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LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

 

Le château d'Etrépagny :

     J'ignore si le bourg d'Etrépagny a possédé une enceinte mais, très tôt, ce fut un lieu de villégiature des rois mérovingiens avant qu'il ne possède son château médiéval. [NdB]

 

     « Son nom vient du bas-latin Sterpinacum qui signifie « couvert de racines ». [1]d'où le nom de ses habitants : les Sterpinaciens.

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

 

Plan hypothétique de l'emplacement du château médiéval d'Etrépagny ; Blason d'Etrépagny par User : Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2788487

 

     " Etrépagny. – Quelques ruines des anciennes fortifications, probablement féodales, subsistent encore.
Alm.-Ann, de l'Eure, 1916, p. 362. " [9]


« Lieu de villégiature du roi Dagobert Ier,... » [1]

     « D'après la tradition, saint Éloi (588-660), ministre de Dagobert, aurait guéri un paralytique sous le porche de l'église de Gamaches, alors qu'il se rendait à Etrépagny, auprès du roi Dagobert qui y possédait un château. » [2] 

 

     « Étrépagny, ville royale, a servi de rendez-vous de chasse aux rois de la première race. Le roi Dagobert fit don de ce domaine à l'abbaye de Saint-Denis,... » [3]

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Clotaire II était alors enfant. À force de crimes, il parvint dans la suite à régner seul ; et en 623, il forma, pour Dagobert, son fils, un royaume composé de l'Austrasie et de la Neustrie. La résidence habituelle de ce prince fut le château d'Etrepagny, qui était situé à peu près au centre de ses états, et se trouve placé encore aujourd'hui au centre de l'arrondissement d'Andelys. (…)

      De même si l'on n'a pas plus de souvenirs certains du château d'Estrepagny, c'est parce que les dates de cette époque sont rares et difficiles à retrouver. Le testament même de Dagobert est sans date et sans signature. Cependant, on sait que ce prince donna le domaine d'Estrepagny à l'abbaye de Saint-Denis, en 630, mais les moines s'efforcèrent en vain d'entrer en possession de cette maison royale. Clovis II étant devenu, après la mort de Dagobert, roi de Bourgogne et de Neustrie, établit deux maires du palais, c'est-à-dire, deux véritables rois, Flaochat en Bourgogne, et Archambault en Neustrie. Celui-ci choisit pour demeure le château d'Estrepagny.

     Toutefois, comme les moines ne perdent jamais un droit qu'ils ont obtenu, ceux de Saint-Denis parvinrent dans la suite à reprendre Etrepagny, et ils le possédaient encore en 862.

     Quant à Archambauld, c'est de son château d'Etrepagny qu'il partit à la tête d'une armée levée à la hâte pour aller défendre le sang de ses rois contre Grimoald, maire du palais d'Austrasie, qui avait détrôné son maître. Au lieu de l'imiter, il le punit et donna le trône d'Austrasie au fils de son prince. » [4]

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

 

Ci-dessus, à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien (1840) où se voit les remparts du château avant qu'ils ne disparaissent ; au centre, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, plan extrait du site Géoportail où les anciens remparts sont visibles.

 

« ... érigée en forteresse à l’époque ducale (…) » [1]

 

     « ... on y construisit un château fort qui était tombé en ruine au commencement du 12e siècle. » [3]

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « La mort de Henri Beauclerc (1135) ouvrit pour la Normandie une période d'incertitude successorale. Sa fille et unique héritière légitime, Mathilde l'Emperesse (ainsi surnommée en raison d'une première union avec l'empereur germanique Henri V et remariée après son veuvage au comte d'Anjou Geoffroi Plantagenêt), vit ses droits contestés par son cousin germain, Étienne de Blois. Le roi Louis VII prit fait et cause dans ce conflit pour les époux angevins. Geoffroi mena une dure guerre en Normandie et parvint enfin à la conquérir complètement en 1144. Louis reçut l'année suivante pour prix de son soutien une large partie du Vexin normand, que ses ancêtres convoitaient depuis longtemps, ainsi que les places de Gisors, Neaufles-Saint-Martin, Dangu, Gamache, Etrépagny, Hacqueville, Châteauneuf, Beaudemont et Noyon-sur-Andelle (toutes dans l'Eure). » [5]

 

     Henri Il, roi d'Angleterre,... rebâtit le château d'Etrépagny en 1149. Mais à peine fut-il terminé que le roi de France s'en empara. Deux ans après il fut brûlé par Henri lui-même. » [3]

     « … en 1151 et réédifié dans la deuxième moitié du 12e siècle. » [6]

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Une rencontre entre Henri II Plantagenêt (héritier du couple Mathilde-Geoffroi) et Louis VII eut lieu à Gisors en 1158. Les souverains s'y jurèrent la paix et conclurent un contrat de mariage entre Henri, fils aîné du monarque anglais, et Marguerite, fille de Louis. Les deux tourtereaux étaient respectivement âgés de 3 ans et 6 mois ! La jeune princesse apportait en dot dans la corbeille nuptiale le Vexin normand et toutes ses places fortes. Pour garantir le respect des clauses de l'accord, un parti neutre fut chargé de l'administration de ce patrimoine : les Templiers. C'est ainsi que le fameux ordre occupa le château de Gisors à compter de 1158. En 1160, Henri Plantagenêt fit célébrer la noce des deux enfants et prit peu après officiellement possession de la dot de sa petite bru (1160 ou 1161). Les Templiers quittèrent alors Gisors et la frontière franco-normande revint à l'Epte. » [5]

 

Ci-dessus, carte de la frontière de l'Epte extraite du site http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

 

     Etrépagny entre dans la famille Crespin au 11e siècle, lors du mariage d'Agnès, dame d'Etrépagny, avec Guillaume II Crespin. Elle y reste jusqu'au 14e siècle avec le mariage de la fille de Guillaume VII Crespin, Jeanne, avec successivement le seigneur de Garencières puis le comte de Tancarville.

     Le personnage le plus éminent de la famille Crespin est Guillaume V, né vers 1245 et mort vers 1290. Baron de Dangu, du Bec, d'Etrépagny, sieur de Neauphle et connétable héréditaire de Normandie, il est qualifié de « Maréchal de France » dans un arrêt de 1283. Il a participé à la huitième croisade en 1270. (NDB)

 

     « Pendant les guerres de Cent ans, ce château qui avait été relevé une seconde fois, fut pris et repris par les Français et les Anglais. » [3]

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

 

Ci-dessus, en 1540, le roi de France François Ier vint coucher à Etrépagny une nuit, accompagné de la reine et du dauphin. 

 

     « Le duc de Mayenne campa à Étrépagny en 1589 et décida les habitants à embrasser le parti de la Ligue.

 

     Importants travaux dans le quatrième quart du 16e siècle. Logis du château actuel, 17e siècle. » [6]

 

     « Etrépagny fut au 16e siècle la propriété de Marie de Bourbon, duchesse de Longueville et de la famille Turgot au 18e siècle. » [1]

 

     « Au 17e siècle, Catherine d'Orléans importa dans le canton d'Etrépagny, la fabrication de la dentelle. » [3]

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     En 1878... « Les Dominicaines de la Congrégation de Sainte Catherine de Sienne bénéficient alors des libéralités de Marie Étiennette Isabelle de Vatimesnil et de son mari, qui habitent le château d’Etrépagny. Après diverses tractations le projet prend sa consistance et les religieuses commencent à s’installer… » [7]  

 

LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Adjonction d'une aile à l'ouest et construction d'une chapelle lors de la transformation en couvent de dominicains dans le 4e quart du 19e siècle, par E.Trilhe, architecte. » [6]

 

     « Des vestiges (du château féodal) subsistent dans le parc de l’ancien couvent. (…) » [1] devenu aujourd’hui le siège de la communauté de communes.

 

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" Étrépagny (Eure). Rue Georges Clemenceau

     Le château médiéval d’Étrépagny est situé au carrefour de la Bonde et de l’axe principal traversant le bourg. Ce site est relativement discret et éclipsé par un corps de bâtiments dont une partie est éventuellement contemporaine de l’occupation liée au château. Les indices topographiques et parcellaires dessinent une plateforme d’environ 80 m de diamètre, soulignée au nord par une section de courtine flanquée de trois tours au plan en U et tronquée au sud par un bâtiment de plan rectangulaire. Une cave, médiévale ou moderne, coïncidant avec cette construction, indique une occupation longue avec une éventuelle superposition de plusieurs états : dès le 12e et jusqu’au 17es., où il est encore fait mention de travaux de fortifications. " [8]  

 

Sources :

 

[1] Extrait de http://www.etrepagny.fr/bien-vivre-a-etrepagny/histoire-et-patrimoine/

[2] Extrait de http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

[3] Extrait de https://27.monvillagenormand.fr/VilleSources.php?INSEE=27226

[4] Extrait de Histoire de l'arrondissement des Andelys par Frédéric-Gaétan marquis de La Rochefoucauld-Liancourt ; Imp. Saillot, 1833 - 282 pages

[5] Extrait de http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27gisors-historique.htm

[6] Extrait de http://www.actuacity.com/etrepagny_27150/monuments/

[7] Extrait de https://actu.fr/normandie/andelys_27016/exposition-pour-tout-savoir-sur-la-vie-de-lancien-couvent-et-le-chateau-detrepagny_11042640.html

[8] Extrait d’Anne-Marie Flambard Héricher, « Haute-Normandie. PCR Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 15 octobre 2019. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/10210

[9] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22# 

 

Bonnes pages :

 

https://books.google.fr/books?id=sHg_AAAAIAAJ&pg=RA1-PA228&lpg=RA1-PA228&dq=Fran%C3%A7ois+Ier+Etr%C3%A9pagny&source=bl&ots=DIbGF4EMlR&sig=g4NzEgTQ_QhzP9yDysHmtHVeZaA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiIst2b99nWAhUlCMAKHSaCBBMQ6AEIQTAI#v=onepage&q=Fran%C3%A7ois%20Ier%20Etr%C3%A9pagny&f=false

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