• LES REMPARTS DU HOM (Eure) LES REMPARTS DU HOM (Eure) LES REMPARTS DU HOM (Eure)

     

    Ci-dessus, photo aérienne à droite du manoir du Hom extraite du site Géoportail.

     

         « Le manoir du Hom se situe sur le territoire de la commune de Beaumont-le-Roger, à l'ouest du département de l'Eure, dans la région naturelle du pays d'Ouche. » [1]

     

         « Le manoir actuel est un bel ensemble architectural qui a remplacé une très ancienne demeure construite au 11e siècle, à la même époque que le château féodal.

         Entouré d’une triple rangée de douves, deux magnifiques pavillons fin 16e-début 17e, en briques et pierres blanches, couverts de tuiles plates, se mirent dans les eaux. Des bâtiments à colombages tout en longueur abritent les écuries. On accède à une cour centrale par un vaste porche. » [2]

     

    LES REMPARTS DU HOM (Eure)    LES REMPARTS DU HOM (Eure)

     

    Plan de situation du manoir du Hom à Beaumont-le-Roger ; blason de la famille d'Aché qui posséda le manoir au 17e siècle, réalisé par StonedDwarf Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12705233

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DU HOM (Eure)     « Il s'agit d'un type toponymique normand, dont l'élément Hom est d'origine scandinave. Hom remonte en effet à l'ancien scandinave holmr « îlot, lieu entouré d'eau, prairie au bord de l'eau », ce qui s'explique certainement par le fait que l'édifice soit cerné par les eaux. » [1]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite de http://www.photo-paramoteur.com/photographies-aeriennes/normandie-eure/eure-chateaux-patrimoine/content/manoir-du-hom-8_large.html

     

         « Eudes du Homme, premier propriétaire connu de ce fief, fut témoin de deux chartes, l'une de Robert de Meulan de 1160, l'autre du même temps pour le prieuré Saint-Gilles de Pont-Audemer.

         Vers 1210 le fief du Hom est compté pour un quart de fief dans la mouvance de Beaumont. » [3]

     

    LES REMPARTS DU HOM (Eure)     « En 1420, le Hom appartenait à Isabelle de Pommereuil. La résistance dont elle fit preuve face à l’invasion anglaise lui valut d'en être dépossédée après la victoire de ces derniers.

         La construction du manoir actuel est datée de la fin du 16e-début du 17e siècle et serait attribuée à la famille d'Avoise. L'édifice a remplacé une très ancienne demeure construite au 11e siècle, à la même époque que le château féodal.

         Le manoir fut par la suite le bien de nombreux propriétaires successifs parmi lesquels figure Dupont de l’Eure. » [1]

     

         « En 1651 le fief se trouvait entre les mains des d'Aché seigneurs de Serquigny et de Marbeuf.

         L'abbé de Louvigny curé de Boisney a été possesseur du fief du Hom. Ce domaine fut vendu pour la plus grosse partie, le 2 août 1780, par Anne Charles René d'Aché à monsieur René Hervieu ancien avocat au parlement de Normandie. Ses héritiers le revendirent à messieurs Fortier et Dupont de l'Eure.

         Monsieur de Clercq en fit l'acquisition en 1825.

        Il a appartenu à titre successif à madame la comtesse de Boisgelin et au duc et à la duchesse de Magenta. Maintenant les enfants du duc et de la duchesse de Magenta en sont propriétaires. » [3]

     

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    Ce manoir fut longtemps le siège de chasses à courre au cerf.

     

     Architecture

     

    LES REMPARTS DU HOM (Eure)     « À l'origine, l'édifice, cerné de douves, se composait d'ailes entourant une cour centrale carrée et de quatre pavillons aux angles. Il ne subsiste aujourd'hui que deux pavillons et des élévations partielles de l'aile sud. Les murs sont faits en silex taillé complété par de la pierre de taille (chaînes d'angle harpées, corniches, plate-bandes clavées, lucarnes à fronton, etc.). Les restes de l'aile sud ont été rehaussés par un logis à pans de bois.

          Les communs, placés en avant-cour, sont d'anciennes écuries. Également entourés de douves, ils présentent des façades constituées par un soubassement fait de moellons, de briques et de pierres de taille, et par des élévations en pans de bois. L'accès à la cour centrale se fait par un vaste porche construit dans ces communs. » [1]

     

    Protection

     

    LES REMPARTS DU HOM (Eure)      « Il se trouve au cœur de la vallée de la Risle, dans un environnement rural relativement préservé, du fait de son éloignement du centre-ville. L'édifice bénéficie de belles perspectives sur les champs et les prairies alentour, sur les coteaux boisés à l'ouest et sur la Risle à l'est. Cette zone est incluse dans la ZNIEFF de type 1 Le bois et les prairies du Hom qui se caractérise par la richesse de sa flore (pigamon jaune, gaillet des fanges, renoncule aquatique, etc.) et de sa faune (gomphus à pinces, criquet ensanglanté, héron cendré, etc.).

         Seule la présence d'une voie de chemin de fer (ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg) vient quelque peu rompre le caractère préservé du paysage. La propriété n'est visible que d’un chemin (la rue du Hom) qui conduit à la pisciculture de Fontaine à Roger et accessible uniquement depuis la route départementale 23. (...)

         Le manoir a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 7 septembre 1989. Cette protection inclut la cour du manoir et les douves qui l'entourent ; les façades et les toitures du pavillon nord à l'exception de l'appentis en façade sud ; les façades et les toitures du pavillon ouest et du bâtiment contigu ainsi que de l'ancienne chapelle ; les façades et les toitures du bâtiment des communs. » [1]

     

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    Ci-dessus, à droite, plan extrait du cadastre napoléonien de 1826 ; Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.beaumont-le-roger.fr/tourisme-et-patrimoine/la-ville-de-beaumont-le-roger/le-manoir-du-hom-beaumont-le-roger/

    [3] Extrait de Manoirs et châteaux au fil de l'eau : Vallées de la Risle, de la Charentonne et du Guiel par Denise Duval, 318 pages, 1996.

      

    Bonnes pages :

     

    http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/manoirs-eure-manoir-a-beaumont-le-roger-manoir-du-hom.html 

     

     

     

         Ci-dessous : fiche PDF "Le Dire de l'Architecte des Bâtiments de France - Les Essentiels de l'Eure" - Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure" (DRAC Normandie) Conseil ISSN 2492-9727 n°99 - ZFSP - 2015, France Poulain. 

     

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  • LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)

     

    Photos ci-dessus : à gauche, une photo du Pic Malet à Barneville extraite du site Google Map ; au centre, une photo du manoir de Graffard extraite de https://mairie.barneville-carteret.fr/patrimoine-communal/ ; à droite une carte postale montrant le " fort " du cap de Carteret.

     

           On trouve sur le territoire de Barneville-Carteret (Manche), plusieurs monuments du Moyen-Âge dont le manoir de Graffard et une motte féodale dans le bourg de Barneville. [NdB]

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         « Le manoir de Graffard (16e-18e) est une ancienne demeure fortifiée, du Moyen Âge, qui se dresse sur la commune de Barneville-Carteret, en Cotentin, dans le département de la Manche en région Normandie. » [1]

     

         « Il est situé sur la route de La Haye-d'Ectot. On peut le voir depuis la voie de dégagement D 903. » [2]

     

          « Edifié en bordure d'un ruisseau qui se jette dans la Gerfleur, sur d'anciennes terres marécageuses, l'ancien manoir de Graffard fut fortifié au Moyen Age et joua un rôle stratégique pendant la guerre de Cent Ans (1346-1450). » [3]

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)

     

    Plan de situation du manoir de Graffard ; blason de la famille Pitteboult par Gilloudifs : « d'argent au chevron de gueules chargé de trois sautoirs d'argent et accompagné de trois roses de gueules. » 

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, porte piétonne et porte charretière avec arc en plein cintre, photo extraite de http://michel-lesrandosdulundi.blogspot.com/2012/07/randonnees-du-lundi-23-juillet-2012.html ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Manoir de Graffard : un peu d’histoire

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     « Une partie importante du territoire de Barneville relevait du fief de Graffard dont le plus ancien seigneur connu est Geoffroy de Graffard vers la fin du 12e siècle. » [3]

     

         « Graffard était, au 14e siècle, une maison-forte ayant une certaine importance stratégique qui fut tenue par les Anglais vers 1356, pour assurer la liberté des communications avec Jersey. Les Anglais occupaient encore les lieux en 1360, lors de la signature du traité de Brétigny. Ils évacuèrent Graffard vers le mois de juillet 1361. » [4]

     

         « En 1360, il est aux mains des Anglais qui demandent 2 000 écus pour le rendre aux Français malgré le traité de Calais. » [1]

     

         « Le chemin d’accès actuel, à partir de la route menant à la Haye d’Ectot, date de 1829 (date inscrite sur la potille) et il n’est autre que l’ancien grand chemin de Barneville à Bricquebec. De l’accès primitif, il ne reste qu’un bout de chemin menant à un clos. (...)

         Au 14e siècle, le fief appartenait aux Lefèvre de Graffard, et ils le conserveront jusqu’au début du 16e siècle.

         Michel Lefèvre de Graffard sera reconnu noble en 1463. Son petit fils, Nicolas Lefèvre, était seigneur de Graffard en 1527. Il n’eut qu’une fille Catherine, qui épousa Richard du Moustier, écuyer, seigneur de Tombeville.

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     Après le décès de Catherine, la terre de Graffard passa à son fils, Jean du Moustier. C’est lui qui aurait vendu, en 1544, la terre de Graffard à Jacques Pitteboult, écuyer, vicomte de Saint-Sauveur-le-Vicomte, seigneur de Gonneville (Actuellement sur Saint-Jacques-de-Néhou).

         Les Pitteboult, anoblis en 1479, étaient originairesde la paroisse d’Aubigny où ils tenaient la fiefferme de la Pitteboudière (lieu-dit encore existant). Cette famille vint d’abord s’établir, dans les dernières décennies du 15e siècle, à Néhou sur les terres de Gonneville, de la Roquelle et de la Haulle, en la personne de Jehan Pitteboult.

         Jacques Pitteboult épousa Jeanne de La Luthumière, veuve de Julien du Saussay, seigneur de Barneville. Leur troisième fils, Pierre Pitteboult, devint, à son tour, seigneur de Graffard. C’est lui, probablement, qui fit construire l’actuel logis seigneurial du manoir de Graffard. » [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Pitteboult par Gilloudifs

     

         « Le logis seigneurial date des années 1574-1575. En pleines guerres de religion (les réformés s'empareront de Saint-Lô et Carentan en 1574), Pierre Pitteboult (Pittebout) réalise cet édifice. » [3]

     

         « Il fut reconnu noble, ainsi que ses deux fils Jean et Pierre. Il décéda en mai 1631. Après le décès de l’aîné de ces deux fils, Pierre, entre 1635 et 1640, sans postérité, son frère Jean devint seigneur de Graffard. Il fut inhumé, le 10 mars 1649, dans le chœur de l’église de Barneville. Sa veuve, dame Jeanne des Fontaines, décéda en 1666. Graffard passa ensuite successivement à, François Pitteboult, époux de Charlotte Thomas, Charles Robert Pitteboult, seigneur de Graffard, de Sortosville-en-Beaumont et de Saint-Georges-de-la-Rivière, époux de Renée Le Cygne de Ponthierry, Pierre Pitteboult (1685-1740), seigneur d’Armanville, Theurthéville, Nouainville, Montfiquet, lieutenant du roi, époux de Madeleine de Cussy, Pierre-Georges-François-Robert Pitteboult (1712-1764). » [4]

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     « Pierre-Georges-François-Robert Pitteboult, veuf d’Anne-Catherine-Jacqueline de Hennot, décéda au château d’Ecausseville sans postérité. Après le décès de sa mère Madeleine de Cussy, l’héritage de la famille Pitteboult passa aux mains de Madeleine Pitteboult, sœur de Pierre-Georges. » [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Hennot https://www.wikimanche.fr/Blason_des_Hennot

     

         « Un potager est créé au 18e siècle. » [2]

     

         « La chapelle encore utilisée au 18e siècle pour un mariage a disparu. » [3]

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     « Finalement, c’est Marie-Bernardine de Hennot (1750-  ), fille de Pierre-François de Hennot et de Bernardine-Louise Cabieul, qui hérita des biens de la famille Pitteboult. Marie-Bernardine de Hennot épousa, le 8 septembre 1764, Jérôme-Frédéric Bignon, devenant ainsi le nouveau seigneur de Barneville et de Graffard. Il était conseiller au Parlement, bibliothécaire du roi et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres. Il ne fit que de courts séjours à Barneville, ses biens étant gérés par des personnalités locales.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Bignon https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_famille_fr_Bignon.svg

     

         Voir Jérôme-Frédéric Bignon : https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%B4me-Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bignon

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     Devenue veuve de ce dernier, Marie-Bernardine de Hennot épousa, en 1791, M. Berthelot de La Villheurnoy. Pendant la période révolutionnaire, ses biens furent confisqués puis récupérés. Graffard, appartint à M et Mme Villheurnoy jusqu’en 1821. En 1820, la petite fille de Marie-Bernardine de Hennot, Pauline-Mélanie-Louis Bignon, épousa Stanislas-Philippe-Henri Desfriches (1787-1866), marquis Doria, et hérita de Graffard qui passa ensuite à son fils Armand-Paul Desfriches (1824-1896), comte Doria. Le fils de ce dernier, Paul Desfriches vendit Graffard en 1920. » [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Doria Desfriches http://jean.gallian.free.fr/comm2/d/doria.html

     

         « Réaménagé au 18e siècle (escalier à vis, certaines boiseries...), le corps de logis principal a été partiellement détruit au début de 19e. » [5] 

     

         « ... Depuis la veille de la Révolution, le manoir n’était plus qu’une ferme ; dans sa séance du 2 avril 1832, le conseil municipal de Barneville constatait « l’ancien château de Graffard est dans un état qui nécessite de grands frais d’entretien ». la ruine partielle du logis seigneurial est donc assez ancienne. » [4]

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de 1825, Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/. Au centre, une vue cavalière du manoir de Graffard, esquisse de Jean Barros, extaite de [4].

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     « Du Moyen Âge, il reste peu de vestiges, sinon une partie de l'enceinte extérieure. Elle se présente sous une forme carrée de 65 mètres de côté. Le logis (1574-1575) en partie ruiné au 19e siècle s'appuie sur un des côtés de l'enceinte et fait face à l'entrée. » [1]

     

         « Le logis principal domine une immense cour ceinte de bâtiments agricoles auxquels mène une remarquable porte à double arcade. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     « On pénètre dans la cour du manoir par une porte charretière et une porte piétonne toutes deux en arc plein cintre.

         L’accès est défendu par une petite tourelle très saillante munie de meurtrières à fusil permettant le tir flanquant le long de la muraille et vers le porche. Le haut de cette tourelle qui a perdu de sa hauteur servait de colombier. Il reste quelques rangs de boulins à l’extérieur, côté cour.

         A droite du porche d’entrée quelques traces d’un grand colombier subsistent. Son diamètre devait être approximativement de 9 à 10 mètres.

         A l’angle droit de la propriété, une grosse tourelle à toit en poivrière dont l’accès se faisait au premier étage par l’intérieur de la charterie. L’actuel accès à la partie inférieure se fait par le jardin potager. Le mur entre l’entrée et cette tour a été réduit à peu près du quart de sa hauteur.

          Les communs qui se trouvent de chaque côté de la cour sont très vastes : vaste grange flanquée de la tourelle avec grande porte à arc en anse de panier, charterie avec quatre grandes arcades en arc plein cintre reposant sur des piliers carrés. Au-dessus de l’une des arcades, une pierre calcaire porte une inscription rappelant ses anciens propriétaires François Pittebout et son épouse Charlotte Thomas.

         La cour, où il n’y a pas de bâtiments, est fermée par de solides murailles dont le flanquement était assuré par deux tourelles dont l’une a été détruite.

         Un jardin potager se trouve derrière la charterie, avec une disposition datant du 18e siècle. Une meurtrière à fusil, en forme de trou de serrure (comme celle que l’on a vu dans la boulangerie du château de Sotteville), permet le tir vers le jardin depuis le bâtiment des communs. La porte dans la muraille du jardin daterait de 1728.

         Un puits, situé en haut de la cour, face au logis seigneurial, permettait l’alimentation en eau.

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     Le logis seigneurial est la partie la plus intéressante du manoir. C’est un monument majeur, malgré la ruine partielle qui l’a atteint au cours de la première moitié du 19e siècle. On peut le comparer aux plus beaux châteaux ou manoirs du Cotentin. Il date des années 1574 et 1575. Le constructeur en est probablement Pierre Pittebout, à l’époque des guerres de religion.

         Malgré le démantèlement de la moitié de l’édifice au 19e siècle, l’historien Jean Barros, a reconstitué un plan original : le logis comportait quatre pavillons dont un seul subsiste actuellement. Ainsi, Graffard serait le plus ancien d’une série de constructions de manoirs ou châteaux, tels que Chiffrevast (1618), Sotteville (1610), Crosville et Cerisy-la-Salle.

         Un escalier à vis permet d’accéder aux caves voûtées d’arêtes dont les arcs reposent sur des piliers carrés. Une porte à arc surbaissé permettait d’y accéder depuis la cour en passant sous le perron.

         Des pavillons disparus, on retrouve aisément les fondations, sous l’herbe, par sondage. En façade, les motifs décoratifs traditionnels de la Renaissance évoquent l’époque antique : frontons triangulaires aplatis, pilastres cannelés, chapiteaux ... Les encadrements des portes Renaissance sont de style « rustique », style introduit en France par l’architecte italien Sébastien Serlio. Ce style est toutefois assez peu représenté en France ... dans la Manche, il n’est représenté qu’à Graffard et au manoir de Brénoville à Saint-Germain-le-Gaillard.

         Les caractéristiques de ce style sont des motifs de buis et buissons qui interrompent les pilastres cannelés.

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     La façade, partie la plus intéressante du manoir, comporte, au rez-de-chaussée : deux grandes fenêtres à fronton triangulaire (mur en ruine), meneaux et croisillons, une porte à fronton triangulaire murée, un petit jour, un œil-de-bœuf (18e) et une deuxième porte à fronton triangulaire dont le niveau est décalé constituant l’accès actuel au logis, une grande fenêtre identique aux fenêtres de l’autre extrémité, murée dans sa partie basse avec ouverture d’une petite fenêtre l’étage, sont alignées sur deux bandeaux ou chaînage de pierres foncées : deux grandes fenêtres (mur en ruine) identiques à celles du rez-de-chaussée mais sans fronton triangulaire, deux petites fenêtres à fronton triangulaire dont l’une est murée et deux grandes fenêtres sans meneaux résultant d’un remaniement au 18e siècle.

         La porte murée (la plus à gauche) était « l’entrée noble » tandis que la porte d’entrée actuelle, dont le niveau est plus bas, donnait accès à la cuisine du manoir.

         Dans la partie ruinée, une autre porte abondamment décorée est d’ordre ionique mêlé de style rustique et devait ouvrir sur une grande salle.

         L’escalier à double volée avec mur d’échiffre desservant l’étage est antérieur d’une dizaine d’années à celui du château de Canisy (1588) qui passe pour le plus ancien escalier de ce style de la Manche.

         L’intérieur du logis a subi quelques modifications et réaménagements du 18e siècle. Ce manoir est un bel exemple du siècle d’or (1560-1660) de l’architecture civile du Cotentin. » [4]

     

         Pour Sébastien Serlio voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sebastiano_Serlio

     

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    Protection

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     « Le manoir fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 16 juin 1995. Seuls le logis, y compris la partie ruinée avec les caves voûtées d'arêtes et la porte rustique, et les éléments décoratifs dispersés dans la cour ; façades et toitures des communs, y compris les murailles de clôture, les tourelles et le porche ; potager et ses murs de clôture sont inscrits. » [1]


    Bonnes pages : 

     

    O http://www.chantony.fr/patrimoine_et_histoire/50_barneville_carteret_01_manoir_graffard.html

    O A la découverte de Barneville-Carteret ; Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / septembre 2016 https://ecitydoc.com/download/barneville_pdf

     

    A proximité, à Barneville :

     

         O Église du bourg de Barneville dédiée à saint Germain d’Auxerre. Construite dans la deuxième moitié du 11e siècle, cet édifice a subi de nombreuses modifications au cours des siècles.

     

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         « Le clocher carré de l'église 15e est pourvu d'un parapet sur arcature aveugle et elle aurait été assiégée par les Anglais en septembre 1499. » [1] Édifice protégé depuis le 25 décembre 1906 (classé Monument Historique).

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     O « Dans la rue « Dessous le bourg », on peut apercevoir les restes de remparts qui protégeaient la ville côté mer et qui, offrant un panorama sur la havre de Carteret, la mer et les iles anglo-normandes, servaient probablement de ronde à des sentinelles au Moyen Âge. » [1]

     

         O Derrière l'église de Barneville, « une motte, transformée en calvaire, s'appelait le tertre à Mallet du nom de famille des Mallet de Carteret et Barneville. » [1]

     

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    Plan de situation du Pic Malet à Barneville ; blason de la commune de Barneville-Carteret par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2816592

     

         « Le Pic Malet ou Tertre à Malet ou Butte à Malet

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     Selon Jean Barros, il peut s’agir d’une motte ou d’une enceinte circulaire... elle était assez importante et avait la forme d’un tronc de cône aux pentes très escarpées (ce type de motte passant pour le plus ancien). Elle devait avoir un diamètre de 50 m et une hauteur de 8 m environ. A son sommet, elle était surmontée d’une tour ou donjon en bois. Assez escarpée, comme le montre la pente du flanc sud-est, resté à peu près intact, elle était entourée d’un fossé d’une largeur probable de 4 m. Ce fossé a été coupé ainsi qu’un morceau de la motte par l’aménagement de la route sur les cotés est et nord, comblé dans la partie ouest et occupé par un chemin goudronné qui en épouse bien la forme côté sud.

         Ou bien, s’il s’agissait d’une enceinte circulaire, la configuration consiste à un fossé annulaire bordé d’un remblai en forme de talus constitué par les terres enlevées lors du creusement. Ce talus pouvait atteindre plusieurs mètres de haut et être couronné d’une palissade. Pour y pénétrer, on disposait le plus souvent d’un passage dans le talus avec dispositif de défense en charpente ou en pierre. A l’intérieur, qui revêtait l’aspect d’un cratère, s’élevaient des constructions en bois (maison du seigneur, communs). Ce type de fortification est, estime-t-on, plus ancien que la motte.

         Dans le cas d’une motte, il faut admettre l’enlèvement et l’évacuation d’un énorme volume de terre pour arriver à la configuration actuelle consécutive à l’implantation du calvaire. Dans le cas d’une enceinte circulaire les terrassements sont moins importants.

         A l’évidence, les reliefs de terrain artificiels suggèrent l’existence possible d’une enceinte circulaire autant que d’une motte. » [4]

     

    Ci-dessus, deux photos extraites de ce même document.

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)

     

    Ci-dessus, à gauche : une photo extraite du site Google Map ; à droite : une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     « Barneville, cant. Barneville. — Lieu-dit : La Butte à Mallet au 19e siècle ; le Pic Mallet (Gerville C., 1824, 262). — Parcelle cadastrale : AB 238. — Coord. Lambert : 194, 20-303, 10. — Fief: Bricquebec. La motte se trouve au centre du bourg de Barneville, tout près de l'église, à l'est de celle-ci. La motte a été aménagée en calvaire et partiellement aplanie. Seul, à l'est un versant demeure abrupt, d'environ huit mètres de haut. La motte est ceinturée sur les deux tiers de son pourtour par un petit chemin épousant parfaitement l'emplacement des fossés. Ceux-ci faisaient à peu près 3,50 mètres de large. La largeur de ceux-ci est délimitée par un mur de pierre qui isole le site des maisons avoisinantes. L'église peut s'inscrire parfaitement dans le périmètre de la basse-cour. » [6] 

     

    A proximité, à Carteret :

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     O « Après avoir été probablement utilisé par le peuple des Unelles, le Cap de Carteret a été fortifié par les Romains dans le cadre de l'operation militaire « Côte saxonne » durant la seconde moitié du 3e siècle. Le fort, dont le périmètre est le même que celui du muret actuel qui entoure le sommet du cap, servait principalement a abriter les escales de la Classis Britannica. Cette enceinte fortifiée fut ensuite prise ou détruite par les Anglo-Saxons. Qui furent eux-mêmes envahis par les Francs. (...) » [1]

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)

     

    On peut voir en contrebas du plateau du cap de carteret une plate-forme d’artillerie avec ses bâtiments annexes (casernement, poste de guet et magasins à poudre). Cette batterie fait partie d’un système défensif de la presqu’île du Cotentin. 

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)     O La vieille église de Carteret :

         Église dédiée à Saint-Germain-le-Scot, un des premiers évangélistes du Cotentin au 5e siècle). Édifice probablement pré-roman, remanié et agrandi au 15e siècle. Devenue église paroissiale. Menacée par le sable, elle est abandonnée vers 1635. [NdB]

     

    O Le château aujourd'hui disparu de Carteret

     

         " La paroisse de Carteret qui est contigüe à celle de Barneville, a aussi eu un seigneur qui partagea en 1066 les dangers et la récompense de la conquête d’Angleterre. Le poète Wace explique pourquoi ce nom se trouve deux fois sur la liste de Masseville ; il y en avait deux à la conquête, suivant le roman de Rou :

    De Karlrait, Onfrey et Maugier

          Depuis la conquête jusqu’au règne de Henri II, roi d’Angleterre, je ne trouve rien sur Carteret. Le livre rouge de l’échiquier marque le service que devait ce fief servicium I militis.

         Trente ans après, cette seigneurie fut confisquée par Philippe-Auguste, celui qui la possédait alors étant resté attaché au roi Jean-Sans-terre. Voici ce qu’en dit le liber feodorum Philippi-Aug. 

    Kartrait quod dominus re.r tenet per escha etam dehet servicium 1 militis.

         Il est probable que tout ou partie de ce fief fut remis à quelqu’un de la famille des anciens possesseurs ; car on voit par des rôles de Normandie, cités par la Roque, qu’en 1271 et 1272 Renaud et Roger de Carteret furent employés sur la liste des chevaliers et écuyers qui servirent en l’ost de Foix, et l’année suivante, comme devant le service d’un tiers de chevalier.

         Depuis ce temps, la seigneurie de Carteret n’est plus comptée que comme un fief-ferme, dont le receveur des domaines de Valognes touchait encore les revenus en 1467. J’ai le détail de ses aliénations jusqu’au possesseur actuel ; mais j’ai cru devoir l’omettre comme à peu près étranger à l’histoire des anciens châteaux ; je vais seulement vous donner quelques renseignements sur l'emplacement du vieux château et sur la famille qui le possédait avant la confiscation. " [7]

     

    LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche) LES REMPARTS DE BARNEVILLE-CARTERET (Manche)

     

    Ci-dessus, cartes postales montrant l'église Saint-Louis de carteret aujourd'hui désaffectée. Ancienne chapelle castrale, elle se trouvait sur le site du château initial de la famille Carteret. " L’existence de la chapelle Saint-Louis de Carteret est connue depuis 1332. Située dans l’enclos de la maison-forte de la famille de « Carteret », c’était la chapelle seigneuriale. De dimensions modestes à l’origine, la chapelle est devenue église paroissiale à la fin du 17e siècle suite à la donation à la paroisse de Carteret par Marie-Françoise de la Luthumière. Grâce au réemploi des pierres de l’ancienne église paroissiale ( l’actuelle « Vieille église »), le chœur fut augmenté d’une nef et d’une sacristie au 18e siècle. Puis au début du 19e siècle, la nef fut agrandie et flanquée d’un clocher. Après la loi de séparation de l’église et de l’état en 1905 et la construction de la nouvelle église paroissiale en 1906, ce bâtiment redevenu chapelle a été amputé de sa nef par décision du conseil municipal en 1924, tout en préservant le clocher. Depuis 1969, le culte protestant y est célébré..." [8]

     

          " La place du château est dans un champ de terre, au milieu duquel est l'église actuelle ; cet emplacement n’offre aucune trace de tertre ou de fossés ; il n’était pas susceptible d‘inondations.

         La famille la plus ancienne et la plus distinguée de Jersey porte le nom de Carteret, et fait remonter son origine jusqu’à ceux qui, sous le règne de Philippe-Auguste, quittèrent notre province. Cette famille est entrée dans celle du marquis actuel de Stafford (V. le Peerage de Collins, par S. E. Brydges, tom.8, p. 1. ).

         Depuis 1784, un autre descendant des anciens seigneurs de Carteret a été créé baron d’Angleterre, sous le titre de Lord Carteret. Le lord actuel est grand bailly de Jersey. Le nom de sa famille a été transféré à sa résidence dans le comté de Cornwall : il descend des vicomtes de Weymouth et des comtes de Stafford (Peerage of Collins, by sir F. Brydges, tome VIII, p.1 )

         On voit sur la falaise de Carteret les restes d’une enceinte assez étendue : ils appartiennent à une autre époque; nous en reparlerons. " [7]

     

         " La famille Carteret, est une puissante famille du Cotentin et des îles Anglo-Normandes issue de Guy de Carteret (vers 960 † 1004), seigneur de Carteret et de Saint-Ouen sur l'île de Jersey. Ses trois petits-fils, Onfroy, Mauger et Roger, auraient participé à la bataille de Hastings.

         La famille se distingue particulièrement au moment du rattachement de la Normandie à la France par le roi Philippe Auguste en 1204.

         La famille Carteret cumulera ensuite les charges de gouverneur, bailli, lieutenant-Général, procureur et juré-justicier de Jersey et de Guernesey. " [1]

     

    Voir à ce sujet ici ou ici.

     

         O « Un petit port fortifié est aussi construit au Moyen-Âge au pied du Cap de Carteret. Probablement à l'emplacement actuel du manoir de Carteret  [construit au début du 18e siècle, ayant conservé des éléments de la fin du 16e s. et du début du 17e s. L'écrivain Jules Barbey d'Aurevilly y a situé une partie de l'action de son roman Une vieille maîtresse (1851). NdB].

         C'est ici que va naître la famille Carteret qui fut une puissante famille de la noblesse normande, qui fit souche dans les îles Anglo-Normandes depuis Guy de Carteret (vers 960-1004).

         Renaud Ier de Carteret (1055-1106), chevalier et seigneur de Carteret, fut le premier seigneur de Saint-Ouen, situé sur l'île de Jersey. Les parties les plus anciennes de Carteret datent de l'époque romane (11e et 12e siècles). » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Manoir_de_Graffard

    [3] Extrait de http://www.chantony.fr/patrimoine_et_histoire/50_barneville_carteret_01_manoir_graffard.html

    [4] Extrait de A la découverte de Barneville-Carteret ; Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / septembre 2016 https://ecitydoc.com/download/barneville_pdf

    [5] Extrait de http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=50031_1

    [6] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (10e-12e siècles) par Florence Delacampagne - Extrait de l'Étude historique et topographique. In : Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 175-207;doi : https://doi.org/10.3406/arcme.1982.1086https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1982_num_12_1_1086

    [7] Extrait de Anciens Châteaux de l'Arrondissement de Cherbourg, par M. de Gerville, pp.263-266 - Mémoires de la Société des Antiquaires de la Normandie, 1824, Première partie. A Caen chez Mancel libraire-éditeur. A Paris chez Ponthieu et Delaunay, Palais Royal, et chez les principaux libraires de Normandie – 1825. http://genea50.over-blog.com/2017/05/carteret.html

    [8] Extrait de https://station.barneville-carteret.fr/chapelle-saint-louis/

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.patrimoine-normand.com/article-130901-barneville-et-carteret-face-aux.html

     

    Document PDF ci-dessous : " A la découverte de Barneville " extrait de https://randocotedesisles.jimdo.com/app/download/17770450125/Barneville+%283%29.pdf?t=1551517140&mobile=1 

     

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  • LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados) LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados) LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, la ferme manoir dite le Vieux Château construite au 15e siècle, et le colombier au 17e par Pimprenel — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20569791 ; au centre, une photo extraite du site Google Earth ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « Le château de Vienne-en-Bessin aussi appelé Le Vieux Château est un édifice situé sur le territoire de la commune de Vienne-en-Bessin dans le département français du Calvados. » [1]

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)     Il s'agit d'une ferme-manoir organisée autour d’une cour fermée rectangulaire entourée sans doute à l'origine de fossés, dominée par un imposant colombier-porche. [NdB]

     

    Dessin extrait d'un document de Bayeux Intercom (voir ci-après) ; https://www.bayeux-intercom.fr/fileadmin/Documents/tourisme/Vienne_en_Bessin_ferme_du_vieux_chateau.pdf

     

     LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)

     

     Plan de situation du Vieux Château de Vienne-en-Bessin ; blason (supposé ?) de la famille de Vienne par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. - Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3749399

     

    Arcisse de Caumont :

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)     « L'ancien château de Vienne appartenait à la famille du même nom, famille qui a produit l'amiral Jean de Vienne et plusieurs autres personnages illustres ; il présente un corps de logis assez intéressant qui doit dater de la fin du 16e. siècle ; mais une partie des bâtiments qui forment la clôture de la cour sont d'une date plus ancienne. Je ne serais pas surpris que ces bâtiments qui montrent leurs pignons garnis de contreforts sur le bord de la route, datassent, en partie, de la fin du 14e siècle ou du 15e. La porte d'entrée, avec ses deux tourelles en encorbellement, est assez pittoresque et passablement conservée ; elle doit être de la fin du 15e siècle. » [2] 

     

    Ci-dessus, Le château au 19e siècle, gravure par Victor Petit.

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)     « Dans le Bessin, certaines fermes-manoirs datent du 15e ou 16e siècle, au sortir de la guerre de Cent Ans. La Renaissance marque alors le style architectural des édifices de cette époque comme au manoir d´Argouges (Vaux-sur-Aure) ou au Vieux Château de Vienne-en-Bessin. Il faut attendre la fin des guerres de religion et le retour à la paix pour que se multiplient les constructions : le Bessin est alors morcelé en une organisation féodale qui dénombre jusqu´à 500 fiefs… et autant de seigneurs désireux d´asseoir leur rang dans la société au travers de l´édification d´un manoir digne de leur influence. » [3] 

     

    Ci-dessus, un plan extrait du cadastre napoléonien de 1828-1809, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados) LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados) LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados) LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados) LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)

     

    Ci-dessus : 1. blason de la famille de Vienne par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. - Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3749399 ; 2. blason de la famille de la Ferrières par Tretinville Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Tretinville., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18651735 ; 3. blason de la famille de Reviers https://fr.geneawiki.com/index.php?curid=170224 ; 4. blason de la famille d'Harcourt par User : Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. - Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User : Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697928 ; 5. blason de la famille de Sillans https://creully.blogspot.com/2017/03/le-mystere-du-tableau-du-chateau-de_22.html

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)     « Le château de Vienne appartenait à la famille de ce nom, dont une branche, passée en Bourgogne, a produit l'amiral Jean de Vienne, des évêques et des personnages illustres. On trouve les de Vienne bienfaiteurs de l'abbaye de Longues, et cette famille fut maintenue en 1463 par Raymond de Montfault. » [4]

     

    Ci-dessus, une photo par Gilloudifs

     

         « Elle est la propriété, au Moyen Âge, de la famille de Vienne, qui donna un archevêque de Reims et l’amiral Jean de Vienne. Cette demeure seigneuriale à la fois ferme et château passa dans les familles de la Ferrières et de Reviers à la fin du 16e siècle. » [5]

     

         « La seigneurie appartenait aux seigneurs de Creully. Un descendant de la famille, Pierre d'Harcourt cède le complexe à la famille Sillans en 1643. » [1]

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)

     

    Ci-dessus : 1. Une photo extraite de https://www.bayeux-intercom.fr/la-communaute-de-communes/les-36-communes/vienne-en-bessin/ ; photos 2-3-4-5-6 par Gilloudifs.

     

    Description

     

         « Les bâtiments, édifiés entre le 15e et le 17e siècles s’organisent autour d’une cour fermée rectangulaire dominée par l’imposant colombier-porche du début du 17e siècle. Le portail de la fin du 15e siècle, autrefois surmonté de créneaux, présente un décor sculpté flamboyant. » [5]

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)     « Ce château a conservé encore un grand aspect. Le principal corps de logis fut reconstruit, à la fin du 16e siècle, à la suite d'un grand pavillon servant de porche et d'entrée aux voitures. L'ensemble formait un carré qui fut dans le principe entouré de fossés. Les deux bâtiments d'exploitation qui formaient les deux côtés étaient plus anciens. Leurs fenêtres et leurs contreforts annonçaient la fin du 14e siècle, tandis que l'ancienne entrée, placée en face de la nouvelle, datait du 15e siècle. On y voit une jolie petite porte à choux sculptés près d'une tourelle découronnée. » [4]

     

    Ci-dessus, le portail du 15e siècle par Pimprenel — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20569792

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)     « Ancien château de la famille de Vienne jusqu'à la fin du 15e siècle ; 15e ou début 16e siècle, édification du logis, du corps de logement à l'est de la cour, de la grange à l'ouest, d'un corps au sud et de la porte piétonne le joignant ; milieu 17e siècle, première campagne : logis entièrement remanié et agrandi d'une travée au-delà de la tour d'escalier ouest, elle-même rhabillée extérieurement, adjonction d'un corps de logement au bâtiment est, reprise totale de la grange dont la surélévation est bien visible sur le mur pignon sud, construction du pressoir à cidre... » [6]

     

    Ci-dessus, l'entrée par Pimprenel — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20570936

     

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)     « Le château date du 15e siècle et du 17e siècle. La ferme-manoir est datée du 15e siècle et le colombier est daté pour sa part du 17e siècle. Le complexe conserve un petit portail daté de la fin du 15e siècle. (...)

         Le portail est en calcaire, tout comme la ferme-manoir. Il comporte des piliers et également un arc comportant des animaux sculptés assez maladroitement.

         La décoration du colombier est soignée, jouant peut-être « le rôle symbolique du donjon, marque de puissance et de privilèges » [1]

     

    Ci-dessus : le colombier-porche par Pimprenel — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20569793

     

    ---------------------------------------

    LES REMPARTS DE VIENNE-EN-BESSIN (Calvados)

     Ci-dessus, le " Château de Vienne à gauche allant au village de le Manoir ", dessin 1827 (?) auteur inconnu. On aperçoit derrière ce « Vieux Château », le château « moderne » construit par la suite et aujourd'hui disparu. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b77408829.r=%22Vienne%20en%20Bessin%22?rk=42918;4

     

    Un château « moderne » aujourd'hui disparu

     

         « Dans le siècle dernier, on a construit un château moderne au Nord de l'ancien ; il est assez considérable, inhabité depuis longtemps et appartient aux héritiers de Mme. de Crux dont nous avons parlé à l'article Sully. M. et Mme de Crux venaient seulement passer une ou deux semaines à Vienne, pendant le temps de la chasse. Le château de Vienne devenait alors aussi hospitalier que celui de Sully. » [2]

     

         « Au siècle dernier, on bâtit un château moderne près de l'ancien, mais il ne servit pas Longtemps ; il fut démoli en 1860 et les matériaux vendus 6 000 francs aux Dames de la Charité de Bayeux qui les utilisèrent à la restauration de l'ancien prieuré de Saint-Vigor. » [4]

     

    Protection

     

         « Certains éléments du château font l'objet d'une inscription comme monument historique depuis le 4 octobre 1932 : les façades et les toitures sur la cour, sur la route et sur la campagne. » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de la Statistique Monumentale du Calvados tome 3 par Arcisse de Caumont, pages 517-519. Éditeurs : Derache (Paris)/Dumoulin (Caen)/A. Hardel, Date d'édition : 1846-1867

    [3] Extrait de https://www.adtlb.com/le-bessin/patrimoine/

    [4] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Calvados, 1re [-2e] Partie 1, date d'édition : 1895 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6419842b/f471.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Vienne%22.texteImage

    [5] Extrait de bayeux-intercom.fr

    [6] Extrait de la Base Mérimée

     

    Ci-dessous, un document de Bayeux Intercom https://www.bayeux-intercom.fr/fileadmin/Documents/tourisme/Vienne_en_Bessin_ferme_du_vieux_chateau.pdf :

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  • LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne) LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne) LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche une photo extraite de https://www.1001salles.com/mariage/LE-VIEUX-CHATEAU.aspx ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « Si l’on suit la charmante rivière de la Monne en remontant vers l’Hostellerie-Faroult, on découvre soudain, à un détour de la route, la pittoresque silhouette d’un bel ensemble de pierre et de bois, mi-manoir, mi-château. Le « château du Renouard » se découpe à flanc de coteau, isolé, en contrebas de l’église  dans un cadre sauvage, enserré de toutes parts dans la verdure. (...) Implanté dans un site d’une grande beauté on peut espérer que le temps estompera toutes ces reprises et que l’ensemble conservera encore longtemps son allure fière et toute de sobriété. » [1] 

     

         Le château actuel du Renouard date des 15e, 16e, 17e et 18e siècles. [NdB]

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     « Manoir construit sur le site d'un château fort appartenant à la famille de Bailleul et détruit en 1119 sur ordre d'Henri Ier, selon Ordéric Vital. La date 1448 sur une cheminée du rez-de-chaussée et des éléments de décor indiquent une construction de la seconde moitié du 15e et du 16e siècle. Acquis en 1752 par Pierre Charles de Corday, partiellement démoli à la fin du 18e siècle pour construire le château et abandonné au profit de ce dernier. Racheté en 1865 par Charlemagne Renouard qui le restaure et reconstruit la partie supprimée. Restaurations en cours. » [2]

     

    Ci-dessus, photo extraite de http://tourisme.aidewindows.net/orne/le-renouard.htm#vieux-chateau

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)   LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)

     

    Plan de situation du château du Renouard ; blason de la famille de Bailleul (mais est-ce la bonne famille, à vérifier ???) http://huesdepaenzdeleztroies.e-monsite.com/pages/seigneurs-de-balliol/

     

    Famille de Bailleul :

     

         « Il appartint directement à la famille de Bailleul ou Balliol de l'an 700 à 1595, soit 12 générations... » [3]

     

         Il existe plusieurs familles de Bailleul (Pays de Caux, Ponthieu,...) et des incertitudes existent sur la filiation entre cette famille Bailleul et les deux rois d’Écosse, Jean Bailleul [1292 à 1296] et son fils, Édouard Bailleul [entre 1332 et 1336]. [NdB]

    Voir à ce sujet : http://chateaux.du.renouard.free.fr/Bailleul.htm

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     « Les premiers seigneurs du Renouard que nous connaissions sont les de Bailleul, qui étaient en possession de cette seigneurie dès la fin du 11e siècle.

         Cette illustre famille, qui a fourni deux rois à l'Écosse [?], est très ancienne et si l'on en croit une tradition consignée par l'intendant Bernard de Marle, dans ses recherches de la noblesse de la généralité d'Alençon, elle descendrait de Gilles Bailleul, signalé dans un combat contre un breton en l'an 700 de notre ère.

         N. de Bailleul accompagna Robert le Magnifique en Palestine en 1028.

         Pierre de Bailleul suivit Guillaume le Bâtard à la conquête de l'Angleterre en 1066.

         Renaud de Bailleul possédait la forteresse du Renouard en 1082. Il se souleva vers 1119, contre Henri 1er, roi d'Angleterre.

         En 1096, le sire de Bailleul figure parmi les seigneurs normands de la première croisade, avec Robert Courte-Heuse, duc de Normandie.

         En 1147, Pierre de Bailleul fit partie de la seconde croisade.

         En 1206, on trouve Gilles Ier de Bailleul et du Renouard. Gilles II du nom en 1280, dont la seconde fille fut mariée à Jean de Cambray, branche considérable. Foucault de Bailleul, qui vivait en 1289, fut la souche des autres branches de la maison de Bailleul.

         Parmi les seigneurs qui accompagnèrent Saint Louis, roi de France, en 1270, dans son expédition contre Tunis, figurent Jean ou Josselin de Bailleul, Enguerrand de Bailleul, son frère, amiral de France, et Guillaume de Bailleul. Celui-ci était père de Jean qui est devenu roi d'Écosse en 1292, d'Enguerrand, amiral en 1285, et de Gilles, seigneur du Renouard. [?]

         Nous trouvons, 1327, Richard de Bailleul, qui épousa Jeanne de Fresnay ; 1348, Guillaume de Bailleul épouse Marguerite de Guiberville ; 1366, Jean de Bailleul épouse Guillemette de Trousseauville ; 1379, Henri de Bailleul épouse Catherine du Merle ; 1400, Jean de Bailleul épouse Jeanne de Mathéfelon ; 1454, Foulques Ier de Bailleul, seconde branche du Renouard et de Messey ; 1493, Guillaume de Bailleul, seigneur de Coquainvilliers, de Maulny, de Pavilly, de Paperotte et du Sap ; 1540, Foulques II de Bailleul épouse Marguerite de Carrouges.

         Jean de Bailleul, seigneur du Renouard, fut, en 1563, un des défenseurs du château de Caen, qu'assiégeait l'amiral de Coligny avec des troupes considérables. Ce Jean de Bailleul acquit vers 1557 de Louise Gripel épouse de Robert Dubourg, seigneur de Rieux, la terre et la baronnie de Messey. Il avait épousé Jeanne d'Aché qui le rendit père de Françoise de Bailleul. (...)

         Françoise de Bailleul, ayant épousé en mai 1582, Gilles de Souvré, marquis de Courtenvaux, chevalier des ordres du roi, maréchal de France, etc., mort en 1626, à l'age de 86 ans, lui apporta en dot la seigneurie du Renouard et la baronnie de Messey. » [3] 

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.ornetourisme.com/tourisme/meubles_chambres_hotes/le-vieux-chateau-du-renouard_838__HLONOR061V502NV5.htm#ad-image-0

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)    « Le vieux château du Renouard qui existe encore actuellement est le lieu le plus ancien de notre région. A son emplacement, existait avant le 10e siècle, un château-fort forteresse qui appartenait à la famille des Bailleul, très importante famille de notre région et en 1066 l'un d'eux Rainault de Bailleul partit avec Guillaume à la conquête de l'Angleterre »

         C'est le premier des Bailleul que l'on trouve dans l'histoire et c'est grâce à son nom Rainault qui dans les archives du Moyen Age en latin s'est changé en Renaldin, puis Regnardin, ensuite Regnouard pour finalement arriver à Renouard qui est resté jusqu'à maintenant,

         A cette bataille d'Hastings, il y avait deux Bailleul : Rainault de la forteresse du Renouard et Guy de Bailleul. On ne sait le lien de paren­té qu'il y avait entre les deux, mais alors que Rainault revint en Normandie dans sa forteresse, Guy resta en Angleterre et reçu de Guillaume, en récompense de ses services d'importants biens dans le comté du Durham, Ses descendants jouèrent un rôle important dans l'histoire de l’Écosse et l'Angleterre au 12e, 13e et 14e siècle.

         Son fils Bernard fit construire dans le Durham la fameuse forteresse de Barnard Castle dont les ruines existent encore, son fils Jocelin de Bailleul fut avec Richard de Lucé, l'un des principaux conseillers du roi d'Angle­terre Henri II de Plantagenêt, son fils Jean Ier de Bailleul épousa Marguerite descendante des rois d’Écosse et eut la gloire de fonder le premier collège d'Oxford, le Bailleul College. Ensuite, cette famille Bailleul devint célèbre, car le fils Jean II et le petit fils Édouard devinrent l'un et l'autre roi d’Écosse » [?].     

         Après la bataille d'Hastings, Rainault de Bailleul revint en Normandie à sa forteresse du Renouard. Mais en 1119, il y eut des faits importants pour cette forteresse. Guillaume Clyton, fils de Guillaume le roux au dépend d'Henri Ier, roi d'Angleterre et duc de Normandie qui était le dernier fils de Guillaume, voulut reconquérir la Normandie et reprendre une partie de l'Héritage de son père Guillaume le roux. Une partie des seigneurs Normands étaient en accord avec lui pour cette action et particulièrement Renault de Bailleul. D'autre part Clyton avait l'appui du roi de France, Louis VI le Gros, Henri Ier roi d'Angleterre s'étant retranché dans la forteresse de Falaise somma Renaud de Bailleul de lui rendre sa forteresse du Renouard celui-ci ayant refusé, celle-ci fut assiégée, prise et totalement détruite, elle devait rester en ruine pendant trois siècles. Les puissants seigneurs de Bailleul avaient dans la région d'autres demeures à leur disposition. » [4]

     

    Ci-dessus, une photo extraite de http://tourisme.aidewindows.net/orne/le-renouard.htm#vieux-chateau

     

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     Historique

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     « Vers 994, Richard Ier, duc de Normandie, donna aux moines de Jumièges :

    1. son domaine de Vimoutiers avec l'église et tout ce qui relevait de ce domaine ; 2. tout ce qu'il avait en terres et en forêts depuis le dit lieu de Vimoutiers jusqu'au fameux Chemin des Anes ; 3. son domaine de Crouttes avec l'église et tout ce qui faisait partie de ce domaine, à l'exception de deux vavassories ; 4. la quatrième partie du domaine du Ménil-Renard (aujourd'hui le Renouard). » [3]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1827, Archives de l'Orne, http://archives.orne.fr/

     

    Castel fortifié en 1060 et brûlé en 1119 par Henri Ier, roi d'Angleterre...

     

         « Le château du Renouard, ancien château fort de la famille de Bailleul depuis le 8e siècle, incendié en 1119 sur ordre de Henri Ier, roi d'Angleterre, selon Ordéric Vital. » [5]

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     « Un Rainaud de Bailleul – le prénom est à rapprocher du nom de la paroisse – figure parmi les donateurs ou souscripteurs d’une charte de Roger de Montgommery en faveur de l’abbaye de Saint-Evroult (1082). Une note de Léopold Delisle, laisse à entendre qu’il aurait épousé une nommée Aimerie, sœur semble-t-il de Roger II de Montgommery, dont il eut un fils, nommé également Rainaud de Bailleul, qui se trouvait ainsi être le petit-neveu du comte Roger de Montgommery. Dans le contexte de la révolte de certains seigneurs normands contre le roi Henri Ier, en 1119, ce Rainaud II s’opposa ouvertement contre le souverain et, dans son Histoire ecclésiastique, Orderic Vital raconte ainsi les circonstances dans lesquelles il y perdit sa forteresse. [1]  

     

    Ci-dessus, photo extraite de https://www.normandythenandnow.com/chateau-life-in-normandy-le-vieux-chateau-le-renouard/

     

         « Les partisans de Guillaume Clyton, fils de Robert Courte-Heuse, que son frère Henri Beauclerc, après s'être emparé de son duché de Normandie, retenait captif dans la prison de Cardif en Angleterre, s'étant soulevés contre ce prince vers 1119, les Exmois songèrent à se révolter aussi. Les habitants de Courcy et ceux d'autres places fortes du voisinage, apprenant que presque tous les normands abandonnaient, le roi pour prendre le parti de son neveu, adoptèrent une semblable résolution.

          En conséquence, le premier de tous, Renauld de Bailleul, se rendit à Falaise, remit au roi ses serments de fidélité et refusa orgueilleusement de lui rendre sur sa demande une maison qui appartenait à ce prince, dans la terre du Renouard.

         Alors le roi lui dit : « Vous êtes venu à ma cour, je ne vous ferai point arrêter ; mais vous vous repentirez d'avoir entrepris contre moi une mauvaise action ».

         Renauld s'étant retiré aussitôt, le roi assembla son armée et dès le soir arriva devant la place presque en même temps que lui.

         Alors, ce seigneur voyant qu'il n'était pas assez fort pour supporter un si lourd fardeau, sortit le matin et, implorant la clémence du roi, lui remit sa forteresse.

         Aussitôt le roi mit le feu au château, qui était en pierre, et dans lequel furent brûlées les provisions de vivres et tout ce qui s'y trouvait enfermé.

         En apprenant ces nouvelles, les garnisons de Courcy, de Grandmesnil et de Montpinson, qui avaient essayé de se révolter, restèrent tranquilles, cessèrent aussitôt leurs tentatives malveillantes, de peur d'éprouver un pareil sort, et n'eurent plus désormais l'audace de se soulever contre un tel maître (Orderic Vital, traduction Guizot, tome IV, pages 791-792). Peut-être reste-t-il encore quelques fragments de la construction du 12e siècle, notamment une fenêtre en forme de meurtrière, très ébrasée intérieurement, et possédant une fort belle décoration de fleur de lis. » [6]

     

    ... réédifié en manoir en 1448 par Jean de Bailleul,...

     

         « Reconstruit dans la deuxième moitié du 15e siècle, il passa ensuite aux Souvré en 1582, aux Louvois en 1662 et aux Corday en 1752. » [5] 

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     « Françoise de Bailleul, dame du Renouard, ayant épousé Gilles de Souvré (1582), le Renouard passa dans cette famille. Puis, par le mariage d’Anne de Souvré avec Le Tellier, Marquis de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, le Renouard appartint à ce dernier. Une petite fille de Louvois ayant épousé un d’Harcourt, le Renouard passa à cette famille qui le vendit en 1752 (trois filles d’Harcourt étant dans l’indivision) à Pierre Charles de Corday, seigneur de Glatigny, oncle de Charlotte de Corday. » [1]

     

    Ci-dessus, à gauche, blason de la famille de Souvré dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As, http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Souvre. A droite, blason de la famille de Louvois par SanglierT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25032533

     

    ... démoli en partie en 1786 par Jean-Baptiste-Auguste de Corday,...


    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     Au 18e siècle, le château devint la propriété de Pierre-Charles Corday, l'oncle de Charlotte Corday, figure révolutionnaire. Son fils Philippe Isaac François de Corday fait construire un second château de style Louis XVI à proximité immédiate du premier.
     [NdB]

    Blason de la famille de Corday par Thorstein1066 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43606363

     

         « Les historiens ne signalent pas de séjour de Charlotte Corday dans ce manoir, mais celui-ci étant situé à peu de distance de Cauvigny et de Glatigny, il est fort probable que des visites aient eu lieu chez ces cousins « de Corday, branche de Glatigny, rameau du Renouard ». Mais dans quel château, le vieux ou le nouveau construit en 1786 ? » [7] 

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     « Après partage entre ses deux fils (1782), le domaine fut attribué à Philippe-François-Isaac de Corday de Glatigny, né à saint-Germain en 1745 et décédé en 1828. Il avait épousé Marie-Agathe-Dorothée de Montaigüe, née en 1756, décédée au Renouard en 1816.
    Le château actuel, style Louis XVI, a été construit en 1786 par Philippe-François-Isaac de Corday. On ignore l’architecte. Il échut ensuite à son troisième fils, Pierre-Jean-Philippe-Auguste de Corday du Renouard (né en 1779) lequel épousa sa cousine Charlotte, aînée de Corday de Glatigny (née en 1774, décédée au Renouard le 30 septembre 1864).

         Ils avaient eu trois fils : Pierre-Jules de Corday du Renouard, François-Ismaël et Henri-Dominique.
         A la mort de leur père, ils se partagèrent le domaine mais petit à petit, Pierre-Jules de Corday, l’aîné, racheta les parts de ses frères. Marié à demoiselle de Vauviers, il habitait le château actuel avec sa mère.
         A la mort de cette dernière (1864), ayant dû hypothéquer son domaine, il résolut de le vendre. » [1]

     

    ... réparé et réédifié par Charlemagne-Alexandre Renouard en 1880.

     

         « En 1865, M. Coëssier de la Fosse qui était en relation avec M. Charlemagne Renouard banquier à Paris, lui indiqua cette propriété. Il l’acheta, la remit en l’état et l’agrandit. Il possédait aussi une autre propriété beaucoup plus étendue à Silly-en-Gouffern « Le Pavillon ». Il avait trois enfants : 1 fils et 2 filles. A sa mort, en 1892, le Renouard revint à sa seconde fille Madame Fromageot puis à Madame Pezé et enfin à Madame Leveillé-Nijerolle. Propriété de Gouffern passa à sa fille aînée, Madame Duroflé, dont les enfants sont actuellement propriétaires. Elle était la mère de Madame de Forceville, l’actuelle propriétaire du château du Bourg-Saint-Léonard. » [1]

     

         « Printemps 1940 : Réquisition du château transformé en infirmerie militaire de campagne.

         Novembre 1943 - Avril 1944 : Les troupes allemandes bivouaquent et s'entraînent. Le commandement vit au château.

         Juillet 1944 : Réquisition par les allemands de 3 jeunes filles pour travailler au château.

         Août 1944 : Arrivée de malades en convalescence. Le front allemand, le 19 août, le château est en première ligne.

         18 octobre 1944 : des troupes anglaises occupent le château. » [3]

     

    Description

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)« Le vieux château du Renouard

         Le vieux château du Renouard est une construction du milieu du 15e siècle ; mais de cette époque, il ne reste que le hourd hexagonal surmonté de créneaux, quelques croisées en pierre de taille ; puis un épais contrefort appuyé sur un des angles.

         Un entretenant de bâtiments lui fait suite au midi. En venant de l'église, on laisse l'étang à gauche, où se mirent des aunes et des noyers centenaires. On entre par une large porte en pierre blanche à ogive obtuse, accompagnée d'une bien plus petite destinée aux piétons. La grande porte est surmontée de deux écus en pierre, qui ne paraissent pas avoir été sculptés.

         M. Renouard, en homme de goût, a établi à l'intérieur de cet antique monument, dont les murs sont brunis par les siècles, une sorte de musée historique et archéologique. 

         Parmi toutes les richesses qu'il renferme, nous avons remarqué de belles plaques en fonte qui ornent le fond des cheminées monumentales ; quelques unes ont pour sujet un bas-relief représentant le seigneur de Bailleul en combat avec le serpent légendaire de Villedieu. Un long serpent est sorti de sa caverne située au milieu d'énormes rochers granitiques qui élèvent en surplomb leurs têtes inégales ; de sa gueule semblent sortir des flammes qui atteignent pour ainsi dire les flancs de la monture du sire de Bailleul ; celui-ci revêtu de sa cotte de maille, coiffé de son heaume et armé d'une lourde épée qui, au besoin, peut lui servir de massue, est monté sur un vigoureux coursier, dressé sur ses membres postérieurs. L'église de Villedieu ayant quelque rapport d'architecture avec celle que l'on voit actuellement, et deux arbres ou troncs d'un grand dia­mètre et à la forte ramure, servent de fond à ce tableau en métal, qui certainement n'est pas dépourvu d'intérêt.

         Disons toutefois que nous préférerions de beaucoup l'hydre à plusieurs têtes de la légende de M. Lottin de Laval, au serpent naturel des plaques des cheminées du vieux château du Renouard.

         Un bas-relief en albâtre on en pierre d'un grain très fin, provenant de l'église du Renouard, est conservé dans le vieux castel ; c'est un ex-voto dédié par la famille de Jean de Bailleul, seigneur du Renouard, à la mémoire de Madeleine de Bailleul, brûlée vive à Rouen, à l'âge de seize ans. Ce bas-relief représente sa mère et sa jeune sœur, Françoise de Bailleul, en prières, assistées de Louis de Bailleul, son oncle, abbé commendataire des abbayes de Silli et de Lonlai, témoins de la catastrophe de Rouen ; ainsi que sa grand mère Marguerite de Carrouges à laquelle elle avait été confliée.

         Le poète Vauquelin a chanté la mort de Madeleine de Bailleul [Madeleine de Bailleul du Renouard brûlée à 16 ans dans un incendie à Rouen le 4 mai 1569 au cours d’une fête donnée pour un mariage.] ; nous extrayons les huit vers suivants de son épitaphe :

    « Moi Madelon, j'estoy fille du Renouard.

    (Du vieux sans de Bailleul) brûlée en ce hazard.

    De plusieurs fut chérie et de tous estimée.

    Devançant par mérite encore la renommée.

    Je demeurai ravie en ce grand désarroy.

    Du bras du gouverneur, du lieutenant du Roy.

    Qui sienne me tenait comme parent et père.

    Me nourrissant aussi comme sa fille chère. »

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne) LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)

     

    Ci-dessus, à gauche peintures murales dégagées du badigeon qui les cachait, représentant quatre ou cinq femmes debout, dont une tient dans ses bras un enfant nouveau-né, 15e s. https://www.normandythenandnow.com/chateau-life-in-normandy-le-vieux-chateau-le-renouard/  ; à droite peinture montrant un chevalier, photo extraite de http://patrimoine.renouard.free.fr/index.htm

     

         Lors de la grande réparation qui eut lieu en 1880, on découvrit des peintures murales très anciennes qui, ayant été dégagées du badigeon qui les cachait, produisent un grand effet ; l'une d'elles représente un chevalier armé de toutes pièces ; une autre, quatre ou cinq femmes debout, dont une tient dans ses bras un enfant nouveau-né. 

         Les armoiries des différentes familles, qui ont possédé le Renouard, sont appendues aux énormes poutres qui supportent les planchers. » [6]

     

         « Logis en calcaire, couvert en ardoise, avec pignon découvert sur la partie ancienne et demi-croupe débordante sur la façade refaite ; tour d'escalier hors-d’œuvre couverte d'une flèche polygonale ; corps de bâtiment accolé au logis en calcaire ; autres corps de bâtiments en pan de bois et couverts en tuile plate. » [2]

     

    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     « Le manoir que nous pouvons encore voir de nos jours – les dernières traces du château de brique du 18e siècle ayant disparu depuis quelques années – A été très fortement remanié à différentes époques  et tout récemment encore au point qu’il est difficile de restituer les diverses étapes de ses transformations. (...)

         Pour la partie la plus spectaculaire – le grand logis avec sa tourelle d’escalier – sur la foi d’une inscription ayant autrefois garni l’une des cheminées et portant la date de 1448, il était généralement admis que l’ensemble de la construction remontait à cette époque. En fait, le grand corps quadrangulaire – amputé vers le Nord de quelques mètres – ce qui déséquilibre sa symétrie et son ordonnance générale – remonte au 14e siècle comme en témoignent les ouvertures retrouvées lors de la dernière campagne de travaux et qui avec leurs arcs surbaissés, sont caractéristiques de cette période.
         Au milieu du 15e siècle doivent se rattacher l’édification de la tourelle d’escalier extérieure – qui depuis la fin du 19e siècle est couronnée d’un lanternon – et le puissant mur de clôture, avec ses portes cavalière et piétonne, greffé d’un côté sur cette maison-forte et de l’autre sur un bâtiment dont il ne subsiste que les murs pignons. Cette courtine devait entourer une cour sans doute elle-même construite de quelques bâtiments.
         A l’extrême fin du siècle, ou au début du suivant, l’on ouvrit la façade sur cour de larges baies à meneaux et croisillons et semble-t-il, on greffa de petites échauguettes sur l’angle dont on voit encore les assises à l’intérieur et les arrachements sur l’extérieur.
         Au 16e siècle, peut-être à la suite d’un incendie dont on retrouve les rubéfactions sur un grand nombre de pierre, on remplaça la construction de pierre au sud du porche, par une maison à pans de bois d’un type d’élévation spécial à la région et dont on trouve quelques exemples à Vimoutiers.
         La fin du siècle, et le passage du domaine dans la maison de Souvré fut marquée par une grande campagne de transformation du logis qui vit l’implantation de deux puissants massifs de cheminées, de grande qualité.
         Au-delà de cette époque, l’ensemble des constructions encore visibles, ne subit plus de transformations jusqu’à la fin du 19e siècle où, sans doute pour remplacer le mur pignon nord disparu, M. Renouard y fit élever un pastiche néo-normand avec une ferme débordante et lors de la dernière campagne, le bâtiment entre le logis et la porterie a été exhaussé d’un demi-étage et a perdu son ancien perron de pierre. » [1]

     

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    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne) LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)

     

         Un autre château du Renouard a été construit à proximité du premier au 18e siècle mais il a été détruit par la suite. [NdB]

     

         « Aujourd'hui disparu, « le château actuel », style Louis XVI, avait  été construit en 1786 par Philippe­ François-Isaac de Corday. » [3]


    LES REMPARTS DU RENOUARD (Orne)     « Une partie des matériaux provient de la démolition partielle de l'ancien manoir. Acheté en 1865 par le banquier Charlemagne Renouard, abandonné, utilisé comme carrière de pierre, enfin totalement rasé il y a quelques années »

         « Le château actuel », qui a dû être construit dans la deuxième moitié du 18e siècle, s'élevait sur le penchant de la colline et était dominé par de vastes futaies...
         Il s'écroula le 12 septembre 1962. » [2] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne (1950-1965), avec le cadastre en surimpression situant le nouveau château du Renouard détruit depuis, extraite du site Géoportail.

     

         « Son élévation consistait en un sous-sol, un rez de chaussée, un premier étage et les combles ; il était bâti en pierre blanche et présentait une masse rectangulaire d'environ 20 mètres de largeur, sur 30 de longueur. Sur le fronton méridional, on remarquait deux écus accolés ; mais qui paraissaient n'avoir reçu aucun genre de sculpture. Du côté opposé, c'est-à-dire an nord on remarquait une galerie en fuseaux. » [3]

     

    Une légende :

     

          « En 1280, se place la légende du dragon. Ce dragon, un serpent monstrueux qui vivait dans les marécages entourant les ruines de l'ancienne forteresse. En 1280, ce serpent avait dévoré la fille de Gilles de Bailleul, celui-ci s'arma et descendit à cheval dans les marécages où il combattit le serpent. II réussit à le blesser mortellement mais son cheval blessé l'ayant fait tomber dans les pattes du dragon, ils moururent tous les deux. Cette action est reproduite dans les plaques de cheminée du vieux château sur l'emplacement et sur les ruines de cette forteresse, c'est un autre Bailleul, Foulque de Bailleul qui en 1448 construisit le château actuel. Cette date de 1448 est d'ailleurs gravée dans une des pierres d'une des cheminées, juste au-dessus de la couverture. » [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Promenade Association Le Pays d’Auge. Michel Cottin, Octobre 1994, http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=6187

    [2] Extrait de la base Mérimée

    [3] http://patrimoine.renouard.free.fr/index.htm

    [4] Extrait de SHV n°2 – Automne 1982

    [5] Extrait de Wikipédia

    [6] Extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'OrneEssai de topographie, de statistique et d'histoire de la commune du Renouard – A. Dallet (1892)

    [7] Extrait de http://c.corday.free.fr/index.php?page=normandie/vieuxchateau

     
     

    Bonnes pages :

     

    O http://patrimoine.renouard.free.fr/index.htm

    O Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne – Essai de topographie, de statistique et d'histoire de la commune du Renouard – A. Dallet (1892)

    O http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=6187

    O https://www.ouest-france.fr/normandie/le-renouard-61120/une-vie-de-chateau-juste-pour-quelques-nuits-en-chambre-dhote-2835961

    O https://www.normandythenandnow.com/chateau-life-in-normandy-le-vieux-chateau-le-renouard/

    O https://jjmedia.com/locations/chateau-du-renouard

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421248j/f144.image.r=%22ch%C3%A2teau%20du%20Renouard%22?rk=21459;2

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54577354/f371.image.r=%22ch%C3%A2teau%20du%20Renouard%22

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