« Une ville façonnée par son industrie textile. Au moyen-âge, le bourg possédait une place-forte située à l’emplacement de la place Neustadt, dénommée antérieurement place du Château. Cette forteresse dont l’un de ses barons au début du 12ème siècle, s’appelait Mathieu, lui apporta son nom (firmitas Mathei ou férita Mathei). Un édifice du 11ème siècle témoigne de cette époque, l’église Notre-Dame dont il reste quelques travées et sa tour carrée qui était située à la croisée du transept. » [1]
Plan hypothétique des remparts de la Ferté-Macé - Par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4611268
« Le château de la Ferté-Macé est construit dans la première moitié du 11e siècle, sur une motte féodale. Geoffray en est le premier seigneur. Il a certainement bâti cette forteresse sur l’ordre du duc de Normandie.
Mathieu (ou Macé), qui aurait donné son nom à la ville, était un compagnon de Guillaume le Conquérant à Hastings en 1066 ; il fut un des premiers seigneurs de la Ferté-Macé.
La forteresse, se peuplant peu à peu du fait de la recherche par les habitants d'une protection seigneuriale, sert de maillon à la ceinture fortifiée protégeant le duché de Normandie des soifs de conquête de ses puissants voisins que sont le roi de France et le duc d'Anjou. Avec l'intégration du domaine anglo-normand à l'Anjou, l'empire Plantagenêt se fortifie encore davantage contre le roi de France.
En 1205 avec la conquête de la Normandie par le roi Philippe-Auguste et son rattachement au royaume de France, la Ferté-Macé devient une baronnie royale. Guillaume de la Ferté, fils de Mathieu (un autre Mathieu) et de Gondrède, qui s'était alors opposé à Philippe-Auguste, abandonne sa baronnie et part rejoindre Jean Sans-Terre en Angleterre. Le seigneur de la Ferté devient donc le roi de France, qui confie la baronnie tantôt à un partisan de la Couronne, tantôt à un engagiste (seigneur administrateur d'un autre domaine au nom du roi).
En 1386, un procès criminel à Falaise condamne à mort un assassin bien particulier : un cochon qui avait mangé le nourrisson du maçon Souvet dans le bourg. C'est une chose assez fréquente au Moyen Âge, où l'on relate pour la seule ville de Rouen plusieurs excommunications de cochons assassins et leur pendaison pour des raisons analogues.
Au 15e siècle, le château est détruit. Il n'en reste alors qu’une grande place, située donc en hauteur sur la motte féodale ; appelée à l’origine « place du Château », elle a été rebaptisée il y a peu place de Neustadt-am-Rübenberge en l'honneur de la ville allemande de Neustadt-am-Rübenberge jumelée avec La Ferté-Macé. " [2]
La ville, prise par les protestants en 1574, leur fut enlevée peu après par le maréchal de Matignon. [NdB]
" Seul le clocher de l'église romane, jouxtant la grande église Notre-Dame, est conservé de l'époque médiévale.
La Ferté-Macé subsiste alors jusqu'au 18e siècle en tant que petite cité d'un bon millier d'habitants, vivant de l'artisanat et du commerce local. Cet artisanat, déjà sous forme du tissage à domicile, est précurseur du siècle suivant où la ville deviendra un grand centre textile. » [2]
La Ferté-Macé est citée pour la première fois dans une charte en 1053. Guillaume le futur Conquérant annexe cette région lors du conflit avec l'Anjou en 1049-1051. Alençon et Domfront reçoivent des garnisons normandes et des baronnies sont confiées à des hommes de confiance du duc de Normandie. Un Guillaume Ier devient le premier baron de la Ferté-Macé. Une motte couronnée d'un donjon est érigée et, séparé par un pont, un bourg castral ceint d'un rempart est édifié à proximité.
Au 12e siècle, le « castrum » est au sommet de sa puissance. Le château traverse la Guerre de Cent Ans avant qu'il ne soit signalé en ruine en 1540. [NdB]
« Au moyen-âge, la motte féodale de La Ferté-Macé et son système défensif formaient un quadrilatère partant de la place Neustadt (anciennement place du château) et passant par le Pont-Micheline (carrefour : rue Saint-Denis X rue d’Hautvie), la rue Saint-Denis, les fossés Saint-Denis, et les fossés Nicole. Depuis cette époque, il est difficile de retracer les différentes étapes du développement urbain de la ville. (…) La place du Château dont la motte a été arasée, s’étendait au-delà de la route d’Alençon qui n’existait pas. Élément défensif, en 1812, existait encore un étang de 110 m de long et de 30 à 50 m de large. » [3]
Sources :
[1] Extrait de http://laferte-stmichel.fr/la-ferte-mace/
[2] Extrait de Wikipédia.
[3] Extrait de http://laferte-stmichel.fr/la-ferte-mace/