• LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)       La situation de carrefour de Saint-Hilaire du Harcouët la prédestine à devenir une puissante place forte érigée face à la Bretagne. Un château à motte est d'abord construit au 11e siècle (place de la Motte) puis un second au 17e siècle (je n'ai pas retrouvé le cadastre napoléonien de la commune, détruit en 1944 ?). Les deux châteaux ont disparu au 19e siècle suite à des travaux d'urbanisme et la construction de la vaste église Saint-Hilaire. Le mercredi 14 juin 1944, le centre de Saint-Hilaire du Harcouët est bombardé et quasiment détruit dans sa totalité. La tour de l'ancienne église datant du 12e siècle est le seul vestige de la période médiévale. (NDB)

     

    Ci-dessus, plan extrait de la carte d'état major (1820-1866) extraite du site Géoportail.

     

         « La ville est située au confluent de la Sélune et de l'Airon, au sud de l'Avranchin, au carrefour de trois régions : la Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire. » [1]

     

         « Ce château, situé entre deux rivières, semble avoir été l'extrémité de la chaîne de forteresses destinée à protéger la limite méridionale du Cotentin, contre les incursions des Bretons. Nous avons parcouru cette ligne depuis le Mont-Saint-Michel. Saint-Hilaire, qui nous reste à examiner, parait avoir été beaucoup moins considérable que Pontorson et Saint-James de Beuvron. » [2]

     

         « En 1083, Guillaume le Conquérant en fait un choix stratégique en tant que forteresse et ligne de défense, il demande à son frère Robert, comte de Mortain, d´y édifier un château. Sous l´influence des moines bénédictins installés depuis 1083, Saint-Hilaire se développe rapidement. Son nom provient de Harsculf de Saint-Hilaire, qui fût le premier seigneur de la cité et architecte de la forteresse... (...)

         Au 15e siècle, Saint-Hilaire perd son rôle militaire... » [3] 

     

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    Plan de situation probable de la motte de Saint-Hilaire du Harcouët en attendant mieux... ; blason de la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët par ArocheImage created for the Blazon Project of the French Wikipedia. - Own workiThe source code of this SVG is valid.This vector image was created with Inkscape by Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3762107

     

    Histoire

     

         Au 11ème siècle « A cette époque, le comte de Mortain, par une toute puissante impulsion, transformait de point en point notre contrée. Plus modeste que le Conquérant, son frère, qui fondait et consolidait un royaume, il voulait cependant, lui aussi, léguer un nom à l'histoire.
    Il dotait une collégiale à Mortain, prodiguait ses offrandes à de nombreuses maisons de retraite et faisait respecter en même temps partout son autorité militaire.
         Robert voulut donc choisir un emplacement pour l'édification d'une forteresse qui pût seconder puissamment son château de Mortain. Saint-Hilaire en offrait un parfait ; il l'acquit par des concessions. Cet endroit était effectivement dans des conditions excellentes. A peu près inaccessible du côté de la Bretagne, où le sol formait un escarpement assez sensible, le fort dominait encore une vaste enceinte entourée des autres côtés par les eaux abondantes de deux rivières qui en faisaient une presqu'île. A l'abri de ses murs élevés, les habitations pourraient se multiplier et l'avenir de Saint-Hilaire était dès lors assuré.
         Le comte fit abandon au prieuré de Saint-Hilaire, fondé par Fleury, de la dîme du bourg, en exemption de toutes espèces de droits. Toutefois, il réserva sa pleine et entière autorité sur la Maladrerie ou hospice des lépreux. Le roi Guillaume, ses deux fils Robert et Guillaume, Michel, évêque d'Avranches, Gilbert, évêque de Lisieux, Hugues, abbé de Cerisy, Hugues, moine de Troarn, apposèrent leurs signatures au pied de l'acte qui fut rédigé. Il est daté de 1083.

         Telle est la fondation du château de Saint-Hilaire ; telle doit être encore l'origine de son marché et de ses foires. Le génie créateur du comte de Mortain Robert, plane toujours sur cette ville. » [4]


         « Le hameau de Laumondais et le petit monastère du Prieuré se placent sous la protection du château qui se bâtit à la confluence de deux rivières impétueuses, la Sélune et l'Airon, et rassemble autour de lui peu à peu une nouvelle agglomération. Nous sommes encore loin des villes que sont déjà Avranches, Mortain, voire Saint James, mais tout semble réuni pour favoriser le destin de la petite cité naissante. » [5] 

     

    Les Saint-Hilaire

     

         « Une fois achevé, le château de St-Hilaire demandait
    des défenseurs. Le suzerain en confia la garde à l'un de
    ses gentilshommes
     : Harsculf ou Harsculphe ou Harscoitus. De là la famille des seigneurs préposés à la direction militaire de cette forteresse, qui était comme l'un des anneaux de ta chaîne de citadelles qui comprenait le Mont-Saint-Michel, Avranches, Pontorson, Saint-James, Les Biards, Saint-Hilaire, Mortain, Le Teilleul et Domfront. » [4]

         « Harsculphe, originaire de Saint-James (fortifiée en 1065), participa à la conquête de l'Angleterre, il signa de nombreuses chartes et mourut sans doute très âgé en 1130. » [5]

         « Le vicomte Harscoitus de Saint-Hilaire, qui fut le premier seigneur de la cité et architecte de la forteresse vers 1100. Son nom est attesté conjointement à celui du village dès le début du 12e siècle. Ce nom de personne breton en vogue dans la Normandie ducale est parfois normannisé en Ha(r)sculfus » [1]

     

         « Hasculphe de Saint-Hilaire et son fils, Philippe, sont présents à la fondation de l'abbaye de Savigny, en 1112.

         Ce dernier, Philippe, donne en 1135 à cette même maison son droit à un demi-acre de terre. Suivant les apparences, c'est lui qui eut à combattre Geoffroy Plantagenet, comte d'Anjou, lors de ses querelles avec Étienne de Boulogne, depuis peu devenu roi d'Angleterre.
    C'était en 1137. » [4]

     

         « Malgré ses qualités défensives, inaccessible côté Bretagne sur son escarpement naturel rehaussé au confluent des eaux abondantes de la Sélune et de l'Airon, le château est pris en 1142 par Geoffroy Plantagenêt, Comte d'Anjou. » [5]

     

         « Les seigneurs de Saint-Hilaire suivirent aussi le parti de ceux de Fougères contre Geoffroy, comte d Anjou, dans les guerres occasionnées par la succession de Henri Ier et dans celles qu'ils eurent ensuite à soutenir contre le roi Henri II. Dans ces guerres, ils eurent plus de revers que de succès ; cependant leur famille fut toujours si nombreuse dans le 12e siècle, qu'on a peine à se démêler au milieu de la confusion de leurs noms et surnoms. 

         Le cartulaire de Savigny est rempli de chartres données ou signées par des seigneurs de Saint-Hilaire. A l'aide de ce registre précieux, on pourrait expliquer assez facilement leurs degrés de parenté, et indiquer comment plusieurs d'entr'eux prirent des noms étrangers à leur famille, la plupart venaient de quelques paroisses du pays, d'autres tenaient leur origine de défauts naturels ; ainsi, la famille de Malesmains était une branche de celle de Saint-Hilaire.

         Étienne de Blois était depuis longtemps comte de Mortain quand il alla en 1135 se faire couronner roi d'Angleterre, au préjudice de Mathilde, fille unique de Henri Ier, le comté suivit son parti. » [2]


    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     « Mortain venait de capituler. Geoffroy arriva devant Saint-Hilaire à la tête d'une armée formidable. Bientôt il fit dresser contre ses murs les échelles de siège et prépara l'assaut.
         Au dire des chroniqueurs contemporains, cette place était imprenable la nature et la main des hommes en avaient fait un point de premier ordre. De plus elle était pourvue d'abondantes munitions et soutenue par une forte garnison. Les défenseurs, comptant sur des secours que les Bretons leur avaient promis, combattent avec vaillance, résistent avec fermeté, repoussent les armes par la force des armes et multiplient les combats et avec eux les dangers. Le comte, de son côté, en présence de ces précautions hostiles, se fiant d'ailleurs aux heureuses dispositions de ses soldats. prend ses mesures pour intercepter l'arrivée des secours de la Bretagne, en disposant quelques escadrons sur leur passage, dans les dentés où le trajet était le plus difficile.
         Aussi les Bretons, retenus sans cesse dans leur marche, jugèrent-ils prudent de renoncer à leur projet de secourir les assiégés. D'autre part, le capitaine du château du Teilleul, Richard Mordont, essaie d'apporter, lui aussi, des secours à ses frères d'armes mais repoussé avec pertes, il ne peut que leur éviter la honte d'abandonner aux vainqueurs le corps et le bagage de l'un de leurs vaillants chevaliers, Raoul de La Ferrière qui a péri dans la mêlée, et probablement dans une sortie des assiégés, correspondant à l'attaque des troupes Tellleulaises.

         Alors le comte Geoffroy harcèle plus activement la garnison. Il fait approcher ses machines, et interrompt toutes communications avec ceux du dehors qui voulaient pénétrer dans la place. Enfin le dénouement approche.
         Un jour, au lever de l'aurore, l'Angevin revêt sa brillante armure, et, marchant à la tête de ses vaillants et courageux soldats, il tente une vigoureuse attaque contre la citadelle. Ses défenseurs cèdent bientôt car s'écrie l'annaliste, qui pourrait résister aux efforts du comte Geoffroy ? Et déposant leurs armes à ses pieds ils sont, en considération de leur capitulation volontaire, accueillis par le vainqueur avec autant de bonté qu'ils eussent été punis sévèrement s'ils eussent cédé en désespoir de cause et contre leur propre impulsion. Saint-Hilaire avait soutenu un long siège dans toutes ses formes stratégiques. » [4]

     

    Ci-dessus, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « A ce siège il n'est pas parlé du seigneur de Saint-Hilaire. En 1158 , il s'appelait Jacques et fit avec sa femme Aveline à l'abbaye de Savigny des dotations souscrites par Pierre, son frère. » [2]

     

         « Trente ans plus tard, Harsculphe II, petit fils du premier, prend part à la révolte de son ami, le jeune Henri, contre son père le roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt. » [5]

     

          « Vers 1173, Hasculph de Saint-Hilaire, ligué avec Raoul de Fougères et beaucoup de seigneurs du comté de Mortain, prit les armes contre Henri II, roi d'Angleterre. Après quelques succès, ils furent battus par les troupes royales et forcés de rentrer dans le château de Dol et de s'y rendre à discrétion. Le seigneur de Saint-Hilaire n'avait même pas pu se retirer dans la tour de Dol ; il fut pris avant les autres et envoyé à Pontorson. » [2]

     

         « Lors d’un combat sous les murs de Saint-Hilaire, Harsculphe est fait prisonnier. Il rentre en grâce et part aux croisades où il meurt.

         Sa fille Jeanne en épousant Fraslin Malemains, famille originaire de Bayeux en 1200 assure une certaine stabilité à la ville. » [5]

     

    Les Malemains

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)       « En 1204, lors de. la soumission de la Normandie à Philippe Auguste, ce furent les Bretons qui firent le siège de Saint-Hitaire. Ils s'en emparèrent. Le seigneur de Saint-Hilaire qui prêta le serment de fidélité au nouveau maître porte le nom de Fraslin de Malemains. Ils venait d'hériter de ce fief par sa femme Jeanne de Saint-Hilaire. L'une de leurs arrière-petites-filles, également nommée Jeanne, fut mère du célèbre connétable Bertrand Du Guesclin. » [4]

     

    Blason ci-dessus de la famille de Malesmains extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6000464&desc=de_malesmains_normandie

     

         « Les Malemains vont se maintenir ici un siècle et demi et c'est de là que l'on peut sans doute dater  le début de la prospérité commerciale de la petite ville, qui reçoit dans cette période pas moins de trois monarques : le 18 avril 1256, Nicolas fils de Fraslin accueille Louis IX parti de Paris fin février venu fêter Pâques au Mont venant de Saint-James. On reverra Saint-Louis sur le même trajet en 1263, puis Philippe le Hardi en septembre 1275 et Philippe le Bel le 4 mars 1307, toujours avec les mêmes étapes : la veille au Teilleul, le lendemain à Saint-James. Les Malemains s'éteignent en 1354. La dernière de la lignée épouse Jean de la Ferrière et en 1401, le fief détenu par son fils Robert (qui va mourir en 1415 à Azincourt) s'étend à Naftel, Mesnil-Bœufs, le Buat, Mesnil-Rainfray, Sourdeval, le Fresne-Porêt. » [5]

     

    Les la Ferrière

     

         « En 1419 Henri V dépouilla la dame de la Ferrière du château de Saint-Hilaire pour te donner à Guillaume Montquin. » [2]

     

         « La guerre de Cent ans où s'illustre Du Guesclin amène son lot de désolation : Saint-Hilaire est submergé par l'invasion des Anglais en 1425 et Guillaume Montquin,  chevalier Anglais, en renforce les défenses (comme celles de Saint-James), notamment avec une demi-lune signalée comme « rue de la Bretaiche » (actuelle rue Lecroisey). La place est reconquise en 1449 par le parti Français, sans doute en ayant subi de grosses démolitions du fait de l'artillerie naissante. On peut dater de cette période la reconstruction au château du grand corps du logis désigné comme « de présent en ruines » en 1601. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     « Ainsi cette forteresse a soutenu pour le moins quatre
    sièges principaux en 1137, 1204, 1425 et 1449. (…)

         Saint-Hilaire se transmet ensuite jusqu'aux premières années du 17e siècle, dans les diverses branches de la famille de La Ferrière. (…)

         Mais à cette époque, les troubles qui ont constamment bouleversé la France, les guerres du Protestantisme et de la Ligue, les catastrophes qui ont précédé et accompagné l'avènement au trône du roi Henri IV, ont coûté à Jean de La Ferrière le sacrifice de sa fortune. » [4]

     

    Blason ci-dessus dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As de la famille de la Ferrière http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=La_Ferriere

     

         « Le fief est revenu aux de la Ferrière qui se ruinent dans les guerres d'Italie et par une vie fastueuse à la cour sous François 1er et Henri II et ils le vendent (3.343 écus) aux de Poilley (1598-1601) grand bailli de Mortain. (...) 

         Le bourg partiellement incendié en 1488 avait été refait, mais manoir et colombier étaient en ruines. Outre le marché du mercredi, on note 4 grandes foires : Saint-Martin, Saint-Blaise, Pâques fleuries et Saint-Gilles. On vit sous la coutume de Normandie avec clameur de haro, droit de justice patibulaire pour un grand fief qui a peu ou prou les mêmes possessions au Mesnil-Bœufs, où les de Goué font aveu, Navetel aux Gosselin, le Fresnet aux Poret, les Brullais en Sourdeval aux Lebreton, le Mesnil-Rainfray aux Guirault. (…)

     

    Les Poilley

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     Militaires et diplomates, les de Poilley étaient des personnages considérables, Jean était le fils d'un colonel d'Henri II mortellement blessé au siège de Poitiers que son alliance avec Jeanne Lemoyne, de Sourdeval, dame d'honneur de la reine Louise avait amené dans le comté de Mortain. Il avait succédé à son beau-père comme grand bailli du comté. Une grosse charge, soit l'exercice au nom du roi de la puissance militaire, judiciaire et en partie financière de toute la région. Jean de Poilley (qui meurt en 1625), gentilhomme de la Chambre, conseiller d'état et privé avait négocié au nom du Roi avec le duc de Mercoeur, représentant la Ligue et en récompense, Poilley avait été érigé en baronnie. Son fils Henri, élevé avec le dauphin, futur Louis XIII, porta l'épée aux sièges de Montauban et de Montpellier. Estropié à vie en 1622 au siège de la Rochelle, tué à Damvilliers en 1637, il avait épousé Jeanne Louise de Péricard dont le père était ambassadeur en Flandres et conseiller d'état du roi. Leur enfant, François (mort en 1677) fut le 3ème grand bailli du nom à Mortain en un demi-siècle avant Louis Henri, marquis en 1691, dont la fille épousa en 1697 Pierre Guy du Bourblanc, marquis d'Apreville. 

         Si les de Poilley, ont peu résidé au château de Saint-Hilaire, on l'a vu en mauvais état lors de l'achat, ils l'ont assurément rénové et modifié selon le goût du 17ème siècle, travaux sans doute achevés vers 1650, mais il n'abritait pas grand monde comme le montre ce fait divers de septembre 1641 où un gentilhomme de Condé, le sieur de Samoy qui s'en retournait de Rennes avec une suite peu nombreuse fut pris à partie à l'hôtellerie de la Croix Blanche par une troupe de mauvais sujets entraînés par un angevin nommé d'Aubigny. Ils furent poursuivis jusqu'au château où ils vinrent chercher refuge près de la comtesse douairière Jeanne Louise de Péricard. Il n'y avait avec elle que deux demoiselles, quelques servantes et pour seul homme de la maisonnée, un vieux jardinier nommé Roussel que les malandrins prirent même en otage, le sieur de Samoy ayant heureusement filé à l'anglaise par une porte dérobée (…)

     

    Blason ci-dessus de la famille de Poilley par User:ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4740039

     

    Les Bourblanc

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     Rue du Château, place de la Motte, rue Saint-Blaise, des noms qui peuvent étonner les visiteurs curieux de notre petite ville car ils rappellent l'Ancien Régime, mais à Saint-Hilaire, celui-ci est moins loin qu'en d'autres lieux car la ville a conservé son châtelain jusqu'en 1839, ce qui n'est pas si ancien. Il se nommait Charles-Marie du Bourblanc d'Apreville, marquis, descendant  d'une famille qui détenait le domaine de Saint-Hilaire depuis 1697. Né le 30 novembre 1766, il se maria le 16 mars 1790 avec Antoinette de Géraldin, une des filles du grand bailli de Mortain apportant en dot un fief important qui rassemblait autour du château de Saint-Symphorien, Buais et Lapenty. Le couple, sans enfant, habitait alternativement les deux châteaux. Saint-Hilaire cependant ne pouvant rivaliser avec la demeure des de Géraldin. (...) 

          Charles-Marie du Bourblanc petit homme maigre qui avait été officier de marine, était particulièrement apprécié de la population et ne fut pas inquiété à la Révolution. Son père Pierre-François-Marie émigra au tout début de la Révolution, et lui avant fin 1792. » [5]

     

    Blason ci-dessus de la famille de Bourblanc par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3762107 ; blason originel de Saint-Hilaire du Harcouët modifié par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     « La forteresse cède la place à un château de petite noblesse au 18e siècle ; après la Révolution très active en Basse-Normandie plusieurs châteaux de la région sont complètement détruits ou brûlés comme celui de Saint-Symphorien-des-Monts, celui de Saint-Hilaire sert un temps de mairie à la nouvelle commune, mais on le trouve trop luxueux pour servir de maison du peuple, il est donc vendu et racheté par les prêtres de la commune en 1820. C'est en utilisant les anciennes pierres du château que fut construite la grande église à deux tours de Saint-Hilaire-du-Harcouët. [ Portail de l'ancien château fort du 17e, remonté à l'entrée du cimetière. ] » [1]

     

    Ci-dessus, photo du portail du cimetière de Saint-Hilaire du H. extraite du site Google Map.

     

         « Après la Révolution, le château fut loué à la ville qui y installa la mairie  et le collège, et le seigneur de Saint-Hilaire n’est cité ensuite que le 2 août 1828 pour la pose de la première pierre de l’hôtel de ville tout neuf qui se situait à l’emplacement actuel du cinéma Rex. (…)

          Il mourut le 7 janvier 1839 à Paris, des suites d’une opération de la gravelle (lithiase urinaire). Comme il n’avait pas d’enfant, les biens, côtés St-Symphorien, donc de sa femme, allèrent à Madame de Villiers (née Marie-Anne de Géraldin) et pour Saint-Hilaire, à des cousins qui le revendirent 170.000 Francs au marchand de biens Abel Cahour. Il s’empressa de donner à la Fabrique l’emplacement pour construire l’église neuve, et à la Ville, tous les terrains nécessaires au tracé des Boulevards actuels : de l’Est et du Centre que l’on appelle actuellement Victor Hugo et Gambetta. » [5]

     

    Le château disparu

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     « C'étaient les derniers Poillé qui au commencement du 18e siècle, avaient fait restaurer le château dont la plupart des habitants de la ville de St-Hilaire se souviennent toujours, quoiqu'il n'en reste qu'un faible fragment.
         Placé sur une motte féodale, il remontait au 15e siècle ; mais sa façade avait été revêtue sur tout son développement d'une nouvelle armure à grand appareil d'un granit brun-roux qui lui donnait un aspect sombre et sévère. Sa porte principale, haute de dix pieds, a été transportée et se voit encore à l'éntrée du cimetière communal. A chacun de ses angles, quatre tours rappelaient l'ancienne forteresse. Celles du couchant avaient une physionomie imposante, tandis que celles du levant étaient plutôt des tourelles d'ornement. » [4]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     « Le château de Saint-Hilaire au Nord, gardait quelques traces des anciennes constructions du 14e siècle, et au centre un corps de logis Louis XIII à grosses pierres apparentes. « L’ensemble du château avec ses quatre grosses tours, une à chaque angle avait bon aspect, mais les murs de granit roux foncé le rendait de sombre apparence » dit H. Sauvage dans la Revue du Mortainais (1913). En revanche, le corps central était composé de pierres biseautées de grand appareil en beau granit bleu. Devant, était l’emplacement de l’ancienne motte féodale (la place de la Motte, les parkings actuels juste devant l’église), propriété exclusive du seigneur qui l’ouvrait au public pour les marchés parce qu’il en prélevait les droits de place, mais la fermait aux voitures. » [5] 

     

    Dessin ci-dessus extrait de ce même site : http://over.bog.com.over-blog.com/article-3285347.html

     

         « Un examen attentif de l'emplacement de cette maison m'y a fait reconnaître les traces de la motte et des fossés de l'ancienne forteresse que le temps et des travaux de nivellement n'ont pas encore effacées. La rivière passe trop près de l'endroit le plus escarpé pour n'avoir pas fait partie du plan de défense. » [2]

     

         « On y entrait par deux portes : une vers l’entrée de la rue de la Motte, l’autre du côté de la rue des Morts. Derrière le château il y avait ce qu’on appelait « le Domaine » : jardins potagers et d’agrément, douves à sec, cimetière et chapelle Saint-Blaise (détruite vers 1815) dans le jardin du presbytère qui aboutissait au chemin de Savigny, aux environs de la moderne école des Frères. Cette vaste propriété allait du chemin de Savigny jusqu’à ce qui est maintenant la rue de Paris, et la pointe des boulevards qui furent tracés en 1845. 

         Les derniers pans de murs du château restés debout avaient été démolis par mesure de sécurité en 1863 » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)    « Quant à l'église nouvelle que cette ville a fait bâtir tout auprès de son ancien temple, elle la doit en grande partie au talent archéologique et à la persévérance de l'abbé Carnet, l'un de ses curés, qui a été habilement secondé par l'architecte Theberge. (...)
         Elle s'élève auprès du vieux château réédifié par les Poillé et occupe la place d'une partie de l'ancienne motte féodale, entre le château et l'ancienne église paroissiale. »
    [4] 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     « La vieille tour de Saint-Hilaire, un des rares vestiges du passé de la ville n'appartenait pas au château médiéval, mais à la petite église de campagne édifiée au 12e siècle.

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)     [ tour de l'ancienne église servant de baptistère, classée monument historique en 1921 : contreforts d'angle, fenêtres en accolade ; fresques de Marthe Flandrin 1947. ] » [1]

     

    A proximité :

     

         « Le manoir du Jardin, inscrit aux Monuments historiques : façades et toitures du logis et de la chapelle vers 1590. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET (Manche)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait des Recherches sur les anciens Châteaux du département de la Manche par M. de Gerville ; Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 3 Société des antiquaires de Normandie, 1828.

    [3] Extrait de http://www.st-hilaire.fr/histoire-sainthilaireduharcouet/normandie/baiedumontsaintmichel/foiresaint.htm

    [4] Extrait de la Notice sur Saint-Hilaire-du-Harcouët, chef-lieu de canton par M. H. Sauvage (1823-1914) ; Éditeur : impr. de F. Le Blanc-Hardel (Caen) 1871. http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12227#vue2

    [5] Extrait de http://over.bog.com.over-blog.com/article-3285347.html

     

    Bonnes pages :

     

    http://over.bog.com.over-blog.com/article-3285347.html

     

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