• LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

     

         « La commune est aux confins nord de la campagne d'Alençon et du Perche. Le nom de la localité est attesté sous la forme de Molinis vers 1050. Issu du latin molinus, le toponyme Moulins est lié à une activité meunière. Aux temps féodaux, une marche était une zone frontalière, ici entre le duché de Normandie et le comté du Perche. » [1] Wikipédia

     

         « Chef-lieu de canton et siège de la Communauté de Communes du Pays de la Marche, Moulins-la-Marche évoque d'une part les nombreux moulins alimentés par les ruisseaux qui ne tarissent jamais, mais également la frontière de la Normandie et du Perche, sur laquelle le château était situé, perché sur sa motte féodale. » [2]

     

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    Plan hypothétique du site de la Butte du château à Moulins-la-Marche ;blason de Moulins-la-Marche par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6756677

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)     « C'était autrefois une place forte entourée de murailles et défendue par un château dont il ne reste d'autres vestiges que la motte, ou élévation de terre sur laquelle était placé le donjon. » [3]

     

         « Au cœur d’un bourg aux belles maisons de silex enduit et chaînées de briques, c’est un endroit plein de charme, isolé du monde par les arbres qui tissent un rideau tout autour. » [4]


         « Au 12ème siècle, les ducs de Normandie ajouteront à ces forteresses un immense rempart linéaire en terre, dont les vestiges, encore visibles entre Verneuil-sur-Avre et Sainte-Scolasse-sur-Sarthe sont appelés "Les Fossés-le-Roy". »
    [2]

     

     LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne) LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)

     

     Deux aspects "aériens" de Moulins-la-Marche extraits du site Géoportail

     

         « Au milieu du 11e siècle, Guimond de Moulins, qualifié de marquis (du bas latin marchio seigneur d’une marche, pour frontière) est le premier seigneur du lieu. Le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, lui confie la défense de son duché sur cette éminence naturelle à la frontière du Perche, rattaché alors à la couronne de France.

     

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         La motte castrale est vraisemblablement aménagée à cette époque avec plusieurs enceintes et une plate-forme sommitale accueillant un donjon en bois, quelques bâtiments et une chapelle.

     

         L’histoire de Moulins est marquée par celle des ducs de Normandie puis des rois d’Angleterre. » [4]

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)     « Ce château fut pris par les Français en 1052, et repris par les Normands l'année suivante. En 1116, le roi Henri d'Angleterre réunit définitivement Moulins au duché de Normandie, et en fit réparer les fortifications. » [3]

     

         « Au gré des alliances, des trahisons et des réconciliations, la Marche passe alternativement du giron anglais à celui des comtes du Perche jusqu’à ce que Philippe Auguste le rattache définitivement au domaine royal, en 1204.

         A partir de 1290, Moulins fait partie de l’apanage des comtes du Perche. » [4]

     

         « La ville fut ensuite réunie au duché d'Alençon, dont elle n'a plus été séparée, et dont elle a partagé toutes les vicissitudes. » [3]

     

         « Le château est détruit par les Anglais, vers 1428-1430, lors de la guerre de Cent ans mais la Butte demeure néanmoins un poste de guet et de défense. En 1636, Louis XIII érige Moulins en vicomté qui subsiste jusqu’à la Révolution. La butte et ses environs sont alors la propriété de Monsieur, frère cadet du roi Louis XVI et futur Louis XVIII. Il en confie l’apanage (à perpétuité) à deux frères : Louis et Alexandre Férault de Falandre.

     

         1791 marque le début d’une longue bataille juridique entre la commune et la famille Férault pour la possession de la Butte qui est laissée à l’abandon. Dans les années 1930, les héritiers Férault qui louent déjà quelques jardins au pied de l’éminence, envisagent d’étendre la vente à l’ensemble de l’ancienne motte féodale. Le délégué du Touring-Club de France demande alors la protection de la Butte et elle est inscrite parmi les sites en avril 1931. Les terrains vendus en jardins (au nord et à l’ouest) ne sont pas inclus dans le périmètre de protection. En 1942, la bataille juridique continue et le site est en voie de dégradation, il devient « un dépôt d’immondices contraire à l’hygiène ». Les propriétaires font abattre les arbres qui le couvrent et, en 1954, le délégué régional des Beaux-Arts envisage de mettre un terme à la mesure d’inscription de « ce lieu qui a perdu tout intérêt. » (…)

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)     Au sud du bourg, la butte est une éminence naturelle culminant à 269 m d’altitude. De forme ovale étirée est/ouest. Sa longueur est de 1,4 km pour une largeur de 700 m. Elle domine le paysage environnant de 30 à 40 m et, au loin, la haute vallée de la Sarthe qui s’écoule 80 m plus bas. (...)

     

         Le site est entretenu avec soin par la municipalité et n’a plus rien à voir avec le « dépôt d’immondices » de 1942. (...)

     

    LES REMPARTS DE MOULINS-LA-MARCHE (Orne)     L’entrée sur la Butte s’effectue au nord, vers le bourg, par une rampe engazonnée traversant des jardins potagers. De ce côté les vues vers les maisons du bourg sont dégagées alors que toute la plate-forme sommitale est entourée de feuillus qui poussent sur ses pentes en occultant les vues vers la campagne. Le terrain est plat recouvert d’herbe tondue, il ne subsiste aucun vestige de l’ancienne motte féodale. (…) A l’est, le flanc de la Butte est raide, amputé pour le passage de la D 832, un escalier y est aménagé pour rejoindre la place Saint-Laurent en contrebas. »

     

         « Date d’inscription : arrêté du 4 avril 1931. » [4]

     

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    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

          « Guimond de Moulins (en italien : Guidomondo De Molisio, Guidmondo De Molisio ou encore Guimondo De Molisio) est un seigneur normand du 11e siècle, à l'origine de la grande famille italo-normande des De Molisio, qui aurait donné son nom à la région Molise, en Italie méridionale.

     

         Dans les années 1040 et 1050, sous le règne du duc de Normandie Guillaume le Bâtard, Guimond, qualifié de « marquis » (en bas latin marchio, seigneur d'une marche, est le seigneur du Castrum Molinis, situé dans l'Ouest du duché de Normandie (région de Mortagne-au-Perche). C'est l'actuel Moulins-la-Marche, situé de nos jours dans le département de l'Orne.

     

         Les écrivains de l'époque font de Guimond l'un des plus braves capitaines de son temps, mais doté d'un caractère turbulent et violent.

     

         Peu après 1050, il soutient la révolte du Richardide Guillaume d'Arques contre le duc Guillaume de Normandie et livre sa forteresse au roi Henri Ier de France, allié à Guillaume d'Arques, qui y installe une garnison française. Après la reddition de Guillaume d'Arques en 1054, Guimond fut vraisemblablement pardonné par le duc. Selon Guillaume de Poitiers, les conjurés bénéficièrent du pardon ducal, « moyennant une peine légère, voire nulle ».

     

         Cependant, ses fils seront exclus de l'héritage paternel et le duc Guillaume disposa du château de Moulins en faveur de Guillaume, fils de Gauthier de Falaise, auquel il accorda également la main d'Aubrée, fille de Guimond.

     

         De sa femme Emma, Guimond de Moulins eut au moins 9 enfants : huit fils qui ont à peu près tous émigré en Italie méridionale, et une fille qui épousera un puissant seigneur normand, Raoul Taisson. » [1]

     

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         Ci-dessous : fiche n°61064 de la DREAL de Basse-Normandie , septembre 2013 http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/61064f.pdf

     _________________________________________________________________________________________________

         « Les Fossés le Roi : frontière entre Normandie et Perche - Une marche militaire :

     

         Le mot « marche » est évoqué dans la Chanson de Roland en 1080, selon le Larousse il vient du francique « marka » signifiant « frontière ». Ce terme s’avère dans le sud de la Normandie avoir une définition toute particulière, il n’est pas employé par les historiens du duché, néanmoins cette marche existe et elle porte un nom, celui du doyenné de Moulins-la-Marche qui comprenait 35 paroisses, fermant la limite sud-est du territoire concédé aux normands par Charles le simple en 911. Le premier possesseur connu du château de Moulins, un certain Guimond, compagnon d’armes de Guillaume le conquérant eut à sa charge de défendre la frontière. Le nom de marche s’applique alors pour la Normandie, du côté du Perche et comprend donc les châtellenies de Moulins, de Bonsmoulins, de Sainte-Scolasse et du Mêle-sur-Sarthe. La frontière ou marche âprement disputée et défendue est reconnue comme une limite précise et aussi comme territoire limite. A ce titre intervient un phénomène important, caractéristique des possessions féodales en zone frontalière, celui de « l’hommage en marche ». Les lieux les plus fréquents des entrevues et des hommages se situent à la frontière de l’Epte. Ils devinrent de plus en plus nombreux dans les années 1151-1204 avant et après la guerre entre le duc de Normandie (et roi d’Angleterre) et le roi de France et se localisèrent tout au long de la Sarthe et de l’Avre. Aux nombreux châteaux qui défendaient la marche normande, répondent dans le Perche châteaux et mottes féodales. La singularité de la marche normande réside dans cette fortification linéaire connue sous le nom de Fossés le Roi.

     

       Quand ont été construits les Fossés le Roi, par qui et comment ?

     

         Il est établi que c’est Henri II Plantagenêt duc de Normandie et roi d’Angleterre qui a ordonné la construction de cette fortification venant compléter la ligne de châteaux existants déjà renforcée sous le règne de Henri Ier Beauclerc. Selon Robert de Torigny, c’est après l’incendie et la prise de Chennebrun par les troupes de Louis VII en 1168, que « le roi Henri construisit des fossés hauts et larges entre la France et la Normandie pour se garantir de l’incursion des brigands ». En réalité leur construction avait débuté plus de sept ans auparavant. La construction proprement dite des remparts de terre avait été précédée par des donations, voire des expropriations dès 1161. Compte tenu de leur importance, le creusement du fossé et l’élévation du talus ont nécessité un ou plusieurs chantiers qui se sont prolongés pendant plusieurs années. Si le roi de France Louis VII choisit Chennebrun comme place forte à prendre, c’est pour une raison non seulement symbolique, mais aussi pour une raison militaire évidente. On peut donc supposer qu’en 1168 les remparts de terre étaient finis, ce qui aurait motivé l’attaque du roi à cet endroit où les Fossés Royaux étaient particulièrement importants. Le mode de construction est assez primitif, le travail est réalisé sans l’aide d’échafaudages, le fossé ne pouvait faire plus de 3m de profondeur, mais on peut imaginer qu’un système de relais pouvait se mettre en place : un ouvrier pouvant jeter à la pelle à 3 mètres de distance, on établissait (au fond du fossé) trois relais correspondant à une profondeur de 9 mètres. Ce système permet ainsi de creuser un fossé plus profond que 3 mètres.

     

    Bien évidement le talus réalisé avec la terre du fossé est toujours établi côté Normandie. Le talus a peut-être été planté d’épineux comme cela se pratiquait autour des mottes féodales, mais rien ne le prouve. » [5]

     

     

    Vidéo ci-dessous : https://www.youtube.com/watch?v=5AyGf9uJZfI

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.tracegps.com/fr/parcours/circuit3697.htm#

    [3] Extrait de Panorama pittoresque de la France ...: les principales villes, les ports de mer, les établissements d'eaux minérales et les chateaux pittoresques, les édifices, monuments, sites remarquables, etc. … Aux bureaux de la Cie. bibliopéene, 1839

    [4] Extrait de la fiche n°61064 de la DREAL de Basse-Normandie , septembre 2013 http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/61064f.pdf

    [5] Extrait de http://www.moulins-la-marche.com/histoire/les-fosses-le-roi/

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.moulins-la-marche.com/histoire/la-motte-feodale-de-moulins-la-marche/

         Sur les Fossés du Roi :

    O http://www.eure.gouv.fr/content/download/10580/61444/file/105%20Les%20foss%C3%A9s%20royaux%20de%20l%27Eure.pdf

    O http://www.ouest-france.fr/normandie/orne-61000/un-peu-dhistoire-avec-les-fosses-le-roy-1274293

    O https://sites.google.com/site/patrimoinirai2/un-peu-d-histoire

    O http://cdcpaysdelamarche.free.fr/fossesleroi.php

    O http://www.moulins-la-marche.com/histoire/les-fosses-le-roi/

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