• LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne) LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne) LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)

     

         « Le château de Chailloué est un édifice situé à Chailloué, en France. » [1] 

     

         « Cette « maison forte » demeure dans la famille de Vieupont (ou de Vieux-Pont) au cours du 17ème siècle. Elle se présente comme une demeure entourée par des douves, un pont-levis et quatre tourelles de défense. On retrouve des références médiévales dans les soubassements du château, même si le 17ème siècle s'impose nettement par la présence dominante de la grande tour nord-ouest surmontée de son lanternon ainsi que des deux pavillons d'entrée. Le château a fait l'objet de nombreux remaniements. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)

     

    Plan de situation du château de Chailloué ; blason de la famille de Vieux-Pont (et de la commune de Courville-sur-Eure) extrait de https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=6180

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)      « Le premier château, une maison forte, date peut-être du 11e. » [1]

     

         « Dans le cadre de la succession de Guillaume le Conquérant, en 1102, une bataille s’est déroulée à Chailloué entre le puissant seigneur de Bellême et les guerriers de Robert II nouveau duc Normandie, cette bataille fut une victoire pour le comte de Bellême. La contrée aurait subit pillages et incendies, aggravant ainsi les conditions de vie déjà bien difficiles de la population. (...)

         Les seigneurs « de Vieux Pont » arrivés à Chailloué sont originaire du pays Chartrain, Pendant une longue période, ils furent attaché au lieu de « Courville » situé aujourd’hui dans l’Eure et Loir. Il y aurait une ancienne branche dans le Calvados, mais il manque des éléments. Un seigneur « de Vieux Pont à donné son nom à une commune de l’Orne près d’Ecouché « Vieux Pont ». [3]

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne) LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)

    A gauche plan extrait du cadastre napoléonien de 1810 ; à droite photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « Pendant la guerre de Cent Ans, l'édifice est une place-forte disputée entre Français et Anglais, comme le montre le vote en 1431 par les états de Normandie d'une aide de 20 000 livres pour entretenir 300 lances et 900 archers à cheval destinés à reprendre la forteresse. » [4]

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)     « Lors de la guerre de 100 ans, un seigneur dénommé « de Vieux-Pont » alors guerrier, fut tué à la célèbre bataille d’Azincourt ou les Français ont subi une grave défaite devant les Anglais.

          En fin de cette période, une bataille a eu lieu à Chailloué entre les Français et les Anglais. Cette bataille était conduite par le duc d’Alençon et ses vassaux (y compris les seigneurs de Chailloué), leur épopée se termina par la prise de la place de Verneuil. Célèbre château fort ou il subsiste aujourd’hui la tour grise, l’ancien donjon. » [3]

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne) LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne) LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne) LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne) LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne) LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)

     

         « En 1333, la terre de Chailloué est aux mains de Jean de Vieux-Pont. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)     « Yves de Vieupont avait acquis, en 1392, la terre de Chailloué de Jean de Vieupont, chevalier, seigneur de Thoury en Sologne, auquel il céda en échange la seigneurie de la Motte, sise en la paroisse de Frousse, tenue de l'évêque de Chartres. En concluant cet accord, Jean de Vieupont se réserva l'usufruit de Chailloué et le droit de nommer à la chapelle qui en dépendait. Mais il autorisa dès lors Yves de Vieupont à placer à Chailloué des officiers de guerre et de justice, un capitaine et un sénéchal et à prendre toutes les mesures nécessaires pour la garde du château. (Contrat passé à Beaugency sous le grand sceau de la prévôté le 8 mars 1393). Dès le 13 avril suivant, Yves de Vieupont prit possession de Chailloué, et peu de temps après Jean de Vieupont mourut. Marie dela Ferrière, femme de Louis Dupont, écuyer, sieur de Hauterive, prétendit alors à la terre de Chailloué, en qualité de plus prochaine héritière de Jean de Vieupont. S'étant rendue sur les lieux afin de prendre possession, elle trouva le château occupé par les gens d'Yves de Vieupont, qui refusèrent de lui ouvrir les portes et lui opposèrent l'acte d'échange du 8 mars. Il s'en suivit un procès qui fut porté aux assises d'Essay, en 1394, et terminé par un arrêt de l'échiquier d'Alençon qui donna gain de cause à Yves de Vieupont le 17 septembre 1397. Il est à remarquer qu'aucune des pièces auxquelles nous empruntons ces renseignements ne fait connaître le degré de parenté qui existait entre Yves de Vieupont et Jean de Vieupont, et entre ce dernier et Marie de la Ferrière. » [5]

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)     « La famille de Vieupont, dont le membre le plus illustre fut Gabriel de Vieupont, ligueur intrépide qui commanda la place d'Argentan vers 1585, reste en possession du château jusque dans la seconde moitié du 17e siècle. » [4]

          « Plus tard Gabriel de Vieux-Pont s’est illustré à Argentan (probablement en 1589) accompagnant le roi Henri IV dans le cadre de la guerre des religions (opposant les protestants et catholiques) pour la prise de la ville, tenue alors par les catholiques. » [3]

     

         Un Jean de Vieux-Pont (1559-1623), fils cadet de Guillaume de Vieux-Pont fut évêque de Meaux de 1602 à 1623 (NDB) :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Vieuxpont

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)     « Un seigneur de Vieux-Pont a eu des démêlés avec le conseil d’état du roi, en effet, celui-ci prenait un droit de péage de façon abusive pour le passage d’un pont, probablement, ce pont était celui de l’ancienne route romaine sur le Don. (route du vieux Bourg) Il a du se soumettre et prêter allégeance au roi à la suite de la décision du conseil d’état qui lui retirait ce droit de péage que le dit seigneur s’était attribué. » [3]

     

         « Le fief semble être alors divisé et n'est reconstitué qu'au 18e par Claude-Pierre Sabrevois puis en 1748 par Pierre-Louis Le Carpentier de Chailloué, conseiller au Parlement de Rouen, élu en 1789 à la Constituante. » [4]

         « Ce dernier démissionna de son mandat environ un an après. Au regard de ses arguments, il semblait « plutôt gêné » peut-être ne partageait-il pas la remise en cause des privilèges. (…)

     

         Le château fut acquis par Mr (de) Grimoult, ensuite par Mr Huet puis par Mr Billaudot.

     

         La transmission orale et la mémoire de Anne Marie Cercueil permet de savoir que le Maréchal Lyautey est venu au château dans la période autour de 1914-1918.

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)     Pendant la guerre 39-45, le château fut réquisitionné et occupé par les troupes Allemandes, puis en 1944 occupé par des troupes Afro-Américaines. Outre Leur rôle d’occupant, ces troupes avaient en charge le désarmement, le dégagement des voies de circulation, le maintient de l’ordre, mais surtout l'intendance générale destinée à venir en appui logistique, au profit des troupes avancées. Il est possible que ces mêmes troupes aient été utilisées pour la gestion et la garde du camp de prisonniers de Nonant le Pin, devenu terrain de l’entreprise GDE. ( prisonniers provenant essentiellement de la poche de Chambois)

         Après la guerre 39-45 la propriété fut acquise (peut-être par donation ?) par l’association des prisonniers de guerre de l’Orne. Le témoignage de Monique et Anne Marie, alors demoiselles Pichonnier précisent que le domaine fut utilisé en colonie de vacances. Le président de l'association des prisonniers de guerre était M Tasse, M Loing, était responsable , le directeur de la colonie était M René Hamel (29 ans). La colonie était d’environ 100 enfants en 1955.

         Parmi le personnel d’intendance, (en plus d’Anne Marie et Monique) il y avait Raymonde et Andrée Boutteville (leurs parents étaient fermiers au ridera tout près du vieux Bourg)

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)     Par la suite, la grande salle et les cuisines étaient louées pour des banquets et noces. Il avait peut-être été envisagé de réaliser une maison de retraite et de repos ; ce projet n’ayant abouti, le château fut revendu autour des années 1970. Ce château est aujourd’hui dans le domaine privé. (…)

         Dans la période d’avant la révolution française, Chailloué était un vicomté leur seigneur suzerain était le duc d’Alençon, puis plus tard, le duché devenu baillage, le seigneur était nommé par l’administration royale. Les seigneurs locaux étaient les vassaux du seigneur dirigeant et prêtaient allégeance au seigneur du duché. » [3]

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)     « L'édifice connait des transformations profondes au 17e et 19e. Le logis central est refait au 17e.

         Après des péripéties concernant le fief aux 17e-18e, le domaine est vendu lors de la Révolution française. (...)

          L'édifice, bien que fort remanié au cours des siècles, conserve les traits de sa vocation militaire primitive avec en particulier les douves, la tour nord-ouest et les traces du pont-levis et de l'enceinte. » [1]

     

         « Malgré la restructuration des lieux au 17e siècle et les mutiples reprises du 19e, l'édifice conserve encore clairement, dans son dessin général, des traces de sa vocation militaire médiévale, avec ses douves, l'emplacement du pont-levis, la silhouette massive de la tour du nord-ouest et l'assiette de l'enceinte qui reste très lisible. Aujourd'hui, le visiteur qui pénètre par un pont dormant dans la cour d'honneur est accueilli par deux pavillons carrés. Ce dispositif pacifique est dû à des réaménagements tardifs, sans doute contemporains du logis principal.  

     

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)Affectant un plan en U, le logis central a été recomposé au 17e siècle comme en témoigne la façade principale donnant sur la cour d'honneur, avec son avant-corps en légère saillie, son toit en pavillon doté de lucarnes à oculi. Des quatre tours qui commandaient la défense du château ne subsiste aujourd'hui que la grande tour déja évoquée qui domine les lieux. Bien qu'elle ait été fortement recomposée au début du 17e siècle, elle possède toujours à sa base des meurtrières ovales médiévales. La chapelle méridionale, dont l'emplacement était encore visible sur le cadastre napoléonien de 1810, a aujourd'hui disparu comme d'ailleurs le jardin d'agrément dont il ne reste que quelques sujets épars.

         Si au premier coup d'oeil, l'absence de cohérence architecturale du château peut sembler dommageable, elle se révèle en fait être la richesse de ce site. En efet, les diférents corps de l'édifce, venus s'agréger les uns aux autres au cours des siècles, refètent fidèlement la longue histoire de cette ancienne maison forte médiévale. » [4]

     

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    Protection :

     

         « L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 15 novembre 2010 en particulier les éléments suivants : les façades et les toitures du logis, la tour circulaire, les façades et les toitures des deux petits pavillons d'entrée, le pont dormant et les douves, le potager. » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA61000058

    [3] Extrait du Document PDF « Histoire de Chailloué » : https://www.chailloue.fr/mod_turbolead/upload//file/Historique/histoire-de-chaillou-et-du-chateau.pdf

    LES REMPARTS DE CHAILLOUE (Orne)[4] Extrait des « Monuments historiques protégés en Basse-Normandie en 2010 » Une publication électronique de la direction régionale des afaires culturelles de Basse-Normandie. Directeur de publication : Kléber Arhoul, directeur régional des afaires culturelles. [Page reproduite ci-contre] https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0ahUKEwj0qtaNg9rZAhVnKsAKHd2hCtEQFgguMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.culturecommunication.gouv.fr%2Fcontent%2Fdownload%2F26678%2F223512%2Fversion%2F3%2Ffile%2FMH2010_14web.pdf&usg=AOvVaw1lcFAYWh7KBaYIeuFUTJU5

    [5] Extrait des Publications, Volumes 8 à 10 ; 1866 https://books.google.fr/books?id=XThhkrSuObAC&pg=RA1-PR4&dq=ch%C3%A2teau+de+Chaillou%C3%A9&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjxko_xqtjZAhVDIsAKHdzRCK4Q6AEIUDAI#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Chaillou%C3%A9&f=false

     

    Bonnes pages :

     

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k424438p

    O Document PDF « Histoire de Chailloué » : https://www.chailloue.fr/mod_turbolead/upload//file/Historique/histoire-de-chaillou-et-du-chateau.pdf

    O http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-orne-chateau-a-chailloue-chateau-de-chailloue.html

    O https://www.flickr.com/photos/biron-philippe/sets/72157628500666591/

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  • LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Au centre et à droite, photos extraites de http://www.plateaudecauxmaritime.com/patrimoine-culturel/manoir-du-catel/

     

           « Le manoir du Catel est situé à Écretteville-lès-Baons (Seine-Maritime), près d'Yvetot. » [1] « 13e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle. » [2] 

     

         « La construction du manoir du Catel décidée aux alentours de 1265 a pour objectif de manifester la double autorité, spirituelle et temporelle, des abbés de Fécamp. La symbolique temporelle s'inscrit dans la pierre de trois façons différentes : quatre tours d'angle, un puissant avant-corps avec son pont-levis, des douves en eau entourant de hauts murs d'enceinte. La symbolique spirituelle est manifeste elle aussi : un quadrilatère parfait, une porte fortifiée qui rappelle une porte d'église et l'orientation Est/Ouest comme toutes les églises d'Occident. (…) » [3] 

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Plan de l'emplacement du manoir du Catel ; blason de l'abbaye de Fécamp extrait de https://co

    mmons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_du_Couvent_des_Religieux_de_F%C3%A9camp_(Seine-Maritime).svg

     

    Écretteville-les-Baons :

     

         " Période normande. — En 1026, Richard II donna à l’abbaye de Fécamp l’église et la terre d’Écretteville : « Ecclesiam de Scrotavillâ. » Les moines possédèrent longtemps, en ce lien, une magnifique terre féodale appelée au moyen-âge la ferme du Câtel. Les restes de cette habitation semi-monastique, semi-chevaleresque, sont encore curieux à voir. " [8]

     

    Historique

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     « Ce manoir a été édifié à partir de 1270 par Richard de Treigots (dixième abbé de Fécamp), sur des terres données aux moines par le duc de Normandie. » [2]

     

         « C'est alors une maison forte, ceinturée de douves, alimentée naturellement par la position du manoir, dans le fond d'un vallon. » [4]

     

          « C’est en 980, parmi les premières terres normandes, que la terre d’Ecretteville entre dans l’histoire des ducs de Normandie par leur attribution à un certain Rodbert, fidèle compagnon d’arme, et c’est en 1023 que le descendant de Guillaume cédera la pleine jouissance de ce fertile vallon à l’abbaye de Fécamp. Les recherches historiques en cours montrent que les abbés n’auront de cesse de mettre en valeur et d’agrandir cette possession jusqu’au matin de 1267 qui verra Richard de Treigots, 10ème abbés de Fécamp, recevoir de Saint-Louis le pouvoir de haute justice en témoignage d’une profonde amitié.

         Richard décide alors d’ériger, en plein cœur des propriétés abbatiales, au carrefour des voies reliant Fécamp, Evreux, Rouen, un manoir emblématique du pouvoir des abbés, inscrivant dans la pierre la double dimension temporelle et spirituelle des successeurs de Guillaume de Volpiano. Jusqu'à la grande réforme de François 1er qui centralisera au profit du roi le pouvoir de haute justice, le manoir du Catel sera le lieu d’un pouvoir absolu. » [5]

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Document à gauche : plan extrait du cadastre napoléonien  ; photo au centre par Louis-Fabrice Jean — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18047635 ; photo aérienne à droite extraite du site Géoportail.

     

         « L'origine du manoir du Catel est liée à une amitié exceptionnelle, celle qui unit l'abbé de Fécamp au roi de France. En 1264, par une charte royale miraculeusement parvenue jusqu'à nous et conservée au Palais Bénédictine de Fécamp, Saint-Louis délègue « à son très cher ami Richard » le pouvoir de haute justice. L'abbé de Fécamp, déjà indépendant de l'évêque de Rouen devient l'un des hommes les plus puissants de Normandie. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)      « Construit au 13e siècle sur ordre de Richard de Treigots, dixième abbé de Fécamp, il s’agit à l’origine d’un lieu d’incarcération et de jugement. À la fois tribunal et prison donc. Pour témoigner de cet usage, on retrouve sur les murs un exceptionnel corpus de graffiti (3 000 au total), réalisés par des prisonniers attendant qu’on décide de leur sort. On reconnaît notamment la silhouette de la cathédrale de Rouen, mais aussi une scène d’exécution par pendaison particulièrement réaliste. Car les abbés de Fécamp exerçaient ici le droit seigneurial de haute justice, appelé aussi parfois « justice du sang », qui impliquait la possibilité de condamner un individu à la peine capitale. » [6] 

     

         « Les travaux se sont poursuivis aux 14e et 15e siècles. » [2]

     

         « Au 15e siècle, fin de la guerre de Cent-Ans. Des percements de baies sont créés. De bien modestes ouvertures dans le style du début de la Renaissance.

         A partir du 16e siècle, la vocation du site est (semble être) purement agricole. Les différents propriétaires successifs, au fil des siècles, nous sont inconnus. » [4]

     

         « Le manoir du Catel sera un lieu de haute justice jusqu'à la Renaissance au moins puis conservera une fonction de justice ordinaire jusqu'à la Révolution.
    Vendu en 1791 comme bien national, le manoir du Catel est acheté par la veuve d'un riche armateur de Fécamp pour ses 81 hectares d'herbage et de terres de labour d'un seul tenant. Le plus important domaine de l'abbaye de Fécamp devient la plus importante ferme du Pays de Caux. » [3] 

     

          « Lieu de haute justice des abbés de Fécamp pendant plusieurs siècles, le manoir du Catel abrite l’une des plus belles collections de graffiti du nord de la France. Vendu comme bien national en 1791, le manoir du Catel a été sauvé de la destruction par sa transformation en ferme a la fin du 18e siècle, usage qu’il conservera jusqu’à son rachat par Fréderic Toussaint en l’an 2000. (...)

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     Les graffiti qui couvrent par centaines les enduits et les pierres de l’antique maison-forte traduisent, l’effroi, l’ennui, la foi ou la désespérance de milliers d’anonymes qui ont voulu laisser sur ces parois humides une trace de vie. »

    Photo extraite du site http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/un-tresor-de-graffitis-327536-HGPN327536

     

    Architecture

     

         « Le manoir du Catel est le plus ancien manoir seigneurial de Haute-Normandie. Edifié sous Saint Louis par Richard de Treigots, 10ème abbé de Fécamp, l’imposante maison forte autrefois ceinte de douves en eau était flanquée de quatre tours et dotée d’une majestueuse porte fortifiée rappelant une porte d’église. Le manoir du Catel est d’ailleurs, comme une église, implanté sur l’axe est/ouest. » [5]

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)      « Il s'agit d'une maison forte, dont les bâtiments sont organisés autour d'une cour fermée et les angles défendus par une tour ronde. L'entrée fortifiée est composée d'un avant-corps monumental, situé sur la façade principale du logis. L'ensemble des dispositions d'origine de ce manoir sont remarquablement préservées, la restauration en cours a permis de le sauver de la ruine. » [2]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://manoirs-cauchois.blogspot.fr/2012/08/ecretteville-les-baons-manoir-du-catel.html

     

         « Le deuxième manoir, le logis des abbés, lui n’a pas survécu au terrible incendie qui entre 1504 et 1650, le fera disparaitre en fumée. Echappe de justesse, en 1791, à l’appétit féroce d’un carrier le manoir du Catel meurtri, défiguré traversera les siècles pour atteindre à l’aube de l’an 2000 les rivages d’une nouvelle vie. » [5]

     

    « L'extérieur :

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     La façade Ouest du manoir : Un long corps de logis, cantonné de deux importantes tours circulaires coiffées de toits à poivrières.

         Quatre fenêtres à meneaux ont été ajoutées au 15ème siècle.

         Cette façade comporte en son centre une importante porte d'accès, solidement épaulée par des éperons maçonnés. Les rainures des bras du pont-levis restent les témoins de ses fortifications du 13ème siècle.

      

    La cour intérieure :

     

         La façade donnant sur la cour intérieure présente un aspect plus aimable, largement percée de fenêtres à meneaux.

         L'accès cocher présente une belle arche ogivale tandis que les deux portes piétonnes latérales ont des linteaux en voûtes surbaissées.

         La maçonnerie est un mélange d'encadrements de baies et de jambes en pierre et remplissage en silex. » [4]

     

         En 2014, dans le cadre d'une fouille, un pont médiéval du 13e siècle donnant accès à la porte fortifiée est mis au jour. » [1]

     

         « … L’archéologue Thomas  Guérin a mis au jour le pont médiéval du 13ème siècle donnant accès à la porte fortifiée du Manoir du Catel. Cette découverte est d’autant plus exceptionnelle que l’état de conservation du pont médiéval  est remarquable. Selon Thomas Guérin, « la mise au jour du pont d’accès, de la troisième tour et des contreforts jette, une nouvelle lumière sur une véritable fortification médiévale de l’abbaye de Fécamp. » [3]

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     « Le manoir fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 15 juin 1977. » [1]

     

         « Le manoir, avec son emprise foncière et le tracé des fossés, en totalité (cad. AL 219, 170) : classement par arrêté du 27 août 2010. » [2]

     

         « Il reçoit en 2013 le Grand Trophée de la plus belle restauration. » [1]

         « L'Association de Sauvegarde et d'Animation du Manoir du Catel veille sur le site médiéval préservé. Elle a en effet pour but, outre l'animation du lieu, de protéger ce site de mémoire unique de toutes les agressions : bâti moderne, nuisances industrielles, construction d'éoliennes dans le champ visuel, pollutions de tous ordres... » [3]

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)   LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : photo à gauche extraite de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30231.html ; à droite, photo extraite de http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/relevez-le-pont-1031672-CYPN1031672

     

    Source Le Figaro Magazine

         Un article extrait du site immobilier.lefigaro.fr du 31 octobre 2013 :

          « Pendant près de quinze ans, Frédéric Toussaint a consacré toute son énergie à la restauration d’un splendide ensemble médiéval normand, hier à l’abandon. Le Grand Trophée de la plus belle restauration, vient de lui être décerné. Visite guidée.

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)     Dans l’histoire du manoir du Catel, il y aura un avant et un après Frédéric Toussaint. Avant, c’est-à-dire il y a un peu plus de treize ans, l’imposante maison forte érigée en 1270 par les abbés de Fécamp, plus ancienne demeure seigneuriale de Haute-Normandie, n’était plus qu’une ferme à l’abandon, vieille dame courbée sous le poids des siècles, condamnée à sombrer un jour ou l’autre, pierre par pierre, dans les brumes de l’oubli. La mérule avait entamé sournoisement son sinistre travail dans les méandres de la charpente. Une maison d’habitation bâtie vers 1890 défigurait, telle une affreuse verrue, la façade d’origine que l’on devinait à peine derrière un amoncellement de hangars ouverts aux quatre vents. L’une des tours voulues par Richard de Treigots, dixième abbé de Fécamp, pour manifester sa puissance et sa proximité avec le roi Saint Louis, menaçait de s’effondrer tandis que de l’autre, au nord-ouest, il ne restait que les fondations, dissimulées par les herbes hautes. La pluie, à chaque orage, transformait en un immense champ de boue le vallon qui sert aujourd’hui d’écrin au Catel, quand l’eau ne s’engouffrait pas dans la cour intérieure du château, voire dans les salles du rez-de-chaussée!

    «Plus je regarde ce manoir et plus je l’aime»

         C’est précisément un jour de pluie que Frédéric Toussaint a découvert le Catel. L’affaire était mal engagée. N’importe quel acheteur serait parti en courant! Pas lui. A 39 ans, ce passionné de vieilles pierres s’était mis en tête, une fois cédée son entreprise de communication parisienne, d’acquérir un château féodal en Normandie. Un rêve d’enfant comme cet auteur de contes médiévaux (il les écrit aujourd’hui à la bougie, dans l’une des immenses pièces de sa demeure!) aime en nourrir depuis toujours. «Je me souviens avoir demandé à mon grand-père, alors que je n’avais pas 10 ans, de me donner un hectare de sa ferme!», raconte-t-il. «Pourquoi faire?» s’étonna le vieil homme. «Pour y planter des buis, les tailler, les faire grandir et ne pas avoir à en acheter plus tard quand j’aurai mon château», lui répondit Frédéric Toussaint.

         Les topiaires n’ont pas encore fait leur apparition au Catel (cela ne saurait tarder, sans doute ! ), mais pour le reste, son propriétaire peut être fier du travail accompli. Assis sur les marches du théâtre de verdure qu’il a fait terrasser récemment, Frédéric Toussaint contemple non sans fierté son manoir, caressé par le soleil d’automne: « Plus je le regarde et plus je l’aime », confie-t-il. La façade, au terme d’un programme de restauration remarquable, a retrouvé toute sa pureté initiale. De part et d’autre de la majestueuse porte fortifiée tout droit sortie de l’épopée du Graal (« A elle seule, elle incarne tous mes désirs de pureté, de beauté, d’intemporalité », lance Frédéric Toussaint), se dressent fièrement deux tours en parfaite symétrie, qui n’ont plus à rougir de leur état. La toiture du manoir a été refaite à neuf et la mérule totalement éradiquée à grands renforts de feu, d’acides et de fongicides projetés par des hommes en scaphandres. D’importants travaux de drainage ont été entrepris pour mettre l’ensemble à sec tandis que les douves ont été redessinées. Quant à la maison de briques du 19e, elle a tout simplement disparu. « Je l’ai fait raser à coups de pelleteuse, le 25 août 2000, jour de mes 40 ans ! » raconte Frédéric Toussaint. La renaissance du Catel a trouvé son symbole. On l’a traité de fou, mais, à force de courage, bravant les obstacles qui rendent ce genre de pari héroïque aujourd’hui, il y est arrivé ! « Je me vois davantage comme un rebelle que comme un fou, se justifie-t-il. Un révolté qui refuse les atteintes à l’histoire, aux vieilles pierres, aux paysages, à la beauté. »

         L’aventure a eu son prix, naturellement. Depuis 2000, pas moins de 1,36 million d’euros ont été engloutis dans la restauration des charpentes et façades (93.000 euros), de la toiture (154.000 euros), de la porte fortifiée et de la tour sud-ouest (152.000 euros), des murs d’enceinte (161.000 euros), des fenêtres du premier étage (151.000 euros)… Inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1944, le manoir du Catel a été classé monument historique en 2010, à l’époque où Frédéric Mitterrand occupait le fauteuil de ministre de la Culture. Une protection qui impose à son propriétaire de faire appel à des artisans hautement qualifiés, généralement 30% plus chers que les autres, hélas! Mais grâce à ce « MH » salutaire accolé au nom du Catel, Frédéric Toussaint a pu bénéficier de financements publics (direction régionale des affaires culturelles et conseil général), à hauteur de 620.000 euros. A l’effort consenti par le propriétaire d’un monument historique répond en effet l’appui des pouvoirs publics, ainsi que la possibilité de déduire une partie des frais de ses revenus imposables. « Nous disposons en France de l’un des systèmes les plus intelligents au monde en matière de protection du patrimoine, juge Frédéric Toussaint. En aucun cas il ne s’agit d’une niche fiscale. C’est un système très vertueux sans lequel les propriétaires privés ne pourraient sauver de telles demeures. Car croyez-moi, on finit par compter ses sous ! Voilà dix ans que je ne suis pas parti en vacances. Je sais que si j’économise 1000 euros, l’Etat mettra 1000 euros sur la table. Or avec 2000 euros, je refais une porte ! »

    Une cheminée du Moyen Age dissimulée derrière une cloison

          Mais que de joies, tout de même, dans cette belle entreprise ! Frédéric Toussaint se souvient avec émotion du jour où il découvrit, derrière la petite cheminée 18e de la salle à manger, une splendide cheminée médiévale dissimulée derrière une cloison de bois ! Quel plaisir aussi, en ramassant au hasard d’une promenade quelques pierres ensevelies sous la terre, de s’apercevoir que celles-ci étaient ornementées de magnifiques feuilles de chêne sculptées. Une référence au fameux chêne de Vincennes sous lequel Saint Louis rendait justice ? Sans doute ces pierres proviennent-elles d’une porte monumentale qui donnait accès à un autre corps de bâtiments - aujourd’hui disparu - dans lequel les abbés de Fécamp logeaient quand ils venaient au manoir du Catel, ce qu’ils ont fait pendant plusieurs siècles après que Saint Louis eut confié le pouvoir de haute justice à Richard de Treigots, en témoignage d’une amitié profonde. Les prisonniers attendaient de connaître leur sort dans les pièces immenses et glacées du manoir. Et pour tromper l’ennui et l’angoisse du lendemain, ils y ont laissé des graffitis par centaines sur les murs, gravés dans le mortier ou le plâtre des enduits. Une collection unique! Les plus anciens datent du début du 16e siècle. Certains représentent des scènes de pendaison, d’autres des animaux, des bateaux, des calvaires, des églises du nord de l’Europe que ces marins avaient aperçues à l’occasion de leurs voyages. Plus insolite encore : cet Indien à la tête emplumée datant du 16e siècle. On raconte que les représentants d’une tribu ramenée d’Amérique ont été exposés quelques jours, tels des curiosités, sur le port de Rouen. Sans doute l’auteur de ce dessin avait-il eu l’occasion de les observer…

          Mettre en valeur ce patrimoine, unique en son genre, faire découvrir le manoir du Catel au public, y organiser des événements, des conférences, des concerts… Frédéric Toussaint ne manque pas d’idées pour animer ce lieu chargé d’histoire et partager sa passion avec d’autres. Les travaux continueront, comme la remise en eau des douves, la restauration du pont-levis (la dalle de pierre est toujours en place, enfouie sous terre) ou encore la création d’un jardin médiéval. Les rêves sont toujours là et Frédéric Toussaint n’a qu’une envie : écrire sans relâche le conte dont il est devenu le héros.

         Ouvert au grand public en juillet-août, et toute l’année, sur rendez-vous, pour les groupes et les scolaires (www.manoirducatel.com ; 06.10.21.33.14). » [7] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00100634

    [3] Extrait de http://www.manoirducatel.com/index.php?option=com_content&view=article&id=15&Itemid=2

    [4] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-manoir-catel-ecretteville-les-baons-122591244.html

    [5] Extrait de http://www.legrandtropheedesmonumentshistoriques.fr/galleries/46194706

    [6] Extrait de https://actu.fr/normandie/ecretteville-les-baons_76225/patrimoine-seine-maritime-manoir-catel-traverse-siecles-ouvre-portes-cet-ete_9960618.html

    [7] Un article extrait du site immobilier.lefigaro.fr du 31 octobre 2013 : http://immobilier.lefigaro.fr/article/un-manoir-normand-sauve-de-la-ruine_8397860e-4152-11e3-a824-3f5b3eccbd06/

    [8] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.249 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ECRETTEVILLE-LES-BAONS (Seine-Maritime)

     

    Photos ci-dessus : à gauche extraite de http://immobilier.lefigaro.fr/article/un-manoir-normand-sauve-de-la-ruine_8397860e-4152-11e3-a824-3f5b3eccbd06/ ; à droite extraite de https://actu.fr/normandie/ecretteville-les-baons_76225/patrimoine-seine-maritime-manoir-catel-traverse-siecles-ouvre-portes-cet-ete_9960618.html

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : http://www.manoirducatel.com/

     

    O Article Wikipédia sur Frédéric Toussaint : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Toussaint

    O http://haute-normandie.france3.fr/2013/08/05/manoirs-lavoir-locomotive-abbaye-ils-restaurent-le-patrimoine-pendant-lete-292637.html 

    O http://www.plateaudecauxmaritime.com/patrimoine-culturel/manoir-du-catel/

    O http://chateau.over-blog.net/article-seine-maritime-manoir-catel-ecretteville-les-baons-122591244.html

    O http://journals.openedition.org/adlfi/17677

    O https://books.openedition.org/purh/10011

    O http://www.legrandtropheedesmonumentshistoriques.fr/galleries/46194706#galleria_1

    O http://graffitimania.free.fr/regions/normandie/76seinemaritime/ecrettevillelesbaons/manoirducatel.htm

    O Annuaire des cinq départements de la Normandie / publié par l'Association normande (Caen) Date d'édition : 1928 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5452525h/f238.item.r=%22Ecretteville-l%C3%A8s-Baons%22.texteImage

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/catel.html

     

    Quelques vidéos visibles sur Youtube : 

     

     

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  • LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure) LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure) LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

    Au centre, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, photo extraite de http://www.photo-paramoteur.com/photographies-aeriennes/normandie-eure/eure-chateaux-patrimoine/content/chateau-bezu-foret-25_large.html 

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le château de la Fontaine-du-Houx est un château situé dans le département de l'Eure en Normandie. » [1]

     

         « Ce château, également nommé manoir du roi, était une possession royale, semble-t-il dès les rois mérovingiens. Le roi Philippe VI a été le dernier roi de France à y séjourner en 1331. Ce château a été plusieurs fois reconstruit, notamment après la guerre de 100 ans, que les Anglais avaient incendié. Seule la chapelle Sainte-Eutrope, attenante au château, a survécu et date du 13e siècle. » [2]

     

    Ci-dessus, plan de la commune de Bézu-la-Forêt extrait du site Géoportail.

     

         « Ancien palais de Charles le Chauve (?), devenu château royal, lieu de séjour de Philippe le Bel ; la chapelle Sainte-Eutrope est le seul vestige de l'ensemble du 14e siècle ; château actuel 16e siècle, avec partie occidentale 15e siècle (?) ; corps central remanié au 18e siècle. » [3]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)   LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

    Plan de l'emplacement du château de la Fontaine-du-Houx à Bézu-la-Forêt ; blason de la famille de Fours, seigneurs de Bézu (1692) et de la Fontaine-du-Houx (1605-1698). Par Thorstein1066 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43638964 

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)  LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

    Photos ci-dessus : à gauche par Jesus Gonzalez, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7908256 ; à droite extraite de http://labellelevriere.canalblog.com/archives/2008/11/09/11246976.html

     

    Historique

     

         « Les rois carolingiens le fréquentèrent... » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le roi de France Charles le Chauve (823-877) venait dans son domaine de « Basiu » identifié par Julien Hayet comme étant celui de Bézu-la-Forêt. En 847, il y reçoit les envoyés qui lui annoncèrent la mort du Breton Maugilius. La même année, au lieu d'user de son pouvoir royal, il aurait écrit dans son château royal de Bézu une longue requête contre Wenilon, archevêque de Sens, qui l'avait excommunié et déposé malgré ses serments de fidélité. Le prêtre parjure et rebelle s'était lié à Louis le Germanique contre le roi de France. C'est de Basiu que le roi expédia en 856 les capitulaires adressés aux Francs et aux Aquitains par l'intermédiaire d'Hadabran et de Betton. Un diplôme pour la cathédrale et l'abbaye de Saint-Lucien de Beauvais est daté de la trentième année de son règne : apud salas, id est palatium Basiu. Un autre diplôme destiné à l'abbaye Saint-Ouen de Rouen est donné par Charles la trente-sixième année de son règne et est aussi daté de Basiu : Actum Basiu palatio. » [1]

     

         « Selon la chronique de Saint Bertin, le roi Carloman aurait été mortellement blessé en 884 lors d’un accident de chasse en forêt de Bézu, ancien nom de la forêt de Lyons. » [5] 

     

         « Le château fut ensuite abandonné pendant les invasions vikings et même au delà de la fondation du duché de Normandie par le traité de Saint Clair sur Epte en 911. Ce ne serait qu'après le retour de la Normandie dans le giron français, en 1204, qu'un manoir y fut reconstruit.  » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le roi de France possédait près de la forêt de Lyons, à trois traits d'arc de l’église de Bezu, un manoir dit le Manoir du Roi ou de la Fontaine-du-Houx, où les anciens du pays avaient vu, de fois à autres, venir des princes de la maison royale. Après l’occupation anglaise, il ne restait plus que des ruines de ces bâtiments jadis somptueux (...)

         En effet, Philippe le Bel et après lui les trois rois, ses fils, séjournèrent au manoir de la Fontaine-du-Houx ; ils y souscrivirent plusieurs actes en novembre 1312, en août 1314, en juillet 1320, en juin 1327. » [6]

     

         « La légende veut que la maîtresse du roi Charles VII, la belle Agnès Sorel y ait passé une nuit. » [7]

     

         « La chambre, dite chambre d'Agnès Sorel, est l'autre curiosité de ce château. Il semblerait en effet, qu'Agnès Sorel, maîtresse du roi Charles VII, ait séjourné dans ce château au milieu du 15e siècle. » [2]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le 13ème jour d'avril, après Pâques 1497 et le 12 juillet 1507, Jean Chenu obtint de Pierre de Guisencourt, seigneur du Thil, châtelain et verdier de Neufmarché, des lettres de maintenue dans les droitures, franchises, usages et coutumes auxquels il avait droit comme seigneur de la Fontaine-du-Houx. Jean Chenu appartenait à la famille des rois d’Yvetot. (...)

         En 1573, le domaine de la Fontaine-du-Houx appartenait à Charles Turpin, écuyer, seigneur de Bréançon. 

         A Charles Turpin a succédé Jean de Guiran, écuyer, seigneur de Tocqueville, comme époux de Louise de Saint-Ouen, à qui la terre de la Fontaine-du-Houx était échue. Jean de Guiran et Louise deSaint-Ouen, par contrat du 6 mars 1593, cédèrent cette terre, à titre d’échange, à Louis de Sébouville, écuyer, sieur des Marets, demeurant à Bernouville, doyenné de Gisors, et à Louise de Dampierre, son épouse. (...)

         Le 22 avril 1605, par contrat passé devant Maillard, tabellion à Beauvoir-en-Lyons, le sieur des Marets, en qualité de tuteur de François de Sébouville, écuyer, sieur de Bennesis, son fils, héritier de la dame sa mère, vendit, moyennant un prix de quatorze mille livres, la terre et seigneurie de la Fontaine-du-Houx à Guy de Fours, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, seigneur de Quitry et de Forêt en partie. » [6]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Si l'on en croit M. Gadebled, la Fontaine du Houx aurait été un des pavillons de chasse de Charles IX, dans la forêt de Lyons.

         Dans la suite, le fief de la Fontaine-du-Houx devint la propriété de la famille de Fours, si puissante autrefois dans le Vexin. Un membre de cette maison obtint des lettres d'union de plusieurs héritages èt tenures à son fief de la Fontaine-du-Houx.

         En 1643, le capitaine de la Fontaine-du-Houx, fils ou parent du chevalier de Fours, fut tué avec plusieurs soldats dans une rixe avec les habitants du Tronquay ; à la suite de cette catastrophe, la terre de la Fontaine-du-Houx ne tarda pas à passer en d'autres mains (…) » [8]

     

         « Michel de Fours (...) le 30 août 1698, vendit la terre de la Fontaine-du-Houx avec le fief de Martagny et autres fiefs, à Jean Blin, sieur de Maupertuis. La maison de Fours posséda donc le domaine de la Fontaine-du-Houx pendant plus de 93 ans. (…) Après la mort de ce dernier, la terre de la Fontaine-du-Houx devint la propriété de Madeleine Gueroult, sa veuve.

         Cette dame remariée à Louis-André de Romé, chevalier, seigneur de Vernouillet, président à mortier au Parlement de Rouen, vendit avec lui, tout le domaine non fieffé de cette seigneurie à Jean-Louis de l’Estendart, seigneur et marquis de Bully, par contrat du 30 juillet 1711. Le fief et tout le surplus de la seigneurie furent vendus par M. et Mme de Romé, le 17 août de la même année, à Louis-Benoît Dauvet, marquis de Mainneville.

         M. Dauvet ayant clamé, à droit féodal, tout ce qui composait le domaine non fieffé, devint propriétaire de toute la seigneurie, telle que M. et Mme de Romé l’avaient possédée. Le 11 juin 1720, le marquis de Mainneville et Marie Magon, son épouse, firent vente du fief et de la seigneurie de la Fontaine-du-Houx à Vincent le Blanc, Grand-Audiencier de France, qui les revendit, par contrat du 29 juillet 1724, à dame Marie-Anne Pouserot de Richebourg, veuve de M. François du Riz, conseiller du roi en tous ses conseils, président au Grand Conseil, maître honoraire des requêtes et secrétaire du cabinet de Sa Majesté. Cette dame, après avoir rendu aveu de son fief à Louis XV, le 19 avril 1725, se remaria le 8 juillet 1732, avec Gabriel-Honoré, comte de Cosnac. » [6]

     

         « En 1773, la Fontaine-du-Houx avait pour propriétaire le marquis de Cosnac, par donation de Mme de Cosnac, sa belle-mère ; le château était en ruines. » [8]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     La terre de la Fontaine-du-Houx fut vendue en 1770, par le comte de Cosnac à M. Jean-Baptiste-François Bonnel, conseiller au Parlement de Normandie, qui fut le dernier seigneur du fief de la Fontaine-du-Houx. (...)

         Aujourd‘hui, cette terre, l’un des plus anciens fiefs de la contrée riveraine de la forêt de Lyons, appartient à M. Larcher ; il l'a acquise, en 1851, de M. d’Haucourt et de la dame son épouse, petite-fille de M. Bonnel, sortie du mariage de M. Pierre de Ramfreville avec demoiselle Louise-Charlotte Bonnel. M. et Mme d’Haucourt en étaient devenus propriétaires en 1841. » [6]

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure) LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure) LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

     Photos ci-dessus extraites du site : http://alain.octau.free.fr/CACQUERAY/heredis/accueil.htm 

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le château actuel est du 16e siècle, avec la partie occidentale datant peut-être du 15e siècle. Le corps central est remanié au 18e siècle. » [1]

     

         « Les façades du château traduisent son histoire, étalées sur plusieurs siècles de constructions et d'aménagements. La brique polychrome côtoie la pierre, l'enduit au mortier ou au torchis. Le pavillon d'entrée garde les traces d'un pont-levis (rôle défensif), tandis que de grandes baies ouvrent sur le parc (aspect résidentiel). » [9] 

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Des douves l’entourent, alimentées par l’eau de la Lévrière dont la source est toute proche. (...)

         Au Moyen Âge, un roi chassait avec sa cour dans la forêt de Lyons, non loin du château de la Fontaine du Houx. Les chiens, des lévriers, épuisés par une longue course, cherchaient à se désaltérer. La plus vive de la meute, une petite chienne, sentit la présence de l’eau, gratta au milieu des fougères et fit jaillir une source d’eau vive. Le roi, reconnaissant, donna à cette source quasi miraculeuse, le nom de Lévrière. » [7] 

     

    Chapelle Saint-Eutrope

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Située à l'écart du château, une chapelle Saint-Eutrope constitue le seul élément véritable du 14e siècle. » [1]

     

          « Au château de La Fontaine du Houx, commune de Bezu-La-Forêt, arrondissement des Andelys, une chapelle est dédiée à saint Eutrope. Louis XI l'y venait implorer ; un pèlerinage y a encore lieu, le 30 avril. » [10]

     

    Ci-dessus chapelle St-Eutrope, photo extraite http://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/27-Eure/27066-Bezu-la-Foret/178403-AnciennechapelleSaint-EutropedumanoirdelafontaineduHoux

     

     Protection :

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Le château de la Fontaine du Houx et ses abords sont protégés en tant que site inscrit depuis le 3 décembre 1942. » [9]

         « Le château de la Fontaine-du-Houx fait l'objet d'une inscription par arrêté du 25 octobre 1971. Celle-ci comprend les façades et toitures du château, de la chapelle et des communs. » [1]

     

    Une verrerie royale :

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)     « Parmi les premiers centres français de verrerie, la Normandie tient, avec la Lorraine, une place importante. Dès le début du 14e siècle, Philippe de Caqueray installe la verrerie royale de La Haye à Bézu-la-Forêt, succédant à la verrerie de la Fontaine-du-Houx, et qui durera jusqu’au 19e siècle. » [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Caqueray par Tretinville — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15236470

     

         « Au début du 14e siècle, s'implanta à Bézu-la-Forêt la première verrerie à vitre et les feuilles planes (« plats de verre »). La plus ancienne fabrique de « gros verre » était la verrerie royale sous Philippe le Bel. Elle dépendait du manoir royal de la Fontaine du Houx et était dirigée par maître Gobert ou Gaubert, maître verrier en 1302. » [1]

     

         « Le métier de verrier est, on le sait, un des seuls que puisse pratiquer la noblesse sans déroger, sans doute parce que ce furent d’abord des gentilshommes qui s’occupèrent de cette activité. De nombreuses verreries s’installent en Normandie, 70 entre 1300 et 1789, tant de verre « à plat » que de verre creux. (…) » [2]

     

    Voir famille de Caqueray : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Cacqueray

     

         « L’église Saint-Martin recèle un vitrail de 1537, réalisé par la verrerie de la Fontaine-du-Houx et des fresques fort intéressantes mises au jour récemment. La forêt de Lyons borde le village. » [7]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)« La Pierre qui Tourne

             Dressé comme un menhir, ce bloc de poudingue est l’objet de bien de légendes. N’a-t-il pas été dit que ce monolithe tournait sur lui-même tous les cent ans ? Les Gaulois auraient tiré des prédictions de ses oscillations. En 1842 furent trouvés, non loin de cet endroit, des vases, boucles et bagues franques. La beauté sereine du site se prête bien aux célébrations sacrées. Au 19e siècle un garde forestier, pensant trouver à son pied un trésor, le renversa et fut mortellement écrasé par sa chûte. Depuis ce sacrilège la Pierre a retrouvé sa divine verticalité mais, sur sa base maçonnée, elle ne tourne plus. » [11] 

     

    Ci-dessus, photo extraite de http://promenadesenlevriere.fr/index.php/bezu-la-foret/de-bezu-la-foret-a-la-source-de-la-levriere

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://alain.octau.free.fr/CACQUERAY/heredis/accueil.htm

    [3] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00016870

    [4] Extrait de http://labellelevriere.canalblog.com/archives/2008/11/09/11246976.html

    [5] Extrait de http://amisdelyons.com/histoire/

    [6] Extrait de Les verreries de la Normandie, les gentilshommes & artistes verriers normands par O. Le Vaillant de la Fieffe C. Lanctin, 1873 - 552 pages https://books.google.fr/books?id=-VdbAAAAcAAJ&pg=PA36&dq=Ch%C3%A2teau+de+la+Fontaine+du+Houx&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicivfO4MvZAhWIJ8AKHcLsBiYQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Ch%C3%A2teau%20de%20la%20Fontaine%20du%20Houx&f=false 

    [7] Extrait de https://www.asalf-levriere.org/les-villages-de-la-vallee

    [8] Extrait du Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, par m. Charpillon avec la collaboration de l'abbé Caresme, Volume 1 ; 1868

    [9] Extrait de Le Dire de l'architecte des Bâtiments de France, Les Essentiels Conseil n°99 – Zones à Forte Sensibilité Patrimoniale – 3 sept. 2015 – France Poulain http://www.eure.gouv.fr/content/download/17855/123067/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Bezu%20la%20For

    [10] Extrait de Saint Eutrope, premier évêque de Saintes, dans l'histoire, la légende, l'archéologie (3e édition) par M. Louis Audiat (1832-1903). Picard (Paris) / Mme Z. Mortreuil (Saintes), 1887.

    [11] Extrait de http://promenadesenlevriere.fr/index.php/bezu-la-foret/de-bezu-la-foret-a-la-source-de-la-levriere

     

    Bonnes pages :

     

    O Les verreries de la Normandie, les gentilshommes & artistes verriers normands par O. Le Vaillant de la Fieffe C. Lanctin, 1873 - 552 pages https://books.google.fr/books?id=-VdbAAAAcAAJ&pg=PA36&dq=Ch%C3%A2teau+de+la+Fontaine+du+Houx&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicivfO4MvZAhWIJ8AKHcLsBiYQ6AEIJzAA#v=onepage&q=Ch%C3%A2teau%20de%20la%20Fontaine%20du%20Houx&f=false

    O http://alain.octau.free.fr/CACQUERAY/heredis/accueil.htm

    O http://labellelevriere.canalblog.com/archives/2008/11/09/11246976.html

    O https://www.asalf-levriere.org/les-villages-de-la-vallee

     

    Ci-dessous, fiche PDF « Le Dire de l'Architecte - Les Essentiels » Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Conseil n°99 – Zones à Forte Sensibilité Patrimoniale – 3 sept. 2015 – France POULAIN :

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-DU-HOUX (Eure)

     

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  • LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)

     

         « Construite en 1559 sous Henri II, cette austère bâtisse qu’on appelle aussi « le vieux fort », a connu bien des déboires au fil des siècles, notamment du fait des destructions dues aux troupes anglaises. Le constructeur automobile Louis Renault, tombé amoureux de Chausey, l’a trouvé à l’abandon lorsqu’il l’a rachetée en 1922 et l’a faite entièrement restaurer avant de lui adjoindre la curieuse piscine taillée dans le granit à ses pieds (à ce jour désaffectée) et le hangar à bateau, aujourd’hui en ruine, sous le sémaphore. Le château, qui appartient maintenant à une des trois familles de la société civile immobilière (SCI) propriétaire de la presque totalité de l’île et des îlots, ne se visite pas. » [1]

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)

     

    Plan de l'emplacement du Château Renault ; blason de la famille de Matignon qui conservera le titre de gouverneur de Chausey jusqu'en 1789, par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneli Le code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3460681

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « Les îles Chausey ont certainement été rattachées à la terre ferme, mais bien avant l'époque historique : il y a donc lieu de reléguer parmi les légendes la fameuse marée de septembre 709, envahissant toute la vaste baie et la forêt de Scissy, dont la première mention remonte d'ailleurs au 15e siècle.

         Le nom de Chausey apparaît dans les chartes vers 1022/1026, où le duc de Normandie, Richard II, fit don de l'archipel, comme de la baronnie de Saint-Pair, aux religieux de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, pour y établir une chapelle desservie par deux moines. (...)

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     D'importantes carrières de granit sont exploitées à Chausey à partir du 11e siècle (aujourd'hui abandonnées). Les énormes blocs extraits sur place étaient acheminés par bateau vers Saint-Germain-sur-Ay, Genêts et Regnéville. Le granit de Chausey a entre autres servi à la construction de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, des remparts, églises et maisons de Granville, des quais de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), des manoirs du Cotentin et même des trottoirs de Paris et de Londres. Les îles Anglo-Normandes s'y fournissaient également jusqu'à l'interdiction de vente par le secrétaire d’État à la Marine en 1731. (...)

     

    Photo aérienne ci-dessus montrant les emplacements du Château Renault et du fort extraite du site Géoportail.

     

         Rattachées au domaine royal français en 1204, les îles sont occupées durant la Guerre de Cent Ans par les troupes de Charles VII de France. En 1558, Henri II fait construire une forteresse, rapidement confiée à Jacques II de Matignon dont les descendants conserveront le titre de gouverneur de Chausey jusqu'en 1789. Les Anglais tentent de prendre ce point avancé de défense et de surveillance en 1694, 1695, 1744 et entre 1756 et 1757, attaque menée par l’amiral Howe. La forteresse est détruite en 1758, faisant perdre à Chausey son intérêt militaire. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)

     

    Cartes postales montrant la forteresse avant les travaux de Louis Renault

     

         « En 1756, les Anglais s'emparèrent de Chausey, et y établirent une station destinée à surveiller les ports de Saint-Malo et de Granville. » [3]

     

         « Le Blainvillais Régnier développe alors la fabrication de la barille (soude) à partir du varech et l'abbé Nolin, chanoine de Dijon et agronome, met en culture les îles. L’ecclésiastique reçoit le 28 juillet 1772 la concession des îles par Louis XV. A sa mort, la famille Régnier rachète l'archipel qui poursuit la production de la soude et relance l'exploitation des carrières. Jean-Louis Régnier tente en 1781, avec le baron de Rullecourt, une expédition contre Jersey. (…) » [2]

     

         « Rulecourt, dans son audacieuse expédition sur Jersey, en 1780, relâcha à Chausey, où il exerça sa troupe. Il y donna une preuve de sévérité cruelle : un soldat avait murmuré contre la qualité du pain; il le fit mettre sur un ilot submersible, et là, devant tous les yeux, le malheureux vit monter peu à peu la mer qui finit par l'engloutir. » [3]

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « Régnier vend à son tour en 1786 à l'armateur granvillais Pimor. (…) La famille Pimor est reconnue propriétaire par le ministère des Finances en 1803. Par héritage, les îles passent aux Harasse et aux Hédouin. L’État en exproprie une partie au milieu du 19e siècle pour y construire le phare en 1847, (« Mis en service le 15 octobre 1847, il est situé sur la point sud et culmine à 39 mètres au-dessus des plus hautes mers. Le phare est inscrit aux monuments historiques depuis 2009. » [4]) «, le fort en 1866 et le sémaphore en 1867. (...)

     

         Pour en conserver les caractéristiques essentielles, les demoiselles Marie et Léonie Hédouin, héritières des Pimor lèguent en 1920 les terres non occupées par le fort, le phare et le sémaphore à une société civile immobilière (SCI) formée par des habitués de l'île, dont Jules Durand, le père de Marin-Marie, à qui les sœurs Hédouin avaient proposé la vente. Il en prend la présidence, suivi de son fils, entre 1944 et 1959. (...) » [2]

     

    Le « Vieux fort » ou « Nouveau château » de Chausey ou « château Renault » (16e-19e siècles)

     

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         « Château reconstruit par Louis Renault en 1928 sur les ruines du château-fort des Matignon… » [2]

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « L'histoire du Vieux Fort de Chausey illustre à merveille ces vicissitudes. Construite en 1559, la forteresse fut plusieurs fois détruite par les Britanniques, notamment en 1694, rebâtie en 1738, une nouvelle fois incendiée en 1744, venant à bout de la patience de Pénélope des autorités militaires de l'époque. Abandonné pendant près de 200 ans, le château fut finalement restauré entre 1922 et 1924 par le constructeur automobile Louis Renault… » [5]

     

         « Aujourd'hui, la demeure aux ouvertures néo-gothiques comporte un patio et un jardin intérieurs mais aussi une drôle de piscine désaffectée d'eau de mer qui donne sur la plage de Port-Homard. » [6]

     

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    Louis Renault

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « C'est Louis Renault, tombé amoureux de Chausey (il fera partie de la SCI et le château restera propriété de la famille jusqu'en 1978), qui a restauré la forteresse, avant de lui adjoindre la curieuse piscine taillée dans le granit à ses pieds et le hangar à bateau, aujourd'hui en ruine, sous le sémaphore. Le château, qui appartient maintenant à une des trois familles de la SCI, ne se visite pas. » [5]

     

    Ci-dessus, Louis Renault par Automobilia-L'Automobile aux Armées — Automobilia-L'Automobile aux Armées, 31 octobre 1918, n°35, revue bi-mensuelle illustrée, p.36., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48491016

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « C’est l’histoire d’une possession, sans que l’on sache très bien lequel possédait l’autre. Louis Renault, venant de Dinard en croisière avec sa jeune épouse, tombe sous le charme de cette nature sauvage où la ronce le dispute à l’ajonc. « Il a tout de suite voulu s’installer ici, y acheter ou faire construire quelque chose, dit Thévenin. Il a présenté le projet d’un gigantesque manoir gothique aux actionnaires de la SCI propriétaire de l’île, qui l’ont bien sûr refusé. » Craignant toutefois la puissance financière et les relations du capitaine d’industrie, ils lui proposent les ruines du Vieux Fort, détruit en 1744.

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     Louis Renault va alors se lancer dans un chantier titanesque, dépensant sans compter pour réaliser son rêve. Thévenin fait revivre un personnage singulier, pétri de contradictions. Un génie de la mécanique, boulimique de travail, qui arpente l’île au pas de course, menant ses projets avec un leitmotiv : « Il faut que ça avance ! ». Un grand bourgeois mal à l’aise en société venant se perdre dans la lande battue par les vents, plongeant dans l’eau glacée. Impitoyable avec les entrepreneurs mais dotant chaque maison d’une cuisinière à charbon et de combustible pour obtenir que cesse l’abattage des arbres. Passionné de bateaux mais piètre marin. (…)

          Usé par la maladie, accusé de coopération économique, l’homme est mort en prison à la Libération. Son entreprise, nationalisée après la guerre, est connue dans le monde entier. Le château a changé de mains à la fin des années 1970, mais le rêve de pierre de l’industriel est toujours là, bravant les tempêtes d’ouest, tournant le dos à l’unique route de la Grande Île, qui n’a jamais vu passer la moindre automobile. » [7]

     

    Autre site défensif, le fort du19e siècle :

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche) LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)     « De suite, à droite, c'est le fort moderne, avec ses fossés profonds, creusés à même le granit, ses caponnières, ses talus gazonnés. La porte massive est précédée d'un pont-levis ; à l'intérieur, une vaste cour sur laquelle s'ouvrent les casemates. (…) » [4] Mis en chantier en 1859 sur ordre de Napoléon III « et achevé en 1866, il a abrité 300 prisonniers allemands et autrichiens pendant la Première Guerre mondiale et une petite garnison du IIIe Reich pendant la Seconde. Aujourd’hui les casemates du fort sont habitées par des familles de pêcheurs. » [4] 

     

         « A la fin du siècle, une demi-compagnie du 2e régiment d'infanterie de Granville occupe le fort. Il abrite en 1871 des prisonniers Communards, avant d'être déclassé en 1904 et de servir de lieu d'internement de prisonniers allemands lors de la Première Guerre mondiale. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CHAUSEY (Manche)       « Déclassé, le fort fut loué par l'Etat en 1910, au dessinateur si parisien, Jean de Losques, originaire de Saint-Lô, aviateur, le lieutenant Thouroude (tel était son vrai nom) devait périr sur la frontière dans un combat acharné.  

           Une nouvelle adjudication eut lieu au profit des membres de la Société de Chausey, qui, en attendant de pouvoir réaliser ses projets (colonies de vacances pour enfants) en tira parti par des locations.

            Novembre 1928 a vu un nouvel adjudicataire dont nous ignorons les projets.

           Pendant la guerre, il a abrité nombre d'indésirables, allemands ou autrichiens, banquiers comme manœuvres : de pacifiques territoriaux, casernés au-dessous de l'hôtel, le gardaient ; mais on avait installé sur les glacis mitrailleuses et canons. Déjà, en 1871, il avait logé pendant 5 mois 150 Communards. » [8]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://universvoyage.com/france-le-monde-feerique-des-chausey/2/

    [2] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Chausey

    [3] Extrait de l'Avranchin monumental et historique, Volume 2 Édouard Le Héricher, 1846. » https://books.google.fr/books?pg=PA740&lpg=PA740&dq=Matignon+chausey&sig=2v9lgOMADH2i1JJKQ-1GmMt241Q&id=kGYPAAAAQAAJ&hl=fr&ots=GUyXmHykuE&output=text

    [4] Extrait de http://www.manchetourisme.com/chausey

    [5] Extrait de http://ileschausey.com/textes/larchipel/larchipel.htm

    [6] Extrait du Petit Futé 2018.

    [7] Extrait de http://www.valeursactuelles.com/lautre-ile-de-renault-50404 29 janvier 2015

    [8] Extrait de Jacques Doris, Coutances, 1929 ; Publications et guides de l'office de tourisme de la Côte d'Emeraude normande https://www.le-petit-manchot.fr/cc-05-03-granville-chausey-par-doris/histoire-de-nos-villes/articles/21/

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.wikimanche.fr/Chausey

    O https://www.wikimanche.fr/Fort_de_Chausey

    O http://ileschausey.com/textes/grandeile/grandeile.htm

    O https://www.le-petit-manchot.fr/cc-05-03-granville-chausey-par-doris/histoire-de-nos-villes/articles/21/

    O Louis Renault et Chausey, de Jean-Michel Thévenin, Éditions Aquarelles, 168 pages ; 2015

     

    Ci-dessous fiche de la DREAL n° 50 009 : 

     

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