• LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)

    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure) LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure) LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure) LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)

     

     

        « C’est en 1120 qu’Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie et roi d’Angleterre, fait construire sur la rive gauche de l’Avre une ville ceinturée de remparts, ainsi qu’un château : Verneuil était née. La ville deviendra française au début du 13e siècle avec Philippe Auguste, puis de nouveau anglaise en 1417 avec le début de la guerre de cent ans. C’est grâce au meunier Jean Bertin, qu’en 1449, les Français purent reprendre la ville. En 1620, Louis XIII ordonna la destruction du château, les remparts furent détruits au milieu du 18e siècle. » [1] 

     

         « Le siège de Verneuil dans le Perche en 1173, opposa Louis VII de France dit Le Jeune à Henri II d'Angleterre lors de la Révolte de 1173-1174.

          Le 23 juin 1173 soutenant les Révoltés, Louis VII de France dit Le Jeune ayant déclaré la guerre à Henri II d'Angleterre, vint mettre le siège devant Verneuil qui était alors une place très considérable dans le Perche.


    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)     Outre le château, il y avait 3 espèces de villes fermées chacune d'un mur haut et entourées d'un fossé plein d'eau.
         La plus grande, appelée Grand Bourg, après un mois de siège, résistait toujours, mais commençait à manquer de vivres. La ville promit au roi de France de se rendre et de capituler si dans les trois jours elle n'était pas secourue.
    Mais la ville fut dupe de sa bonne foi, car ayant ouvert ses portes au roi de France, loin de lui rendre les otages qu'elle avait donnés, les troupes françaises se saisirent des principaux citoyens qui furent jetés en prison.
    Verneuil fut livré au pillage et incendiée.
         Le roi de France Louis VII ne garda pas longtemps sa conquête, le roi d'Angleterre Henri II l'obligeant à l'abandonner quelques jours après. » [9]

     

    Dessin ci-dessus extrait de l'Atlas partie 5 du Cours d'antiquités monumentales : histoire de l'art dans l'Ouest de la France, depuis les temps les plus reculés jusqu'au 17e siècle professé à Caen par M. de Caumont (1801-1873) Éditeurs : Lance (Paris), Chalopin (Caen), Edouard frère (Rouen) 1830-1843

     

    « Historique

     

         La ville de Verneuil-sur-Avre s’enorgueillit de son riche passé de ville frontière entre la Normandie et le Royaume de France. Fondée en 1124 par Henri Ier Beauclerc, elle fut reprise aux Normands par Philippe Auguste en 1204.

         Celui-ci fit construire une tour impressionnante face au château normand. C’est, avec la Fauconnerie et quelques remparts subsistant autour de l’ancienne Abbaye St Nicolas et à l’arrière de l’actuel cinéma Trianon – anciennement chapelle de l’Hôtel Dieu du 12ème siècle - un des seuls témoins d’architecture militaire de notre ville. Le roi de France avait ainsi l’habitude de construire sa propre tour-maîtresse en dehors du château ducal, dans la double intention de moderniser les structures défensives – pour s’adapter aux progrès de la guerre de siège – et de marquer symboliquement sa domination.

     

    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)     Notons, en comparaison avec les autres tours de ce roi, qu’elle a un diamètre sensiblement plus large que la moyenne (> 16 m au dessus-du fruit) et que seul le premier niveau est voûté si bien qu’elle possède des proportions plus trapues. Elle est construite en parement de grison et blocage de silex, seuls matériaux utilisés alors à Verneuil.

     

    Ci-dessus : extrait du cadastre de verneuil montrant la zone occupée autrefois par le château de Verneuil. A droite, se trouve la tour Grise.

     

         Pendant un siècle et demi, compte-tenu de la longue période de paix qui succéda aux guerres franco-normandes, la Tour Grise ne fut jamais utilisée pour ses fonctions militaires. Elle semble avoir abrité des fonctions judiciaires, comme l’atteste en 1328 la constitution du « ressort français de la Tour Grise » pour la circonscription de Châteauneuf-en-Thymerais. Elle fut néanmoins mise à contribution dans la deuxième moitié de la guerre de Cent Ans, en particulier lors de la libération de Verneuil à l’aide du meunier Jean Bertin en 1449.

         La tour Grise participa encore activement à la défense du château lors de la libération de Verneuil (1449) et fut endommagée. En 1652, des Frondeurs s'y réfugièrent, à la suite de quoi Louis XIV ordonna sa destruction, mais en raison de sa solidité l'ordre ne fut pas exécuté.

         La tour Grise fut classée MH dès le 19ème siècle. Acquise par un particulier, un certain Duval, elle subit de nombreuses défigurations, telles que la construction d’un restaurant à son sommet. A la suite de ces travaux le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts prononça son déclassement le 27 juin 1892. Quelques années plus tard l’activité commerciale cessa et la tour resta abandonnée. Ce n’est qu’en 1954 que la ville de Verneuil en fit l’acquisition et avec l’aide des services des Bâtiments de France des travaux lui redonnèrent l’aspect que l’on connaît aujourd’hui, respectueux de son histoire, et elle fut inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques à titre conservatoire. Une demande de re-classement effectuée par la ville de Verneuil en mars 2011 aboutit en ce début d'année 2016 au classement Monument Historique. Des travaux de mise hors d'eau sont entrepris par la ville : couverture provisoire, étanchéité du chemin de ronde, jointoiement des pierres de grison dans la partie haute de la tour. Ces travaux permettent maintenant aux visiteurs d'avoir une vue à 360° sur la ville les alentours. A noter également, la présentation d'une maquette de la cité de Verneuil au 13ème siècle. » [5]

     

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    Plan hypothétique des remparts de Verneuil-sur-Avre ; blason de verneuil-sur-Avre par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2796447

     

    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)« Historique

         Verneuil-sur-Avre est une ville créée de toutes pièces au 12e siècle par Henri Ier Beauclerc, fils de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre.

         Le site occupé par Verneuil était apparemment vierge de toute habitation. Cependant, de l’autre côté de l’Avre, les habitants s’étaient regroupés au lieu-dit actuel de Saint-Martin-du-Vieux-Verneuil.

         La situation politique d’alors explique la création d’une ville en face d’un habitat ancien.

     

    Photo extraite du site : http://www.france-voyage.com/photos/verneuil-avre-2204.htm

     

         A la création du duché de Normandie, en 911, la rivière Avre marque la frontière entre le duché et le royaume de France. La défense de cette frontière fut un enjeu constant pour chacun des deux partis, d’où la création de châteaux. Mais avec la conquête de l’Angleterre par Guillaume, la Normandie appartint dès lors aussi au roi d’Angleterre, alors qu’elle relevait, selon le traité de Saint-Clair-sur-Epte, du royaume de France. D’où une série de conflits entre l’Angleterre et la France. La défense de la frontière et la pose de points susceptibles d’accueillir une base d’extension furent les buts premiers des deux partis.

     

    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)     La création de Verneuil intervient dans ce cadre historique. Le village du Vieux Verneuil représentait peut-être une menace pour la frontière. La création de Verneuil, ville forte, constitue un point de défense sûr et imposant, mais aussi peut-être un point d’attaque sûr avec un château faisant face à la France. Dès sa fondation, le « destin » de la ville est scellé, enjeu constant des Anglais et Français qui se l’arrachent, la détruisent et la renforcent (les sièges se succèdent en 1152 ou 54, 1168, 1174, 1194), mais aussi sans intérêt lorsque la Normandie entre définitivement dans le royaume de France à la fin de la Guerre de Cent Ans. Ceci explique la taille imposante de la ville, pour le 12e siècle (42 ha), ainsi qu’une relative régression par la suite, du moins en population. De nos jours, la ville a peu débordé des anciens remparts. Cependant, le fléchissement d’influence se marque déjà à partir de 1194, lorsque Jean Sans Terre cède la ville à Philippe Auguste, mais se reprend au 15e siècle avec la Guerre de Cent Ans. Reprise en effet par les Anglais au tout début du 15e siècle, une bataille sanglante en 1449 achève cette domination anglaise. La fin des conflits offre cependant un renouveau de la vie civile, avec des constructions en nombre important : les maisons des 15e au 18e siècles ne sont donc pas rares.

     

    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)     La taille et la topographie de Verneuil-sur-Avre ont sans doute peu évolué depuis la création de la 8e au 12e siècle. En effet, les bourgs et les remparts ont été conçus dans un même ensemble, des espaces libres ayant été ménagés pour permettre une extension de population. Trois bourgs furent construits, fondations simultanées ou successives nous ne savons pas, à partir de 1120, apparemment achevés vers 1140. Ces bourgs étaient séparés par des canaux et l’ensemble des trois entouré par une enceinte et des fossés.


       LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)  Au sud de la fortification fut aussi construit un château, renforcé par Philippe Auguste après 1194 lorsqu’il acquiert la ville.
         L’organisation des bourgs est simple. Le premier, peut-être celui appelé Grand Bourg dans les textes, est situé à l’est, tout du long de la muraille. En forme de fuseau, les voies sont structurées autour d’au moins deux églises et une place. Les églises ne sont pas orientées (le chevet est au sud), mais suivent la direction des rues nord/sud. Un deuxième bourg est construit au nord/ouest, juxtaposé au premier bourg, et organisé en six rues axées autour d’une église. Une rue, perpendiculaire aux six autres, et sur laquelle s’appuie l’église, relie ce bourg au troisième, le bourg sud-ouest. La forme de ce dernier est plus irrégulière, les voies suivant la courbe des canaux. Une place avec église sert plus ou moins de centre. Ce bourg est situé au pied du château.

     

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    Les fortifications


         La ville est entourée d’un système fortifié conçu en même temps que les bourgs. De forme pentagonale, aux angles arrondis, onze ans furent nécessaires pour le construire. Il est composé d’une enceinte doublée d’un large fossé, se rattachant à un château. Des canaux intérieurs circulent dans l’espace enclos. Fossés et canaux sont alimentés par les eaux, non pas de l’Avre que Henri Ier jugeait peu sûre, mais par celles de l’Iton. Un « bras percé » de 10 km environ fut en effet creusé, se jetant enfin dans l’Avre à la sortie de la ville.* Plusieurs ponts permettaient de franchir les canaux : le Pont aux Chèvres, le Pont de l’Arche, le Pont Percé, le Pont Fort. » [2]

     

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    Fort du Goulet : photo à gauche extraite du site http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29856.html ; photo à droite extraite du site http://www.philipperiglet.net/photos/2008/16_08_08_Verneuil_34/16_08_08_Verneuil-50.JPG. Le fort du Goulet défendait l’approvisionnement en eau des canaux traversant la ville.

     

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     Photo à gauche du fossé et à droite photo de la tour carrée à Verneuil-sur-Avre extraites de http://www.brezolles.fr/contenu/les-remparts-de-brezolles.html

     

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     Photo à droite extraite du site : http://arsphoto.canalblog.com/tag/ARSphoto/p120-0.html

     

         *« Lors de la fondation de la ville, on détourna une partie des eaux de l'Iton, situé à une dizaine de kilomètres, pour alimenter la nouvelle cité. Mais alors pourquoi détourner une rivière si éloignée alors que coule une autre rivière, l'Avre, aux portes même de Verneuil ? Tout simplement parce qu'à l'époque Verneuil était en zone anglaise et que l'Avre se situait sur le territoire du royaume de France. » [3] 

     

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    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)

     

    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)     « Les fortifications Dès sa fondation vers 1120, la ville fut entourée d’une vaste enceinte prenant la forme d’un pentagone, doublée de fossés en grand nombre et de portes fortifiées. 

     

    Photo couleur à gauche extraite de http://www.memory27.com/article-le-chateau-de-verneuil-sur-avre-par-astrid-lemoine-descourtieux-116871520.html] 

     

          A l’intérieur même de cette enceinte, fortifiés séparés entre eux par des fossés remplis d’eau, dont le réseau est toujours en place, ainsi que par des murailles dont il reste quelques vestiges. Les remparts de la ville furent en majeure parte démantelés au cours de la seconde moité du 18ème siècle. Le château, édifié dès le 12ème siècle s'étendait jusqu’à la rue de la Ferté Vidame. Il fut détruit au 17ème siècle sur l’ordre de Louis XIII. En 1204, Philippe Auguste ft ériger la tour Grise, destinée autant à moderniser les défenses de la ville qu’à tenir en respect une population jugée peu sûre par le souverain. Au 15ème siècle, pendant la Guerre de Cent Ans, les « boulevards » extérieurs furent aménagés et sont toujours visibles aujourd’hui. » [4]  

     

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    Ci-dessus, photos de la maquette montrant Verneuil en 1204 : à gauche, photo de Michel Hourquet ; à droite, photo extraite du blog http://www.memory27.com/article-le-chateau-de-verneuil-sur-avre-par-astrid-lemoine-descourtieux-116871520.html

     

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    Ci-dessus, photo à gauche extraite de http://www.normandie-sud-tourisme.fr/patrimoine-culturel/decouvrez-la-tour-grise-le-petit-musee-de-verneuil/

     

    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)« Le désastre de Verneuil (1424) :

         La cité connut de nombreux épisodes guerriers durant la guerre de Cent Ans. Le 17 août 1424 se déroula sous ses murs une bataille sanglante entre Français et Anglais. Le chroniqueur Bourguignon Enguerrand de Monstrelet rapporte : « Le duc de Suffolk leur envoia certain message pour lui faire sçavoir que lesdiz François estoient emprès Vernueil tous ensamble. Et pour ce, iceluy duc de Bethfort se mist à chemin pour y aller, et tant fist qu’il y parvint, à tout ses gens pour combattre leurs ennemis. Lesquelx, paravant leur venue, avoient eu l’obéyssance de ladicte ville de Verneuil que soloient tenir les Anglois […] Auquel lieu et à l’environ estoient logiés les François ses ennemis, lesquels sachans sa venue, se préparèrent diligemment et mirent leurs gens en bataille […] Pareillement le duc de Bethfort, avec ses gens, descendi à pied et fist mectre ses gens en bataille, en ung ost tant seulement, sans aussi faire avant-garde ne arrière-garde, ne laisser homme à cheval. Et furent mis les archers au front devant, ayant chascun ung penchon devant eulx aiguisé et fiché en terre […] Et tant continuèrent les diz Anglois en ce faisant, qu’ilz obtinrent la victoire et gaignèrent la bataille, non pas sans grant effusion de sang de chascune partie. Car, comme il fut sceu par rois-d’armes, héraulx et poursuivans et d’autres gens dignes de foy, des François dessudiz y eut mors sur la place, de quatre à cinq mille combatans. » Le lendemain, Bedford somma à la garnison française de se rendre et désireux de sauver leur vie, les hommes de Charles VII acceptèrent. Les Français ne reprirent la ville qu’en 1447. La forteresse fut détruite en 1620. » [6]

     

    Enluminure ci-dessus, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, 15e siècle par Inconnu — http://www.histoire-fr.com/valois_charles7_1.htm, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5841545

     

    « La libération de Verneuil (1449) :

     

         Un homme nommé Jean Bertin, meunier du moulin des murailles, fut battu par des soldats anglais. Il attendit le jour de se venger. Le soir du 19 juillet 1449, les anglais l'obligèrent à garder les murailles de la ville près de son moulin. Il laissa ses amis mettre des échelles le long des remparts. Les français entrèrent ainsi dans Verneuil. Ils n'eurent pas beaucoup de difficultés pour délivrer la ville de Verneuil sur Avre où il ne restait que quelques soldats anglais. » [7]

     

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    « Prise de la ville :

     

         Verneuil est prise grâce à la complicité d'un meunier, Jean Bertin, désireux de se venger de mauvais traitements subis de la part des soldats de la garnison. Propriétaire d'un moulin sis contre les murailles de la ville, le meunier fait pénétrer dans Verneuil, le dimanche 19 juillet 1449 au matin, une troupe française commandée par Pierre de Brézé, sénéchal de Poitou, le bailli d'Évreux et Jacques de Clermont.

         Surprise, la garnison anglaise perd cent vingt hommes, tués ou fait prisonniers. Les autres Anglais se retirent hâtivement dans le château.

         « Le lendemain, le meunier ôta une partie de l'eau des fossés du château, lequel fut assailli et défendu moult valeureusement, mais à la fin fut pris d'assaut, et il y eut moult belles armes faites et spécialement par le sénéchal. Et là furent morts et pris plusieurs Anglais ; les autres se retirèrent en grande hâte dans la tour Grise, laquelle était moult forte et imprenable tant qu'il y eut à manger dedans, car elle est haute et grosse, séparée du château, bien garnie et environnée de fossés pleins d'eau. »

         Faute de vivres, les Anglais retranchés dans le château se rendent au bout d'un mois. » [8]

     

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    1. Le moulin de Jean Bertin ; 2. plaque commémorative à Jean Bertin extraite de http://www.jcbourdais.net/journal/01jan05.html ; 3. La prise de Verneuil par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, 15e siècle par Inconnu — http://www.histoire-fr.com/valois_charles7_4.htm, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5840968

     

    LES REMPARTS DE VERNEUIL-SUR-AVRE (Eure)

     

    « Frontière du pays chartrain.

     

         La petite rivière d'Avre, coulant pendant soixante-dix kilomètres dans une étroite vallée, entre les plaines de l'Evrecin et celles de la Beauce formait de ce côté un fossé naturel et délimitait la frontière d'une manière qui n'a jamais varié.

    Avra licet parva Francorum dividit arva.

         Les châteaux de Chênebrun, Verneuil, Tillières et Nonancourt étaient bâtis sur les collines qui dominent cette rivière au nord et se trouvaient tous au passage de routes anciennes qu'ils interceptaient. Illiers-l'Évêque se trouvait un peu plus loin dans la plaine, sur la route de Dreux à Évreux. Dans plusieurs endroits où la rivière encore faible ne formait pas un obstacle suffisant, le roi Henri II avait fait creuser de longues lignes de fossés avec un rempart de terre. M. de Caumont les signale dans les communes d'Irai, Chênebrun, Saint-Christophe et Courleilles, où ils portent le nom de Fossés-ie-Roi. Il engage à les étudier dans leur ensemble et par rapport avec les forteresses voisines.  A une dizaine de kilomètres en arrière, le cours de l'Iton et les châteaux de Bourth, Cintray, Condé-sur-Iton, Breteuil et Damville formaient une seconde ligne parallèle à la première. Une troisième consistait dans les trois fortes places de Laigle, Conches et Évreux, reliées par le cours de la Risle et par les forêts de Breteuil, de Conches et d'Évreux. Cette frontière fut rarement attaquée avec succès, et plus d'une fois, particulièrement en 1119, Breteuil fut le bouclier de la Normandie. » [10]

     

     Sources :

    [1] http://ccpverneuil-avre.fr/le-pays-de-verneuil-sur-avre/les-17-communes/verneuil-sur-avre/

    [2] http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29856.html

    [3] http://randosduglaude.eklablog.com/les-remparts-de-verneuil-a106440014

    [4] http://www.normandie-sud-tourisme.fr/wp-content/uploads/2013/09/brochure-verneuil-BD-2015.pdf

    [5] http://www.memory27.com/2016/07/le-musee-de-la-tour-grise-de-verneuil-sur-avre.html

    [6] http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27verneuil-historique.htm 

    [7] http://www.phanelle.fr/gribouille1789/actes_insolites

    [8] https://fr.wikipedia.org/wiki/Prise_de_Verneuil_(1449)

    [9] https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Verneuil_(1173)

    [10] Extrait de Congrès archéologique de France : séances générales tenues... par la Société française pour la conservation des monuments historiques ; éditeur : Derache (Paris) / A. Hardel (Caen), 1876.

     

     

    Bonnes pages :

     

    O La Frontière normande de l'Avre : De la fondation de la Normandie à sa réunion au domaine royal (911-1204) par Astrid Lemoine-Descourtieux, 2011. https://books.google.fr/books?id=x2VDAgAAQBAJ&pg=PA306&lpg=PA306&dq=enceinte+ville+Eure&source=bl&ots=gYWX4cnfmY&sig=m0BIBNvNlyiLrAP4cf3KmGoNgp4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwifz6HDrrbOAhWHVhoKHVCKBjU4FBDoAQg1MAY#v=onepage&q=enceinte%20ville%20Eure&f=false

    O http://www.memory27.com/article-le-chateau-de-verneuil-sur-avre-par-astrid-lemoine-descourtieux-116871520.html

    O http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29856.html

    O https://books.google.fr/books?id=twtBAAAAcAAJ&pg=PA422&dq=Verneuil-sur-Avre&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjwvdbj8uXSAhVhKsAKHfnjDRA4PBDoAQglMAI#v=onepage&q=Verneuil-sur-Avre&f=false

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