• Une association de sauvegarde du château de Gavray a mis en ligne un excellent site consacré à ce site castral : http://chateaugavray.fr/

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)  LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)

     

         « Le château ducal de Gavray est une demeure historique de la Manche, située à Gavray.

         Probablement édifié au 11e siècle, il abrite une garnison. Il joue un rôle important lors de la Guerre de Cent Ans, étant tour à tour sous l'autorité des acteurs du conflit : les Navarrais, les Français et les Anglais. Ne servant plus à rien ensuite, il est démantelé au 17e siècle, avant d'être sorti de l'oubli dans les années 1980 par une association de bénévoles. » [1]

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)     « Au sommet de cette colline aux flancs abrupts, qui domine de toute sa masse les vallées de la Sienne et de la Bérence, se trouvait au Moyen Age une imposante forteresse.
    Sa situation, au dessus d'un gué de la Sienne, au carrefour des routes qui, de Caen et du Nord Cotentin, menaient vers le Mont Saint Michel et la Bretagne, en faisait un point stratégique intéressant. C’est pourquoi les ducs de Normandie avaient choisi le site de Gavray comme siège d’une vicomté et y avaient implanté un château, à vocation militaire.

     

    Gravure ci-dessus extraite du site http://chateaugavray.fr/index.php )

     

         Pendant tout le Moyen Age, Gavray abrita une garnison, sous l’autorité du pouvoir en place dans la région : les Normands d’abord, puis les Français, les Navarrais, les Anglais ; son rôle fut particulièrement important pendant la guerre de Cent Ans où il fut assiégé deux fois par les troupes françaises. 

         On lui connaît un capitaine jusqu’à la fin du 16e s. puis, comme il ne servait plus à rien, il fut démantelé et l’on vint s’y servir en matériaux.
    Il ne reste plus grand chose aujourd’hui de la puissante forteresse, et le visiteur qui s’attendrait à trouver tours et créneaux serait bien déçu : c’est à fleur de terre qu’il découvrira des lambeaux de murailles, arrachées à grand peine aux ronces et à l’oubli, par une association de bénévoles qui s’intéresse au site depuis 1980. »
    [2]  

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)  LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)

     

    Plan du château de Gavray d'après http://chateaugavray.fr/index.php ; A défaut d'un blason pour Gavray, je propose le blason de Charles II le Mauvais roi de Navarre qui posséda le château de Gavray, blason par SanchoPanzaXXI 27 septembre 2007 https://commons.wikimedia.org/wiki/File:COA_Navarre_Evreux_Charles_II_d%27Evreux_le_Mauvais_(1332-1387).svg?uselang=fr


    Historique

     

         « On peut penser qu'il existait un château ducal dès la moitié du 11e siècle, dans la jeunesse de Guillaume, duc de Normandie, pas encore devenu Le Conquérant. En effet, un texte de 1042 fait état d'une vicomté à Gavray. Ce texte place, d'emblée, Gavray dans le domaine ducal puisque les vicomtes sont des fonctionnaires publics exerçant leur pouvoir, non sur des terres leur appartenant, mais sur des terres du domaine ducal. De plus, la principale fonction des vicomtes au 11e siècle étant une fonction militaire (ils sont, avant tout, préposés à la garde des châteaux ducaux), il est logique de mettre en relation vicomté et château. » [3]  

     

         « C’est en 1091 que le château fait son apparition dans un texte : Henri, troisième fils de Guillaume le Conquérant, en lutte contre ses deux frères, fortifie Gavray, en même temps que d’autres places-fortes comme Avranches, Cherbourg et Coutances.
    (…) Cette enceinte est renforcée en 1123 par Henri Beauclerc, devenu roi d'Angleterre et duc de Normandie. D’autres travaux importants au donjon sont signalés en 1166. »
    [2] 

     

         « En 1203, des travaux importants sont entrepris au château, pour le mettre en état de défense. En effet, Jean sans Terre, devenu duc de Normandie et roi d'Angleterre après la mort de son frère Richard Cœur de Lion, sent la nécessité de fortifier ses places, face aux menaces du roi de France, Philippe Auguste, qui s'apprête à conquérir la Normandie. » [3] 

     

         « On construit une barbacane (ouvrage avancé protégeant une porte), deux greniers, deux portes et huit nouveaux créneaux ; en outre, le pont-levis est réparé. Des aménagements résidentiels sont également effectués (une salle, une chambre, une garde-robe). Du château normand, il ne reste sans doute aujourd’hui que la forme générale de l’enceinte. » [2] 

     

         « Mais l'effort est vain. En 1204, Philippe Auguste s'empare de toute la Normandie après en avoir assiégé et pris le verrou qu'était alors château Gaillard. Gavray se rend sans résistance : le site passe sous l'autorité royale. Le château ne fait plus beaucoup parler de lui avant la relance de la guerre franco-anglaise au 14e siècle. » [4]  

     

         « Pendant la minorité de Louis IX, petit-fils de Auguste, Foulques Paisnel, seigneur de la Haye, se mit d’accord avec un certain nombre de Bannerets du bocage et fit des avances au roi d’Angleterre.
    En 1228, ce dernier, Henri III, d’intelligence avec le duc de Bretagne, débarqua à Saint-Malo et s’avança vers la frontière du Bocage où il fut reçu par Foulques Paisnel et les autres conjurés. Ensemble, ils prirent Saint-James et Pontorson et se dirigèrent vers la Haye Pesnel.
    La reine Blanche de Castille envoya une armée qui prit plusieurs places fortes dont Gavray. Foulques ne put sauver son château de la Haye Pesnel qui fût rasé de fond en combles. 

         En 1256, Louis IX passa par Gavray au cours de son voyage en Basse-Normandie. La tradition veut que se rattache à ce voyage du roi, le nom donné à la partie du château jadis occupé par la Chapelle Saint-Michel. » [3]

     

         « En 1328, Jeanne II, reine de Navarre, ayant renoncé au trône français, obtient en compensation de Philippe VI le Cotentin et le comté de Mortain (parmi tant d'autres terres). Charles le Mauvais succède en 1349 à sa mère. » [1]

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)     « La guerre de Cent Ans, qui se déchaîne alors, est la période où le château de Gavray joue son rôle le plus important : la région est, en effet, au cœur du conflit et la forteresse voit se succéder des occupants navarrais, français puis anglais. Il est assiégé et pris deux fois par les troupes françaises au cours de ce conflit. » [2]

     

    Gravure ci-dessus extraite de http://chateau.over-blog.net/article-manche-chateau-ducal-de-gavray-98542037.html

     

         « En 1353, Jean II le Bon, roi de France, ordonne de mettre « sous main » toutes les terres et les châteaux appartenant à son gendre Charles le Mauvais. Six châteaux : Évreux, Pont-Audemer, Cherbourg, Avranches, Mortain et Gavray interdisent l’entrée aux gens du roi de France, les capitaines navarrais refusant de les rendre. (...) En juillet 1360, du château de Gavray où il résidait, Charles le Mauvais adressa des recommandations pressantes aux gouverneurs de ses châteaux et forteresses pour leur mise en état de défense. » [3]

     

         « Le premier grand fait militaire concernant le château de Gavray est le siège de 1378. A cette date, le château est aux mains des Navarrais ; le roi Charles V, sur le trône depuis 1364, a entrepris partout de restaurer son autorité. » [2]

     

         « Ferrando d’Ayens, était considéré tantôt comme conseiller du roi de Navarre, tantôt comme gouverneur des terres du roi de Navarre en pays de Normandie. Héroïque soldat, il témoigna à Charles le Mauvais une fidélité et un dévouement à toute épreuve. A l’approche de Duguesclin, il quitta Évreux pour s’enfermer au château de Gavray. Il savait que cette forteresse renfermait les trésors de son maître et tout ce qui lui tenait le plus à cœur. (...) Gavray passait pour être « le plus beau Chastel de Normandie » et « être imprenable d’assaut de gens d’armes, de toute artillerie et de tous engins ». [3]

     

         « Le siège commence au début du mois de mai, mené par Duguesclin, accompagné du duc de Bourgogne et du duc de Bourbon. » [2]

     

         « C'est là que se situe l'épisode tant célébré par les historiens locaux : l'héroïque résistance de Gavray, qui ne dut sa chute qu'à un malheureux accident survenu à son gouverneur, Ferrando d'Ayens. Celui-ci, en visitant une tour où était entreposée de la poudre, aurait, avec sa torche, provoqué une terrible explosion, hâtant ainsi la reddition du château. Le château tombe le 12 mai. » [3]

     

         « Dès le mois suivant, le roi de France ordonne sa destruction. »
    [2] 

         « C’est à ce moment, sans doute, que la tour ronde (dont on a retrouvé les fondations à côté de l’actuel donjon est détruite, ainsi qu’une partie du mur d’enceinte et un certain nombre de bâtiments. »
    [3]

     

         « En 1417, une véritable guerre de conquête commence en Normandie ; les Anglais s'installent à Gavray, comme dans toute la région. C'est, pour le château, à partir de 1418, la période de plus grande activité militaire puisque, occupé par les Anglais, il se trouve en position de frontière face aux Français ; on y concentre de nombreux hommes d'armes et les comptes font état d’allées et venues perpétuelles dans la forte­resse. 


    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)Celle ci est fortifiée en 1439... »
    [2]

         « Lord Scales décide de transformations et un nouveau donjon est bâti en 1444 » [1] (photo ci-contre)  :

         « il s’agit du massif bâtiment carré dont on voit aujourd'hui la base et que la fouille a permis d'identifier. » (…) « La seule mention dans les textes concerne la chapelle «qui vient d'être restaurée » en septembre 1443.
         La reddition du château en 1449 s'inscrit dans toute la campagne de reconquête menée par Charles VII.
         L’année suivante, la guerre de Cent Ans est enfin achevée ! Le château de Gavray entre définitivement dans le domaine français. »
         « Après 1450, le château n'a plus aucun intérêt stratégique et son rôle est extrêmement modeste. »
    [2]

     

         « Signalons pour l'anecdote que, pour récompenser son fidèle serviteur, Arthur de Richemont, Charles VII lui donne, sa vie durant, «ville, terre, seigneurie et vicomté de Gavray» ; or il se trouve que Richemont est le petit-fils de Charles le Mauvais, roi de Navarre. » [3]

     

         « Il est restauré en 1459, » [ le danger vient alors de Bretagne, et le dernier fait de guerre connu concernant la forteresse est son occupation par les Bretons en 1467. ] [3] « et abrite une garnison jusqu’au début du 17e s., date à laquelle il est vraisemblablement désaffecté (…). » [2]

     

         « Un capitaine d'armes est signalé jusqu'au 16e siècle, puis la place est abandonnée aux démolisseurs et aux outrages du temps. L'excavation est menée à une vaste échelle conduisant à l'arasement complet de la forteresse. » [4]  

     

    Fouilles, chantier de bénévoles
         « En 1980, le site du château avait presque totalement disparu sous les ronces et les broussailles. Une petite équipe de passionnés des vieilles pierres décide alors de fonder une association ayant pour but la sauvegarde et la mise en valeur du site. (…) De 1982 à 1991, des chantiers de fouilles se succèdent, tous les mois de juillet (...) »
    [2]

     

         Après 20 ans d’efforts, sous l’impulsion de la municipalité de Gavray et avec l’appui de toutes les instances concernées, un aménagement du site a vu le jour. [NdB]

     

    Les vestiges du château de Gavray

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)


     
    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)« 1-2 - L’entrée du château et la barbacane 


         Le tracé du chemin n’est pas contemporain de l’occupation du site : il a été en bonne partie aménagé, à partir du 17e s., par les démolisseurs et les récupérateurs de matériaux qui devaient pouvoir accéder facilement aux diverses constructions avec des bêtes de somme et des charrettes.
         Il faut imaginer ici, au lieu de cette brèche dans la muraille, le point le plus fortifié de l’enceinte car c’était aussi le plus vulnérable. Le reste du rempart, situé à l’aplomb de l’escarpement du rocher, était naturellement bien protégé.
        La configuration du terrain permet d’imaginer que la barbacane, citée dans un texte de 1203, se trouvait sur la plate-forme rocheuse qui domine l’actuel chemin et qu’un pont (sans doute un pont-levis) permettait d’enjamber le fossé (en partie comblé aujourd’hui) qui protégeait l’entrée fortifiée du château.
    Pour accéder au château, il fallait donc franchir la barbacane, puis un pont-levis et arriver ainsi à la tour qui protégeait l’entrée et a presque totalement disparu. (...)

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)


    3-4
    - La basse-cour


         (…) Elle ne représente qu’un dixième à peine de la superficie totale de la forteresse. C’est, après la barbacane, après la tour d’entrée, un troisième élément défensif qui protégeait la plate-forme supérieure où se trouvent le donjon et la plupart des bâtiments importants. Dans la basse-cour se trouvaient habituellement les écuries et des dépendances. La seule construction visible aujourd’hui est une citerne (ou un silo), de forme circulaire et dont l'enduit intérieur rose est bien conservé. Elle est totalement comblée et n’a pas été fouillée. (...)


    5 -
    La tour ronde disparue 


        
    Beaucoup plus intéressante pour l’histoire du site est la tour ronde disparue qui a précédé toutes les constructions visibles aujourd’hui et que les fouilles archéologiques ont révélée. (...)
    Il existait ici une tour ronde de 15 mètres de diamètre extérieur, dont le mur atteignait près de 4 m d'épaisseur au niveau des fondations, ce qui laisse envisager qu’il était destiné à supporter une hauteur assez considérable.
    Il n’a pas été possible de dater la construction de cette tour. Ce qui paraît assuré en revanche, c’est que cette tour a été rasée lors du siège de 1378 mené par Duguesclin ou lors du démantèlement ordonné par le roi de France peu de temps après. (…)

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)  LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)

     

    Photo ci-dessus à gauche extraite du site http://chateau.over-blog.net/article-manche-chateau-ducal-de-gavray-98542037.html

     

    6 - Le donjon carré 


        
    Appuyé sur le sommet de l’éperon rocheux, ce donjon est une massive construction quadrangulaire, de 15 mètres de côté, reposant sur des murs de près de 4 m. d’épaisseur à la base. Il est appuyé, au sud, sur le rempart, lui-même épais de 2 m. Il avait un rôle essentiel de réduit défensif.
         L'espace intérieur est divisé en deux parties égales par un mur de refend ; il est donc vraisemblable qu’il y ait eu deux toitures juxtaposées.
    L'entrée actuelle, au niveau du sol de la cour, n'est qu'une brèche, sans doute pratiquée pour faciliter la récupération des matériaux. Ce rez de chaussée, aveugle et très étroit, n'était pas habité : on occupait les étages supérieurs auxquels on accédait par une entrée située à plusieurs mètres au-dessus du sol.
         (...) ce donjon a été en partie construit sur les murs arasés de la tour ronde détruite en 1378. C’est, en fait, une construction anglaise du 15e siècle. 

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)

     

    7 - Le logis


         On a ici un ensemble de bâtiments résidentiels dont le dernier état semble être celui du 15e ou du 16e s.
    Il s'organise autour d’un grand bâtiment rectangulaire que l’on peut identifier comme celui de la salle d’apparat. Il comportait un sous sol, en partie taillé dans le rocher, éclairé par un unique soupirail et séparé en deux parties par un mur percé d’une porte. On y accédait par un escalier de pierre. Il servait vraisemblablement de réserve. Au rez-de-chaussée se trouvait un premier niveau planchéié qui devait être une pièce de service (les retraits ménagés dans les murs montrent bien le niveau du plancher).
         La « grand salle » était à l’étage supérieur. (…) Cette salle était desservie par des latrines, dont la base est bien conservée. Elle servait aux repas et banquets (...). La fouille a révélé qu’il existait un bâtiment antérieur, vraisemblablement détruit par le feu ; celui-ci est une reconstruction postérieure à la fin du 14e et occupée jusqu’au 16e s. »


    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)8 -
    La citerne 


         Entre les deux zones de constructions visibles aujourd’hui sur la plate-forme, on peut observer, creusée dans le sol, cette citerne, presque totalement comblée. Elle a conservé son enduit intérieur et une partie de sa voûte.
    (…) A l’intérieur de cette imposante muraille s’entassaient de nombreux bâtiments, si l’on en juge par des comptes royaux du début du 14e s., qui font état de travaux d’entretien. Sont cités, entre autres : la chapelle, une des tourelles près de la chapelle, la maison d’après la chapelle, appuyée au mur d’enceinte, la maison sur le puits, la chambre sur les murs devant la ville, la maison au portier, la grand salle, la grand salle au châtelain, la chambre au châtelain, une garde-robe, etc. (...)
    [2]

     

    LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche) LES REMPARTS DE GAVRAY (Manche)

     

    9 - Le panorama

         « Une table d'orientation a été placée sur le côté nord du site. Dans cet espace, le visiteur peut contempler les vallées de la Sienne et de la Bérence. Désormais, un étendard normand flotte au vent afin de rappeler les origines du lieu. » [1]

     

    Les photos en couleur de cet article ont été prises par Gilloudifs.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_ducal_de_Gavray

    [2] Extrait de Jocelyne Leparmentier http://www.gavray.fr/Le%20site%20du%20chateau%20ducal.aspx

    [3] Extrait de http://chateaugavray.fr/ducs.php

    [4] Extrait de http://kastellkrenv.over-blog.com/2014/02/ch%C3%A2teau-de-gavray.html

     

    Bonnes pages :

     

    O Mémoire sur les anciens château de la Manche par Charles de Gerville - arrondissement de Coutances, in Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 1825 ; p. 183-436 ; Soit sur : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2000414/f233.item soit : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-coutances-2-a212348651

    O http://chateaugavray.fr/index.php

    O http://www.gavray.fr/Le%20site%20du%20chateau%20ducal.aspx

    O https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_ducal_de_Gavray

    O http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article387

    O http://kastellkrenv.over-blog.com/2014/02/ch%C3%A2teau-de-gavray.html

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11917

     

         Une vidéo est visible sur : http://chateaugavray.fr/Videos/Histoire-Site.mp4

     

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  • REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados) REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados) REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)

     

     A gauche : document extrait de http://chateau.over-blog.net/article-calvados-manoir-argouges-vaux-sur-aure-99997426.html ; au centre : http://avuedoiseau.blogspot.fr/2010/04/printemps-dargouges.html ; à droite : http://www.aleou.fr/salle-seminaire/20264-manoir-d-argouges.html

     

    Le manoir d'Argouges

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)     « Investi dès le 8e siècle, le site d’Argouges (provenant de « Ars » qui signifie « rivière » en celte) est un lieu unique auquel est attachée la légende de la Fée d’Argouges. Les vestiges de l’église Saint-Pierre nous rappellent que ce site fut une paroisse autonome jusqu’en 1829. [ nom de commune : Argouges-sur-Aure ].

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)      La configuration générale des bâtiments composant cet exceptionnel ensemble architectural constitue un exemple accompli de la dualité du mot « manoir » - à la fois ferme et résidence seigneuriale pouvant vivre en « autarcie agricole ».On y distingue la basse-cour, située en aval des douves dont la forme irrégulière atteste de l’ancienneté du site, de la haute-cour à laquelle on accède par un pont dormant à deux arches à partir duquel le corps de logis principal apparaît dans toute sa beauté médiévale et Renaissance. Un rare colombier, des corps de garde, une boulangerie, un pressoir, comptent parmi les éléments les plus authentiques de ce site remarquablement préservé. Le fief immense fut possession de la famille d’Argouges, avant même Guillaume le Conquérant, durant toute l’époque médiévale (...) » [1]

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)  REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)

     

     Auteur de la photo de droite : Bretocq, Gabriel (abbé, historien) - Ministère de la Culture (France) - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - diffusion RMN ; Lieu conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Charenton-le-Pont) Cote conservation : 0084/014/1038 N° cliché : MH0108915

     

     

      REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)  REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)

     

    Plan du manoir d'Argouges ; blason de la famille d'Argouges en haut dessiné par O. de Chavagnac pour l’Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Argouges; Blason de la commune de Vaux-sur-Aure en bas par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11082580

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)      « Dans un site sauvage et préservé, entouré de douves en eau, c'est l'un des plus beaux manoirs médiévaux de Normandie. Fief de la puissante famille d'Argouges, c'est un lieu de féerie (légende de la fée d'Argouges, dont l'empreinte d'un pied est encore visible, dit-on, sur le rebord d'une fenêtre du manoir, légende à lire ci-après). Il fut édifié à partir du 14e siècle (mur d'enceinte et tour Sud-Est) continué au 15e (corps de logis, colombier, granges, écuries) modifié vers 1510 (corps de logis reconstruit, écuries restaurées, portail et deux tours ajoutées, au nord et à l'ouest, baies, cheminées et escalier refaits, deux grandes salles superposées commencées). Les travaux s'arrêtèrent en 1530 avant que soient achevés le Grand Escalier et les grandes salles. La famille d'Argouges se sépara du manoir en 1634 et il fut transformé en ferme. La salle basse devint écurie, la maison du jardinier devint fournil, etc. » [3]

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados) REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados) REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)

     

    LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)      « Quasi-abandonné, dès 1524, le déclin fait son œuvre. Joachim d’Argouges, dernier seigneur des lieux, vendra le fief sous Louis XIII. L’acquéreur, Jean de Choisy, seigneur de Balleroy, fera préciser dans son état des lieux que « l’édifice est déjà devenu définitivement impropre à l’habitation » et installa seulement un métayer dans une partie secondaire. Cette seule présence évita cependant les habituels pillages de ce type de demeure délaissée et ce ne sont pas moins de onze cheminées monumentales que l’on peut encore aujourd’hui contempler, lorsque l’on s’aventure en cet endroit, éminemment romantique. » (...)

          Arcisse de Caumont le remarqua, et il fit l'objet de tableaux et de lithographies à l'époque romantique. » (...) [3]

     

    Gravure ci-dessus porte du château d'Argouges - Extrait de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f475.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)  REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados) REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)

     

    LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)      « Laure et Bertrand Levasseur, en 1983, entreprirent la restauration du manoir que Gustave Flaubert, parmi d’autres non moins célèbres, décrivait déjà comme « livré aux cochons ». Il n’est pourtant pas le seul à avoir souligné l’immense intérêt de ces lieux singulièrement préservés : Prosper Mérimée, à la suite de nombreux abbés savant du 18e s., de même qu’Arcisse de Caumont, magnifièrent le manoir d’Argouges – exemple accompli de juxtapositions architecturales parfaitement harmonieuses. » (...) « Il est classé Monument Historique depuis le 27 juillet 1924. » [3]  

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)La légende de la fée d'Argouges :

     

          « Un seigneur d’Argouges, près de Bayeux, étant à la chasse, fit la rencontre d’une troupe de vingt femmes d’une rare beauté, toutes montées sur des chevaux blancs comme la neige. Une d’entre elle paraissait leur reine, et le seigneur d’Argouges en devint si subitement amoureux, qu’il lui offrit aussitôt de l’épouser. Cette dame était une fée ; depuis longtemps elle protégeait, en secret, le sire d’Argouges ; même, elle lui avait fait remporter la victoire, dans un combat qu’il avait livré à un terrible géant. Comme elle aimait son protégé, elle voulut bien consentir à accepter sa foi, mais sous la condition expresse qu’il ne prononcerait jamais devant elle le nom de la Mort. Ce n’était pas une exigence à faire reculer un amoureux aussi passionné que le sire d’Argouges. Le mariage eut lieu sous les plus doux auspices ; de beaux enfants, qui naquirent de leur union, vinrent bientôt augmenter la joie des deux époux. Le sire d’Argouges s’observait si bien, qu’après plusieurs années de bonheur, le mot désastreux ne s’était pas encore échappé de sa bouche. Aurait-on cru, hélas ! que cette félicité, soigneusement veillée, dût s’évanouir par la plus triviale des fatalités : la redite d’une locution familière ? Un jour que les deux époux devaient assister à un tournoi, la dame, occupée à sa toilette, se faisait trop attendre ; elle parut enfin ! Mais le sire d’Argouges, qui dévorait depuis longtemps son impatience, ne put modérer tout d’abord l’expression de son dépit :
         - Belle dame, dit-il à sa femme en l’apercevant, seriez bonne à aller chercher la mort, car vous êtes bien longue en vos besognes.
         À peine avait-il prononcé cette apostrophe fatale, que la fée jeta un cri aussi déchirant que si ce mot lui eût, en effet, porté un coup mortel, puis elle disparut en imprimant sa main sur la porte du château. Toutes les nuits, vêtue d’une robe blanche, elle revient errer autour du manoir seigneurial, en poussant de longs gémissements, parmi lesquels on distingue ce cri funèbre : la mort ! la mort !... » [4]
     

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)Une autre version de la légende de la fée d'Argouges :

     

          « Un seigneur d’Argouges, près de Bayeux, était protégé par une fée dont le nom n’est pas parvenu jusqu’à nous, Elle lui fit remporter la victoire sur un géant, et, pour comble de bienfaits, elle l’épousa et lui apporta de grandes richesses. Elle imposa une seule condition au noble baron : c’était de ne jamais prononcer le nom de la mort devant elle ; il le promit. La fée était belle, riche et spirituelle ; les époux vivaient heureux dans le manoir féodal. Un jour, ils devaient assister à un tournoi, dans le château de Bayeux : le palefroi était prêt, et la dame qui était à sa toilette se faisait attendre ; enfin elle arriva brillante de beauté et de parure. « Belle dame, lui dit le sire d’Argouges, seriez bonne à aller chercher la mort, car vous êtes bien longue en vos besoignes. »
         À peine avait-il prononcé le mot fatal, que la fée disparut en imprimant sa main au-dessus de la porte du château. Toutes les nuits, elle revient errer autour du manoir seigneurial en poussant de longs gémissements, et criant de temps en temps : « La mort !… La mort !… »
         Deux circonstances paraissent avoir donné lieu à cette tradition fabuleuse : la première est la victoire que remporta Robert d’Argouges sur un Allemand d’une très haute stature, nommé Brun, lors du siège de Bayeux par Henri Ier, en 1106 ; et la seconde les armes de la maison d’Argouges, où se trouve pour cimier la Foi, représentée sous la figure d’une femme nue, avec la devise ou cri de guerre : à la fé ! « à la foi », que le peuple prononçait : à la fée. » [5]
     

     

    Gravure ci-dessus : Argouges au 19e siècle d’après un dessin de F.A. Maugendre - Musée Baron Gérard de Bayeux

     

    LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)     NdB : On notera que cette légende est également racontée à propos du château de Rânes près d’Argentan dans le département de l’Orne et du château de Gratot près de Coutances dans le département de la Manche, ces deux propriétés ayant appartenu également à la famille d’Argouges au cours de leur histoire.

     

    Dessin ci-dessus extrait de Rambles in Normandy par Francis Miltoun ; Illustrator : Blanche McManus, 2013 http://gutenberg.polytechnic.edu.na/4/2/8/9/42899/42899-h/42899-h.htm

     

    LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)Protection

        « Classé dès 1924 au titre des Monuments Historiques, le manoir d'Argouges est un très bel ensemble architectural médiéval et Renaissance qui fut abandonné en 1632... » [2]

    Ci-contre : Plan extrait du cadastre napoléonien –  commune de Vaux-sur-Aure – Archives du Calvados - https://archives.calvados.fr/page/lieux

     

    Sources :

     

    [1] Ex trait de http://www.bayeux-intercom.fr/tourisme/patrimoine/vaux-sur-aure/

    [2] Extrait de http://www.reve-de-chateaux.com/demeure/233-manoir-dargouges

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de Amélie Bosquet, La Normandie romanesque et mystérieuse  http://lapiterne.canalblog.com/archives/2015/04/06/31585520.html

    [5] Extrait des Contes populaires de Bayeux par Frédéric Pluquet sur https://www.la-piterne.fr/les-auteurs/osber-jean/pluquet-contes-populaires-de-bayeux/

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : http://www.manoir-argouges.com/

    http://chateau.over-blog.net/article-calvados-manoir-argouges-vaux-sur-aure-99997426.html

    http://aby-photographe-normandie.com/manoir-dargouges/

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article3070

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article7502

    http://www.bayeux-intercom.fr/tourisme/patrimoine/vaux-sur-aure/

     

    Ci-dessous fiche consultable sur le site : http://www.bayeux-intercom.fr/tourisme/patrimoine/vaux-sur-aure/

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  • LES REMPARTS DE CARROUGES (Orne)REMPARTS DE CARROUGES (Orne)REMPARTS DE CARROUGES (Orne)

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)     « Le château de Carrouges est un château du 14e siècle situé dans la région Normandie, dans le département de l'Orne, sur la commune de Carrouges. » [1]  

     

         « Carrouges est d'abord au 14e siècle une place forte de la guerre de Cent Ans (donjon). Il devient un logis seigneurial au 15e siècle (aile Blosset), augmenté au 16e siècle d'un châtelet d'entrée considéré comme le premier témoin de l'architecture de la Renaissance en Normandie. De nouveau fortifié au temps des guerres de Religion (bastion ouest), sa fonction de demeure de prestige s'affirme par la construction à la fin du 16e siècle de deux ailes « classiques » et des escaliers qui les desservent dus à l'architecte François Gabriel. » [2]

     

         « Bâti de briques et de granit, ce solide édifice est né pour la défense et (est) devenu au fil des siècles château de plaisance. Entouré de douves en eau, il garde l’attrait d’une demeure habitée. Son parc conserve d’exceptionnels ouvrages de ferronnerie du 16e. » [3]  

     

         Géré par le centre des monuments nationaux, il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 décembre 1927. »  [1]

     

    LES REMPARTS DE CARROUGES (Orne)

        REMPARTS DE CARROUGES (Orne) 

    Plan du château de Carrouges ; blason par Anno16Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Anno16., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1357114

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)     « D’abord oppidum défensif (place forte en hauteur) situé à la frontière méridionale du duché normand de Guillaume le Conquérant, " [1] « entouré d’un rempart naturel de collines boisées, était un poste d’observation et de défense idéal pour le duché normand.

         Au début du 11e siècle Guillaume Ier de Bellême, le célèbre « Talvas » avait reçu de Richard Ier de vastes domaines avec, pour mission de défendre les marches méridionales du duché.

         Carrouges faisait partie de cette ligne stratégique de défense dont le chevalier Gautier était le gouverneur. Après la mort du duc Guillaume et par suite de la rivalité de ses fils, Guillaume II Talvas, qui avait choisi le parti légitime de Robert Courte-Heuse, fut après la bataille de Tinchebray (1106) dépouillé de ses biens au profit d’Étienne de Blois, neveu du duc-roi.

         Un peu plus tard Geoffroy Plantagenêt, comte d’Anjou, après son mariage avec Mathilde, héritière de Henri Ier Beau­­clerc, passa la Sarthe le 21 septembre 1136 et pénétra en Normandie avec une nombreuse armée. La forteresse de Carrouges résista trois jours et fut prise, mais non détruite, car elle commandait le seul chemin de Normandie et pouvait être utilisée par l’envahisseur. Lorsque Geoffroy Plantagenêt réunit en 1149 la Normandie, dont il venait de s’emparer, à ses provinces du Maine, d’Anjou et de Touraine, Carrouges perdit son importance stratégique de poste frontière. » [4]

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)     Le château est « détruit au début de la guerre de Cent Ans, il fut reconstruit dans la vallée au milieu des étangs entre Maine et Normandie par les seigneurs de Carrouges qui se le virent confisquer pour insurrection par le roi d’Angleterre.

          Jean de Carrouges (IV), à l’origine du château dont subsiste le donjon, était chambellan du comte Pierre II d'Alençon et devint chevalier d’honneur du roi Charles VI à la suite d'un duel judiciaire où il avait mis en jeu sa vie pour sauver son honneur et celui de son épouse Marguerite de Thibouville, laquelle avait été violée pendant son absence. (voir ci-après) (...)

          D'abord devenu une place forte assiégée par les Plantagenêt puis reconstruit après la guerre de Cent Ans, le nouveau château fut remonté au 15e siècle par Jean Blosset, seigneur du lieu et grand sénéchal de Normandie, qui ajouta aux éléments d'origine une aile complète. Jean Blosset fit édifier, sur les prières de son épouse Marguerite de Derval, une chapelle qu’elle voulut placer sous le vocable de Notre-Dame-de-Bon-Confort et qu'il transformera en chanoinerie en 1493, juste après sa mort. Cette collégiale, fondée sous Louis XI, abrite maintenant le siège du parc naturel régional Normandie-Maine.

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)      Blosset n'ayant pas eu d’héritier, c’est sa sœur Marie qui transmettra le domaine à son fils Jean Le Veneur, lequel ornera l’édifice d’un châtelet à l’époque de la Renaissance (pavillon du cardinal Jean Le Veneur). Louis XI dormit au château le 11 août 1473. Les bâtiments furent plusieurs fois remaniés entre les 14e et 17e siècles (le pavillon du cardinal Le Veneur, le bastion ouest fortifié au temps des guerres de religion, et les grands appartements notamment). Il fut réaménagé au 18e siècle, et doté d'un salon de musique. C'est au 16e siècle que les Le Veneur de Tillières prirent possession du domaine, et ce jusqu'en 1936, date à laquelle il fut vendu à l'État. Il fut restauré après 1944. Le château de Carrouges devint au cours du Grand Siècle une résidence somptueuse (suite des grands appartements), et le resta tout au long du Siècle des Lumières (salon de musique). " [1]]

     

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    « La famille Le Veneur de Tillières

         « Au début du (16e siècle), Jean Le Veneur, Évêque-comte de Lisieux, fils de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, et de Marie Blosset est le bâtisseur du pavillon d'entrée, le Châtelet. Proche de François Ier, il siège à son conseil. Il devient Grand Aumônier de France en (1525) et est fait abbé du Mont Saint-Michel. Il devient cardinal en (1533). Il meurt en (†1543). » [5]

     

         « Le comte Tanneguy Le Veneur, héritier de Marie Blosset, y accueillit la reine Catherine de Médicis et ses jeunes enfants François II, Charles IX et Henri III, en chemin vers le Mont-Saint-Michel. » [1]

     

        " Au (17e siècle), Tanneguy II Le Veneur, comte de Tillières, est dépêché en Angleterre pour négocier le mariage d'Henriette de France, sœur de Louis XIII avec le futur roi Charles Ier. Tanneguy II vécut sur ses terres de Tillières et laissa Carrouges à son frère Jacques, abbé de Silly. En (1637), Jacques Le Veneur de Tillières se démit de son abbaye pour se consacrer entièrement à Carrouges. Il fit aménager et décorer le château et le parc à partir de plans et dessins de Maurice Gabriel, architecte à Argentan. Mais la famille s'insère également dans la vie locale par une activité de maîtres de forge.

         A la fin du 18e siècle, Alexis Le Veneur, vicomte de Tillières, est militaire et partisan des idées progressistes. Il est l'époux d'Henriette de Verdelin (1757-(1834), fille de la marquise de Verdelin (1728)-(1810) qui est une correspondante et protectrice de Jean-Jacques Rousseau. Adhérant aux idées progressistes, il prend position pour l'abandon des privilèges avant la Révolution. Il participe à plusieurs campagnes militaires qui lui valent le grade de Lieutenant général puis de général de division. Il est élu maire de Carrouges et administrateur du département de l'Orne, puis 1er président du Conseil Général de l'Orne et enfin député de l'Orne au corps législatif. Il est fait comte d'empire avec majorat par Napoléon Bonaparte. Il meurt en (†1833) à l'âge de 86 ans. » [5]

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)     « Le château sera resté cinq siècles propriété de la noble famille Le Veneur, très exactement jusqu’au 23 avril 1936, date à laquelle Marie Gaston Tanneguy IX, comte Le Veneur de Tillières, n’ayant pas de descendance mâle et subissant le déclin de l'économie rurale de cet entre-deux-guerres, se verra contraint de céder le château à l’État qui, dès 1927, l’avait classé parmi les monuments historiques, et ce pour la modique somme de 200 000 francs.

     

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    Le château

    Le châtelet d'entrée

          Le châtelet d'entrée, cantonné de quatre tourelles circulaires, date du 16e siècle et fut probablement construit par Jean Le Veneur. C'est un pavillon à deux étages. Sa construction associe des briques rouges et noires. (...) Il est gothique par la composition de son décor, par les pinacles ou la présence de crochets sur les gâbles triangulaires ; il est Renaissance par le traitement de ces éléments.

     

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    La chanoinerie

          La chanoinerie a été fondée en 1480 par Jean Blosset, grand sénéchal de Normandie, bailli de Rouen, conseiller et chambellan de Louis XI avec son épouse Marguerite de Derval. Elle est, de nos jours, le siège de l'équipe d'animation du parc naturel régional Normandie-Maine.

     

    Le logis seigneurial

          De forme rectangulaire, entouré de douves en eaux vives, le château entoure une cour d'honneur. Au sud-ouest, il donne sur une terrasse que délimite une grille en fer forgé. Bien que possédant des éléments datant des 15e et 16e siècles, l'architecture générale relève plutôt des styles Henri IV et Louis XIII.

     

    Un château en briques

          Flanqué de deux pavillons d'angle carrés, le château possède également un donjon du 14e siècle à deux étages couronné de mâchicoulis.

     

         Le château de Carrouges a donc la particularité d’être construit en briques. C’est un matériau dont la fabrication est maîtrisée depuis l’Antiquité. Oubliée durant le Moyen Âge, la construction en briques connut un renouveau important au cours de la Renaissance, notamment dans la moitié nord de la France. (...) Elle est due à la présence, sur place, d'argile en abondance. Le granit, présent également dans la construction du château, est plus rare. Il devait venir de carrières situées à une dizaine de kilomètres. (…) À Carrouges, les architectes ont tiré parti d’une alternance de briques roses et noires pour animer les façades. De même, ils ont joué avec la largeur ou la longueur des briques pour créer d'élégants motifs.

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)Le donjon

          C’est l’élément bâti le plus ancien du château. Il occupe le centre de l’aile Nord-Ouest. Il est construit, comme le reste du logis, en briques y compris le couronnement de mâchicoulis à arcs sur corbeaux de granit. Le donjon est de forme carrée. Un corps de logis de même forme est accolé sur son angle Ouest. (...)

     

    L'aile Blosset

          C’est un corps de logis rectangulaire complété, sur les angles Nord et Est, par deux étroits pavillons implantés de biais. À l’angle, la « tour du Chartier », de forme hexagonale, abrite un escalier qui dessert les étages. La tour est coiffée d’une chambre haute accessible uniquement par une petite tourelle logée contre elle.

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)Les deux autres ailes

          L’aile sud-ouest dite « l’aile de la galerie » et l’aile sud-est dite « l’aile des grands appartements » sont construites au cours du dernier quart du 16e siècle. Les deux escaliers monumentaux sont achevés en 1579. L’architecte qui a construit ces ailes, peut-être François Gabriel, a su unir les éléments si disparates du château pour les unifier et donner l’impression que le château a été construit en une seule fois. Le style est caractérisé par sa sobriété et sa rigueur. Ainsi, un même bandeau de granit légèrement saillant souligne chaque niveau et délimite les travées des fenêtres. De même, le décor de losange ou de chevrons de briques noires, la corniche à modillons, les lucarnes toutes identiques ont pour fonction d’homogénéiser une construction qui a duré plusieurs siècles.

     

    Architecture intérieure

         Le rez-de-chaussée est composé par les communs et les services, tandis que le premier étage abrite les pièces d'apparat. [1]

         Pour les détails, voir l'article de Wikipédia.

     

    Jardins

         Le parc est un espace clos d’une dizaine d’hectares. (…) À l’origine, au Moyen Âge, le château était cerné de marécages, système naturel défensif contre les sièges (impossibilité d’utiliser des tours de siège, sapes inenvisageables) et les épidémies.

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)     (…) Au milieu du 17e siècle, le parc est compartimenté en jardins, séparés les uns des autres par des ouvrages en ferronnerie. Des grilles fixes et plusieurs portes en fer forgé ainsi que des garde-corps séparent encore de nos jours les différentes parties du parc. Ce sont des témoins de grande qualité du savoir-faire des maîtres férons. Ces réalisations sont issues des forges de Carrouges. (...)

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)     Le parc est ainsi, de nos jours, divisé en un jardin à la française, un jardin dit de l’oisellerie (Il date du 18e siècle. Son plan a été dessiné en 1711), un verger-conservatoire de pommiers, qui date de 1988, a été constitué par le parc naturel régional Normandie-Maine, des bosquets, une terrasse avec sa roseraie et une prairie. Elle couvre l’emplacement de l’ancien marais transformé en lac d’agrément. (…) On distingue, encore, l’île d’Amour couverte d’un petit bosquet.

         La terrasse en terre-plein, le jardin, sa clôture, son mur de clôture et le parc sont inscrits au pré-inventaire des jardins remarquables. Ils font partie du classement monument historique du 6 décembre 1927. » [1]

     

    REMPARTS DE CARROUGES (Orne)La légende de la fée de Carrouges

         « Cette histoire donna lieu à moult dits, odes ou déclamations de ménestrels et forma la légende de la fée de Carrouges qu’aimaient à raconter au cours des banquets et des tournois les seigneurs du comté, tels Jean II d'Alençon (Valois), « le gentil duc de Jeanne d’Arc » dont l’historiographe était le mari d’une dame de Carrouges.

         Le comte Ralph, seigneur de Carrouges, était un beau et valeureux chevalier chargé de défendre le duché de Normandie contre les invasions éventuelles des Angevins ou des seigneurs du Maine, ses voisins, via le poste frontalier qu’était son château fort. Il avait épousé la fille d’un seigneur voisin, la comtesse Louise de La Motte-Fouquet, fort jolie du reste et parée de toutes les qualités du cœur et de l’esprit. Et après huit ans de mariage, une seule chose ternissait leur bonheur : « Elle ne lui avait point encore donné d’enfant. »

         Aussi, quelle ne fut pas la joie de Ralph à l’annonce de la grossesse de son épouse ! Il décida sur-le-champ de convier tous les seigneurs voisins et ses amis chevaliers à venir festoyer quelques jours au château pour marquer l’événement.

         Au programme, chasses sur ses terres, détentes et ripailles, jeux, jongleries et ménestrandie. Le dernier jour, le comte décida d’une grande chasse au gros gibier qui durerait jusqu’au soir. Dès l’aube, les veneurs, cors en bandoulière, avaient découplé les chiens. Ceux-ci flairèrent rapidement une piste et levèrent un dix-cors rusé et agile : le genre de cerf qui met à l’épreuve la résistance et l’habileté des chasseurs. Au bout du jour, ces derniers, épuisés, abandonnèrent les uns après les autres la poursuite afin de ne pas rater l’ultime banquet.

         Seul le comte Ralph, obstiné et fier, ne s’avouait pas vaincu et poursuivit le dix-cors qui l’entraîna aux confins de la forêt de la Motte. Il finit par se retrouver au fond d’une vallée sauvage et fraîche où coulait une petite rivière que le comte suivit et qui le conduisit au milieu d'une clairière plantée de grands arbres en quinconce autour d’une petite chapelle.

         Il faisait se désaltérer son destrier à l’eau de la fontaine qui murmurait juste derrière l’édifice quand il perçut des bruits sous les feuillages. Promptement il enfourcha sa monture : il le rapporterait coûte que coûte, son dix-cors, en l’honneur de son futur héritier ! Il était déjà venu à bout d’ennemis bien plus redoutables ! Le cerf remonta le cours du ruisseau et s’enfonça au creux de gorges dont les berges se révélaient difficilement praticables. Des blocs éboulés, venant des escarpements rocheux où semblaient se lover des grottes, rendant le terrain trop pénible aux sabots de son cheval, Ralph mit pied à terre tout en s’extasiant sur la splendeur sauvage de ce coin de forêt que son épouse avait négligé de lui faire découvrir. Il songeait à lui en faire la remarque quand un murmure cristallin attira son attention. Il remarqua des nuées légères s’élevant au milieu d’un bassin de fortune et distingua une ravissante créature qui se baignait en chantant et dansant joliment dans les vapeurs chaudes. C’était un enchantement de la voir ainsi onduler avec souplesse et grâce, et le comte en fut charmé. Aussi, quand la déesse des eaux l’aperçut et l'invita à venir la rejoindre, sans hésitation Ralph se laissa entraîner, ravi, dans le tourbillon des eaux.

         Quand Ralph revint au château, une frange dorée à l’Orient annonçait le lever du soleil. Il expliqua à son épouse en pleurs qu’il avait dû passer la nuit dans la chaumière d’un bûcheron après s’être égaré en suivant son cerf. Seulement, le soir venu, il courait déjà rejoindre en secret l’enchanteresse. Pendant un temps il put s’échapper sans que nul n’en sache rien, mais une nuit Louise fut prise de douleurs et pria ses servantes d’aller quérir son mari et l’on découvrit sa couche vide. Intriguée et inquiète, le soir suivant la comtesse fit le guet et constata les escapades nocturnes de son époux. Elle résolut de le suivre et découvrit son infortune.

         La jalousie l’envahit aussitôt mais elle attendit que la nymphe se retrouve seule pour jaillir et la poignarder en plein cœur. Sa rivale émit un long gémissement tout en la maudissant et s’écroula dans la fontaine avant de disparaître dans les nuées blafardes.

         Satisfaite, la châtelaine regagna promptement sa demeure pour y apprendre avec stupeur que son époux venait d’être découvert sans vie dans sa chambre, une fine blessure à la poitrine. Louise fut au désespoir. Des fièvres ardentes, au cours desquelles elle prétendait qu’une tache rouge l’aveuglait, troublèrent son sommeil et au matin elle accoucha d’un fils, beau comme son père, mais avec une tache rouge au milieu du front. C’était la marque de la malédiction. Celle-ci frappa les héritiers de Ralph et de Louise jusqu’à la septième génération. La naissance d’une fille, à qui la tache fut épargnée, mit fin au mauvais sort.

         On dit que le nom de Carrouges viendrait de car rouge, « chair rouge », en souvenir de ces événements. Mais la véritable étymologie du nom de Carrouges serait plutôt « quadrivium », qui signifie carrefour.

         La famille de la comtesse de La Motte-Fouquet, convertie à la religion réformée, émigra en Allemagne pour fuir les exactions de la Sainte Ligue pendant les guerres de religion. Friedrich de La Motte-Fouquet, auteur romantique allemand du 18e siècle, est un descendant de la famille de la comtesse à laquelle il dédia son ode Ondine, du moins l'affirme-t-on. » Tirée de l'histoire romancée par Mary Cousin

     

    1386, le duel de la dame de Carrouges

         Cette histoire figurait sur une fresque de l'abbaye Saint-Étienne de Caen, ainsi que sur une tapisserie du château de Charles IX à Blois, et elle est développée par « Mary Cousin » dans un ouvrage historique relatant, au fil de son épée, toute la vie de ce valeureux seigneur.

         Notre seigneur, Jehan IV de Carrouges, était un preux et vaillant chevalier, à l’image de son père qui avait été honoré de la haute charge de capitaine et vicomte de Bellême sous le règne du roi Jean Le Bon.

         Alors qu’il venait d’épouser, en deuxièmes noces, Marguerite de Thibouville, dame de Fontaine la Sorel, il fut appelé à suivre l’amiral Jean de Vienne dans une expédition guerrière en Écosse.

         Soucieux de ne point laisser sa jeune épouse isolée dans son château de Carrouges, avant de s'absenter il la conduisit auprès de siens, au château de Fontaine la Sorel, non loin de Brionne, où il la retrouva après une bien pénible campagne. Après s’y être reposé un temps, il passa visiter sa mère au manoir de Capomesnil, situé entre Pont-l'Évêque et Saint-Pierre-sur-Dives, afin qu’elle accueille Marguerite pendant qu’il irait rendre compte de sa mission auprès du jeune roi de France (Charles VI).

         Malheureusement, c’est là qu’elle se fit violer le 18 janvier 1386. Malgré les menaces de déshonneur qu’elle encourait en dévoilant les faits, elle accusa toujours l’écuyer Jacques Le Gris, chambellan (au même titre que son époux) du comte Pierre II d’Alençon dont il était de surcroît le favori. Jehan demanda tout de suite réparation de l’outrage au comte qui rejeta l’accusation en ajoutant qu’il répondait de son favori.

         En faveur auprès du roi qu’il venait justement de visiter, le seigneur de Carrouges obtint que sa cause soit soumise en dernier appel au Parlement de Paris qui ne réussit point à trancher et accepta la demande de Jean de Carrouges de faire appel au Jugement de Dieu. Il ordonna donc un duel judiciaire qui eut lieu le 29 décembre 1386 à Paris, présidé par le roi Charles VI et sa jeune épouse Isabeau de Bavière.

         Selon un rituel très ancien, le duel se fit à cheval d’abord puis à pied ensuite. Bien que blessé, le seigneur de Carrouges réussit à faire choir Le Gris et à le tenir en respect avec son épée « Manus Dei » avant d’exécuter la justice de Dieu avec l’accord du roi. Ainsi, même sans les aveux de l’accusé, la mort reconnaissait en Le Gris le criminel. Pourtant, quelque temps après, un malfaiteur avoua ce viol parmi d'autres crimes. L'infaillibilité du duel judiciaire en fut dès lors fortement entamée.

         Jehan de Carrouges continua sa carrière de chevalier au service du roi et trouva la mort en croisade contre les Sarrazins de Bajazeth, à la fameuse défaite de Nicopolis où il avait suivi son compagnon Jean II Le Meingre dit Boucicaut.

         Ses trois fils, Robert, Thomas et Jean, ne ternirent point l’honneur de la famille. Ils combattirent vaillamment au prix de leur vie contre l’invasion anglaise et, du coup, se virent confisquer leur château de Carrouges au profit d’un écuyer du roi Henry V d’Angleterre, « Jean de Montoëre ». C’est Jean Blosset, fils de l'époux de l’héritière de Carrouges, qui recueillera le château après la guerre de Cent Ans.

         On raconte également une légende prétendant que le château au 13e siècle aurait abrité bon nombre de chevaliers templiers et, par la suite, de l'ordre souverain de Malte, dont quelques membres de la famille De Dienne venus se mettre sous la protection du seigneur des lieux, lors de la grande rafle des Templiers le 13 octobre 1309. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CARROUGES (Orne)LES REMPARTS DE CARROUGES (Orne)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia.

    [2] Extrait de http://www.chateau-carrouges.fr/

    [3] Extrait de http://www.paysdalencontourisme.com/voir-faire/visiter/sites-de-visite/527715-chateau-de-carrouges

    [4] Extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29862.html

    [5] Extrait de http://monumentshistoriques.free.fr/chateaux/carrouges/carrouges.html

     

    Bonnes pages :

     

    O http://gite.de.mary.pagesperso-orange.fr/Carrouges%20ma%20terre%20natale.html

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/carrouges.html

     

    Ci-dessous fiche PDF des Monuments Nationaux :

     

     

    Vidéos sur le château de Carrouges : 

     

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  • LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)

     

         « Le château de Robert le Diable, château féodal remontant à la période des ducs de Normandie, est situé à Moulineaux, près de Rouen, en bordure de l'autoroute A13. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)      « L’occupation du site est vraisemblablement très ancienne. Un puits datant de l’époque gallo-romaine est situé dans l’enceinte. Au lieu dit la Maredotte, dans les bois des Moulineaux, à quelques centaines de mètres du château, les substructions d’une villa gallo-romaine ont été mises en évidence. Cette villa a probablement été détruite par un incendie au 3e siècle. Le château a été édifié vers les 11e-12e siècles. Contrairement à beaucoup de forteresses normandes, le matériau utilisé n’est pas de la pierre de Caen, mais du silex. » [2]  

     

    Moulineaux :

          " Moulineaux possède une forteresse célèbre sous le nom de château de Robert-le-Diable. Nous avons connu les ruines de ce vieux castel, qui affectait la forme d'un carré long, flanqué d'une tour ronde à chacun de ses angles. Toutes les maçonneries que nous y avons connues avaient la physionomie du moyen-âge. Des fossés profonds entouraient ce fort quadrangulaire. Ils sont en grande partie comblés depuis 1855.
          Des légendes, des traditions, des histoires, se rattachent à ce château posé sur le haut de la colline, adossé à une forêt et dominant le cours de la Seine. Les historiens d'aujourd'hui l'attribuent au fils dénaturé de Guillaume-le-Conquérant, Robert-Courte-Heuse, qui fut duc de Normandie, de 1087 à 1096, et qui mourut en 1134.
          Ce qui est certain, c'est que le duc-roi Jean-Sans-Terre créa ou agrandit cette forteresse, de 1200 à 1203. C'est de Moulineaux qu'il partit pour assassiner, dans la tour de Rouen, son neveu Arthur de Bretagne. On sait aussi qu'il renversa cette citadelle plutôt que de la laisser prendre par Philippe-Auguste. "
    [7] 

     

         « Du haut de sa colline, à côté de la forêt de la Londe, le château domine les villages de Moulineaux, de la Bouille et la Seine. Son accès est très difficile pour l’ennemi. Il sert ainsi à contrôler le cours du fleuve en aval de Rouen, la capitale normande. C'est une position militaire stratégique. » [3]

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)   LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)

     

    Plan hypothétique du château de Robert le Diable à Moulineaux ; Blason par Celbusro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45580888

     

         « Il tire son nom de Robert le Diable qui, selon les auteurs, désigne soit Robert de Montgommery, soit Robert le Magnifique, duc de Normandie et père de Guillaume le Conquérant, sans que des preuves de sa construction par ce personnage n'existent.

         Il est situé sur une colline qui domine la Seine de très haut, et la vue s'y étend sur toute la région rouennaise, ce qui en faisait une situation particulièrement stratégique. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)     "La forteresse élevée au 11e avec les pierres tirées des carrières de Caumont, toutes proches, domine la Seine permettant ainsi de contrôler l’accès de Rouen. On sait que Richard Cœur de Lion, duc de Normandie de 1189 et1199, y fit faire d'importants travaux notamment autour de l’aménagement du puits d’une centaine de mètres de profondeur qui alimente en eau la forteresse. Son successeur Jean sans Terre, y séjourna à plusieurs reprises et poursuivit son aménagement entre 1200 et 1203. Mais lors de la conquête de la Normandie par le roi de France Philippe Auguste en 1204, le duc Jean ordonne avant son départ en Angleterre que le château soit détruit. Philippe Auguste mesurant tout l'intérêt stratégique que la forteresse représente commande alors que celle-ci soit remise en état. »  [3]

     

    Plan ci-dessus extrait de la plaquette écrite par R. Parment de la visite du château extrait du site http://www.forum-normand.org/t431-chateau-de-robert-le-diable

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)

     

         « C'est que la petite place forte contrôlait l'entrée de Rouen (…) On possède la liste des capitaines qui gardèrent au nom du roi de France, le bastion de Moulineaux. » [4]

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)     « Au cours de la seconde moitié du 14e siècle, la charge de capitaine de ce château a été confiée au chevalier Guillaume Aux-Épaules, bailli de Cotentin, afin de protéger le territoire contre les invasions anglaises. » [1]

     

     

     

    Photo extraite de http://pasniprobleme.canalblog.com/archives/2013/09/03/27924499.html

     

         « (…) lorsque le Château de Robert le Diable fut pris par les anglais en 1365, la plupart des maisons du village furent pillées et incendiées. » [5]

     

         « Le château est détruit une nouvelle fois en 1418 par les Rouennais afin qu'il ne tombe pas entre les mains des Anglais qui s’apprêtent à faire le siège de la capitale normande. » [3]

     

         « Les Anglais demeurèrent à Rouen de 1418 à 1449. » [4]

     

         « À partir du 15e siècle, le château appartint au domaine royal sans qu’il ne soit possible de déterminer à quelle époque il en sortit. Il fut ensuite possédé par les barons de Mauny qui le portèrent au 17e siècle à la famille d’Etampes qui le conserva jusqu’en 1832. » [5]  

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)    

    « Dès lors, les ruines furent la proie des pillards, des brigands, des réprouvés, des chouettes, des grands ducs, des fantômes. Pendant des siècles personne n'osa plus vivre sur la colline.

         Au début du 19e siècle, les romantiques rodèrent à Moulineaux. Des gravures allemandes représentent les ruines s'élançant par-dessus les broussailles, les ronces, les mûriers sauvages. » [4]

     

    Illustration ci-dessus à gauche, les ruines du Château de Robert le Diable près le Village des Moulineaux (Eure) dessin Watelet ft - Gallica ; http://gallica.bnf.fr/

     

         « Ses fossés ont été en grande partie comblés en 1855. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)     « En 1870, le château rentre à nouveau dans l’histoire. Lors de la guerre qui oppose les soldats français aux Prussiens, les deux troupes se combattent sur les ruines du château entre le 30 décembre 1870 au 4 janvier 1871. Un monument commémoratif fut édifié en 1901. Il représente un mobile dressé devant une évocation du château. Il rend hommage à la mémoire des soldats morts durant le combat. » [3]

     

         Carte postale ci-dessus : « Le monument aux soldats morts en 1870-1871 “ Qui-vive ” fut élevé en 1901 à la mémoire des combats héroïques qui eurent lieu à cet endroit en décembre et janvier 1870-1871, le monument du Qui-Vive représentant le château défendu, est l'œuvre de Messieurs Foucher père et fils, avec l'aide d'Albert Lambert père. Il a été inauguré par l'historien normand Jean Revel. » [6]

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)     « L'histoire moderne du Château Robert le Diable ne commence vraiment qu'en 1903. Le propriétaire de la colline M. Oscar Cosserat fit défricher les vestiges du château, relevé par Philippe Auguste. » [4]

     

    « En véritable mécène, O. Cosserat entreprenait entre 1900 et 1905 de relever les ruines du château de Robert le Diable. Il fit reconstruire sous la direction de Lucien Lefort, architecte des Monuments Historiques, les tours de Bourgtheroulde et de Rouen. » [5]

     

     « Audacieusement, il rêva de restituer au paysage l'ancienne forteresse. Il (…) consolida les souterrains. » [4]

     

    « Le château a été classé au titre des sites en 1935. » [1]
     

    Dessin ci-dessus : Souterrains du château de Robert le diable estampe J. T. lith. de G. Engelmann ; http://gallica.bnf.fr/

     

         « Les Rouennais le dimanche visitaient parfois le château. Un petit musée dans lequel étaient exposés des souvenirs ramassés lors des fouilles en 1903, avait été aménagé en 1907 dans la grande tour. En quatre années de 1940 à 1944 tout cela disparut, volé, dispersé, anéanti, saccagé. » [4]

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)     « Encore à moitié ruiné, il a été racheté, restauré et aménagé dans les années 1950 par Roger Parment, alors maire de Moulineaux, avec des souvenirs divers ainsi que des scènes reconstituées de l'histoire locale et de la vie au Moyen Âge avec des personnages grandeur nature. » [1]

     

    « Le 12 avril 1954, le château de Robert le Diable était rendu aux Rouennais sur la colline de Moulineaux. » [4]

     

    « Afin de renforcer l'intérêt de la visite du château celui-ci est complété par l’aménagement d'un musée historique, la présentation de la réplique du drakkar d’Oseberg. » [3]

     

         « Il était visitable jusqu'en 2003 et accueillait dans les années 1980 près de 50 000 visiteurs par an. Depuis peu son accès est fermé par un panneau « propriété privée ». Les propriétaires y ont enlevé le drapeau normand situé sur la tour principale.

         Le 26 mai 2007, un incendie a détruit les planchers de la tour Nord dite « de Rouen ». Le château est racheté par la Communauté de l'agglomération rouennaise [CREA = Communauté d'Agglomération de Rouen-Elbeuf-Austreberthe].

         Un programme d'aménagement de 700 000 euros a été lancé par l'Agglomération de Rouen. pour rouvrir au public les abords du château. Les douves et la cour restent cependant fermées au public, hormis lors des journées du patrimoine. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MOULINEAUX (Seine-Maritime)

     

    Sources :

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de  http://montville-col.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article375

    [3] Extrait de http://36000communes.canalblog.com/archives/2013/04/16/26940158.html

    [4] Extrait de http://www.casteland.com/pfr/chateau/hnormand/seinem/moulineaux/moulin_hist.htm

    [5] Extrait de  http://moulineauxetenvirons.free.fr/

    [6] Extrait de http://www.labouille.fr/decouvrir-la-bouille/aux-alentours

    [7] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.460-461 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/moulineaux.html

     

         Sur la légende de Robert le Diable :

    O http://histoiresetlegendesnormandes.unblog.fr/2015/03/26/robert-le-diable/

    O https://gavroche60.com/2015/02/14/la-legende-de-robert-le-diable-a-moulineaux/

    O http://la.piterne.free.fr/textes/rld.html 

     

         Document PDF ci-dessous de la métropole de Rouen :

     

     

         Document PDF ci-dessous : "Les capitaines et les garnisons du château de Moulineaux au Moyen Âge" par Chrisitian Delabos

     

         Vidéos sur le château de Robert le Diable :

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  • LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure) LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure) LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)

     

         « Le château d'Harcourt est situé sur le territoire de la commune d'Harcourt en Normandie (France). C'est un modèle d’architecture médiévale, dont l'origine est liée à la famille d'Harcourt. (...) Si les premiers seigneurs d'Harcourt semblent en place autour de l'an 1000, ce n'est que dans la seconde moitié du 12e siècle que l'existence d'un château est avérée par les textes. » [1]  

     

         « Beau spécimen de l'architecture militaire médiévale, Harcourt a conservé son enceinte fortifiée surplombant d'impressionnants fossés, sa basse-cour, son châtelet et son haut logis seigneurial aménagé « à la moderne » à la fin du 17e siècle. » [2]

     

         « Il possède l'un des plus anciens arboretums que l'on puisse trouver en France. »  [1]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)   LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)

     

    Plan hypothétique du château d'Harcourt d'après SWG d'après M Duval A.C.M.H. ; blason par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697928

     

     LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)  LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)

     

    Plan du château extrait du site : http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-de-harcourt-interieur-94515953.html

     

         « Harcourt du latin « Hariulfi Curtis » signifie « le domaine d'Harolf » ou « le domaine du loup ». Il s'agit peut-être là d'un indice d'une occupation à l'époque carolingienne. » [3]

     

         « Au 10e siècle, Rollon, le premier comte de Normandie donne les terres d'Harcourt à Bernard le Danois (certains historiens contestent ce fait) » [4] « dont descendent les Harcourt. Berceau de cette illustre famille et dont les Rieux, les Lorraine-Elbeuf, les Beauvau et les Noailles-Poix continuèrent la lignée durant neuf siècles. » [2]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     « Anchetil, quatrième seigneur des lieux, prend le nom du domaine dans le courant du 11e siècle (avant 1066). » [3]

         « Au milieu du 11e siècle, un château en bois est bâti par le seigneur Anquetil d'Harcourt. »  [4]     

         « Errand, son fils aîné et successeur, accompagne Guillaume le Conquérant en Angleterre et participe à la bataille d'Hastings (14 octobre 1066). Vers 1078, il revient en Normandie auréolé de gloire et se retire à Harcourt. » [3]

     

          « Au regard du site, on pense qu'à l'origine le château d'Harcourt consistait en une motte entourée par un fossé, comme beaucoup d'autres forteresses de l'époque. Au 12e siècle, une tour carrée en pierre succède aux constructions de bois. »  [1]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     « Robert II d'Harcourt, compagnon de croisade de Richard Cœur de Lion, « fait construire un rempart en pierres autour d'un épais donjon carré. L'ensemble est protégé par un fossé profond entouré d'une palissade en bois. Un puits est creusé. »  [4]

    « L'architecture castrale évolue ensuite selon les progrès de la poliorcétique et avec l'ascension de ses propriétaires. »  [1]

     

         « En 1204, après la chute du Château-Gaillard, le roi Philippe Auguste met la main sur la Normandie et les Harcourt deviennent rapidement de fidèles vassaux des Capétiens. Jean Ier accompagne saint Louis lors de ses deux croisades (1248 et 1270). C'est très certainement ce même Jean Ier qui donne à la forteresse l'aspect philippien qu'on lui connaît encore de nos jours. »  [3]

     

         « Au 13e siècle, l'ancien donjon est intégré dans un château de forme polygonale. La basse-cour est protégée par une courtine ponctuée de 9 tours rondes. Au-devant de cette courtine, un profond fossé, la plupart du temps sec (il n'y a pas de rivière pour l'alimenter), ceinture l'ensemble. »  [1]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     " Au 14e siècle, le site reçoit des aménagements défensifs et de confort. " [4]

         « Une monumentale porte fortifiée, un châtelet, défend l'une des deux entrées, la plus exposée en fait.  Des archères sont élargies afin de permettre des tirs d'arbalètes. »   [1]

         " Le puits reçoit une roue en bois et la basse-cour possède un véritable village : logement pour soldats, chapelle, écuries, etc..» [4]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)  LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure) LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure) LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure) 

     

         « Les Harcourt figurent dès lors parmi les plus importants barons de Normandie. Jean II d'Harcourt est nommé par exemple maréchal de France et accueille dans sa demeure le roi Philippe le Hardi. En 1338, un autre roi de France, Philippe VI de Valois, érige la seigneurie d'Harcourt en comté ; le château en devient le chef-lieu. »   [1]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     « Jean IV, premier Comte d'Harcourt, pousse la fidélité envers son suzerain, le roi de France Philippe VI de Valois, jusqu'à mourir sur le champ de bataille de Crécy (25 août 1346). Pour la petite histoire, son frère cadet, Geoffroi d'Harcourt, combat alors aux côtés du roi d'Angleterre Édouard III. Jean VI sert d'otage de 1360 à 1364 à Londres pour garantir l'exécution du traité de Brétigny. Il reçoit plus tard une confortable subvention royale et entreprend de nombreux travaux au château d'Harcourt. » [3]

     

         « La forteresse semble rarement assiégée au cours de l'Histoire. Ce n'est que lors de la Guerre de Cent Ans que Harcourt devient un enjeu militaire. En 1418, il se rend aux Anglais mais ces derniers sont expulsés par les comtes Dunois, d'Eu et de Saint-Pol en 1449. » [1]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     « L’artillerie française y est présente en force, comme l'attestent les « Vigiles de Charles VII » de Martial d'Auvergne : « le siège y fut près de huit jours et puis les engins si tirèrent si fort contre carneaulx [créneaux] et tous que les murs tout oultre percèrent ». Après 31 ans d’occupation, les Anglais abandonnent Harcourt le 15 septembre 1449. »  [3]

     

    Légende de l'enluminure : BNF, Ms. Fr. 5054, fol. 161V° : Le siège d'Harcourt (1449) par Dunois, dans les « Vigiles de Charles VII » de Martial d'Auvergne. L'enluminure représente une forteresse idéale et ne ressemble en rien au véritable château d'Harcourt.

     

         « À la sortie de la guerre, le domaine revient à la famille de Rieux puis à partir de la seconde moitié du 16e siècle à la puissante maison de Lorraine-Guise. »  [1] 

     

         « C’est Charles de Lorraine (le comté est passé dans cette famille en 1452), farouche catholique, qui fait subir une nouvelle fois au château les fureurs de la guerre. Entre 1589 et 1591, les troupes de la Ligue, retranchées à Harcourt, subissent les assauts des troupes royales d’Henri III, puis de celles d'Henri IV. Chaque camp prend par deux fois le château, alors fortement endommagé par l’artillerie. » [3]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     « Au 17e siècle, il perd tout intérêt militaire. (…) Françoise de Brancas, épouse du comte d'Harcourt, Alphonse de Lorraine, entreprend de réaménager la forteresse médiévale afin de la rendre plus habitable. Cette amie de Madame de Maintenon détruit trois côtés du château polygonal et ouvre ainsi ses appartements à la lumière. Dans le même but, de grandes baies rectangulaires sont percées. La disposition intérieure est revue. » [1] 

    « Les fossés sont comblés, (...) Les pierres récupérées permettent la construction du "nouveau château".

         « Vers 1792, les révolutionnaires confisquent le château. » [4] 

    « Il est (…) à l'abandon et envahi par la végétation lorsqu'un amoureux de vieilles pierres Louis Gervais Delamarre l'acquiert en 1802. »  [1]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     « Pendant un quart de siècle, cet homme de loi, féru de sylviculture, se consacra au boisement des terres d'Harcourt dont il entendait faire un lieu d'expérimentation forestière et un modèle propre à l'enseignement. " [5]

         « De nombreux pins sont plantés dans les terres adjacentes. » [4]

         " Il légua le domaine à la Société Royale d'Agriculture (l'actuelle Académie d'Agriculture de France) qui en prit possession en 1828. » [5] 

     

         « En 1833, un arboretum est créé. En 1862, le château et ses remparts sont classés aux Monuments Historiques.».  [4]

     

          L'Académie d'Agriculture « cède par acte de donation le château et l'arboretum au département de l'Eure. »   [1] 

         « Des fouilles sont organisés. » [4]

         « Depuis le 1er janvier 2000, le Conseil Général de l'Eure en est le propriétaire. » [1]

         « Harcourt est aujourd'hui enchâssé dans un arboreturn réputé d'un millier d'essences rares. Parc boisé de 100 hectares. » [2]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     « On peut encore admirer de nos jours : L'enceinte : sur 125 m environ ; haute de 6 à 7 m, avec 9 tours de 5 m de diamètre aux archères élargies à mi-hauteur pour le passage d'une arme à feu, est encore impressionnante. La cour d'armes ou basse-Cour qui s'ouvrait sur la campagne environnante par deux portes (au nord et au sud) ne possède plus qu'une seule construction d'époque : La chambre des comptes, cependant qu'il est raisonnable de penser qu'existaient aussi une grange et une chapelle. Le château proprement dit, qui étire ses bâtiments en pans coupés suivant un arc orienté NO/SSE.

         La partie nord, carrée, de 12 m sur 10 est la plus ancienne.

         Sous la tour de l'extrémité sud-est du château, des fouilles ont révélé une fosse profonde de 8 m 60 par rapport au niveau du sol actuel. L'usage de ces sous sols reste encore une énigme.

         Un pont de bois jeté sur le fossé intérieur et prolongé par un escalier de pierre permet l'accès au château à partir de la cour d'armes. Une passerelle l'a remplacé. 

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     A l'intérieur on remarquera : L'escalier du 17e siècle qui conduit au premier étage et se poursuit par un escalier à rampe droite, massive avec des limons d'une seule pièce. Au rez-de-chaussée, le vestibule, les anciennes cuisines et les deux pièces occupées par Delamarre pendant ses séjours à Harcourt. Au premier étage, de style Louis XIV, les parquets à compartiment, les petites cheminées de la fin du 17e siècle et les lambris artisanaux. Au second étage, les pièces affectées aux officiers et aux dames d'atour.

         La cour d'honneur, côté Sud a été réalisée par Madame de Brancas en fin de 17e siècle. Le parterre actuel, vers l'Est devant le château, fut réalisé en partie sur l'emplacement des anciens fossés comblés. Traité de nos jours en pelouses, il a dû être conduit en jardin à la française aux 17e et 18e siècles. Le vivier recevant les eaux de ruissellement est destiné à transformer le fond des fossés en marécage en cas d'attaque. Le puits par 70 m de profondeur se situe une importante nappe d'eau. Le rouet en cage d'écureuil permettait de remonter 50 litres d'eau à la fois. La margelle est d'une seule pièce. Les fossés en partie comblés vers l'Est à la fin du 17e siècle. Ils mesurent de 15 à 20 m de largeur pour 12 à 15 m de profondeur. » [5]

     

    LES REMPARTS D'HARCOURT (Eure)     Après avoir été remanié au 17e siècle, par Françoise de Brancas,  « le château médiéval d'Harcourt apparaît aujourd'hui tronqué d'autant plus que le sommet du donjon a été arasé de manière à le mettre au niveau des autres bâtiments. Il n'y a plus aucun bâtiment dans la basse-cour mais autrefois, la chapelle s'y trouvait probablement. » (…) »   [1]

     

    Sources :

     

     [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.casteland.com/pfr/chateau/hnormand/eure/harcourt/harcourt.htm

    [3] Extrait de http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27harcourt-historique.htm

    [4] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-de-harcourt-interieur-94515953.html

    [5] Extrait de http://www.normandieweb.org/27/brionne/harcourt/chateauharc.html

     

    Bonnes pages :

     

    http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-de-harcourt-interieur-94515953.html

    http://www.hosiho.com/fr/-/galleries/accueil/videos-aeriennes/-/medias/51312acf-7c3f-4ecc-9eda-5a31a5ff7ecf-harcourt-castle-seen-by-drone

    http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article905

     

    Ci-dessous : dépliant touristique et vidéos du château d'Harcourt :

     

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