• LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)     « Le manoir précédant le château actuel commandait le passage du fleuve. » [5]

     

     « Les terres de la Forêt-Auvray sont restées aux mains de la famille Vassy, famille du baronnage normand, du 11e au 18e siècle. Les Vassy descendraient d'un compagnon de Rollon » [1] « et restèrent propriétaires du fief jusqu'au 18e siècle. » [5]

     

         Aujourd'hui subsiste leur château, partiellement ruiné qui avait pourtant été reconstruit en style renaissance à la fin du 16e siècle. » [1]

     

         « L'assiette normale du château eût été dans le bourg, la raison d'être et la protection de celui-ci, comme à Carrouges, en une position dominante et sur une voie antique ; peut être y en eut il un, encore que le souvenir n'en soit pas conservé. Mais le point où la, surveillance pouvait s'exercer avec le plus d'efficacité et de sécurité, n'était-il pas là où cette même voie franchit l'Orne déjà puissante ? Une forteresse répondant à ces conditions dut être édifiée ici dès le 11e siècle. » [5]

     

         « Forteresse huguenote bâtie au 16e siècle et réaménagée au 17e siècle, à partir de l'enceinte médiévale construite au 14e siècle. L'enceinte de forme quadrilatère est constituée de murs avec parapets couvrant un chemin de ronde et de quatre tours d'angle ayant perdu leur toiture. Un pont dormant de bois perce la courtine. La poterne est une construction qui peut être attribuée à François Gabriel maître maçon à Argentan. S'y remarque l'alternance de matériaux avec un jeu de polychromie, les harpes, le bossage soulignant la forme cintrée et le fronton brisé. La partie sommitale est très défensive avec bretèche, mâchicoulis et bouches à feu. La poterne est considérée comme un résumé des techniques et des styles maîtrisés par François Gabriel à la fin de sa carrière. Le logis du château comprend des bases du 16e siècle, mais il a été transformé au 19e siècle. » [4]


         « En conclusion, c’est une ancienne maison forte bâtie du temps de Charles IX pour mettre à l'abri ses habitants des coups de mains de bandes armées. » [5]

     

    LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)   LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)

     

    Plan hypothétique du château de la Forêt-Auvray ; blason de la famille de Vassy par Tretinville — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20353523

     

    Histoire :

     

          « Philippe de Vassy, qui parti en croisade en 1096, laissa à son fils Enguerrand le Riche le beau domaine de La Forêt-Auvray. Celui-ci fonda près du cours de l’Orne, dans la paroisse de notre commune, un prieuré connu sous le nom de Chapelle ou ermitage de Saint-Nicolas et le donna à l’abbaye d’Ardennes fondée en 1121. Enguerrand de Vassy laissa un fils nommé Alfred, Alvered ou Auvray , que l’on disait de taille gigantesque, et qui fut baron de Vassy et seigneur de La Forêt, et c’est à lui que nous devons le nom que la commune porte aujourd’hui. » [3]

     

         « Les murs d'enceinte et le château furent élevés au 16ème siècle par Louis de Vassy.(...) gentilhomme ordinaire de la, chambre du roi, marié en 1571 à Françoise d'Enfernet, Ce fut lui qui en 1559, accueillit à La Forêt Gabriel de Montgommery fuyant la colère de la reine Catherine de Médicis. Lors d'un tournoi, Montgommery avait accidentellement tué d'un coup de lance le roi Henri II ; passé en Angleterre, il embrassa le culte réformé et quand il rentra en France, ce fut au titre de chef de l'armée huguenote. (...) Il ne subsiste, de cette construction que les murs et les tours ainsi que la belle porte d'entrée surmontée d'une poterne récemment restaurée » [5] « ainsi que les tours d’angle malheureusement en ruine, le logis seigneurial fut, quant à lui, incendié à la révolution. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)     « Au moment des guerres de religion Louis et Jacques de Vassy embrassèrent la religion réformée Jacques Ier de Vassy avait épousé en 1614, Louise de Montgommery, petite fille du fameux chef protestant. » [5]

     

          « Une tradition existe selon laquelle le bon roi Henri IV aurait séjourné longuement chez les Vassy pendant ses campagnes en Normandie, de là viendrait l’explication du nom donné à la ferme voisine dite ferme du Ray (Roi) ainsi qu’au chêne sous lequel le roi se serait assis après y avoir attaché son cheval, et que l’on peut admirer et qui présente une circonférence de 5.50 m à 1 m du sol. » [3]

     

         « Cette tradition, quelque respectable qu'elle soit, ne nous semble pas vraisemblable. Le bon roi avait autre chose à faire, et ailleurs, que de venir villégiaturer chez les Vassy, Huguenots incorrigibles dont il avait à se méfier, et il était trop avisé pour aller s'enfouir dans cette gorge dangereuse ou un guet-apens était si facile à organiser et où ses ennemis auraient pu le prendre comme dans une souricière. 

         (…) Peu avant la Révolution, le domaine avait été acquis par la famille de Costart de Bursard. Une fille de cette maison le porta en mariage dans celle de Gruel ; leur fils épousa une demoiselle Sénéchal, de Bayeux et n'eut pas de descendance ; la veuve épousa Charles des Moutis (1833-1886) ancien combattant d'Italie, colonel du 49e Mobiles de l'Orne pendant la guerre de 1870-71 et l'historien de ce régiment. Le dernier possesseur du château fut Mme Forichon. » [5]

     

    Le château :

     

         (…) L'enceinte est un quadrilatère de 45 m sur 80, allongé au bord de l'Orne qui coule de l'Est à l'Ouest. (...)

     

    LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)     « On y entre, au bout de l'avenue, par une porte large de trois mètres, autrefois défendue par une herse et par un pont-levis sur le fossé qui existe encore. Cette porte est située au milieu de la façade orientale du quadrilatère. Elle est couverte d'une toiture. Des mâchicoulis et des meurtrières sont ménagés au-dessus et à coté de la porte cochère et de la baie plus petite dont elle est flanquée. Toute cette construction est reliée, aux deux tours d'angle de ce front, par une forte courtine crénelée de deux mètre vingt centimètres d'épaisseur, maçonnée en schiste et en granit. Au-dessus de cette muraille courait un chemin de ronde large de 1,50 m avec parapet de 2 mètres de haut, dans lequel s'ouvraient des meurtrières, et ce chemin de ronde réunissant les quatre tours d'angle faisait tout le tour du rectangle, dont les autres façades étaient également formées par une muraille semblable, haute de 8 à 10 mètres, sauf du coté nord où le corps de logis trempait ses hautes murailles dans l'Orne. Sur cette façade nord, le fleuve servait de fossé ; sur les trois autres, des douves creusées de main d’homme, larges de 9 mètres et profondes de 4 ou même plus,suivant la pente du terrain, recevaient les eaux de l'Orne et défendaient l'approche des murs.

     

    LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne) LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne) LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)

     

          Le logis seigneurial occupait, comme nous venons de le dire, la façade nord, baignée par la rivière. Il a été remplacé au même endroit par une confortable maison moderne faisant face au midi à la cour transformée en parterre, et dont le derrière est constitué par une muraille ancienne, flanquée d'une tourelle, reste probable de la construction primitive.

     

    LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)      Il nous reste à parler des quatre tours qui existent encore plus ou moins mutilées.

          Celle qui défend l'angle Nord-Est baigne son pied dans la rivière. Son diamètre est de 5 mètres, sa hauteur de 8 mètres, l'épaisseur de ses murs de 1 mètre.

          La tour de Garde située au Sud-Est et que les anciens du pays ont pu voir encore intacte, n'est plus qu'une ruine aujourd'hui ; ses murs ont un mètre d'épaisseur ; son diamètre est de 6 mètres, sa hauteur de 11 et son rez-de-chaussée avait sous voûtes 4,50 m. Une cheminée en granit taillé, très élégante, ornait cette pièce. Au premier étage surmonté sous le toit en pointe d'une sorte de grenier, deux portes communiquaient avec le rempart, disposition qui se retrouve, d'ailleurs, dans les autres tours et qui permettait de circuler tout autour du quadrilatère par un chemin de ronde ininterrompu.

          La tour de l'angle Nord-Ouest fait pendant à celle du Nord-Est sur la rivière, de l’autre coté du logis. Elle parait beaucoup plus ancienne que les autres et ses murs doivent remonter à la construction du château au Moyen Age. Sa hauteur est de 10 mètres ; son diamètre intérieur est de 6. Ses murs ont 2,45 m d'épaisseur. Son rez-de-chaussée est circulaire, tandis que les deux étages supérieurs soit carrés. Cette tour était appelée la tour des Morts parce qu'elle avait recueilli les tombeaux des Vassy appartenant à la religion réformée, qui y ont été enterrés, et qui y sont encore, dans des caveaux du sous-sol, depuis le milieu du 16ème siècle jusqu'en 1720.

     

    LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)      Il nous reste à parler de la tour de la Chapelle, située à l'angle Sud-Ouest. Sa disposition et ses dimensions sont les mêmes que celles de la tour de Garde dont elle est le pendant. Son état de conservation est satisfaisant. Un escalier de cinq marches de granit conduit au rez-de-chaussée qui ne communique pas avec les étages supérieurs. Une légende locale assure que sous cet escalier est caché un trésor considérable, placé sous la garde des Fées. C'est dans ce rez-de-chaussée que fut transportée, en 1716 la chapelle Saint-Nicolas, dépendant du prieuré de Notre-Dame d'Ardenne et dont nous avons parlé tout à l'heure. On ne pénètre au premier étage de la tour de la Chapelle, orné d'une grande cheminée, que par le chemin de ronde du rempart. C’est à cet étage que se trouvait le chartrier. On gagnait de là un petit chemin de ronde qui enveloppait, à la base du toit, la partie supérieure de la tour. » [5]

     

         « Ce château de la Forêt fut, dit-on, bâti par Anne de Montgommery, dans le temps des guerres civiles. Il est formé d'une simple cour carrée, garnie de murs épais et élevés, flanquée de quatre tourelles, et environnée de fossés creux. La porte est au nord et laisse voir les rainures qui recevaient le pont-levis, et la coulisse qui laissait tomber la herse de fer. Cette porte fut ornée de placages sous Louis XIV ; mais on reconnaît aisément son travail primitif. Son sommet, ainsi que celui des tours, est couronné en machicoulis. Sur quelques points, les murs d'enceinte ont près de 35 pieds de hauteur, et, sur d'autres, 20 pieds seulement. Leur épaisseur est de six pieds, jusqu'au niveau du crénelage, où l'on a ménagé un trottoir intérieur avec un parapet, qui forme le prolongement du rempart. Tout ce bastionnage de la forteresse est très curieux, et je voudrais avoir un dessin à vous en présenter. Mais malheureusement aucun de nous ne savait assez bien dessiner pour saisir cet ensemble dans une esquisse rapide. Il serait cependant bien digne de figurer dans votre atlas. Les deux tourelles du midi et de l'ouest sont plus anciennes, mieux construites que les deux autres. L'une servait de chapelle, et l'autre portait le nom de Tour-des-Morts. C'était dans cette dernière qu'étaient déposés les restes des illustres Montgommery,qui, comme on le sait, appartenaient à la religion réformée. Beaucoup de leurs ossements doivent s'y trouver encore. La Tour-des-Morts s'appuie sur la rivière et devait soutenir la maison des Montgommery, aujourd'hui tombée, et remplacée, dans l'enceinte, par une habitation moderne, sans caractère. Les murs, les tours, les crénelages, tout est en granit au château de la Forêt, et tout y offre cette teinte grise qui sied si bien aux vieux monuments. La Forêt est sur la limite de ce sol primitif, où le granit se rencontre partout, dans les campagnes, en blocs indestructibles. » [6]

     
     

    Traditions et légendes :

     

          «  Les traditions donnent à tout château ancien des souterrains se prolongeant à de grandes distances et un trésor caché. Celui de la Forêt-Auvray était, dit-on, une pipe - dans le Perche, la pipe contient environ 750 litres - pleine d’or, un grand coffre contenant des diamants, des pierres précieuses et une grande statue de la Sainte Vierge en argent massif. Ceci aurait été caché pendant les guerres de religion ; une tour dite des Morts fut pillée et les tombes violées pendant la Révolution ; ce doit être à la même époque que la famille de Costart perdit dans un incendie ses portraits et ses papiers de famille.

         Dans les Esquisses du Bocage Normand, Tirard (Auguste Lecoeur) prétend que des gens du pays pénétrèrent la nuit dans la chapelle en brisant les portes pour trouver le trésor ; « l’un d’eux, qui avait de grandes connaissances, s’était muni d’un trèfle à cinq feuilles et il accomplit des cérémonies mystérieuses. » Malgré toute cette sorcellerie, les recherches de ces bandits restèrent infructueuses. » [2]

     

          « En face et à 300 mètres du château, de l'autre coté de l'Orne, le rocher schisteux du Bohain cache une grotte profonde que les gens du pays appellent encore la Maison des Fées. On prétend avoir trouvé à la Forêt une histoire analogue à celle que l'on retrouve dans tous les châteaux de la maison d'Argouges et que nous avons déjà rappelée à propos de La Queurie ; mais la Forêt n'a jamais appartenu à cette famille, et nous soupçonnons cette légende d'avoir été transplantée ici par quelque "folkloriste" moderne, en mal de découvertes ; car aucun habitant du pays n'a jamais entendu parler de la Fée de la Mort et personne n'a jamais vu sur le rebord de la fenêtre, la trace de sa "main aux beaux doigts effilés". » [5]

     

    LES REMPARTS DE LA FORÊT-AUVRAY (Orne)     « Un récit nous ramènera vers la vallée de la Rouvre ; c’est l’aventure d’un sire de la Forêt-Auvray qui s’éprit d’une des fées qui avaient élu domicile dans cette grotte de Roche-d’Oêtre, connue sous le nom de Chambre des Fées. Il l’épousa et ils furent très heureux, mais un jour que la fée s’était attardée à sa toilette, son mari lui dit quand elle descendit : « Belle dame, vous avez bien tardé et seriez bonne à quérir la mort. » Elle s’envola aussitôt et, en s’enfuyant pour toujours, elle laissa l’empreinte de sa main sur le bord de la fenêtre.

         Vous remarquerez que cela ressemble presque complètement à la légende de la fée d’Argouges des environs de Bayeux. La seule différence c’est que la fée de la Forêt ne revient pas la nuit, vêtue de blanc, voltiger en criant : « La Mort ! la Mort ! » Si on a voulu attribuer cette tradition à cette région, c’est vraisemblablement parce que la famille d’Argouges a longtemps habité le château de Rânes. » [2]

     

         « Le trésor des fées est, au contraire, une croyance locale ; on l'a cherché plus d'une fois, avec ou sans la baguette de coudrier ou le trèfle à quatre feuilles, inutilement cela va sans dire, et un pauvre diable, nommé François Fleury, passa même aux assises en 1801 pour tentative d'enlèvement nocturne avec effraction, de ces richesses qui attendent toujours leur heureux inventeur. (...)

         « Suivant une tradition, un souterrain unirait ce château à celui de la Pommeraye. » [5]

     

    Protection :

     

         « Éléments protégés MH : le logis ; le moulin ; l'allée d'accès, l'ensemble de l'enceinte et des tours, la poterne et les douves : classement par arrêté du 9 avril 2002. » [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5736

    [3] Extrait de http://cc-valdorne.fr/communes/foret.html

    [4] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-orne-chateau-a-la-foret-auvray-chateau-de-la-foret.html

    [5] Extrait d'un document rédigé par Xavier Rousseau, PDF mis en ligne : http://ekladata.com/DDnPwS32JA5jVqc6nhVkRFvjbSg/X-Rousseau.pdf

    [6] Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 9 Mancel, 1835 https://books.google.fr/books?id=93xfAAAAcAAJ&pg=PA489&lpg=PA474&ots=Mva2AvsvXc&focus=viewport&dq=remparts+d%27Ecouch%C3%A9&hl=fr&output=text#c_top*

     

    Bonnes pages :

     

    http://ekladata.com/DDnPwS32JA5jVqc6nhVkRFvjbSg/X-Rousseau.pdf 

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  • LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)

     

         On trouve sur le territoire de Gonfreville-l'Orcher, le château d'Orcher et une motte féodale. [

     

         « Le château d'Orcher est situé sur la commune de Gonfreville-l'Orcher, dans le département de la Seine-Maritime. » [1]

     

    LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)     « Construit dès le 12e siècle pour protéger l’entrée de la Seine du haut de sa falaise de 90 mètres, le château d’Orcher était constitué d’un donjon carré et d’une enceinte comprenant des tours à chaque extrémité, séparées du plateau par un fossé large de vingt mètres. » [2]

     

         « Du haut de sa falaise, Orcher domine l'estuaire de la Seine et le pont de Normandie. La forteresse a été transformée en élégante habitation, aux boiseries particulièrement raffinées. » [3]

     

    LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)     LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)

     

    Plan hypothétique du château d'Orcher ; Au-dessus : blason de la famille Crespin qui posséda le château d'Orcher par User:Ssire Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Ssire., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5012623 ; Au-dessous : blason de la commune de Gonfreville-l'Orcher par SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14698793

     

    LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)     « Orcher occupa dès le 10e siècle une position stratégique de toute première importance. L’histoire d’Orcher  débuta en 912, lorsque Rollon concéda à l’un de ses compagnons, Auricher, un domaine stratégique à Gonfreville. Outre son immense privilège de dominer l’estuaire de la Seine, privilège partager avec le châtelain voisin de Tancarville, le Seigneur du lieu allait aussi pouvoir bénéficier du droit d’épaves.
    Une première tour élevée au 11e siècle fut intégrée près de cent ans plus tard à une véritable forteresse conçue selon un plan très simple. Une cour fermée par de solides murailles fut flanquée à chacun de ses angles d’une tour quadrangulaire. » [5]

     

         « Le donjon est partiellement détruit en 1360 par les troupes d'Harfleur. Après avoir été rebâti, les Anglais le prennent en 1415.

         Henri V d'Angleterre en dépossède la famille Crespin au profit de Jean Falstaff. Le domaine d'Orcher est rendu au duc de Bedford en 1434, mais revient au Crespin en 1449. Il passe à la famille de Brézé par héritage en 1488, puis à la famille d'O en 1539.

         La famille Potier en est propriétaire de 1632 à 1719, année où le financier John Law de Lauriston l'acquiert.

         Il passe ensuite à Philippe de Vitry, puis à Thomas Planterose de Melmont en 1735. Il le fait transformer le château au goût du 18e siècle par François de la Motte, Jacques Lesueur et Courtel. Le grand donjon du nord-ouest et les deux tours nord sont supprimés avec les courtines. » [1]

     

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         « Madame de Melmont fera dessiner et planter le superbe parc. Des jardins en terrasse, modernes complètent l’écrin d’Orcher et permettent de profiter de superbes perspectives vers la baie de Seine et le pont de Normandie. » [4]

     

         « Le château est la propriété de la famille de Rochechouart au 19e siècle, qui le font restaurer par l'architecte Philippon.

     

    LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)     Il appartient aujourd'hui à la famille d'Harcourt. » [1] 

         « Deux de ses membres ont habités Orcher après avoir défendu et servi la France, le général de corps aérien Jean d’Harcourt, pilote de chasse a commandé la célèbre escadrille des Cigognes (14-18) connue pour ses « as » Guynemer et Fonck. Son fils, Emmanuel, a rejoint dès 1942 le Général de Gaulle à Londres, il a été Compagnon de la Libération, ambassadeur de France en Irlande puis en Tchécoslovaquie. » [4]

     

    Ci-dessus photo extraite du site Géoportail.

     

         « Le monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 février 1976 et d'une inscription à cette même date. » [1]

     

         Tous les ans, pendant le deuxième week-end d’octobre, le château d’Orcher accueille « Plantes en fête », le rendez-vous incontournable des amateurs de jardin en Normandie. Au programme : expo vente, conférences, rencontres et ateliers ludiques...

     

    À proximité :

     

    La motte de Gonfreville-l'Orcher

         On trouve une motte féodale, rue de la Motte féodale à Gonfreville-L'orcher. [NdB]

     

    LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)

     

     Photos ci-dessus : en haut, photos extraites du site Google Earth ; en bas, à gauche une photo aérienne (1950-1966) extraite du site Géoportail ; à droite, un plan extrait du cadastre napoléonien du 19e siècle, Archives de la Seine-Maritime, http://www.archivesdepartementales76.net/ 

     

         « Gonfreville-l'Orcher, cant. Montivilliers. — Lieu-dit : les Mottes (.I.G.N.) ; le Catelier (Cochet). — Parcelle cadastrale : B 188 B. — Coord. Lambert : 447,22 — 202,57

          Le village de Gonfreville est établi sur le rebord de la falaise morte de la Seine, au-dessus d'une ravine boisée. C'est sur sa lisière ouest qu'est implantée la motte, à peu près à 200 mètres de l'abrupt de la falaise. Un bouquet d'arbres s'y développe et souligne sa forme circulaire, parfaitement visible sur les photographies aériennes de l'I.G.N. Au sol, elle offre l'aspect d'une masse de terre argileuse, fortement escarpée, de 20 mètres de diamètre ; sa hauteur totale est de 4,50 mètres. Cependant, son profil émerge à peine des terrains environnants du fait qu'elle est implantée à l'intérieur d'une légère loupe naturelle formée par l'érosion du sol sur l'amorce de la pente. Il se peut que cette position encaissée ait été choisie à dessin, car il subsistait autour de la motte, jusqu'au début du 19e siècle, une large ceinture d'eau appelée « La Mare-des-Mottes » (Plan cadastral). De nos jours seule une légère concavité du sol, à peine sensible, subsiste à l'emplacement du fossé. Autour, on ne distingue aucune trace de basse-cour. » [6]  

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://www.chateaudorcher.com/interiors

    [3] Extrait de http://www.normandie-tourisme.fr/pcu/chateau-et-parc-dorcher/gonfreville-lorcher/fiche-PCUNORM00FS000AC-1.html?iDD=6

    [4] Extrait de http://www.lehavre-groupe.fr/fr/fiche-detail/visite-guidee-chateau-dorcher.html

    [5] http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29985.html

    [6] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

     

    Bonnes pages :

     

    O Le château-fort d'Orcher par Alphonse Martin - Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses (1848) ; p141 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5750469f/f73.item.r=ch%C3%A2teau%20d'Orcher.zoom

         Les deux gravures ci-dessous en sont extraites :

    LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime) LES REMPARTS DU CHÂTEAU D'ORCHER (Seine-Maritime)

     

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  •       Une fois n'est pas coutume, je vous conseille très vivement de vous rendre sur : http://www.chateaunormand.fr/ ou sur https://www.facebook.com/ChateauSurEpte/

         Vous y trouverez de nombreuses informations à jour et vous pourrez également aider l'association Héritage Historique à sauver le château de Château-sur-Epte de la ruine. Merci. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure

     

     Ci-dessus : photo 1 : http://www.gettyimages.fr/detail/photo/europe-france-normandy-eure-aerial-view-of-chateau-sur-epte-in-photo/118424669  ; photo 2 : http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr/2014_12_01_archive.html ; photo 3 : http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr/2014_12_01_archive.html

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)     « Le château de Château-sur-Epte est un ancien château à motte fondé en 1087 (…) dont les vestiges se dressent sur la commune de Château-sur-Epte dans le département de l'Eure et la région Normandie. » [1]

     

         Le site se serait nommé à l'origine Fuscelmont-sur-Epte. [NdB]

     

         « Guillaume le Roux, roi d’Angleterre (1087-1100) et régent de Normandie (1096-1100) fonde le « Novum Castrum » (Château-Neuf), afin de surveiller la frontière franco-normande. Ce sont les ducs Henri Ier Beauclerc (1106-1135) et Henri II Plantagenêt (1150-1189) qui lui donnent  son aspect actuel. Bien que ce site castral présente un intérêt majeur, il n’est classé au titre des Monuments Historiques qu’en 1998. » [3] 

     

         Il existait un bourg castral à l'Est du château. Le pouillé du diocèse de Rouen signale la présence de 48 feux à Château-sur-Epte au 13e siècle soit environ 250 habitants. L'emplacement d'un marché est probable au cœur de ce village. L'église paroissiale Saint-Martin sise à 800 m au sud, en dehors des fossés du bourg, suppose une fondation antérieure à sa création : le village aurait été déplacé ainsi lors de l'implantation de la forteresse. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure

     

    Plan hypothétique du château de Château-sur-Epte ; blason par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2693189

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure     « Certains historiens supposent que ce fut un château en bois. »  [2]

         « Il faisait partie des châteaux ducaux contrôlant l'Epte, frontière avec le royaume de France.(...) Le nom de la localité est attesté sous les formes Novum Castrum prope Eptam en 1119, Castrum novum Beati Dyonisii, ad dictum Castellum en 1197, Neufcastel sus Ete, le Chastel en 1431. (…) » [1]

     

         « Au début du 12e siècle, un château en pierre existe. »

         En 1119, les armées du roi de France Louis VI le Gros assiègent le château sans succès. La construction fortifiée est défendue par Gauthier Riblard. » [2]

     

         Le château de Fuscelmont suivit les fluctuations politiques du Vexin au cours du 12ème siècle ; il est pris en 1145 par le roi Louis VII le Jeune puis par Geoffroy Plantagenêt. Il revient à l'abbaye de Saint-Denis en 1153, [NdB] « sous la condition de le faire garder avec le soin convenable à son importance. Fuscelmont et sa forteresse furent nommés, à partir de ce moment, Chastel-Saint-Denis ou Neufchaslel-Saint-Denis. 
         En 1160, Henri Plantagenêt s'empara de Chastel-Saint-Denis. » [4]
     


    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)« En 1170, Henri II Plantagenêt fait moderniser les défenses du château. En 1184, des travaux de consolidation sont menés. Il semble que les défenses des portes soient améliorées. »
    [2] 


         « Enlevé en 1192 par Philippe-Auguste à Richard II, roi d'Angleterre, Chastel-Saint-Denis fut encore une fois restitué aux abbés dans la personne de l'un d'eux, Hugues de Foucaud. (…) Ce fut alors que Neufchastel-Saint-Denis prit le nom de Château-sur-Epte, qu'il ne quitta plus désormais. »
    [4]

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (EureLES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)

     

         En 1196, le Vexin entre dans le domaine royal français, la frontière sur l'Epte perd alors son rôle stratégique. [NdB]


         « Vers 1196,  l'abbaye de Saint-Denis donne le château à Thibaud de Garlande. En cette fin du 12ème siècle, le château revient à la famille Beaumont puis Maury et enfin La Porte. »
    [2] 

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)     En 1204, Philippe Auguste rattache la Normandie au domaine capétien. [NdB]


         « Au 14e siècle, une chapelle existe dans l'enceinte du château (sa date de construction est inconnue). »
    [2]

     

         « En 1350, Charles le Mauvais, comte d'Évreux et roi de Navarre, s'empara de Château-sur-Epte ; mais, quatre ans après, le maréchal de Boucicaut le reprit. Il ne paraît pas qu'il le conserva longtemps, car le captal de Buch, général de Charles le Mauvais, y rentra ; puis, il en fut chassé en 1361. Les Français ne l'occupèrent que jusqu'en 1364, où Château-sur-Epte fut repris par le roi de Navarre en personne. » [4]

     
         « Vers 1412, la forteresse se transforme en château-résidence.
         En 1437, durant la guerre de Cent Ans, le château est pris d'assaut par les troupes anglaises de Talbot. Il est alors possession anglaise. »
    [2]


         La forteresse « demeura aux Anglais jusqu'en 1447 ; à cette époque, le chancelier de la Rivière, le duc de Dreux-Brézé, le comte de Saint-Pol et Dunois s'en rendirent de nouveau maîtres. » [4]  


    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure     Au 16e siècle, des petites bouches à feu et arquebusières sont aménagées sur la chemise du donjon.
         En 1647, le cardinal Mazarin ordonne la destruction du château. »
    [2] 

    C'est sans doute à ce moment là que le donjon est éventré. [NdB]


         « Au 19e siècle, une ferme est aménagée dans les remparts de cet ancêtre.
         A la fin du 20e siècle, la ferme est abandonnée et le château a comme avenir : être une belle ruine. »
    [2]

     

    Gravure ci-dessus : ruines de Château-sur-Epte (Eure), par Cicéri - 1824

     

         « À la mi-décembre 2015, l’association de reconstitution historique « Héritage Historique », à vocation pédagogique culturelle et documentaire, devient propriétaire du château. Le but de cet achat est de donner une seconde vie à ce site d’exception. » [3]

     

    https://fr-fr.facebook.com/association.heritage.historique/

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure        « Le château a conservé sa structure du 11e siècle, constituée par une grande plate-forme fossoyée circulaire, d'environ 70 mètres de diamètre ; à son raccordement avec le plateau est implantée une énorme motte tronconique de près de 50 mètres de diamètre au sol. Il s'agit d'un ensemble motte-basse cour tout à fait spectaculaire, primitivement couronné de palissades et d'une tour en bois.

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)        La basse-cour a été ceinturée durant le 12e siècle d'un mur percé de deux tours-portes rectangulaires, à contreforts plats ; les portes sont en arc brisé, celle du plateau conservant quelques traces d'un décor sculpté, et de jambages en colonnettes à chapiteaux de la seconde moitié du siècle. Le mur escaladait les flancs de la motte pour rejoindre son sommet.

         À l'intérieur de la basse-cour fut délimité un ensemble fortifié par une muraille interne se refermant sur le sommet de la motte ; l'entrée était assurée par une tour-porte du 12e siècle, doublée au 15e siècle d'un avant corps pour pont-levis. À flanc de la motte, un nouveau mur, percé d'une tour-porte, divisait cette cour en deux : il fut construit vers 1180. On y reconnaît, donnant sur l'extérieur une archère à niche.

     

    Photo ci-dessus extraite du site géoportail

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure     Au sommet de la motte, se trouve une tour maîtresse circulaire, très ruinée ; elle est entourée d'un mur circulaire percé de minuscules meurtrières fort originales, peut-être tardives. » [1]

     

         « La tour circulaire d'environ 18m de hauteur et de plus de 11 m de diamètre est  posée sur une motte de terre de 50 m de diamètre à la base et de 20 m au sommet.

         Puisque la tour est posée sur une motte, les architectes ont donc aménagé le rempart pour qu'il aille " chercher " cette construction perchée. Ce décrochement est assez rare sur un château de plaine. » [2]

     

         « La tour, de la première moitié du 12e siècle, possédait un niveau noble correspondant à l'accès surélevé, décoré d'armatures romanes ; une vis fut ajoutée dans l'épaisseur du mur à la fin du siècle, puis un demi-niveau au 14e siècle, percé d'une fenêtre rectangulaire surmontée d'un trilobe.

         Le site est caractéristique des châteaux à motte et basse-cour parmi les plus nombreux et reprend le schéma dit en tenailles. L'enceinte de la basse-cour circulaire à deux tours-portes vient en effet se refermer sur la motte à tour maîtresse et chemise. (...)

         Les vestiges, bâtis et non bâtis, de l'ensemble castral font l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques par arrêté du 16 juin 1998. » [1] 

     

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    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)" Château-sur-Epte (Eure). Le Château

         La fortification de terre bien lisible qui a donné son cadre à un château de pierre à Château-sur-Epte est l’une des fortifications majeures de la vallée. La motte de 13 m de haut avec une plateforme de 20 m de diamètre est complètement entourée d’un fossé de 25 m d’ouverture au-delà duquel se trouvait une levée de terre. La basse cour de 100 m de diamètre était pourvue d’un même dispositif de défense périphérique. La plus grande partie des maçonneries (tour maîtresse, base de la chemise, portes et fragment d’enceinte) sont traditionnellement attribuées au règne d’Henri II Plantagenêt. Une structure antérieure a été mise en évidence, la porte orientale s’appuie sur un dispositif d’accès de 8 m de largeur, partiellement arasé et remployé dans les bases de l’élévation actuelle. Cette porte donne sur le bourg, aménagé sur une terrasse en contrebas du château et ceint d’un fossé de 15 m d’ouverture.

         L’église paroissiale Saint-Martin est excentrée et isolée, 800 m vers le sud, ses abords révèlent une forte concentration de fragments de céramique dont la période de production s’étale du 10e au début du 12e s. Ils marquent probablement un habitat qui s’est déporté vers le château qui aurait été construit par le roi d’Angleterre Guillaume le Roux, probablement dans le même contexte que celui de Gisors, en 1097. Les sources écrites suggèrent d’attribuer la fondation du bourg à Henri Ier Beauclerc, autour des années 1120. (Relevé et étude : Bruno Lepeuple) " [5]

     

    LES REMPARTS DE CHÂTEAU-SUR-EPTE (Eure)      « À Château-sur-Epte, deux mentions éclairent l'origine du site, la construction d'un castrum par Guillaume le Roux, à Fuscelmont-sur-Epte [Orderic Vital, op. cit. t. VI. p. 234 : « Novum Castrum quod Guillelmus Rufus apud Fuscellimontem propre eptam construxerat. »], nom d'un domaine de Saint-Denis à proximité de Saint-Clair, et la mention d'un castellum, fondé par Henri Ier Beauclerc [Robert de Torigni, Chronique suivie de divers opuscules historiques de cet auteur. L. Delisle (éd.). Société d'histoire de la Normandie. Rouen. 1872-1873, t. I. p. 196 : « Nomina castellorum, quae in Normannia ex integro fecit Henricus rex, in margine insius provinciae, haec sunt : Drincurtis, Novum Castrum super Eptam, Vernolium, Nonanticurtis, Bolum Molendinum, Colmiae mons, Pont Ursonis, Castrum Sancti Dionisii in Leons, Vallis Rodulii, turris Ebroicarum, turris Alentionis, turris Constantiarum. »] ; Ces deux textes, en apparence contradictoires, ont fait l'objet d'une lecture complémentaire : la création d'un château, probablement contemporain de la construction de Gisors, puis l'installation d'un bourg, 10 à 20 ans plus tard [B. Lepeuple, « Un bourg castral du Vexin normand : Château-sur-Epte, dans Château Gaillard. 22, Château et peuplement, actes du colloque tenu à Voiron (Isère). 27 août-4 septembre 2004, Caen, Publications du CRAHM, 2006. p. 237-241. p. 238.]. Le site montre des dispositions nettes (fig. 6) : une importante motte associée à une basse-cour domine la zone habitée qui est circonscrite par deux fossés de 15 m de largeur sur ses flancs nord et sud, le côté oriental est marqué par une brusque dénivellation, produit d'un important remblai apporté pour aménager une terrasse de 210 m de longueur. Dans le quart sud-ouest du site, le fossé est interrompu par des aménagements récents et des zones de labour où l'on observe pourtant un tracé courbe, témoin de la limite extérieure d'un creusement qui venait envelopper la totalité de la motte. Ce segment montre un raccordement du fossé du bourg autour du point fort du château. » [6]   

     

    Sources :

     

    [1] Wikimédia

    [2] http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-de-chateau-sur-epte-le-donjon-90708675.html

    [3] http://www.patrimoine-normand.com/article-107130-une-renaissance-pour-chateau-su.html

    [4] https://books.google.fr/books?pg=PR74&dq=ch%C3%A2teau+sur+epte&id=SzACAAAAcAAJ&hl=fr&output=text

    [5] Extrait de Haute-Normandie. Étude microtopographique - Responsable d’opération : Anne-Marie Flambard Héricher, Aude Painchault, Diégo Cocagne, Bruno Lepeuple et Gilles Deshayeses - fortifications de terre de Haute-Normandie. 2011 - p. 324-326 https://journals.openedition.org/archeomed/11138#tocto3n7

    [6] Extrait de Château, ville et pouvoir au Moyen Age par Anne-Marie Flambard Héricher et Jacques Le Maho - Publications du CRAHM, 2012 - 289 pages https://www.google.fr/books/edition/Ch%C3%A2teau_ville_et_pouvoir_au_Moyen_%C3%82ge/BuDgl0iuhFoC?hl=fr&gbpv=1&dq=Ch%C3%A2teau,+ville+et+pouvoir+au+Moyen+Age&printsec=frontcover

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.montjoye.net/chateau-sur-epte-traite-normandie

    http://mapio.net/a/33129912/

    http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2009/11/29/15964429.html

    https://books.google.fr/books?id=dmlRf99Xj64C&pg=PA239&dq=ch%C3%A2teau+sur+epte&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjhmraXgsDRAhXH2RoKHXwLDKUQ6wEIGzAA#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20sur%20epte&f=false

    https://books.google.fr/books?pg=PR74&dq=ch%C3%A2teau+sur+epte&id=SzACAAAAcAAJ&hl=fr&output=text

    http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=27152_1

     

    Un article extrait du journal Paris Normandie du 28 juillet 2019 : 

     

    Vidéos sur le château de Château-sur-Epte :

     

     

     

     

    Notes du Blogueur [NdB] : suite à la mise en ligne de cet article, j'ai reçu les corrections suivantes qui seront reprises lors de sa remise à jour :

         " La version la plus à jour des recherches est publiée sur le site dédié au château : www.chateaunormand.fr, je pense que vous y trouverez votre bonheur.

         Notamment au regard de la date de fondation des précisions bienvenues dans la page d'historique du site, et je me tiens à votre entière disposition pour toute question.
         Autres points,  le blason affiché sur votre article est celui de la ville, il est sans rapport avec le château ou ses seigneurs.Le plan du château que vous affichez est très intéressant. L'avez-vous créé vous-même ? si non, d'où le tirez-vous ?Il vient mettre ensemble un plan inexact extrait du travail de Jean Téaldi sur le château et un plan fidèle de Bruno Lepeuple sur son étude du bourg adossé au château en 2006.
    Sur ce plan, nous ne pouvons dater les parties que vous faites apparaître du 12ème siècle, il est possible qu'elles datent du 11ème siècle, le sujet n'est pas tranché.
         Par contre la tour-porte sud que vous mentionnez est elle clairement du 12ème siècle grâce à ses caractéristiques architecturales bien spécifiques.
    Le mur qui s'étend du point 9 au point 4 n'a jamais existé, c'est une pure erreur de celui qui a fait les relevés. Le mur qui s'étend entre le point 4 et le point 7 est droit, il ne prend aucune courbure.
         A côté du point 2, je crois deviner une archère à niche. Le mur s'est effondré en 74 à cet endroit, si vous avez des sources mentionnant ou montrant cette archère à niche cela nous intéresse beaucoup, dans le cas contraire il est possible qu'il s'agisse d'une erreur. D'autres archères à niche sont présentes dans ce même mur mais 50m plus à l'Ouest.
    A droite du point 6, le tracé en orange qui reconstituerait le logis seigneurial est très probablement faux. Nous devons vérifier la chose via des fouilles archéologiques, mais il est probable qu'il se soit étendu davantage vers la tour-porte Sud, prenant presque toute la largeur de la cour. Enfin, le mur à droite du point 5 n'est pas droit sur le plan, il prend quelques degrés en descendant vers le Sud. Il s'agit d'une erreur causée par l'introduction d'un mur récent. Le mur d'origine continuait tout droit jusqu'au rempart Sud.
         Pour le reste des textes, s'il y a contradiction avec le contenu présent sur le site château normand, c'est ce dernier qu'il faut préférer.

         En espérant vous avoir été utile dans l'amélioration de votre article,Cordialement, Frank - Héritage Historique+33 7 62 32 43 83"

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  • LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)

     

     

         « Le château de Regnéville est un ancien château fort fondé au 12e siècle, remanié aux 14e et 15e siècles et ruiné en 1637, dont les vestiges se dressent sur la commune de Regnéville-sur-Mer, près de l'église, au bord du havre de la Sienne dans le département de la Manche en région Normandie. (...) La forteresse protégeait l'important port d'échouage que constituait Regnéville-sur-Mer, l'un des plus actifs du Cotentin pendant le Moyen Âge et jusqu'au 17e siècle. (...) » [1]

     

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)    « Le château fut construit au pied du havre de Regnéville afin de protéger les nombreux marchands venus se mettre à l'abri dans le port d'échouage. Au 14e siècle, des bateaux venant de toute l'Europe occidentale se retrouvaient à Regnéville lors de la grande foire de Montmartin pour le commerce du vin, du tissu... » [2]

     

         « Aujourd'hui propriété du Conseil Général de la Manche, des campagnes de fouilles et des travaux de restauration lui redonnent progressivement vie. » [1]

     

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)   LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)

     

    Plan hypothétique du château de Regnéville-sur-Mer ; A défaut d'un blason pour Regnéville, je propose le blason de Charles II le Mauvais roi de Navarre dont la famille posséda le château de Regnéville de 1336 à 1404, blason par SanchoPanzaXXI 27 septembre 2007 https://commons.wikimedia.org/wiki/File:COA_Navarre_Evreux_Charles_II_d%27Evreux_le_Mauvais_(1332-1387).svg?uselang=fr 

      

         « La première mention de l'existence du château de Regnéville figure dans un texte de 1141 qui énumère les biens immobiliers des successeurs de Guillaume le Conquérant. (…) L'intérêt du port et de sa forteresse fut tel que le roi se réserva pendant plus de trois siècles leur propriété. » [3]

     

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)     « (…) En 1336, le fief de Regnéville passe dans les mains de la famille de Navarre.

         En 1349, Charles le Mauvais, roi de Navarre, hérite des possessions normandes de son père, le comte d’Évreux, Philippe III de Navarre. Il est probable que le château de Regnéville ait été reconstruit à cette époque.

         En 1364, Charles V monte sur le trône de France. Les bandes de Charles le Mauvais, alliées aux Anglais, tiennent la Normandie en s’appuyant sur d’innombrables châteaux. Celui de Regnéville connaît alors d’importants travaux de renforcement des fortifications (…) ; il était alors composé d’une « haute-cour » à l’est, dont les fondations ont été partiellement dégagées lors des fouilles effectuées de 1991 à 1993. La grande tour, dont il ne reste que deux des quatre flancs, était située au nord-est de cette haute-cour. À l’ouest, face au havre, la « basse-cour » constituait à l’origine la résidence royale de Charles le Mauvais.

         La porte de Mer, qui desservait l’accès à l’ancien port de Regnéville, a été construite au 14e siècle par l’évêque d’Avranches, Robert Porte, chancelier du roi de Navarre et « gardien à vie » du château de Regnéville. Elle recouvre alors un premier aménagement portuaire constitué d’un chemin d’échouage.

         La porte, qui a connu plusieurs modifications dans son histoire, était composée d’une suite de pont-levis et de ponts dormants. Un petit châtelet, formé d’un rez-de-chaussée de pierre, constituait une première porte fortifiée. Quelques éléments de la maçonnerie d’un piédroit de cette première porte subsistent. Le premier pont-levis qui permettait d’accéder à cette porte était peut-être double avec un passage pour les piétons et un autre pour les cavaliers et les charrois.

     

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)

     

         Le donjon de Regnéville, avec sa silhouette caractéristique, est devenu au fil des ans le symbole de la cité et son imposante masse domine les vestiges du château.

     

     LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)    Malgré une architecture archaïque pour l’époque, le donjon semble bien avoir été érigé au 14e siècle. Il reprend le plan carré et les contreforts d’angle si caractéristiques des monuments ou des donjons romans de Caen, Falaise, Norwich.

         Implantée dans l’angle nord-est de la haute-cour du château, c’était une tour rectangulaire d’une trentaine de mètres de haut, dont l’épaisseur des murs dépassait les trois mètres. Quatre étages, dont trois voûtés, étaient desservis par un escalier à vis, refait au 16e siècle, encore visible de nos jours. Au rez-de-chaussée, une cave servait à entreposer les réserves.(...)

         Après la tentative d’empoisonnement du roi de France par un familier du roi de Navarre en mars 1378, Charles V envoie le duc de Bourgogne et le connétable du Guesclin se saisir des places fortes de Charles le Mauvais en Normandie. Ainsi, au début du mois de mai 1378, la forteresse de Regnéville est prise par les troupes du roi de France. » [1]

     

         « En 1378, le roi de France décide d'anéantir Charles le Mauvais. Il y parvient et décide de faire détruire seize châteaux dans le Cotentin. Six sont conservés, dont celui de Regnéville, car le roi veut garder armés les places stratégiques, situées aux « frontières » de l'Angleterre. » [4] 

     

         « Après la mort de Charles V en 1380, son fils Charles VI rend ses terres à Charles de Navarre (le fils de Charles le Mauvais).

     

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)     En 1404, Charles III, fils du Mauvais, cède la Normandie au roi de France. Regnéville sort du patrimoine navarrais pour réintégrer définitivement le domaine royal.

         En mars 1418, le duc de Gloucester s’empare du château pour le compte du roi d’Angleterre Henri VI. Une cinquantaine d’hommes constitue la garnison de Regnéville à cette époque. L’occupation anglaise est très impopulaire et une résistance assez inorganisée se manifeste par des propos hostiles ou des agressions contre les soldats anglais. » [1]

     

        

    Plan du château de Regnéville, document de la Société d'Archéologie de la Manche.

     

         « En 1420, la garnison anglaise à Regnéville compte une cinquantaine d'hommes dont 6 hommes d'armes et 14 archers, nombre important pour l'époque. » [4] 

     

         « En 1425, une grande opération est montée par les Anglais contre l’abbaye fortifiée du Mont-Saint-Michel et une partie de la flottille est rassemblée dans le port de Regnéville.

         En 1435, le capitaine du château est Hue Spencer. C’est le bailli du Cotentin pour le roi d’Angleterre, véritable préfet cumulant de hautes fonctions administratives et le commandement militaire. Jusqu’en 1448, il fera de Regnéville sa résidence.

         Le 19 septembre 1449, la forteresse est reprise aux Anglais par le connétable de Richemont avec l’armée du duc de Bretagne et l’aide d’une centaine de bourgeois de Coutances et des paysans de Regnéville. L’assaut laisse la forteresse éventrée du côté de la mer. L’année suivante, en 1450, à la suite de la bataille de Formigny, entre Isigny et Bayeux, les Anglais sont chassés de Normandie. (...) » [1]

     

         « Regnéville fut fief royal jusqu'à la fin du 15e siècle. En effet, les besoins financiers de la royauré allaient obliger le roi, Charles VIII, à se séparer du château et de son domaine en 1486. » [3]

     

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)     « La guerre de Cent Ans laisse le château en triste état et il faut attendre Roulland de Gourfaleur en 1582 pour que débutent des travaux de remise en état. Le site de la basse-cour est fortement transformé et les douves recreusées. (…) Le château perd progressivement son rôle militaire dans la seconde partie du 15e siècle. (…) Roulland de Gourfaleur fait percer des baies dans les flancs ouest et sud du donjon. Ces ouvertures débouchaient sur un balcon supporté par une paire de grands corbeaux doubles en granit. (…)

     

    Ci-dessus une belle photo extraite de http://normandie.canalblog.com/archives/2017/02/12/34925676.html

     

         Les destructions dues au siège de 1449 et un incendie au 15e siècle avaient ruiné la cour de l’enceinte basse du château. Cette basse-cour, qui traditionnellement se composait des écuries et des dépendances, abritait à l’origine la résidence du roi de Navarre.

         À partir de 1582, Roulland de Gourfaleur entreprend des travaux pour sa remise en état.

         En 1603, le fief de Regnéville est vendu à Isaac de Piennes, seigneur de Bricqueville » [1] « un protestant des Flandres établi en Normandie depuis 1558. Son fils Henri de Piennes, s'illustra au siège de la Rochelle, place forte protestante, dans les rangs de l'armée royale et catholique. » [3].

         « Celui-ci participe, depuis Regnéville, à une conspiration fomentée par le parti protestant qui se propose de soulever la Normandie pour faire diversion au siège de La Rochelle (1628). (...)

     

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)     Le roi Louis XIII de France ordonne la démolition des fortifications des villes et châteaux qui ne sont pas aux frontières ou jugées importantes pour le royaume. Le château de Regnéville n’était sans doute pas jugé bien dangereux puisqu’il faut attendre onze ans pour voir sa destruction. Après avoir subi de gros dommages lors d'une tempête en 1630, le château est rasé en 1637. Le donjon, rempli de poudre, éclate et se fend dans toute sa hauteur, tout au long de l’escalier à vis (...) en projetant des débris à des lieues à la ronde. (...)

         D’importantes reconstructions suivent également les destructions dues au démantèlement de 1637. La façade sur cour de l’aile nord de la basse-cour est réédifiée. Le premier étage de l’aile nord ouvrait directement sur la cour intérieure par deux portes desservies par une grande galerie à laquelle on accédait par un escalier extérieur. (...)

         Le château n’aura plus alors qu’une fonction résidentielle et d’exploitation agricole et sera profondément remanié aux 17e et 18e siècles. Les seigneurs de Piennes habiteront le lieu jusqu'au 18e siècle.

          Au milieu du 19e siècle, Victor Bunel installe une scierie mécanique de marbre dans l’ancienne basse-cour. (...)

         Le château de Regnéville est acquis par le Conseil général de la Manche en 1989, dans le cadre du réseau départemental des sites et musées de la Manche, et bénéficie d'une inscription par arrêté le 1er décembre 1989 (l'ensemble des vestiges formant la basse-cour, y compris les sols) et d’un classement au titre des Monuments historiques le 13 septembre 1991 (les ruines du donjon et l'ensemble des vestiges formant la haute-cour, y compris les sols). (…)

         La restauration du château, entreprise en 1994, cherche à redonner la physionomie de la basse-cour à la fin du 16e siècle, sous Roulland de Gourfaleur. (…)» [1]

     

    Sources :

     

    [1] Wikipédia

    [2] http://www.manche.fr/patrimoine/chateau-medieval-Histoire-N.aspx

    [3] http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-regneville-mer-chateau-de-regneville.html

    [4] http://www.otcm.fr/fr/index.php?page=content&lang=fr&page_id=31

     

    LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)LES REMPARTS DE REGNEVILLE-SUR-MER (Manche)

     

    Ci-dessus, photos de Gilloudifs

     

    Bonnes pages :

     
     

    O Mémoire sur les anciens château de la Manche par Charles de Gerville - arrondissement de Coutances, in Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 1825 ; p. 183-436 Soit https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2000414/f233.item ou soit : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-coutances-2-a212348651

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5723084v/f7.image.zoom

    O http://www.mediterranee-antique.fr/Auteurs/Fichiers/PQRS/Sartot_Emile/Regneville/Regneville.htm

    O http://avuedoiseau.com/index?/category/214-chateau_de_regneville

    O http://colnem.eklablog.com/le-chateau-de-regneville-sur-mer-a119427254

    O http://album.oiseau-libre.net/Voyages/Normandie/Chateaux/Regneville.html

    O http://egypte06.over-blog.com/article-29018434.html

    O http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-regneville-mer-chateau-de-regneville.html

    O http://photos.piganl.net/2011/regneville_donjon/regneville_donjon.php

     

    O PDF ci-dessous : Le château de Regnéville par Emile Sartot, 1911 : 

     

    Ci-dessous : Remise en perspective historique du havre de la Sienne :

    Vidéos sur youtube :

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  • LES REMPARTS DE BEAUMONT-LE-RICHARD (Calvados)      « Le château de Beaumont-le-Richard, situé sur la commune d'Englesqueville-la-Percée, est d'architecture anglo-normande. Il date du 12e siècle. Ce château est un des derniers exemples de logis seigneurial de cette époque encore en élévation. » [1]

     

          « L’ancienne bourgade de Beaumont était au 12e siècle une puissante seigneurie, relevant de l’évêque de Bayeux. Le château était bâti au sommet d’une éminence. » [2]

     

     

    File:Blason ville fr Bonrepos-sur-Aussonnelle (Haute-Garonne).svg   LES REMPARTS DE BEAUMONT-LE-RICHARD (Calvados)

     

    Plan hypothétique du site de Beaumont-le-Richard ; Blason de la famille du Hommet qui posséda le château aux 12-13e siècles par TomKrCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par TomKr., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2583514

     

           « Construit sur une colline, la seigneurie existe depuis au moins l'an mil. Le château doit son nom à Richard du Hommet - (1115-1180) bisaïeul de Jourdain du Hommet, connétable de Normandie, seigneur de Varenguebec, du Hommet et de Beaumont-le-Richard. » [1]

     

          « Richard du Hommet, est devenu seigneur de Beaumont par son mariage avec Agnès d'Aunay, vers 1150. » [3]

     

         « Guillaume du Hommet, fils du précédent auquel il succède à la charge de connétable à partir de 1180. Il choisit de soutenir le roi de France Philippe Auguste avant la fin de sa campagne. Il perdit alors ses terres en Angleterre. (...) La famille du Hommet, qui tire son nom de Le Hommet, village de la Manche, a fourni au duché de Normandie de nombreux connétables. » [1] 

     

          « La prise de possession du nouvel évêque de Bayeux se faisait de la manière suivante : Le nouvel évêque venait coucher la veille au prieuré de Saint-Vigor. De là, le prélat donnait sa première bénédiction au peuple, revêtu de ses habits pontificaux, puis il s'acheminait vers la ville, à cheval et processionnellement accompagné par deux barons dont le baron de Beaumont-le-Richard qui tenait le côté droit : c'était une servitude de son fief de Beaumont, qui dépendait de l'évêché de Bayeux. » [4]

     

          « Jourdain du Hommet est pourvu de l'évêché de Lisieux le 10 janvier 1202. Il part en 1207 en croisade contre les Albigeois, pour ne revenir qu'en 1214. Il fonde vers 1210 le monastère des Mathurins à Lisieux et en 1216 l'abbaye de Mondaye. Il meurt selon la chronique de Normandie outre-mer, vraisemblablement parti en croisade pour Jérusalem. (…) En 1220, Enguerrand du Hommet donne à l'abbaye de Mondaye l'église et les dîmes de Beaumont-le-Richard. » [1]

     

          « À partir de 1272, la baronnie de Beaumont-le-Richard devient la possession de la famille de Hotot, jusqu'en 1634. Ruiné, en particulier à cause des guerres civiles, Jacques de Hotot dut vendre sur saisie la châtellenie de Beaumont, qui fut adjugée pour « six vingt mille livres » à Jean de Choisy, faisant de ce dernier un des principaux seigneurs du Bessin. » [3]

     

          « La seigneurie est transmise de famille en famille, mais, n'étant plus une résidence pour ses seigneurs, elle a été transformée en exploitation agricole. Après le déclin de la seigneurie, la configuration du château a fortement changé puisqu'il a été changé en exploitation agricole, laquelle a fonctionné jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. » [1]

    « Cette mutation a occasionné de nombreux remaniements.

         Deux bâtiments romans sont conservés au sud-ouest de l’ensemble » [2] :

          - « une grande salle, composée d’une nef et d’un bas-côté, datés du milieu du 12e siècle.

          - Un bloc d’habitation, » « très bien conservé ». « Au rez-de-chaussée, une salle voûtée. Au premier étage du bloc d’habitation, une chambre refaite au 17e siècle, lors de l'aménagement de l'exploitation agricole, voisine d'une antichambre ornée d’arcatures romanes. La chapelle privée a été affectée au culte vers 1640 (...) 

     

    Protection :

     

          Le château fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques depuis septembre 1919 et d'une inscription depuis février 1997. » [1]

     

       « La chapelle du château, construite probablement au 12e siècle, a été classée Monument Historique en 1922. » [3]

     

         « Éléments protégés MH : la chapelle ; l'ancienne fenêtre romane à bâtons rompus ; la partie de la corniche romane et des arcatures situées au-dessous. Assiette de la parcelle comprenant, à l'exclusion des bâtiments agricoles récents et de la chapelle classée et l'ensemble des vestiges enfouis dans le sol et en élévation. » 

         Le lieu est une propriété privée : il ne se visite pas.

     

     Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.mondes-normands.caen.fr/france/Patrimoine_architectural/Normandie/bessin/trevieres/0221Englesqueville/index.htm

    [3] Extrait de http://www.histo.com/ouvrages-histoire-locale/2673.htm

    [4] D'après Arcisse de Caumont, Bulletin Monumental

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.castles.nl/beaumontlr-castle

     

    LES REMPARTS DE BEAUMONT-LE-RICHARD (Calvados)LES REMPARTS DE BEAUMONT-LE-RICHARD (Calvados)LES REMPARTS DE BEAUMONT-LE-RICHARD (Calvados)LES REMPARTS DE BEAUMONT-LE-RICHARD (Calvados)LES REMPARTS DE BEAUMONT-LE-RICHARD (Calvados)LES REMPARTS DE BEAUMONT-LE-RICHARD (Calvados)

     

     Photo 1 : http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/14beaumontlerichard-description.htm ; photo 2 : https://www.flickr.com/photos/levalet/23916507876 ; photo 3 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Beaumont-le-Richard#/media/File:Beaumont-le-Richard.jpg Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1713836 ; photo 4 : https://www.flickr.com/photos/biron-philippe/4579559484 ; photo 5 : http://www.mondes-normands.caen.fr/france/Patrimoine_architectural/Normandie/Bessin/trevieres/0221Englesqueville/B.htm ; photo 6 : http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/14beaumontlerichard-general.htm

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