• LES REMPARTS DE LYONS-LA-FORÊT (Eure)

    LES REMPARTS DE LYONS-LA-FORÊT LES REMPARTS DE LYONS-LA-FORÊT LES REMPARTS DE LYONS-LA-FORÊT

     

    Photo au centre : http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2009/12/06/16051015.html  ; Photo à droite : http://www.lyons-la-foret.fr/un-article-de-test/

     

           La place forte de Lyons-la-Forêt n'est pas une ville close à l'origine. Il s'agit d'un château doté d'une seconde enceinte qui s'est urbanisée progressivement alors que village se développait et que la forteresse perdait progressivement son intérêt défensif. [NdB]

     

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     Plan hypothétique des remparts de Lyons-la-Forêt ; blason par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11247698

     

          « La création du duché de Normandie par le traité de Saint-Clair-sur-Epte entre Charles le Simple (879-922) et Rollon (av.890-931) en 911, fit renaître ce qui deviendra le canton de Lyons. Très rapidement, le nouveau duc Guillaume Ier de Normandie, appelé aussi Longue Épée (av.910-942), très attaché à la forêt domaniale (celle-ci n’était qu’à trente kilomètres de Rouen, capitale du duché), décide d’établir, en 935, à Saint-Denis-en-Lyons, une vaste résidence surplombant les rives de la Lieure.

     

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          Guillaume le Conquérant (1027-1087) y donne une charte en 1050. Peu d’années avant sa victoire à Hasting en 1066 et son couronnement à l’abbaye de Westminster, il ordonne en 1060 la construction d’une forteresse importante à Lyons, lieu stratégique, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière entre le royaume de France et le duché de Normandie. Son fils cadet le roi Henri Ier (1068-1135) achèvera l’édification de ce château dont les bases de l’imposant donjon ont été mises à jour durant l’été 2007.

          Henri Ier dit Beauclerc, est certainement le personnage le plus emblématique du canton, tout au moins de Lyons-la-Forêt. Cette gloire, peut-être la doit-il à sa mort prématurée, en son château de Lyons. La chronique raconte qu’après avoir mal digéré des lamproies (sorte d’anguilles très appréciées au Moyen Âge), il fut pris de douleurs épouvantables et mourut à Lyons le 1er décembre 1135. Henri Ier fut aussi l’un des bienfaiteurs de la toute jeune abbaye de Mortemer, née de l’installation de quelques religieux d’un prieuré de Beaumont-le-Perreux, séduits par la vie de trois ermites auprès d’un étang alors décrit comme « fangeux ». Cette installation reçu l’approbation de l’archevêque de Rouen et celle du roi d’Angleterre.

          Plus tard, en 1163, le roi Henri II Plantagenêt (1133-1189) et sa mère l’impératrice Mathilde (1102-1167), fille d’Henri Ier Beauclerc et femme de l’empereur et roi Henri V de Germanie (1081-1125), permirent la construction de la nef de l’abbatiale.
Richard Ier d’Angleterre, dit Cœur de Lion (1157-1199), couronné le 13 août 1189, prit pour confesseur Guillaume, abbé de Mortemer et pour très proche chevalier Etienne de Longchamps qui l’accompagna lors de la troisième croisade et devint gouverneur de Saint-Jean-d’Acre de 1191 à 1192. Il fut prévôt de Lyons à son retour de Terre sainte.

          Mais cette période ne fut pas de tout repos pour les habitants du Pays de Lyons qui eurent à souffrir de la parfois dure rivalité entre les ducs de Normandie et les rois de France. Ce domaine, surtout la forêt, avait aux yeux des souverains tant Anglais que Français, une importance considérable. Sa valeur avait redoublé dès le 11e siècle à cause de sa position stratégique à la frontière des deux royaumes et par sa proximité de Paris.

     

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     Le pays de Lyons au Moyen Âge (avec la collaboration de B. Nardeux) extrait de http://beauvoir.avenir.free.fr/beauvoir_lepeuple.pdf 

     

         Guillaume le Bâtard, autre nom du Conquérant, puis Henri Ier, avaient cherché successivement à renforcer le système défensif de leur château de Lyons. Celui-ci commandait des forts de la vallée de l’Andelle comme ceux de Vascœuil ou de Pont-Saint-Pierre. Par deux fois, en 1193 puis le 1er juillet 1202, le roi Philippe Auguste (1165-1223) s’empara de cette forteresse. Après cette victoire le territoire de Lyons perdit sa position stratégique et donc un peu de son prestige militaire et social, même si le roi de France le garda comme lieu de villégiature et de chasse. Louis IX ou Saint-Louis (1215-1270) y vint au moins quatre fois dans la deuxième moitié du 13e siècle. Le roi fonda à Lilly une maladrerie. Philippe IV le Bel (1268-1314), grand chasseur et amateur de chevaux, allait rapprocher encore les capétiens du domaine de Lyons. En vingt-neuf ans de règne, il y fera quarante-sept séjours. Le calme ne revint pas pour autant puisqu’il fallut attendre 1450 pour que le Pays de Lyons devienne définitivement français après la victoire du connétable de Richemont sur les Anglais à Formigny, mettant fin aux calamités de la guerre de Cent Ans. La paix enfin retrouvée, le pays put développer ses richesses.

     

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          Le château de Lyons ne fut pas le seul à recevoir des hôtes royaux. Charles VII (1405-1461) et sa célèbre maîtresse Agnès Sorel, la dame de Beauté (du nom de son domaine près de Paris), séjournèrent au manoir de La Fontaine-du-Houx, édifié par Philippe le Bel. Au 16e siècle la vicomté de Lyons, appartenant toujours au roi de France, restait importante. En 1528, François Ier (1494-1547) en fit don à la duchesse de Nemours pour peu de temps. Charles IX (1550-1574) aima particulièrement la forêt de Lyons qu’il découvrit lors d’un séjour. Il y chassa ensuite fréquemment, faisant d’après certains historiens du manoir de La Fontaine-du-Houx son pavillon de chasse avant d’entreprendre à Noyon-sur-Andelle (aujourd’hui Charleval – en souvenir du jeune roi – dans le canton de Fleury-sur-Andelle) la construction d’un vaste palais qui ne sera jamais achevé. Une légende veut qu’il ait donné le nom de ses quatre chiens favoris aux quatre familles qui exploitaient les verreries dans la forêt : Caqueray, Bongars, Vaillant et Martel. Mais à côté de cette histoire royale existent d’autres histoires locales liées à quelques personnages, parfois étonnants.

          Le fort pouvoir ducal ou royal ainsi que l’implantation des abbayes empêcha le développement d’importantes seigneuries. Seules trois sont attestées dès les 11e et 12e siècles, à Vascœuil, à Rosay et à Lisors. Les rois confiaient à certaines familles un peu plus de pouvoir, à Lyons-la-Forêt comme pour la garde du château. Ainsi la famille Le Portier donnera au canton l’un de ses plus illustre enfant : Enguerrand de Marigny (1260-1315), célèbre surintendant des finances sous le règne de Philippe IV le Bel, qui au commencement du 14e siècle possédait tout le sud du Pays de Lyons ainsi que le château de Touffreville. Philippe Le Bel lui offre en 1309 le manoir de Fleury ainsi que la haute justice de Lilly, Morgny et Rosay. Marigny fonda surtout la collégiale d’Ecouis. Son exemple ne ressemble toutefois à aucun autre dans le Pays de Lyons. Jamais en effet, membre d’une famille locale n’aura atteint sa puissance, à l’exception tout autre et plus tardive, du poète Isaac de Benserade (1613-1691). Même s’il fut jugé pour détournement de fonds puis pendu au gibet de Montfaucon, la réhabilitation d’Enguerrand de Marigny lui valut d’être inhumé dans la collégiale qu’il avait fondée. 

     

    LES REMPARTS DE LYONS-LA-FORÊT (Eure)     Le 14e siècle vit également la création de la maîtrise des eaux et forêts et peu à peu la petite ville de Lyons gagner en importance avec au 16e siècle l’établissement d’un bailliage secondaire et un siège d’élection lui conférant une certaine indépendance par rapport à Gisors. En 1665, Lorleau devient seigneurie du duc de Montmorency-Luxembourg. Louis XIV devait offrir la seigneurie de Lyons réunie en 1710 à celles de Gisors, des Andelys et de Vernon, à son petit-fils le duc de Berry, formant ainsi le nouveau comté de Gisors. En 1775, celui-ci passa par héritage au duc de Penthièvre (1725-1793). Connu pour sa charité et aimé de la population, celui-ci fit beaucoup pour le Pays de Lyons et pour Lyons-la-Forêt en particulier en commandant la construction de la halle actuelle.

          Tout au long de son histoire, même simple, le Pays de Lyons aura donc été entre les mains de grands seigneurs et de princes du sang ou de monarques Anglais et Français. Pas moins de cent vingt séjours royaux y ont été recensés entre 935 et 1337. » [1]  

     

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    Plan ci-dessus à gauche extrait des Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, Imprimerie A. Pâris (Pontoise) Date d'édition : 1907 ; Plan ci-dessus à droite extrait des Bulletins du CRAHN : Le château de Lyons-la-Forêt, premier bilan des fouilles menées du 18 au 30 juin 207 ; Bruno Lepeuple.(voir document ci-après)

     

    LES REMPARTS DE LYONS-LA-FORÊT (Eure)     « Le centre du village de Lyons la Forêt a été déterminé par la présence de la motte et des murailles du château. Les rues principales  dessinent un périmètre approximativement ovale ; au centre de cette figure ainsi dessinée, se dresse la motte féodale.

         Du centre, situé sur la hauteur à l’emplacement de l’ancien château, la ville s’étend en descendant vers la rivière d’une part à l’Ouest vers l’église par le faubourg du Bout de Bas et à l’Est par le faubourg de la Rigole qui conduit vers le terrain de camping, la salle de sports, la piscine, le mini-golf et les cours de tennis.

     

    Photo ci-dessus extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

         Le château – Au début du 12e siècle, Henri Ier Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, fait construire un château sur les hauteurs de Lyons. Il y meurt le 1er décembre 1135. Les fouilles archéologiques du château ont permis de produire un plan de l’ensemble castral  en repérant différents vestiges maçonnés et notamment un grand donjon quadrangulaire (20 à 24m hors œuvre) muni d’un avant corps (10 x 4,50m) remplissant les fonctions d’entrée.

         Les résultats des fouilles confrontés aux données historiques permettent d’attribuer au règne d’Henri Ier Beauclerc (1106-1135) la construction de l’édifice et plus probablement au cours de la décennie 1120. » [2]

     

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    Photo 1 : extraite de https://vadrouillages.wordpress.com/2013/07/ ; Photo 2 : extrait de http://libre-ecriture.forumactif.com/t6235-lyons-la-foret-la-fontaineresse ; Photos 3-4-5-6 : http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2009/12/06/16051015.html ; Photo 7 : http://www.photos-alsace-lorraine.com/album/1080/Lyons-la-For%EAt

     

    LES REMPARTS DE LYONS-LA-FORÊT (Eure)    " Le castrum de Lyons apparaît dans les sources écrites en 1106 [B. Nardeux, Un domaine royal méconnu, en Normandie : Le Pays de Lyons (911-1450), Mémoire de Master 2 d'Histoire médiévale, préparé sous la direction de A.-M. Flambard Héricher et É. Lalou, Rouen, 2005-2006, p. 29. D'après Arch. mun. de Saint-Denis, GG 14, fol. 1-11.]. C'est, tout au long du 12e siècle, une importante résidence royale qui est nichée au cœur du domaine forestier éponyme. Les bourgeois de Lyons sont cités en 1180 aux côtés d'un tonlieu spécifique au site [V. Moss, op. cit.. p. 53 : « Burgenses de Leons v. c. de lxvj li. de tallagio per episcopum Wint' facto. In perdonis eisdem lxvj li. per breve regis. »]. 

         Le site castral est difficilement lisible en raison d'une urbanisation dense du secteur (fig. 3). Une plateforme ovale, de 70 m de longueur, est ceinturée par des parcelles bâties organisées en arc de cercle sur sa moitié sud et installées dans un fossé largement comblé. Plusieurs fragments de maçonnerie permettent de restituer une enceinte de pierre, munie de sept tours dont une porte ouverte vers l'ouest. Ces ruines témoignent de la forme générale du château durant sa dernière période d'occupation, à la fin du Moyen Âge. Dans le secteur sud de la plateforme, deux sondages archéologiques ont permis la reconnaissance d'un puissant donjon de pierre, dont le plan pressenti carré est estimé à 18 m de côté. Il était muni d'une annexe sur son flanc nord de 5,5 m de profondeur pour un développement d'environ 10 m en façade. Le mobilier recueilli permet de situer sa construction durant le premier quart du 12e siècle [B. Lepeuple, Le donjon de Lyons-la-Forêt, morphologie et chronologie, 12e-13e siècles, Rapport final d'opération de touille archéologique programmée, SRA Haute-Normandie. 2009.]. Du côté oriental se développe une basse-cour. Son fossé, irrégulièrement conservé, est bien lisible en raison d'un arc de cercle qui traduit le schéma du mouvement des terres qui ont présidé à l'aménagement du site : un creusement dans la pente et un important remblaiement d'une surface tournée vers la vallée. Il en résulte un important escarpement au nord, vraisemblablement dépourvu de fossé. 

         D'importantes sections de murailles dessinent le plan général de l'enclos dont l'empreinte est gardée par le bâti, il comportait au moins deux portes, ouvertes vers l'est et l'ouest, une dernière est probable dans l'angle sud-est. Toute la partie orientale de l'agglomération qui n'interfère pas avec l'espace castral est conditionnée par deux axes placés perpendiculairement autour de la place des Halles. Ces deux rues sont bordées par un habitat dense placé en tête de parcelles laniérées de 50 m de longueur. Cette zone est bien définie, au sud-est, par la « sente du bout des jardins » et par une bande de 10 m de largeur, trace d'un ancien fossé, qui assure le drainage des eaux ruisselant du coteau. Au nord-est, la rue est bordée, du côté des parcelles bâties, par un mur de soutènement qui croît en direction de la rivière, traduisant le même schéma d'aménagement que pour les terrassements du château. » [4]  

     

    Bref historique

     

         936 Première mention d'une résidence ducale à Lyons

         Milieu du 11e siècle, construction de la forteresse de Lyons par Henri Ier. Le château avait quatre grosses tours, quatre portes, chacune d'entre elles gardée par un seigneur différent

         1135 Mort du roi d'Angleterre et duc de Normandie, Henri Ier Beauclerc, au château de Lyons autrement appelé Saint-Denis-en-Lyons

         1189 Première cour de Noël du roi Richard Ier d'Angleterre dit Cœur de Lion

         1193 Philippe Auguste occupe la ville et son château

         1194 Rentré de captivité, Richard Cœur de Lion obtient la restitution de Lyons

         1194-1198 Nombreux séjours de Richard dans sa résidence de Lyons, avant sa mort en 1199.

         1er juillet 1202 Philippe Auguste s'empare définitivement de la ville fortifiée et la rattache au Royaume de France.

         De 1202 à 1298, Nombreux séjours des rois de France à Lyons. Trois séjours attestés pour Philippe Auguste, quatre pour Louis IX et dix pour Philippe le Bel. Passionnés de chasse, les rois capétiens considèrent alors la forêt de Lyons comme l'une des plus belles du royaume.

         1240 Roger de Lyons donne des terres aux Templiers.

         1359-1398 La châtellenie de Lyons fait partie du douaire de Blanche de Navarre, veuve du roi Philippe VI de Valois

         1403-1422 Douaire de Isabeau de Bavière, reine de France

         1410 Collart de Boissay, écuyer d'honneur du roi et chambellan du duc de Guyenne, alors dauphin de France, est capitaine de la ville et du château de Lyons

         1419 Les Anglais s'emparent de Lyons au terme de leur conquête de la Normandie

         1436 Démantèlement du château par les Anglais." [3] 

     

    Sources : 

     

    [1] Extrait des sites :  http://www.paysdelyons.com/ et http://amisdelyons.com/histoire/

    [2] http://www.lyons-la-foret.fr/un-article-de-test/

    [3] Wikipédia

    [4] Extrait de Château, ville et pouvoir au Moyen Age par Anne-Marie Flambard Héricher et Jacques Le Maho - Publications du CRAHM, 2012 - 289 pages https://www.google.fr/books/edition/Ch%C3%A2teau_ville_et_pouvoir_au_Moyen_%C3%82ge/BuDgl0iuhFoC?hl=fr&gbpv=1&dq=Ch%C3%A2teau,+ville+et+pouvoir+au+Moyen+Age&printsec=frontcover

     

    Document ci-après : Bulletins du CRAHN, 2007 : Le château de Lyons-la-Forêt, premier bilan des fouilles menées du 18 au 30 juin 2007, Bruno Lepeuple

    Lyons la forêt vu par Arte :

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