" Comme bon nombre de communes de cette région, l'origine du nom de Gonneville remonte à l'occupation viking du 9e siècle. Le nom signifierait " ville de Ganulf ". [5]
« Le château de Gonneville est une demeure historique de la Manche, située à Gonneville » [1] « devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Gonneville-le-Theil. » [3]
« Il a été construit par la famille de Pirou sur l'emplacement d'un château plus ancien dans lequel Jean Sans Terre passa sa dernière nuit en Normandie en 1203. Il ne reste rien de cet ancien château.
Les vestiges les plus anciens datent du 14e siècle (donjon et les deux tours).
Les avant-corps que l'on trouve en entrant ont été construits en 1641 par les Jallot de Beaumont. Une poterne défend l'entrée. Le château est entouré de douves en eau. » [1]
Plan hypothétique du château de Gonneville inspiré de celui du site officiel http://www.chateaudegonneville.fr/ ; Blason de Gonneville par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3761245
" L’histoire du château de Gonneville se déroule sur trois époques :
La première va de 920, date d’une donation de Richard de Saint Sauveur à son fils Néel, à environ 1330, soit plus de 400 ans.
S’il ne reste aucun vestige de cette période, on connaît par contre tous les propriétaires qui se sont succédés, tous appartenant aux grandes familles de Normandie, citons entre autres, Baudouin comte de Meulles, compagnon de Guillaume le Conquérant, dont il avait épousé une nièce. On note également le passage à Gonneville de Jean sans Terre, frère cadet de Richard Cœur de Lion en mai 1194 et décembre 1203, date de son départ pour l’Angleterre. » [2]
Blason de la famille de Courcy par I, Regulus, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2410622 ; blason de la famille de Malesmains extrait de http://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6000464&desc=de_malesmains_normandie ; blason de la famille de Rohan-Montauban par Yricordel — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17171329
La seconde époque va de 1330 à environ 1560.
« On impute à Richard III (de Courcy) l'achat de la terre et du château de Gonneville, dans la Manche, qu'il va reconstruire et habiter. » [3]
« Les Courcy, famille considérable de la région normande édifièrent un château féodal dont seuls subsiste aujourd’hui le donjon orné d’une élégante poivrière et de deux tours d’enceinte. Par mariage, la seigneurie passa dans la famille aux Malesmains, famille maternelle du grand connétable de France Bertrand du Guesclin. Par mariage, Gonneville échut ensuite à l’illustre famille de Rohan (branche Rohan-Montauban) qui le gardèrent durant 6 générations. L’un d’eux, Robert, se trouva au siège d’Orléans en 1429, compagnon de Jeanne d’Arc. » [2] « En 1415,Robert de Montauban était bailli du Cotentin. Henry V d'Angleterre lui confisqua ses biens. Charles VII les lui restitua après Formigny. » [6] « En 1527, Catherine de Rohan, baronne de Ruffec vendit Gonneville à Jean La Guette, trésorier extraordinaire du roi. » [2] « Pendant les guerres de religion, Jean de la Guette resta fidèle au roi. François de la Cour, sieur de Tourps,vint assiéger Gonneville, mais inutilement. » [6] « Ce dernier (J. de la Guette) commit de graves imprudences et il dut se séparer du château en 1559. » [2]
Blason de la famille de Pirou par Aroche Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2817581 ; blason de la famille Jallot de Beaumont extrait de http://www.digulleville.fr/fr/voyage-dans-le-temps/les-personnages-connus/les-chevaliers-de-beaumon/origine-de-la-famille-jallot/default.asp ; blason de la famille Barthez de Montfort : http://www.heraldique-blasons-armoiries.com/armoriaux/noblesse_empire/blasons_B7.html
La troisième époque court de 1559 à nos jours.
« Gonneville passa à la famille de Pirou de Fermanville. Le château fut alors entièrement détruit sauf comme on l’a vu, le donjon et les deux tours d’enceinte. Ils bâtirent un château renaissance entouré de douves en eau, tel qu’on le voit de nos jours. Leurs héritiers, les Jallot de Beaumont firent construire en 1641 les écuries et les celliers qui bordent l’avant-cour précédant la poterne. On trouve leur blason, gravé au-dessus d’une lucarne ovale avec la date 1641 et également sur la façade Ouest du château au-dessus de la porte d’entrée de l’ancien pont-levis avec les armoiries des Gigault de Bellefonds uni à cette famille par le mariage. » [2]
« Sous Louis XV, » « Charles du Mesnileury, d'une famille originaire de Picardie, recueillit la succession de Charles Jallot et de Suzanne de Bellefont.Il fit ériger Gonneville en marquisat. » [6] « Leurs vassaux devaient guet et garde du château. Le château de Gonneville avait haute, moyenne et basse justice. » [5]
« A la Révolution, le château appartenait par héritage à Jean-Nicolas de Berruyer, capitaine des dragons des Régiments de la Reine, très apprécié de la population. Malgré cela, son épouse inquiète, voulut émigrer en mars 1792 et au mois d’octobre suivant, tout le mobilier fut vendu comme bien national. » [2] « … les quatre grilles de la cour et la rampe de l'escalier servirent à fabriquer des piques ».Un entrepreneur de Cherbourg acheta le château mais il fit de mauvaises affaires et fut saisi. Le 14 novembre 1814 Gonneville fut adjugé à la comtesse Jean-François de Berruyer née Anne de Berruyer, et à sa sœur Louise, épouse de Jean-Théodore de la Croix, filles de l'ancien châtelain émigré. » [6] Elles « y vécurent jusqu’en 1842, année où elles vendirent Gonneville à une certaine Mme Lambert » [2] « pour 100 000 F or. »
« Convaincue qu'un trésor se cache dans sa nouvelle demeure, Aglaë Lambert, née Marmion, commence en 1846 à détruire des parties importantes du château, sans rien trouver. Les dégâts sont considérables : » [1]
« Ainsi disparurent les deux corps de bâtiments reliant le château au donjon et à la grande tourelle qui fut à moitié rasée et mise au niveau de la tour du Nord.La chapelle Saint-Jean subit le même sort.La façade du château fut mutilée : des fenêtres à croisillons et meneaux sculptés,des lucarnes et des cheminées anciennes furent détruites.Les recherches demeurèrent infructueuses. » [6]
« Ruinée, Mme Lambert voit ses biens saisis en 1849 et vendus aux enchères pour 91 100 F. Les acheteurs sont le marquis Médéric de Chivré et son épouse, née Alix Doynel de la Sausserie.
Le château est occupé par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale : 400 soldats y logent. » [1]
« La guerre de 39-45 ne causa pas beaucoup de dommages au château malgré un nombre important de militaires cantonné dans l’enceinte. » [2] « Le maréchal Rommel y séjourne en mai 1944.
Le château sert de décor au film de télévision L'Affaire Kergalen, de Laurent Jaoui (2000). » [1]
En 1954, les demoiselles de Chivré vendirent le château « à leurs amis le baron et la baronne de Barthès de Montfort qui entreprirent la remise en état générale de toute la propriété. » [2]
Ci-dessus ; à gauche vue aérienne extraite du site Géoportail ; à droite photo de la tour Courcy du château de Gonneville par Anglo-norman — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=47304239
Le château
« La seigneurie de Gonneville devint propriété de la famille de Courcy qui fit construire, en 1331, deux tours en pierre que l'on voit encore, l'une au bord du chemin, l'autre dans le jardin, ainsi que le donjon.
Construit sur les ruines du plus ancien, le château doit à la famille de Pirou la plus grande partie de sa construction.
Son donjon carré ses douves et pont-levis, restes de la première construction, lui donnent un aspect médiéval. (…)
Au centre du quadrilatère que délimitent les fossés, une sévère porterie, flanquée de tourelles massives, permettait la fermeture du pont-levis. Le château est précédé d'une avant-cour entourée de communs au grenier orné de belles lucarnes ovales. L'une d'elles porte les armoiries des Jallot de Beaumont et la date de 1641.
La façade de la maison d'habitation date de 1717. » [5]
« Il est inscrit à l'Inventaire des monuments historiques (IMH) le 27 septembre 1972 : donjon carré et deux tours circulaires (14e), châtelet à pont-levis (14e/16e), logis (18e). » [1]
Autour du château, se trouve un parc planté de bois et clos de murs. Les jardins en terrasse renferment un chêne-liège impressionnant. » [5] : « Le château de Gonneville dans la Manche renferment un trésor : un chêne-liège impressionnant, labellisé « arbre remarquable » par l’association A.R.B.R.E.S. en 2004. Une espèce de chêne bien peu commune pour la région. » [4]
Sources :
[1] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_Gonneville
[2] Extrait de http://www.chateaudegonneville.fr/histoire/
[3] Extrait de Wikipédia
[4] Extrait de https://krapooarboricole.wordpress.com/2009/04/17/chene-liege-remarquable-chateau-de-gonneville-manche/
[5] Extrait de http://vivre.valdesaire.pagesperso-orange.fr/france/communes/gonneville/index.htm
[6] Extrait de Société Historique et Archéologique de l’Orne 01.1928 T.47 p.73
Bonnes pages :
Site officiel du château de Gonneville : http://www.chateaudegonneville.fr/
http://www.chantony.fr/patrimoine_et_histoire/50_gonneville.html
http://www.vds-phl.fr/article-dans-le-val-de-saire-gonneville-le-chateau-57356654.html
http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article2370&id_document=7135