• LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)

    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure) LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure) LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)

     

         Il n'y a plus aucune trace du château médiéval de la Neuve-Lyre. Pour évoquer ce château, aujourd'hui disparu, j'emprunte les informations consultables sur le site de Laurent Ridel [déjà rencontré lors de l'article sur les remparts de Lisieux], publiées le 2 février 2008 sur :

     http://vieille-lyre-neuve-lyre.over-blog.com/article-16235270.html

     

         Pour les curieux, ce site offre également d'intéressantes informations sur ce petit bourg de l'Eure niché dans la vallée de la Risle. [NdB]


         « À l'origine, La Neuve-Lyre relevait de la paroisse de la Vieille-Lyre. En 1229, elle acquérait son autonomie. Elle a été, dès le Moyen Âge, un centre commercial (marché et halle), administratif (siège de vicomté et de sergenterie) et artisanal (travail du fer). » [1] 

     

    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)   LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)

     

    Plan de situation du château de la Neuve-Lyre aujourd'hui disparu ; blason de la commune de la Neuve-Lyre par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11473157

     

         « La Neuve-Lyre actuellement n'est pas un village très remarquable, mais fut dans le passé un lieu historique très intéressant.

     

    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)     Tout d'abord, il nous reste l'église Saint-Gilles du 13e siècle, construite en grison (pierre résultant de la fusion du minerai) il y a eu de très nombreuses forges le long de la Risle. Il y a eu également une église Saint-Nicolas qui n'existe plus, qui était sur l'emplacement du vieux cimetière. (...)

         Lors de la conquête de la Normandie la Neuve-Lyre (qui s'appelait la Jeune-Lyre), reste au roi.

     

    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)     Un château-fort existait sur cette commune et au siècle dernier la rue de Derrière le Bourg s'appelait : rue des Fossés du Château.     

         Au 12e siècle Robert Ier et Robert II de Leicester seigneurs de la Neuve-Lyre donnèrent des libéralités à l'abbaye. En 1413 le château de la Neuve-Lyre est livré aux anglais.

     

    Ci-dessus, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Une personalité remarquable Nicolas de Lyre moine franciscain qui traduisit le penthateuque d'hébreu en latin au 13e siècle, résida dans le village de la Neuve-Lyre. On pense qu'il y a eu comme à Evreux un institut rabbinique dans ce bourg. On trouve aux Archives Départementales trace d'une rue aux Juifs, qui semble avoir disparu.... » [2]


    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)     « La Vieille-Lyre avait son abbaye ; la Neuve-Lyre avait son château. Si vous connaissez bien le village, vous êtes sûrement en train de parcourir les rues dans votre tête à la recherche de ce site. Arrêtez-là car il ne subsiste rien de ce château. Il a totalement été arasé. Un plan de 1734 permet toutefois de deviner sa localisation : il s'étendait en partie à l'emplacement du cimetière actuel. Disons-le tout de suite, ce n'était pas un grand château-fort. Rien à voir avec Harcourt ou Château-Gaillard. La Neuve-Lyre appartenait à la catégorie de ces châteaux de terre et de bois qui pullulaient autrefois en Normandie. Les communes voisines de La Ferrière-sur-Risle, des Bottereaux, de Bois-Arnault et de la Barre-en-Ouche en présentent encore des vestiges. Ces petits châteaux n'avaient pas de rempart de pierre, ni de donjons. Ils étaient défendus par de larges fossés, des enceintes de terre et des palissades de bois. Parfois, une butte, sur laquelle on construisait une tour, dominait la fortification. D'où le nom de motte castrale ou féodale donné à ces châteaux.

     

    Ci-dessus, plan de la Neuve-Lyre en légère perspective. Le château se trouvait dans le bourg entre la route de l'Aigle et la rue Derrière-le-Bourg. Ce plan est extrait de ce même article de Laurent Ridel.

     

         Au 18e siècle, les Lyrois pouvaient encore voir la butte. Il n'y avait plus de tour au sommet mais un calvaire. Les moutons pâturaient dans les fossés devenus obsolètes. Cet aspect paisible contrastait avec la situation du château quelques siècles plus tôt. En l'an 1119, c'était la guerre. Plusieurs barons s'étaient révoltés contre le duc de Normandie et roi d'Angleterre Henri Ier. Le seigneur de Breteuil Eustache faisait partie des rebelles. Pour résister aux forces ducales, il mit en défense ses forteresses : Breteuil, Glos-la-Ferrière, Pacy-sur-Eure et ... la Neuve-Lyre. Un fidèle d'Eustache, Arnaud du Bois, fut chargé de garder le château lyrois. Mais quand l'armée royale arriva dans le Pays d'Ouche, Arnaud préféra négocier puis livrer la forteresse au roi. » [3]

     

         « Guillaume de Breteuil mourut à l'abbaye du Bec, le 12 janvier 1102, et c'est au moment où l'on allait transporter son corps à l'abbaye de Lyre, qu'Eustache de Breteuil, son fils, entra dans le chapitre du Bec, suivi de sa femme et de ses fidèles serviteurs, Guillaume Alis, Arnault et autres, pour y confirmer toutes les donations de son père. Dans les disputes auxquelles donna lieu la succession du châtelain de Breteuil, entre ses neveux et Eustache, son fils naturel, Arnault, IIIème du nom, s'attacha à ce dernier et accepta de lui, en 1119, le commandement du fort de la Neuve-Lyre.

         A ce moment, Eustache, qui réclamait en vain la tour d'ivry, se révolta contre son beau-père, Henri Ier. Ce prince vint au mois de septembre dans le pays d'Ouche, et se présenta devant Lyre. Arnault du Bois, effrayé par les succès du roi, et ne recevant de secours ni d'Eustache, ni d'Amaury, comte d'Evreux, imita le gouverneur de Glos, et le seigneur du Pont-Echaufré, en remettant sa forteresse au roi Henri, qui la donna à Raoul de Gael, neveu de Guillaume de Breteuil. » [4]


    LES REMPARTS DE LA NEUVE-LYRE (Eure)     « Le château de la Neuve-Lyre semble avoir joué un rôle militaire tout au long du 12e siècle. Ensuite, il disparaît des sources. Il n'est même pas mentionné pendant la guerre de Cent Ans. Était-il déjà abandonné ? Au 18e siècle, nous l'avons dit, il n'avait plus rien de redoutable. Un cimetière, des jardins et des vergers s'étendaient à la place des bâtiments médiévaux. Un seul édifice subsistait : l'église. Non pas l'église saint-Gilles sur la place du bourg mais une chapelle, la chapelle du château. Elle fut totalement détruite en 1749. Son souvenir se perpétue jusqu'à nos jours par le nom d'une impasse. La ruelle saint-Nicolas doit en effet son nom au vocable de la deuxième église de la Neuve-Lyre.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien où l'on voit la ruelle Saint-Nicolas.


         Plus d'église, plus de château, le village a perdu deux importants témoins de son histoire. »
    [3]

     

    L'abbaye de la Vieille-Lyre

     

         « La construction d'une abbaye commença au 11e siècle sur le territoire de la Vieille-Lyre sous l'impulsion de Guillaume Fitz Osbern, elle s'étendait du Mesnil jusqu'à l'actuelle église du village. Elle a pu rivaliser avec la célèbre abbaye de Jumièges dit-on tant par sa surface que par les évènements religieux qui s'y déroulèrent. L'évêque Thomas de Cantorbury y vint lorsqu'il s'échappa d'Angleterre, il fit don d'une bague, dont on ne sait ce qu'elle est devenue !...

         L'abbaye sera pillée lors de la révolution puis entièrement détruite. Il ne reste rien. Certains propriétaires ont trouvé dans leur terrain quelques pierres restant de la construction !.... » [2]

     

         " La Vieille-Lyre. Une butte fortifiée, « Le Tertre », a été signalée sur le territoire de cette commune à 3 kilomètres au N.-O. du bourg.
    A retenir aussi le nom d'un hameau dit « Les Châtelets », à 2 kilomètres à l'Ouest de Vieille-Lyre.
    Delisle et Passy : Op. cit., t. III, p. 374- L. Coutil : 306 Rapport Comm. des Enc. (Bull. S. P. F., t. VI, 1909, p. 350). Inv. bibl. de la Comm. des Enc. de Fr., toc. cit., p. 153. " [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.normandieweb.org/27/rugles/laNeuvelyre/

    [3] Article publié le 2 février 2008 par Laurent Ridel sur http://vieille-lyre-neuve-lyre.over-blog.com/article-16235270.html

    [4] Extrait du « Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure », par M. Charpillon avec la collaboration de l'abbé Caresme, Volume 1 ; 1868 https://books.google.fr/books?id=lGxUPGTttPAC&pg=PA381&dq=La+neuve+lyre+histoire&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj9vNKW1eHZAhXnBsAKHX8RBasQ6AEILjAB#v=onepage&q=La%20neuve%20lyre%20histoire&f=false

    [5] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 – https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22# 

     

     

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