• LES REMPARTS DU THUIT (Calvados) LES REMPARTS DU THUIT (Calvados) LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)

     

    Photos ci-dessus extraites de http://boulonmonvillage.wifeo.com/histoire.php

     

    Préambule :  Ce site castral est entièrement privé et ne se visite pas. 

     

    La forteresse du Thuit ou du Thuis

     

         1829, Galeron : « L'homme curieux qui veut visiter les ruines du Thuit, (…) aperçoit, au-dessus des taillis, quelques pans de hautes murailles où se dessine la grande ogive primitive du 13e siècle. S'il peut s'enfoncer entre les buissons épais, il reconnaît l'enceinte des larges fossés, les restes des forts remparts garnis de lierre, et la chaussée ferrée qui conduisait jusqu'au centre de la forteresse. » [1]

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « On trouve sur le territoire de la commune de Boulon un des sites les plus prestigieux du Val de Laize, mais aussi de la région, au lieu-dit la chapelle du Thuit. On peut affirmer que cet endroit est occupé par l’homme depuis fort longtemps, car le nom Thuit vient du scandinave Thueit qui désigne un essart, c'est-à-dire un défrichement, datant ici de la période des invasions vikings. Le plus remarquable est l’occupation ultérieure de ce site et surtout la succession des propriétaires prestigieux qui l’ont possédé. Les fameux Tesson, si influents dans l’histoire du Cinglais et dont le souvenir demeure à travers le nom du village d’Ouilly-le-Tesson, y ont établi une forteresse au 11e siècle. » [2]

     

    Ci-dessus, une photo des vestiges de la chapelle du Thuit par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)   LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)

     

    Plan du château du Thuit situé sur la commune de Boulon, propriété privée ; blason de la famille Tesson ou Taisson par VALPHI2014 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36167224

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « Selon M Fixot, le Thuit était aux 11e et 12e siècles l’un des trois château de pierre du Cinglais (avec le château Ganne de la Pommeraie et Tournebu)...

         Le premier possesseur connu au Thuit aurait été Raoul d’Anjou, baron de Thury, qui avait reçu d’immenses domaines du duc Richard II et se serait établi dans la région entre 1017 et 1025. » [3]

     

    Plan ci-dessus extrait d'une fiche randonnée patrimoine extraite de http://www.suisse-normande-tourisme.com/sports-et-loisirs/loisirs/balades-et-promenades/parcours-patrimoine

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « Son fils aîné, que les chroniqueurs ont désigné sous le nom de Raoul Tesson de Cinglais (Raol Tesson de Cingueleis, dit Robert Wace, Roman de Rou, tome II, page 30) forma du Thuit une baronnie particulière, vers l'an 1030.

     

    Blason de la famille Tesson ou Taisson par VALPHI2014 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36167224

     

         Ce Raoul Tesson était très puissant, et sa famille passait pour posséder le tiers pied en Normandie (la tierce-partie des terres). A la bataille du Val-des-Dunes, il avait eu l'idée de se réunir aux barons du Cotentin, ligués contre le jeune Guillaume ; mais, à la vue de la bannière ducale, sa vieille fidélité se ranima, il passa, avec ses cent chevaliers, dans les rangs du duc, et il y amena la victoire. Guillaume , reconnaissant, le combla de nouveaux biens. » [1]

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)

     

     Le dessin ci-dessus est extrait du blog http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/la-vie-de-guillaume-le-conquerant-02-a112524080 qui raconte l'existence de Guillaume le Conquérant : 1047 à Val-ès-Dunes : Au début de la bataille, Raoul Tesson vient se rallier à Guillaume.

     

         « Les premiers Tesson (ou Taisson), qui étaient barons de Thury et du Thuit, ont joué un rôle majeur dans la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, ce qui leur a valu de nombreuses récompenses de la part de celui-ci. » [2]

     

         « On prétend que, vers 1033, dans le temps où mourut son père, Raoul Tesson soutint au Thuit un siège contre quelques seigneurs puissants de son voisinage, Il en triompha, mais par la ruse encore autant que par la valeur. De ce jour il fut craint et respecté comme le maître de ce pays. » [1]

     

         « 1213 : Disparition de la famille Taisson ; la seigneurie passe par le mariage aux Bertran. » [3]

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)

     

     Dessin des ruines du Thuit, par M. de Vauquelin.

     

    La seigneurie du Thuit :

     

         « On la trouve disloquée, au 13e siècle, en deux parties qui venaient de passer presque simultanément, dans les familles Bertrand de Briquebec et Crespin, par mariages...

         De ces deux parties, la dernière qui fut probablement la moins considérable, suivit sans difficulté ses mutations naturelles, et a dû passer, comme la seigneurie de Thury, des Crespin, aux d'Harcourt-Beuvron, par l'intermédiaire établi ailleurs, des Préaux et des Ferrières ; et plus tard, desdits d'Harcourt-Beuvron aux Guerchy... 

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     L'autre partie, qui semble avoir été la plus importante, et à la possession de laquelle dut rester attachée celle du manoir, a bien fini par arriver au même but final, mais par une voie très différente, et avec des accidents de transmission graves et étranges. Les Clisson la reçurent, d'abord,... » [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Clisson par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4243658

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « Le château fortifié, qui semble avoir été l’un des plus importants de la région, va ensuite passer dans des mains tout aussi prestigieuses, comme celles de la famille de Tournebu, des Clissons, connétables de France. » [2]

     

     

    Ci-contre, plan extrait du cadastre napoléonien, tableau d'assemblage de la commune de Boulon. (1809)

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « … Une alliance le transmit à Olivier II de Clisson, vers 1280. Olivier III de Clisson s'étant rendu coupable d'intelligence avec les Anglais, en 1343, fut décapité, ses biens furent confisqués, et le Thuit fut donné, par le roi Philippe de Valois, au sire de Mathefelon ; la donation consistait dans « le manoir du Thuit, près la forest de Cinguelais, une coupe annuelle de 500 livres dans ladite forest, un moulin à foulon de 8 livres de rente, deux moulins à blé de 7 muids de froment de rente, les minières de fer de Beaumont, de 100 livres de rente, une foire à Saint-Laurent-de-Condel, le jour Saint Laurent, le patronage de deux chapelles audit manoir, etc."

     

    Blason ci-dessus de la famille de Mathefelon dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Mathefelon

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     Nous ne savons comment le domaine fut retiré au sire de Mathefelon, mais nous le voyons donné, en 1358, par Charles V, alors régent de France, à Pierre de Tournebu, chevalier. Puis, deux années plus tard, en 1360, il fut restitué à Olivier IV de Clisson. Le revenu en était estimé, en ce temps, à 1 200 livres. » [1]

     

    Blason ci-dessus de la famille de Tournebu par Apn — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38577818

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « 1376. La seigneurie de Thuit à Boulon, Calvados. Cette source précise que Charles V achète le château en 1376/1378 et le donne à Bertrand du Guesclin ainsi que la forêt de Cinglais. Selon certains historiens le château est confisqué par le roi Charles V à Olivier de Clisson et cédé à Bertrand du Guesclin. Il l’échange avec le duc Pierre d’Alençon contre une terre en Bretagne, en 1379.

     

    Blason ci-dessus de la famille Du Guesclin dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Guesclin

     

         En réalité Charles V échange avec Olivier de Clisson le Thuit contre le Chastel-Josselin, Morbihan, et la forêt de Porhoët. Le 16/12/1376, Charles V donne la châtellenie du Thuit et la forêt de Cinglais à Bertrand du Guesclin. Ce dernier l’échange avec le comte Pierre d’Alençon le 5 septembre 1378, contre la seigneurie de La Guerche, Ille-et-Vilaine. » [5]  

     

    Autres précisions :

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « Cette châtellenie, dont le chef-mois était situé dans la paroisse de Boulon, à l'orée de la forêt de Cinglais, fut confisquée sur Olivier de Clisson à qui elle appartenait. Le régent Charles en fit don, à titre viager, à Pierre de Tournebu en 1358. Le roi l'échangea ensuite avec Olivier II de Clisson (à qui elle avait été restituée) contre Chastel-Josselin et la forêt de Porhoët et la donna, ainsi que la forêt de Cinglais, à Bertrand du Guesclin et à ses descendants mâles le 16 décembre 1376.

     

    Ci-dessus, un extrait de la carte de Cassini. 

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     C'est par voie d'échange que la châtellenie du Thuit entra dans le comté d'Alençon : le comte, qui était seigneur de La Guerche, en Bretagne, céda cette terre à du Guesclin moyennant une compensation de 1 300 livres de terre ou de rente. Par des lettres du 5 septembre 1378, le connétable abandonna la châtellenie du Thuit à Pierre d'Alençon pour le prix de 900 livres à valoir sur les 1 300 livres convenues, et promit de s'employer à la faire unir au comté. Des lettres royaux du 15 avril 1379 permirent au comte d'Alençon de réunir à son comté les terres du Thuit, du Hable et de Saint-Pierre- Aumont. Cependant, après la mort du connétable, Le procureur général du roi au Parlement intenta un procès au comte d'Alençon sous le prétexte que la châtellenie avait fait partie du domaine et devait donc y faire retour, mais le roi ordonna de laisser le comte et ses descendants jouir à perpétuité de la terre du Thuit. La châtellenie fut rattachée à la vicomte de Saint-Sylvain dont elle forma l'une des sergenteries. » [6]

     

    Blason des ducs d'Alençon par Ipankonin — SVG elements from Used as reference:, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3111399

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « La  baronnie est incorporée par le roi au comté d’Alençon. » [3]

         Les « ducs et comtes d’Alençon, apparentés aux rois de France,... ont d’ailleurs laissé leur nom à la forêt environnante. Le Thuit a donc été le centre d’une puissante seigneurie en tant que forteresse, puis le siège d’une vicomté, une prison et un centre économique dont dépendaient des halles et des marchés. » [2]

     

    Ci-dessus, une photo de la chapelle du Thuit extraite de http://tourisme.aidewindows.net/boulon.htm#chapelle-du-thuit

     

         « Louis, palatin du Rhin, duc de Bavière, mari de Catherine d'Alençon, fille de Pierre, se trouvait, par sa femme, seigneur du Thuit, en 1412. Cinq ans après, pendant l'invasion de la Normandie, l'armée anglaise prit le fort du Thuit, qui fut confisqué sur Catherine et donné à Louis Robessart. » [1]

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     « 1451 : Catherine d’Alençon reprend l’administration du Thuit. » [3] « … En 1460, elle en fit don à Catherine de Rohan, sa nièce, lors du mariage de celle-ci avec François de Dunois, fils du fameux Dunois. » [1]

     

    Blason de la famille Dunois par Elements by Sodacan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50627123

     

         « En 1474, le duc d'Alençon, Jean II, ayant encouru, pour félonie, un jugement capital, qui emportait la confiscation de ses domaines, la terre du Thuit lui fut enlevée, et rentra une seconde fois entre les mains du roi. » [7]

     

         « 1476 : Le domaine revient, après quelques péripéties dans l’apanage d’Alençon jusqu'à la Révolution où il  sera vendu comme bien national.

         Le Thuit est signalé dans de nombreux actes de tabellionage  jusqu’au début du 17e siècle. Mais le siège en est alors établi à Saint-Sylvain (en 1534). » [3]

     

          [ M. Vaultier, dans ses recherches sur le Cinglais et sur l'ancien doyenné de Vaucelles, établit que Saint-Sylvain et le Thuit ont eu longtemps une juridiction commune et que lorsque le Thuit se trouva ruiné au 16e siècle, probablement par les guerres de l'invasion anglaise, ce fut à Saint-Sylvain que le siège et le titre en furent immédiatement transportés : on trouve une multitude d'actes de cette nouvelle vicomté, dite alors de Saint-Sylvain et du Thuit et elle n'a cessé d'exister qu'en 1747. ] [10]

     

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    Ci-dessus, deux photos aériennes de la Chapelle du Thuit extraites du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)    « Il en fut fait alors ou plus tard, une vente publique par laquelle elle (la partie comprenant le manoir) est arrivée aux Guerchy, sans doute par l'intermédiaire des Ferrières ou des Harcourt-Beuvron, leurs auteurs, qui déjà propriétaires de l'ancienne portion des Crespin, durent naturellement se porter pour adjudicataires de celle-ci (...) Il paraît toutefois que l'aliénation ne fut pas tellement complète, qu'il n'eût été fait exception de quelques portions de terres ou de titres réservés, sur lesquelles purent plus tard élever leurs prétentions les princes de la maison royale, nommée en divers temps, apanagistes de ce duché d'Alençon (...) »

     

    Blason de la famille de Guerchy par Jimmy44 Image created for the Blazon Project of the French Wikipedia [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3ABlason_fam_fr_de_Guerchy.svg

     

         « A l'époque de la révolution, le Thuit, avec le bois d'Alençon, formaient une seule et même propriété appartenant à M. le marquis de Guerchy (...) Mme d'Haussonville, née Guerchy, conserve ledit emplacement du Thuit, avec la terre de Fresné. Le Thuit et le bois d'Alençon, tout entier, dépendaient de la paroisse de Boulon. » [7]


         « Le Thuit abandonné depuis des siècles, a été victime d’actes de vandalisme et a surtout servi de carrière. Les matériaux (moellons de grès et de pierre blanche de Quilly) se trouvent dans plusieurs maisons de Boulon. » [3]

     

         « Malheureusement, il ne reste que très peu de vestiges de cette grandeur passée, à part quelques ruines. L’ensemble est situé sur un éperon rocheux d’une dizaine de mètres de hauteur, flanqué de deux petites vallées peu profondes parcourues par des ruisseaux, le Tourtours et le ruisseau de la Fontaine bouillante. » [2] « avec zones marécageuses. (...) Un fossé bordé d’un rempart en arc de cercle, barre l’éperon au sud du coté du plateau. L’ensemble couvre environ 1 ha. » [3]

     

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    Ci-dessous, photos par Gilloudifs

     

         « Le site a la forme d’un quadrilatère d’environ 100 à 150 mètres de côté. Le périmètre habitable, qui était protégé par des murailles et par un fossé, est inclus dans le terroir ainsi délimité. L’endroit peut sembler faiblement défensif, mais on pense qu’un système d’écluses permettait d’inonder les fossés et isolait alors la forteresse. » [2]

     

         « Il subsiste au Thuit, des ruines d'une Chapelle, et autres établissements, formant deux masses distinctes, communiquant ensemble par une chaussée ferrée, avec traces de pont-levis, etc. L'emplacement de la chapelle, qui apparemment devait contenir aussi le château, est accessible de plain-pied par une de ses extrémités ; — le reste forme promontoire avancé, au milieu d'un étroit vallon, où, des eaux réunies de quelques fontaines voisines, se forme un ruisseau, qui débouchant par l'extrémité opposée, va prendre son cours vers Fresney-le-Puceux. — Il traverse à cet effet une chaussée factice, où se trouvait apparemment une écluse, à l'aide de laquelle on pouvait inonder le petit vallon, et isoler par conséquent le château, sauf un seul de ses côtés. En-dehors de cette chaussée, se trouvent deux côtes dites des Vignes et des Celleries, et ce nom de Celleries est aussi celui d'un hameau vers lequel se dirigeait le Chemin pavé du Thuit. Il reste de l'ancienne Chapelle du Thuit, quelques grands pans de murs, et dans un de ceux-ci, une grande et haute fenêtre à plein cintre. » [4]

     

         « Chapelle carrée avec arcades 16e siècle signalée en 1830, détruite ; vestiges : deux enceintes, quelques pans de murs. » [9] 

     

    Le devenir du site :

     

         « En 1977, Pierre Lacroix fait l’acquisition des ruines du château fort du Thuit, une bâtisse édifiée en 1080 dans la forêt de Cinglais, à Boulon (Calvados). Bricoleur et mathématicien hors pair, l’ancien comptable a inventé ses propres outils et fait renaître l’ancienne baronnie. » [11] 

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)

     

    Ci-dessus, article Ouest-France du 8 décembre 2019 aperçu sur le site http://normandie.canalblog.com/archives/2019/12/10/37855201.html

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados) LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)

     

    Ci-dessus deux photos extraites de https://www.ouest-france.fr/normandie/calvados/normandie-seul-il-rebati-une-partie-du-chateau-du-thuit-datant-du-xie-siecle-6645284 

     

    Les légendes :

     

         « Ce n'est pas une des moindres singuralités de la destinée de cette baronnie du Thuit, que la croyance où l'on est aujourd'hui dans le pays, que ce fut autrefois une des demeures des Templiers. On va même jusqu'à désigner cette partie de la forêt et les ruines sous les noms de Bois des Templiers, de Chapelle du Thuit et des Templiers. Une telle opinion ne nous paraît avoir aucun fondement historique. Aussi, en publiant le dessin de ces curieux débris, nous leur avons restitué le vrai nom de Chapelle et Château dit Thuit, qui leur appartient. (…) Dans deux de nos excursions au Thuit, nous rencontrâmes un petit vieillard, nommé Croix, que les enfants des bûcherons désignaient sous le nom de Tonquin, et que l'on signalait comme ayant les traditions de tout ce qui était arrivé anciennement en cet endroit. Nous interrogeâmes beaucoup le Tonquin. Voici quelques-uns de ses récits, tels qu'ils furent écrits presque sous sa dictée :

         « Il y avait là, jadis, un château occupé par un seigneur puissant, Roul Tesson (Raoul), qui ne craignait personne. Roul battait de la fausse monnaie et était très riche. Une fille très belle qu'il avait fut conduite à la cour, et le prince l'ayant enchantée, il en tira l'aveu que son père était un faux monnayeur, et on envoya en conséquence des troupes de Paris contre lui. Roul ne fut point effrayé, il coupa les arbres de la forêt, les couvrit d'habillements rouges et de grands chapeaux ; et quand les troupes du prince arrivèrent, elles furent prises de peur à la vue d'une si grande armée, et se retirèrent précipitamment. Plus tard, on les ramena devant la forteresse qu'elles assiégèrent en forme. Roul se défendit avec beaucoup de courage, et l'on vit bien que l'on ne pourrait le prendre que par la famine. Mais lui, pour ôter même cet espoir, jetait tous les jours des pains et des morceaux de bœuf frais dans les douves qui entouraient le château ; ce qui décourageait beaucoup les assiégeants.

         Enfin, cependant, Roul se vit réduit aux extrémités, et pour ne pas tomber vif au pouvoir de ses ennemis, il fit jeter ses trésors et le peu de vivres qui lui restaient dans les fossés, se frappa ensuite et se fit précipiter dans les eaux. On retrouva son corps qui fut enseveli dans la chapelle du Bois-Halbout. Ces faits se sont passés en l'an 1223.

         La chapelle appartint depuis à des Templiers, et, après eux, les Anglais s'en emparèrent. Quand ceux-ci furent forcés de s'en éloigner, ils cachèrent des barils d'or et d'argent dans des fossés près de la chapelle, à l'entrée du château.

         Dans le temps on l'on construisait la grosse tour de Barbery, les fonds étant venus à manquer, l'ouvrage restait interrompu. Alors vivait dans le monastère un moine nommé dom Bernard, qui était, dit-on, plus fin que les autres, qui avait commerce avec lé diable, et que l'on avait enfermé, pour le punir, dans une cage de fer. Dom Bernard dit que si l'on voulait le laisser libre, il trouverait de l'argent plus qu'il n'en faudrait pour achever la tour. On le fit donc sortir de sa cage, et, peu de jours après, il revint de la forêt avec un baril d'or et d'argent qu'il avait chargé sur plusieurs mulets. On peut voir encore, sous une cépée, le trou d'où il tira son trésor. La grosse tour en fut construite et le monastère enrichi, etc., etc.

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Calvados)     Voilà quelques-uns des récits du Tonquin, qu'il débitait avec une grande assurance. Il ajoutait quelques détails de son invention pour faire penser qu'il avait été à la recherche des autres trésors, et qu'il saurait les retrouver Si on voulait l'y employer. Ces fables, assez amusantes, pourront être lue dans un autre écrit où nous les avons consignées. Du reste, nous avons cru devoir reproduire la physionomie et le costume de ce singulier personnage dans notre Atlas. On peut le voir très naturellement rendu sur le dessin des Ruines du Thuit, par M. de Vauquelin (voir ci-dessus). Plusieurs villageois nous ont confirmé l'aventure de dom Bernard et de son trésor. Ils assurent que, jusqu'en ces derniers temps, on montrait la cage de fer où il avait été enfermé. Un ancien maire va même jusqu'à soutenir qu'il l'a vue aussi, étant très jeune. Cette cage de fer était en bois selon lui. » [1]

     

    Le site est entièrement privé. Un chemin de randonnée passe à proximité des vestiges de la chapelle.

      

    A proximité :

     

         « L'une des fontaines voisines était jaillissante, et élançait autrefois du sable à plusieurs pieds de sa surface ; le tremblement de terre de 1776 a fait cesser ce phénomène ; seulement l'eau continue de former quelques bouillonnements intérieurs. - Le nom de Fontaine bouillante lui est demeuré. » [4] 

     

         « La forêt de Cinglais qui s'étend sur 1 475 hectares est l'une des plus importante forêt du département du Calvados. Elle englobait autrefois la forêt de Grimbosq et le bois de l'Obélisque. Elle est située entre la vallée de l'Orne et celle de la Laize. Elle est classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

         Une grande partie du domaine forestier de Cinglais est privé. La promenade et le ramassage de champignons sont interdits et sont passibles de poursuite. Seule une partie, au sud, sur la commune de Saint-Laurent-de-Condel, le long de la route de Fontaine Guéret, est une forêt domaniale. » [8]

     

    Sources :

     

    [1] Statistique de l'arrondissement de Falaise par Frédéric Galeron ; Brée l'aîné, 1829 https://books.google.fr/books?id=-UEriSQImBAC&pg=PA223&focus=viewport&hl=fr&output=text#c_top ou http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12303

    [2] D’après Didier Savary. (In le catalogue des journées du patrimoine 1994). » http://boulonmonvillage.wifeo.com/documents/histoire-de-la-chapelle-du-thuit-et-de-la-forteresse-01.pdf

    [3] Texte établi par M.Lacroix http://boulonmonvillage.wifeo.com/histoire.php

    [4] Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie Société des antiquaires de Normandie, 1837. https://books.google.fr/books?id=1ovDuJPmUX4C&pg=PA55&lpg=PA50&ots=pA8dDYYqs0&focus=viewport&dq=chapelle+du+Thuit&hl=fr&output=text#c_top

    [5] Extrait de http://barrat.xyz/Bertrand-du-Guesclin-ses-proprietes-et-ses-titres

    [6] Extrait de La construction du comté d'Alençon (1269-1380). Essai de géographie historique par A. Vallez http://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1972_num_22_1_6670

    [7] Extrait de https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01366132/document

    [8] Extrait de Wikiwand

    [9] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00000149

    [10] Statistique monumentale du Calvados. Tome 2 / par M. de Caumont (1801-1873). Éditeur : A. Hardel 1846-1867

    [11] Extrait d'un article Ouest France du 8 décembre 2019 https://www.ouest-france.fr/normandie/calvados/normandie-seul-il-rebati-une-partie-du-chateau-du-thuit-datant-du-xie-siecle-6645284

     

     

    Ci-dessus, document extrait de http://boulonmonvillage.wifeo.com/documents/histoire-de-la-chapelle-du-thuit-et-de-la-forteresse-01.pdf

     
     Bonnes pages :

     

    O Michel Fixot. Les fortifications de terre et les origines féodales dans le Cinglais. [compte-rendu] Bulletin Monumental Année 1969 Volume 127 Numéro 1 pp. 57-58

    O Statistique de l'arrondissement de Falaise par Frédéric Galeron ; Brée l'aîné, 1829 https://books.google.fr/books?id=-UEriSQImBAC&pg=PA223&focus=viewport&hl=fr&output=text#c_top ou http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12303

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96626634/f212.image.r=%22Le%20Thuit%22

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k408058r/f352.image.r=%22Le%20Thuit%22?rk=836914;0

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k12442p/f201.image.r=%22Le%20Thuit%22?rk=2317608;0

    O Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie  Société des antiquaires de Normandie., 1837 https://books.google.fr/books?id=1ovDuJPmUX4C&pg=PA55&lpg=PA50&ots=pA8dDYYqs0&focus=viewport&dq=chapelle+du+Thuit&hl=fr&output=text#c_top

    O Pour découvrir des photos de " l'actuel château du Thuit " : http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-calvados-chateau-a-boulon-chateau-du-thuit.html

    O Il existe un circuit pédestre de 2 h/6,7 km permettant d'apercevoir le site du Thuit sur : http://www.suisse-normande-tourisme.com/sports-et-loisirs/loisirs/balades-et-promenades/parcours-patrimoine

     

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  • LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne) LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne)

     

    Ci-dessus, à gauche, photo extraite du site Google Map : il s'agit ici de l'emplacement de la motte la plus proche de la D 51 à Annebecq ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail : les emplacements des mottes repérées au 19e siècle y sont signalés. 

     

         « Saint-Georges-d'Annebecq est actuellement une petite commune rurale du département de l'Orne ; elle est située à 25 km environ au Sud-Ouest d'Argentan. Pour les historiens de la Normandie son toponyme est évocateur. Il conserve le souvenir du château d'Asnebecq qui fut le siège d'un puissant fief dès le début du 11e siècle. » [1]

     

          «  Pendant des siècles, Asnebec (ou Annebec puis Annebecq) fut un château fort faisant partie d'une ligne de défense protégeant la « frontière » sud du duché de Normandie. Le baron d'Asnebec (sur le plan civil et militaire) et le curé-doyen de la paroisse d'Asnebec (sur le plan religieux) avaient autorité sur une partie de la région alentour. (...) » [2]

     

    LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne)    LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement des mottes d'Annebecq ; En haut : blason de la famille de Neufbourg extrait de https://gw.geneanet.org/zardoz?lang=fr&n=de+neufbourg&p=henri ; en bas : blason de la famille de Chamborand par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17290548

     

          « L'ancien château d'Annebecq : (deux mottes castrales signalées vers 1031)

          Description faite en 1836 dans un « Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie » : « Asnebecq est dans un terrain plutôt bas qu'élevé, sur un fonds de prairies. La forteresse se composait d'un long rempart soutenu par de hautes buttes (mottes castrales) dont les deux principales sont presqu'encore entières. Des fossés, qui pouvaient être aisément remplis d'eau, défendaient les abords de ce château allongé qui semblait destiné à couvrir, à protéger une petite contrée. » [2]

     

    LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne)      « Les deux mottes féodales repérées vers 1830 par Arcisse de Caumont ont été détruites, l'une vraisemblablement à la fin du 19e siècle, l'autre en 1964. Les remembrements intensifs de ces dix dernières années ont modifié de façon considérable le parcellaire ancien. » [1]

     

    Document ci-contre extrait de http://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1988_num_6_30_1926

     

     

     

     

     

     

     

         « Saint-Georges-d'Asnebesq est dans un terrain plutôt bas qu'élevé, sur un fonds de prairie. La forteresse se composait d'un long rempart, soutenu par de hautes buttes, dont les deux principales sont presqu'encore entières. Des fossés, qui pouvaient être aisément remplis d'eau, défendaient les abords de ce château allongé, qui semblait être destiné à couvrir, à protéger une petite contrée. L'histoire nous apprend qu'Asnebesq ayant été assiégé par Geoffroy d'Anjou, après la mort de Henri Ier, en 1158, obtint une trêve d'une année par le crédit de son seigneur, Robert de Neubourg, qui était connu du duc d'Anjou. Depuis, il ne paraît pas que ce point ait été bien important. Les habitants prétendent qu'Asnebesq fut une ville avec marchés et grandes réunions dans les siècles intermédiaires ; et il est certain, du moins, que là existait anciennement le chef-lieu d'un doyenné. Aujourd'hui, ce n'est plus qu'un village presqu'inconnu et perdu dans le Bocage, sur la ligne de Briouze à Ranes. Le château était depuis longtemps dans les mains des d'Argouges de Ranes. » [3] 

     

          « Le premier seigneur attesté d'Annebecq est Roger de Beaumont (1025-1105) (dont le fief principal se situe dans le Roumois autour de Beaumont-le-Roger...), fils d'Onfroi de Vieilles. Cousin et proche conseiller du duc Guillaume de Normandie, il est chargé d'assister la régente Mathilde pendant l'invasion du royaume anglo-saxon. En 1086-1087, il donne à Saint-Wandrille les dîmes des églises de Rânes, Annebecq et Faverolles. Deux de ses enfants vont s'illustrer pendant l'expédition et sur le champ de bataille de Hastings. Son fils aîné Robert est fait comte de Leicester, mais c'est à son second fils Henri, comte de Warwick après la conquête de l'Angleterre, à qui échoit en 1105 la châtellenie du Neufbourg à laquelle se rattache le fief d'Annebecq.

         Deux des fils d'Henri Ier de Neufbourg seront, eux aussi, des personnages célèbres. Rotrou devient archevêque de Rouen et Robert Ier de Neufbourg (1115-1160), seigneur d'Annebecq, va jouer un rôle de conseiller dans la période qui s'ouvre après la succession de Guillaume le Conquérant. C'est dans le château de Neufbourg en 1135 qu'une assemblée de jeunes seigneurs normands reconnaît Etienne de Blois comme héritier de la couronne d'Angleterre. » [1]

          « En 1138 : assiégé par Geoffroy V d'Anjou (dans sa conquête du duché de Normandie contre le nouveau roi d'Angleterre) » [2] « Robert Ier de Neufbourg résiste dans son donjon d'Annebecq … » « le château-fort d'Annebec échappe finalement aux assaillants (grâce à une trêve d'un an) à cause des liens anciens existant entre certains seigneurs de l'entourage du comte d'Anjou et Robert de Neubourg également seigneur d'Asnebec. Les châteaux de Carrouges, Écouché, Bazoches-au-Houlme… et leurs défenseurs n'ont pas cette chance. » [2]

          « À partir de 1154, (Robert de Neufbourg) exercera les fonctions de sénéchal de Normandie.

          « Henri II de Neufbourg (sept. 1160-1214) est le premier à porter le titre de baron d'Annebecq (seuls les honneurs comportant au moins cinq fiefs de chevaliers étaient érigés en baronnies). Robert II de Neufbourg, fils du précédent, s'était allié par mariage à la famille de Glocester. » [1]

     

          « En 1224, « Tout le fief de « Carrouge » est dans la mouvance du seigneur d'Annebec », et au maximum dix-sept fiefs de chevaliers relèvent de la baronnie d'Asnebec.

         À la mort de Robert II de Neubourg, en 1243, la baronnie d'Asnebec échoit en héritage à une de ses filles Jeanne (mariée à Renaud de Maulévrier). » [2] « … Dans les années 1377-1380, la baronnie appartient toujours aux Maulévrier qui désirent la vendre au roi de France. » [1]

          « Vers 1380, Guillaume de Chamborant (« protégé du comte d'Alençon, conseiller et chambellan du roi », Charles VI) achète les baronnies d'Asnebec et de Raenne au sire de Maulévrier.

          1381 : Guillaume de Beaurepaire fait aveu à Guillaume de Chamborand, baron d'Asnebec, pour le fief de Joué.

          1384 : Guillaume de Méheudun sire de Rouvrou rachète les baronnies d'Asnebec et de Raenne à Guillaume de Chamborand.

          1419 : la baronnie d'Asnebec - ainsi que celle de Rasnes - est « accordée » - par le roi d'Angleterre (également duc de Normandie) - à l'un de ses fidèles partisans : Guérard Hungh qui est également l'adjoint du gouverneur de Falaise.

          Après 1450 et la défaite des Anglais, Samson de Saint-Germain - resté fidèle au roi de France - rentre en possession de ses terres dont Asnebec et Rasnes.

          1566 : Asnebec est dévasté par les protestants.

          15e siècle : le domaine de Ménil-Glaise relève de la baronnie d'Annebecq.

          1532 : René du Bois (écuyer) est seigneur du Mottey sur la paroisse d'Annebecq.

          1606 : la baronnie d'Asnebec est supprimée par sa « réunion et réincorporation… à la baronnie de Rasnes, appartenant à Charles d'Argouges, sieur de Grastot » (lettres patentes du roi Henri IV). (...)

          1672 : Louis XIV crée le « marquisat de Rannes » (qui s'étend sur les paroisses de Rasnes, d'Asnebec, de Faverolles et de Montreuil) au profit de Nicolas d'Argouges, colonel général des Dragons. (...) » [2]

     

    Un trésor monétaire :

     

          « En 1981, un trésor monétaire - comportant 972 pièces d'argent, frappées entre le 12e et le 14e siècles en France et en Angleterre - est découvert au cours de travaux agricoles ; il a été déposé au musée de Normandie ; son inventaire a été publié dans une revue numismatique (la mise en sécurité de ce trésor pourrait dater de l'époque du roi Philippe IV le Bel mort en 1314). » [2] (voir sur le plan ci-avant le lieu de la découverte.)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1988_num_6_30_1926

    [2] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Georges-d%27Annebecq ou http://r.gallier.free.fr/communes/st%20georges%20d%27annebecq.htm

     [3] Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 9 Mancel, 1835 https://books.google.fr/books?id=93xfAAAAcAAJ&pg=PA489&lpg=PA474&ots=Mva2AvsvXc&focus=viewport&dq=remparts+d%27Ecouch%C3%A9&hl=fr&output=text#c_top*

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1988_num_6_30_1926

    O  https://books.google.fr/books?id=VuJYAAAAcAAJ&pg=PA474&lpg=PA474&dq=Saint+georges+d%27Annebecq&source=bl&ots=RW-hfvTTBk&sig=KJpN1h_mqUYm7Y42jvbBLUQaze8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiJsKylheTWAhVLOxoKHVCrBJI4WhDoAQg1MAM#v=onepage&q=Saint%20georges%20d%27Annebecq&f=false

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  • LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : photo 1 extraite de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html ; photo 2 extraite de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2016/11/motte-dautomne.html ; photo 3 extraite de https://www.google.fr/search?q=motte+Le+havre&client=firefox-b&dcr=0&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjTw7TI7NzWAhXLiRoKHXe5DX0Q_AUICigB&biw=1440&bih=768#imgrc=er43ZFYBDL0WZM

     

    La motte féodale d'Aplemont ou motte de la Vieille Tour ou motte des Halattes ou motte Totinel au Havre :

     

         « La motte d’Aplemont est un monument tout à fait exceptionnel. En effet, il est rarissime qu’une motte féodale subsiste en milieu urbain. Bien avant la fondation du Havre, elle témoigne de l'ancienneté des villages situés à la périphérie de la ville. » [1] 

     

         « ...il s'agit d'une motte féodale édifiée au 11e siècle, appelée motte féodale d'Aplemont ou « Motte de la Vieille Tour »...

         

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)     LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

     Plan hypothétique du site de la motte d'Aplemont au Havre ; blason de la famille Malet de Graville par Elements by Sodacan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50627124

     

         « La motte d'Aplemont pourrait correspondre à un ouvrage de défense complémentaire permettant de surveiller la mer, l'estuaire et la Seine. 

         A l'origine, la motte s'élevait à 4 m de hauteur sur 35 m de large. Construite en bord de falaise, elle offrait un point de vue remarquable. Son sommet était bordé par un parapet de terre. Au nord, un profond fossé complétait le système de défense formé par l'abrupt de la falaise du sud. » [2]

     

         « Elle est décrite en 1867 « comme ayant une douve énorme, l'abrupte de la Côte servant de douve du côté déclivé, au sommet un parapet de terre, avec vue sur une autre motte située à Orcher » [5]

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

    Photo 1 extraite de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html ; photo 2 extraite de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html ; photo 3 extraite de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-d-inauguration.html

     

         « En son centre, un édifice en bois avait été construit : il pourrait s'agir d'un logis seigneurial ou plus vraisemblablement d'une tour de guet (d'où le nom de " Vieille Tour " encore conservé de nos jours). » Textes de la Ville du Havre situés sur les plaques explicatives du petit parc. [2] 

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)  LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

     Ci-dessus : panneaux explicatifs de la motte d'Aplemont extraits de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-daplemont.html

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)   LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, à gauche document extrait de http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont ; à droite, plan des environs du prieuré Graville (Bnf, reproduction d'un plan du 17e siècle, d'après Patrimoine normand no 82) par Frédéric Rabat — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31355444

     

    « La motte féodale 

     

    (À l'angle des rues Pablo-Neruda et Dal-Piaz)

         La position dominante de la partie sud du site d'Aplemont, au bord de la falaise et surplombant l’estuaire de la Seine, explique certainement pourquoi au 11e siècle la famille Malet, qui occupait le fief de Graville, y construisit une enceinte de terre et de bois. Il est possible que cette motte castrale ait été considérée comme un élément de défense complémentaire destiné à protéger le château de Graville situé alors en contrebas. Cette motte féodale dite « Motte féodale des Hallates » ou « Motte de la vieille tour » ou encore « Motte Totinel », sur un plan tracé vers 1700, est le plus ancien vestige visible de l'histoire de la ville. Le site est redécouvert en 2000 par Serge Launay, un habitant du quartier, et fouillée par Jean-Pierre Watté, archéologue du Muséum d'histoire naturelle. La motte fut réduite par le percement de la rue Pablo Picasso (anciennement rue de l'abbaye). Le site est rénové en 2008, il est clos et enceint d'un parc où l'on peut voir deux panneaux explicatifs. » [6]

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus à gauche une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite document extrait de http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont 

     

    A proximité :

     

    Le château de Graville 

     

          « Il y a des siècles de cela, juste au-dessous de l'« abbaye », trônait une puissante forteresse. Des hautes murailles ne demeurent plus aujourd’hui que quelques gravures et souvenirs. » [3]

     

    « A cette époque, Graville constituait un fief, c'est-à-dire une terre concédée à un vassal par son seigneur, le plus souvent en échange de services militaires. Dès la première moitié du 11ème siècle, ce fief fut occupé par la famille Malet, fondatrice de la collégiale Sainte-Honorine, aujourd'hui connue sous le nom de « prieuré de Graville ».

         Le château des Malet, grande enceinte de terre et de bois, se trouvait dans le bas-graville, au pied de la collégiale. » [2]

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

    Documents ci-dessus : à gauche, photo de Gilloudifs d'un document exposé à l'abbaye de Graville montrant l'emplacement de la motte du château de Graville ; à droite, les ruines du château de Graville (©Bibliothèque municipale du Havre). https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html

     

         « Ce dernier était composé d’un donjon carré entouré d’une muraille et de fossés inondés. Occupé et détérioré lors de la guerre de Cent ans par les Anglais, le château demeura en ruine à partir du 16e siècle. Il sera complètement détruit au 18e siècle. » [4]

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

     Le château de Graville figure sur nombre de plans anciens (©Bibliothèque municipale du Havre). Documents extraits de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html

     

         Guillaume Malet, ancêtre de la lignée, combat aux côtés de Guillaume le Conquérant à la bataille d’Hastings, en 1066. C’est peut-être son fils qui fonde le château de Graville, au Havre, au crépuscule du 11e siècle. À cette époque, en effet, les trois fils du Conquérant se disputent, armes à la main, son héritage et tous les seigneurs du pays de Caux profitent de l’atmosphère d’anarchie pour se bâtir des forteresses. Le premier château est sans doute constitué d’une grande motte ovale entourée de fossés inondables, couronnée de palissades et d’une belle tour en bois. La motte castrale que l’on peut encore voir à Aplemont, rue Pablo-Neruda, date certainement de la même époque.

     

    Propriété du Cardinal

     

         Au siècle suivant, si nous en jugeons par les maigres éléments dont nous disposons, le château est reconstruit en pierre. Des gravures du 18e siècle représentent quelques pans de murs et surtout un beau donjon presque carré, identique à ceux que l’on édifie au 12e siècle. Il existe, dans la cour, des bâtiments résidentiels et notamment une grande salle, signalée dans un compte de 1480. Le site est acheté par le célèbre cardinal de Richelieu en 1626, pour y installer une fonderie de canons. Mais l’ensemble est déjà très ruiné, comme l’atteste cette description contemporaine : « Il y a un vieil et antien chasteau en figure de forteresse à l’antique, toute ruinée et démolie par vétusté, paroissant y avoir eu autrefois pont-levis et fossé à fond de cuve, dont partie seroit remplie d’eau d’une fontaine qui s’y répand, servant présentement d’estan où se peut nourrir et eslever carpes et autres espèces de poisson. »

         On parle également d’anneaux scellés dans un mur pour amarrer les navires. Tout est détruit au 19e siècle. » [3]

     

          « Le Havre (section de Graville-Sainte-Honorine). — Parcelle cadastrale : 34, 35, 36, 39 (1927). — Coord. Lambert : 442,45 — 202,47

         Le château des Mallet se trouvait au pied de la falaise morte de la Seine, sur le rebord d'une étroite terrasse alluviale, auprès du village. En face de lui s'étendait la plaine marécageuse de l'estuaire de la Seine. Son support était une immense motte de forme ovalaire, longue de 85 mètres et large de 60 mètres, séparée de la terrasse par un fossé à fond de cuve rempli d'eau, qui, au moins dans les derniers siècles du Moyen-Age, était traversé par un pont-levis appuyé sur des piles de pierre. La partie de la motte formant une avancée hors de la terrasse était cernée par des étangs qu'alimentait une source voisine et qui déversaient un trop-plein dans une crique naturelle, la «Fosse-de-Graville », reliée aux nombreux canaux marins pénétrant à l'intérieur de la plaine alluviale. D'autre part, divers documents iconographiques présentent des vues de la motte, qui l'évoquent sous la forme d'un mamelon émergeant nettement au-dessus des marécages ; son élévation était sans doute supérieure à 4 mètres, mais il est impossible d'avancer une estimation plus précise.

         A l'est, vers le village, une rue curviligne délimite devant la motte ce qui fut probablement le baile du château ; l'espace qu'elle circonscrit affecte la forme, très caractéristique, d'un croissant de lune, d'une largeur maximale de trente mètres ; à noter qu'il coïncide exactement avec le tracé de la « moyenne et grande court » qu'évoque un acte du 17e siècle  et où le cardinal de Richelieu, propriétaire du château, fit construire des fonderies. En son milieu passe une rue issue du pont-levis de la motte, qui se dirige droit vers l'église paroissiale, bâtie sur la hauteur, dont elle constitue encore l'unique accès.

         Dans son dernier état, le château comportait d'importantes structures de pierre ; nous renvoyons sur ce sujet aux analyses de Charles de Beaurepaire et d'Alphonse Martin. » [9]   

    ---------------------------------------------------------------------------------------

     

    Graville-Sainte-Honorine :

     

          " La Butte aux Sarrasins. — A soixante mètres du hameau et de la chapelle de Notre-Dame-des-Neiges, on remarque, vers le nord-ouest, une élévation de terrain sur laquelle on reconnaît les épaisses murailles d’une forteresse disparue. Soigneusement examinés par nous, ces murs nous ont paru appartenir au moyen-âge.
          Ce qui me confirme dans cette opinion, c’est que vers 1857 on a trouvé, à quelques pas des murs, des squelettes humains qu’accompagnait un vase que j’attribue au 13e siècle.
          Cependant, ce tertre porte le nom de
    Butte aux Sarrasins. Comme le nom de Sarrasins s’applique parmi nous aux Normands encore païens, je suis disposé à croire qu’à l’époque piratique ce point put servir de réfuge à une tribu de ravageurs. Les écrivains locaux citent ordinairement deux entrevues qui auraient eu lieu sur ce tertre : la première, en 842, entre Louis-le-Débonnaire et les hommes du Nord qu’il avait appelés contre ses frères Louis de Bavière et Charles-le-Chauve ; la seconde se serait passée en 944 entre le roi Lothaire et notre duc Richard I er . Mais ces deux événements ne sont pas suffisamment prouvés. M. Fallue et M. l’abbé Lecomte m’ont assuré avoir trouvé des objets antiques auprès de la Butte aux Sarrasins. " P.173-174-175 (...)

          Époque incertaine. — En face de la Barrière-d'Or et au sommet de la côte de Grâville, M. Gaillard signale une butte ou motte, au bord du bois. Il dit que d’un côté elle a une douve énorme, et que de l’autre l’abrupte de la colline lui sert de défense. (Procès-verbaux de la Commission des Antiquités, p. 186.) " [10]

     

    Le château de Frileuse

     

         « Le plateau de Frileuse est rattaché à la seigneurie de Graville qui appartient à la famille Mallet de Graville dès le 11e siècle. Guillaume Malet, seigneur de Graville est le compagnon d'armes de Guillaume le conquérant. (...) Dès le Moyen Âge (11e siècle), Aplemont-Frileuse possédait un donjon sur motte ou «motte féodale» appartenant au seigneur de Graville. »

         « Le plateau de Frileuse fut le cadre d'une importante activité militaire à plusieurs reprises au cours de son histoire. Il accueille un château, sans doute pendant la période de l'occupation anglaise (14e et 15e siècles). Le château est indiqué sur la carte de la ville réalisée en 1530 par le graveur Adam Frissard. Il est légendé «Vieux château». Le château aurait appartenu au troisième frère cadet de Guillaume Malet.

         Georges de Brancas, duc de Villars et marquis de Graville, alors gouverneur du Havre de Grâce, en aurait par la suite fait don à des capucins pour la fondation d'un hospice. L'abolition de la féodalité en 1789 provoque la vente des terres où se situait le château. Une légende, rapportée par l'Abbé Pleuvry, évoque la présence d'un trésor enfoui par les anglais dans les souterrains du château.

         La seigneurie de Graville devient marquisat en 1611 puis est vendue au cardinal Richelieu en 1626.

         En 1756, après la déclaration de guerre du Royaume-Uni (guerre de sept ans), le plateau de Frileuse est transformé en camp militaire destiné à accueillir 20 000 hommes de troupe réunis pour envahir l'Angleterre ou pour faire face à une invasion anglaise. Le camp s'étendait du haut-Graville à Bléville. Il accueillait « tout ce qui est nécessaire à la vie » et une salle de spectacle.

         Les ruines du château de Frileuse, longtemps visibles, sont arasées de 1820 à 1825. » [6]

     

    L'abbaye de Graville

     

         « Le quartier de Graville ou Graville-Sainte-Honorine se trouve à l'est de la ville du Havre en Seine-Maritime. Il est connu pour son abbaye médiévale, l'abbaye de Graville.

            En 1831, la commune absorbe celle voisine de Leure qu'elle cède au Havre en 18521. C'est en 1919 qu'elle est réunie au Havre. » [7]

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

         « La famille Malet exerça une grande influence sur le territoire. C’est en effet l’arrière-petit-fils de Guillaume Malet, Guillaume III Malet de Graville, qui fonda vers 1200 un prieuré bâti sur une partie de la forêt de Hallatte. Guillaume Malet fit bientôt appel à des chanoines réguliers de Sainte-Barbe en Auge pour créer la nouvelle communauté. Il leur donna à cette occasion des droits d’usage dans la forêt de Hallatte et sur les terres alentours, essentiellement agricoles, leur assurant de la sorte un revenu.

         Le Prieuré fit office d’église paroissiale jusqu’à la Révolution. L’église, placée sous le patronage de Sainte-Honorine, fut érigée à l’emplacement d’une ancienne chapelle. » [4]

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)     « L’Abbaye de Graville est le plus en aval des grands établissements religieux installés en bord de Seine. Depuis le Moyen Age, elle a connu des moments de grande prospérité et de rayonnement, mais aussi de violence face aux aléas de l’histoire.

         Chef-d’oeuvre de l’art roman en Normandie, l’église de Graville connaît plusieurs périodes de construction depuis le 11e siècle. Accrochée au coteau, elle domine la ville du Havre et le fleuve, ses jardins en terrasses dévoilent un superbe panorama sur les côtes de Basse Normandie jusqu’à Caen.

         L’abbaye de Graville est un musée, abritant une statuaire religieuse parmi la plus belle de Normandie ainsi que des éléments lapidaires venant d’édifices religieux de la région ou de l’abbaye même. Elle est également le siège d’une collection de maquettes de la fin du 19e siècle et du commencement du 20e siècle illustrant l’habitation humaine en son ensemble. » [8]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.geocaching.com/geocache/GC56357_la-motte-feodale-daplemont?guid=41715767-1967-443b-be37-4dc1c5ad5255

    [2] Extrait de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html

    [3] Extrait de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html

    [4] Extrait de http://lireauhavre.fr/fr/contenu-standard/jean-gamot-plan-de-la-forest-et-bois-de-hallatte

    [5] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr

    [6] Exrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Aplemont-Frileuse

    [7] Extrait de Wikipédia

    [8] Extrait de http://www.musees-haute-normandie.fr/musee/abbaye-de-graville

    [9] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

    [10] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.523 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages

     

    https://aucoindelavenue.wordpress.com/motte-medievale/

    http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-d-inauguration.html

    http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-daplemont.html

    https://actu.fr/societe/la-motte-feodale-daplemont_540079.html

    http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Aplemont-Frileuse

    http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html

    https://college.clionautes.org/IMG/motte/VIS1.HTM

    http://ged.lireauhavre.fr/media/Plan_de_la_forest_et_bois_de_Hallatte/54263/

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  • LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    Le château d'Etrépagny :

         J'ignore si le bourg d'Etrépagny a possédé une enceinte mais, très tôt, ce fut un lieu de villégiature des rois mérovingiens avant qu'il ne possède son château médiéval. [NdB]

     

         « Son nom vient du bas-latin Sterpinacum qui signifie « couvert de racines ». [1]d'où le nom de ses habitants : les Sterpinaciens.

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement du château médiéval d'Etrépagny ; Blason d'Etrépagny par User : Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2788487

     

         " Etrépagny. – Quelques ruines des anciennes fortifications, probablement féodales, subsistent encore.
    Alm.-Ann, de l'Eure, 1916, p. 362. " [9]


    « Lieu de villégiature du roi Dagobert Ier,... » [1]

         « D'après la tradition, saint Éloi (588-660), ministre de Dagobert, aurait guéri un paralytique sous le porche de l'église de Gamaches, alors qu'il se rendait à Etrépagny, auprès du roi Dagobert qui y possédait un château. » [2] 

     

         « Étrépagny, ville royale, a servi de rendez-vous de chasse aux rois de la première race. Le roi Dagobert fit don de ce domaine à l'abbaye de Saint-Denis,... » [3]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Clotaire II était alors enfant. À force de crimes, il parvint dans la suite à régner seul ; et en 623, il forma, pour Dagobert, son fils, un royaume composé de l'Austrasie et de la Neustrie. La résidence habituelle de ce prince fut le château d'Etrepagny, qui était situé à peu près au centre de ses états, et se trouve placé encore aujourd'hui au centre de l'arrondissement d'Andelys. (…)

          De même si l'on n'a pas plus de souvenirs certains du château d'Estrepagny, c'est parce que les dates de cette époque sont rares et difficiles à retrouver. Le testament même de Dagobert est sans date et sans signature. Cependant, on sait que ce prince donna le domaine d'Estrepagny à l'abbaye de Saint-Denis, en 630, mais les moines s'efforcèrent en vain d'entrer en possession de cette maison royale. Clovis II étant devenu, après la mort de Dagobert, roi de Bourgogne et de Neustrie, établit deux maires du palais, c'est-à-dire, deux véritables rois, Flaochat en Bourgogne, et Archambault en Neustrie. Celui-ci choisit pour demeure le château d'Estrepagny.

         Toutefois, comme les moines ne perdent jamais un droit qu'ils ont obtenu, ceux de Saint-Denis parvinrent dans la suite à reprendre Etrepagny, et ils le possédaient encore en 862.

         Quant à Archambauld, c'est de son château d'Etrepagny qu'il partit à la tête d'une armée levée à la hâte pour aller défendre le sang de ses rois contre Grimoald, maire du palais d'Austrasie, qui avait détrôné son maître. Au lieu de l'imiter, il le punit et donna le trône d'Austrasie au fils de son prince. » [4]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien (1840) où se voit les remparts du château avant qu'ils ne disparaissent ; au centre, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, plan extrait du site Géoportail où les anciens remparts sont visibles.

     

    « ... érigée en forteresse à l’époque ducale (…) » [1]

     

         « ... on y construisit un château fort qui était tombé en ruine au commencement du 12e siècle. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « La mort de Henri Beauclerc (1135) ouvrit pour la Normandie une période d'incertitude successorale. Sa fille et unique héritière légitime, Mathilde l'Emperesse (ainsi surnommée en raison d'une première union avec l'empereur germanique Henri V et remariée après son veuvage au comte d'Anjou Geoffroi Plantagenêt), vit ses droits contestés par son cousin germain, Étienne de Blois. Le roi Louis VII prit fait et cause dans ce conflit pour les époux angevins. Geoffroi mena une dure guerre en Normandie et parvint enfin à la conquérir complètement en 1144. Louis reçut l'année suivante pour prix de son soutien une large partie du Vexin normand, que ses ancêtres convoitaient depuis longtemps, ainsi que les places de Gisors, Neaufles-Saint-Martin, Dangu, Gamache, Etrépagny, Hacqueville, Châteauneuf, Beaudemont et Noyon-sur-Andelle (toutes dans l'Eure). » [5]

     

         Henri Il, roi d'Angleterre,... rebâtit le château d'Etrépagny en 1149. Mais à peine fut-il terminé que le roi de France s'en empara. Deux ans après il fut brûlé par Henri lui-même. » [3]

         « … en 1151 et réédifié dans la deuxième moitié du 12e siècle. » [6]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Une rencontre entre Henri II Plantagenêt (héritier du couple Mathilde-Geoffroi) et Louis VII eut lieu à Gisors en 1158. Les souverains s'y jurèrent la paix et conclurent un contrat de mariage entre Henri, fils aîné du monarque anglais, et Marguerite, fille de Louis. Les deux tourtereaux étaient respectivement âgés de 3 ans et 6 mois ! La jeune princesse apportait en dot dans la corbeille nuptiale le Vexin normand et toutes ses places fortes. Pour garantir le respect des clauses de l'accord, un parti neutre fut chargé de l'administration de ce patrimoine : les Templiers. C'est ainsi que le fameux ordre occupa le château de Gisors à compter de 1158. En 1160, Henri Plantagenêt fit célébrer la noce des deux enfants et prit peu après officiellement possession de la dot de sa petite bru (1160 ou 1161). Les Templiers quittèrent alors Gisors et la frontière franco-normande revint à l'Epte. » [5]

     

    Ci-dessus, carte de la frontière de l'Epte extraite du site http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

         Etrépagny entre dans la famille Crespin au 11e siècle, lors du mariage d'Agnès, dame d'Etrépagny, avec Guillaume II Crespin. Elle y reste jusqu'au 14e siècle avec le mariage de la fille de Guillaume VII Crespin, Jeanne, avec successivement le seigneur de Garencières puis le comte de Tancarville.

         Le personnage le plus éminent de la famille Crespin est Guillaume V, né vers 1245 et mort vers 1290. Baron de Dangu, du Bec, d'Etrépagny, sieur de Neauphle et connétable héréditaire de Normandie, il est qualifié de « Maréchal de France » dans un arrêt de 1283. Il a participé à la huitième croisade en 1270. (NDB)

     

         « Pendant les guerres de Cent ans, ce château qui avait été relevé une seconde fois, fut pris et repris par les Français et les Anglais. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    Ci-dessus, en 1540, le roi de France François Ier vint coucher à Etrépagny une nuit, accompagné de la reine et du dauphin. 

     

         « Le duc de Mayenne campa à Étrépagny en 1589 et décida les habitants à embrasser le parti de la Ligue.

     

         Importants travaux dans le quatrième quart du 16e siècle. Logis du château actuel, 17e siècle. » [6]

     

         « Etrépagny fut au 16e siècle la propriété de Marie de Bourbon, duchesse de Longueville et de la famille Turgot au 18e siècle. » [1]

     

         « Au 17e siècle, Catherine d'Orléans importa dans le canton d'Etrépagny, la fabrication de la dentelle. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     En 1878... « Les Dominicaines de la Congrégation de Sainte Catherine de Sienne bénéficient alors des libéralités de Marie Étiennette Isabelle de Vatimesnil et de son mari, qui habitent le château d’Etrépagny. Après diverses tractations le projet prend sa consistance et les religieuses commencent à s’installer… » [7]  

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Adjonction d'une aile à l'ouest et construction d'une chapelle lors de la transformation en couvent de dominicains dans le 4e quart du 19e siècle, par E.Trilhe, architecte. » [6]

     

         « Des vestiges (du château féodal) subsistent dans le parc de l’ancien couvent. (…) » [1] devenu aujourd’hui le siège de la communauté de communes.

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    " Étrépagny (Eure). Rue Georges Clemenceau

         Le château médiéval d’Étrépagny est situé au carrefour de la Bonde et de l’axe principal traversant le bourg. Ce site est relativement discret et éclipsé par un corps de bâtiments dont une partie est éventuellement contemporaine de l’occupation liée au château. Les indices topographiques et parcellaires dessinent une plateforme d’environ 80 m de diamètre, soulignée au nord par une section de courtine flanquée de trois tours au plan en U et tronquée au sud par un bâtiment de plan rectangulaire. Une cave, médiévale ou moderne, coïncidant avec cette construction, indique une occupation longue avec une éventuelle superposition de plusieurs états : dès le 12e et jusqu’au 17es., où il est encore fait mention de travaux de fortifications. " [8]  

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.etrepagny.fr/bien-vivre-a-etrepagny/histoire-et-patrimoine/

    [2] Extrait de http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

    [3] Extrait de https://27.monvillagenormand.fr/VilleSources.php?INSEE=27226

    [4] Extrait de Histoire de l'arrondissement des Andelys par Frédéric-Gaétan marquis de La Rochefoucauld-Liancourt ; Imp. Saillot, 1833 - 282 pages

    [5] Extrait de http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27gisors-historique.htm

    [6] Extrait de http://www.actuacity.com/etrepagny_27150/monuments/

    [7] Extrait de https://actu.fr/normandie/andelys_27016/exposition-pour-tout-savoir-sur-la-vie-de-lancien-couvent-et-le-chateau-detrepagny_11042640.html

    [8] Extrait d’Anne-Marie Flambard Héricher, « Haute-Normandie. PCR Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 15 octobre 2019. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/10210

    [9] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22# 

     

    Bonnes pages :

     

    https://books.google.fr/books?id=sHg_AAAAIAAJ&pg=RA1-PA228&lpg=RA1-PA228&dq=Fran%C3%A7ois+Ier+Etr%C3%A9pagny&source=bl&ots=DIbGF4EMlR&sig=g4NzEgTQ_QhzP9yDysHmtHVeZaA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiIst2b99nWAhUlCMAKHSaCBBMQ6AEIQTAI#v=onepage&q=Fran%C3%A7ois%20Ier%20Etr%C3%A9pagny&f=false

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  • LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

    Les châteaux de Sacey :

     

           « Sacey a un riche passé historique. Sur son territoire s'élevaient, sur une étendue de cinq kilomètres, une forteresse et deux châteaux fortifiés. Le territoire ne fut pas simplement le théâtre de guerres entre châteaux, mais aussi celui de combats entre deux provinces. Se situant à la frontière de la Bretagne, le village se trouva souvent en première ligne des nombreux conflits qui opposèrent les Normands et les Bretons et prit fréquemment l'allure d'un vaste champ de bataille » [1]

     

           Le château de Charuel, élevé face au territoire breton par le duc de Normandie Robert le Magnifique, père de Guillaume le Conquérant, se situait sur une crête dominant la rivière, à l'ouest du bourg. Bertrand Du Guesclin en fut le capitaine en 1357. Il possédera également le château-fort de Pontorson, par don du roi Charles VI en 1376. Détruit, il n'en subsiste plus aujourd'hui qu'une enceinte quadrangulaire.

          Plus proche du village, se tenait le château de Sacey entouré de douves alimentées par la Guerge. Détruit également, il en subsiste une tourelle transformée en chapelle dite « Notre-Dame-de-Pitié ». Elle appartient désormais à la commune. » [NdB]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)   LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement des châteaux de Sacey ; blason de la famille de Malesmains extrait de http://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6000464&desc=de_malesmains_normandie

     

    Le château de Charuel, Charruel ou Cheruel

     

         « Le château de Charuel est une ancienne maison forte, du 11e siècle, dont les vestiges (…) sont situés dans le département français de la Manche sur la commune de Sacey, sur une crête dominant la rivière, à l'ouest du bourg … face au château d'Antrain en territoire breton. » [2]

     

         « Sur une colline baignée par la Guerge, se dessinaient les puissants reliefs de la forteresse de Charruel. Robert Ier, duc de Normandie, la fit construire comme un des postes importants de sa ligne de défense contre la Bretagne et spécialement contre Alain, duc de celle province en 1028.

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche) 

    Ci-dessus, photo aérienne extraite du site Géoportail. En bas, à gauche, emplacement du château disparu de Charuel.

     

         Guillaume de Jumièges, nous dit : Alain comte des Bretons, s'étant efforcé plusieurs fois de se soustraire au service du duc Robert, celui-ci s'avança contre Alain avec une armée considérable, et fit élever, non loin du Couesnon, une forteresse appelée Caruca, pour la défense de la Normandie et pour réprimer l'audace présomptueuse des Bretons.
    Robert donna la garde de Charruel, à Auvray le Géant, entra en Bretagne et ravagea le pays jusqu'à Dol, Alain, ayant voulu se venger, entra en Normandie ; mais il fut défait par Auvray, aidé des gouverneurs de Pontorson et de Saint-James. Depuis cette mention positive, de Charruel nous n'avons que peu de chose à en dire jusqu'à l'occupation anglaise. (…)

         Le 24 novembre 1419, Henri V, roi d'Angleterre, confisqua le château et seigneurie de Charruel sur Robert le Charpentier et Olive de Coetivy, sa femme et en investit Guillaume Hodehal, l'un de ses capitaines qui y tint garnison.
         Dans la liste des cent dix neuf héros qui défendirent le Mont Saint-Michel, on trouve un le Charpentier.
         L'an 1458 décéda Robert le Charpentier, seigneur de Charruel, de la Touche, du Gault, etc., et dernier du nom. Il fut inhumé dans l'église de Sacey. (…)

         Nous trouvons Pierre de la Paluelle recensé par Montfaut, en 1463. Un de ses descendants Gilles de la Paluelle, après la réunion de la Bretagne à la France, fit démolir la forteresse et de ses débris fit bâtir, à peu de distance, un manoir avec colombier. » [3]

     

         « De l'ancienne maison forte il ne subsiste que les restes d'une enceinte quadrangulaire. » [2]

     

     ------------------------------------------------------------------------

     

         " Le fort de Charruël, castrum Carrucas, participant par sa forme et sa position des camps romains, des vigies, et mêmes des siéges des comes Britannici Limitis, est appelé Caresce par Robert Wace (vers 7771) ; Carrouges, par Dumoulin, Le Valois et Goube, et confondu avec Pontorson par de Serre. Situé en la commune de Sacey, aux frontières de la Bretagne, le duc de Normandie, Robert ler, le fit construire l'an 1028, le premier de son règne, pour empêcher les irruptions des Bretons, et brider leur garnison du fort d'Antrain, dont il n'est éloigné que d'une lieue ; ce que Guillaume de Jumièges semble confirmer. Ce château est placé sur la croupe et le versant méridional d'une côte élevée, à 1 kilomètre à l'ouest du bourg de Sacey, 5 de Pontorson et 4 de Montaigu, défendu, vers la Bretagne, par une pente rapide et par la rivière de Dyerge qui coule au pied, et va déboucher dans celle de Coesnon à 1 kilomètre au-dessous ; il domine tous les terrains environnants par son élévation naturelle et factice au dessus d'eux ; il s'en détache par des fossés qui paraissent avoir été profondément creusés. L'enceinte a la forme d'un carré parfait, ayant la grandeur requise pour une cohorte romaine, 70 mètres sur chaque face et les angles arrondis ; au milieu du côté nord, on voit une ouverture qui, je présume, était celle de la porte décumane ou du pont-levis. L'intérieur de cette enceinte est depuis longtemps défriché et labouré, mais les bases et traces du rempart existent encore dans tout le pourtour ; on y trouve quelques éclats de rochers quartzeux et des débris de maçonneries ; il n'y a plus de vestiges de la demeure baronniale ou des castri custodes ; son donjon dominait les deux frontières, et mettait à même de correspondre par le système télégraphique d'alors (feux, bannières et autres signaux) avec les châteaux de Pontorson et de Montaigu, et beaucoup d'autres positions élevées. A l'est, on aperçoit une excavation d'où est sortie la pierre des murs ; le maçonnage qu'on en obtient est du genre appelé emplectum par Vitruve.

          Le duc Robert Ier, après avoir puni Alain, comte de Bretagne, qui avait refusé de lui rendre l'hommage d'heureux avénement, et saccagé Dol dont ses troupes tuèrent l'archevêque, donna la garde de Charruël à Auvray-le-Géant. L'année suivante, 1029, Alain, voulant se venger, passa la rivière de Coesnon dans l'intention de raser ce fort ; la contenance de la garnison l'ayant intimidé, il passa outre pour ruiner l'Avranchin, et vint camper au village de la Croix ; mais le capitaine de Charruël et celui de Pontorson, nommé Neel, aidés des troupes d'Adelin, commandant ou préposé proposito ès marches de Saint-Hilaire et Saint-Jacques-de-Bevron, y surprirent les chefs Bretons dépourvus d'une grande partie de leurs soldats qui étaient disséminés au pillage.

    Li viles aloent ardant,
    Quérant preie, vilains pernant.
    (WACE).

    Ils ne purent soutenir le choc, et ceux qui ne voulurent ou qui ne purent fuir furent tués ou pris.

    Alainz n'out od sei des Bretunz
    Fors li chevetaignes barunz ;
    Ne n'i porent place tenir
    Mort fu ki ne s'en pot fuir.
    (WACE).

          Le fort de la mêlée eut lieu à un kilomètre à l'ouest du bourg de la Croix Avranchin, dans une petite plaine appelée depuis les Tombettes. M. Tuffin de Villiers, auquel elle appartenait, l'ayant fait diviser dans le dernier siècle, ses ouvriers, en creusant le sol pour faire des haies en rejet de terre, y trouvèrent une grande tombe dont le pourtour était parmenté en pierres ordinaires ; elle était recouverte en terre et remplie de detritus de corps humains ; ils y trouvèrent aussi, dans ce champ, les deux pierres sépulcrales qui sont aujourd'hui près de là, sur la route de Pontorson, et qu'un ancien manuscrit désigne pour avoir recouvert les corps de deux chevaliers tués dans cette bataille. Ces deux monuments conservés par les soins de M. de Saint-Brice, sous-préfet d'Avranches, n'ont aucune inscription ; leur longueur est de 5 pieds sur 20 pouces de large à un bout, et 14 à l'autre. Les anciens après une bataille, ramassaient les morts en un monceau qu'ils recouvraient de terre pour faire un tumulus. Ces fosses sont une preuve que ce premier usage était alors tombé en désuétude. L'idée de cacher les gîtes des morts sera sans doute venue de la pieuse intention de les dérober aux profanations auxquelles les tombes apparentes furent sujettes pendant les invasions des Barbares. Robert voulant récompenser Adelin du service qu'il lui avait rendu, lui donna le village de la Croix où il s'était distingué. Ce seigneur, peu avant sa mort, le donna à son tour aux religieux du Mont Saint- Michel pour avoir part à leurs prières, et ce, du consentement de Béatrix, son épouse, et de Robert, son fils. Il est présumable que pendant les démêlés qui eurent lieu entre les rois de France et les ducs de Bretagne et de Normandie, un des capitaines de Charruël, que je considère comme un domaine d'origine Létique, en usurpa ou reçut l'inféodation à charge de service militaire, car, quoique inclus dans la paroisse et barronnie de Sacey, c'était une vavassorie mouvante de la couronne. Un Jean de Charruël, de Charrueriis, ayant assisté dans leur révolte contre Henri II, roi-duc, les capitaines de Saint-Hilaire et de Saint-James, fut fait prisonnier à Dol, en 1173, par les troupes de ce prince, et Eudes de Charruël figure au nombre des bienfaiteurs du Mont St.-Michel (nécrologe de cette abbaye). Dans le 14e siècle, on voit encore le château de Charruël avec ses dépendances, composant environ 100 hectares de terre et un moulin à eau possédé par des seigneurs de ce nom, dont les armes étaient de gueules à un char d'argent. Un Yves Charruël, chevalier, était en 1350, proche Josselin, au combat des Trente ; il y fut d'abord blessé et pris, puis s'échappa pour partager la gloire du brave Beaumanoir. (...). Une famille Le Charpentier, non moins ancienne, lui succéda, on ignore à quel titre. Ordéric Vital (tome III, p.423 et 456) cite Guillaume Le Charpentier au nombre des capitaines qui accompagnèrent Pierre l'Ermite à la première croisade. Un Charpentier est employé comme témoin dans une charte de Turgis, évêque d'Avranches, en 1155. Sur la liste des bienfaiteurs de l'abbaye du Mont St.-Michel, on trouve Pierre Le Charpentier, père de Raoul. L'an 1225, Jean Le Charpentier figure aux assises d'Avranches, et le 36e évêque de ce diocèse (décédé en 1305) s'appelait Geofroy Le Charpentier. Les noms de Phelippot et Perrot Le Charpentier se voient dans la liste des écuyers qui firent montre à Pontorson en 1365, et qui accompagnèrent Bertrand Duguesclin en Espagne. Le 24 novembre 1419, Henri V, roi d'Angleterre, confisqua les château et seigneurie de Charruël sur Robert Le Charpentier et Olive de Coëtivy, sa femme, et en investit Guillaume Ilodehal, l'un de ses capitaines, qui y tint garnison pendant plusieurs années de l'occupation. De là des détachements de troupes se répandaient dans les paroisses d'alentour dont ils enlevaient les habitants qu'ils enchaînaient et tourmentaient ensuite, pour leur arracher des rançons.

                 Dans la liste des 119 héros qui, l'an 1423, défendirent victorieusement le château du Mont Saint-Michel contre 15 000 Anglais, on trouve un Le Charpentier. L'an 1458, Robert Le Charpentier, seigneur de Charruël , de la Touche, du Gault, etc., et dernier du nom, mourut ; il fut inhumé dans l'église de Sacey ; on voyait sur sa pierre tombale une grande épée traversant un écu triangulaire sur lequel étaient sculptées trois roses, armes de cette famille. Il avait de son mariage avec Olive de Coëtivy trois filles ; savoir : Yvonne, Berte et Guillemette ; la première, mariée à Pierre de la Paluëlle, eut Charruël ; la deuxième, épouse de Jean Duhomme, eut la terre du Gault, plus 20 livres tournois de rente à prendre sur la terre de Raiz et les autres héritages de feu Prégent de Coëtivy ; et la troisième, mariée à Jean de Guiton, lui porta la terre de la Touche.

          Sur un ancien registre du prieuré de Sacey, on lit, au sujet de ces mariages, le quatrain suivant, qui se ressent d'avoir précédé Mlalherbe ; il apprend que les quatre pères de ces époux avaient contribué à la glorieuse conservation du Mont St.-Michel pendant l'occupation anglaise : Les trois Charpentières eurent l'heur d'espouser chascune un damoisel comme elles, fils d'un preux défenseur du bel Moustier monsieur Saint-Michel.

          La Bretagne ayant été réunie à la France par les mariages de CharlesVIII et du bon Louis XII, le fort ou castrum de Charruël devint inutile, et Gilles de la Paluëlle, portant pour armes, d'azur à trois molettes d'éperons d'or, le fit démolir dans le 16e siècle, et de ses débris fit bâtir sur ses dépendances, à une portée de fusil à l'ouest et dans un lieu moins élevé, un manoir avec colombier, etc. Les habitants du bourg de Sacey en ont aussi enlevé des pierres pour bâtir et même pour réparer leurs chemins. Cette branche des Paluëlle de Saint-James se conserva dans ce nouveau Charruël jusqu'en 1602, qu'elle tomba en quenouille dans la personne de Hélène, fille de Jacques, qui épousa Olivier des Douëtils, fils de Henri, seigneur du Rocher et du Mesnil, originaire de Granville. Ce dernier, étant venu voir ses enfants, mourut, ainsi qu'un de ses petits-fils, en 1615, au manoir de Charruël, pour avoir mangé des champignons ; ils furent inhumés ensemble dans la chapelle St.-Georges, dite de Charruël, en l'église de Sacey. Desdits Olivier et Hélène, il ne resta qu'une fille nommée Anne, qui, le 27 novembre 1621, épousa, à Mortain, Gilles Vivien, seigneur de Chomme, lieutenant-général du bailli de Costantin, à Avranches. Olivier des Douëtils, seigneur du Mesnil, de la Renouillère, etc., décéda à son manoir de Charruël, le 16 octobre 1622, et fut inhumé proche son père précité. Hélène de la Paluëlle, sa veuve, mourut à Avranches, le 14 avril 1648, et son corps fut apporté à Sacey, dans le tombeau de ses ancêtres. Gilles Vivien, seigneur de Chomme et de la Champagne, qui comptait parmi ses aïeux le 48e évêque de Coutances, fut inhumé dans la cathédrale d'Avranches, le 18 avril 1657, et sa postérité a conservé Charruël jusqu'à la révolution de 1789, qui l'en a spoliée pour cause d'émigration. M. Ange Charles Vivien de la Champagne, dernier mâle de cette famille, qui portait pour armes : d'azur à neuf merlettes d'or, posées 3, 3 et 3, et coupées de deux bandes d'or, est décédé à Avranches, le 24 novembre 1837 (...)

             Lorsque les Vendéens marchèrent sur Granville, en 1794, l'armée républicaine, commandée par le général Sceffer, campa plusieurs jours dans le fort et sur la côte de Charruël dans l'intention de les arrêter, mais ils passèrent à côté : c'est la dernière fois que des hommes de guerre y aient médité la destruction de leurs frères.

          Quand je le visitai, en 1824, une jeune fille, tout en gardant ses moutons, y étudiait le catéchisme du Dieu qui commande l'amour fraternel. Touchant contraste !

          Cet emplacement féodal et environ deux tiers de son ancienne dépendance appartiennent actuellement à M. Fauchon, et le surplus et le moulin à divers particuliers.

    Enfin, Charruël n'offre plus aux yeux épouvantés
    D'attributs teints de sang, de rebelles domptés,
    De captifs enchaînés une foule éperdue,
    Mais des sillons, des bœufs, une simple charrue. " [9]

     

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    Le château de Sacey

     

         « La baronnie de Sacey que l’on dit avoir été donnée par Rollon à son oncle, Malahulsius, s’étendait de Pontorson à Saint-James. Jusqu’à la Révolution, ses seigneurs prirent dans leurs actes le titre de seigneur de Sacey, Boucey, Aucey, Vessey, Macey, Montanel, Arrouges et Carnet. Á la fin du 11e siècle, la paroisse s’étendait d’Aucey à Argouges ; puis au commencement du siècle suivant, Sacey fut démembré et Montanel se forma à ses dépens. » [3]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

         « La chapelle Notre Dame de Pitié est, elle, un vestige du château des Malemains du 14ème siècle. » [4]

     

         « Le château qui précédait celui dont les restes sont encore visibles, se situait à la Tourelle en raison notamment d’une situation admirable. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « La seigneurie supposée aux de Sacey en 1066 était passée aux de Saint-Hilaire, en 1090, où Harscutus do Saint-Hilairo agit comme seigneur de Sacey. Sa femme Mathilde, faisant au prieuré des libéralités avec ses biens en Sacey, nous ferait presque supposer que, par son mariage, elle aurait passé aux de Saint-Hilaire la seigneurie de Sacey, tombée en quenouille entre ses mains. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/image/chateau-de-sacey-50_a.JPG

     

         « Le château semble avoir été abandonné durant plus d’un siècle par les de Saint-Hilaire, ce qui expliquerait que les Malemains aient ressenti le besoin de le remplacer et de choisir un passage fréquenté par les Bretons et bénéficiant d’eaux abondantes. » [5]

     

    « La seigneurie de Sacey passa à la famille de Malesmains. »

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Les Malemains semblent être venus du diocèse de Bayeux. On les voit souvent dans les chartes de l'abbaye de Mondaie, soit comme donateurs, soit comme témoins. Ils semblent être allés à la conquête de l'Angleterre, car nous voyons Jean sans Terre confisquer dans ce royaume les biens de Guillaume et de Roger Malemains, qui s'étaient sans doute soumis à Philippe Auguste. » (…) [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/image/chateau-de-sacey-50_a.JPG

     

         « En 1271, Gilbert de Malesmains, devait le service de deux chevaliers pour 40 jours. » [2]

     

         «  En 1365, Geoffroy de Sacey part pour la guerre d'Espagne avec Du Guesclin. » [6] 

     

    Lien de famille des Malesmains avec Bertrand Du Guesclin :

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Robert du Guesclin, père de Bertrand, avait pour tout patrimoine le modeste fief de la Motte-Broons et Jeanne Malemains, sa femme, fille de Foulques Malemains, de la famille normande des seigneurs de Sacey et de Saint-Hilaire-du-Harcouet, lui apporta plus de beauté que de fortune ; sa dot se composait de la terre de Sens et du moulin de Vieuxvy-sur-Couesnon. » [7]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/lhistoire-de-sacey-par-labbe-soismier-reeditee-748231

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Gilbert de Combray ayant épousé Catherine Malemains, eut pour fils Gilbert qui épousa Jeanne de Moutiers. Gilbert fils du précédent, épousa Jacqueline de Vendôme et leurs enfants furent Foulques, Tanneguy et Marie.
         Gilbert parait être mort vers 1415, car à cette époque les biens de Foulques étaient en garde royale.

         Vers 1419, la seigneurie de Sacey fut donnée à Robert Gargane, par le roi d'Angleterre, mais à charge de nourrir les enfants mineurs (…)

          En 1450, fin de l'occupation, Rolland de Couvran devait être ou allait être seigneur de Sacey, du chef de Marie de Combray, fille de Tanneguy, qu'il avait épousée. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)    « Vers 1495, Gilles Couvran fit le voeu de bâtir une chapelle au château. La réunion de la Bretagne à la France rendant alors inutiles les forteresses, le châtelain choisit de transformer le corps de garde. La chapelle acquit ainsi une forme de tourelle aux murs épais et fut dotée d’une cheminée et d’une lucarne donnant sur le rempart. » [5]

     

    Photo ci-contre extraite de http://www.monumentum.fr/ancien-chateau-sacey-pa00110664.html

     

     

         « Le 1er janvier 1495, Gilles de Couvran, Seigneur de Sacey, signa l’acte de fondation de cette chapelle : « Nous, Gilles de Couvran, Seigneur de Sacey et Dame Marguerite de Beauvau, notre épouse mus et incités en fervente dévotion, voulant et désirant fonder une chapelle en notre maison et château de Sacey en l’honneur de la Sainte Croix, de Notre Dame de Pitié et glorieux confesseur Monsieur Saint François pour que, en icelle, il soit à tout jamais prié Dieu pour nous et nos amis… et autres défunts demandant la prière de l’Eglise. » [4]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)    « La commune s’est portée acquéreuse de cette chapelle auprès de la famille Rohan-Chabot et les membres du conseil municial se sont engagés le 7 novembre 2002 à la conserver en tant que lieu de culte. » [5]

     

     Une légende :

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Ce Gilbert, dit le manuscrit, étant allé en terre sainte avec Hugues le Brun, comte de Fougères et d'Angoulême, fut pris d'une si grande envie de s'en revenir à son château de Sacey que, dans le désespoir où il était d'en être éloigné, il eut tout donné pour y être transporté. Il se présenta un homme rouge de mine qui, lui ayant demandé le sujet de
    son inquiétude, Gilbert le lui dit. L'autre lui proposa de le ramener chez lui, dans les vingt-quatre heures, pourvu qu'il lui donnât la première chose qu'il verrait sur le pont du château. Ce qu'il promit, et en effet, le lendemain, à la même heure, il se trouva près du moulin de la Porte. Alors il siffla ses chiens pensant duper le démon. Mais sa fille fut la première chose qu'il vit sur le pont. Il se jeta le visage contre terre et pleura amèrement, d'autant plus que ce même homme parut à ses côtés (d'autres copies parlent d'un grand combat et diffèrent dans quelques détails). Sa prière fut si fervente qu'il lui sembla entendre ces mots : Tourne le pommeau de ton épée (en forme de croix) et ta fille sera sauvée. Il le fit, et cet homme rouge s'enfuit avec un bruit si épouvantable que l'on crut qu'il emportait le. château. En mémoire de cette histoire ou fable, les descendants de Gilbert avaient fait mettre, sur la maison, un homme de plomb, avec les armes des Malemains et une épée dont il tournait le pommeau devant un autre homme ; et la dame qui écrit ces mémoires, l'a vu en 1686. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.ouest-france.fr/normandie/sacey-50170/les-amis-de-la-chapelle-organisent-leur-randonnee-lundi-4973528

     

     

    Eléments protégés :


         « La chapelle dite chapelle de Notre-Dame-de-Pitié et les douves qui la bordent (cad. ZP 28, 48) : inscription par arrêté du 31 mars 1992 » [8]

     

    A proximité :

     

         « Dans le village, le cimetière et l’église Saint-Martin, édifiée au 11e siècle et remaniée à de très nombreuses reprises notamment aux 13e et 17e siècles, sont quant à eux classés.

         Depuis le 30 juillet 1947. L’église actuelle de la paroisse est celle de l’ancien prieuré bénédictin. La chapelle Saint-Thomas sur le chemin d’Aucey, date du 17e siècle. » [10]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/lhistoire-de-sacey-par-labbe-soismier-reeditee-748231

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de Histoire de Sacey / par l'abbé Soismier ; Éditeur : Impr. de A. Jacqueline (Saint-Lo) ; Date d'édition : 1897 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474840d.r=Sacey?rk=21459;2

    [4] Extrait de http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/un-peu-dhistoire/

    [5] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-sacey-chateau-de-sacey.html

    [6] Extrait de https://www.le-petit-manchot.fr/cc-01-07-sacey-faits-historiques/oiseaux-de-mer-et-du-littoral-en-nord-cotentin/articles/21/

    [7] Extrait de La jeunesse de Bertrand (1320-1364), Volume 1 ; 1876 - 624 pages

    [8] Extrait de http://www.monumentum.fr/ancien-chateau-sacey-pa00110664.html

    [9] Extrait de l'article De l'ancien château de Charruel (Manche) par M le V. de Guiton, membre de plusieurs Sociétés savantes in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 11 - Société des antiquaires de Normandie, 1840 https://books.google.fr/books?id=szlDAQAAMAAJ&pg=PA276&lpg=PA264&focus=viewport&dq=brotonne+l%27%C3%A9cuyer+butte&hl=fr&output=text

    [10] Extrait de https://www.histoire-locale.fr/Modules/Journaux/pdf/09082013.pdf

     

    Bonnes pages :

     

    O Histoire de Sacey / par l'abbé Soismier ; Éditeur : Impr. de A. Jacqueline (Saint-Lo) ; Date d'édition : 1897 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474840d.r=Sacey?rk=21459;2

    O http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/un-peu-dhistoire/

    O https://books.google.fr/books?id=f28EAAAAQAAJ&pg=PA360&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQgvMAI#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Sacey%20Manche&f=false

    O https://books.google.fr/books?id=lVsTAAAAQAAJ&pg=PA272&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQg9MAU#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Sacey%20Manche&f=false

    O https://books.google.fr/books?id=Z7E5AAAAMAAJ&printsec=frontcover&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQhCMAY#v=onepage&q=Sacey&f=false

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