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LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)

     La motte de Grenneville, le Castel ou Câtel, se trouve sur la commune de Crasville. Son destin est sans aucun doute lié au pavillon de Grenneville établi en contrebas. [NdB]

 

[ En 1818, Crasville (460 habitants en 1806) a fusionné avec Grenneville (121 habitants) dont le toponyme serait une déformation de Guelinevilla ou la ville de Guelinel, nom de personne médieval dérivé du vieux normand Gueline ou Geline. [1]

 

     « Le Câtel ou ancienne forteresse des seigneurs de Grenneville était sur une élévation dominant la baie de la Hougue. Ses traces consistent dans une motte considérable avec enceinte. On n'y a trouvé aucuns vestiges d'habitation.

     Le château actuel est à peu de distance de l'emplacement de l'ancien.

     Montfaut trouva noble à Grenneville Guillaume Meurdrac. Chamillard, en 1666, y inscrivit comme d'ancienne noblesse Nicolas Meurdrac. » [2] 

 

LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)

 

Ci-dessus, plan de la situation supposée de la motte de Grenneville (si quelqu'un peut confirmer ou modifier cette proposition ?...) ; blason de la famille de Meurdrac extrait de https://www.armorialgeneral.fr/wp-content/uploads/23793-Meurdrac-200px.jpg

 

LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     « Grenneville, ancienne paroisse. — Commune de Crasville. — Canton de Montebourg. — Lieu-dit : Le Castel (Gerville C., 1824, 323). — Coord. Lambert : 212, 65-335, 40. -Fief : La Haye. La motte se trouve à peu de distance du château actuel. Elle occupe le sommet d'une imposante colline qui en fait le site le plus important du Cotentin. Cette colline se trouve au bord de la route, à gauche en allant vers Quettehou. Le sommet de la motte est très difficile d'accès tant les parois sont abruptes. La délimitation entre la motte et la colline est déterminée par un fossé en Y bordé d'un bourrelet de terre du côté de l'aval. Le sommet de la motte de forme ovale est entièrement recouvert de broussailles et totalement impraticable. La motte mesure à peu près dix mètres de haut, ses diamètres sont au sommet d'environ quinze mètres et trente mètres d'ouest en est et du nord au sud. Du côté ouest de la motte, un talus assez visible borde le sommet. La mer se trouve à quelques centaines de mètres à l'est de la motte. Sur la plateforme de la motte existait encore au 18e siècle un puits, aujourd'hui rebouché, appelé la fontaine de la fée et faisant l'objet de légendes. » [3] 

 

Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

 

     « La famille de Port a possédé la seigneurie de Grenneville. Hubert de Port était à la conquête ; Adam de Port, chevalier, avait le patronage de l'église, au milieu du 13e siècle. » [2]

 

     « Devinrent ensuite seigneurs de Grenneville : les de Port (du 12e au 14e) malgré une confiscation (de courte durée) par Philippe-Auguste ; les Grosparmy d’Esquay (fin 14e)... » [1]

 

     « Après cette famille, on trouve la seigneurie entre les mains de la famille de Meurdrac, et ensuite entre celles de la famille de Pierrepont. » [2]

 

     « ... les Murdrac qui avaient des domaines très étendus en Angleterre et dont le dernier du nom seigneur de Grenneville, Félix Sébastien Murdrac aurait été tué en octobre 1760 lors de la guerre des Sept Ans ; et enfin les Pierrepont par le mariage, en 1763, de Marie-Françoise Prospère de Murdrac (1737-1775) avec Pierre Raymond Charles Louis (1745-1792), Marquis de Pierrepont, dernier seigneur de Grenneville puisque ses fils n’eurent pas de postérité. » [1]

 

LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     « Cette famille Meurdrac ou Murdrac avait en Angleterre et en Normandie des domaines très étendus. Robert Murdrac souscrivit à l'acte de confirmation des donations faites par Guillaume le Conquérant à l'abbaye de Saint-Evroult. Henri Meurdrac, disciple et compagnon de saint Bernard, devint archevêque de York et mourut avec cette dignité, en 1153.

     Michel Meurdrac, dans les premières années du 13e siècle, donna à l'abbaye du Vœu, à Cherbourg, la moitié du patronage et des dîmes de l'église des Pieux.

     Henri Meurdrac est cité comme « Écuyer » figurant dans une revue de la garnison du Mont-Saint-Michel, en l'année 1424.

     La branche de la famille Meurdrac, établie en Normandie, portait de sable à la fasce d'argent, chargée d'une rose de gueules, et accompagnée de six merlettes d'argent, trois et trois.

 

Ci-dessus, blason de la famille de Meurdrac extrait de https://www.armorialgeneral.fr/wp-content/uploads/23793-Meurdrac-200px.jpg

 

LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     Geoffroy et Robert de Pierrepont accompagnèrent Guillaume à la conquête. Pour récompense, ils obtinrent de grandes concessions en Angleterre ; une paroisse, dans le comte de Sussex, a retenu le nom de Hurst-Pierrepont. Cette famille a successivement obtenu en Angleterre les titres de baron, de comte et de duc. » [2]

 

Ci-dessus, blason de la famille de Pierrepont dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Pierrepont

 

A proximité :

 

LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     O « Le pavillon de Grenneville est une demeure historique de la Manche, située à Crasville. Le manoir est construit aux 16e et 18e siècles. Il possède une porte double. Une autre porte ouvre sur un petit chemin qui mène à une motte féodale. Il a appartenu aux Grenneville qui s'illustrèrent au côté de Guillaume le Conquérant lors de la conquête de l'Angleterre en 1066. Il a été ensuite la propriété des de Port, Grosparmy d'Esquay, Murdrac, de Pierrepont, David du Mutel, Houssin-Dumanoir, Thomas et Frétel.

     Il est inscrit sur l'Inventaire des monuments historiques en 1994. » [4]

 

     « C’est un manoir typique de la région avec cour carrée normande fermée par deux porches, l’un avec porte charretière et porte piétonne, et l’autre ouvrant sur un petit chemin qui mène à une ancienne motte féodale dont les traces (ruines) consistent dans une motte considérable avec enceinte, à environ 300 m au nord du manoir.

LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)L'ancienne forteresse de Grenneville se dressait sur une hauteur dominant la baie de Morsalines, là où l'on a depuis établi un Fort. (qui figure à proximité sur la carte IGN) » [1]

 

LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     O « L'église Notre-Dame de Grenneville (rattachée depuis 1817 à Crasville) (...) Elle a été reconstruite aux 15e et 16e siècles. Elle abrite un christ en croix du 15e siècle classé à titre d'objet aux Monuments historiques. » [5]

 

 

Sources :

 

[1] Extrait de A la découverte de Crasville - Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / juillet 2018) https://randocotedesisles.jimdo.com/a-la-d%C3%A9couverte-de/

[2] Extrait de l'Annuaire du département de la Manche, volume 42 à 45 – 1870-1873 http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11517

[3] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (10e-12e siècles). Étude historique et topographique par Florence Delacampagne Archéologie médiévale Année 1982 12 pp. 175-207 https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1982_num_12_1_1086

[4] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Pavillon_de_Grenneville_(Crasville)

[5] Extrait de Wikipédia

 

Bonnes pages :

 

O Annuaire du département de la Manche, volume 42 à 45 – 1870-1873 http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11517

O A la découverte de Crasville - Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / juillet 2018) https://randocotedesisles.jimdo.com/a-la-d%C3%A9couverte-de/ ; ce PDF très intéressant est consultable ici :

 

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