Ci-dessus : photo 1 extraite de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html ; photo 2 extraite de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2016/11/motte-dautomne.html ; photo 3 extraite de https://www.google.fr/search?q=motte+Le+havre&client=firefox-b&dcr=0&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjTw7TI7NzWAhXLiRoKHXe5DX0Q_AUICigB&biw=1440&bih=768#imgrc=er43ZFYBDL0WZM
La motte féodale d'Aplemont ou motte de la Vieille Tour ou motte des Halattes ou motte Totinel au Havre :
« La motte d’Aplemont est un monument tout à fait exceptionnel. En effet, il est rarissime qu’une motte féodale subsiste en milieu urbain. Bien avant la fondation du Havre, elle témoigne de l'ancienneté des villages situés à la périphérie de la ville. » [1]
« ...il s'agit d'une motte féodale édifiée au 11e siècle, appelée motte féodale d'Aplemont ou « Motte de la Vieille Tour »...
Plan hypothétique du site de la motte d'Aplemont au Havre ; blason de la famille Malet de Graville par Elements by Sodacan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50627124
« La motte d'Aplemont pourrait correspondre à un ouvrage de défense complémentaire permettant de surveiller la mer, l'estuaire et la Seine.
A l'origine, la motte s'élevait à 4 m de hauteur sur 35 m de large. Construite en bord de falaise, elle offrait un point de vue remarquable. Son sommet était bordé par un parapet de terre. Au nord, un profond fossé complétait le système de défense formé par l'abrupt de la falaise du sud. » [2]
« Elle est décrite en 1867 « comme ayant une douve énorme, l'abrupte de la Côte servant de douve du côté déclivé, au sommet un parapet de terre, avec vue sur une autre motte située à Orcher » [5]
Photo 1 extraite de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html ; photo 2 extraite de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html ; photo 3 extraite de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-d-inauguration.html
« En son centre, un édifice en bois avait été construit : il pourrait s'agir d'un logis seigneurial ou plus vraisemblablement d'une tour de guet (d'où le nom de " Vieille Tour " encore conservé de nos jours). » Textes de la Ville du Havre situés sur les plaques explicatives du petit parc. [2]
Ci-dessus : panneaux explicatifs de la motte d'Aplemont extraits de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-daplemont.html
Ci-dessus, à gauche document extrait de http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont ; à droite, plan des environs du prieuré Graville (Bnf, reproduction d'un plan du 17e siècle, d'après Patrimoine normand no 82) par Frédéric Rabat — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31355444
« La motte féodale
(À l'angle des rues Pablo-Neruda et Dal-Piaz)
La position dominante de la partie sud du site d'Aplemont, au bord de la falaise et surplombant l’estuaire de la Seine, explique certainement pourquoi au 11e siècle la famille Malet, qui occupait le fief de Graville, y construisit une enceinte de terre et de bois. Il est possible que cette motte castrale ait été considérée comme un élément de défense complémentaire destiné à protéger le château de Graville situé alors en contrebas. Cette motte féodale dite « Motte féodale des Hallates » ou « Motte de la vieille tour » ou encore « Motte Totinel », sur un plan tracé vers 1700, est le plus ancien vestige visible de l'histoire de la ville. Le site est redécouvert en 2000 par Serge Launay, un habitant du quartier, et fouillée par Jean-Pierre Watté, archéologue du Muséum d'histoire naturelle. La motte fut réduite par le percement de la rue Pablo Picasso (anciennement rue de l'abbaye). Le site est rénové en 2008, il est clos et enceint d'un parc où l'on peut voir deux panneaux explicatifs. » [6]
Ci-dessus à gauche une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite document extrait de http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont
A proximité :
Le château de Graville
« Il y a des siècles de cela, juste au-dessous de l'« abbaye », trônait une puissante forteresse. Des hautes murailles ne demeurent plus aujourd’hui que quelques gravures et souvenirs. » [3]
« A cette époque, Graville constituait un fief, c'est-à-dire une terre concédée à un vassal par son seigneur, le plus souvent en échange de services militaires. Dès la première moitié du 11ème siècle, ce fief fut occupé par la famille Malet, fondatrice de la collégiale Sainte-Honorine, aujourd'hui connue sous le nom de « prieuré de Graville ».
Le château des Malet, grande enceinte de terre et de bois, se trouvait dans le bas-graville, au pied de la collégiale. » [2]
Documents ci-dessus : à gauche, photo de Gilloudifs d'un document exposé à l'abbaye de Graville montrant l'emplacement de la motte du château de Graville ; à droite, les ruines du château de Graville (©Bibliothèque municipale du Havre). https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html
« Ce dernier était composé d’un donjon carré entouré d’une muraille et de fossés inondés. Occupé et détérioré lors de la guerre de Cent ans par les Anglais, le château demeura en ruine à partir du 16e siècle. Il sera complètement détruit au 18e siècle. » [4]
Le château de Graville figure sur nombre de plans anciens (©Bibliothèque municipale du Havre). Documents extraits de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html
Guillaume Malet, ancêtre de la lignée, combat aux côtés de Guillaume le Conquérant à la bataille d’Hastings, en 1066. C’est peut-être son fils qui fonde le château de Graville, au Havre, au crépuscule du 11e siècle. À cette époque, en effet, les trois fils du Conquérant se disputent, armes à la main, son héritage et tous les seigneurs du pays de Caux profitent de l’atmosphère d’anarchie pour se bâtir des forteresses. Le premier château est sans doute constitué d’une grande motte ovale entourée de fossés inondables, couronnée de palissades et d’une belle tour en bois. La motte castrale que l’on peut encore voir à Aplemont, rue Pablo-Neruda, date certainement de la même époque.
Propriété du Cardinal
Au siècle suivant, si nous en jugeons par les maigres éléments dont nous disposons, le château est reconstruit en pierre. Des gravures du 18e siècle représentent quelques pans de murs et surtout un beau donjon presque carré, identique à ceux que l’on édifie au 12e siècle. Il existe, dans la cour, des bâtiments résidentiels et notamment une grande salle, signalée dans un compte de 1480. Le site est acheté par le célèbre cardinal de Richelieu en 1626, pour y installer une fonderie de canons. Mais l’ensemble est déjà très ruiné, comme l’atteste cette description contemporaine : « Il y a un vieil et antien chasteau en figure de forteresse à l’antique, toute ruinée et démolie par vétusté, paroissant y avoir eu autrefois pont-levis et fossé à fond de cuve, dont partie seroit remplie d’eau d’une fontaine qui s’y répand, servant présentement d’estan où se peut nourrir et eslever carpes et autres espèces de poisson. »
On parle également d’anneaux scellés dans un mur pour amarrer les navires. Tout est détruit au 19e siècle. » [3]
« Le Havre (section de Graville-Sainte-Honorine). — Parcelle cadastrale : 34, 35, 36, 39 (1927). — Coord. Lambert : 442,45 — 202,47
Le château des Mallet se trouvait au pied de la falaise morte de la Seine, sur le rebord d'une étroite terrasse alluviale, auprès du village. En face de lui s'étendait la plaine marécageuse de l'estuaire de la Seine. Son support était une immense motte de forme ovalaire, longue de 85 mètres et large de 60 mètres, séparée de la terrasse par un fossé à fond de cuve rempli d'eau, qui, au moins dans les derniers siècles du Moyen-Age, était traversé par un pont-levis appuyé sur des piles de pierre. La partie de la motte formant une avancée hors de la terrasse était cernée par des étangs qu'alimentait une source voisine et qui déversaient un trop-plein dans une crique naturelle, la «Fosse-de-Graville », reliée aux nombreux canaux marins pénétrant à l'intérieur de la plaine alluviale. D'autre part, divers documents iconographiques présentent des vues de la motte, qui l'évoquent sous la forme d'un mamelon émergeant nettement au-dessus des marécages ; son élévation était sans doute supérieure à 4 mètres, mais il est impossible d'avancer une estimation plus précise.
A l'est, vers le village, une rue curviligne délimite devant la motte ce qui fut probablement le baile du château ; l'espace qu'elle circonscrit affecte la forme, très caractéristique, d'un croissant de lune, d'une largeur maximale de trente mètres ; à noter qu'il coïncide exactement avec le tracé de la « moyenne et grande court » qu'évoque un acte du 17e siècle et où le cardinal de Richelieu, propriétaire du château, fit construire des fonderies. En son milieu passe une rue issue du pont-levis de la motte, qui se dirige droit vers l'église paroissiale, bâtie sur la hauteur, dont elle constitue encore l'unique accès.
Dans son dernier état, le château comportait d'importantes structures de pierre ; nous renvoyons sur ce sujet aux analyses de Charles de Beaurepaire et d'Alphonse Martin. » [9]
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Graville-Sainte-Honorine :
" La Butte aux Sarrasins. — A soixante mètres du hameau et de la chapelle de Notre-Dame-des-Neiges, on remarque, vers le nord-ouest, une élévation de terrain sur laquelle on reconnaît les épaisses murailles d’une forteresse disparue. Soigneusement examinés par nous, ces murs nous ont paru appartenir au moyen-âge.
Ce qui me confirme dans cette opinion, c’est que vers 1857 on a trouvé, à quelques pas des murs, des squelettes humains qu’accompagnait un vase que j’attribue au 13e siècle.
Cependant, ce tertre porte le nom de Butte aux Sarrasins. Comme le nom de Sarrasins s’applique parmi nous aux Normands encore païens, je suis disposé à croire qu’à l’époque piratique ce point put servir de réfuge à une tribu de ravageurs. Les écrivains locaux citent ordinairement deux entrevues qui auraient eu lieu sur ce tertre : la première, en 842, entre Louis-le-Débonnaire et les hommes du Nord qu’il avait appelés contre ses frères Louis de Bavière et Charles-le-Chauve ; la seconde se serait passée en 944 entre le roi Lothaire et notre duc Richard I er . Mais ces deux événements ne sont pas suffisamment prouvés. M. Fallue et M. l’abbé Lecomte m’ont assuré avoir trouvé des objets antiques auprès de la Butte aux Sarrasins. " P.173-174-175 (...)
Époque incertaine. — En face de la Barrière-d'Or et au sommet de la côte de Grâville, M. Gaillard signale une butte ou motte, au bord du bois. Il dit que d’un côté elle a une douve énorme, et que de l’autre l’abrupte de la colline lui sert de défense. (Procès-verbaux de la Commission des Antiquités, p. 186.) " [10]
Le château de Frileuse
« Le plateau de Frileuse est rattaché à la seigneurie de Graville qui appartient à la famille Mallet de Graville dès le 11e siècle. Guillaume Malet, seigneur de Graville est le compagnon d'armes de Guillaume le conquérant. (...) Dès le Moyen Âge (11e siècle), Aplemont-Frileuse possédait un donjon sur motte ou «motte féodale» appartenant au seigneur de Graville. »
« Le plateau de Frileuse fut le cadre d'une importante activité militaire à plusieurs reprises au cours de son histoire. Il accueille un château, sans doute pendant la période de l'occupation anglaise (14e et 15e siècles). Le château est indiqué sur la carte de la ville réalisée en 1530 par le graveur Adam Frissard. Il est légendé «Vieux château». Le château aurait appartenu au troisième frère cadet de Guillaume Malet.
Georges de Brancas, duc de Villars et marquis de Graville, alors gouverneur du Havre de Grâce, en aurait par la suite fait don à des capucins pour la fondation d'un hospice. L'abolition de la féodalité en 1789 provoque la vente des terres où se situait le château. Une légende, rapportée par l'Abbé Pleuvry, évoque la présence d'un trésor enfoui par les anglais dans les souterrains du château.
La seigneurie de Graville devient marquisat en 1611 puis est vendue au cardinal Richelieu en 1626.
En 1756, après la déclaration de guerre du Royaume-Uni (guerre de sept ans), le plateau de Frileuse est transformé en camp militaire destiné à accueillir 20 000 hommes de troupe réunis pour envahir l'Angleterre ou pour faire face à une invasion anglaise. Le camp s'étendait du haut-Graville à Bléville. Il accueillait « tout ce qui est nécessaire à la vie » et une salle de spectacle.
Les ruines du château de Frileuse, longtemps visibles, sont arasées de 1820 à 1825. » [6]
L'abbaye de Graville
« Le quartier de Graville ou Graville-Sainte-Honorine se trouve à l'est de la ville du Havre en Seine-Maritime. Il est connu pour son abbaye médiévale, l'abbaye de Graville.
En 1831, la commune absorbe celle voisine de Leure qu'elle cède au Havre en 18521. C'est en 1919 qu'elle est réunie au Havre. » [7]
« La famille Malet exerça une grande influence sur le territoire. C’est en effet l’arrière-petit-fils de Guillaume Malet, Guillaume III Malet de Graville, qui fonda vers 1200 un prieuré bâti sur une partie de la forêt de Hallatte. Guillaume Malet fit bientôt appel à des chanoines réguliers de Sainte-Barbe en Auge pour créer la nouvelle communauté. Il leur donna à cette occasion des droits d’usage dans la forêt de Hallatte et sur les terres alentours, essentiellement agricoles, leur assurant de la sorte un revenu.
Le Prieuré fit office d’église paroissiale jusqu’à la Révolution. L’église, placée sous le patronage de Sainte-Honorine, fut érigée à l’emplacement d’une ancienne chapelle. » [4]
« L’Abbaye de Graville est le plus en aval des grands établissements religieux installés en bord de Seine. Depuis le Moyen Age, elle a connu des moments de grande prospérité et de rayonnement, mais aussi de violence face aux aléas de l’histoire.
Chef-d’oeuvre de l’art roman en Normandie, l’église de Graville connaît plusieurs périodes de construction depuis le 11e siècle. Accrochée au coteau, elle domine la ville du Havre et le fleuve, ses jardins en terrasses dévoilent un superbe panorama sur les côtes de Basse Normandie jusqu’à Caen.
L’abbaye de Graville est un musée, abritant une statuaire religieuse parmi la plus belle de Normandie ainsi que des éléments lapidaires venant d’édifices religieux de la région ou de l’abbaye même. Elle est également le siège d’une collection de maquettes de la fin du 19e siècle et du commencement du 20e siècle illustrant l’habitation humaine en son ensemble. » [8]
Sources :
[1] Extrait de https://www.geocaching.com/geocache/GC56357_la-motte-feodale-daplemont?guid=41715767-1967-443b-be37-4dc1c5ad5255
[2] Extrait de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html
[3] Extrait de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html
[4] Extrait de http://lireauhavre.fr/fr/contenu-standard/jean-gamot-plan-de-la-forest-et-bois-de-hallatte
[5] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr
[6] Exrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Aplemont-Frileuse
[7] Extrait de Wikipédia
[8] Extrait de http://www.musees-haute-normandie.fr/musee/abbaye-de-graville
[9] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307
[10] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.523 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22
Bonnes pages
https://aucoindelavenue.wordpress.com/motte-medievale/
http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-d-inauguration.html
http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-daplemont.html
https://actu.fr/societe/la-motte-feodale-daplemont_540079.html
http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aplemont-Frileuse
http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html
https://college.clionautes.org/IMG/motte/VIS1.HTM
http://ged.lireauhavre.fr/media/Plan_de_la_forest_et_bois_de_Hallatte/54263/