• LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)

    LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)

     

    Le château de Hacqueville (Eure) Le Parc

     

         « Château fort des 12e (?), 16e et 17e et 18e siècles ; ce château sur motte est de type donjon-chemise... » [1]

     

         « Le château d’Hacqueville, sur le plateau du Vexin, prend place sur les franges du village actuel, à 200 m de l’église paroissiale. Il est associé à une cour de ferme dont les bâtiments forment un ensemble clos. » [2]

     

         " Hacqueville. On trouve à Hacqueville une motte dite le « Vieux-château " recouvrant, comme celles de Guiseniers et Farceaux, une cave à 4 cellules symétriquement disposés de chaque côté d'un corridor central. La Commission des Enceintes n'a retenu aucune de ces trois localités.
    L. Coutil : 46e Rapport Comm. des Enc. (Bull. S. P. F. t. VIII,
    1911, p. 200). Id. Découv. archéol. dans le dépt. de l'Eure,
    p. 21-22. " [7]
     

     

         « … La Motte d' Hacqueville ou vieux château d'Hacqueville, située près de l'église et dont le sommet aplati supporte une ferme ; elle est entourée de fossés apparents. Au centre de cette énorme butte existe une cave à laquelle on accède par un escalier possédant beaucoup de marches ; il tourne à angle droit pour pénétrer dans le caveau formé aussi de deux cellules parallèles se faisant face et situées à 8 ou 9 mètres de profondeur. Un soupirail oblique en pierre amène la lumière entre les deux cellules : on remarque une légère déviation, de sorte que les deux bras doubles de la croix de Lorraine ne sont pas entièrement parallèles. » [3]

     

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    Plan hypothétique du site du château de Hacqueville ; blason supposé de la famille de Hacqueville extrait de http://marikavel.com/blasons/armoiries-h-fr-fam.htm

     

         « La forme primitive supposée du site, une enceinte circulaire de 40 m de diamètre, le rapproche des grandes enceintes circulaires de la première moitié du 11e siècle, comme Notre-Dame-de-Gravenchon, Montreuil-l’Argillé et Longueil. (…) Le donjon et le pont-levis n’ont laissé aucun vestige visible. (…) Le sous-sol du bâtiment ouest comporte deux celliers médiévaux encavés. (…) » [4]

     

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     Ci-dessus : à gauche carte postale ancienne du château ; à droite, photo par Giogo — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14679628

     

         « M. Coutil donne la description du caveau d'Hacqueville. Il est situé sous une butte sur laquelle est construite une ferme. Au centre de la cour s'ouvre un escalier de 15 à 18 marches qui permet de descendre dans le caveau dont le plan consiste en une allée centrale sur laquelle s'ouvrent quatre pièces opposées deux à deux et ayant à peu près la même largeur que l'allée. » [6]

     

         « Le cœur du château est occupé par des bâtiments appuyés sur deux pans de mur anciens. L’ouvrage présente un tronc de cône large et peu élevé d’un diamètre de 42 m. Son élévation ne culmine qu’à trois mètres au-dessus au plateau qui s’étend vers le nord. Vers le sud l’ouvrage a été entaillé pour aménager une pente douce. Le fossé, remblayé après 1975, est quasiment inexistant sur l’ensemble du site. Au sommet du tertre, les reprises et restaurations compliquent la lecture des maçonneries. Le château apparaît comme une élévation polygonale, majoritairement faite de silex et de pierres calcaires équarries au niveau des chaînages d’angle. (...)

         La topographie générale du site a subi des aménagements successifs. Une échancrure dans l’escarpe ouest est antérieure à la muraille. De plus, elle se situe dans l’axe de la cave la plus ancienne. Le sol primitif de la fortification était probablement de plain-pied avec l’extérieur. De plus, le site devait être défendu par une levée de terre annulaire autour d’une enceinte circulaire. Au bas Moyen Age, l’intérieur du site fut emmotté, complété d’un bâtiment sur cave et d’une muraille polygonale. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)     « La fortification se présente sous la forme d’un tronc de cône large et peu élevé. La plateforme sommitale a un diamètre de 50 m et ne domine que de 3 m le plateau. Un large fossé, intégralement comblé depuis 1975, ceinturait l’ensemble du site, seuls quelques reliefs permettent d’estimer sa largeur à 25 m

     

    Voir ci-contre : Hacqueville : le Parc, plan et coupe du château).

     

         La plateforme est occupée par deux bâtiments qui prennent appui sur des murs anciens témoins d’une enceinte de pierre polygonale aveugle, non contrefortée, faite de silex et de pierres calcaires équarries pour les chaînages d’angle. Sous le bâtiment occidental ont été aménagées quatre caves dont deux sont médiévales. La première construite en fosse est constituée d’une salle voûtée en berceau de 5,4 m x 3,3 m. Dans le mur nord s’ouvre une porte qui permet d’accéder à la seconde cave faite d’un escalier droit et d’une galerie coudée desservant cinq cellules de stockage.

         Les divers modes de construction et la datation des différentes parties, 13e s.-14e s. et 14e s. (étude réalisée par Deshayes Gilles) permettent de poser des hypothèses relatives à l’évolution du site. Une enceinte circulaire primitive pourrait avoir été comblée lors de l’aménagement de la première cave. C’est à cette époque qu’a été édifié le mur périphérique. Ces témoins ne sont que les vestiges d’un château plus puissant où étaient encore visibles, en 1639, un donjon et un pont-levis. La première mention du site, en 1144, est certainement largement postérieure à la naissance de la fortification. Le site primitif est à rapprocher d’un type d’ouvrages de terre de la première moitié du 11e s. que l’on rencontre au centre des domaines féodaux ce qui s’accorde avec les données de la géographie féodale : les terres d’Hacqueville relèvent de la seigneurie de Tosny, puissante famille normande à cette période. » [2]

     

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    Ci-dessus, à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; photos extraites du site http://histoire.villennes.free.fr/ChargeRubrique.php?R=Rubrique99

     

         « Une charte d'Henri Ier, vers 1130, mentionne la donation d'Hacqueville par Roger de Clères en faveur de l'abbaye de Conches. » [1]

         « Le site est mentionné pour la première fois en 1144 dans une liste de places fortes du Vexin cédées par Geoffroi Plantagenêt au roi de France Louis VII. » [4]

     

         « Robert de Poissy a épousé en 1150 Isabeau de Neubourg, qui lui a apporté en dot cette seigneurie d'Hacqueville. Son petit-fils, le troisième Robert de Poissy, y fonda vers 1230 un prieuré » [5]

     

         Livré par Henri II Plantagenet à Louis VII le jeune en 1168.

     

         Il existait un prieuré Saint-Étienne, donné par Robert de Poissy, seigneur d'Hacqueville, à l'abbaye de Conches vers 1220. En 1390, Guillaume de Léon est seigneur d'Hacqueville. » [1]

     

         Philippe de Runes, seigneur de Hacqueville est mort à Azincourt en 1415.

     

         « Un aveu de 1639 mentionne « un antien chasteau et donjon, clos de haulte et forte muraille et ramparts fermants à porte et pont-levis ». [4]

     

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    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] (Responsables de l’étude et du relevé : Deshayes Gilles et Lepeuple Bruno). Extrait de http://adlfi.revues.org/5262?lang=en#tocto1n9

    [3] Extrait du Recueil de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure ; auteur :  Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Hérissey (Évreux) 1912.

    [4] Extrait de Haute-Normandie Archéologique, n° 11, fascicule 2, 2006 ; Centre de Recherches Archéologiques de Haute-Normandie ; - Société Normande d’Etudes Préhistoriques Hôtel des Sociétés Savantes, 190 rue Beauvoisine, 76000 Rouen http://www.crahn.fr/uploads/publications/bulletins/La%20cave%20%C3%A0%20cellules%20lat%C3%A9rales%20du%20ch%C3%A2teau%20de%20Hacqueville%20(27)%20-%20CRAHN%202006.pdf

    [5] Extrait de http://histoire.villennes.free.fr/ChargeRubrique.php?R=Rubrique99

    [6] Extrait du Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques. Impr. Nationale, Éditeur : Ernest Leroux ; Comité des travaux historiques et scientifiques (Paris) 1911.

    [7] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22#

     

     

    Document PDF ci-dessus : La cave a cellules latérales du château de Hacqueville 27 CRAHN-2006 http://www.crahn.fr/uploads/publications/bulletins/La%20cave%20%C3%A0%20cellules%20lat%C3%A9rales%20du%20ch%C3%A2teau%20de%20Hacqueville%20(27)%20-%20CRAHN%202006.pdf

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