• LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche) LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche) LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)

     

         « Situé au Nord-Ouest de la presqu’île du Cotentin, à proximité de Saint-Sauveur-le-Vicomte, le château de Crosville-sur-Douve, classé monument historique en 1972, a su conserver, malgré les outrages du temps, le charme et l’authenticité d’une demeure seigneuriale cotentinoise des 15ème et 17ème siècles. » [1]

     

         « Le monument est situé dans le département français de la Manche, sur la commune de Crosville-sur-Douve. »

         Ce manoir fortifié appartenait à la famille Boudet et notamment Jean Boudet, écuyer, était seigneur de Crosville en 1463. C'est à ce dernier qu'on doit la fortification avec l'érection du donjon. » [2]

     

         « Inhabité depuis 1742, le château sombre dans l'oubli, seule la ferme demeure en activité en utilisant les salles comme greniers de stockage. Mis en vente en 1980, la famille Lefol, alors fermiers, achète l'ensemble de la propriété. Aujourd'hui, grâce à l'acharnement de leur fille Michèle, agricultrice, le château restauré a retrouvé une âme. » [3]

     

         « Dans la grande salle du premier étage se trouve un décor peint de scènes mythologiques s'inspirant des Métamorphoses d'Ovide. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)

    Photo ci-dessus extraite de https://www.mariages.net/chateau-mariage/chateau-de-crosville-sur-douve--e90025

     

          « C'est « l'un des plus beaux édifices Louis XIII de la Manche » [4] 

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE ( Manche)    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE ( Manche)

      Plan hypothétique du château de Crosville-sur-Douve ; blason de la famille Boudet de Crosville extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=2437842&desc=boudet_de_crosville&individu_filter=boudet et une autre variante qui serait également le blason de la commune de Crosville-sur-Douve extrait de https://www.wikimanche.fr/Blason_des_Boudet_de_Crosville http://www.my-dep.fr/tourisme-en-normandie/decouvrir-la-manche/patrimoine/le%20chateau%20de%20crosville-crosville-sur-douve-64.html

     

    Historique :

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Possession de Raoul Boudet, chevalier et seigneur de Crosville, compagnon de Guillaume de Normandie lors de la conquête de l’Angleterre en 1066, la terre de Crosville échoit à son fils Raoul 1er, au lendemain de sa disparition en 1087. Aux côtés de Robert II de Normandie dit « Courteheuse », ce dernier participe à la prise de Jérusalem en 1092 et signe la charte fondatrice des Chanoines de Néhou, en 1152, en présence du duc-roi Henri 1er Beauclerc, en qualité de baron de Normandie. » [1]

     

    « Jean Boudet de Crosville élève un donjon... » [2]

     

         « En 1403, Jean Boudet de Crosville, écuyer et seigneur de Crosville, fait édifier une puissante forteresse sur les terres familiales situées en bordure des marais du Cotentin. 

         A la fin du règne du roi Henri IV, le château subit d’importants travaux marqués par la construction de la porterie et d’un logis, jouxtant le « donjon », dont quelques vestiges sont encore visibles de nos jours. » [1]

     

         « Petit à petit, la famille s'est élevée dans la hiérarchie de la noblesse locale, à la fin du règne de Henri IV et sous le règne de Louis XIII, et a procédé à la construction ou reconstruction de la plus grande partie du château, notamment du logis principal. » [5]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Au 17ème siècle, Jean V de Crosville, chambellan du Grand Condé, suivi par son fils Jean VIème du nom, entreprend la construction d’un imposant corps d’habitation, de style classique, dit « logis neuf », composé de deux parties symétriques, encadrant un pavillon doté d’un escalier extérieur donnant sur un jardin clos, occupé par un potager, un fruitier et un espace herbagé ; le tout bordé par deux pavillons couverts de toitures à l’impériale semblables à celle coiffant la partie centrale du logis. (...)

         Témoin de l’évolution des styles, des goûts et des modes de vie d’une famille d’ancienne noblesse de Normandie, le château de Crosville, délaissé par ses propriétaires en 1742, s’enfonce alors dans une profonde léthargie. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Transformé en greniers et bâtiment agricole vers 1800, le château sombre doucement dans l’oubli. Plusieurs générations de fermiers se succèdent, habitant seulement l’aile droite et engrangent foin, céréales dans les somptueuses salles. En 1932, M. et Mme Auguste Lefol et leurs 10 enfants arrivent comme fermiers (locataires) : 105 hectares de terres, les communs et le château dont les salles abandonnées servent de poulailler et de réserve. C’est Emile, un des enfants qui reprend la suite en 1965 avec sa femme Paulette. Jusqu’à cette époque, le propriétaire assurait quelques travaux de maintien au niveau des toits. Mais vers 1970 les révisions ne servent plus à rien, les toitures se dégradent, il faut du neuf. Devant le refus de la part du propriétaire d’engager des travaux, le château est classé Monument Historique. 10 ans passent, et les toits fuient de partout, les charpentes pourrissent, les sols se dégradent…

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     En 1980, c’est la mise en vente. La fille des fermiers, Michèle, n’en croit pas ses oreilles : « le château est à vendre ! » A vendre « son » château ? Elle l’apprend dans le car scolaire alors qu’elle revenait de l’école. Elle est née ici, elle y a grandi. Dès l’âge de six ans, elle aimait guider les quelques amateurs éclairés qui se hasardaient au porche. Le donjon semblait si haut ! Y grimper était une véritable expédition. Tout en haut de l’escalier, c’était (et c’est toujours) la récompense, découvrir les collines et les marais souvent brumeux de ce pays qu’elle aime tant. A ses pieds, la cour du château, qu’elle traversait en riant avec sa chèvre. Chasse au trésor, la petite princesse se prend à ses jeux, elle a toujours à découvrir, à imaginer, « il est beau mon château » disait-elle aux visiteurs, même si il fallait disposer une collection de bassines pour recueillir la pluie qui traversait les toitures usées.

         Acheter ou partir. Michèle ronge ses nerfs, sourire aux lèvres, chagrin en poche, devant les (rares) éventuels acheteurs. Elle ne quittera pas Crosville, c’est décidé. Elle utilise tous les moyens, jusque aller à ajouter de l’eau dans les bassines pour les faire déborder afin de décourager les amateurs. Elle tente de convaincre ses parents d’acheter la propriété. Au bout de cinq ans de mise en vente, elle réussit à les décider. Ils s’endettent lourdement. Michèle n’a que 19 ans, elle a l’inconscience de sa jeunesse, et ne se rend pas compte de ce qu’implique un tel achat. Elle a eu la chance d’avoir des parents aimants au point de se lancer dans une telle aventure, qui apparaissait à beaucoup comme une folie. Mais, ne s’appelle-t-elle pas Lefol, un nom tout prédestiné.

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     Devenus « châtelains », ils ne changent rien à leur mode de vie. Ils continuent à exploiter la ferme à vocation laitière.

         Michèle prend son bâton de pèlerin, décide l’ouverture au public, dépose des dossiers pour trouver le financement des travaux des toitures. Il faut faire vite car la ruine menace. Son enthousiasme, cette espèce de magnétisme qu’elle dégage, son charisme personnel : tout le monde tombe sous le charme de ce couple infernal. Des Associations, des Fondations Nationales lui donnent de l’argent pour commencer les travaux. La première tranche démarre en 1986, l’état verse 50%, le département 25%. Il est extrêmement rare de voir un tel acharnement pour sauver son patrimoine. Une association est créée en 1987 « Les amis du château de Crosville », elle a pour but d’animer et de promouvoir le château. (...)

         Crosville est un château bien situé, il a bel aspect, une belle structure, il y en a de plus beaux, il y en a de plus grands, il y en a qui ont plus d’histoire, mais celui-là a de la personnalité. Tous les châteaux connaissent des périodes d’heurs et de malheurs ; Crosville est sauvé parce qu’il est tombé entre les mains d’une folle, d’une « folle de château » [6]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Contre vents et marées, à force de persuasion, de ténacité et de courage, grâce à ses parents, à de généreux donateurs, à de nombreux prix et récompenses le château, a retrouvé son lustre d’antan. Ouvert au public depuis 1987, il accueille désormais, chaque année, de nombreuses manifestations, expositions, conférences, séminaires, déjeuners normands et repas de mariage, sans compter les incontournables Journées des plantes franco-britanniques qui, au printemps et à l’automne, prennent leurs quartiers côté jardins. » [1]

     

    Architecture :

     

         « Il faudra attendre le 17e siècle pour que la bâtisse s'agrandisse et s'embellisse. C'est Jean de Crosville qui en est l'initiateur : symétrie des bâtiments, frontons triangulaires au-dessus des façades, escalier de réception, cheminées monumentales, plafonds peints à la française. » [2]

         « Cet édifice est représentatif de l'architecture provinciale amalgamant les styles gothiques, Renaissance et classiques. » [5]

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « A l’intérieur, un escalier monumental à double volée, donnant accès aux différents niveaux du logis, dessert une enfilade de salons et de pièces de réception, aux sols pavés, éclairés par de grandes fenêtres à meneaux. Au premier étage, une imposante cheminée, entourée de colonnettes corinthiennes, autrefois surmontée des armes des Crosville, trône adossée au mur d’une salle d’apparat, aux plafonds "à la française" couverts de motifs floraux, décorée de scènes mythiques, inspirées des Métamorphoses d’Ovide, peintes en 1689 par un artiste italien anonyme. » [1]

     

         « Dans la grande salle du premier étage se trouve un décor peint de scènes mythologiques s'inspirant des Métamorphoses d'Ovide. Des éléments d'origine ont été conservés : l'escalier central monumental à double volée, les cheminées, les pavages, les plafonds et l'assiette du jardin clos avec ses murs de clôture. » [5]

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS DE CROSVILLE-SUR-DOUVE (Manche)     « Partiellement inscrit le 27 décembre 1972 (façades et toitures des bâtiments des communs) et classé le 11 juillet 1975 (façades et toitures du château, porterie, pavillons, salle du premier étage), le château est classé le 6 décembre 2000 au titre des monuments historiques en totalité de même que les façades et toitures des communs et leurs deux cheminées, la cour, l'assiette et les murs de clôture du jardin, la porterie et sa tourelle, et les deux pavillons d'angle du jardin. » [7]

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article558

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de http://www.manchetourisme.com/chateau-de-crosville-sur-douve-a-crosville-sur-douve/pcunor050fs000m0

    [4] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_Crosville-sur-Douve

    [5] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110389

    [6] Extrait de http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.chateau-crosville.fr%2Fle-chateau

    [7] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_Crosville-sur-Douve

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.normandythenandnow.com/when-a-dream-came-true-at-chateau-de-crosville-sur-douve-in-the-manche/

    http://cestbeaulamanche.com/chateau-crosville-sur-douve/

    http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-crosville-douve-chateau-de-crosville.html

    http://nanienormandie.canalblog.com/archives/2010/11/28/19729199.html

    http://mapio.net/pic/p-11521932/

     

    Ci-dessous, document PDF extrait de https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjG9_f6pfHXAhUSKlAKHaaDBTwQFgguMAA&url=http%3A%2F%2Fart-et-histoire-pays-de-fougeres.e-monsite.com%2Fmedias%2Ffiles%2Fle-chateau-de-crosville.pdf&usg=AOvVaw0gNarjCsUYqUFVqsz36gvc

    Ci-dessous, vidéo consultable sur https://www.youtube.com/watch?v=Bzc7-yVOX-E

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  • LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)

     

         « Le château de Saint-Germain-de-Livet est un édifice situé sur la commune de Saint-Germain-de-Livet dans le département français du Calvados. (…) Le château actuel date du 15e siècle et du début du 16e siècle ; il a été construit sur le site d'un château d'époque médiévale... » [1]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)

     

    Vue aérienne du château de Saint-Germain-de-Livet extraite du site http://www.ateliervolant.com/2011/09/saint-germain-de-livet.html

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Véritable joyau du Pays d’Auge situé à proximité de Lisieux, le château de Saint-Germain-de-Livet, classé Monument Historique, est remarquable par son architecture.

         Entouré de douves, il réunit un manoir à pan de bois de la fin du 15e siècle et une construction en pierre et brique vernissée du Pré d’Auge, de la fin du 16e siècle. La salle des offices constitue une étape incontournable dans la découverte du château, car elle conserve de superbes fresques de la fin du 16e siècle.

         Ce château-musée labellisé Musée de France, présente l’ameublement et les collections de la famille qui a fait don du domaine à la ville de Lisieux en 1958. Conjuguant mobilier et œuvres d’art, l’intérieur témoigne du raffinement et de l’art de vivre au 19ème siècle et propose de découvrir le parcours artistique et personnel du peintre Léon Riesener, petit-fils de l’ébéniste Jean-Henri Riesener et cousin d’Eugène Delacroix. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)   LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)

     

    Plan hypothétique du château de Saint-Germain-de-Livet ; au-dessus, blason de la famille Tyrel dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As. http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Tyrel ; au-dessous, blason de la famille de Tournebu par Apn — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38577818

     

    Histoire :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)       11e siècle : « La seigneurie de Livet, assise à Saint-Germain de Livet, relevait de la baronnie de Glos tenue par les évêques de Lisieux. (…) Le seigneur de Livet était suzerain des fiefs nobles d'Auge, de Belleau, du Boulley, du Breuil et du Coudrey. (...)

         De temps immémorial, Livet a été possédé par la famille Tyrel. Le premier dont on ait connaissance est Richard Tyrel, cité dans une charte sans date de Saint-Pierre de Lisieux, mais qui doit être antérieure au temps de saint Bernard, disent les archives de Tournebu (11e siècle). » [3]

         Les Tyrel sont les « descendants de ce Gautier Tyrrel, qui en l'an 1100, tua d'une flèche, à la chasse, par accident, Guillaume Le Roux, roi d'Angleterre et duc de Normandie. » [4]

     

         « Au 12e siècle, construction d'un château de forme pentagonale et entouré de douves. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     1352 : « Nicole Tyrel (...), le 7 mai 1352, épousa Ancel Louvet et lui apporta en dot les terres que ses ancêtres possédaient depuis le 11e siècle. (…) La famille Louvet, bien connue dans l'histoire de Normandie, semble avoir très anciennement possédé le fief de Bonneville-la-Louvet, qui lui doit son surnom, qui était une ancienne baronnie, et ou l'on voit encore une motte féodale avec fossés, à peu de distance de la Calonne. » [3]

     

         « Au début du 15e siècle, aux heures les plus noires de la guerre de Cent Ans, le propriétaire du château, Gilbert Louvet, (…) décide de se rallier au roi d'Angleterre Henri VI.

         Quelques temps plus tard, le château est investi par les troupes du roi de France, Charles VII. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     1462 : « La plus jeune des filles de Colin Louvet, Jeanne, épousa Pierre II de Tournebu, seigneur de la Vacherie et de Saint-Vaast, et lui apporta en dot ou en héritage une partie des domaines de sa maison, et entre autres la seigneurie de Livet. » [3]

     

         « Ils font bâtir un grand manoir à pans de bois avec son colombier et dépendances. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     Ils sont les parents de « Jean de Tournebu, père de Jacques de Tournebu, baron de Livet, qui fit ses preuves de noblesse en 1540. » [1]

     

         Entre 1561et 1578, les propriétaires du château, « Jean de Tournebu et son épouse, Marie de Croismare, y accolent le pavillon d'entrée, une galerie attenante, épaulée à son extrémité par une forte tour circulaire, dans le plus pur style Renaissance. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Trois orants de la famille (représentant Jean de Tournebu, Marie de Croixmare, ainsi que leur fils Robert de Tournebu), autrefois exposés dans un enfeu funéraire de la chapelle seigneuriale, sont aujourd'hui visibles dans l'église de Saint-Germain-de-Livet. »

         « Le château fut la propriété de la famille de Tournebu jusqu'au décès de Marie-Pierre de Tournebu (décédée dernière de sa branche en 1810). Par donation, le château passa à la famille de Foucault qui le conserva jusqu'en 1879. » [1]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Le château de Saint-Germain-de-Livet était resté presque intact et peu différent de l'état où l'avait laissé Robert de Tournebu. Mais vers 1860, il subit une restauration qui fit, mais en vain, pousser les hauts cris à M. de Caumont. On eut l'idée, pour ménager une vue sur « trois saules au milieu d'un pré à faucher » de raser les constructions, analogues à celles qui subsistent et qui fermaient les deux derniers côtés de la cour.
         Il y avait, à l'angle sud-est de la basse cour, un charmant colombier octogonal du 15e siècle décoré des écussons des Tournebu et des Mailloc. On ne lui fit pas grâce. Enfin la décoration intérieure fut refaite et mieux vaut n'en pas parler. »
    [4]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1820. Les bâtiments disparus figurent sur ce document.

     

         « Au début du 20e siècle, les derniers propriétaires privés, M. et Mme Pillaut, meublent et restaurent le château. En 1924, une partie du château est classée aux Monuments Historiques. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Le château, acquis en 1957 par la ville de Lisieux, est devenu un musée labellisé Musée de France qui présente l’ameublement et les collections d'œuvres d’art de la famille du légataire du domaine, Julien Pillaut, et, entre autres, des tableaux de son grand-père, le peintre Léon Riesener (1808-1878), lui-même petit-fils de l’ébéniste Jean-Henri Riesener et cousin d’Eugène Delacroix. (...) » [1]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « En 1963, certaines parties du château sont inscrites aux Monuments Historiques. » [5]

     

         « Depuis 2011, le château est géré par le Pôle muséal de Lintercom Lisieux - Pays d'Auge - Normandie qui regroupe avec lui le musée d'art et d'histoire de Lisieux et le château-musée de Saint-Germain-de-Livet. » [1]

     

    L'architecture :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     Le manoir possède une structure duale :

    - « un manoir à pans de bois, date du 15e siècle ; » [1]

         « Raccordé au château par une petite galerie en bois, le manoir de la seconde moitié du 15ème siècle est une belle construction à colombage sur un soubassement de pierre.

         Le mariage de ces deux styles de construction est mis en valeur par son environnement d'eau. » [5] 

     

    - « une construction en pierres et briques vernissées du Pré-d'Auge de la fin du 16e siècle. » [1] 

     

    La gravure ci-dessus montre l'entrée du château de Saint-Germain-de-Livet, cette gravure est extraite de l'Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par M. Arcisse de Caumont (1801-1873) Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) - 1853  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f478.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Bien que cela ne fût plus de mise en 1560, le pavillon d'entrée était toutefois nanti d'un pont-levis dont on distingue encore l'empreinte des bras. C'est en tout cas un remarquable bâtiment, typique de la Renaissance en Pays d'Auge.

         Maçonné en damier de pierre et brique vernissée de couleur verte, il laisse apparaître les motifs sculptés classiques de la Renaissance :

    - Frises et cordons enjolivés de rosaces,

    - Niches de part et d'autre de la fenêtre de l'étage

    - Surmontée d'une grande lucarne dans le toit en hache,

    - Colonnes et entablement encadrant la voûte en plein cintre du rez-de-chaussée.

         Deux minces tourelles, traitées de même manière, soulignent l'élancement de l'édifice.

         Les mêmes matériaux se poursuivent sur la galerie qui lui fait suite sur sa gauche, avec sa couverture en tuiles vernissées. La façade est agrémentée de deux lignes de minuscules fenêtres et d'oculi, alternant avec des niches à l'étage.

         La grosse tour ronde d'extrémité est maçonnée en brique et pierre, coiffée d'un important toit en poivrière reposant sur une corniche à modillons. (…)

         Coté cour, le bâtiment intermédiaire offre une autre architecture, inspirée de la Renaissance italienne.

         Elle se présente sous la forme de deux galeries superposées. Celle de l'étage est fermée, alors qu'au rez-de-chaussée elle est une suite ouverte d'arcades en voûtes surbaissées. » [5]

     

         « De par cette structure, le château présente des éléments médiévaux et d'époque Renaissance ; il a conservé ses douves et est entouré d'un jardin fleuri où se promènent quelques paons ». [1]

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     Une partie du château est classée monument historique depuis le 21 mars 1924 :

    - porte principale avec ses deux tourelles ;

    - tour du midi et la galerie lui faisant suite ;

    - bâtiment en partie en pierre et en partie en pans de bois.

         Le reste du château et ses dépendances sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 18 juin 1963 et le 10 décembre 2007 :

    - façades et toitures du bâtiment du gardien et de l’ancien moulin dépendant du château ;

    - façades et toitures de l'ensemble des bâtiments de la ferme du château ;

    - système hydraulique avec les douves (inscrits en 2007). » [1]

     

    Légende :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN DE LIVET (Calvados)     « Un Tournebu, pour quelque félonie, se vit bannir de la cour. Le roi de France lui défendit de se présenter devant lui à pied, à cheval ou en voiture. Un jour, le roi s'apprêtait à combattre un ennemi. On lui annonce que le seigneur de Tournebu, suivi de ses vassaux, est à la porte du camp et demande à combattre avec l'armée. « Comment, dit le roi, ose-t-il aller contre mes ordres ?

         — Sire, il n'est ni à pied, ni à cheval, ni en voiture ». Intrigué, le roi se rend à l'entrée pour lui, mais d'une manière indépendante et quand il croira le moment venu. Le roi accepte. Au moment où les chances du combat sont indécises, le seigneur de Tournebu donne le signal. Les vassaux poussent leurs montures et les quatre cents boeufs s'élancent sur l'ennemi. La belle charge ! Naturellement, la victoire reste au roi de France.
         La légende ajoute que les boeufs avaient été dressés à la course, dans le grand herbage de Saint-Germain-de-Livet. » [4]

     

         « La découverte de l'extérieur est libre et gratuite depuis la route. La visite du parc et de l'intérieur est payante. Renseignez-vous sur les jours et horaires d'ouverture. » [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.lisieux-tourisme.com/patrimoine-culturel/chateau-musee-de-saint-germain-de-livet/

    [3] Extrait des moires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 26 ; Mancel, 1869

    [4] Extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne ; auteur : Société historique et archéologique de l'Orne ; 1911.

    [5] Extrait de http://chateau.over-blog.net/article-calvados-chateau-saint-germain-de-livet-122339072.html

     

    Vidéos sur le château de Saint-Germain-de-Livet : 

     

     

    Bonnes pages :

     

    https://www.tripadvisor.fr/LocationPhotoDirectLink-g187186-d3335813-i218600745-Chateau_de_Saint_Germain_de_Livet-Lisieux_Calvados_Basse_Normandie_Norma.html

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5457259t/f74.image.r=%22Saint-germain%20de%20Livet%22

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