• LES REMPARTS DE TILLIERES-SUR-AVRE (Eure)

     TILLIERES-SUR-AVRE (Eure) TILLIERES-SUR-AVRE (Eure) LES REMPARTS DE TILLIERES-SUR-AVRE (Eure)

     

         « Tillières-sur-Avre est un village pittoresque et typique de la Normandie. Le charme et la diversité de ses paysages se marient à la richesse de son patrimoine architectural : église classée, château, porte médiévale, maisons à pans de bois…. Dès le 11e siècle, Tillières assoit son rôle stratégique en devenant une place forte qui protégera la frontière sud entre le duché de Normandie et le royaume de France. » [1] 

     

         « Le château fort de Tillières a été fondé vers 1013 par le duc Robert de Normandie, père de Guillaume le Conquérant. » [2] 

     

    TILLIERES-SUR-AVRE (Eure)  TILLIERES-SUR-AVRE (Eure)

     

    Plan hypothétique des remparts de Tillières-sur-Avre ; blason par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2791420

     

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    Photo 1 : les vestiges du Château de Tillières-sur-Avre par Philippe_28 (maintenant https://www.flickr.com/photos/biron-philippe/7667567448 ; photo 2 : http://webtournaire.com/Centre.htm ; photo 3 : http://normandiesud.over-blog.com/2015/09/tillieres-au-fil-des-pierres-et-de-l-eau.html

     

         « Le nom de la localité est attesté sous la forme Tegulense castrum en 1017, Tegularias en 1033 et 1069, Teuleriae en 1109.

         Situé sur un point fort élevé de la rive gauche de l'Avre, « un château fut nommé Tillières ou Tuillières, parce qu'il y avait là une tuilerie ». « Cette identification est incontestable, mais on ne saurait s'en autoriser pour la rattacher à l'industrie de la tuile ». » [3]

     

    TILLIERES-SUR-AVRE (Eure)

    Document ci-dessus extrait de La Frontière normande de l'Avre : De la fondation de la Normandie à sa réunion au domaine royal (911-1204) par Astrid Lemoine-Descourtieux , page 235. Publication Université Rouen Havre, 2011

     

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         « La région du Drouais au Nord de la rivière Avre (et donc appartenant au duché de Normandie) fut accordée en 1003 par le duc Richard II comme dot pour le mariage de sa soeur Mahaut (Mathilde) au comte Eudes de Chartres (Eudes II de Blois). Sa soeur mourut sans héritier en 1006, et donc le duc estima que la terre accordée en dot lui revenait de fait. Ce que contesta le comte Eudes. Une bataille eut lieu à Tillières entre les Normands et les Français (Eudes de Blois, Hugues III du Maine) et où les Français furent mis en totale déroute. Hugues, le dernier à partir du champ de bataille, s'enfuit à bride abattue, son cheval creva sous lui quelques lieues plus loin, il se débarrassa de toute son armure, armes, en les cachant dans des fourrés... et se déguisa en berger avec des vêtements trouvés sur place. Les Normands qui l'interrogèrent pour avoir des nouvelles du fuyard qu'ils poursuivaient ne le reconnurent pas, et c'est seulement la nuit venue que Hugues gagna à pieds nus et en berger ses terres...

         Ensuite les parties ravagèrent les contrées de leurs adversaires, et selon Guillaume de Jumièges, la guerre prit fin en 1014 par le traité de paix de Coudres. On tomba d'accord (et on ne pouvait faire autrement) que la frontière définitive serait l'Avre : Tillières (sur la rive gauche) redevint normande, Dreux reste française." [4]

     

         « Ainsi, en 1014, un traité fut signé à Coudres entre les protagonistes et sous la suzeraineté du roi de France. Eudes conserva contre toute attente la forteresse de Dreux. A cette époque, la forteresse de Tillières était commandée par le sire Gilbert Crespin, également sire de Damville. Elle restera dans cette famille tout au long des 11e et 12e siècles. » [5] 

     

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         « Incendié par Henri Ier de France en 1040, le château est reconstruit dès l'année suivante. La place forte est récupérée par Guillaume le Conquérant en 1057 et n'est rattachée à la France qu'en 1203 suite au siège de Philippe Auguste. Le château est ruiné par les anglais lors de la guerre de Cent ans. Un incendie l'endommage une nouvelle fois en 1492, peu de temps après sa reconstruction.

         Restauré à la fin du 16e siècle, le château est finalement détruit en 1823. Une grande maison à deux étages a été rebâtie vers 1835 tandis que le reste du domaine a été aménagé avec un parc à l'anglaise. Il subsiste encore d'importants vestiges des fortifications médiévales (tours, courtines, fondations du logis) qui témoignent de l'ancien intérêt stratégique du site.

         Dominant la vallée de l'Avre, l'ancien château forme un balcon permettant d'apprécier le grand territoire sur un large cône de vue vers l'Ouest, le Sud et l'Est. Les vestiges bénéficient d'un cadre valorisant avec le bourg de Tillières en contrebas et sa campagne environnante. » [2]

         « Il subsiste aujourd'hui dans le bourg :
          - une porte d'entrée et sa tour de la basse-cour du château datant très certainement de la fin du 12e siècle : rue du Fort, inscrite depuis le 19 avril 1972.

     

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          - l'ancienne place d'armes et les murs de soutènement de la terrasse supérieure du château : au Grand Parterre.
          - un édifice civil appelé " Perrin " datant du 12e ou 13e siècle dont la destination primitive paraît avoir été celle d'un magasin de vivres ou d’armes : n° 48 de la Grande Rue.
          - la porte d’entrée romane, le mur nord et la chapelle Saint-Louis du 11e siècle qui forme l’aile gauche du transept de l’église (du 16e s.) classée depuis 1862. [6]

     

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    Photo 1 extraite de http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2009/12/11/16113405.html ; photo 2 : L'ancienne porte fortifiée par Joecoolandcharlie — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16507883

     

         « Les vestiges de l'ancien château de Tillières sur Avre ont été inscrits en tant que monuments historiques le 18 mars 2014... Le terrain du château, dit du « grand parterre », est site classé depuis le 30 juin 1942. Le terrain en contrebas de celui du grand parterre est site inscrit. » [2]

     

    Résumé historique :

     

    LES REMPARTS DE TILLIERES-SUR-AVRE (Eure)     " D’après la topographie actuelle de Tillières, l’Atlas Trudaine et le cadastre du 19e siècle, le bourg trouva sa place en s’insérant en longueur, entre la basse-cour Sud du château et de la rivière, sans toutefois franchir celle-ci. En contrebas du château et séparé par un mur, le bourg était donc totalement dissocié des structures castrales.
    Le château de Tillières lui, placé sur un éperon rocheux domine le village et la vallée, un tout premier château fut construit par Richard, il fut détruit en 1040.
         Apparement à accès unique, ce château faisait apparement partie de ses forteresses contemporaine du royaume anglo- Normand.
         Le château reconstruit et modernisé par le roi de France, résista jusqu'à la guerre de cent ans, détruit par un incendie en 1492, il fut restauré en 1546 par la famille Le Veneur.
         La partie sommital de l'éminence naturelle, du château était constituée d'une grande cour, close de murailles et pont-levis, elle englobait des bâtiments.


    LES REMPARTS DE TILLIERES-SUR-AVRE (Eure)     Le château-fort de Tillières a été fondé vers 1013 par le duc Robert de Normandie, père de Guillaume le Conquérant. La forteresse occupe une position majeure en dominant la vallée de l'Avre, à la frontière entre la Normandie et le royaume de France. Incendié par Henri Ier de France en 1040, le château est reconstruit dès l'année suivante. La place forte est récupérée par Guillaume le Conquérant en 1057 et n'est rattachée à la France qu'en 1203 suite au siège de Philippe-Auguste. Le château est ruiné par les anglais lors de la guerre de Cent ans. Un incendie l'endommage une nouvelle fois en 1492, peu de temps après sa reconstruction. Restauré à la fin du 16e siècle, le château est finalement détruit en 1823. Une grande maison à deux étages a été rebâtie vers 1835 tandis que le reste du domaine a été aménagé avec un parc à l'anglaise. Il subsiste encore d'importants vestiges des fortifications médiévales (tours, courtines, fondations du logis) qui témoignent de l'ancien intérêt stratégique du site.
         Au 16e siècle, se château était formé de corps de logis, de communs et de jardins, il sera détruit en 1823 puis reconstruit en 1835. " [8]

     

    Ci-desssus : deux photos du château de Tillières extraites de ce même site [8]

     

    « Frontière du pays chartrain.

     

         La petite rivière d'Avre, coulant pendant soixante-dix kilomètres dans une étroite vallée, entre les plaines de l'Evrecin et celles de la Beauce formait de ce côté un fossé naturel et délimitait la frontière d'une manière qui n'a jamais varié.

         Avra licet parva Francorum dividit arva.

         Les châteaux de Chênebrun, Verneuil, Tillières et Nonancourt étaient bâtis sur les collines qui dominent cette rivière au nord et se trouvaient tous au passage de routes anciennes qu'ils interceptaient. Illiers-l'Évêque se trouvait un peu plus loin dans la plaine, sur la route de Dreux à Évreux. Dans plusieurs endroits où la rivière encore faible ne formait pas un obstacle suffisant, le roi Henri II avait fait creuser de longues lignes de fossés avec un rempart de terre. M. de Caumont les signale dans les communes d'Irai, Chênebrun, Saint-Christophe et Courleilles, où ils portent le nom de Fossés-ie-Roi. Il engage à les étudier dans leur ensemble et par rapport avec les forteresses voisines. A une dizaine de kilomètres en arrière, le cours de l'Iton et les châteaux de Bourth, Cintray, Condé-sur-Iton, Breteuil et Damville formaient une seconde ligne parallèle à la première. Une troisième consistait dans les trois fortes places de Laigle, Conches et Évreux, reliées par le cours de la Risle et par les forêts de Breteuil, de Conches et d'Évreux. Cette frontière fut rarement attaquée avec succès, et plus d'une fois, particulièrement en 1119, Breteuil fut le bouclier de la Normandie. » [7] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.normandie-sud-tourisme.fr/patrimoine-culturel/exemple-bourg-et-village/

    [2] Extrait de http://www.eure.gouv.fr/content/download/17950/123447/file/ESSENTIEL_CONSEIL_99%20Tilli

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de https://www.le-petit-manchot.fr/de-dreux-a-l-aigle/oiseaux-de-mer-et-du-littoral-en-nord-cotentin/articles/1306/

    [5] Extrait de http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2009/12/11/16113405.html

    [6] Extrait de http://lumin.essence.free.fr/e1_tourisme.htm

    [7] Extrait du Congrès archéologique de France : séances générales tenues... par la Société française pour la conservation des monuments historiques ; éditeur : Derache (Paris) / A. Hardel (Caen), 1876.*

    [8] Extrait de http://maintenance-et-batiment.blogspot.com/search/label/Ch%C3%A2teaux-fort%20hors%20Ile-de-France

     

    Bonnes pages :

     

    O La Frontière normande de l'Avre : De la fondation de la Normandie à sa réunion au domaine royal (911-1204) par Astrid Lemoine-Descourtieux - Publication Univ Rouen Havre, 2011 - 450 pages https://books.google.fr/books?id=x2VDAgAAQBAJ&pg=PA91&lpg=PA91&dq=Tilli%C3%A8re+sur+Avre+fronti%C3%A8re&source=bl&ots=gYYY_gmhqQ&sig=vDBhzlkkf2kykOOnvuH-esrqPPg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjB6rTMnInTAhUIWRoKHToUAtQ4ChDoAQg9MAU#v=onepage&q=Tilli%C3%A8re%20sur%20Avre%20fronti%C3%A8re&f=false

     

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