• LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados) REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados) REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)

     

     A gauche : document extrait de http://chateau.over-blog.net/article-calvados-manoir-argouges-vaux-sur-aure-99997426.html ; au centre : http://avuedoiseau.blogspot.fr/2010/04/printemps-dargouges.html ; à droite : http://www.aleou.fr/salle-seminaire/20264-manoir-d-argouges.html

     

    Le manoir d'Argouges

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)     « Investi dès le 8e siècle, le site d’Argouges (provenant de « Ars » qui signifie « rivière » en celte) est un lieu unique auquel est attachée la légende de la Fée d’Argouges. Les vestiges de l’église Saint-Pierre nous rappellent que ce site fut une paroisse autonome jusqu’en 1829. [ nom de commune : Argouges-sur-Aure ].

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)      La configuration générale des bâtiments composant cet exceptionnel ensemble architectural constitue un exemple accompli de la dualité du mot « manoir » - à la fois ferme et résidence seigneuriale pouvant vivre en « autarcie agricole ».On y distingue la basse-cour, située en aval des douves dont la forme irrégulière atteste de l’ancienneté du site, de la haute-cour à laquelle on accède par un pont dormant à deux arches à partir duquel le corps de logis principal apparaît dans toute sa beauté médiévale et Renaissance. Un rare colombier, des corps de garde, une boulangerie, un pressoir, comptent parmi les éléments les plus authentiques de ce site remarquablement préservé. Le fief immense fut possession de la famille d’Argouges, avant même Guillaume le Conquérant, durant toute l’époque médiévale (...) » [1]

     

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     Auteur de la photo de droite : Bretocq, Gabriel (abbé, historien) - Ministère de la Culture (France) - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - diffusion RMN ; Lieu conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Charenton-le-Pont) Cote conservation : 0084/014/1038 N° cliché : MH0108915

     

     

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    Plan du manoir d'Argouges ; blason de la famille d'Argouges en haut dessiné par O. de Chavagnac pour l’Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Argouges; Blason de la commune de Vaux-sur-Aure en bas par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11082580

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)      « Dans un site sauvage et préservé, entouré de douves en eau, c'est l'un des plus beaux manoirs médiévaux de Normandie. Fief de la puissante famille d'Argouges, c'est un lieu de féerie (légende de la fée d'Argouges, dont l'empreinte d'un pied est encore visible, dit-on, sur le rebord d'une fenêtre du manoir, légende à lire ci-après). Il fut édifié à partir du 14e siècle (mur d'enceinte et tour Sud-Est) continué au 15e (corps de logis, colombier, granges, écuries) modifié vers 1510 (corps de logis reconstruit, écuries restaurées, portail et deux tours ajoutées, au nord et à l'ouest, baies, cheminées et escalier refaits, deux grandes salles superposées commencées). Les travaux s'arrêtèrent en 1530 avant que soient achevés le Grand Escalier et les grandes salles. La famille d'Argouges se sépara du manoir en 1634 et il fut transformé en ferme. La salle basse devint écurie, la maison du jardinier devint fournil, etc. » [3]

     

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    LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)      « Quasi-abandonné, dès 1524, le déclin fait son œuvre. Joachim d’Argouges, dernier seigneur des lieux, vendra le fief sous Louis XIII. L’acquéreur, Jean de Choisy, seigneur de Balleroy, fera préciser dans son état des lieux que « l’édifice est déjà devenu définitivement impropre à l’habitation » et installa seulement un métayer dans une partie secondaire. Cette seule présence évita cependant les habituels pillages de ce type de demeure délaissée et ce ne sont pas moins de onze cheminées monumentales que l’on peut encore aujourd’hui contempler, lorsque l’on s’aventure en cet endroit, éminemment romantique. » (...)

          Arcisse de Caumont le remarqua, et il fit l'objet de tableaux et de lithographies à l'époque romantique. » (...) [3]

     

    Gravure ci-dessus porte du château d'Argouges - Extrait de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f475.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom

     

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    LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)      « Laure et Bertrand Levasseur, en 1983, entreprirent la restauration du manoir que Gustave Flaubert, parmi d’autres non moins célèbres, décrivait déjà comme « livré aux cochons ». Il n’est pourtant pas le seul à avoir souligné l’immense intérêt de ces lieux singulièrement préservés : Prosper Mérimée, à la suite de nombreux abbés savant du 18e s., de même qu’Arcisse de Caumont, magnifièrent le manoir d’Argouges – exemple accompli de juxtapositions architecturales parfaitement harmonieuses. » (...) « Il est classé Monument Historique depuis le 27 juillet 1924. » [3]  

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)La légende de la fée d'Argouges :

     

          « Un seigneur d’Argouges, près de Bayeux, étant à la chasse, fit la rencontre d’une troupe de vingt femmes d’une rare beauté, toutes montées sur des chevaux blancs comme la neige. Une d’entre elle paraissait leur reine, et le seigneur d’Argouges en devint si subitement amoureux, qu’il lui offrit aussitôt de l’épouser. Cette dame était une fée ; depuis longtemps elle protégeait, en secret, le sire d’Argouges ; même, elle lui avait fait remporter la victoire, dans un combat qu’il avait livré à un terrible géant. Comme elle aimait son protégé, elle voulut bien consentir à accepter sa foi, mais sous la condition expresse qu’il ne prononcerait jamais devant elle le nom de la Mort. Ce n’était pas une exigence à faire reculer un amoureux aussi passionné que le sire d’Argouges. Le mariage eut lieu sous les plus doux auspices ; de beaux enfants, qui naquirent de leur union, vinrent bientôt augmenter la joie des deux époux. Le sire d’Argouges s’observait si bien, qu’après plusieurs années de bonheur, le mot désastreux ne s’était pas encore échappé de sa bouche. Aurait-on cru, hélas ! que cette félicité, soigneusement veillée, dût s’évanouir par la plus triviale des fatalités : la redite d’une locution familière ? Un jour que les deux époux devaient assister à un tournoi, la dame, occupée à sa toilette, se faisait trop attendre ; elle parut enfin ! Mais le sire d’Argouges, qui dévorait depuis longtemps son impatience, ne put modérer tout d’abord l’expression de son dépit :
         - Belle dame, dit-il à sa femme en l’apercevant, seriez bonne à aller chercher la mort, car vous êtes bien longue en vos besognes.
         À peine avait-il prononcé cette apostrophe fatale, que la fée jeta un cri aussi déchirant que si ce mot lui eût, en effet, porté un coup mortel, puis elle disparut en imprimant sa main sur la porte du château. Toutes les nuits, vêtue d’une robe blanche, elle revient errer autour du manoir seigneurial, en poussant de longs gémissements, parmi lesquels on distingue ce cri funèbre : la mort ! la mort !... » [4]
     

     

    REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)Une autre version de la légende de la fée d'Argouges :

     

          « Un seigneur d’Argouges, près de Bayeux, était protégé par une fée dont le nom n’est pas parvenu jusqu’à nous, Elle lui fit remporter la victoire sur un géant, et, pour comble de bienfaits, elle l’épousa et lui apporta de grandes richesses. Elle imposa une seule condition au noble baron : c’était de ne jamais prononcer le nom de la mort devant elle ; il le promit. La fée était belle, riche et spirituelle ; les époux vivaient heureux dans le manoir féodal. Un jour, ils devaient assister à un tournoi, dans le château de Bayeux : le palefroi était prêt, et la dame qui était à sa toilette se faisait attendre ; enfin elle arriva brillante de beauté et de parure. « Belle dame, lui dit le sire d’Argouges, seriez bonne à aller chercher la mort, car vous êtes bien longue en vos besoignes. »
         À peine avait-il prononcé le mot fatal, que la fée disparut en imprimant sa main au-dessus de la porte du château. Toutes les nuits, elle revient errer autour du manoir seigneurial en poussant de longs gémissements, et criant de temps en temps : « La mort !… La mort !… »
         Deux circonstances paraissent avoir donné lieu à cette tradition fabuleuse : la première est la victoire que remporta Robert d’Argouges sur un Allemand d’une très haute stature, nommé Brun, lors du siège de Bayeux par Henri Ier, en 1106 ; et la seconde les armes de la maison d’Argouges, où se trouve pour cimier la Foi, représentée sous la figure d’une femme nue, avec la devise ou cri de guerre : à la fé ! « à la foi », que le peuple prononçait : à la fée. » [5]
     

     

    Gravure ci-dessus : Argouges au 19e siècle d’après un dessin de F.A. Maugendre - Musée Baron Gérard de Bayeux

     

    LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)     NdB : On notera que cette légende est également racontée à propos du château de Rânes près d’Argentan dans le département de l’Orne et du château de Gratot près de Coutances dans le département de la Manche, ces deux propriétés ayant appartenu également à la famille d’Argouges au cours de leur histoire.

     

    Dessin ci-dessus extrait de Rambles in Normandy par Francis Miltoun ; Illustrator : Blanche McManus, 2013 http://gutenberg.polytechnic.edu.na/4/2/8/9/42899/42899-h/42899-h.htm

     

    LES REMPARTS DE VAUX-SUR-AURE (Calvados)Protection

        « Classé dès 1924 au titre des Monuments Historiques, le manoir d'Argouges est un très bel ensemble architectural médiéval et Renaissance qui fut abandonné en 1632... » [2]

    Ci-contre : Plan extrait du cadastre napoléonien –  commune de Vaux-sur-Aure – Archives du Calvados - https://archives.calvados.fr/page/lieux

     

    Sources :

     

    [1] Ex trait de http://www.bayeux-intercom.fr/tourisme/patrimoine/vaux-sur-aure/

    [2] Extrait de http://www.reve-de-chateaux.com/demeure/233-manoir-dargouges

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de Amélie Bosquet, La Normandie romanesque et mystérieuse  http://lapiterne.canalblog.com/archives/2015/04/06/31585520.html

    [5] Extrait des Contes populaires de Bayeux par Frédéric Pluquet sur https://www.la-piterne.fr/les-auteurs/osber-jean/pluquet-contes-populaires-de-bayeux/

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : http://www.manoir-argouges.com/

    http://chateau.over-blog.net/article-calvados-manoir-argouges-vaux-sur-aure-99997426.html

    http://aby-photographe-normandie.com/manoir-dargouges/

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article3070

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article7502

    http://www.bayeux-intercom.fr/tourisme/patrimoine/vaux-sur-aure/

     

    Ci-dessous fiche consultable sur le site : http://www.bayeux-intercom.fr/tourisme/patrimoine/vaux-sur-aure/

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