• LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne)

    LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne) LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne)

     

    Ci-dessus, à gauche, photo extraite du site Google Map : il s'agit ici de l'emplacement de la motte la plus proche de la D 51 à Annebecq ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail : les emplacements des mottes repérées au 19e siècle y sont signalés. 

     

         « Saint-Georges-d'Annebecq est actuellement une petite commune rurale du département de l'Orne ; elle est située à 25 km environ au Sud-Ouest d'Argentan. Pour les historiens de la Normandie son toponyme est évocateur. Il conserve le souvenir du château d'Asnebecq qui fut le siège d'un puissant fief dès le début du 11e siècle. » [1]

     

          «  Pendant des siècles, Asnebec (ou Annebec puis Annebecq) fut un château fort faisant partie d'une ligne de défense protégeant la « frontière » sud du duché de Normandie. Le baron d'Asnebec (sur le plan civil et militaire) et le curé-doyen de la paroisse d'Asnebec (sur le plan religieux) avaient autorité sur une partie de la région alentour. (...) » [2]

     

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    Plan hypothétique de l'emplacement des mottes d'Annebecq ; En haut : blason de la famille de Neufbourg extrait de https://gw.geneanet.org/zardoz?lang=fr&n=de+neufbourg&p=henri ; en bas : blason de la famille de Chamborand par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17290548

     

          « L'ancien château d'Annebecq : (deux mottes castrales signalées vers 1031)

          Description faite en 1836 dans un « Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie » : « Asnebecq est dans un terrain plutôt bas qu'élevé, sur un fonds de prairies. La forteresse se composait d'un long rempart soutenu par de hautes buttes (mottes castrales) dont les deux principales sont presqu'encore entières. Des fossés, qui pouvaient être aisément remplis d'eau, défendaient les abords de ce château allongé qui semblait destiné à couvrir, à protéger une petite contrée. » [2]

     

    LES REMPARTS D'ANNEBECQ (Orne)      « Les deux mottes féodales repérées vers 1830 par Arcisse de Caumont ont été détruites, l'une vraisemblablement à la fin du 19e siècle, l'autre en 1964. Les remembrements intensifs de ces dix dernières années ont modifié de façon considérable le parcellaire ancien. » [1]

     

    Document ci-contre extrait de http://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1988_num_6_30_1926

     

     

     

     

     

     

     

         « Saint-Georges-d'Asnebesq est dans un terrain plutôt bas qu'élevé, sur un fonds de prairie. La forteresse se composait d'un long rempart, soutenu par de hautes buttes, dont les deux principales sont presqu'encore entières. Des fossés, qui pouvaient être aisément remplis d'eau, défendaient les abords de ce château allongé, qui semblait être destiné à couvrir, à protéger une petite contrée. L'histoire nous apprend qu'Asnebesq ayant été assiégé par Geoffroy d'Anjou, après la mort de Henri Ier, en 1158, obtint une trêve d'une année par le crédit de son seigneur, Robert de Neubourg, qui était connu du duc d'Anjou. Depuis, il ne paraît pas que ce point ait été bien important. Les habitants prétendent qu'Asnebesq fut une ville avec marchés et grandes réunions dans les siècles intermédiaires ; et il est certain, du moins, que là existait anciennement le chef-lieu d'un doyenné. Aujourd'hui, ce n'est plus qu'un village presqu'inconnu et perdu dans le Bocage, sur la ligne de Briouze à Ranes. Le château était depuis longtemps dans les mains des d'Argouges de Ranes. » [3] 

     

          « Le premier seigneur attesté d'Annebecq est Roger de Beaumont (1025-1105) (dont le fief principal se situe dans le Roumois autour de Beaumont-le-Roger...), fils d'Onfroi de Vieilles. Cousin et proche conseiller du duc Guillaume de Normandie, il est chargé d'assister la régente Mathilde pendant l'invasion du royaume anglo-saxon. En 1086-1087, il donne à Saint-Wandrille les dîmes des églises de Rânes, Annebecq et Faverolles. Deux de ses enfants vont s'illustrer pendant l'expédition et sur le champ de bataille de Hastings. Son fils aîné Robert est fait comte de Leicester, mais c'est à son second fils Henri, comte de Warwick après la conquête de l'Angleterre, à qui échoit en 1105 la châtellenie du Neufbourg à laquelle se rattache le fief d'Annebecq.

         Deux des fils d'Henri Ier de Neufbourg seront, eux aussi, des personnages célèbres. Rotrou devient archevêque de Rouen et Robert Ier de Neufbourg (1115-1160), seigneur d'Annebecq, va jouer un rôle de conseiller dans la période qui s'ouvre après la succession de Guillaume le Conquérant. C'est dans le château de Neufbourg en 1135 qu'une assemblée de jeunes seigneurs normands reconnaît Etienne de Blois comme héritier de la couronne d'Angleterre. » [1]

          « En 1138 : assiégé par Geoffroy V d'Anjou (dans sa conquête du duché de Normandie contre le nouveau roi d'Angleterre) » [2] « Robert Ier de Neufbourg résiste dans son donjon d'Annebecq … » « le château-fort d'Annebec échappe finalement aux assaillants (grâce à une trêve d'un an) à cause des liens anciens existant entre certains seigneurs de l'entourage du comte d'Anjou et Robert de Neubourg également seigneur d'Asnebec. Les châteaux de Carrouges, Écouché, Bazoches-au-Houlme… et leurs défenseurs n'ont pas cette chance. » [2]

          « À partir de 1154, (Robert de Neufbourg) exercera les fonctions de sénéchal de Normandie.

          « Henri II de Neufbourg (sept. 1160-1214) est le premier à porter le titre de baron d'Annebecq (seuls les honneurs comportant au moins cinq fiefs de chevaliers étaient érigés en baronnies). Robert II de Neufbourg, fils du précédent, s'était allié par mariage à la famille de Glocester. » [1]

     

          « En 1224, « Tout le fief de « Carrouge » est dans la mouvance du seigneur d'Annebec », et au maximum dix-sept fiefs de chevaliers relèvent de la baronnie d'Asnebec.

         À la mort de Robert II de Neubourg, en 1243, la baronnie d'Asnebec échoit en héritage à une de ses filles Jeanne (mariée à Renaud de Maulévrier). » [2] « … Dans les années 1377-1380, la baronnie appartient toujours aux Maulévrier qui désirent la vendre au roi de France. » [1]

          « Vers 1380, Guillaume de Chamborant (« protégé du comte d'Alençon, conseiller et chambellan du roi », Charles VI) achète les baronnies d'Asnebec et de Raenne au sire de Maulévrier.

          1381 : Guillaume de Beaurepaire fait aveu à Guillaume de Chamborand, baron d'Asnebec, pour le fief de Joué.

          1384 : Guillaume de Méheudun sire de Rouvrou rachète les baronnies d'Asnebec et de Raenne à Guillaume de Chamborand.

          1419 : la baronnie d'Asnebec - ainsi que celle de Rasnes - est « accordée » - par le roi d'Angleterre (également duc de Normandie) - à l'un de ses fidèles partisans : Guérard Hungh qui est également l'adjoint du gouverneur de Falaise.

          Après 1450 et la défaite des Anglais, Samson de Saint-Germain - resté fidèle au roi de France - rentre en possession de ses terres dont Asnebec et Rasnes.

          1566 : Asnebec est dévasté par les protestants.

          15e siècle : le domaine de Ménil-Glaise relève de la baronnie d'Annebecq.

          1532 : René du Bois (écuyer) est seigneur du Mottey sur la paroisse d'Annebecq.

          1606 : la baronnie d'Asnebec est supprimée par sa « réunion et réincorporation… à la baronnie de Rasnes, appartenant à Charles d'Argouges, sieur de Grastot » (lettres patentes du roi Henri IV). (...)

          1672 : Louis XIV crée le « marquisat de Rannes » (qui s'étend sur les paroisses de Rasnes, d'Asnebec, de Faverolles et de Montreuil) au profit de Nicolas d'Argouges, colonel général des Dragons. (...) » [2]

     

    Un trésor monétaire :

     

          « En 1981, un trésor monétaire - comportant 972 pièces d'argent, frappées entre le 12e et le 14e siècles en France et en Angleterre - est découvert au cours de travaux agricoles ; il a été déposé au musée de Normandie ; son inventaire a été publié dans une revue numismatique (la mise en sécurité de ce trésor pourrait dater de l'époque du roi Philippe IV le Bel mort en 1314). » [2] (voir sur le plan ci-avant le lieu de la découverte.)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1988_num_6_30_1926

    [2] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Georges-d%27Annebecq ou http://r.gallier.free.fr/communes/st%20georges%20d%27annebecq.htm

     [3] Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 9 Mancel, 1835 https://books.google.fr/books?id=93xfAAAAcAAJ&pg=PA489&lpg=PA474&ots=Mva2AvsvXc&focus=viewport&dq=remparts+d%27Ecouch%C3%A9&hl=fr&output=text#c_top*

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1988_num_6_30_1926

    O  https://books.google.fr/books?id=VuJYAAAAcAAJ&pg=PA474&lpg=PA474&dq=Saint+georges+d%27Annebecq&source=bl&ots=RW-hfvTTBk&sig=KJpN1h_mqUYm7Y42jvbBLUQaze8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiJsKylheTWAhVLOxoKHVCrBJI4WhDoAQg1MAM#v=onepage&q=Saint%20georges%20d%27Annebecq&f=false

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