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LES REMPARTS DE VERNON (Eure)
911 : signature du traité de Saint Clair sur Epte entre le roi de France Charles III et Rollon Comte de Normandie. Au 11e s. compte tenu de sa position stratégique, Vernon est considérée comme un poste frontière dont la fonction consiste à surveiller et à défendre la zone de passage entre le duché de Normandie et le proche royaume de France.
1045 : Guillaume, duc de Normandie, fait don de Vernon à Guy de Bourgogne.
1050 : Richard de Reviers, capitaine de la ville, adopte le patronyme de Vernon.
1066 : Richard de Vernon, participe à la bataille d’Hastings aux côtés de Guillaume le Conquérant.
1086 : le roi de France Philippe Ier, profitant de l’éloignement du duc de Normandie, occupé en Angleterre, s’empare temporairement de Vernon.
1123 : Henri Ier Beauclerc fait renforcer les remparts de la ville et construire un château fort. Il fait ériger une tour carrée dans le château.
1153 : la ville normande est assiégée par les Français conduits par le roi de France, Louis VII.
1194 : construction du premier pont comportant vingt-cinq arches et tablier en pierre.
1195 : Philippe Auguste s'empare de Vernon et en fait modifier les fortifications.
1196 : Richard Cœur de Lion cède la ville au Capétien au terme d'un traité. Elle est rattachée au domaine royal. En cette fin de 12ème siècle, pour marquer son pouvoir, le roi de France, Philippe Auguste, fait reconstruire l'ancienne tour carrée en un grand donjon, l'actuelle tour des Archives.
Dessin de la ville au 16ème siècle extrait du site : http://vernon-visite.org/pics/vernon2/archives-3.jpg ; vue cavalière, dessin de Chastillon (Début 17è siècle) extraite du site : http://vernon-visite.org/pics/vernon2/archives-6.jpg
1248 : Louis IX fonde un monastère de Cordeliers à Vernon.
1346 : durant la guerre de Cent Ans, Édouard III, roi d’Angleterre, fait incendier la ville.
Le 22 févier 1354, le roi de France Jean le Bon cède le Vexin à Charles II de Navarre.
1360 : suite au traité qui rend la liberté au roi de France Jean le Bon, fait prisonnier à la bataille de Poitiers, Vernon passe sous domination anglaise.
Les armées du roi de France reprennent la ville en 1364. Après avoir perdu la bataille de Cocherel face à Du Guesclin, Jean de Grailly, le Captal de Buch, est emprisonné au château de Vernon.
Au 15ème siècle, avec l'invention des armes à poudre, le château se modernise.Les armées du roi de France reperdent Vernon en 1419 mais la ville redevient française en 1449.
Au 16ème siècle, Vernon échappe aux guerres de religion qui ensanglantent le règne de Charles IX.
Ci-dessus, l’une des vues panoramiques du Vernon d’antan. Au premier plan, à l’extrême gauche, la Tour de Clère, puis en longeant la muraille vers la droite, la Porte Chantereine, qui mène à l’ancien château (avec sa monumentale Tour des Archives) et ses écuries des gardes. Au fond, on distingue également la collégiale et les églises Sainte-Geneviève et Saint-Jacques (de g. à d.). Alexandre Révérend (en médaillon) Extrait de https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/histoire-patrimoine/vernon-avant-la-revolution--une-maquette-virtuelle-pour-decouvrir-la-ville-encore-fortifiee--JE14018760
1589 : si les bourgeois de Vernon embrassent le parti de la Ligue, ils se soumettent cependant, sans difficulté, à l’autorité du roi Henri IV, après la bataille d’Ivry.
1752 : le château est partiellement détruit pour aménager des écuries.1789 : sous la Révolution, des troubles éclatent dans la ville.
Plan ci-dessus du château d'après un plan daté de 1593 ; document extrait de l'excellent site : http://vernon-visite.org/rf3/chateauroyal.shtml
1790 : Marcel Rigant de Rochefort endosse la charge de premier maire de Vernon.
Au 18ème siècle, le donjon ayant perdu sa fonction guerrière, reçoit les archives de la ville.
1840 : la tour est classée aux Monuments Historiques.
Au 20ème siècle, les guerres mondiales n'épargnent pas les ruines du château. En 1940, la ville est bombardée par l’aviation allemande. Dans la nuit du 9 au 10 juin 1940, la 46e division d’Infanterie de la Wehrmacht, commandée par le général Paul von Hase, franchit la Seine à Vernon. En cinq mois, du mois d’avril au mois d’août 1944, Vernon fait l’objet de 34 raids aériens menés par l’aviation alliée. Le 26 mai 1944, 73 bombardiers B26 américains déversent 146 tonnes de bombes sur Vernon semant la mort et la désolation. Le 8 juin 1944, deux jours après le débarquement allié en Normandie, 23 bombardiers B26 larguent à nouveau 46 tonnes de bombes sur la ville. Le 19 août 1944, la résistance vernonaise, oblige l’ennemi à se retirer sur la rive droite de la Seine. Le 25 août 1944, la 43ème division d’infanterie britannique entre dans Vernon.
En 2006, le jardin des arts qui occupe, avec le centre culturel, l’emprise de l’ancien château, est inauguré mettant en valeur le vieux donjon.Plan hypothétique des remparts de la ville de Vernon ; blason par User:Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel Le code de ce fichier SVG est valide. Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2533577
" Le donjon du château de Vernon, nommée la tour des Archives, a été construit par le roi de France, Philippe-Auguste. Extrêmement solide la tour, haute de 22 mètres, possède des murs de 3,50 mètres d’épaisseur à la base. La porte d’entrée est au premier étage. On y accède depuis les courtines des remparts par un pont-levis au-dessus de douves car la tour était isolée du rempart. Pour aller dans la salle basse, il fallait redescendre un escalier. L’ouverture murée, à droite, au niveau du premier étage et au-dessus des deux pierres saillantes (corbeaux) était l’entrée d’origine. Il faut gravir 102 marches pour atteindre le sommet du donjon. Le couronnement était sans doute différent, créneaux et toit en poivrière, les encorbellements sont un rajout ultérieur.
Ci-dessus, plan du château extrait du site : http://vernon-visite.org/pics/vernon2/archives-2.jpg]
Après avoir perdu sa fonction défensive, la tour a servi à stocker les minutes notariales, ce qui lui a valu son nom. Elle est aujourd’hui le vestige le mieux conservé du château médiéval, dont il reste aussi un pan de muraille et deux autres tours en ruines proches de l’Espace Philippe-Auguste.
L'une de ces tours, la tour des Farines, occupe un des angles du jardin des Arts, à l’autre bout du rempart. Cette petite tour comporte au rez-de-chaussée une salle ; un escalier pris dans la muraille mène à une seconde pièce voûtée.
Ci-dessus, maquette du château de vernon présentée au musée A.G. Poulain de Vernon.
La visite de la tour des Archives, est l’occasion d’évoquer Rutebeuf. Le trouvère a, dit-on, écrit le plus célèbre de ses Poèmes de l’infortune emprisonné dans le donjon. Comment Rutebeuf s’est-il retrouvé là ? : Il s’était livré semble-t-il à des libations excessives pendant un séjour du roi dans sa bonne ville de Vernon. Malheureusement sa rétention en « cellule de dégrisement » s’est prolongée plus que de raison, aucun de ses amis n’étant venu demander sa grâce. Cette triste situation a inspiré à Rutebeuf un des poèmes les plus poignants qui soit sur les désillusions de l’amitié :
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L’amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emportaCes vers, mis en musique par Léo Ferré en 1955, ont été repris par de multiples interprètes. Dix ans plus tard, Joan Baez lui fait franchir l’Atlantique."
Documents ci-dessus extraits du PDF : http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf/Vernon_BM.pdf
Document ci-dessus : atlas de Trudaine (1759) http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml
Les portes de la cité :
« Où voir des remparts de la ville ?
Vernon a gardé quelques dizaines de mètres de remparts, dont elle est d’ailleurs propriétaire. À ce titre, elle doit en assurer l’entretien. Ils ont été érigés au 13e siècle, sous Saint Louis. Au 17e, Vernon, jusque-là ville frontière entre le duché de Normandie et le domaine capétien, perd son rôle militaire. La majeure partie de ses fortifications est démolie au 17e siècle. Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale épargneront toutefois les vestiges mais ce n’est pas toujours le cas de la main de l’homme. [1]
Tour de Clère
« L’ordre de sa destruction a été donné en 1794 mais elle n’a finalement été détruite qu’en 1842. Cette tour a été abattue lors de l’agrandissement du chemin de halage. Un restaurant y a pris position au début du 20e siècle. La Tour de Claire (et non Clère) était une étape gastronomique incontournable sur la route Paris-Deauville. » [3]
Tour du vieux-René
« Elle se trouvait à l’arrière du site de l’église Saint-Jacques. Elle a été détruite en 1833. Une salle basse de la tour a été retrouvée dans les années 1970 lors de travaux. Elle a été aussitôt coulée dans le béton. » [3]
Gravure ci-dessus à droite : la tour de Clères - Gravure pré-romantique de Johan-Georg Wille (1761)
Vernon préserve plusieurs « morceaux » de plusieurs mètres de long. C’est le cas rue Potard, derrière le jardin des arts dans le prolongement de la tour des archives, et de l’autre côté de la maison de la rue Bourbon-Penthièvre, boulevard du Maréchal-Leclerc. Rue Potard, certaines parties sont insérées dans des propriétés privées et donc invisibles du public. » Il existe un tronçon de rempart, rue Bourbon Penthièvre. La rue Bourbon Penthièvre ouvrait sur la Seine à travers une porte [ la porte de l’Eau ] percée dans la muraille. [1]
Porte de l’eau :
« Érigée au 13e siècle, elle a été restaurée vers 1636, puis finalement démolie à l’hiver 1870. Une destruction en catimini, en temps de guerre, comme on fait passer des articles de loi l’été de nos jours. Les Vernonnais n’étaient pas d’accord avec cette destruction. Il y avait une dernière porte, la Porte du pont. Elle a été démolie en 1751. » [3]
A gauche photo extraite du site :http://vernon27.skyrock.com/3201256209-Notre-Dame-de-Vernon-avec-les-remparts.html ; Au centre photo extraite du site : http://vernon-visite.org/rf2/vernon2.shtml ; A droite, photo des remparts restaurés du château de Vernon extraite de http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml
Fausse porte :
« C’est l’ancienne entrée sud de la ville, conservée après l’extension au 13e siècle jusqu’à la porte de Bizy. Dans une salle construite au premier étage de cette porte, on rendait la justice durant la Révolution. Elle a été détruite vers 1835. » [3]
« La place d’Évreux : là s’ouvrait la porte la porte d’Évreux, solide construction carrée avec pont-levis. Démolie en 1771 et remplacée par un ouvrage décoratif, lui même abattu vers 1850. " [1]
Porte de Bizy/Évreux :
« Elle a été détruite au milieu du 19e siècle. À deux pas, un lavoir, qui se trouvait sur le trottoir faisant face aujourd’hui au bureau de La Poste, y avait été aménagé en 1745. Il a été détruit fin 19e. Les Vernonnaises venaient y laver leur linge. Une lavandière s’y est suicidée, par noyade dans son bassin à colonnes, durant la Révolution. » [3]
" La place de Paris ( au centre, la fontaine de Chérence, du nom de son donateur en 1884) était fermée par la porte de Mantes, démolie vers 1770. Ses pierres auraient dit-on, servi à construire les magnifiques écuries du château de Bizy. " [1]
Porte de Gamilly/Mantes :
« L’une des cinq portes d’entrée dans la cité fortifiée. Sa démolition a commencé en 1737, mais elle était encore debout en 1772. En 1643, 200 prisonniers espagnols ont été enfermés dans l’une de ses deux tours avant de tenter de s’en évader. » [3]
Porte Chantereine/Rouen :
« Elle a été démolie en juillet 1804. Un marquage au sol récent permet au passant de symboliser au sol la muraille. La porte se trouvait au niveau du parking situé devant l’actuelle résidence de la place Chantereine, celle qui accueille un nouveau restaurant avec vue sur la Seine. » [3]
" La place Chantereine : Les bombardements de mai et juin 1944 ont totalement modifié l’apparence de la place. En bordure de Seine se trouvait une tour, et quelques mètres plus loin la porte de Rouen abattue en 1804 car elle était étroite et gênait la circulation. C’est d’une tour de cette porte que, dit-on, la reine Blanche de Navarre aurait anxieusement attendu de connaître les résultats de la bataille de Cocherel en 1364 entre les troupes royales commandées par du Guesclin et celles de son frère, Charles II de Navarre. » [1]
Photo ci-dessus extraite des fouilles du château de Vernon, en 1986 En arrière-plan, à droite : la grosse tour attribuée à Philippe Auguste. [cliché D. Pitte] Apports récents de l’archéologie à la connaissance des villes de Haute-Normandie au Moyen Âge (1975-2000) Dominique Pitte http://books.openedition.org/puc/9453
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« Le Château des Tourelles, le Vieux Moulin et le pont médiévalCe site bien connu, situé dans un environnement boisé, est la "carte postale" de Vernon, pittoresque avec son vieux donjon médiéval, les ruines d'un pont et un ancien moulin perché sur ses piles.
Le lieu dans lequel ces constructions sont implantées a longtemps été loin de ressembler à ce qu’on voit aujourd’hui. Pendant des siècles les berges de la Seine ont été un vaste marécage de Giverny (en amont) à Ma Campagne et au delà (en aval). Jusqu’au 18ème siècle, le lit du fleuve était bien moins profond mais beaucoup plus large que de nos jours, s’étendant sur l’emplacement de l’actuelle route de Giverny. (Le chemin vers Giverny passait un ou deux mètres plus haut, sur l’actuelle Voie Touflet.)
Ici même, le château des Tourelles était au milieu de l’eau, la berge commençait là où est la route principale à 50/80 mètres de là. A l’arrière de celle-ci, vers le centre de Vernonnet, s’étendaient des marécages qui allaient jusqu’aux premières pentes de la colline (c-à-d jusqu’à l’actuelle rue du docteur Chanoine). Tous ces terrains furent remblayés peu à peu jusqu'au 18ème siècle, mais restèrent humides et marécageux. En 1885, il y avait encore des fossés drainage le long de la route principale On remarque aussi que le petit centre commercial situé tout près et son parking sont en contrebas, presque à l’ancien niveau des terrains. Lors de construction du pont Napoléon en 1860 (remplacé par le pont actuel en 1955) il a fallu construire une longue rampe d’accès partant près de l'église de Vernonnet pour traverser ces zones basses et encore à demi marécageuses et accéder au pont.Tableau ci-dessus de Julien Devos, peintre vernonnais, fin de la fin du 19ème siècle.
Le pont fortifié
Il existait peut-être un premier pont, tout en bois, dès 1150 et peut-être aussi une première fortification destinée à le protéger sur cette rive. Certains archéologues émettent l’hypothèse que le corps central du château des Tourelles pourrait dater de l’époque d’Henry II d’Angleterre, c'est-à-dire de 1150 environ. Les quatre tourelles d’angle auraient été ajoutées par Philippe Auguste, cinquante ans plus tard.
Plan ci-dessus extrait de http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml
Une chose est sûre, c‘est Philippe Auguste qui transforme radicalement le site : après avoir conquis Vernon en 1194, il crée dans cette ville un ensemble fortifié destiné à être la tête de pont d’où partiront les attaques contre la Normandie : les remparts de Vernon sont relevés et complétés, un château est construit (c'est l’actuel jardin des arts et la tour des Archives), un pont de pierre enjambe le fleuve, et de ce côté de la Seine, diverses tours, portes et murailles ferment l’entrée du pont. S’il existait déjà une petite fortification ici - ce qui n’est pas certain - elle est totalement reprise, transformée et agrandie par Philippe Auguste. Partant du village de Vernonnet, On trouvait : une chaussée maçonnée qui servait de rampe d’accès au pont. Elle s'élevait au dessus des marécages. C’est l’actuelle rue de la Chaussée qui fut longtemps très commerçante puisque tous ceux qui empruntaient le pont y sont passés jusqu’en 1861 ; un pont en bois de quelques mètres de long, approximativement proche de l’actuelle route principale, reliait cette rampe au pont de pierre. Des dessins montrent que ce pont en bois existait encore en 1610. Les premières piles du pont de pierre sont maintenant enterrée à l'aplomb du muret qui porte une grille. Entre le début du pont et l’île du Talus, on comptait dix arches ; une porte fortifiée verrouillait l’entrée du pont à hauteur des tours nord des Tourelles ; une tour (dont on ignore l’aspect exact à cheval sur le pont (à peu près là où est la grille qui barre l’accès au vieux moulin dite tour du Pont-levis car le pont-levis du château arrivait au pied de la tour ; sur l’île du Talus une tour de vingt mètres de haut avec une porte à sa base barrait encore le pont ; vingt-cinq arches plus loin on arrivait sur les remparts de Vernon pourvus d’une porte ouvrant sur le pont.
L’ensemble du château, tours, etc était bâti dans le lit de la Seine, et non pas dans des douves maçonnées. Au début du 18ème siècle, les deux tours et la porte n’existaient plus. Vers 1750 la berge était remblayée au niveau actuel.Le château des Tourelles
Il ne reste que le donjon, mais il était entouré d’une muraille, Construit sur une motte artificielle au milieu de l’eau - à une cinquantaine de mètres de la rive, ce donjon dominait la Seine d’une hauteur de 25 m environ.
En effet, il mesure non pas 20 m de haut comme on le croit, mais 24 à 25 m, la partie basse étant enterrée par les remblais des 17ème et 18ème siècles, épais de 4 ou 5 mètres. On voit d’ailleurs que les archères sont à ras du sol actuel alors qu’elle sont toujours placées en hauteur.
Ce n’est qu’au 18ème siècle que furent construites les toitures coniques en remplacement des anciens parapets crénelés encore visibles sur une gravure de 1638.
Le mur d’enceinte était percé d’une porte côte pont pour accéder au château. Un pont-levis descendait vers le tablier du pont, au niveau de la tour du pont-levis. L’accès au donjon se faisait par l’arrière (côté sud-est) au premier étage - qui de nos jours est à peine au dessus du sol moderne. Les murs mesurent 1,80m d’épaisseur côté terre, et seulement 1,10 m du côté fleuve, qui était moins exposé aux attaques. e château a eu une fonction militaire pendant environ 450 ans. Vers la fin 15ème siècle, on avait même construit une petite plate forme pour de l’artillerie en avant du châtelet.
On aurait pu penser que le château médiéval n’avait plus d'utilisation militaire au début du 17ème siècle mais tel n’était pas le cas : pendant longtemps les Pays Bas espagnols ont fait courir le risque d’une invasion du nord de la France, comme ce fut le cas après la prise de Corbie en1636 qui représentait une menace avérée pour Paris. Pour se protéger, les français avaient créé deux lignes de défense, constituées de points d’appuis tels que des villes fortifiées, des châteaux ou même de petits ouvrages fortifiés. Le château des Tourelles tenait une modeste place dans la deuxième ligne de défense. La paix revenue et le danger d’invasion espagnole écarté, les petites places telles les Tourelles furent enfin désarmées à partir de 1640-45. » [2]Sources :
[1] http://vernon-visite.org/rf1/ut/circuit-tilleuls.pdf
[2] http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml
Bonnes pages :
http://vernon-visite.org/rf3/chateauroyal.shtml
http://vernon-visite.org/rf3/moulintourelles.shtml
http://giverny.org/press/tourel4.htm
http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-fort-de-vernon-98329934.html
http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27vernon-historique.htm
http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr/2016/07/fiche-historique-les-chateaux-forts.html
Article PDF ci-dessous : La tour des Archives et le fort des Tourelles de Vernon (Eure). Deux édifices royaux exceptionnels édifiés vers 1200 par Jean Mesqui - Bulletin Monumental Année 2011 Volume 169 Numéro 4 pp. 291-318 - http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2011_num_169_4_8004 :
Le pont fortifié de Vernon (vidéo en 2 parties) :
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