• LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne) LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne) LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne) 

     

         " Le château des Feugerets est un édifice situé sur la commune de La Chapelle-Souëf dont le domaine s'étend également sur le territoire d'Appenai-sous-Bellême, en France. " [1]

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)     " Emblématique fief du gouverneur de Bellême, dont subsiste du 16e le donjon, une grosse tour ronde et une tourelle avec canonnière, réaménagé en château d’apparat au 17e avec pavillons sur pont dormant, le fief des Feugerets est marqué par l’ascension de ses propriétaires, ainsi Aimery des Feugerets maître des chasses peut-il s’enorgueillir d’y recevoir à plusieurs reprises le grand Dauphin fils de Louis XIV, à l’époque où sont aménagées la terrasse avec ses balustres ainsi que le grand degré à double volée donnant sur la basse-cour. " [2]

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)   LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)

     

     Plan de situation du château des Feugerets à La Chapelle-Souëf ; blason de la famille des Feugerets, d’argent à trois branches de fougères de gueules, par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)     " Le château construit entre 1550 et 1570 par la famille des Feugerets reprend les éléments d'un château médiéval préexistant. Le donjon de 1505 avec portail gothique flamboyant et la tour dite Sainte-Barbe à usage de colombier en sont les vestiges.

     

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)     Les deux pavillons qui flanquent la cour d'honneur sont édifiés autour de 1560. Jehan des Feugerets, gouverneur de Bellême est enregistré dans « le rolle des nobles et noblement tenans au comté du Perche » en date du 15 septembre 1541 comme seigneur du lieu. Il est alors taxé de 4 livres 10 sols tournois.

         Le château est remanié au 17e siècle avec notamment la création d'une terrasse à balustrades à laquelle on accède par un grand degré à double révolution.

         Le Grand Dauphin, fils de Louis XIV, s'y rend plusieurs fois.

         Plusieurs chapelles se succèdent sur le site, la dernière est établie dans le donjon avec un vitrail daté de 1855.

         Les lieux sont encore modifiés à la fin du 19e siècle dans le style troubadour à la demande du marquis de Broc, notamment par le remplacement des petites lucarnes en fenêtres à meneaux à double croisées de style gothique avec tympan sculpté aux armes de la famille des Feugerets. La couverture de l'aile nord est remplacée par une terrasse à balustrades tandis qu'une petite tour néo-gothique est accolée aux courtines au pied de la tour de l'horloge.

         Le jardin à la française qui s'étendait à l'ouest (connu par le plan terrier de 1660 conservé au château) est remplacé par un parc à l'anglaise et complété d'une orangerie vers 1830.

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne) LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne) LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne) LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)

     

    De gauche à droite : 1. blason de la famille des Feugerets, d’argent à trois branches de fougères de gueules, par Gilloudifs ; 2. blason de la famille de Semallé par Tancrede de Lentaigne — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50127068 ; 3. blason de la famille de Broc (?), de sable à la bande fuselée d'argent http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Broc ; 4. blason de la famille de Romanet (?) https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Romanet

     

         Il passe de la famille des Feugerets, par mariage, au 19e siècle à la famille de Semallé, puis encore par mariage à la famille de Broc puis à la famille de Romanet. Il est aujourd'hui la propriété de la Famille Fautrelle de Fondaumière. " [1] 

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)     " Château construit dans les années 1550-1570 par Bertrand des Feugerets sur un ancien site défensif, intégrant un donjon de 1505 et un colombier préexistant. Les deux pavillons d'entrée ont été édifiés en 1560. Au 17e siècle aménagement de la terrasse avec ses balustres, de l'escalier d'accès à double volée, modification des croisées du corps de logis. Chapelle établie en 1855 dans le pavillon sud. A la fin du 19e siècle, modification du corps de logis par Hervé de Broc : création de lucarnes à meneaux, reprise de l'enduit des maçonneries, reconstruction de l'aile nord avec une toiture en terrasse, création d'une tourelle néo-gothique sur la tour de l'Horloge. L'accès au château est modifié et s'effectue depuis la basse-cour. Le jardin à la française figurant sur le plan terrier de 1660 a été transformé en jardin à l'anglaise vers 1830, date de construction de l'orangerie. Le décor intérieur comprend un salon avec des boiseries Louis XVI. " [3] 

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1823, Archives de l'Orne, http://archives.orne.fr/

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne) 

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)     " Les façades et les toitures du château et des deux pavillons d'entrée ; la cour d'honneur et le portail avec ses piliers ; les douves avec leurs murs et le pont ; la terrasse avec ses murs de soutènement et l'escalier à volée double ; les façades et les toitures des deux bâtiments de communs ; le colombier dit tour Sainte-Barbe ; les façades et les toitures de la maison dite maison du jardinier ; les façades et les toitures de l'orangerie et la serre attenante (cad. La Chapelle-Souëf A 35, 36, 38, lieudit Les Feugerets ; Appenai-sous-Bellême B 162, lieudit Les Feugerets) : inscription par arrêté du 5 octobre 2001. " [3]

     

    LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)LES REMPARTS DES FEUGERETS (Orne)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://www.sortir-en-nouvelle-aquitaine.fr/visiter-1084/la-chapelle-souef/chateau-des-feugerets.html

    [3] Extrait de https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA61000025

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : https://www.chateau-des-feugerets.fr/

     

    O https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_des_Feugerets

    O https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=61099_1

    O https://www.cybevasion.fr/chambres-hotes-domaine-des-feugerets-belleme-eh3379433.html

    O https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA61000025

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • Les " mottes " d'Etoutteville

     

         " Cette commune, d'origine fort ancienne, tire son nom de la famille des Estoutteville implantés à Valmont et qui ont été les compagnons de Rollon. " [1]

     

         " Le nom de la localité est attesté sous les formes de Stotavilla vers 1135, en 1151 et 1153 ; de Stuttevilla et de Stutevilla en 1155 et 1158 ; de Estutevilla en 1156 et 1160 ; de Stotevilla en 1162 ; de Stutavilla en 1172 et 1175 ; de Stotevill en 1180 ; de Estoltevill et de Stoltevill en 1195 ; de Estoutevill en 1198 ; Estutevile et Estuteville fin du 12e siècle ; de Stutevilla en 1252 ; Ecclesia de Estoutevilla vers 1240 ; Estotam Villam en 1251 ; Estoutevillam en 1253 ; Prior de Estoutevilla en 1428 ; Etouteville en Caux en 1557 ; Saint Thomas d'Estouteville en 1714 ; Etouteville en 1715 (Frémont), en 1757 (Cassini) ; Etouteville sur la mer en 1740 ; Etoutteville en 1953. " [2] 

     

         " Comme celle d'Esneval, la fameuse maison d'Estouteville était originaire du domaine ducal de la région d'Yvetot. On voit encore, à quelque distance de l'agglomération d'Étoutteville, l'énorme motte de son château. " [3]

     

    LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime)      "Au sud, dans le "Bois des Mottes", il ne reste que des terrassements à l'emplacement d'un château à grande courtine flanquée de tours rondes connue par une gravure ancienne.

     

    R. d'Estaintot, Recherches historiques, archéologiques et féodales sur les sires et le duché d'Estouteville, Caen, 1861." [4]

     

    Ci-dessus, gravure ancienne du château d'Etoutteville extrait de [4]

     

    LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime)   LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime)

     

    Plan de situation des Mottes d'Etoutteville ; blason de Robert II d'Estouteville et de la commune d'Etoutteville, burelé d'argent et de gueules, au lion de sable armé, lampassé et couronné d'or par Celbusro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46114414

     

    Abbé Cochet 1864 :

     

    LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime)     " Étouteville-sur-la-Mer. Époque incertaine. - Entre Étoutteville et les Baons, on voit au bord du chemin un taillis appelé le Bois-des-Mottes. Ce nom lui vient de ce que sous ses halliers se cachent des douves profondes dont la triple enceinte conserve une motte de plus de trente mètres de hauteur. Ce doit être l’assiette d’un vieux câtel des Francs ou des Normands.
         Il y a à Étoutteville une campagne que l’on nomme la
    Plaine-des-Batailles.

         Période normande. — Un manuscrit, rédigé en 1610 et conservé aux archives de la Seine-Inférieure, constate qu’à cette époque la tradition prétendait qu’un sire d’Estoutteville, s’étant révolté contre le duc de Normandie, alors roi d’Angleterre, aurait été battu près l’église. En mémoire de cet événement, la paroisse aurait été érigée en prieuré. " P.253" [5] 

     

    Ci-dessus, deux documents extraits du site Géoportail.

     

    Abbé Cochet, 1871 :

     

         " Étoutteville-sur-Mer. Époque franque et normande ? Terrassements énormes que recouvre entièrement le bois des Mottes. Ce doit être l'assiette d'un vieux château fort dont la célèbre famille d'Estoutteville a pris le nom. - Plaine des Batailles, tradition de la fondation d'un prieuré à la suite d`une bataille perdue près de l'église par un sire d'Estoutteville, révolte contre le duc de Normandie, alors roi d'Angleterre. (Voir un manuscrit de 1610 conservé aux archives de la Seine-Inférieure) " [6] 

     

    " Les mottes


    LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime)     L'abbé Cochet y voit là, les vestiges d'un ancien castel qui aurait été démonté pendant la guerre de Cent ans, particulièrement dévastatrice en Pays de Caux. C'est fort possible bien qu'il ne reste plus rien, à part des levées de terre très importantes. La commune voisine de Veauville a possédé aussi un château détruit par les Anglais, mais les fondations existent et sont encore visibles aujourd'hui. Sans doute, s'agit-il d'un endroit d'habitat très ancien. " [1]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         " Dans certains cas, cependant, la fortification comporte deux enceintes adjacentes ou davantage et leur juxtaposition aboutit parfois à des jeux complexes de terrepleins entrecroisés. L'accent y est mis de toute évidence sur l'organisation militaire de l'ouvrage. Il se peut que cette structure très spéciale résulte quelquefois de la mise en place de défenses complémentaires autour d'un château simple, initialement doté d'une seule basse-cour. La fortification d'Étoutteville, qui représente le type achevé de ce genre d'ouvrage évolutif, est un peu formée à l'image de l'essor du lignage dont il fut le berceau. " [3]

     

         " Au début du 13e siècle, Étoutteville, chef-lieu historique de la baronnie, comprenait cinq fiefs et demi de chevaliers. Outre Valmont, le fief avait des dépendances à Autretot, Ectot-les-Baons et Cléville, localités toutes proches d’Étoutteville ; à l’est, il s’étendait jusqu’à Yerville, dont l’église fut donnée à l’abbaye de Valmont en 1169. La résidence seigneuriale primitive devait se trouver au cœur du village, près de l’église. Son emplacement était occupé au 13e siècle par un prieuré de Saint-Pancrace de Lewes, en Angleterre. Cet établissement fut régulièrement visité par l’archevêque de Rouen Eudes Rigaud (1248-1275). Il n’y avait plus alors que deux moines avec un serviteur anglais, et le vieux corps de logis, qualifié de "manoir", était en très mauvais état. On ne sait à quelle date ni de qui les moines de Lewes avaient reçu cette propriété. L’un des donateurs possibles est Geoffroy d’Estouteville, frère présumé de Robert I, connu comme bienfaiteur de Lewes sous le règne de Guillaume le Roux (1087-1106).

     

    LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime)     " Le site présumé du château des sires d’Étoutteville se trouve à l’extérieur du village, à environ 900 mètres au sud de l’église, au lieu-dit « le Bois-des-mottes ». À cet endroit, la plaine est traversée par l’ancien chemin public qui reliait la Basse-Normandie à Arques, près de Dieppe (actuelles D 37 et D 27). Selon le chroniqueur Wace, c’est cette route que, à l’annonce de la rébellion de Guillaume de Talou en 1053, le duc Guillaume aurait suivie pour se rendre en toute hâte de Valognes (Manche) à Arques, en passant par Bayeux, Caen, Pont-Audemer, Caudebec-en-Caux et Baons-le-Comte. Les vestiges, qui s’étendent sur environ 3 hectares, sont constitués par une série d’ouvrages en terre, sans trace visible de maçonneries. Ils correspondent aux infrastructures d’une forteresse de bois semblable à celles que l’on voit représentées sur la Tapisserie de Bayeux (vers 1070-1080). La pièce maîtresse en était une grande tour érigée au sommet d’une motte artificielle en forme de tronc-de-cône, entourée d’un fossé. Particulièrement bien conservée, la motte d’Étoutteville s’élève sur une hauteur de 5 à 6 mètres (ill.1). À l’est, elle est précédée par une cour en demi-lune, délimitée par un rempart de terre doublé d’un fossé. Trois autres enceintes fossoyées se greffent sur cet ouvrage principal, à l’ouest, au nord et au nord-ouest. Les châteaux à motte, qui se caractérisent par la présence d’une tour maîtresse érigée sur un tertre artificiel, sont issus d’un perfectionnement du château-enceinte, type en usage durant la première moitié du 11e siècle, où l’organe principal de défense était une tour-porte érigée au-dessus de l’entrée. En Normandie, l’âge d’or du château à motte se situe au dernier quart du 11e siècle, lors des guerres de la succession de Guillaume le Conquérant ; cette période est précisément celle du premier essor de la famille d’Estouteville.

         Il est probable que l’abandon du manoir familial voisin de l’église paroissiale et sa donation aux moines de Lewes eurent lieu peu de temps après l’achèvement du château (de Valmont). Ce déplacement de la résidence seigneuriale a pu s’accompagner, comme souvent, de la fondation d’un bourg auprès du château. " [7]

     

    Photo ci-dessus, extraite de ce même document [7]

     

    La famille d'Estouteville

     

    LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime)     " C'est à l'origine un lignage typique de chevaliers de village. Son fief patrimonial ne paraît pas avoir compris, outre Étoutteville, d'autre localité que celle d'Yerville, et encore cette dernière doit-elle représenter une acquisition récente. Toute une tradition historiographique laudative a déformé ce que l'on peut savoir des débuts du lignage. Robert Wace dit que Robert I d'Estouteville fut présent à la bataille d'Hastings, mais en admettant que l'information soit exacte ), Robert n'y fut sans doute pas en qualité de grand feudataire ; son nom ne figure nulle part dans le Domesday-Book. C'est seulement tard au cours du règne de Guillaume que les sires d'Estouteville émergent du rang des petits chevaliers de la maison ducale. Robert Ier d'Estouteville, qui fut apparemment remarqué pour ses qualités d'homme de guerre, se vit confier la garde de la forteresse d'Ambrières, lors du conflit angevin. Après 1087, Robert Courteheuse le garde à son côté, le dote de biens considérables, l'allie à un grand lignage, celui des Grentemesnil, et la famille d'Estouteville va devenir un des principaux soutiens du duc. Robert d'Estouteville accompagne ce dernier en Terre-Sainte en 1096 ; il garde les forteresses ducales du Pays de Caux en 1105, durant l'année critique qui précède la bataille de Tinchebray, au cours de laquelle il se bat au côté de Robert Courteheuse. La rapide ascension des Estouteville est exemplaire. " [3]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne du site vu depuis le nord extraite du site Google earth.

     

         " Au 13e siècle, la famille d’Estouteville avait sa résidence principale au château de Valmont près de Fécamp, mais son siège primitif se trouvait dans une petite localité proche d’Yvetot, Étoutteville (ancien canton de Yerville, canton d’Yvetot), encore identifiée comme chef-lieu de la baronnie sur le registre des fiefs dressé vers 1210 sur l’ordre du roi Philippe Auguste. Sans doute en raison d’une tradition attribuant la fondation de ce village à un de leurs ancêtres arrivé avec les Vikings, plusieurs membres de la famille décidèrent d’appeler Estout ou Estold un de leurs fils. Le premier fut un fils de Jean d’Estouteville (†1258) et d’Agnès, fille de Geoffroy, vicomte de Châteaudun. Il reçut deux manoirs en Angleterre et vécut jusqu’en 1308. Après lui, il y eut encore deux Estout, un fils de Nicolas d’Estouteville (†1328), né en 1311, et un fils de Jean d’Estouteville (†1356), qui fut abbé de Cerisy, du Bec-Hellouin et de Fécamp, et mourut le 13 octobre 1423. Comme ce nom d’Estout n’apparaît dans la famille qu’au 13e siècle, il est cependant peu probable que celle-ci ait eu quelque lien de parenté avec le personnage, au nom germanique de Stutto, qui était à l’origine du toponyme Étoutteville. On doit noter en revanche qu’Estout était aussi le nom d’un des douze guerriers d’élite de Charlemagne dans la « chronique du pseudo-Turpin », roman historique très populaire au 13e siècle. La tradition tardive qui attribue au lignage un ancêtre « compagnon de Rollon » n’a pas plus de fondement historique. À part la dynastie ducale, aucune des familles normandes dont on a pu reconstituer la généalogie sur la base de sources fiables ne remonte plus haut que la fin du 10e siècle ; les premières lueurs sur l’histoire de ces familles n’apparaissent donc que bien après l’établissement des Normands en Neustrie. " [7]

     

         Sur la famille d'Estouteville voir ici et .

     

         Ci-dessous, un document très intéressant sur la famille d'Estouteville extrait de https://hal-normandie-univ.archives-ouvertes.fr/hal-02272410/document :
     

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime)

     

         " Le Château et la ferme de Pleinbosc sont inscrits au titre des monuments historiques. La protection porte sur les façades et toitures du château, la cheminée de la pièce située à gauche de l'entrée principale au rez-de-chaussée, le mur d'enceinte avec ses deux porches d'entrée, et le pigeonnier. " [2] 

     

         " Ce château a appartenu à deux grandes familles cauchoises, d'abord les Brèze et ensuite les Langlois de Canteleu et de Motteville. Ce dernier fut le bâtisseur du château de Motteville, malheureusement détruit aujourd'hui. Probablement, a-t-il été reconstruit à l'emplacement d'une bâtisse féodale, comme c'était souvent le cas à cette époque. Des douves importantes sont encore visibles autour de la bâtisse. La construction, que l'on peut voir maintenant, a été édifiée d'abord sous Henri IV et ensuite sous Louis XIII. Elle combine de façon très agréable le grés, le caillou et la brique. Le château domine une vaste cour où se trouve une exploitation agricole. C'est un ensemble magnifique et de plus soigneusement entretenu. " [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://cahiers.de.minerve.pagesperso-orange.fr/HTML/cdtdc_village_etoutteville.html

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de L'apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho in Archéologie médiévale, tome 6, 1976. pp. 5-148 ; doi : https://www.persee.fr/docAsPDF/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307.pdf

    [4] Extrait du Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen âge en France par C.L. Salch, éditions Publitotal 1979.

    [5] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) - Éditeur (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f264.item.r=%22Bois%20des%20Mottes%22.texteImage

    [6] Extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure rédigé sous les auspices de I'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, par M. I'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) - Éditeur (Paris), 1871 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36742w/f278.image.r=%22EtoutteviIIe%22

    [7] Extrait de https://hal-normandie-univ.archives-ouvertes.fr/hal-02272410/document

     

    Bonnes pages :

     

    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00100647

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

     Ci-dessus, à gauche, une photo aérienne de Charleval extraite du site Géoportail ; à droite,la cheminée de la salle Charles IX, photo extraite de https://www.communes.com/photo-charleval-27,25885

     

          Noyon-sur-Andelle a pris le nom de Charleval depuis 1573.

         Au-dessus de l'ancienne gare de Charleval, sur le site du Catelier - le Mont Blanc, on découvre les vestiges d'un château à motte. Je ne l'ai pas encore situé précisément sur le plan, aussi si quelqu'un a des infos...

         En 1119, un autre château-fort est construit à Noyon par le roi d'Angleterre Henri Ier. Ses vestiges ont disparu au 16e siècle lors de la construction du nouveau château ordonné par le roi de France Charles IX, projet qui ne fut pas mené à terme avec la mort de ce roi en 1574. Seuls en subsistent des fossés et un bâtiment des communs composé de briques et de pierre qui sert aujourd'hui d'habitation. Une cheminée a été remontée dans la salle des fêtes " Charles IX " de la commune de Charleval. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

    Plan provisoire de Charleval extrait du site Géoportail (en attendant mieux) ; blason de la commune de Charleval par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5562063

     

    Histoire

     

         " L'origine gauloise de Charleval est attestée par son ancien nom : « Noyon sur Andelle ». [1]

     

         " Ancien établissement gaulois nommé Noviomagus ou Noviodunum, mots signifiant respectivement « nouveau marché » et « nouvelle forteresse » en gaulois et qui a donné Noyon, appellation médiévale à laquelle fut substituée en 1573 celle de Charleval en l'honneur de Charles IX, qui y fit construire un château, inachevé à la mort du roi. " [2]

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " De l'époque mérovingienne, datent des sarcophages, mis à jour lors de l'agrandissement du cimetière en 1874. " [1]

     

         " L'origine du lieu à l'an 830 environ et concerne un prieuré qui dépendait de l'Abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle. " [2]

     

         " Les Normands ont défriché le Thuit et aménagé une position fortifiée le Câtelier en grande partie disparu lors de la construction du chemin de fer. " [1] (voir ci-après)

     

    Ci-dessus, carte du pays de Lyons au Moyen Âge (avec la collaboration de B. Nardeux) extrait de http://beauvoir.avenir.free.fr/beauvoir_lepeuple.pdf 

     

         " Guillaume, comte d'Évreux, fonde en 1107 le prieuré Saint-Martin de Noyon-sur-Andelle, rattaché à l'abbaye de Saint-Évroult, dans l'Orne. " [2]

     

         " Le prieuré fondé en 1107 près de la chapelle Saint-Martin et l'hôtel-Dieu contigu ont été détruits par Charles IX. " [1]

     

     LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)    " À l'époque anglo-normande, Henri Ier fit bâtir en 1119 à Noyon un château fort. C'est là qu'auraient été retenus des prisonniers de la bataille de Brémule, perdue par le roi de France Louis VI le Gros. " [2]

         De ce château, " subsistent quelques vestiges sous l'actuelle salle Charles IX. Celle-ci faisait partie d'un logis provisoire construit afin d'accueillir le roi pendant la construction de son château qui ne fut jamais achevé. " [1]

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.charleval.fr/articles/histoire-de-la-commune

     

    L’histoire de la bataille de brémule (1119)


    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " À l’été 1119, Louis VI (Le Gros) mène une campagne de pillages et de dévastations dans le Vexin normand depuis sa base avancée d’Andeli.
         Ce château lui a été remis par Amaury III de Montfort, le comte d’Évreux. Le 20 août, il se dirige avec 400 chevaliers vers le château normand de Noyon (aujourd’hui Charleval), qu’il espère prendre avec l’aide de traîtres dans sa garnison. De son côté, à l’été 1119, Henri Ier Beauclerc essaye de déloger la garnison française de son château des Andelys, mais ni l’incendie de la ville, ni une campagne de représailles dans le Vexin français n’ont changé la situation.
         Le 20 août au matin, le roi anglo-normand assiste à la messe à Noyon, puis se dirige vers le sud, accompagné de 500 chevaliers. Aucune des deux armées ne sait qu’elle progresse droit sur son ennemi. La bataille de Brémule est le résultat d’une rencontre fortuite entre les deux voisins.
         Les chroniqueurs du côté français décrivent le combat comme une bataille sanglante où Louis le Gros, malgré son embonpoint mais emporté par son énergie, est au contact des chevaliers adverses et, au moment où un Normand saisissait la bride de son cheval en s’écriant : « Le roi est pris ! », celui-ci l’abattit d’un coup de masse d’armes en répliquant : « On ne prend pas le roi, ni à la guerre, ni aux échecs ! ». [3]

     

    Ci-dessus, la bataille de Brémule par Auteur inconnu — Cette image provient de la Bibliothèque en ligne Gallica sous l'identifiant ARK btv1b84472995/f410, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8046367

     

         " La mort de Henri Beauclerc (1135) ouvrit pour la Normandie une période d'incertitude successorale. Sa fille et unique héritière légitime, Mathilde l'Emperesse (ainsi surnommée en raison d'une première union avec l'empereur germanique Henri V et remariée après son veuvage au comte d'Anjou Geoffroi Plantagenêt), vit ses droits contestés par son cousin germain, Etienne de Blois. Le roi Louis VII prit fait et cause dans ce conflit pour les époux angevins. Geoffroi mena une dure guerre en Normandie et parvint enfin à la conquérir complètement en 1144. Louis reçut l'année suivante pour prix de son soutien une large partie du Vexin normand, que ses ancêtres convoitaient depuis longtemps, ainsi que les places de Gisors, Neaufles-Saint-Martin, Dangu, Gamache, Etrépagny, Hacqueville, Châteauneuf, Beaudemont et Noyon-sur-Andelle (toutes dans l'Eure). " [4]

     

         " Le comte d'Evreux (dont les Montfort-l'Amaury) reste seigneur de Noyon-sur-Andelle jusqu'à Amaury VI qui en 1195 et 1200 doit céder son comté au roi Philippe-Auguste, avec les droits sur Noyon.

         En 1285, Enguerrand de Marigny construit à Noyon un petit hôpital. " [2]

     

    Le site du Catelier

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " Pendant les opérations du jury d'expropriation pour la construction du chemin de fer de Charleval à Serqueux en 1904, nous avons eu à étudier le dégagement de la nouvelle gare de Charleval ; notre attention fut immédiatement attirée sur des fossés à moitié rebouchés à l'Ouest, et nous soupçonnâmes aussitôt qu'ils devaient correspondre à une ancienne motte. L'examen du plan d'expropriation dressé par la Compagnie de l'Ouest mentionnant ce terrain sous le nom de Catelier justifia notre opinion déjà ancienne, puisque-nous l'avions signalé sommairement dès 1895 (Archéologie, p. 70)

         Nous reproduisons le plan dessé par la Compagnie et qui a été reproduit exactement par de Vesly, dans l'étude qu'il a publiée, en 1903 (L. de Vesly - Fouilles dans la forêt de Rouvray - Le Catelier gallo-romain et le cimetière franc de Charleval (Eure). Extr. du Bul. Soc. émul. du commer. et indust. Seine-Inférieure. 1903, p. 135, 143 ; tirage à à part avec la pagination du bulletin, et Congrès des Sociétés Savantes, 1903.) sur ce retranchement qu'il a classé à tort comme gallo-romain, sans aucune preuve, ainsi que nous l'indiquerons plus loin.

         Ce retranchement est situé dans la Côte Blanche, à l'altitude de 75 mètres, à la bifurcation de la vallée de l'Andelle et de celle de La Lieure qu'il commandait, ainsi que la route montant sur le plateau au sud et passant par le hameau du Thuit, Gaillarbois, Ecouis, pour rejoindre la grande route de Rouen à Paris.

         Ce retranchement devait êtte intact jusqu'à la fin du 18e siècle ; une carrière située au Nord-Est et qui existait au début du 19e, a fait disparaître ce côté ; puis toute la partie Nord fut enlevée, lors de la construction de la ligne de Pont-de-l'Arche à Gisors, vers 1860 ; le dernier travail de 1904 a enlevé le 1/3 de l'ouvrage. Le chalet Le Ber, situé au Sud a amené quelques nivellements du fossé. On peut admettre que le retranchement extérieur avait une forme relativement rectangulaire, dont les angles actuels sont arrondis au S.-O. et S.-E. et les côtés de 45 mètres environ ; au centre, se trouvait la motte dont nous figurons une partie ; le fossé a été rebouché à l'Ouest à son raccordement avec celui de l'enceinte extérieure pour permettre la circulation jusqu'au calvaire qui avait été érigé à l'extrémité N.-O.

         Du fait qu'on n'a pas eu connaissance que des fondations ou des murailles n'aient jamais été retrouvées, il ne s'en suit pas que ces retranchements, comme beaucoup d'autres du même genre, soient gallo-romains, comme l'a supposé de Vesly. " [5]

     

    Ci-dessus : " Le Catelier de Charleval (Eure), en 1904, avant l'enlèvement d'une partie de la motte prise pour l'agrandissement de la gare. Extrait du Canton de Fleury-sur-Andelle in Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 18, n°8, 1921. pp. 189-196 par Léon Coutil - https://doi.org/10.3406/bspf.1921.13297 https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1921_num_18_8_13297 "

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, " A Charleval, hors les vestiges du château de Charles IX, nous eu la bonne surprise de découvrir les vestiges du château fort du Catelier, reste d’une grande motte, basse cour avec talus et large fossé. ", photo et texte extraits de  http://www.forteresses-de-france.com/index.php?page_id=vieassos&post_id=13 ; à droite, photo extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    " Charleval (Eure). Le Mont Blanc

     

         Le site de Charleval est implanté au sommet d’un coteau qui domine la vallée de l’Andelle et sa confluence avec la Lieure et contrôle l’une des routes menant au cœur de la forêt de Lyons. Il est très érodé, la partie septentrionale est totalement détruite par le passage d’une route et une grande partie des fossés est comblée. Le seul élément identifiable sur le terrain est un tertre que l’on peut qualifier de motte, sans que l’on puisse affirmer la présence d’une basse cour. La partie conservée du site occupe une surface de 2 700 m2. Les données topographiques permettent d’envisager une plateforme de 37 m de diamètre, ceinte d’un double fossé dont le premier présente une ouverture d’environ 18 m. La puissance des vestiges ne contredit pas l’identification d’un château élevé par Henri Ier Beauclerc en 1119 et documenté par la chronique d’Orderic Vital. " [6] 

     

    Les seigneurs de Noyon-sur-Andelle / Charleval

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " Début 11e siècle : Guillaume, comte d'Évreux.

         À la suite de l'exil de Guillaume en Anjou, Noyon devient une possession du duc de Normandie Henri Ier Beauclerc.

     

    Ci-contre, plan extrait du cadastre napoléonien de 1836, Archives de l'Eure, https://archives.eure.fr/ 

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     En plus des comtes d'Evreux, Il y avait une autre famille seigneuriale, les Beaumont-le-Roger-Meulan-Leicester, aussi maîtres d'Elbeuf et de Radepont, Fontaine-Guérard où ils fondent une abbaye.

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de Guillaume comte d'Evreux par Rs-nourse — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42358187 ; à droite, blason de la famille de Beaumont-Meulan-Leicester par Odejea, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4043234

     

         Dans la deuxième moitié du 12e siècle, ils sont remplacés par les Le Chambellan du Plessis-(Nicole) (à Amfreville-sous-les-Monts ; Robert puis son fils Brice, chambellans d'Henri II et panetiers de Normandie), qui se constituent un domaine stratégique sur l'Andelle avec Radepont, Fleury-sur-Andelle, Bourg-Beaudouin, plus Gouy sur la Seine.

         La succession de ces derniers passe à la fille de Brice, Luce du Plessis, qui épouse Robert IV de Poissy, héritier par sa mère Isabelle du Neubourg d'Acquigny, Pont-Saint-Pierre, Romilly-Longboël. Philippe Auguste saisit tous ces biens vers 1203-1204, mais les restitue vite, au moins en partie.

         1207 : Philippe-Auguste échange à Pierre de Moret Venables, contre Noyon (Pierre de Moret, fidèle du roi, avait reçu Noyon-sur-Andelle et Radepont ; il sera le deuxième mari de Mahaut du Plessis, veuve de Robert de Poissy vers 1218 ? ; leur fils Jean sera le demi-frère utérin de Robert V de Poissy ; vers 1218, les Poissy et les Moret se partagent Radepont, Fleury et Fontaine-Guérard).

         1213 : Philippe-Auguste rend Noyon à Robert IV de Poissy, premier mari de Luce Le Chambellan du Plessis, fille de Brice.

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     Par le jeu des mariages, Noyon va passer entre les mains des familles de Poissy, de Léon (aussi seigneurs d'Acquigny), puis de Rohan. Mathilde de Poissy, fille de Guillaume et sœur de Robert VI, épouse vers 1260 Hervé IV de Léon (seigneur de Léon).

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille de Léon par Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8838772 ; à droite, blason de la famille de Rohan par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4548027

     

         En 1349, Jeanne de Léon épouse Jean Ier de Rohan qui, à la suite de la mort sans héritier d'Hervé VIII de Léon en 1363, récupère la seigneurie de Léon et de Noyon. Jeanne de Rohan fille de Jean Ier de Rohan, sœur d'Alain VIII et tante d'Alain IX, épouse en 1374 Robert d'Alençon puis Pierre II d'Amboise.

         Ce ramage des seigneurs de Léon a l'ascendance suivante :

         Hervé IV de Léon (seigneur de Léon), marié vers 1260 avec Mathilde (Mahaut) de Poissy, décédé en 1281, seigneur de Noyon-sur-Andelle par son mariage.

         Son père est Hervé III de Léon (seigneur de Léon), marié avec Marguerite de Châteauneuf et Senonches, décédé vers 1240.

         Son grand-père est Hervé II de Léon (seigneur de Léon), marié avec Anne de Guémené.

         Décédé en 1344, Hervé VII de Léon, marié à Marguerite d'Avaugour, fut lui aussi seigneur de Noyon-sur-Andelle.

         Il semble que par un partage familial vers 1400, les fiefs normands (Pont-Saint-Pierre, Noyon, Radepont) passent aux Léon d'Hacqueville, qui cèdent leurs biens bretons aux Rohan. De toute façon, la guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise amènent une rupture féodale au 15e siècle : Noyon, Radepont et Pont-Saint-Pierre sont détenus par Jean Possemer, au service des Anglais ; puis vers 1470-1474 la terre de Noyon est acquise par le conseiller de Louis XI Olivier le Daim, qui se verra confisquer ses terres quelques années plus tard par Charles VIII. Il acquiert aussi le comté de Meulan et les seigneuries de Pont-Saint-Pierre, Radepont, mais sera exécuté en 1484.

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     À la fin du 15e siècle, Jean Le Sec seigneur de Gaillardbois est aussi sire de Noyon, puis sa fille Guillemette qui épouse d'abord l'amiral Guillaume de Casenove puis Jean d'Orglandes (mort en 1515). En 1493 Jean d'Orglandes, écuyer, sieur de Prétot (Cotentin), également maître-enquêteur et réformateur général des Eaux et Forêts de Normandie et Picardie, est par son mariage seigneur de Noyon et Gaillardbois.

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille d'Orglandes Par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43668315 ; à droite, blason de la famille de Boulainvillers https://www.tudchentil.org/spip.php?article470

     

         Dans la deuxième moitié du 16e siècle les Casenove, issus du premier mariage de Guillemette Le Sec, s'effacent devant Philippe III de Boulainvilliers comte de Dammartin, fils de Françoise d'Anjou-Mézières-Dammartin, comte de Fourquembergue et de Courtenay.

         1573 : Philippe de Boulainvillers se voit échanger par Charles IX Noyon contre les terres et la châtellenie du Vaudreuil. Mais Charles IX meurt dès 1574.

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     1577 : Faucon de Ris acquiert Charleval de Henri III. Les Faucon du Ris sont comtes de Bacqueville-en-Vexin en 1660.

         1651 : Charleval est élevé en marquisat en faveur de Louis Faucon de Ris, premier président au Parlement de Rouen. En 1668 Charlotte Maignard (de la famille des seigneurs de Bernières-sur-Seine) épouse Charles Faucon du Ris († 1691).

         1720 : Charleval est acquis par John Law, puis en 1724 par les Frémont d'Auneuil, marquis de Rosay-en-Vexin en 1680, qui ont aussi Bry-sur-Marne. " [2]

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille Faucou de Ris http://www.histoirelocale-ris.fr/grhl/index/fiche/Fiche/idF/2/ : à droite, blason de la famille Frémont d'Auneuil http://ekladata.com/cl6WCnMD1lAd8IxftN-jJ4M6E38.jpg

     

         " Orderic Vital nous a révélé l'existence dans la partie basse, au pied du coteau et près de la chapelle Saint-Martin, d'un vieux manoir appartenant à Robert, archevêque de Rouen, fils de Richard Ier ; ces constructions furent rasées pour édifier en 1572, les fondations du château que Charles IX avait commandé à Du Cerceau. " [5]

     

    Le château de Charles IX (1570-1574)

     

         « Histoires normandes : chasse au fantôme

         Vers 1570. Peu de temps avant son mariage avec l'archiduchesse Élisabeth, le roi Charles IX traque le cerf en forêt de Lyons.

        Il traîne une réputation sulfureuse, notre roi Charles, avant même son séjour en Normandie. Derrière un physique avantageux, il n'est qu'un adolescent colérique, peu concerné par les choses de l'État. Il gouverne sous la coupe de sa mère, la puissante Catherine de Médicis. Il change d'avis comme de chemise et son inclination pour le morbide afflige. En autres divertissements, il aime décapiter de pauvres ânes ou saigner les porcs. À la chasse, il ne goûte rien tant que de servir le gibier lui-même, à la dague si possible, dans un raffinement de cruauté.

         Comme Charles s'adonne à sa passion et galope après le cerf en forêt de Lyons, il aperçoit « un spectre tout en feu, de la hauteur d'une pique ». Ses veneurs prennent peur et détalent à fond de train. Davantage que l'hypothétique fantôme incandescent, c'est sans doute la crise de délire de leur souverain qui les terrorise. N'écoutant que sa folie, Charles s'enfonce dans les buissons. Pendant tout le temps que dure la poursuite, il récite pour se donner du courage : « Dieu, sois mon secours ; en mon Dieu est mon secours. » Après une longue cavalcade, l'apparition s'évanouit comme un songe. Retour à la raison ? Pas vraiment... Comme il revient vers les siens, Charles s'empresse de raconter son exploit à qui veut l'entendre. Fier comme un paon, il entend commémorer son acte de bravoure. L'endroit est rebaptisé Charleval et on y lance le chantier d'un nouveau château, « la plus superbe maison qui fut jamais en France, voire en la chrétienté ».

         Entamé à grands frais, l'édifice restera à jamais inachevé. Emporté par l'inconstance, mal conseillé, Charles déclenche le massacre de la Saint-Barthélémy le 24 août 1572. Rongé par le remords et par ses visions, il s'éteint deux ans plus tard. Charleval et le souvenir du feu follet avec lui... » OF [7]

     

         « Un charmant village de la Normandie : Charleval, doit son origine à l’apparition d’un feu-follet. Papyre Masson, dans son  Histoire latine manuscrite de Charles IX, raconte que ce roi, allant chasser peu de temps avant son mariage, dans une forêt près de Rouen, vit apparaître devant lui un spectre flamboyant de la hauteur d’une lance. Les chasseurs effrayés de cette apparition prirent la fuite. Le roi seul, ayant tiré son épée, s’avança intrépidement, et poursuivit le feu-follet jusqu’à ce qu’il eût disparu. Ce prince raconta ensuite que la vue de ce spectre l’avait rempli de terreur, mais qu’il s’était fortifié en répétant un verset sacré qu’il avait appris, étant enfant, de son précepteur : Deus, adjutor meus sis mihi ; in Deum adjutorium meum. La forêt ayant été abattue, Charles s’attacha, par prédilection, à cet emplacement qui lui rappelait un acte courageux de sa vie ; c’est pourquoi il y fit jeter les fondements d’une magnifique maison de plaisance. Depuis cette époque, ce lieu prit le nom de Charles-Val. » [8]  

     

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " Le village fut rebaptisé par le roi Charles IX en personne du nom de Charleval en 1573. Aimant à chasser en forêt de Lyons, le jeune monarque fut séduit par ce site et décida d'acquérir l'endroit. Il fit exproprier les tenanciers occupant les terres où il désirait asseoir son château : le prieuré Saint-Martin fut détruit à ce moment ; quarante-quatre maisons furent détruites ainsi que le prieuré et l'Hôtel-Dieu, tout un quartier. Il spécifia la construction d'un château de style Renaissance française. Il devait être quatre fois plus grand que le château de Chambord et de style baroque. Les travaux débutèrent avant 1570. La Saint-Barthélémy ralentit les travaux de construction, alors que les jardins commençaient à prendre leur essor.

     

    Ci-dessus : à gauche, Charles IX, portrait par François Clouet, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71022338 ; à droite,vue du Château de Charleval https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/72/Vue_du_Ch%C3%A2teau_de_Charleval.jpeg

     

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     La mort du roi le 30 mai 1574 marque la fin du chantier. Seul affleurait le premier étage du seul corps de bâtiment entrepris. Un logis provisoire fut cependant édifié, afin de permettre au roi de brefs séjours. Il comprenait deux pavillons dits « du Roi » et « de la Reine ». Le second subsiste encore aujourd'hui, devenu une maison d'habitation appartenant à un particulier. Le seul vestige du château est la cheminée dans la salle des fêtes de la commune " salle Charles IX ". (...)

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, salle Charles IX avec sa cheminée monumentale par Giogo — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18285488 ; au centre, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Salle_Charles_IX.JPG

     

         Le château est attribué aux Androuet du Cerceau : Jacques Ier et son fils Jean-Baptiste, auxquels s'ajoutent quelques collaborateurs sont connus : Jean Gallia, Hieronymus Corda et André Cuarda, Guillaume Marchant, selon la Base Mérimée.

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, document extrait de https://www.charleval.fr/articles/histoire-de-la-commune ; au centre, plan du château et des jardins par Jacques Ier Androuet du Cerceau — Jacques Androuet du Cerceau, Les Plus excellents bastimens de France, vol. 2, Paris, 1579, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9446013 ; à droite, façade du château par Jacques Androuet du Cerceau, vers 1570 par Jacques Ier Androuet du Cerceau — Web Gallery of Art: Image Info about artwork, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15609884

     

         Le château est racheté au 17e siècle par Faucon de Ris, premier président au Parlement de Normandie. (...) 

         Le passage de Noyon-sur-Andelle à Charleval (le val de Charles) restera la plus grande empreinte de cette époque, importante pour l'histoire du village. " [2]

     

    Ci-dessous, vidéo sur Charleval fouilles archéologiques des vestiges du château de Charles IX :

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.charleval.fr/articles/histoire-de-la-commune

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de https://actu.fr/normandie/ecouis_27214/dans-leure-bataille-bremule-fete-900-ans-chateau-mussegros-ecouis_26585232.html

    [4] Extrait de http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27gisors-historique.htm

    [5] Extrait du Canton de Fleury-sur-Andelle in Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 18, n°8, 1921. pp. 189-196 par Léon Coutil - https://doi.org/10.3406/bspf.1921.13297 https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1921_num_18_8_13297

    [6] Extrait de Anne-Marie Flambard Héricher, « Haute-Normandie. PCR Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 15 octobre 2019. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/10210

    [7] Extrait d’un article Ouest-France publié le 26/01/2013 https://www.ouest-france.fr/normandie/histoires-normandes-chasse-au-fantome-1509025

    [8] Extrait de La normandie romanesque et merveilleuse par Amélie Bosquet - J. Techener & A. Le Brument, 1845 (p. 244-256). https://fr.wikisource.org/wiki/La_Normandie_romanesque_et_merveilleuse/13

     

    Bonnes pages :

     

    O https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Charleval

    O http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Poissy.pdf

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche) LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche) LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)

     

    Ci-dessus, au centre une photo aérienne extraite du sité Géoportail.

     

    Le château de la Roque de Montchaton :

     

         " Le nom de la localité est attesté sous les formes Montcatun en 1162, Montchaton en 1222, Mons Cathon en 1233, de Monte Catonis en 1294. " [1]

     

         " La commune est située sur un oppidum bâti, connu de nos jours sous le nom de Camp de César. Sous l’occupation romaine, il était devenu un camp fortifié, qui permettait de surveiller, d’une part, le Havre de la Sienne au confluent de la Sienne et de la Soulles et, d’autre part, la voie romaine : Valognes-Rennes. » [2]

     

         Sur l'emplacement de ce camp romain un château fort est édifié au Moyen âge. Il est détruit en 1360. On en trouve que peu de vestiges. [NdB]

     

         " Montchaton est remarquable par les vestiges d'un château fort, très escarpé et d'un difficile accès, qui était bâti sur une colline de 38 m de hauteur, du sommet de laquelle on découvre parfaitement la ville de Coutances. De tous côtés, le pied de cette colline offre un vallon très profond qui facilitait la défense du château : aussi la difficulté de s'en emparer était telle qu'en 1141 Raoult, de la Haye-du-Puits, y soutint un long siège contre le comte d'Anjou ; la disette l'ayant forcé de se rendre le vainqueur détruisit le château de fond en comble. " [3] 

     

         " Une tradition constante dans le pays donne une origine romaine au pont de la Roque, qui existait au pied du camp de César, et qui a été remplacé par celui qu'on voit aujourd'hui. " (...) [4]

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)

     

     Plan de situation du château de la Roque à Montchaton sur la butte du "camp de César" ; blason de la famille de La Haye, d'or au sautoir d'azur, https://www.wikiwand.com/fr/Liste_des_seigneurs_de_Pirou

     

    Histoire

     

    " Le camp de césar "

     

    1853 :

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " Suivant quelques écrivains, le lieu appelé aujourd'hui Montchaton, Mons-Catonis, aurait reçu son nom d'un lieutenant, nommé Caton, qui commandait un corps d'armée, et occupait le fort de la Roque, quand César fit la conquête des Gaules. On pense que le château de la Roque de Montchaton était l'œuvre des Romains, qui établissaient ainsi des camps ou retranchements militaires afin de contenir et de surveiller les contrées qu'ils soumettaient à leur domination. Celui de Montchaton auquel, dans le pays, on donne le nom de Camp de César était, sans doute, un de ces camps littoraux placés sur une hauteur, près des baies ou de l'embouchure des rivières, pour découvrir au loin l'arrivée de l'ennemi et s'opposer à son débarquement dans le pays.

         Son enceinte extérieure est connue dans la contrée, sous le nom de Sangle du Castel ; elle formait un carré long dont la largeur s'étendait du sud au nord. Cette forme, subordonnée à la localité, se rapprochait autant que possible de celle des camps romains, qui présentaient toujours un carré. " [4]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google earth.

     

    Charles de Gerville 1824 :

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " A l'époque de la conquête, la seigneurie de Montchaton était dans la famille des fondateurs de l'abbaye de Lessay. On voit par la chartre de fondation (Neustr. Piap. 619. Gall. Christ. XI, col226. Instrum. Dioc. Constant) que Turstin Halduc et son fils Eudon Capel donnèrent à ce monastère l'église de Saint-Georges-de-la-Roque, eccleșiam sancti Georgii de Roca, et des terres dans l'autre partie de la paroisse, qui était alors plus particulièrement connue sous le nom de Monchaton avec la dime de leur moulin et de leurs pêcheries. Une confirmation du roi Henri Ier prouve que la seigneurie de Montchaton appartenait aux barons de la Haie-du-Puits en 1126 (Gall. Christ, XI. Col. 917 et inter instrum. Dioc. Constant, col. 236).

     

    Ci-dessus, blason de la famille de La Haye, d'or au sautoir d'azur, https://www.wikiwand.com/fr/Liste_des_seigneurs_de_Pirou

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     Dix ans après cette confirmation, Henri Ier n'était plus. Sa succession était disputée avec acharnement entre Geoffroy, comte d'Anjou et Etienne de Blois. Raoul de la Haie suivit le parti de ce dernier ; celui du comte d'Anjou prévalut en Normandie vers 1141, et Raoul de la Haie qui avait longtemps tenu la campagne conțre le vainqueur fut forcé de se retirer dans son château de la Roque à Montchaton (Renseignemens fournis en1802 par M .Desmarest de Bavent, frère de M de Montchaton), regardé alors comme imprenable. Le comte d'Anjou victorieux vint l'y assiéger, et le réduisit à une telle extrémité, qu'il fut forcé de sortir de la forteresse avec une selle sur le dos, dans la posture la plus humiliante. " [5] « car estoit l'ordonnance, dit la chronique de Normandie, qu'ung homme desconfist se rendoit une selle sur son dos, afin que son vainqueur le chevauchast s'il lui plaisoit. » [4]

         " Ces sortes de capitulations n'étaient pas alors très rares : j'en pourrais citer plusieurs exemples (V. Guill. Gemet apud Duchesne, Norman. Script. Collect., p. 259). L'attachement de Raoul de la Haye pour Étienne, venait en partie des alliances qui existaient entre la famille du comte de Blois et celle des barons de la Haie-du-Puits.

         En 1194, Olive, fille du comte Étienne de Blois, mariée à Guillaume de Saint-Jean, et mère de Raoul de Fougères et de plusieurs autres fils, fit à l'abbaye de Savigny une donation qu'elle data de son château de Montchaton. Cet acte donne des détails généalogiques peu connus : j'ai cru devoir le transcrire ci-dessous (In nomine Sanctæ Trinitatis noverint universi fideles quo de go Oliva filia Stephani comitis et mater Dni. Radulfi Filgeriarum Willelm ode Sto. Johanne marito meo et Radulfo de Filgeriis cæteris que filiis una nimiter concordantibus, dediet concessi abbatiæ)." [5] "- Facta est donatie apud Montem Chaton anno ab incarnatione domini MCXCIIII. " [4]

     

         Sur la famille de Saint-Jean(-le-Thomas) voir ici.

     

         On voit aussi Guillaume de Saint-Jean, l'an de l'incarnation 1221, concéder et confirmer à l'abbaye de Lessay, tout ce que lui avait donné précédemment Eudes-au-Cappel, notamment la dîme de la pêcherie du manoir de Montchaton et la pêcherie elle-même, du samedi, après le coucher du soleil, jusqu'au dimanche matin.

         Avant la conquête de la Normandie, par Philippe Auguste, la terre de Montchaton formait un fief de haubert qui relevait du comté de Mortain et était possédé alors par Eudes, seigneur de Montchaton. " [4]

     

         " Au commencement du 13e siècle, Philippe Auguste confisqua les biens des seigneurs de Saint-Jean ; ceux de Montchaton, qui en faisaient partie, furent enveloppés dans la saisie décrétée contre tous les partisans du roi Jean (Lib. Féod. Philip. Regis, penésnos, p.8.). " [5]

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " Au commencement du 13e siècle, Philippe Auguste confisqua les biens du seigneur et baron de Saint-Jean-le-Thomas ; alors le fief de Montchaton, au lieu de relever du duché de Normandie, par le comté de Mortain, releva du royaume et de la couronne de France.

         Cette confiscation, qui atteignait tous les partisans du roi Jean, comprit le château et la seigneurie de Montchaton. Car on lit dans des aveux de 1385 et de 1404 « que plusieurs forfaitures échurent, en Normandie ; le seigneur de Saint-Jean-le-Thomas forfit, entre autres choses, un fief ou membre de fief qu'il tenoit noblement et franchement, à cour et usage, appelé le fief de Montchaton, dont le chef-lieu étoit assis à Montchaton ; et le roi de France fut saisi, à cause de ladite forfaiture, du fief ou membre de fief de Montchaton. »

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     Gautier Dubois obtint ce fief ; mais sous le règne de Philipppe le Hardi, et en l'année 1284, Raoul de Breully obtint une charte du roi, qui lui concéda la seigneurie de Montchaton. Cette charte, contenant quelques détails sur la valeur de la fiefferme de Montchaton, je vais la transcrire :

         « Philippe par la grâce de Dieu, roi des Français, faisons savoir à tous tant présents qu'à venir, que comme nous tenions en notre main le manoir de Montchaton avec toutes ses terres et ses appartenances, ainsi que les revenus et possessions que Gautier Dubois au temps qu'il décéda tenait dans la vicomté de Coutances, pour défaut de paiement des cautionnements dudit Gautier, nous avons vendu et concédé à perpétuité ledit manoir avec ses appartenances, et lesdits revenus et possessions, à Raoul de Breuilly, chevalier, notre bailli au pays de Caux, à ses héritiers ou successeurs et ayant cause pour le prix de 700 livres tournois qu'il nous a déjà apportées et payées à Paris en solution de la dette dont le dit Gautier était tenu. Et afin que cela soit chose stable nous avons sur les présentes fait apposer notre sceau. » Fait à Paris, l'an de notre Seigneur MCCLXXXIV, dans le mois de décembre. » [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Breuilly, d'azur au chef cousu de gueules, au lion couronné d'or brochant, http://noblessenormande.free.fr/images/armorial/anneville/d02-breuilly.jpg

     

         " Raoul de Breuilly, seigneur en 1284, succédait à Gautier Dubois (de Bosco), qui avait remplacé le seigneur de Saint-Jean, lequel avait forfait sous Philippe-Auguste " [5]

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " Le roi se montra très favorable à la famille de Breuilly et lui fit de nouvelles concessions ; ainsi, par une charte donnée l’an de grâce 1289, le samedi après la fête Saint-Lucas, évangéliste, le bailli du Cotentin pour le profit du roy bailla à ferme perpétuelle à Raoul de Breuilly la pesquerie de Montchaton pour onze livres tournois d'anuel rente à payer et à rendre à icelluy nostre seigneur le roy, moictié à l’eschiquier de Pasques, et la moictié à l’eschiquier de la Saint-Michel.

         Un aveu rendu par un Raoul de Breuilly, dans le 14e siècle, nous offre des détails non moins intéressants ; il est ainsi conçu :

         « Je Raoul de Breuilly tiens et confesse a tenir du roy de Navarre Monseigneur cinq fleufermes a héritages cest assavoir le manoir de Montchaton et les terres a luy appartenantes et les rentes que Gautier Duboys tenoit au temps qu'il vivoit par douze livres de rente par an cest assavoir six livres a leschiquier de la Sainct Michiel et sis livres a leschiquier de pasques. Jtem j. prey a Montchaton par quatre livres paier as ij termes dessus diz par moitié. Jtem j. costil de bois en ladicte paroisse par quarante soulz a paier a chescun desdiz ij. termes par moitié. Jtem la garenne de Montchaton par sexante soulz a paier as diz ij. termes a chescun par moitié. Lequel manoyr et terres contiennent vyron quarante acres et les fourmens souloient monter en somme cinquante quartiers de fourment a la mesure de Coustances et a présent ne valent pas bon an mal an audit mons. les rentes qui deues en sunt et valent plus un an que autre. La garenne vaut dix soulz mauvesement, ledit prey et le bosc valent bon an mal an six livres et souloient valoir la moitié plus par an. Item les pesquenes de Montchaton par unze livres a paier es diz ij. termes a chacun par moitié lesquelles valent par an dix livres communs ans par dessus les reffections et ce qui en est deu audit mons. et la forme du simple gage plege en basse justice du fieu et terre de Montchaton o toutes ses appartenances tant en fourment avaines capons guelines oeux et deniers et espèces que en une foire séante à Heenville le jours Saint Pierre aux liens aveucques toutes ses appartenances par le nombre de six vins six livres a paier es diz ij. termes a chescun par moitié et valent pour le temps de présent vyron sexante livres. En témoing de ce jai a cette cedule mis mon sel le 13e iour de juin lan de grâce mil CCCLXXXIJ. »

         Cet aveu fut renouvelé le 4 juillet 1390 dans les termes suivants :

         « Aveu pour le fief terre et sieurie de Montchaton aveques ses appartenances tant en manoirs domaines terres prays boys landes four de baon pescheries garenne en eau et en terre sèche que en rentes fourments avoynes deniers chapons guelines œufs oyseaux et aultres rentes tant en la paroisse de Montchaton et paroisse de Contrières Orval Heuqueville Montmartin et Hyenville que ailleurs avecques les regards et les hommages des hommes et une foire séante à Hyenville le jour Saint Pierre en aoust. »

         Charles II, dit le Mauvais, roi de Navarre, ayant hérité de Louis, comte d'Evreux, frère de Philippe-le-Bel, devint très puissant en Normandie. C'est ainsi qu'il se trouva en possession du château de Montchaton ; mais les partisans du roi de France le troublèrent dans sa possession. Alors un Thieuville prit cette seigneurie à fief du roi de Navarre ; il paraît qu'il eut beaucoup à souffrir de la haine que le peuple avait pour Charles le Mauvais ; car, deux fois, en 1345 et 1346, le château de Montchaton fut brûlé. En 1360, il fut démoli à la demande des habitants du pays qui craignaient de voir le roi de Navarre s'en saisir encore, et les pierres qui en provinrent, furent portées à Regnéville, et servirent à la construction du château. " [4] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " Un Thieuville prit cette seigneurie à fieffe du roi de Navarre ; il eut beaucoup à souffrir à cause de la haine que Charles le Mauvais avait excitée. Une requête présentée au roi d'Angleterre quand il fut maître de la Normandie, dans le siècle suivant, peut donner une idée des malheurs du château de Montchaton, pendant qu'il était au roi de Navarre ; cette requête donna lieu à une information qui peut fournir des renseignements curieux sur cette époque, sur le château de Montchaton et sur l'établissement de celui de Regniéville. Au risque d'être un peu long, j'ai cru devoir vous transcrire cet acte intéressant. " [5]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Thieuville https://en.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=7394455&desc=thieuville_de_bricquebosq_ad50_130_j_536

     

     

         " Un siècle plus tard, et alors que Henri, roi d'Angleterre, était maître de la Normandie, Jean de Guéhébert, qui était de la famille de Thieuville, présenta au roi une requête qui donna lieu à une information. Cet acte, qui est de 1446, offre des renseignements assez curieux pour qu'on les fasse connaître. " [4]

     

         « Information faite à Coutances, par nous à Robert Dyonis, lieutenant-général de noble homme Hue-Spenser, bailly de Cotentin, ainsi qu'il suit :

         « Henry par la grâce de Dieu, roy de France et d'Angleterre, à nos amés et féaulx, les geniz de nos comptes, salut et dilection, recuavons l'humble supplication de notre amé et féal Jean de Guéhébert (c'était un Thieuville) contenant comme d'ancienneté par aucuns de a ses prédécesseurs, eût été mis en fieffe par le roy de Navarre qui, lors était des terres, fief et seigneurie de Montchaton..... Le manoir dudit lieu a été ars et démoli par nos adverusaires comme lors mouvoient guerre au roy de Navarre... Ladite seigneurie est assise après de Marais du Plain, du Mont-Saint-Michel et Granville, occupée par nos adversaires, pour lesquelles causes et diminution si cette terre, n'ait valu et ne vaut pour le présent, que trente livres de rente... Item dit qu'en a la dite terre avait un beau manoir qui par l'ordonnance du Roy qui lors était, fut abattu à la requête de gentz du pays, et que les aédifices dudit manoir, comme pierres de Caen et de tailles et autres choses furent portées à l'édifice du chastel de Regniéville, appartenant au Roy notre Sire, et n'y demeure qu'une vieille salle qui, par occasion de la guerre, ina été arse deux fois. » Cette pièce est datée du sept janvier MCCCCXLV vu que l'année commençait à Pâques : Jean de Thieuville était encore seigneur de Montchaton en 1458 ; son père s'appelait aussi Jean.

         Par mariage d'une fille de cette famille, cette seigneurie passa avec plusieurs autres à un du Saussey. Je n'ai pas besoin de suivre plus loin les seigneurs de Montchaton ; nous n'avons à nous occuper que de l'ancien château, et nous venons de voir qu'il était démoli quand la terre devint la propriété des du Saussey, et même au temps que les Anglais occupaient la Normandie.

         Par des renseignements particuliers, on sait que la démolition du château de la Roque, se fit vers 1360, sur la demande des habitants du pays, de peur que le roi de Navarre ne s'en saisît, et que les matériaux furent employés à augmenter et à renforcer le château de Regniéville (Requête présentée au Roi, par M .Cabaret d'Othon, p. 46). " [5]

     

    La seigneurie de Montchaton suite...

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)      " Jean de Thieuville possédait encore la seigneurie de Montchaton en 1458 ; mais une fille de cette famille, Marie de Thieuville, ayant épousé Jean du Saussey, cette seigneurie devint la propriété de la famille du Saussey. Aussi, Delaroque, dans son traité de la noblesse, dit-il que le roi François Ier fit expédier des lettres, à Coutances, le 3 mai 1532, pour la foy et hommage que lui rendait Jean du Saussey, écuyer, à cause de sa fiefferme de Montchaton, dépendant de la vicomté de Coutances : a été rendu le dict hommage, disent les lettres, entre les mains de notre très cher féal et grand ami le cardinal de Sens, légat et chancelier de France.

         Aucun renseignement historique ne fait connaître si la famille du Saussey possédé longtemps la seigneurie de Montchaton ; mais, plus tard, cette fiefferme de Montchaton tomba dans le domaine de l'Etat, qui ensuite l'aliéna à charge de rentes et autres droits envers le domaine de sa majesté ; car depuis la moitié du 16e siècle et pendant les 17e et 18e siècles, on trouve comme seigneurs de Montchaton :

         En l'année 1559, Jean Michel.

         En l'année 1616, noble homme Guillaume Michel, sieur de Montchaton, conseiller du roy et général en la cour des aydes à Rouen.

         En 1653, Alexandre-Michel, sieur de Montchaton. Il eut deux filles : Elisabeth Michel se maria à Georges Desmarets, et Catherine Michel laissa pour héritier Alexandre Le Carpentier, sieur de Montchaton.

         Louise-Françoise-Jacqueline Le Carpentier qui prenait le titre de dame de Montchaton, épousa Thomas-Honoré de Mons, chevalier, lieutenant général civil au bailliage et siège présidial de Cotentin. Leur fille, Catherine de Mons, épousa Antoine-Jean-Baptiste-Georges-Louis Desmaretz, chevalier, seigneur et patron de Montchaton.

         Thomas-Louis-Antoine Desmaretz, leur fils, fut chevalier, seigneur de Montchaton, Bavent, Faulx, la Motte, le Châtel, la Giffardière et autres lieux. Il devint conseiller du roi, lieutenant général civil au bailliage et siège présidial du Cotentin ; il épousa Marie-Françoise d'Auxais, dame du Perron. Ce fut lui qui, au mois de mars 1789, présida l'assemblée générale des trois ordres du grand bailliage de Cotentin qui eut lieu à Coutances, dans la nef de l'église cathédrale, pour la nomination des députés aux Etats généraux. En l'année 1790, il fut nommé président du district de Coutances. " [4]

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " Avant cette démolition, il y avait, dit-on (Mss. de M le Franc), près du château de la Roque, un bourg de plus de quatre cents maisons. Sa position était dans ce genre une des plus belles du département ; il était sur une hauteur près du pont de la Roque et d'un bras de mer plus considérable autrefois qu'aujourd'hui ; car il a été successivement diminué par les relais de la mer et les dépôts de la rivière. Je crois que l'enceinte extérieure de cette forteresse est d'origine romaine ; elle est connue dans ce quartier, sous le nom de sangle du castel. L 'étymologie du nom de Montchaton, le travail des retranchements en terre, sa position à l'embouchure de la rivière et justement près d'un pont auquel une tradition constante dans le pays, donne une origine romaine, sa ressemblance avec une enceinte du même genre, qui se trouve au-dessous de Caen, à l'embouchure de l'Orne, près du Bac du Port sur Bénouville, tout me porte à croire qu'il y eut là, autrefois, un poste romain. Ce ne serait pas la première fois que nous trouverions dans notre département, le mélange de retranchements de différentes époques : il y a des positions qui sont de tous les temps et de tous les peuples.

     

    Ci-dessus, une très belle photo du "camp de César" extraite du site de F. Levalet que nous vous conseillons fortement d'aller visiter : https://www.flickr.com/photos/levalet/6926204297

     

         L'emplacement du château est très escarpé, excepté vers le levant où l'on voit des traces de fossés ou de tranchées considérables. Les terres jetées vers l'intérieur y formaient un rempart très élevé et très épais. Le château était au sommet de cette élévation ; son enceinte paraît avoir formé un carré long, dont la largeur s'étendait du nord au sud. Je n'ai pu y retrouver la trace du puits ; celui qui y était doit avoir eu une grande profondeur ; la partie escarpée vers la rivière s'appelait la poterne. Dans l'état des fiefs de l'élection de Coutances, rédigé en 1327 par G. Leblond, Bailly du Cotentin, je trouve l'article suivant qui parle du pont de la Roque et de la foire de Montmartin. Guillaume Corbet, écuyer, tient de Jehan Corbet, écuyer, en parage, et ledit Jehan tient du roy, par hommage, un quart de fief de Haubert, à gage plège cour et usage à Montchaton ; et rend ledit terrein au Roy N. S. VIII livres à la St-Michel, sur quatre des Vavasseurs, dudit tenement ; et aussy s'il venait guerre au pays, ledit Guillaume ayderait à a garder dix jours la maître arche du pont de la Roque, et aussy les hommes dudit Guillaume doibvent ayder à garder les foires de Montmartin. » [5]

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " L'emplacement où était le château est très escarpé, surtout vers la rivière ; cette partie s'appelait la Poterne ; à l'ouest le terrain présente une déclivité sensible, à l’est et au sud, où il est moins élevé, on voit encore des traces de fossés ou de tranchées considérables, qui s'étendaient aussi vers le nord et défendaient cette partie de la forteresse par où, vraisemblablement, l'invasion était plus à craindre. Les terres jetées vers l'intérieur y formaient un rempart très élevé et très épais ; si on pratiquait des fouilles, peut-être découvrirait-on la nature et la forme des constructions qui existaient, et devaient contenir les logements destinés aux chefs et aux soldats de la garnison. C'était là, sans doute aussi, qu'était le château fort, car ce point est entouré d'un fossé de défense ou de circonvallation.

         La largeur du plateau situé à l'est, est d'environ cent pieds ; au-delà, et vers l'ouest, est un autre plateau d'une grande étendue et où, sans doute, se tenaient les troupes ; il a environ 500 pieds de l'est à l'ouest et 700 du sud au nord. De là, par des signaux, on pouvait correspondre avec plusieurs autres positions élevées. " [4]

     

    Ci-dessus, une photo montrant le site depuis la route menant à l'église de Montchaton extraite du site Google earth.

     

         Dans le document si-montchaton.pdf " Si Montchaton m'était conté ", on trouve ces informations :

         " Il était une ancienne plate-forme fortifiée, du temps du néolithique et des époques gallo-romaine et mérovingienne. Il était bâti non loin de l’église, dominant la baie de la Sienne, site stratégiquement idéal puisqu’ il commandait les voies de passage. Il fut détruit, par vengeance, vers 1141, par Geoffroy Plantagenet, comte d’Anjou. Ce dernier était, alors, opposé à Raoul de La Haye du Puits, qui, défendant les intérêts du duc de Normandie, l’avait assiégé et vaincu en ces lieux. (Le comte d’Anjou, voulant reconquérir la couronne d’Angleterre, avait entraîné ainsi la Normandie dans une longue guerre sanglante). Aujourd’hui, il ne reste rien de ce château, hormis le toponyme " du clos de la Poterne ".

         Le document ajoute :

         " Les seigneurs de Montchaton construisirent une nouvelle forteresse sur le Bas de Montchaton au lieu dit " le Manoir ". Ce manoir fut démoli vers 1360, par les gens du pays, de crainte que les Anglais ne s’ y logent. Il ne reste, à ce jour, que quelques pans de murs, dont on utilisa les matériaux pour renforcer le donjon du château de Regnéville. Une vieille chapelle (dite de Saint Gilles subsiste encore actuellement. En effet, on peut lire en 1332, que cette chapelle était de " collation royale ". On dû toutefois rebâtir une nouvelle demeure, de style familial, plutôt qu’une forteresse militaire. On peut, en effet, lire dès 1606 : " une maison d’ habitation, de jardins d’ agrément et de potagers, des granges et étables, un colombier, le tout fermé alentour " ( en réalité une vraie exploitation agricole). " [6]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " L'église Saint-Georges, des 11e et 15e siècles a dû subir de nombreux travaux. (...) L'église est inscrite aux Monuments historiques. Les fonts baptismaux du 13e et un haut-relief du 15e (Saint Georges terrassant le dragon) sont classés à titre d'objets.

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     Le pont de la Roque (19e siècle), en partie détruit en 1944, enjambe la Sienne et la limite avec Orval au nord du territoire. " [1]

     

    LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)     " Manoir du Pont-Neuf (17e/18e) : le blason de Montchaton est toujours visible de nos jours au manoir du Pont-Neuf, sculpté dans la pierre. " [7]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://actu.fr/normandie/orval-sur-sienne_50388/montchaton-une-commune-la-manche-doit-nom-un-ancien-camp-fortifie-romain_25743475.html

    [3] Extrait du Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France et de plus de 20000 hameaux par Eusèbe Girault de Saint-Fargeau - Firmin Didot, 1844 - 844 pages https://books.google.fr/books?id=IK4xQ_laPZMC&dq=ch%C3%A2teau+de+Montchaton&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s

    [4] Extrait de la Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances – Source : Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1853 et additif de 1861 https://fr.geneawiki.com/index.php/Canton_de_Montmartin-sur-Mer_(50)_-_Revue_monumentale#Montchaton ou https://www.le-petit-manchot.fr/cc-08-07-montchaton-faits-historiques-3/articles/

    [5] Extrait des Recherches sur les anciens châteaux de la Manche par M de Gerville - Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie - Société des antiquaires de Normandie., 1824 page 183 et suivantes https://books.google.fr/books?id=G-cAAAAAYAAJ&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s ou http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-coutances-2-a212348651

    [6] Extrait du document si-montchaton.pdf " Si Montchaton m'était conté " par Laurent https://www.fichier-pdf.fr/2009/12/20/mo6c57w/?

    [7] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Montchaton

     

    Bonnes pages :

     

     

    O Mémoire sur les anciens château de la Manche par Charles de Gerville - arrondissement de Coutances, in Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 1825 ; p. 183-436 Soit https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2000414/f233.itemou soit : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-coutances-2-a212348651

    o https://actu.fr/normandie/orval-sur-sienne_50388/montchaton-une-commune-la-manche-doit-nom-un-ancien-camp-fortifie-romain_25743475.html

    o https://books.google.fr/books?id=nys6AAAAMAAJ&pg=PA61&lpg=PA61&dq=ch%C3%A2teau+de+Montchaton&source=bl&ots=OVrf7MNnSU&sig=ACfU3U15jJkereKA4kiLAnOLXpuzdH3Xig&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj3xqKAx5rqAhXFyYUKHRXbBbM4ChDoATAAegQIBhAB#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Montchaton&f=false

    o https://books.google.fr/books?id=OXi1AAAAMAAJ&pg=PA347&lpg=PA347&dq=ch%C3%A2teau+de+Montchaton&source=bl&ots=fR6ijtbS_U&sig=ACfU3U0vU3ukl63-vTGjghTLw8ZtS6HSjQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjhluyhyZrqAhWM3eAKHZtEAbU4KBDoATAJegQICxAB#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Montchaton&f=false

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    2 commentaires
  • Le Montargis

     

         " C'est le point le plus élevé d'une des dernières collines qui s'avancent, par étages successifs, depuis l'embouchure de la Touque jusqu'à la vallée d'Auge ; c'est le point légendaire du pays ; on dit : Le vent est du Mont-Argis ; le soleil se couche derrière le Mont-Argis etc. Son aspect imposant engage à le visiter. Quand on y est arrivé*, on est comme ébloui de l'immense panorama qui s'offre aux regards. (...) C'est un horizon de plus de vingt lieues, c'est une immense plaine ensoleillée de collines, de champs et de clochers... " [6]

     

         " Le Montargis est l'acropole du canton de Cambremer. " [2]

     

         Le manoir du Montargis [Mont Argis] ou manoir Le Montargy est un manoir bâti sur la commune de Cambremer, dans le département du Calvados. Un prieuré y est fondé en 1149. La construction du manoir date des 12e siècle, 15e siècle et 16e siècle. Il se trouve au coeur d'un retranchement coupé du plateau par un fossé d'origine sans doute protohistorique.

         Le site a été réutilisé à plusieurs reprises. Il portait le nom de

    " château aux anglais : il en reste un immense fossé entouré d’une contrescarpe énorme qui embrasse dans sa circonvallation le plateau entier. " [1] 

         Ce lieu a peut être été occupé par les Anglais au cours de la guerre de cent Ans (d'où son nom ?) Je n'ai pas trouvé d'informations sur son histoire militaire. Si quelqu'un possède d'autres informations... [NdB]

     

    LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)     LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)

     

    Plan de situation du Montargis sur la commune de Cambremer ; n'ayant pas trouvé de famille notable reliée au site du Montargis, voici le blason actuel de la commune de Cambremer sur le territoire de laquelle se trouve le Montargis par I, Brieg, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2817653

     

         " M J. Henry écrit, parlant du chef-lieu de canton de Cambremer :

          " De l'ancien relais de poste, marqué par un immense cadran, le touriste pourra gagner le Montargis, en passant par le carrefour des Trois-Rois. Louis XVI fit une courte halte, lors de sa venue à Caen. Le Montargis est l'acropole du canton de Cambremer. On peut y voir la chapelle de l'ancien prieuré, remontant au 12e siècle et des vestiges de fortifications romaines. » [2]

     

    LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)     " L’enceinte fortifiée du Mont-Argis ou « Château des Anglais », qui domine toute la vallée de la Dives, a dû être occupée à toutes les époques de l’antiquité. La disposition et l’ampleur du retranchement et du fossé extérieur dénonce l’époque gauloise, sinon les temps préhistoriques : c’est un éperon barré limité du côté du plateau par une circonvallation demi-circulaire. " [1]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1811 - Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/

     

    On se plaisait à voir là l'oeuvre des Romains :

     

    LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)     " On voit encore une statue de sainte Anne dans une chapelle mutilée et qui sert de grange. Le Mont-Argis a une origine très ancienne. Il remonte à l'époque de la conquête de César. C'est un camp retranché, semblable à celui que l'on voit sur le Mont-Pinçon. On y reconnaît l'empreinte du peuple-roi. Le vallum est encore très visible malgré les ravages du temps. Comme c'est un point très élevé, les Romains en avaient fait un poste d'observation, dédié à leur dieu Argus, ce gardien vigilant qui voyait de très loin. " [6] 

     

    C-dessus, carte des années 50 extraite du site Géoportail. On y remarque les retranchements du Montargis, des cavées montant sur le plateau et d'autres retranchement sur la Rosière plus à l'Est.

     

    LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)     " ... Le site s'offre a nous, et s'est offert jadis a nos ancêtres, comme un impressionnant éperon, une des citadelles frontalières occidentales du Pays d'Auge, à l'égal de Bassebourg, plus au nord, sur lequel nous avons laissé trépigner Henri le roi de France (promenades n°4 et 6). Ici l'occupation militaire et l'usage des hommes ont laissé plus de traces encore : un vallum artificiel qui isolait l'éperon selon la technique celte de l'éperon barré, ensuite fortifié par les gallo-romains probablement aux temps difficiles des invasions 3e-4e siècles, puis un fort médiéval, mais toujours les mêmes douves d'un diamètre d'environ 200 m poursuivant leur immuable service. " [3]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

         " Lors des guerres d'invasion, sous le règne infortuné de Charles VI, il paraît que les Anglais avaient fortifié le Mont-Argis ; au moins les vieillards ont connaissance de quelques débris provenant d'une construction militaire que l'on appelait dans le pays château aux Anglais.
    Il existe encore aujourd'hui un immense fossé entouré d'une contre-escarpe énorme, qui embrasse dans sa circonvallation le plateau en entier. Cette position, qui commande une vaste étendue de territoire, ne devait certes pas être négligée dans les guerres du moyen-âge. Aussi est-il vraisemblable qu'à diverses époques, le Mont-Argis fut occupé par des bandes armées, et que les moines, qui l'avaient choisi pour résidence, l'abandonnèrent pour quelque retraite moins exposée aux vissicitudes de la guerre. "
    [7] 

     

         " En 1149, Guillaume de Crêvecœur y fonde un prieuré bénédictin. " [3]

     

    LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)     " En 1149 Hugues et Guillaume donnent aux moines de Tiron leur terre du Montargis pour y fonder un prieuré, dont la chapelle du 12e siècle, installée à l’intérieur d’une vaste enceinte fortifiée, existe encore aujourd’hui. Il est tentant d’y voir l’ancienne résidence du lignage devenue inutile après la construction du château de Crèvecoeur. Ce dernier, fut installé à environ 3 km au Sud du Montargis, dans un fonds de vallée humide, traversé par de nombreux petits cours d’eaux, non loin de la confluence de la Vie et de l’Algot... " [1]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    La chapelle Sainte-Anne

     

    LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)     " ll en subsiste une chapelle de style roman, de petit appareil, ultérieurement et curieusement englobé par un batiment agricole occidental a superbe charpente. La lancette ogivale et l'ancienne façade donne donc désormais vue sur la grange et réciproquement. Son chevet oriental est en demi-cercle, percé de 5 fenêtres romanes et adossé à 6 contreforts. La présence de ceux-ci et la forme de l'arc triomphal aujourd'hui détruit suggèrent un ancien voûtement de pierre, berceau sur la nef, cul-de-four sur l'abside.

         Elle est désormais voûtée de merrain de châtaignier, remise à neuf, et il faut avouer que sa corniche sculptée et l'étonnante charpente du cul-de-four a 5 entraits sont une merveille.

         L'abside était décorée de deux registres de fresques, un registre inférieur d'arcatures aveugles peintes dans les ocres, et un registre supérieur historié ou alternaient des portraits de saints personnages en pied ou des scènes de leur existence légendaire. ll ne subsiste plus, soigneusement entretenues, que 3 saynêtes difficilement identifiables. A signaler deux jolies piscines dans l'épaisseur des murs, dont l'une abrite un fragment de pierre sculptée au saisissant raccourci orthographique :

    DELAl DE

    JOUENNE

    NEE AN 1797

    CONSTANT

    LECOURT

    NE AN 1789

         La chapelle était dédiée à Sainte-Anne et on a vu sa statue hébergée désormais à Cambremer.

         Les autres bâtiments sont piquetés au bord du ravin, d'où la vue s'étend à l'infini, un manoir, une grange, un colombier, tous à colombage. Ce sont leurs silhouettes que l'on aperçoit depuis le bas de l'éperon. " [3]

     

    Photo de la chapelle ci-dessus extraite de Randonnées et patrimoine en Pays d'Auge, tome 3, canton de Cambremer, par Jacques Lalubie, éditions Charles Corlet 1987.


    Protection :

     

         " Manoir du Montargis, dont les façades et les toitures du manoir prioral et des communs, ainsi que la chapelle dédiée à sainte Anne, sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 17 octobre 1977. " [4]

         * Le manoir du Montargis est privé, fermé au Public. Coordonnées par GPS : 49° 09' 00" Nord, 0° 00' 32" Est

    Ci-dessous document extrait du site Google Earth.

     

    A proximité : Cambremer

     

    LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)  LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)

     

         " Cambremer est un bourg ancien assez pentu au fond d’un cul-de-sac affluent du Grandouet – et la vue en arrivant de l’est, par la route qui vient du Cadran est saisissante...
         Dans le bourg, les maisons n’ont peut-être pas le charme ostentatoire de celles de Beuvron, mais c’est par sobre modestie plus que par mauvais goût. La brique rougeâtre y est beaucoup plus répandue...
         C’est un amusant village en arc de cercle où les maisons en brique ou en colombage semblent se blottir craintivement les unes contre les autres. Tout près de l’église, leur arrière en encorbellement essenté d’ardoise domine la Dorette.
         La route qui remonte vers le nord et vers les carrefours aux noms évocateurs de Fosse-aux-Anglais et de Petit-Malheur, dessert à main droite un joli lavoir, et à main gauche l’ancien manoir sur sa motte. Comme à Auvillars, il s’agit d’une "moated site" tardive, plus rurale que stratégique ; elle se repère au-delà du chevet de l’église par le formidable tilleul planté en son centre. " [5] 

     

    LES REMPARTS DU MONTARGIS (Calvados)     " L'église date de la fin du 12e siècle. La dédicace est célébrée en 1188 par l'évêque de Bayeux Henri II. Seule la tour carrée romane en pierres calcaires subsiste de cette époque. Chaque façade de cette tour comporte un premier niveau sans ornement que surmonte un deuxième niveau doté de trois arcatures aveugles plein cintre. Le troisième niveau est percé de deux baies jumelées plein cintre et couronné d'une corniche à modillons. La toiture pyramidale est surmontée d'une flèche octogonale à encorbellement.

         Le reste de l'édifice a été très remanié au fil du temps. Une chapelle en bras nord du transept a été détruite au début du 19e siècle et l'ensemble a été à nouveau remanié et restauré en 1947.

              Le clocher est classé au titre des monuments historiques depuis le 23 avril 1921. " [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de societehistoriquedelisieux.fr http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=5968

    [2] Extrait de Jacques Henry, Touring-Club de mars 1960, in Bulletin de ses travaux Société d'émulation de l'arrondissement de Montargis – Éditeur (Montargis) 1959 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6558213k/f16.item.r=%22Le%20Montargis%22.texteImage

    [3] Extrait de Randonnées et patrimoine en Pays d'Auge, tome 3, canton de Cambremer, par Jacques Lalubie, éditions Charles Corlet 1987.

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de http://tourisme.aidewindows.net/cambremer.htm#chene-beauvais

    [6] Extrait de la Revue de l'Avranchin : bulletin de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches et de Mortain – Article sur le Mont-Argis par A. Le Monnier - Éditeur (Avranches) 1894 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62007411/f246.item.r=%22Mont%20Argis%22.texteImage

    [7] Extrait de l'Essai historique sur Honfleur et l'arrondissement de Pont-l'Évêque par Augustin Labutte (1801-1881) - Éditeur-impr. de E. Dupray (Honfleur) 1840 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6529932t/f226.item.r=%22Mont%20Argis%22.texteImage

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.lepaysdauge.org/revue/archives/tables-1951-2000/1963.html

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4783m/f80.image.r=Cambremer%20montargis?rk=236052;4

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6529932t/f225.image.r=%22Mont%20Argis%22?rk=343349;2

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54537881/f42.image.r=%22Mont%20Argis%22?rk=1609450;0

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire