• LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

     

        « La ville de Pont de l’Arche est née après la construction de fortifications militaires bâties sur le territoire du village des Damps. Un pont de bois fut jeté sur la Seine, à partir de 862, et protégé par deux forts, de par et d’autre du fleuve. Le chantier de ces défenses, qui marqua le règne de Charles II, dit le Chauve, fut décidé et officialisé lors des plaids de Pîtres. Vers 869, le pont et les deux forts semblent avoir été achevés.
         Ville de patrimoine… Il suffit de se promener dans ses ruelles pour s’en convaincre ! On se balade dans le Moyen Âge et la Renaissance au gré des façades à pans de bois et des vestiges de remparts. » [1]

     

    Histoire du bourg :

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)      « Station sur la voie romaine allant de Rouen à Évreux où elle franchissait la Seine, citée dans l'itinéraire d'Antonin, la ville a été créée après la construction de fortifications militaires sur le territoire du village des Dans en amont, c'est-à-dire Les Damps qui signifierait « les Danois », alors que l'abbaye Notre-Dame de Bonport a été construite au lieu-dit Maresdans, « la mare aux Dans » en aval. Un pont de bois a été construit sur la Seine et l'Eure à partir de 862 et protégé par deux forts de part et d'autre. Ces défenses du règne de Charles II ont été décidées lors des plaids de Pîtres. Vers 869, le pont et les deux forts auraient été achevés. Le pont fut renforcé vers 870 par Charles le Chauve pour essayer de contrer l'avancée des Vikings sur la Seine.

         Ils ont servi notamment en 885 à l'occasion d'une offensive des Vikings lors du siège de Paris. Le pont « de l'Arche » (c'est-à-dire « de la forteresse ») a retardé l'avancée des Vikings qui ont mis quatre mois pour atteindre Paris à partir de l'embouchure de la Seine. Cependant, les rois francs peinaient à mobiliser les troupes de leurs vassaux. Ainsi, le fort de Pont-de-l'Arche a certainement manqué d'hommes de garnison. » [4]


          « En 911, le roi de France signe un traité avec le chef des Vikings. Rollon est ainsi le premier comte de Normandie. 
          Au  12e siècle, le bourg est fortifié. »
    [6]

     

         « Pont-de-l'Arche apparaît dans les archives des luttes entre Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d'Angleterre et Philippe II dit Philippe Auguste, roi de France. Le roi Richard avait fait rénover le pont et donner des moyens pour fonder l'abbaye Notre-Dame de Bonport (deux kilomètres en aval de Pont-de-l'Arche) peu avant de faire bâtir Château-Gaillard. » [4]

     

         « En 1190, Richard Cœur de Lion, se trouvant à la chasse près de Maresdans, faillit périr noyé alors qu'il était à la poursuite d'un cerf qui s'était précipité dans la Seine. En reconnaissance, il fit bâtir, au point où il avait repris terre, une abbaye de l'ordre de Saint  Benoît qui reçut le nom de Bonport en mémoire de cette péripétie.

         En 1200, Pont de l'Arche devint domaine de l'Abbaye de Jumièges. » [5]

     

         « Dans ce contexte de lutte entre rois, le château du Vaudreuil a été détruit, ce qui, lorsque le roi de France a repris possession de la Normandie, a facilité le choix de Pont-de-l'Arche comme chef-lieu militaire. » [4]

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)      « En 1203, le pont est détruit par le roi d'Angleterre Jean Sans Terre.
    En 1204, le roi de France Philippe Auguste  s'empare de la Normandie et fait reconstruire le pont. Au 13ème siècle, le rempart est consolidé. »
    [6]

     

    Ci-dessus, vue de Pont-de-l'Arche vers 1850 par Benoist extrait de http://pontdelarche.over-blog.com/tag/pont-de-l%27arche/] 

     

         « Philippe Auguste établit à Pont-de-l’Arche son principal lieu de résidence en Normandie. Il fortifia la ville avec des remparts en pierre de taille de Vernon. Il fit de même pour le Fort de Limaie de l’autre côté du pont, rive droite, dont il bloquait l’accès, telle une barbacane. Ce fort avait une tour philippienne constituant un observatoire idéal sur le fleuve et le halage des bateaux. Les atouts géographiques et militaires de la ville lui ont permis de devenir le siège d’un bailliage secondaire de Rouen. » [4]


          « En 1311, il se tint dans la ville de Pont-de-l'Arche un concile provincial où fut prononcée la condamnation des templiers. Sous la présidence de Bernard de Farges, archevêque de Rouen, on envoya plusieurs templiers au bûcher. »
    [5]

     

         « L'assise militaire protégeait le territoire des envahisseurs et assurait la police intérieure du royaume. Pont-de-l’Arche maîtrisait le trafic fluvial et donc l’approvisionnement de Rouen, ville pouvant tomber aux mains ennemies. Elle a été un enjeu de combats entre rois d’Angleterre et de France pendant la guerre de Cent Ans... De plus, la ville offrait une base arrière idéale en cas d’attaque de Rouen... En 1346, Édouard III n'a pas réussi à la prendre et a poursuivi vers Mantes... » [4]

     

         « Duguesclin, en 1364, marchant de Rouen à Cocherel fit une halte à Pont-de-l'Arche où ses troupes se confessèrent avant le combat. Les troupes de Du Guesclin battirent les troupes anglaises  commandées par De Buch. » 

         En 1418, Henri V, roi d'Angleterre s'empara de Pont-de-l'Arche, il assiégea la  ville durant trois semaines. La ville capitula le 20 juillet 1418.

         En 1439, la ville fut le siège d'une assemblée partielle des états généraux de Normandie.

         En 1439, les troupes de Jean de Bueil (chambellan et capitaine du roi de France tentèrent de reprendre la ville avec notamment le capitaine Jean de Brézé...

         En 1448, la place de Pont-de-l'Arche fut reprise aux anglais grâce à un stratagème combiné entre Robert de Flocques et un marchand de Louviers... Le 16 Mai 1449, Maître Houel un marchand Lovérien, porte des champs, fit tomber son escarcelle. Le portier anglais se précipita, tête baissée pour ramasser avec cupidité les pièces. Maître Houel en profita pour lui fendre le crâne d'un coup de hache, ce qui permit aux soldats du roi de France de pénétrer dans la place sans que l'alerte soit donnée... Cette victoire sonna l'expulsion des Anglais du royaume de France. » [5] 

     

    Plus d'infos sur http://christophe.carre1.free.fr/hist1/index.html

     

         « En 1466, luttant contre la Ligue du Bien public, Louis XI a repris le fort de Limaie aux nobles de Louviers. Il a établi un camp en 1481 de près de vingt mille hommes devant constituer, après instruction des bandes suisses, les premiers bataillons de piquiers, les célèbres « bandes de Picardie » à l'origine du premier régiment d'infanterie de ligne française... » [4]

     

         « La peste sévissant à Rouen, les états de Normandie vinrent tenir séance à Pont de l'Arche en 1546. » [5]

     

         « En 1562, lors des guerres de religions, des Protestants rouennais ont assiégé la ville avec six pièces d’artillerie espérant obtenir du butin. Ils s'en sont pris au pouvoir royal mais la ville est restée fidèlement catholique. » [4]


          « Au 16ème siècle, le bourg se rallie à la cause de Henri IV. »
    [6]

     

         « En 1589, les troupes d’Henri IV assiégeant Rouen étaient ravitaillées à partir de Pont-de-l’Arche. Le gouverneur Anne Le Blanc du Rollet avait ouvert la ville à Henri IV, roi contesté qui, en retour, avait donné aux armes de la ville trois fleurs de lys royales. » [4]
    « Au 17e siècle, durant la Fronde, après sa défaite le duc de Longueville doit se rendre aux troupes royales. »
    [6]

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)     « En 1650, la Fronde s'est servie des fortifications, le duc de Longueville utilisant la garnison et le château contre le pouvoir royal. Le comte d'Harcourt, protégeant le voyage du roi en Normandie, reçut l’ordre d’attaquer. Il campa près des murs avec l’aide des habitants qui avaient pointé trois canons contre le château de l’autre côté de la Seine. Le duc de Longueville se servit de la place forte comme argument de négociation de la paix avec le roi. Les remparts constituant une arme pour des insurgés, le parlement de Normandie et le peuple de Rouen demandèrent leur destruction. Cependant, les nobles qui percevaient des droits sur la ville négocièrent leur maintien et elles ne tombèrent en désuétude qu’à la fin du 18e siècle... À la fin du 18e siècle, la ville était encore dans la limite des remparts centrés sur le pont comme on peut le voir sur l'atlas de Trudaine. » [4]

     

    Ci-dessus, un plan de Pont-de-l'Arche par Magin, vers 1702.


    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)     
    « En 1789, le fort situé sur la rive droite est détruit. »

    A gauche, gravure montrant le fort de Limaie au cours de sa destruction dessinée par Garneray et sculptée par Desmaisons. extrait de http://pontdelarche.over-blog.com/2016/01/le-fort-de-limaie-un-chatelet-sur-la-seine-a-pont-de-l-arche.html]

     

          « Au 19e siècle, Napoléon Ier vient à Pont-de-l'Arche pour inaugurer une écluse.
          En 1856, le pont s'écroule.
          En 1858, un nouveau pont est construit.
          En 1932, l'architecture du pont est refaite.
          En 1940, le pont est détruit.
          Durant la 2ème guerre mondiale, un pont en bois est aménagé.
          En 1941, le rempart du bourg est classé aux Monuments Historiques.
          En 1944, le pont est détruit par un bombardement.
          En 1945, un pont-bateau est aménagé sur cet axe de circulation stratégique.
          En 1955, un pont "définitif" enjambe la Seine et l'Eure. »
    [6] 

     

    Le site de référence sur la ville de Pont-de-l'Arche dont l'essentiel des informations sont empruntées ici est à découvrir sur : http://pontdelarche.over-blog.com/

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)  LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche : Pont-de-l’Arche depuis la rive droite de la Seine. Lithographie d’E. Cagniard, Rouen, d’après un croquis d’Eustache Hyacinthe Langlois (extrait de Léon de Duranville, Essai historique…, 1870). A droite : La porte de Rouen, à droite du pont, était défendue par deux tours en « u ». Une d’entre elles apparait sur ce dessin réalisé vers 1840 par Edouard Lanon (musée de Louviers). Elle a été percée de grandes ouvertures et par des œils-de-bœuf. Elle sert d’appui à un vaste logis qui la dépasse et qui prend aussi appui sur une colonne plantée dans la Seine. Ces documents sont extraits du site http://pontdelarche.over-blog.com/

     

    Armes de Pont-de-l'ArcheLES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    Plan hypothétique des remparts de Pont-de-l'Arche d'après un plan d'Armand Launay ; blason par SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4662361

     

    La légende du plan ci-dessus (et ci-dessous) :

     

    1    porte de Crosne, anciennement porte Saint-Jean

    2    tour de Crosne 

    3    tour du Presbytère

    4    tour « Saint-Vigor »

    5    poterne de la Petite Chaussée

    6    porte de Rouen 

    7    poterne de la Grande Chaussée

    8    tour et courtine « de Jeucourt »

    9    tour « des Damps » 

    10  poternes « des Damps »

    11  porte de Pons 

    12  tour « Sainte-Marie » 

    13  tour Louise 

    14  tour « de Rouville »

    15  bastion et porte de Louviers ou de Paris 

    16  tour de l’Hospice 

    17  tour du Baillage 

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche : plan de Pont-de-l'Arche extrait du site : http://pontdelarche.over-blog.com/article-qui-a-bati-les-fortifications-de-pont-de-l-arche-108299939.html ; à droite, photo de la tour du Bailliage extraite de http://www.monumentum.fr/anciens-remparts-pa00099521.html

     

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         « Les remparts de la ville longent l’Eure (la Seine avant les années 1930) et forment un vaste demi-cercle tourné vers le sud. Les courtines étaient percées par quatre entrées protégées de tours jumelles : une donnait sur le pont ; une deuxième sur la route d'Elbeuf ; une troisième sur la place Aristide-Briand et une dernière vers Les Damps. En plus de ces portes d’entrées, la ville comptait 9 tours. Certaines d’entre elles étaient des tours d’angles cylindriques (la tour de Crosne, la tour des Damps, la tour Louise, la tour du bailliage). Les autres étaient des tours hémicylindriques remplies qui flanquaient les courtines. Des fossés secs entouraient les remparts en arc de cercle. La description qui suit part de la porte de Crosne et commente les éléments constitutifs des remparts dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à la tour du bailliage.

     

    La porte de Crosne, ancienne porte Saint-Jean (1)

     

         Seul vestige d’une des quatre entrées de ville, ce premier niveau d’une des tours de la porte de Crosne a été sauvé par Marie-Auguste de Subtil de Lanterie (1789-1875) qui construisit une maison d’habitation au second niveau et autour. La tour subsistant a une forme en « u ». Elle est percée de deux archères partiellement obstruées. Elle est située dans le prolongement d’un édifice rectangulaire dans lequel on peut encore voir le passage de la herse surmonté d’un départ de voute, visible sur deux clés. Sa partie basse a été enterrée lors du comblement du fossé. Cet édifice privé fut inscrit sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juin 1939.

     

    La tour de Crosne (2)

     

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         La tour de Crosne est une tour cylindrique située à l’angle nord-ouest. Seule est conservée sa partie basse jusqu’au rez-de-jardin intérieur. Une archère est visible depuis l’extérieur. A l’intérieur, les corbeaux et les départs d’une croisée d’ogive sont encore visibles. La partie haute est une construction romantique bâtie vers 1850 que l’on doit au propriétaire Marie-Auguste de Subtil de Lanterie (1789-1875). C’est sous ce nom qu’elle était connue il y a encore un siècle. Cet édifice privé fut classée Monument Historique le 9 août 1941.

     

    La tour du presbytère (3)

     

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          Belle tour de flanquement hémicylindrique, on voit plusieurs étapes de construction apparaitre sur l'appareillage de la tour du Presbytère. Avec la tour Saint-Vigor, elle possède des traces du chemin de ronde. Cet édifice privé fut classé Monument Historique le 9 août 1941 ainsi que la courtine attenante.

     

    La tour Saint-Vigor (4)

     

         Grâce à l’important dénivelé, les vestiges de cette tour de flanquement hémicylindrique sont visibles sur une grande hauteur. Sa partie basse est évasée afin de renforcer ses assises. Nous avons forgé ce nom en référence à l’ancien vocable de l’église Notre-Dame-des-arts. Le garde-corps est une reconstruction plus récente. Cette tour et la courtine attenante appartiennent à la Ville de Pont-de-l’Arche. Elles furent classées Monuments Historiques le 8 novembre 1939.

     

    La poterne de la Petite chaussée (5)

     

         Cette poterne donnait accès à la Petite chaussée, un des rares espaces de la Ville qui était chaussé. En effet, en ce lieu se trouvait un petit quai donnant directement sur la Seine.

     

    La porte de "Rouen" (6)

         Cette entrée de la ville, qui donnait directement sur le tablier du pont, était défendue par deux tours cylindriques, évasées à la base, et surmontée d’un logis. Aucun vestige ne subsiste aujourd’hui. Sur le plan cadastral de 1834, la tour ouest reste un peu visible. Nous avons forgé ce nom par opposition à la porte de Paris.

     

    La poterne de la Grande chaussée (7)

     

         Autour de l’entrée du pont, une seconde poterne donnait accès à la Seine. Elle était située dans la rue Abbaye-sans-toile. Il n’en subsiste aucun vestige. Seules des représentations anciennes nous montrent ce que fut cette poterne voutée en plein cintre dont les clés pourraient bien avoir été réemployées dans la voute de la rue Maurice-Delamare qui servait de portail à une propriété aujourd’hui disparue. Une délibération du Conseil municipal datée du 22 janvier 1857 précise que les remparts seront rasés auprès du pont afin de relier la rue de l’Abreuvoir (Abbaye-sans-toile) et la rue de la Petite chaussée « au quai large de 4 mètres qui est bâti dans le cadre des travaux du nouveau pont. »

     

    Tour et courtine de "Jeucourt" (8)

     

         Ancienne tour de flanquement hémicylindrique complètement rasée. Nous avons forgé ce nom en référence au Manoir de Jeucourt, premier nom connu du Manoir de Manon (rue Jean-Prieur) et référence au seigneur de Jeucourt. La courtine s’étend sur plusieurs dizaines de mètres. Elle a fait l’objet de nombreuses réparations contre le montrent ses matériaux divers, surtout à l’emplacement de la tour disparue. Au-dessus des petites maisons de brique, elle présente quelques archères assez larges immédiatement en dessous du chapeau de gendarme qui couvre le garde-corps. D’imposantes pierres de taille constituent cette courtine qui ne ressemble en rien aux vestiges de la porte de Crosne, de la tour de Lanterie, du bailliage et de la tour Louise. Ce rempart est inconnu des Monuments Historiques.

     

    La tour "des Damps" (9)

     

         Tour cylindrique située à l’angle nord-est de la place forte. Elle était déjà complètement rasée en 1834 lorsque le plan cadastral fut dessiné. Nous avons forgé cette appellation en référence aux Damps, commune limitrophe.

     

    Les poternes "des Damps" (10)

     

         Nommées poternes depuis quelques dizaines d’années faute de comprendre leur fonction, ces vestiges sont situés dans l’alignement du rempart. Ils se trouvent dans une zone où les fortifications ont été largement remaniées. Ainsi des appareillages très divers entourent ces deux voutes qui pourraient bien avoir servi de cave sous un bâtiment encore visible sur les photographies de 1910. Les grilles n’ont été posées que depuis l’aménagement de l’escalier public vers la fin de la construction du pont (1951-1955). Cette partie des remparts, propriété privée, a été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 15 juin 1939. Pour le nom, voir à « la tour des Damps ».

     

    La porte de Pons anciennement Sainte-Marie (11)

     

         Cette porte a totalement disparu. Si les portes de la ville étaient similaires, les plans anciens et les vestiges de la porte de Crosne nous laisseraient entrevoir que la porte de Pons était munie de deux tours en U surmontées d’un logis ; renforcées par une herse et un pont-levis. En 1782, le gouverneur de Pont-de-l’Arche, dénommé Pons, obtint de l’intendant Louis Thiroux de Crosne l’autorisation de détruire les fortifications de Pont-de-l’Arche et Limaie. En remerciement, la municipalité donna le nom de Pons à cette porte donnant vers Les Damps. En 1340, cet endroit se nommait « porte Sainte Marie » (Jules Andrieux, Cartulaire de Bonport, page 393).

     

    La tour "Sainte-Marie" (12)

     

         Le tracé de cette tour de flanquement hémicylindrique est encore visible sur le plan cadastral de 1834. Cependant, il n’en subsiste aucun vestige. Nous avons forgé ce nom en référence à la rue Sainte-Marie qui longe ici le rempart.

     

    La tour Louise et sa courtine (13)

     

         La tour Louise, nom populaire, est la tour d’angle cylindrique du sud-est des fortifications archépontaines. Elle est conservée jusqu’au niveau du corps de place. Le comblement partiel du fossé ne masque pas l’évasement de la base de cette tour. Elle fut inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juin 1939. La notice des Monuments Historiques indique l’existence d’une casemate voûtée ce que nous n’avons pas vérifié. Cette tour est devenue une propriété publique en 2011 afin de raser une maison moderne qui gâchait cette partie la mieux préservée des fossés de la cité médiévale.

     

    La tour de "Rouville" (14)

     

         Cette tour de flanquement hémicylindrique a complètement disparu avant la réalisation du plan cadastral de 1834. Nous avons forgé de nom en référence à la place de Rouville, située immédiatement à côté, dans le corps de place.

     

    La porte "de Paris" ou de Louviers ou des Champs (15)

     

         Nous avons forgé ce nom sur l’ancienne appellation de la rue Président-Roosevelt : rue de Paris. En 1340, cet endroit se nommait « porte de Louviers » (Jules Andrieux, Cartulaire de Bonport, page 393). En 1699, une délibération du Conseil municipal la nomme porte des Champs, certainement par opposition à la porte de l’eau, vers Rouen. Cette appellation rappelle l’utilité des espaces mis en culture autour de la ville jusqu’à une période récente.(...)

         Les délibérations du Conseil municipal attestent que l'autorisation de combler le "pont dormant de la place des champs" fut accordée en 1747. Ces mêmes archives montrent que la place des champs fut aplanie en 1779 suite à l'autorisation de l'intendant Louis Thiroux de Crosne. C'est en ce temps que les boulevards de la ville furent créés et le fort de Limaie démoli avec maintes parties des remparts.

     

    La tour de l’Hospice (16)

     

         Ce vestige de tour de flanquement cylindrique possède encore une petite partie du deuxième niveau. La base de cette tour est masquée par le comblement du fossé. Elle fut nommée ainsi en raison de la proximité de ce qui est devenu un Établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Cette tour fut inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juin 1939.

     

    La tour du Bailliage (17)

     

         La tour du bailliage est une tour cylindrique non remplie située à l’angle sud-ouest. Elle présente une belle archère ainsi qu’un début de parement de la courtine partant vers l’Est. La base de cette tour est enterrée par le comblement du fossé. Elle fut inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juin 1939. " [2]

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche, le château de Limaie par Viollet Le Duc — Encyclopédie Médiévale - T1, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6031906  ; à droite plan hypothétique du château de Limaie situé sur la rive droite de la Seine par Gilloudifs

     

    Un article de ce blog est consacré aux "Remparts de Limaie" à cette adresse :  

    http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-limaie-eure-a165852084

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)  Le château de Limaie

         « Le château de Limaie, démantelé à partir de 1782, était un bastion protégeant l’entrée nord du pont. Ses courtines étaient bâties selon un plan presque rectangulaire, resserré sur sa partie Est. Une tour maîtresse se trouvait à l’intérieur du corps de place du côté du sud-ouest. Les courtines étaient renforcées par trois tours d’angles cylindriques. La porte donnant sur le pont était renforcée de deux tourelles. Celle donnant vers le nord était défendue par une tourelle et était munie d’un pont-levis. Une poterne se trouvait au nord-ouest du corps de place. Deux fossés en eau, séparés par une palissade de bois, séparaient ce bastion de la plaine alluviale. » [3] 

     

     Ci-dessus : à gauche le site de Pont-de-l'Arche sur l'Atlas de Trudaine (seconde moitié du 18ème siècle) ; à droite le fort de Limaie sur une gravure de Merian, 1657.

     

    LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure) LES REMPARTS DE PONT-DE-L'ARCHE (Eure)

      

    Ci-dessus : à gauche, le fort de Limaie, dessin de 1782 reproduit dans l'article de Léon Coutil intitulé "Le vieux château de Limaie et le vieux pont de Pont-de-l'Arche (Eure)" publié dans le Bulletin de la Société d'études diverses de Louviers, tome XVI, 1921-1922 ; au centre situation du fort de Limaie sur la rive droite de la Seine ; à droite : « Plan du château du Pont de l'Arche pour servir au projet de l'année 1754 ». conservé à la Bibliothèque nationale de France, département Arsenal. Documents extraits de http://pontdelarche.over-blog.com/2016/01/le-fort-de-limaie-un-chatelet-sur-la-seine-a-pont-de-l-arche.html

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de : http://www.pontdelarche.fr/histoire

    [2] Extrait de : http://pontdelarche.over-blog.com/tag/remparts/

    [3] Extrait de : http://pontdelarche.over-blog.com/tag/remparts/

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de : http://christophe.carre1.free.fr/pdl1/page2.html

    [6] Extrait de : http://chateau.over-blog.net/tag/chateaux%20en%20normandie%20:%2014%2027%2050%2061%2076/6

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-44383.html

    http://pontdelarche.over-blog.com/article-qui-a-bati-les-fortifications-de-pont-de-l-arche-108299939.html

    http://pontdelarche.over-blog.com/tag/remparts/

    http://pontdelarche.over-blog.com/article-la-tour-de-crosne-un-des-joyaux-medievaux-de-pont-de-l-arche-115556846.html

    https://books.google.fr/books?id=sUyhEcpCanwC&pg=PA154&lpg=PA154&dq=Pont-de-l%27Arche+tours+enceinte+remparts+portes&source=bl&ots=mmzBeHU07Q&sig=NMD5Mvk6yOLPd775SVIGs8jtZLw&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjm786a3tjSAhWCOxoKHb5ZDM0Q6AEIRjAG#v=onepage&q=Pont-de-l%27Arche%20tours%20enceinte%20remparts%20portes&f=false

     

     

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  • Commentaires

    1
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    2
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