• LES REMPARTS DE BOUCE (Orne) LES REMPARTS DE BOUCE (Orne) LES REMPARTS DE BOUCE (Orne)

     

    Motte de Cordey à Boucé

     

    LES REMPARTS DE BOUCE (Orne)     « La « Bourgée » de Boucé (Boucey jusqu’au début du 19e siècle) possédait 2 églises : Notre-Dame (nef de 1575) désaffectée, et Saint-Pierre ; l’église actuelle a été reconstruite de 1831 à 1840. Il existe 3 chapelles : Saint-Gervais, Sainte-Geneviève, Notre-Dame-auxiliatrice.
         De l’ancien château subsistent les douves et quelques bâtiments appelés « le Logis ». Deux anciens logis nobles rappellent le passé féodal : Beaumais (17e) et Corday (1744) ainsi que la motte seigneuriale, classée. » [1]

     

         « Motte du 10e ou 12e siècle, d'une circonférence à la base de 180 mètres, haute de 8 à 9 mètres au-dessus du fond du fossé, lui-même profond de 2,80 mètres et large de 2 à 6 mètres. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BOUCE (Orne)   LES REMPARTS DE BOUCE (Orne)

     Plan de situation de la motte de Cordey à Boucey ; blason de Boucé extrait de http://blasonsdefrance.free.fr/departements/61.htm

     

    LES REMPARTS DE BOUCE (Orne)     « … Quant a la motte de Cordey, elle n'est ni celtique ni romaine. Elevée au 4e ou au 9e siècle, elle a servi de poste-vigie durant ces temps malheureux. Toutefois, on peut également, et avec autant de raison, faire remonter l'origine de cette forteresse à l'époque de la féodalité, du 10e au 12e siècle. Malheureusement, les documents précis nous manquent pour être à même de classer, d'une façon définitive, ces mottes si nombreuses sur notre territoire. » [3]

     

    Ci-dessus, photo aérienne de la motte de Cordey extraite du site Géoportail.

     

    Protection : Inscription par arrêté du 10 juin 1975.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://ecouche-ranes-tourisme.jimdo.com/d%C3%A9couvrir/d%C3%A9couvrir-bouc%C3%A9-1/histoire-g%C3%A9ographie/

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110750

    [3] Article d'Eugène Vimont extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne (Alençon) 1884.

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  • LES REMPARTS DES HOGUES (Seine-Maritime) 

     

         « Dans la chambre ruinée de la tour des Hogues, tout enchantée de clair de lune,... » [1] J. Lorrain, Très Russe, 1886.

     

    Le château des Hogues ou tour du bois des Hogues :

     

         Pour cette fois, je n'ai pas de plan de situation à proposer... aussi fais-je ici appel à ceux qui auraient des informations sur cette tour du Bois des Hogues disparue aujourd'hui... Où se trouvait-elle précisément ? En restent-t-ils des vestiges ? Qui l'a faite et quand a-t-elle été construite puis détruite ? etc...

          Elle devait se trouver sur la commune de Saint-Léonard et possède sa légende. C'est à la découverte de cette légende que je vous convie. (NdB)

     

    LES REMPARTS DES HOGUES (Seine-Maritime)   LES REMPARTS DES HOGUES (Seine-Maritime)

     Ci-dessus plan de situation du bois des Hogues extrait du site Géoportail ; blason du département de la Seine-Maritime http://www.la-normandie.info/region-normandie/region-haute-normandie/departement-seine-maritime-76/blason_departement_seine-maritime/

     

         « Non loin de là, mais sur le territoire de Saint-Léonard, on voit encore, dans la cour d'une ferme une tourelle où l'on enferme je ne sais quoi - des pourceaux peut-être : - c'est tout ce qui reste du château des Hogues. » [2]

     

         Jean Lorrain cite cette tour dans son roman « Très Russe » en 1886 :

     

          « Ce matin, en feuilletant mon guide, j'ai lu : « Tour des Hogues, à trois kilomètres d'Yport par les bois, vestiges de château du douzième siècle, tour encore debout, vieille cheminée... »

          Site enchanteur et vieille légende, ricanait Beaufrilan.

          -- Vous l'avez dit ; site enchanteur et vieille et très intéressante, intéressante légende ! » [1] J. Lorrain, 1886.

     

         « Guillaume de Putot, abbé de Fécamp, (…) rendit des services signalés à l'abbaye, d'abord en luttant énergiquement contre le roi de France, Philippe IV dit le Bel, qui voulait déposséder le monastère du droit de haute justice qu'il tenait des ducs de Normandie et qui lui avait été confirmé par les prédécesseurs de Philippe (...) Les douze années qu'il passa comme abbé, il les employa toutes, soit à des travaux utiles qu'il dirigea, soit à la formation d'importants projets dont il poursuivit l'exécution. Ce fut ainsi qu'il fit bâtir le château des Hogues et construire plusieurs autres édifices. (…) Il mourut en 1296 et fut inhumé dans la chapelle Saint-André qu'il avait fait construire. » [3] 

     

         1841 : « Mais hâtons-nous de quitter la grève et de gagner la plaine, à travers la forêt des Hogues. Rappelons, en passant, que ce grand bois fut donné autrefois à Henri de Sully, abbé de Fécamp, par Henri II, roi d'Angleterre. ll contenait alors huit cents acres. ll a été bien essarté depuis, grâce aux sueurs des laborieux disciples de Saint-Benoît ; car c'est une tradition vivante dans ce pays, que tous les hameaux qui composent les communes de Froberville, Criquebeuf, Gerville, etc., furent autrefois des hangards, ou loges sous lesquelles se retiraient les moines, défricheurs de nos forêts. Ce qui explique les chapelles du val Babeuf, des Hogues, des Merquets, de la Haute-Folie, et de Maupertus. Cette dernière est une ferme où l'on trouve encore une foule de pierres tombales avec des inscriptions et des croix. La maison du fermier est pavée avec ces grandes dalles. Mais nous voilà en face du château des Hogues, de ce château, dont on raconte avec terreur qu'il a fait deux cents ans la guerre avec celui des Loges. Venez donc voir ces fosses profondes, à demi comblées par les débris des tours, ces quatre tourelles placées à chaque angle du château, comme des sentinelles avancées, ces meurtrières, ces mâchicoulis que l'on aperçoit à travers le feuillage, cette grande ogive demi-brisée, dont le lierre a embrassé les contours ; regardez bien, car vous avez sous yeux un des tableaux les plus pittoresques que puisse offrir notre arrondissement. Rappelez maintenant dans votre mémoire les chevaliers qui défendirent ces tourelles guerrières ; rappelez les preux qui sont tombés sous ces murs ; les ménestrels et les troubadours qui y ont chanté leurs exploits ; comparez ce bruyant concours, ces cris de guerre, à ce silence des tombeaux, à cette solitude de mort, qui règnent maintenant sur ces débris, et vous aurez une juste idée du néant des choses humaines. Artistes, romanciers, antiquaires qui voudrez visiter le château des Hogues, hâtez-vous , car chaque jour une pierre s'écroule de ces hautes murailles, et chaque jour la main vandale des fermiers vient enlever avec des banneaux ces précieux débris !

         A l'ouest du château des Hogues, sur un plateau, couvert de noires bruyères, on voit culminer des buttes de terre dont la pointe, dégradée par les eaux, semble un front chauve de vieillard dépouillé par les années. A côté de ces buttes sont d'énormes fosses, dont quelques-unes ont plus de cent pieds de profondeur. Ces buttes, ces fosses s'appellent les Faisières. Par qui furent creusées ces fosses ? par qui furent élevées ces buttes énormes ? dans quel but, dans quels temps ces grands déplacements de terrain fatiguèrent-ils les bras des générations ? La tradition est muette sur ce point.

         S'il nous est permis de hasarder une conjecture, nous dirons que le mot de faisières nous fait croire que ce furent d'anciennes mines de fer et d'anciennes extractions de poudingues. » [4]

     

    LES REMPARTS DES HOGUES (Seine-Maritime)      « Cette forêt (Silva de Hogis) et celle des loges, sont les derniers débris de cette vaste forêt, appelée dans les chroniques, « forêt de Fécamp », qui couvrait toute cette contrée maritime, depuis les Dalles jusqu'au-delà d’Étretat. En 1162, Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, donna ce bois, contenant huit cents acres, à Henri de Sully ; les moines l'avaient défrichée en partie.
        Dans cette forêt des Hogues, on remarque de vastes fosses circulaires d'où, suivant la tradition, l'on aurait jadis extrait du minerai de fer. Cette opinion n'est pas celle des savants qui considèrent ces fosses comme des faiscières ou fusières, excavations remontant à l'époque celtique ; mais il est aussi probable que les gaulois ont fouillé le sol pour en extraire les poudingues dont ils faisaient leurs petites meules à broyer le grain. L'une de ces fosses est une mare appelée Mahais ou mahaise de Saintdémarque. » [5] 

     

    La légende de la châtelaine maudite

     

         Voici la légende que vous attendez tous ! : un bref résumé tout d'abord :

     

         « Le bois des Hogues (SM) fut le théâtre d'une histoire rappelant celle de la tour de Nesle. La dame des Hogues attirait les plus beaux de ses sujets et, après les étreintes, les faisait mettre à mort et précipiter du haut des falaises d'Yport. Un abbé de Fécamp ayant succombé à ses charmes, elle lui laissa la vie. Il se confessa publiquement avant de mourir de honte. Le duc de Normandie intervint, la dame fut exécutée, ses biens revinrent aux moines de Fécamp... » [6]

     

         … et à présent la même légende mais avec quelques variantes trouvées çà et là :

     

    LES REMPARTS DES HOGUES (Seine-Maritime)     « Au 12e siècle, le domaine des Hogues avait pour possesseur un chevalier félon, tué dans un combat judiciaire. Sa veuve fut bientôt connue dans toute la contrée sous le sobriquet de « la châtelaine maudite », qu’elle devait à une vie faite de débauche. Son château était devenu le lieu « d’effroyables orgies » dont aucun témoin ne ressortait vivant. Elle commit cependant l’erreur de s’en prendre à l’abbé de Fécamp, ce qui lui valut une arrestation ordonnée par Henri II d’Angleterre et une exécution sur le bûcher.

         Le domaine des Hogues fut alors donné aux religieux de Fécamp. (…)

         À l’heure de la Première Guerre mondiale, le (nouveau) château des Hogues, construit en 1904, se transforma en ambulance de guerre et accueillit pendant quatre ans, 1 500 blessés que l’ensemble de la population se fit un devoir et un honneur de soutenir matériellement et spirituellement. » [7]

     

         « Une jeune et belle châtelaine attirait, grâce à l’un de ses serviteurs, les soupirants attirés par sa beauté dans une des tourelles de son château.

         La séductrice, après avoir assouvi ses désirs toute la nuit, faisait transporter au petit matin et jeter de la falaise d’Yport son galant épuisé. (...)

         Sauf que la châtelaine poussa plus loin sa perfidie, sa fourberie, son hypocrisie, sa débauche, sa luxure !

         Il n’y a pas assez de termes pour qualifier cette félonne qui invita un jour, un moine de l’abbaye de Fécamp afin de lui faire soi-disant la conversation.

         Le moine austère ne se doutait pas des vues sataniques de la belle, quoiqu’il se prémunit de la tentation avec une neuvaine à la Vierge Marie… On ne sait jamais !

         Le religieux fut tout d’abord charmé, ébloui, …et séduit. Elle était tellement désirable ! les scrupules s’évanouirent… la robe de bure tomba !

         Pourquoi notre abbé ne finit-il pas comme les infortunés amants de la belle poussé du haut de la falaise ?

         Soit par compassion, ce qui est peu probable vu le personnage, soit par crainte de l’au-delà, elle laissa la vie au faible et coupable moine qui mourut bientôt de honte et de chagrin après s’être confessé publiquement à ses frères !

         Le prieur demanda vengeance au duc de Normandie, qui, renseigné sur les crimes de la dame des Hogues, la condamna à être brulée vive.

         Si le monastère perdit un religieux, il y gagna en temporel : les domaines de la coupable passèrent par donation royale et par chance aux moines de Fécamp.

         Tant qu’au château, il fut rasé et reconstruit à bonne distance de l’original afin de ne plus garder le souvenir des crimes de la châtelaine maudite. » [8] 

     

         1857 : « Au 12e siècle, la dame du lieu attirait, par mille ruses, nobles et vilains ; les choyait d'abord, puis, lassée d'eux, les faisait précipiter à la mer, du haut des falaises : le sophiste Buridan ne s'en fut jamais tiré. Parfois elle les condamnait, par un affreux caprice, au supplice infligé par le chanoine Fulbert au trop éloquent Abellard.

         Un abbé de Fécamp, qui espérait convertir l'enchanteresse, se laissa prendre à ses pièges. Sorti, on ne sait comment, sain et sauf du manoir, il éprouva de vifs remords, fit rude pénitence et mourut en versant des larmes de repentir.

         Pour la dame, on la brûla très bien, et le roi Henri, deuxième du nom, donna le château au monastère. » [2]

     

         ... et enfin :

     

         1859 : « Sur la commune de Saint-Léonard, canton de Fécamp, existait le château des Hogues, forteresse autrefois redoutable, et dont les débris offrent aux yeux de l'archéologue les caractères des constructions du 15e siècle. Jadis, quatre tours énormes et monocylindriques flanquaient le corps du bâtiment principal, édifié avec tous les moyens de défense en usage au moyen-âge, et que des douves profondes environnaient. Un pont-levis, pourvu à l'entrée d'une poterne, était la seule voie donnant accès dans le manoir. De tout cela il reste aujourd'hui fort peu de chose ; depuis plus de 200 ans, la sombre splendeur du château des Hogues a disparu à tout jamais sous les efforts du temps.
         Le manoir, dont on voit aujourd'hui les restes, en avait remplacé un autre, bâti du temps de Guillaume le Conquérant. Dans le douzième siècle, il était le chef-lieu d'une puissante baronnie qu'Henri II, roi d'Angleterre, donna à l'abbaye de Fécamp par suite d'un fait assez curieux que nous allons faire connaître.
         Une châtelaine des Hogues, contemporaine de Henri II, roi d'Angleterre, et veuve d'un chevalier félon, tué dans un combat judiciaire, attirait sur elle l'attention et le mépris de tout le pays par sa conduite scandaleuse et ses débordements effrénés.
         Son château était devenu le rendez-vous des débauchés de la contrée, et les jours et les nuits s'y passaient dans d'effroyables orgies.  Les nuits d'hiver surtout, le vieux manoir, au dire de la tradition, était témoin d'horreurs et de crimes que la plume de l'histoire n'aurait pu enregistrer sans honte. Lorsque le villageois attardé apercevait dans les ténèbres le château des Hogues étincelant de lumières et d'où partaient tantôt des chants libertins et des clameurs de joie, tantôt des plaintes, des gémissements ou les cris suprêmes de l'agonie, il s'éloignait au plus vite en faisant le signe de la croix et se dérobait à la vue de ce lieu sur lequel devait planer la malédiction du ciel.
         Espèce de Marguerite de Bourgogne, figurée en traits hideux dans le célèbre drame de la
    Tour de Nesle, la dame des Hogues faisait venir dans son château les jeunes gens du pays et les renvoyait ensuite à leurs chaumières, mutilés et le désespoir au cœur, lorsqu'elle ne leur avait pas réservé un sort plus horrible.
         Souvent on trouva au pied des falaises d'Yport des cadavres, des débris humains coupés à coup de hache ; c'étaient les tristes débris des orgies sanglantes de la dame des Hogues. Pour obtenir le silence sur ce qui s'était passé dans le manoir, la terrible Messaline livrait impitoyablement à la mort les malheureux qui en avaient franchi le seuil, et après les avoir poignardés ou mis en pièces, elle les envoyait jeter dans la mer, du haut des falaises.
         En ce temps-là, que les chroniqueurs ont appelé, nous ne savons trop pourquoi, le bon vieux temps, vivait un abbé de Fécamp, nommé Henri de Soullay, neveu du roi d'Angleterre. Beau, bien fait, d'un caractère doux et aimable, le noble abbé eut le malheur de fixer l'attention de la dame des Hogues. Un soir, il s'était rendu à Saint-Léonard pour régler avec le prieur de ce lieu quelques intérêts temporels. Comme il retournait à Fécamp, une troupe de cavaliers masqués l'enleva et le transporta au château des Hogues.
    La tradition laisse sous le voile les faits qui se passèrent cette nuit-là dans le manoir maudit ; elle raconte seulement qu'au point du jour on trouva le saint abbé presque mort à la porte du château. Recueilli par des villageois, il fut ramené à Fécamp, où le roi d'Angleterre, averti de ce qui s'était passé, envoya aussitôt son propre médecin.
         Malgré tous les efforts de la science et les meilleurs soins, Henri de Soullay passa de vie à trépas, succombant, dit la chronique, moins aux suites des mauvais traitements qu'il avait subi qu'à la douleur et à la honte causés par ce qu'il avait vu et entendu pendant l'épouvantable nuit passée dans la forteresse des Hogues.
         La conduite criminelle de la châtelaine reçut bientôt un châtiment éclatant. Henri II, roi d'Angleterre, la fit arrêter, et après une instruction judiciaire, faite à la hâte, elle fut brûlée vive sur la place de Fécamp, devant l'abbaye. Le roi confisqua en outre le château des Hogues et le bois de huit cents acres qui en dépendait, et en fit don aux religieux tic Fécamp, à la condition qu'ils prieraient pour le repos de l'âme de son infortuné neveu Henry de Soullay et de celles des nombreuses victimes que la dame des Hogues avait sacrifiées à ses désordres.
    Telle est la légende attachée au château des Hogues. Bien que plus de sept siècles nous séparent de l'époque à laquelle vivait l'infâme châtelaine, le souvenir de ses forfaits vit encore exécré et maudit au foyer villageois et dans la tradition.
         La forêt des Hogues ainsi que tout le territoire qui en dépendait, dit la Charte de donation dont parle Mme E. de Busserolle, s'étendait depuis Vattetot jusqu'à Crichebot (Criquebeuf), et depuis le pommier du Mole jusqu'à la mare qui avoisinait les territoires de Froberville (Herurwevilla) et de Maupertuis (Malptus), en prenant pour limite le fossé du parc creusé par les ordres de Henri de Suilli ou Soullay, abbé de Fécamp. Cette charte fut immédiatement suivie d'une autre, qui ferait croire que dans ce temps personne ne pouvait établir une garenne sans le consentement royal : Henry II permet à l'abbé de Suilli d'en faire une sur un fief situé à deux milles de Fécamp ; et comme l'abbaye tenait beaucoup à la conservation de son gibier, le roi prononça une amende de 10 livres, somme énorme pour ce temps-là, contre ceux qui se permettraient de tuer un lièvre, ou tout autre animal, sans l'autorisation de l'abbé. »
    [9] 


    Sources :

     

    [1] Extrait du roman « Très Russe » par J. Lorrain, 1886.

    [2] Extrait des « Causeries sur Fécamp, Yport, Étretat, Colleville, Valmont, Saint-Valery-en ... » par Joachim Michel ; Picard, 1857 https://archive.org/stream/causeriessurfca00michgoog/causeriessurfca00michgoog_djvu.txt

    [3] Extrait de l'Histoire de l'abbaye de Fécamp et de ses abbés par Gourdon de Genouillac, Henri (1826-1898). Éditeur :  A. Marinier (Fécamp) Date d'édition : 1875.

    [4] Extrait de Le Havre et son arrondissement : première partie par Joseph Morlent, 1841 https://books.google.fr/books?id=XKNfAAAAcAAJ&pg=RA2-PA74&lpg=RA2-PA64&ots=0iO2QhSN6U&focus=viewport&dq=Bois+des+Hogues+Yport&hl=fr&output=text#c_top

    [5] Extrait de http://www.decroixvaucottes.com/histoires_et_recits_113.htm

    [6] Extrait des Trésors des noms de famille, des noms de villes et de villages par J. Cellard ; E. Vial ; Humensis, 478 pages.

    [7] Extrait de http://www.histoire-locale.fr/Modules/Journaux/pdf/16102009.pdf

    [8] Extrait de http://histoiresetlegendesnormandes.unblog.fr/2015/05/02/la-belle-et-cruelle-seductrice/

    [9] Extrait des Recherches historiques sur Fécamp et sur quelques-uns des anciens châteaux et seigneurs du pays de Caux par Mme Euphémie Carré de Busserolle ; Éditeur : C. Hue (Fécamp) ; Date d'édition : 1859 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6568998c/f31.item.r=%22Ch%C3%A2teau%20des%20Hogues%22.texteImage#

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  • LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure) LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure) LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)

     

         Il n'y a plus aucune trace du château médiéval de la Neuve-Lyre. Pour évoquer ce château, aujourd'hui disparu, j'emprunte les informations consultables sur le site de Laurent Ridel [déjà rencontré lors de l'article sur les remparts de Lisieux], publiées le 2 février 2008 sur :

     http://vieille-lyre-neuve-lyre.over-blog.com/article-16235270.html

     

         Pour les curieux, ce site offre également d'intéressantes informations sur ce petit bourg de l'Eure niché dans la vallée de la Risle. [NdB]


         « À l'origine, La Neuve-Lyre relevait de la paroisse de la Vieille-Lyre. En 1229, elle acquérait son autonomie. Elle a été, dès le Moyen Âge, un centre commercial (marché et halle), administratif (siège de vicomté et de sergenterie) et artisanal (travail du fer). » [1] 

     

    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)   LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)

     

    Plan de situation du château de la Neuve-Lyre aujourd'hui disparu ; blason de la commune de la Neuve-Lyre par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11473157

     

         « La Neuve-Lyre actuellement n'est pas un village très remarquable, mais fut dans le passé un lieu historique très intéressant.

     

    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)     Tout d'abord, il nous reste l'église Saint-Gilles du 13e siècle, construite en grison (pierre résultant de la fusion du minerai) il y a eu de très nombreuses forges le long de la Risle. Il y a eu également une église Saint-Nicolas qui n'existe plus, qui était sur l'emplacement du vieux cimetière. (...)

         Lors de la conquête de la Normandie la Neuve-Lyre (qui s'appelait la Jeune-Lyre), reste au roi.

     

    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)     Un château-fort existait sur cette commune et au siècle dernier la rue de Derrière le Bourg s'appelait : rue des Fossés du Château.     

         Au 12e siècle Robert Ier et Robert II de Leicester seigneurs de la Neuve-Lyre donnèrent des libéralités à l'abbaye. En 1413 le château de la Neuve-Lyre est livré aux anglais.

     

    Ci-dessus, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Une personalité remarquable Nicolas de Lyre moine franciscain qui traduisit le penthateuque d'hébreu en latin au 13e siècle, résida dans le village de la Neuve-Lyre. On pense qu'il y a eu comme à Evreux un institut rabbinique dans ce bourg. On trouve aux Archives Départementales trace d'une rue aux Juifs, qui semble avoir disparu.... » [2]


    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)     « La Vieille-Lyre avait son abbaye ; la Neuve-Lyre avait son château. Si vous connaissez bien le village, vous êtes sûrement en train de parcourir les rues dans votre tête à la recherche de ce site. Arrêtez-là car il ne subsiste rien de ce château. Il a totalement été arasé. Un plan de 1734 permet toutefois de deviner sa localisation : il s'étendait en partie à l'emplacement du cimetière actuel. Disons-le tout de suite, ce n'était pas un grand château-fort. Rien à voir avec Harcourt ou Château-Gaillard. La Neuve-Lyre appartenait à la catégorie de ces châteaux de terre et de bois qui pullulaient autrefois en Normandie. Les communes voisines de La Ferrière-sur-Risle, des Bottereaux, de Bois-Arnault et de la Barre-en-Ouche en présentent encore des vestiges. Ces petits châteaux n'avaient pas de rempart de pierre, ni de donjons. Ils étaient défendus par de larges fossés, des enceintes de terre et des palissades de bois. Parfois, une butte, sur laquelle on construisait une tour, dominait la fortification. D'où le nom de motte castrale ou féodale donné à ces châteaux.

     

    Ci-dessus, plan de la Neuve-Lyre en légère perspective. Le château se trouvait dans le bourg entre la route de l'Aigle et la rue Derrière-le-Bourg. Ce plan est extrait de ce même article de Laurent Ridel.

     

         Au 18e siècle, les Lyrois pouvaient encore voir la butte. Il n'y avait plus de tour au sommet mais un calvaire. Les moutons pâturaient dans les fossés devenus obsolètes. Cet aspect paisible contrastait avec la situation du château quelques siècles plus tôt. En l'an 1119, c'était la guerre. Plusieurs barons s'étaient révoltés contre le duc de Normandie et roi d'Angleterre Henri Ier. Le seigneur de Breteuil Eustache faisait partie des rebelles. Pour résister aux forces ducales, il mit en défense ses forteresses : Breteuil, Glos-la-Ferrière, Pacy-sur-Eure et ... la Neuve-Lyre. Un fidèle d'Eustache, Arnaud du Bois, fut chargé de garder le château lyrois. Mais quand l'armée royale arriva dans le Pays d'Ouche, Arnaud préféra négocier puis livrer la forteresse au roi. » [3]

     

         « Guillaume de Breteuil mourut à l'abbaye du Bec, le 12 janvier 1102, et c'est au moment où l'on allait transporter son corps à l'abbaye de Lyre, qu'Eustache de Breteuil, son fils, entra dans le chapitre du Bec, suivi de sa femme et de ses fidèles serviteurs, Guillaume Alis, Arnault et autres, pour y confirmer toutes les donations de son père. Dans les disputes auxquelles donna lieu la succession du châtelain de Breteuil, entre ses neveux et Eustache, son fils naturel, Arnault, IIIème du nom, s'attacha à ce dernier et accepta de lui, en 1119, le commandement du fort de la Neuve-Lyre.

         A ce moment, Eustache, qui réclamait en vain la tour d'ivry, se révolta contre son beau-père, Henri Ier. Ce prince vint au mois de septembre dans le pays d'Ouche, et se présenta devant Lyre. Arnault du Bois, effrayé par les succès du roi, et ne recevant de secours ni d'Eustache, ni d'Amaury, comte d'Evreux, imita le gouverneur de Glos, et le seigneur du Pont-Echaufré, en remettant sa forteresse au roi Henri, qui la donna à Raoul de Gael, neveu de Guillaume de Breteuil. » [4]


    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)     « Le château de la Neuve-Lyre semble avoir joué un rôle militaire tout au long du 12e siècle. Ensuite, il disparaît des sources. Il n'est même pas mentionné pendant la guerre de Cent Ans. Était-il déjà abandonné ? Au 18e siècle, nous l'avons dit, il n'avait plus rien de redoutable. Un cimetière, des jardins et des vergers s'étendaient à la place des bâtiments médiévaux. Un seul édifice subsistait : l'église. Non pas l'église saint-Gilles sur la place du bourg mais une chapelle, la chapelle du château. Elle fut totalement détruite en 1749. Son souvenir se perpétue jusqu'à nos jours par le nom d'une impasse. La ruelle saint-Nicolas doit en effet son nom au vocable de la deuxième église de la Neuve-Lyre.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien où l'on voit la ruelle Saint-Nicolas.


         Plus d'église, plus de château, le village a perdu deux importants témoins de son histoire. »
    [3]

     

    L'abbaye de la Vieille-Lyre

     

         « La construction d'une abbaye commença au 11e siècle sur le territoire de la Vieille-Lyre sous l'impulsion de Guillaume Fitz Osbern, elle s'étendait du Mesnil jusqu'à l'actuelle église du village. Elle a pu rivaliser avec la célèbre abbaye de Jumièges dit-on tant par sa surface que par les évènements religieux qui s'y déroulèrent. L'évêque Thomas de Cantorbury y vint lorsqu'il s'échappa d'Angleterre, il fit don d'une bague, dont on ne sait ce qu'elle est devenue !...

         L'abbaye sera pillée lors de la révolution puis entièrement détruite. Il ne reste rien. Certains propriétaires ont trouvé dans leur terrain quelques pierres restant de la construction !.... » [2]

     

         " La Vieille-Lyre. Une butte fortifiée, « Le Tertre », a été signalée sur le territoire de cette commune à 3 kilomètres au N.-O. du bourg.
    A retenir aussi le nom d'un hameau dit « Les Châtelets », à 2 kilomètres à l'Ouest de Vieille-Lyre.
    Delisle et Passy : Op. cit., t. III, p. 374- L. Coutil : 306 Rapport Comm. des Enc. (Bull. S. P. F., t. VI, 1909, p. 350). Inv. bibl. de la Comm. des Enc. de Fr., toc. cit., p. 153. " [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.normandieweb.org/27/rugles/laNeuvelyre/

    [3] Article publié le 2 février 2008 par Laurent Ridel sur http://vieille-lyre-neuve-lyre.over-blog.com/article-16235270.html

    [4] Extrait du « Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure », par M. Charpillon avec la collaboration de l'abbé Caresme, Volume 1 ; 1868 https://books.google.fr/books?id=lGxUPGTttPAC&pg=PA381&dq=La+neuve+lyre+histoire&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj9vNKW1eHZAhXnBsAKHX8RBasQ6AEILjAB#v=onepage&q=La%20neuve%20lyre%20histoire&f=false

    [5] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 – https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22# 

     

     

    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure) LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure) LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)

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  • LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)

     

        « Le château d'Olonde est une demeure historique de la Manche, située à Canville-la-Rocque. » [1]

     

         « Situé sur la commune de Canville-la-Rocque, près du croisement des routes de Portbail à Saint-Sauveur-le-Vicomte et de Barneville-Carteret à La Haye-du-Puits, le château d’Olonde dont l’histoire commence au 11e siècle, est un des monuments des plus emblématiques du Clos du Cotentin. » [2]

     

         " Canville-la-Roque, cant. La Haye-du-Puits. - Lieu-dit : Château d'Olonde (Gerville C., 1825, 193). - Coord. Lambert : 190, 20-310, 30. - Fief : Néhou. Le château d'Olonde est situé hors du village de Canville-la-Roque, sur le bord de la route qui va de Portbail à Saint-Sauveur-le-Vicomte. A quelques dix mètres du manoir actuel datant du 16e, on remarque plusieurs élévations distinctes : tout d'abord une petite motte de forme ovale d'à peu près quatre mètres de haut et dix mètres de long, puis séparée de cette motte par un chemin, une deuxième élévation d'une vingtaine de mètres de long et de deux mètres de haut. Cette deuxième élévation a une forme incurvée qu'épouse le tracé du chemin. Le chemin, aménagé pour permettre le passage des bestiaux, était un fossé alimenté en eau par un petit ruisseau le Gris, contre lequel s'appuient ces élévations. Ce fossé devait être récent, les deux élévations devaient vraisemblablement faire partie d'une seule et même motte. Ce site est très intéressant. Outre le manoir du 16e et ces élévations, subsistent, accolées au manoir actuel, les ruines encore très importantes d'une autre construction vraisemblablement du 14e siècle. " [8]  

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)

     

         « Entre Portbail la gallo-romaine et Saint-Sauveur-le-Vicomte la forteresse, ce château habité, encore propriété de la famille d'Harcourt, a une longue histoire : château fort sur une motte féodale au bord du ruisseau l'Olonde, détruit en 1204 et reconstruit au 13ème ; Marie de France poétesse du 12ème y aurait passé son enfance et Barbey d'Aurévilly en a fait le cadre d'un de ses grands romans « Une histoire sans nom ». C'est, au bord de la D15, une belle surprise de voir ces tours de contes et légendes. (propriété privée mais visible de la route) [3]

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)

     

     Plan de situation du château d'Olonde à Canville-la-Rocque ; blason de la famille d'Harcourt, marquis d'Ollonde par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697928

     

    Histoire

     

         « Au moyen-âge, la seigneurie d'Olonde appartint aux familles de Magneville, d'Argences, puis Néel. Possession aux 14ème et 15ème siècles de la famille Paynel, elle se transmet par alliances, à la fin du 15ème siècle aux Bouchard d'Aubeterre, puis au 16ème siècle à la branche aînée de la Maison d'Harcourt, qui la conserve jusqu'à la Révolution et tient encore aujourd'hui les restes du château. » [4]

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)     « Château d'ollonde à Canville. Il est indubitable qu'un seigneur de Canville était à la conquête d'Angleterre qu'il eut dans ce royaume des concessions très étendues, et que sa famille joua un grand rôle dans ce pays jusqu'au règne d'Édouard II. (...)
         Dans le registre des fiefs de Normandie sous le règne de Philippe Auguste, on voit que le château d'Ollonde à Canville, relevait avant ce règne de la baronnie (de honore) du Plessis dont le chef-lieu, comme nous le verrons bientôt, était très-voisin de celle de la Haie-du-Puits. »

         Tandis que notre province était encore sous la domination des descendants de Guillaume le Conquérant Gérard de Canville, qui joua un rôle important en Angleterre où il avait de grandes possessions avait aussi des seigneuries en Normandie. Gérard et Richard de Canville souscrivirent à Valognes, avec plusieurs seigneurs du Cotentin, une chartre du roi Henri II, en faveur de l'abbaye de Savigny. (...) Parmi les possesseurs du château d'Ollonde postérieurs à Philippe-Auguste, je trouve en 1257 Thomas Néel, filius Johannis militis, qui confirme à l'abbaye de Saint-Sauveur les donations faites par ses prédécesseurs et dépendantes de cette seigneurie.
         Vers le milieu du 14e siècle, Jeanne Bertrand héritière de la baronnie de Briquebec, épousa Guillaume Paisnel, baron de Hambye et seigneur d'Ollonde.
         En 1467, France, fille de Guy, baron de Mareuil en Angoumois et de Philippe Paisnel dame d'Ollonde, épousa Philippe d'Harcourt et mourut sans enfants.
         Jacques d'Harcourt, cinquième fils de Jean seigneur de Bonnestable, qui mourut en 1550, avait épousé Elisabeth Bouchard d'Aubeterre dame d'Ollonde fille de Louis Bouchard, dit le chevalier sans reproche, et de Marguerite de Mareuil.
         Depuis ce temps la branche d'Ollonde fut distincte du reste de la famille d'Harcourt (...) » [5]

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)

     

    Blason de la famille de Canteville par Gilloudifs ; blason de la famille de Magneville extrait de https://www.le-petit-manchot.fr/hambyla-haye-du-puitsla-haye-paysnel/blasons/articles/1407/ ; blason de la famille Néel par Gilloudifs ; blason de la famille Paynel par ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2817264 ; blason de la famille Bouchard d'Aubeterre par SanglierT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15349156

     

         « … Le château d’Olonde a peut-être été le cadre de l’enfance de Marie de France, poétesse qui a vécu au 12e siècle et qui représenta « la quintessence de la poésie courtoise médiévale en portant à la perfection la technique des « lais », petits poèmes » romantiques sur des sujets inspirés de la littérature traditionnelle bretonne. » [6]

     

          « La propriété a vu se succéder d’importants personnages depuis les Magneville au temps des ducs de Normandie jusqu’aux d’Harcourt qui le possèdent depuis le début du 16e siècle. Malgré les remaniements effectués jusqu’au 19e siècle, ses maçonneries ont gardé l’empreinte d’une exceptionnelle salle romane très tôt habillée d’une enceinte défensive. » [2] 

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    « Une histoire sans nom »

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)     « Il appartient toujours à la famille d’Harcourt. On ne s’étonnera pas que Barbey d’Aurevilly en ait fait le cadre d’une de ses plus grands romans, « Une histoire sans nom » (1882). Barbey d’Aurevilly nous fait vivre l’histoire inqualifiable « ni diabolique, ni céleste mais aussi sans nom » d’une demoiselle d’Olonde enlevée par un capitaine au régiment de Provence, stationnée à Saint Sauveur-le-Vicomte et qui revient habiter son château pour échapper à la honte et au déshonneur en pleine Révolution Française :

         « La baronne de Ferjol, de son nom Jacqueline-Marie-Louise d’Olonde, s’était éprise du baron de Ferjol, capitaine au régiment de Provence (infanterie), dont le régiment, dans les dernières années du règne de Louis XVI, avait fait partie du camp d’observation dressé sur le mont de Rauville-la-Place, à trois pas de la rivière la Douve et de Saint-Sauveur-le-Vicomte, qui ne s’appelle plus maintenant que Saint-Sauveur-sur-Douve, comme on dit Strafford-sur-Avon. Ce petit camp, dressé là en prévision d’une descente des Anglais sur la côte qui menaçait alors le Cotentin, n’était composé que de quatre régiments d’infanterie, placés sous le commandement du lieutenant-général marquis de Lambert. Ceux-là qui auraient pu en garder le souvenir sont morts depuis longtemps, et l’immense bruit de la Révolution française, passant par-dessus cet infiniment petit de l’Histoire, l’a fait oublier. Mais ma grand’mère, qui avait vu ce camp, et qui en avait reçu somptueusement tous les officiers chez elle, en parlait encore dans mon enfance avec l’accent qu’ont les vieilles gens, quand ils parlent des choses qu’ils ont vues. Elle avait fort bien connu le baron de Ferjol, qui avait tourné la tête à Mlle Jacqueline d’Olonde, en dansant avec elle, dans les meilleures maisons de Saint-Sauveur, petite ville de noblesse et de haute bourgeoisie, où l’on dansait beaucoup alors. » [6] 

     

    Ci-dessus, portrait de Jules Barbey d'Aurevilly en 1882 par Émile Lévy. Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2993034


         « Dans Sérotonine, l'écrivain Michel Houellebecq s'est emparé de ce haut-lieu historique normand comme symbole d'un monde très ancien et révolu face à la modernité. » Extrait de Wikipédia

         Consulter à ce sujet : https://unchateaudansle93.wordpress.com/2019/01/29/une-histoire-sans-nom-de-jules-barbey-daurevilly/

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)     « Situé près du carrefour de la D903 et de la D15, sur la gauche en se dirigeant vers Saint-Sauveur-le-Vicomte. A l’origine, château-fort construit sur une motte féodale entourée de douves et de murs dont certaines parties subsistent, il appartenait aux seigneurs de Canville et d’Olonde. Démoli en 1204 sous Philippe Auguste puis reconstruit sur l’ancienne motte féodale, les ruines actuelles et les éléments restés debout sont encore impressionnants. Les fenêtres à croisées de pierre, les tourelles en encorbellement avec leurs toits coniques évoquent le 16e.

         Des ouvertures de défense sont pratiquées dans les tours. Le manoir qui a été restauré dans le corps principal de bâtiments a encore très belle allure. » [7]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://alain50fr.canalblog.com/archives/2014/11/11/30935458.html

     

         « Ce dernier se compose de vestiges d'un édifice des 11ème et 12ème siècles, un grand corps de logis auquel était accolé une chapelle, le tout cerné d'une épaisse muraille. L'emplacement de cet édifice est aujourd'hui occupé par des constructions du 15ème au 19ème siècles, un corps de logis du 15ème siècle, en ruine, accolé à un autre corps de logis, reconstruit au 19ème siècle, un pavillon contenant un escalier et un autre pavillon, aménagé au 17ème siècle en habitation, mais aujourd'hui découvert. Plusieurs dépendances accompagnent cet ensemble. » [4]

     

         « Il est construit dans le premier quart du 16e siècle. Il a été très transformé depuis. Il conserve des vestiges du château du 12e siècle ; vestiges de la reconstruction du début du 16e siècle (dont deux tours carrées) ; logis reconstruit au 18e siècle ; assiette de l'ancien jardin du 18e siècle et le bois. La demeure du fermier est « d'esprit 18e ». [1]

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)     « Ce qui reste d'habitable au château d'Ollonde est converti en une ferme dont la construction remonte pour la majeure partie au 16e siècle. Ce bâtiment ainsi que ceux de ce temps, est plus pittoresque que commode à habiter en arrière il est flanqué de tours carrées qui semblent avoir été entièrement calculées pour la défense. Ces tours et leurs courtines qui forment des angles saillants et rentrants me semblent plus anciennes que la maison manable mais un peu plus loin on remarque plusieurs mottes ou élévations de terrain, qui formaient je pense l'emplacement du château primitif, dont on voit des pans de murs démolis et dispersés dans les fossés, qui sont encore profonds vers le couchant, et qu'on pouvait remplir d'eau très-facilement. Au lieu d'une motte simple et conique, comme celles qui indiquent généralement la place des châteaux du moyen âge, et plus particulièrement ceux du temps de la conquête, on voit ici plusieurs petites élévations rangées irrégulièrement, et en apparence indépendantes les unes des autres. Seraient-ce les restes d'une ancienne enceinte ?
         L'emplacement ou existait cette forteresse est sur une élévation à l'angle formé par la réunion d'un ruisseau à la petite rivière de Gris ; justement à la limite des arrondissements de Valognes et de Coutances.
         A l'entrée de la cour vers le levant, on retrouve les restes de deux tours jadis destinées à en empêcher l'accès aux ennemis.
         Le donjon, les tours de différentes formes qui composent une partie du château d'Ollonde l'aspect peu commun de ces tours quarrées qui flanquent les derrières de l'enceinte, forment une réunion plus confuse que pittoresque. L'effet de l'ensemble est imposant, mais peut-être singulier et incohérent. (...) » [5]

     

    LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche) LES REMPARTS D'OLONDE (Manche)

     

     Photo à gauche extraite du site http://photograff.blogspot.fr/2007/09/le-chteau-dollonde-cadre-dune-histoire.html ; photo au centre extraite de http://alain50fr.canalblog.com/archives/2014/11/11/30935458.html ; photo à droite : cliché J. Barros https://patrimoinesurtainvillais.wordpress.com/2014/06/24/conference-sur-le-chateau-dolonde/

     

    Protection :

     

         « Il est inscrit comme Monument historique (MH) depuis le 29 novembre 2000. Sont protégés : l' assiette de l' ancien château, y compris les douves et la motte ; l' ensemble des bâtiments castraux, à savoir : les vestiges du château du 12e siècle, les façades et toitures des corps de logis du 16e siècle et du 18e siècle, les tours ouest et nord, en totalité, à l'exclusion des communs modernes ; les façades et toitures du commun est surplombant la douve, avec ses latrines. » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_d%27Olonde

    [2] Extrait de https://patrimoinesurtainvillais.wordpress.com/2014/06/24/conference-sur-le-chateau-dolonde/

    [3] Extrait du Numéro du petit patrimoine : 50097_1 http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=50097_1

    [4] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Canville-la-Rocque

    [5] Extrait de l'article sur « Les Châteaux de la Manche » par Charles de Gerville in Les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie ; Mancel (Caen) / Ponthieu et Delaunay (Paris) ; 1825. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2000414/f238.item.r=Gerville%20ch%C3%A2teaux%20de%20la%20Manche.texteImage http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11809

    On trouvera également l'article de Gerville à cette adresse : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-coutances-1-a212347843

     

    [6] Extrait de https://www.le-petit-manchot.fr/cc-12-03-canville-la-roque-chateau/articles/

    [7] Extrait de http://www.crdp.ac-caen.fr/Spip/IMG/pdf/didacdoc_6_aveu-olonde.pdf

    [8] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique. In : Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 175-207 par Florence Delacampagne - https://doi.org/10.3406/arcme.1982.1086

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=50097_1

    O http://alain50fr.canalblog.com/archives/2014/11/11/30935458.html

    O http://photograff.blogspot.fr/2007/09/le-chteau-dollonde-cadre-dune-histoire.html

    O http://www.crdp.ac-caen.fr/Spip/IMG/pdf/didacdoc_6_aveu-olonde.pdf

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article10293

    O https://www.le-petit-manchot.fr/cc-12-03-canville-la-roque-chateau/articles/

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  • LES REMPARTS DE NOROLLES (Calvados) LES REMPARTS DE NOROLLES (Calvados)LES REMPARTS DE NOROLLES (Calvados) 

     

     Ci-dessus, au centre photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « Au fond du petit vallon, sur la pente duquel se trouve l’église est le château de Malou. » [1]

     

         « Norolles s'enorgueillit de son manoir de Malou, du 16e ou 17e siècle, d'aspect plus militaire. Il appartenait avant 1789 à la famille de Foye (Foë) et son fief dépendait de la seigneurie de Fauguernon. En pierre et briques à chaînes harpées de pierre, il fait appel également aux damiers et pans de bois. Si le manoir voisin de la Pelletière est du 17e, la ferme de la Vallée remonte au 16e. » [2]

     

         « Le château de Malou ou manoir de Malou est situé au lieu dit « Cour de Malou » à Norolles dans le département du Calvados et la région Normandie. (...)

          Le château est construit au deuxième quart du 16e siècle : de cette époque date la façade principale comportant deux tours à poivrière. Un Jean de Gouvix ou de Gouvis est mentionné comme seigneur à cette époque. L'édifice fait l'objet d'un réaménagement au 18e siècle. » [3]

     

    LES REMPARTS DE NOROLLES (Calvados)    LES REMPARTS DE NOROLLES (Calvados)

     

    Plan de situation du manoir de Malou à Norolles ; blason de la famille de Gouvis (mais est-ce le bon blason?) http://www.blason-armoiries.org/heraldique/e/emaux.htm

     

    LES REMPARTS DE NOROLLES (Calvados) 

     

    Photo du manoir de Malou ci-dessus extraite du site : http://instantane.blogspot.fr/2014/06/six-splendides-manoirs-du-pays-dauge.html

     

    Historique

     

         « Le domaine aurait appartenu à un compagnon de Guillaume le Conquérant. » [3]

     

         « L’ensemble du manoir semble dater du règne de François Ier, mais il est construit à proximité d’une motte féodale, son implantation doit donc être beaucoup plus ancienne. » [4]

     

    LES REMPARTS DE NOROLLES (Calvados)     « Faut-il compter au nombre des possesseurs de cette terre un Jean Borel qui produisit lors de la recherche de Montfaut dans la paroisse de Norolles ? les documents manquent. On trouve seulement qu’en 1540 un Jean de Gouvis, soubs-âge, était de Malou, mais il ne résidait pas sur la paroisse de Norolles.
         À la fin de ce même 16e siècle on trouve Messire Jehan Ferey, vivant chevalier, seigneur de Durescu, Jamet, Audrey, Fontaines et Mallou, conseiller du Roy, etc.
         Toutefois, il faut remarquer qu’il existe aussi un château du nom de Mallou à 500 toises environ du bourg de Cormeilles, tout près de la Calonne et que ce château est d’un bien de plus grande importance que celui de la paroisse de Norolles. »
    [1] 

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1830.

     

    Architecture

     

         Les tours sont en calcaire. Les ailes sont bâties selon un mode de construction différencié : tandis qu'une d'entre elles est en brique et pierres, l'autre est à pans de bois. La partie de l'édifice reprise au 18e siècle reprend cette dichotomie entre un espace à pans de bois et une partie en maçonnerie. Le château était muni autrefois d'un pont-levis et d'un fossé. » [3]

     

    LES REMPARTS DE NOROLLES (Calvados)     « Son aspect est vraiment monumental ; un fossé profond l’entourait et un pont de pierre fort long conduisait à la porte. Cette porte est cintrée flanquée de deux tourelles construites en échiquier de briques rouge et de pierre. A droite et à gauche sont deux autres constructions disposées avec la première de manière à représenter en plan trois côtés d’un hexagone. Celle qui s’étend vers l’ouest est en briques avec chaînes de pierre. Le côté correspondant est construit en bois. Des débris d’épis en terre vernissée garnissent encore les pignons des toits. » [1]

     

    Gravure ci-dessus extraite de ce même document.

     

    Protection :

     

          « L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en deux temps ; le 11 octobre 1930 la façade et la toiture font l'objet d'une décision et la façade arrière et la façade arrière et la terrasse font pour leur part l'objet d'une inscription en date du 22 novembre 2006. » [3]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de la « Statistique monumentale du Calvados », Volume 4 par Arcisse M. de Caumont ; Floch, 1862. https://books.google.fr/books?id=VFZAAAAAcAAJ&pg=PA428&focus=viewport&hl=fr&output=text#c_top http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=6463

    [2] Extrait de la « Revue du Touring-club de France » ; auteur : Touring-club de France (Paris) ; date d'édition : 1937-08

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de https://www.lepaysdauge.org/wiki/geographie/communes/norolles.html

     

    Bonnes pages :

     

    https://www.lepaysdauge.org/wiki/geographie/communes/norolles.html

    http://instantane.blogspot.fr/2014/01/petit-manoir-du-pays-dauge-pres-douilly.html

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