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LES REMPARTS DE LA MAILLERAYE-SUR-SEINE (Seine-Maritime)
Ci-dessus : à gauche, un dessin extrait du site http://jumieges.free.fr/Mailleraye_chantier_5.html ; au centre, une illustration extraite de http://bacsdeseine.over-blog.com/article-les-bacs-de-la-mailleraye-sur-seine-109622675.html ; à droite, une photo de la chapelle du château extraite de https://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/seule-rescapee-du-chateau-a-la-mailleraye-sur-seine-1045019-NXPN1045019
" Le château se composait de trois corps de bâtiment ; les grandes pièces étaient princières. Du balcon placé devant toutes, on voyait, en face de soi, la Seine déroulant sa ceinture argentée et portant mille navires aux voiles blanches et légères qui la sillonnaient en tout sens. Je ne m'attendais plus à revoir ces merveilles ; je savais que la charrue avait passé sur ces féeriques bosquets où tant de gloires étaient venues se délasser des fatigues de la guerre et de l'ennui des cours. " Léon Fallue [2]
Ci-dessus, " château de la Mailleraye sur la Seine par Joseph Mallord William Turner (britannique, 1775 - 1851) " http://bacsdeseine.over-blog.com/article-les-bacs-de-la-mailleraye-sur-seine-109622675.html
A la Mailleraye-sur-Seine (anciennement nommée Guerbaville) existait un château construit en bord de Seine. Détruit au 19e siècle, il n'en reste plus aujourd'hui que sa chapelle. [NdB]
Plan de situation du château disparu de la Mailleraye ;blason de la famille de Moÿ, de gueules fretté d'or puis de gueules fretté d'or de 6 pièces. Ce blason est devenu celui de la commune de La Mailleraye. Blason par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9840892
Guerbaville et le bac de la Mailleraye
" La commune de Guerbaville surtout connue par la seigneurie et la passage d'eau de La Mailleraye, prend le 29 janvier 1910 le nom de La Mailleraye sur Seine qui était jusqu'alors la dénomination du port de la commune. Elle comprend près de la moitié de la forêt domaniale de Brotonne qui témoigne d'une occupation antique intense.
Hormis les vestiges retrouvés, rien ne transparaît de l'histoire du lieu jusqu'à sa première mention (Grabarville, 1225 - La Meslrée, 1185)." [4]" Le bac de la Mailleraye à Sainte-Marguerite-sur-Duclair et au Trait n'est pas aussi ancien que ceux que je viens de rappeler. Il ne fut établi qu'à la fin du 16e siècle, et il a son origine dans la cession du droit de bac consentie le 8 mars 1486 (n. st.) par Guillaume d'Harcourt, comte de Tancarville et de Montgommery, vicomte de Melun, seigneur de Montreuil-Bellay, de Noyelles-sur-Mer, du Trait et de Sainte-Marguerite, et connétable hérédital de Normandie [ Guillaume d'Harcourt était fils de Jacques d'Harcourt qui, en 1417, avait épousé, en son château de Noyelles-Sur-Mer, Marguerite, fille et unique héritière de Guillaume de Melun et comtesse de Tancarville (Cf. A. Deville, Histoire du château et des sires de Tancarville, p. 185). ], en faveur du chevalier Colart de Mouy, seigneur de Mouy, de Bellencombre et de la Mailleraye [ Dès 1405, la terre de la Mailleraye appartenait à la noble et ancienne famille de Mouy, originaire du Ponthieu, qui la posséda pendant plus de 250 ans (Cf. Guilmeth, Description géographique des arrondissements du Havre, Yvetot et Neufchâlel, t. II, arrond. d'Yvetot, pp. 189 et 191, n. 1) ], conseiller et chambellan du roi et son bailli à Rouen. " [5]
" Le château de La Mailleraye-sur-Seine a dominé le village et la Seine jusqu'en 1857. Il remonterait avant le 16e siècle et a été bâti sur des terrasses élevées, parallèlement à la Seine. " [1]
Description
" Château fort ou manoir médiéval remplacés par un important château construit au temps de Henri II pour la famille de Moy. La chapelle porte la date 1569 et consacrée en 1585. Travaux poursuivis au 17e siècle et au 18e siècle : parc dans le goût de André Le Nôtre. Le colombier, l'ermitage, la ménagerie d'oiseaux aquatiques, le belvédère et la ferme détruits en 1855. Il subsiste le colombier polygonal en maçonnerie, les communs, les terrasses et la chapelle. " [3]
Dessin ci-dessus, extrait de http://aphrael.centerblog.net/6575429-chateau-de-la-mailleraye-sur-seine
" L'ancien château de La Mailleraye, autrefois situé près de la rive de la Seine, sur un terre plein entouré de fossés secs, à proximité de la chapelle. Ce terre-plein, aujourd'hui boisé, existe toujours. Le château datait des 16e et 17e siècles. Il se composait, sur le côté nord du terre-plein, d'un corps de logis cantonné par deux pavillons, prolongé en retour, parallèlement à la Seine, par un autre corps de logis, le tout construit entièrement en pierre et couvert en ardoise. " [6]
Dessin ci-dessus extrait de http://jumieges.free.fr/Mailleraye_chantier_3.html
Histoire
" Ce château, nommé d’abord Mespiletum dans les anciennes archives de l’archevêché de Rouen, s’est successivement appelé le Meslèrè, puis la Meslerèe, puis enfin la Mailleraye. Ce magnifique domaine, si universellement admiré des voyageurs qui visitent cette portion de la Normandie, n’est pas dépourvu de souvenirs historiques. Dès 1403, cette terre appartenait à la noble et ancienne famille de Moy, originaire du Ponthieu. En 1418 , le château de la Mailleraye tomba au pouvoir des Anglais, qui en restèrent en possession jusqu’en 1449, époque où il fut rendu à ses légitimes propriétaires, dont l’un, N. de Moy, fut nommé gouverneur de la ville et du fort d’Harfleur , par Charles VII. Après la reddition de cette place et l’expulsion de nos ennemis d’outre-mer, ce prince revint, par Caudebec, loger au château de la Mailleraye, où il ne fit cependant qu’un assez court séjour : Agnès Sorel l’attendait au Mesnil-Jouxte-Jumiéges !...
Ci-dessus : " à quelques pas de la chapelle, des fondations, reste de rempart de la ville ancienne ou mur d'enceinte du chateau ? " Photo extraite de http://aphrael.centerblog.net/6575427-chateau-de-la-mailleraye-sur-seine
Louis XI visita aussi la Mailleraye en 1464, 1474 et 1475. Le fameux comte de Warwick était venu, à son tour, en 1470, y demander l’hospitalité au loyal et brave De Moy. Enfin, François Ier, dans un voyage au Havre, fut, avec toute sa suite, dit un ancien mémoire, logié couchié et hébergié au château de la Mailleraye. Avant la révolution, tout bâtiment, navire ou bateau qui passait devant cette noble demeure, devait la saluer de trois coups de canon , en inclinant son pavillon principal, et le château se bâtait de répondre également par trois coups. L’usage de ce salut naval remontait à 1550, un acte en fait foi : c’est qu’alors Charles de Moy, seigneur de la Mailleraye, était vice-amiral de France. Jean de Moy, son fils, seigneur de la Mailleraye, ayant été également vice-amiral, l’usage du salut, dont l’origine, comme on le voit, était militaire et non féodal, volontaire et non obligé, s’était perpétué jusqu’à nos jours. Quelquefois même encore, malgré la révolution de juillet, certains navires n’oublient pas cette marque de politesse. Ce fut en faveur de ce Jean de Moy, dont nous parlons, que Henri III, par lettres-patentes du mois d’avril 1585, créa un plein fief de haubert dit de Moy ; ce fief fut composé de plusieurs portions de la forêt de Brotonne, que le roi lui-même avait données à ce seigneur, à titre de récompense militaire, et qu’il incorpora en même temps aux fief, terre et châtellenie de la Mailleraye.
Trentre-six ans après , le roi Louis XIII réunit à son tour, à la châtellenie de la Mailleraye, le demi-fief de Bliquetuit ; cette châtellenie fut érigée en marquisat, par lettres-patentes de Louis XIV, datées du mois de décembre 1653, en faveur de Louis de Bretel de Grimouville...." [9]Ci-dessus, " La cour intérieure du château de La Mailleraye vue par Louis Lesage (1762-1851). L'un des fils du chantier Bataille y sera homme de confiance. " Dessin extrait de http://jumieges.free.fr/Mailleraye_chantier_2.html
" A la fin du 15e siècle, la seigneurie prend de l'importance quand Colard de Moÿ obtient le droit de passage sur la Seine, les droits de marché et de foire annuelle.
En l'espace d'un siècle et demi, les seigneurs de Moÿ ont acquis presque tous les fiefs de la presqu'île. Dans le courant du 16ème siècle, le château est reconstruit ; Jean de Moÿ y fait construire une chapelle. " [4]Ci-dessus, blason de la famille de Moÿ, de gueules fretté d'or puis de gueules fretté d'or de 6 pièces. Ce blason est devenu celui de la commune de La Mailleraye. Blason par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9840892
" En 1529, le roi François Ier, de passage, nomme Charles de Moy gouverneur du Havre. Ce qui lui apporte une motivation supplémentaire pour poursuivre la restauration du château, entreprise dix ans auparavant. Son fils, Jean de Moy, poursuit son œuvre. Il en fait une des « trois grâces » de Normandie. Il fait également tracer un vaste jardin, planté dans le goût de Lenotre, et en fait l'un des plus beaux du genre, connu dans toute la France. Des avenues d'arbres séculaires formaient un immense éventail. Consacré Seigneur par le pape Pie V en 1569, Jean de Moy fait construire une chapelle, seul témoin encore debout de ce glorieux passé. " [1]
Ci-dessus, dessin extrait de http://jumieges.free.fr/Bliquetuit_centenaire.html
" Au 17e siècle, Charlotte de Moÿ épouse Jacques de Grimouville, qui obtient du roi Louis XIV, en 1653, l'érection en marquisat de la terre de La Mailleraye et plusieurs fiefs environnants.
Ci-dessus : à gauche, blason de la famille de Grimouville https://fr.geneawiki.com/index.php?curid=169657 ; à droite, blason de la famille de Fabert extrait de http://terrot.club.pyreneen.free.fr/sf1/fabert/fabert.htm
En 1686, les héritiers de Louis de Grimouville vendent le château et son domaine à Marie Angélique Fabert, fille d'Abraham Fabert, maréchal de France, et seconde épouse en 1677 de François d'Harcourt, marquis de Beuvron. Ce dernier meurt en 1704 et est inhumé dans la chapelle de La Mailleraye. Son épouse lui survit jusqu'en 1730. En 1728, elle vend La Mailleraye au petit-fils issu du premier mariage de son époux, François d'Harcourt, 2e duc d'Harcourt , maréchal de France (1689-1750).
Ci-dessus, blason de la famille d'Harcourt par User:Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneli Le code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697928
En 1751, les héritières de celui-ci vendent le marquisat de La Mailleraye au comte d'Houdetot, qui, après l'avoir fait ériger en 1753 en comté d'Houdetot La Mailleraye, le revend en 1755 à Anne Joseph Bonnier de La Mosson, épouse du 5e duc de Chaulnes.
Ci-dessus : à gauche, blason de la famille de Houdetot par Bibar Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63624670 ; à droite, blason de la famille de Chaulnes par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneli Le code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4586497
Le 30 décembre 1767, la duchesse de Chaulnes revend le comté d'Houdetot La Mailleraye à Adélaïde Louise Duhamel de Mellemont, épouse du marquis de Nagu. Celle-ci meurt en 1794, laissant la propriété à sa fille, Adélaïde Marie Céleste de Nagu, épouse de Victurnien Bonaventure de Rochechouart, marquis de Mortemart. Après le décès de celle-ci, en 1853, le château de La Mailleraye est vendu en 1854, puis démoli en 1857, le parc et le domaine attenant sont démantelés. " [6]
Ci-dessus : à gauche, balson de la famille de Nagu par Le Cardinal Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15304984 ; à droite, blason de la famille de Rochechouart-Mortemar par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4586002
Le Parc
" La Mailleraye, anciennement Meslerée, est dans une situation fort agréable, sur le bord de la Seine, près de la forêt de Brotone. Le château de la Mailleraye est un édifice très-vaste, dont les terrassés élevées et les constructions irrégulières sont parallèles au cours de la Seine ; l'architecture présente le caractère de plusieurs âges. Le parc, remarquable par sa belle distribution, peut être comparé aux charmants jardins de Méréville, de Morfontaine ou d'Ermenonville. Les curieux vont surtout visiter avec empressement la ferme pittoresquement située au milieu de hautes futaies ; la ménagerie d'oiseaux aquatiques qui peuplent les étangs de cette enceinte ; l'ermitage, le colombier, le parasol et surtout le pavillon oriental, bâti sur un tertre d'où l'oeil embrasse la vaste étendue du parc. On aperçoit de ce beau lieu les restes de l'abbaye de Jumiéges, dont les clochers, encore debout, indiquent l'ancienne splendeur de cette maison, située à peu de distance de la rive droite de la Seine. " [8]
Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.
" Avril 1854, c'est l'époque où fleurit une petite annonce : le château de La Mailleraye est en vente par la marquise de Mortemart. En juin 1854, mauvaise nouvelle. Le château a trouvé preneur ainsi que son parc. Il sera, nous dit la Vigie de Dieppe, l'objet d'une exploitation. En clair, une bande noire* va bientôt le détruire pour en récupérer les pierres. Le démantèlement intervient en 1857. Quelle était la vie au château quand il était encore debout. Témoignages... " Léon Fallue [2]
Voir ce site.
Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1817, Archives de la Seine-Maritime, http://www.archivesdepartementales76.net/
* " La Bande Noire est une expression désignant, dans son ultime usage, une association de spéculateurs qui, sous la Révolution française, à partir de la mise sous séquestre des biens du clergé (décrets des 13 mai et 16 juillet 1790) et des émigrés (décrets du 2 septembre 1792 et 3 juin 1793), et leur vente, s'entendaient pour acheter à bas prix les châteaux, abbayes, monuments d'art les plus précieux, dans le but de les occuper, de les revendre avec profit (parcellisation des anciens domaines) ou de les démolir et d'en vendre les matériaux. " [6]
" Aujourd'hui, seule une jolie balustrade subsiste, provenant des perrons, qui entoure désormais les jardins de l'hôtel de ville de Caudebec-en-Caux. " [1]
Carte postale montrant le parc entourant l'hôtel de ville de Caudebec : on y voit la balustade venue du château de La Mailleraye.
Abbé Cochet, 1871 :
" Le château de la Mailleraye datait du temps de Louis XIII et de Louis XIV ; c'était une œuvre imparfaite et inachevée, dont la cour était fermée par des douves profondes du côté de la plaine, et qui s'élevait sur une terrasse bordée de balustres et dominant la Seine. Cette demeure des de Moy, des Fabert, des Harcourt, des Nagu et des Mortemart, qui avait reçu plusieurs fois des princes et des rois, a été démolie en 1857. Le parc, planté dans le goût de Le Nôtre, a disparu également avec ses arbres séculaires. La chapelle du château est un édifice sans caractère, portant sur son fronton le millésime de 1589. A l'intérieur sont encore les croix de consécration qu'y imprima, le 24 août 1585, messire Jean Lesseley, évêque de Ross, en Ecosse, et vicaire général de Rouen, lorsque, à la prière de messire Jean de Moy chátelain de la Mailleraye, il vint dédier cette chapelle. Les fenêtres sont garnies de verrières du 15e et du 16e siècle provenant des abbayes de Jumiéges et de Saint-Wandrille et qui représentent principalement les apôtres avec les articles du symbole qui leur sont attribués. Le mobilier se compose d'un joli bénitier en pierre de la Renaissance, venant de Jumiéges ; d'un christ en ivoire, d'une contre-table en bois du 17e siècle, d'un autel en marbre, de stalles dans le genre Louis XIII et d'une tribune pour les chåtelaines, sculptée dans le style des derniers Valois. De 1695 à 1789, cette chapelle fut desservie par les pères Capucins, qui y avaient fondé un hospice. Dans le caveau sépulcral, où reposent plusieurs des chàlelains de la Mailleraye, des tablettes de marbre attachées au mur conservent les noms de François de Harcourt, marquis de Beuvron, gouverneur de la Normandie, décédé en 1705 ; du marquis de Nagu et de la Mailleraye, mort en 1777 ; d'Adélaïde Duhamel, son épouse, décédée en 1826 ; de Victurnien-Victor de Rochechouart, marquis de Mortemart, pair de France, mort en 1823 ; de son fils, mort à treize ans, en 1824 ; et de Louis-Victor-Victurníen de Rochechouart, marquis de Mortemart, décédé en 1834. " [10]
Ci-dessus, " Sans doute l'unique photo du château. De 1852, elle est due au politicien irlandais Edward King Tenison. " Photo extraite de http://jumieges.free.fr/Mailleraye_chantier_5.html
La chapelle
" C’est l’unique survivante du superbe château qui trônait jadis en bord de Seine. La chapelle seigneuriale a été construite en 1569 à l’initiative de Jean de Moy, puis a été consacrée en 1585 et desservie par les capucins de Caudebec. Elle s’offre à la vue des promeneurs qui flânent le long de la Seine, un peu en retrait, nichée sur son esplanade et ornée d’une fine balustrade qui l’isole du muret constituant le promontoire.Confisquée à la Révolution, elle a été rachetée par la marquise de Nagu, et abrite de nombreuses inscriptions tumulaires des seigneurs de La Mailleraye. Les sépultures ont été pillées pendant la Révolution pour récupérer le plomb des cercueils. Les vitraux de la chapelle, qui datent du 14e et du 16e siècle, proviennent de l’abbaye de Jumièges et ont été réalisés par l’atelier qui a fait ceux de la cathédrale et l’abbaye de Saint-Ouen, à Rouen. Elle fut attenante au château jusqu’en 1858.
Ci-dessus, une photo extraite de https://www.patrimoine-religieux.fr/annuaire_opr/bdphotos/1373964535171/photos_13739647074291.jpg
Vendu pierre par pierre
Ce superbe édifice, pourvu d’un parc dessiné selon Le Nôtre, a eu le privilège de voir ses allées foulées par Louis XI, François Ier, Henri IV, Louis XIII et Louis XIV ! Parmi les seigneurs propriétaires, on cite tout particulièrement Charles de Moy (père de Jean), gouverneur du Havre à qui François Ier a remis les clés de la cité. Démantelé et vendu pierre par pierre par la « Bande noire » pour enrichir des collections étrangères, il ne reste désormais que la chapelle. Elle ne se visite pas car elle est la propriété privée de la famille d’Harcourt. Cependant, l’histoire restera à jamais très forte. Il se murmure même que c’est à l’ombre de cette chapelle que Louis XIV s’éprit de La Valière. " [7]
Cette chapelle appartient aujourd'hui à la famille d'Harcourt.
Ci-dessus, " Vue du château de la Mailleraye. Dessin de Louis-François Le Sage (1762-1851) réalisé avant l'avènement de la vapeur. On aperçoit en haut à gauche la carcasse d'un navire en construction. " Dessin extrait de http://jumieges.free.fr/Mailleraye_chantier.html
Protection :
Inscription de la chapelle par arrêté du 20 février 1947.
A proximité : église Saint-Mathurin, 16e siècle.
Sources :
[1] Extrait de https://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/dans-lombre-du-chateau-337641-EFPN337641
[2] Extrait de http://jumieges.free.fr/Mailleraye_Fallue.html
[3] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-seine-maritime-chateau-a-la-mailleraye-chateau-de-mailleraye.html
[4] Extrait de https://www.pnr-seine-normande.com/commune-lamaillerayesurseine-0-53.html
[5] Extrait de http://jumieges.free.fr/bac_mailleraye.html
[6] Extrait de Wikipédia
[7] Extrait de l'article du site du journal Paris-Normandie du 19-08-2013 https://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/seule-rescapee-du-chateau-a-la-mailleraye-sur-seine-1045019-NXPN1045019
[8] Extrait du Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France et de plus de 20 000 hameaux en dépendant : illustré de 100 gravures de costumes coloriés, plans et armes des villes, etc.,.... Volume 2 / par Eusèbe Girault de Saint-Fargeau (1799-1855). Éditeur ; F. Didot (Paris) 1844-1846 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5549886c/f478.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20la%20Mailleraye%22.texteImage
[9] Extrait de la Description géographique, historique, monumentale et statistique des arrondissements du Havre, Yvetot et Neufchatel suivie de l'histoire communale des environs de Dieppe. Partie 2 par Auguste Guilmeth – Éditeur :: (Paris) 1838 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32154238/f203.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20la%20Mailleraye%22.texteImage
[10] Extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, par M. l'abbé Jean Benoît Désiré Cochet (1812-1875) - Éditeur : (Paris) 1871 - gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36742w.r=R%C3%A9pertoire%20arch%C3%A9ologique%20du%20d%C3%A9partement%20de%20la%20Seine-%20Inf%C3%A9rieure%20r%C3%A9dig%C3%A9%20sous%20les%20auspices%20de%20l%27Acad%C3%A9mique%20des%20sciences%2C?rk=21459;2
Bonnes pages :
O La Normandie monumentale et pittoresque... Seine-inférieure, 1re [-2e] partie... Éditeur : Lemâle (Le Havre) 1893 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f508.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20la%20Mailleraye%22
O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f509.item.texteImage
O http://jumieges.free.fr/Mailleraye_Fallue.html
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