendit à son tour le château à Joseph Durey du Sauroy, seigneur de Damville, en 1720. Celui-ci mourut en 1752 et les Mesnil-Guillaume fut de nouveau vendu à M. Lemercier ancien commandant de l’artillerie au Canada. Cet officier distingué était seigneur de Mesnil-Durand au moment de la Révolution.

     

    Blason de la famille Durey du Sauroy par Gilloudifs.


     
    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)    

         Au 19e siècle, le Mesnil-Guillaume a été possédé par la famille de Margeot et par la comtesse le Bel de Penguilly. La comtesse de Valmy habita pendant plusieurs années le château, en qualité de locataire.
    Au début de ce siècle, les Penguilly vendirent le Mesnil-Guillaume à un sud américain nommé Riva Corti, dont nous avons parlé à propos des transformations apportées au château. Riva Corti vendit à son tour à Charles Humbert, l’homme des « canons et des munitions ». [1]

     

    Ci-dessus, à gauche, blason de la famille de Margeot par Gilloudifs ; à droite, blason de la famille le Bel de Penguilly par I, Brieg, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2699672

     

    Charles Humbert :

     

         " Militaire de carrière, percepteur, journaliste, il est député de la Meuse [1906-1908]. Sénateur de la IIIe République [1908-1920], il est vice-président de la commission sénatoriale des armées très actif pendant la Première Guerre mondiale. Il a écrit plusieurs ouvrages traitant de thèmes militaires (...)

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     Après avoir quitté l'armée en 1902, Charles Humbert est entré au Matin comme journaliste en 1904. (...). Il collabore au Journal en 1907 et en devient le directeur politique en 1911. En 1913 Charles Humbert sert d'intermédiaire auprès de la famille Letellier pour l'achat du Journal pour 2 millions de francs. (...) En mai 1915, l'annonce de la mise en vente du Journal est faite (...). Les difficultés du Journal contraignent Humbert à chercher des investisseurs ; il trouve Guillaume Desouches et Pierre Lenoir. (...) Malheureusement il s'avère que Lenoir est un prête-nom masquant des investissements allemands. Humbert doit rembourser leurs avances et cherche un nouvel investisseur. Il prévient Poincaré de ses problèmes. C'est à ce moment qu'intervient Bolo Pacha qui verse les fonds nécessaires, qui s’avéreront d'origine douteuse également.

         ... le 18 février 1918, Charles Humbert est arrêté dans son château de Mesnil-Guillaume, près de Lisieux pour intelligence avec l'ennemi. (...) Il sera acquitté, les coaccusés seront condamnés à mort et exécutés. " [4]

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)

     

    Ci-dessus, à gauche : Charles Humbert (1866-1927) par Agence de presse Meurisse — Bibliothèque nationale de France, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18576593 ; au centre : Coco Chanel en 1970 par Marion Pike — Internet, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32011508 ; à droite : Charles Leclerc de Hauteclocque extrait de https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/deces-de-charles-de-hauteclocque-fils-du-marechal-leclerc-4373092

     

    Propriétaires successifs :

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " Charles Humbert vendit à Voltera ; Voltera à Melle Chanel  [La créatrice de mode Coco Chanel achète le château pour son neveu André Palasse. NDB] ; Melle Chanel à Mme de La Panouze, la parente de notre ambassadeur à Londres ; et Mme de La Panouze à Mme de La Taille qui le possède actuellement. "
    Henri Pellerin, "Le Château de Mesnil-Guillaume"; PA, 6, N° 7, Juillet 1956, pp. 1-7 [1]

     

    Blason de la famille de la Panouse par Louis BrunCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4841365

     

    Charles Leclerc de Hauteclocque :

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     Plus récemment, Charles Leclerc de Hauteclocque, fils du Maréchal Philippe Leclerc [ l'un des principaux chefs militaires de la France libre durant la Seconde guerre mondiale ] a été propriétaire du château – et fut également maire de la commune – Il est décédé accidentellement, le 17 juillet 2016, à l’âge de 87 ans en son château du Mesnil-Guillaume. [NDB]

     

    Blason de la famille Leclerc de Hauteclocque par I, Jimmy44, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2514606

     

    Descriptif

     

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    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " Le château présente actuellement un bâtiment de plan rectangulaire, orienté Nord-Sud, formé de quatre corps cantonnés au Sud de deux tourelles rondes sur colonne et au Nord de deux tourelles pentagonales montant de fond.
         Au milieu de la façade principale regardant au Sud s’élève un pavillon central faisant saillie, percé d’un passage à cheval donnant accès à la cour intérieure. C’était autrefois la seule entrée à ce château avant qu’une transformation, sans doute assez tardive, ait largement ouvert le flanc Nord vers Lisieux, permettant ainsi d’accéder à un large perron, enjambant le fossé, accompagné d’un escalier en fer à cheval. " [1]

     

     

    Arcisse de Caumont, 1853 :

     

         " Château de Mesnil-Guillaume - Le château de Mesnil-Guillaume, près de Lisieux, se rapproche beaucoup par son style de celui que je viens de citer : ce château appartenait, au 16e siècle, à la famille d'Ecoville qui a fait beaucoup construire dans le Calvados, et qui était très-riche à cette époque et au commencement du 17e. " [5]  

     

     Arcisse de Caumont, 1867 : 

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)     " Le château est important et remarquable. Le dessin de M. Bouet (ci-contre) fait voir la régularité de son ordonnance et son caractère architectonique. Il est situé à une distance assez grande de l'église, du côté de la ville. Il est impossible d'en donner une meilleure description que les lignes que lui a consacrées M. Raymond Bordeaux dans son Excursion archéologique dans la vallée d'Orbec en 1850 :

          « Mesnil-Guillaume, dit-il, est un château formé de quatre corps de logis, avec une cour carrée au milieu comme beaucoup d'autres habitations seigneuriales de l'époque d'Henri IV et de Louis XIII. L'architecture, mélangée de briques et de pierres, produit un effet harmonieux. En entrant dans l'intérieur de la cour, la façade du corps de logis de gauche est bâtie en bois et d'un style plus ancien. Les colombages verticaux sont chargés d'ornements dans le goût de ceux des maisons des 15e et 16e siècles qu'on remarque à Lisieux.

         [ Cette partie est Lien certainement un reste d’un château antérieur. Elle comprend sept travées de piastres d’ordre classique, déterminées par des pièces de bois d’un équarrissage beaucoup plus considérable, sculptées de ces larges feuillages à la mode sous le règne de François Ier. Mais, quand on a refait le rez-de-chaussée qui est en briques et les autres corps de logis, on s’est efforcé de moderniser cette bâtisse surannée. Les fenêtres ont été élargies et surélevées et on les a entourées de moulures qui accusent le règne de Louis XIII. La grande filière godronnée qui séparait les deux ordres de pilastres a dû suivre les contours des nouvelles baies, ce qui la fait onduler comme un crénelage. Enfin, on a mis sous la corniche de gros modillons en bois, dûment recouverts de plâtre. ]

         " ...Chemin faisant, dans les corridors, j'apercevais, mélangés aux vulgaires pavés de nos jours, quelques carreaux faïences qui avaient assurément servi autrefois à composer de brillantes rosaces dans les chambres de ce château. Mais, vérification faite, c'étaient les mêmes types que nous avions déjà rencontrés à Beuvillers et a Mailloc, et cela me parut une preuve que ces pavés avaient été décorés dans les fabriques de poteries, si nombreuses aux environs de Lisieux. " [3]

     

    Ci-dessus, une gravure extraite de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f489.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom

     

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    Protection :

     

        " L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 19 janvier 1927. " [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Notes sur Le Mesnil-Guillaume : cf. aux AD 14. : 1 E 181 ; 1 E 257 : Michel Cottin, Juillet 1992. http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=5399

    [2] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-calvados-chateau-a-le-menil-chateau-du-mesnil.html

    [3] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados, Volume 5 par Arcisse Caumont - F. Le Blanc-Hardel, 1867 https://books.google.fr/books?id=i-IDAAAAYAAJ&pg=PA158&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f489.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom 

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)  LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados) LES REMPARTS DU MESNIL-GUILLAUME (Calvados)

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=5399

    O La Normandie monumentale et pittoresque... Calvados, 1re [-2e] partie.... Partie 2 - Date d'édition : 1895 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6419843r/f171.image.r=%22ch%C3%A2teau%20du%20Mesnil%20Guillaume%22?rk=21459;2

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  • LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne) LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne) LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne)  

     

          Parfois, en observant des photographies aériennes, on peut soupçonner le site d'anciens châteaux-forts aujourd'hui disparus. C'est le cas de l'emplacement du château de Montreuil-au-Houlme, dans l'Orne, dont il ne reste plus rien. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne)     LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne)

     

    Plan de situation de la motte de Montreuil-au-Houlme ; blason de la famille Basset par Wikimandia - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60521281

     

         " En 1066, Richard Basset (1035-1080), fils de Foulques d'Aulney, seigneur d'Ouilly (« le Basset »), possède le petit fief de Montreuil-au-Houlme avec son château (de bois ?). Il figure parmi les barons normands qui combattent aux côtés de Guillaume le Conquérant à la bataille de Hastings. En récompense, il reçoit plusieurs fiefs en Angleterre où il fonde une lignée de nobles anglo-normands : son petit-fils Ralph sera le « grand justicier » d'Angleterre auprès d'Henri Ier.

         Dans la guerre de succession d'Henri Ier, en 1135, le gendre de ce dernier, Geoffroy V, comte d'Anjou (fondateur des « Plantagenêt »), entreprend - contre le nouveau roi d'Angleterre - la conquête du duché de Normandie ; cette action durera plusieurs années. " [1]

     

    LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne)     " Le comte d'Alençon fut joint, vers le milieu d'octobre, par le comte d'Anjou, qui arriva à Alençon accompagné de Guillaume, comte de Poitou, de Geoffroi de Vendôme et de Guillaume, fils du comte de Nevers. Ils allèrent tous ensemble assiéger Carrouges : le chevalier Gautier fut obligé de rendre la forteresse au bout de trois jours ; mais dès que l'ennemi se fut retiré, il trouva le moyen de la reprendre. Les habitants d'Ecouché brûlèrent cette place à l'approche du comte d'Anjou, et l'abandonnèrent ; ceux d'Annebecq obtinrent trêve d'une année, parce que Robert du Neubourg, leur seigneur, était connu du comte d'Anjou et qu'on négociait son amitié. Le comte fut repoussé après deux assauts, à Montreuil-au-Houlme, où Richard Basset avait fait bâtir une tour de pierre, lorsqu'il fut fait grand justicier d'Angleterre, pour donner quelque distinction au léger patrimoine de ses pères (Il avait épousé Mathilde de Ridel, petite-fille du comte Hugues de Chester. Sa famille joua un rôle considérable en Angleterre.) ; Guillaume de Montpinçon y commandait alors. Les confédérés prirent ensuite Moutiers-Hubert qui appartenait à Painel..." [2]

     

    Ci-dessus, une photographie aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne)     " Lors d'une de ses expéditions, en 1138, Geoffroy, venant du Maine, s'empare des « châteaux » de Carrouges, Écouché, Bazoches-au-Houlme… Mais il échoue devant le château de Montreuil-au-Houlme, précédemment renforcé par Ralph Basset au moyen d'une solide tour carrée en pierres de taille.

         Aussitôt après, l'ancien assiégé, Guillaume de Montpinçon, complétera encore les défenses du premier château de pierre.

     

    LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne)     À la fin du 16e siècle, la seigneurie de Montreuil est achetée par Jacques d'Argouges nouveau baron de Rasnes, (descendant d'une noble famille normande ayant participé en 1066 à la conquête de l'Angleterre, il était précédemment seigneur de Gratot dans le département de la Manche).

     

    Blason de la famille d'Argouges par Image created for the Blazon Project of the French Wikipedia. - Treball propiiEl codi font d'aquest SVG és vàlid.Aquesta imatge vectorial ha estat creada amb Inkscape per User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2687957

     

         En 1672, Montreuil est une des quatre paroisses, avec Faverolles, Annebecq et Rasnes, constituant le nouveau « marquisat de Rannes », (aujourd'hui Rânes), créé par Louis XIV au profit de Nicolas d'Argouges, colonel général des Dragons. " [1]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1813, la parcelle 391 correspond au site de la motte de Montreuil-au-Houlme, Archives de l'Orne, http://archives.orne.fr/

     

    LES REMPARTS DE MONTREUIL-AU-HOULME (Orne)     Les membres de la famille Basset faisaient partie des premiers colons normands du royaume d’Angleterre. C'est actuellement l'une des rares anciennes familles anglaises à avoir traversé les siècles dans la lignée paternelle. Ils sont originaires de Montreuil-au-Houlme. On peut trouver des informations sur quelques uns de ses membres [NdB] dont :

    Ralph Basset : https://en.wikipedia.org/wiki/Ralph_Basset

    et Richard Basset : https://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Basset

     

    Ci-dessus, blason de la famille Basset par Wikimandia - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60521281

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait des Mémoires historiques sur la ville d'Alençon et sur ses seigneurs ; précédés d'une dissertation sur les peuples qui ont habité anciennement le duché d'Alençon et le comté du Perche, et sur l'état ancien de ces pays (2e édition publiée d'après les corrections et les additions manuscrites de l'auteur) par Odolant Desnos ; Auteur : Odolant Desnos, Pierre Joseph (1722-1801). Auteur du texte : Éditeur : Poulet-Malassis et de Broise (Alençon) - Date d'édition : 1858. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65033649/f400.item.r=%22Montreuil-au-Houlme%22.texteImage

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