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LES REMPARTS DE BONVOULOIR (Orne)

LES REMPARTS DE BONVOULOIR LES REMPARTS DE BONVOULOIR LES REMPARTS DE BONVOULOIR

 

 

      « La tour de Bonvouloir est un des derniers éléments encore visibles de l'ancien château de Bonvouloir (15e au 18e siècle), situé sur la commune de Juvigny-sous-Andaine, en France. » [1]

 

     Elle tiendrait son nom « au fait que les terres sur lesquelles elle est bâtie furent données comme signe du "bonvouloir" du duc d'Alençon. Le château fut transformé en ferme au 17e s. et peu à peu démantelé. » [2]  

 

     « Depuis le 16e siècle, le domaine appartient à la famille Achard de Bonvouloir, dont plusieurs membres ont été gouverneurs de la ville de Domfront. » [1] 

 

LES REMPARTS DE BONVOULOIR  LES REMPARTS DE BONVOULOIR

 

Plan hypothétique du château de Bonvouloir ; blason de la famille Achard de Bonvouloir et de Juvigny-sous-Andaine : blason dessiné par O. de Chavagnac pour l’Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Achard

 

      « Érigée en 1485 par le conseiller et maître d'hôtel de René, duc d'Alençon, Guyon Essirard, la tour de Bonvouloir a une hauteur de 25,5 mètres » [1]  avec quatre ouvertures aux quatre points cardinaux. 

 

     « Construit au sud de la forêt d’Andaine, le phare de Bonvouloir comprend deux tours (...), on raconte qu' "elle servait à « rallier pendant le jour et éclairer pendant la nuit la marche des soldats égarés dans les environs ». [3]  

 

      « À ses côtés se trouvent le colombier (installé dans une ancienne tour du château depuis le 18e siècle), le puits profond de 33 mètres, une ancienne chapelle avec four à pain (1628) (reconvertie en habitation pendant un temps d'où la présence d'une cheminée) et quelques bâtiments agricoles. » [1]

 

      « Un premier état du château antérieur à la construction de la tour et de la guette à la fin 15e s. ou au début du 16 s. a été mis en évidence avec un premier système de fossés. (…) Le logis est aussi à intégrer à cette première phase. (…) La seconde phase correspond à un réaménagement du château à la toute fin du Moyen Âge avec la construction de la tour et de la guette, et le remblaiement d’une partie des fossés primitifs.

      Très rapidement après, durant le 16e s., une troisième phase de construction du château est mise en œuvre avec l’édification de l’enceinte qui façonne encore aujourd’hui l’aspect du site. L’enceinte finale du château au 16e s. apparaît comme un quadrilatère d’environ 2900 m, ceint de fossés qui sont entièrement réaménagés, au moins à l’ouest. (...)

      L’enceinte est constituée de murs en escarpe de 70 à 80 cm de large sur les côtés ouest, sud et est, et elle intègre au moins une tour circulaire dans son angle sud-ouest. Au nord, le mur d’enceinte est en retrait du fossé. Cette enceinte du 16e s. vient englober la tour et la guette, le logis et les autres bâtiments qui devaient exister dans la cour et dont on aperçoit encore plusieurs vestiges dans l’herbe. (...)

      Beaucoup de questions demeurent, notamment sur l’étendue et la constitution de ce premier château, sur la succession des aménagements du château entre la fin du 15e s. et le courant du 16e s., avec la construction de la tour puis celle de l’enceinte ou encore sur l’ensemble des bâtiments ayant existé sur le site. » [4]

 

LES REMPARTS DE BONVOULOIR LES REMPARTS DE BONVOULOIR LES REMPARTS DE BONVOULOIR

 

      « En réalité, personne ne sait vraiment pourquoi cette tour est sortie de terre. Une étude historique de 2012, réalisée par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), n’a pas permis d’élucider les raisons de la construction de cet édifice. Le château aurait été construit avant la tour de guet. Cette dernière, surnommée aussi « le phare de la forêt des Andaines », pourrait avoir une visée guerrière car elle renferme un escalier, offrant une vue s’étendant à 30 km et permettant d’apercevoir d’éventuels assiégeants. Il s’agirait à la fois d’une demeure seigneuriale et d’un bastion militaire. » [5]  

 

LES REMPARTS DE BONVOULOIR      « Sur la lisière de la forêt d’Andaîne, non loin du bourg de Juvigny, s’élevait jadis un château-fort, bâti au 14e siècle, et qui a sans doute été détruit pendant la Révolution française.
     Rien de plus curieux à voir, sur la petite éminence qu’il occupait, que les débris de l’antique manoir. Des fossés à demi comblés, de grands arbres croissant au milieu des ruines, des monceaux de pierres entremêlés de broussailles, de pans de murs envahis par le lierre ; voilà le château actuel de Bonvouloir.
     Cependant les auteurs de cette dévastation n’ont pas tout renversé, et l’on aperçoit encore quelques parcelles intactes, telles que la pigeonnière, et la chapelle, qui sert maintenant d’habitation au fermier. Mais le monument le plus remarquable est une tour qui reste seule debout parmi les débris qui l’environnent, et qui devait se trouver, si l’on en juge par sa position, au milieu de la façade principale. Bâtie pour servir de poste d’observation, elle s’élève à une très grande hauteur, et ce qu’il y a de plus étonnant, c’est que, malgré cette élévation, la partie supérieure est tellement mince que deux hommes ne pourraient gravir l’escalier de front. La partie inférieure renferme deux chambres, dont la destination était de recevoir des soldats pour tirer sur l’ennemi ; dans la plus basse, on voit un certain nombre de créneaux, par lesquels les assiégés laissaient tomber des projectiles sur ceux des assaillants qui osaient s’approcher des murailles. Enfin, au pied de la tour, est une salle, située au niveau du sol, et au-dessus des caves ; c’était par là qu’on pénétrait dans les souterrains dont l’entrée est fermée de puis longtemps déjà. La tour n’a qu’une seule porte garnie d’énormes bandes de fer, assez soldes pour résister aux balles. Derrière cette porte, et dans un petit enfoncement pratiqué à dessein, on voit un trou, presque rempli aujourd’hui, mais qui, autrefois, devait être très profond ; c’était là qu’on précipitait les malheureux condamnés. Toutes les apparences font supposer que cette tour a eu des attaques à repousser, car le haut semble avoir été mutilé, et ces brèches ne peuvent avoir été faites que par le canon. Les ruines, ainsi que les propriétés qui les environnent, appartiennent aux comtes Achard de Bonvouloir. Quant à la tour, elle est devenue le rendez-vous d’un grand nombre de promeneurs. Chaque année les baigneurs de Bagnoles ne manquent pas d’y faire une excursion, et les nombreuses inscriptions qui décorent
ses murailles attestent des visites qu’elle a reçues. » [6]

 

LES REMPARTS DE BONVOULOIR      « Les vestiges sont inscrits au titre des Monuments historiques le 2 novembre 1926 (...) Après deux inscriptions successives en 1980 et 1993, la tour fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 4 juillet 1995. Cette protection concerne les vestiges de l'ancien château (assiette du château, parcelles limitrophes incluant les fossés et les jardins ; la tour dite « Le Phare »), le colombier, le puits, l'ancienne chapelle (pour ses façades et toitures), la grange et les communs attenants ainsi que le bâtiment du 18e siècle à l'angle nord-est des fossés. » [1]

 

      « Soucieuse de la sauvegarde du patrimoine bâti et de la valorisation du paysage, la Communauté de Communes du Pays d'Andaine a signé un bail emphytéotique d’une durée de 50 ans en novembre 2005 avec la famille de Bonvouloir » [7]

 

Légendes de la tour de Bonvouloir :


LES REMPARTS DE BONVOULOIR      « Le site se rattache à la légende de la découverte de la source de Bagnoles : « Il y avait autrefois un seigneur qui s’appelait Hugues de Tessé. Il possédait un cheval, qui s’appelait Rapide. Sire Hugues décide d’abandonner son vieux cheval dans la forêt, au lieu de le tuer. Quelle ne fût pas sa joie, lorsqu’il le retrouva, un mois plus tard tout fringant. Intrigué, Hugues enfourcha son destrier, qui le conduisit à la fontaine. Il s’y baigna, et y retrouva lui aussi sa jeunesse. Grâce à la source, il eut beaucoup d’enfants, et fit alors ériger la tour à la forme phallique en remerciement. »
[3]

 

LES REMPARTS DE BONVOULOIR      « Cette légende fait intervenir Guyon Essirard, un chevalier de la région, et se déroule au Moyen-Âge. Ce Guyon Essirard était marié avec une femme bien plus jeune que lui, Anne, 20 ans. Leur union resta malheureusement stérile pendant les premières années. Pour résoudre ce problème de stérilité, il s’installa auprès de la fontaine de la forêt d’Andaine, connue pour ses vertus de jouvence. Il passa 21 jours à s’y baigner, à en boire l’eau et à dormir dans la forêt. Ces quelques jours passés, il revint auprès de sa jeune épouse, ayant retrouvé sa vigueur d’antan. Ce qui lui fut confirmé par la grossesse de sa femme, puis la naissance d’un descendant. Pour fêter sa revanche sur l’âge, il aurait fait construire la tour du château de Bonvouloir, dont la forme est pour le moins équivoque. » [8]  

 

 

Sources :

 [1] Extrait de Wikipédia

[2] Extrait de http://nanienormandie.canalblog.com/archives/2015/09/19/32649839.html

[3] Extrait de http://www.bagnolesdelorne.com/voir-faire/sites-de-visite/628206-tour-de-bonvouloir

[4] Extrait du PDF « Juvigny-sous-Andaine, Jardin de la tour de Bonvouloir » par Denis Thiron https://adlfi.revues.org/17107

[5] Extrait de http://www.normandie-actu.fr/insolite-en-normandie-cette-tour-en-forme-de-phallus-remercie-la-fertilite_203772/

[6] Extrait de l’Histoire de Domfront - François Liard – 1864. Graphie conservée. http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article706

[7] Extrait de http://www.cdcdupaysdandaine.fr/?page_id=7500

[8] Extrait de http://www.normandie-actu.fr/insolite-en-normandie-cette-tour-en-forme-de-phallus-remercie-la-fertilite_203772/

 

Bonnes pages :

 

http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2015/01/02/31222449.html

https://adlfi.revues.org/17107

http://wiki.frantiq.fr/fr/opac/645697/show?searchResultNb=9

http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article706

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